II.3. La durabilité de l'écotourisme.
Comme nous l'avons déjà signalé l
`écotourisme n'est pas synonyme de tourisme durable ce qui pose aussi
la question de sa viabilité.
le Plan d'Action de l'Association des Etats de la Caraïbe
(AEC) établis une Certification de Durabilité Touristique. Le
tourisme durable est un tourisme qui est économiquement et socialement
viable, sans porter atteinte à l'environnement et à la culture
locale. La durabilité comporte donc trois facettes
interdépendantes: le succès commercial et économique, la
protection, la préservation et le développement de
l'environnement, et la responsabilité vis-à-vis de la
société et des valeurs culturelles. Le tourisme durable devrait
donc privilégie les aspects ci-après
- Durabilité économique : qui se mesure par
le degré de rentabilité des entreprises et, partant, le nombre
d'emplois nouveaux créés.
- Durabilité environnementale: dont le but sera la
protection et la valorisation de la diversité biologique.
- Durabilité sociale et culturelle: qui devra produire
des bénéfices accrus en faveur des communautés locales,
tout en respectant et préservant les valeurs traditionnelles, les
identités et les ressources naturelles.
II.3.2.La durabilité économique
Des trois villages riverains du site ; Nasso,
Kokorowé et Dindéresso, seuls les habitants de Kokorowé
bénéficient de façon directe de l'activité
touristique. A ce niveau, les emplois créés sont :
- 3 employés pour la vente de tickets
- 3 employés pour le parking
- 10 employés pour le nettoyage.
De ces 16 postes seul un emploi est régulier. Il s'agit
de l'agent principal de vente des tickets qui est en occurrence M. SANOU
Gabriel.Ce dernier reçoit un salaire de 10.000 francs CFA la
quinzaine.
La contribution du tourisme à l'économie locale
est donc très faible.
Cependant, grâce au BKF- 007, les perspectives d'avenir
semblent bien meilleures.
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En effet, par rapport aux modalités de mise en
aménagement participatif des deux forêts classées, l'option
prise est celle d'une implication et d'une responsabilisation des populations
riveraines par le biais des Groupements de Gestion Forestières (GGF).
Tous les travaux à mener dans les forêts sont organisés
selon le principe de haute intensité de mains d'oeuvres (HIMO). Ainsi,
la forêt devient source d'emplois et la future mise en oeuvre des plans
d'aménagement et de gestion en cours d'élaboration permettra aux
bénéficiaires de pouvoir compter sur des revenus substantiels
à partir d'une production soutenue des produits forestiers ligneux ainsi
qu'à partir des recettes de l'écotourisme.
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