Tableau 12 : Effectif des personnes productives
et improductives
Membres de famille
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Effectif
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Pourcentage
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Productifs
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98
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18,6
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Improductifs
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431
|
81,4
|
Total
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529
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête de mars 2006.
Selon le tableau 12, parmi les membres des familles des
élèves enquêtés seulement 18,6 % exercent au moins
une activité génératrice de revenu, 81,4% étant
improductifs, c'est à dire qu'ils dépendent des autres pour
assurer leur survie, ainsi que leurs besoins primaires.
Parmi les improductifs nous pouvons citer les
élèves, les petits enfants, les personnes âgées, les
invalides physiques, ainsi que ceux qui manquent toute activité devant
générer un revenu.
Le fait qu'il existe une minorité qui doit supporter
un nombre important d'improductifs contribue à maintenir les
concernés (les membres des familles des enquêtés) dans
l'indigence perpétuelle. Les élèves enquêtés
nous ont révélé les sortes d'activités
exercées par cette minorité des membres des familles.
Ces activités sont prédominées en premier
lieu par le commerce informel, ensuite par l'agriculture qui ne parvient
même pas à couvrir tous les besoins alimentaires des familles des
élèves vulnérables comme l'ont fait remarquer ces derniers
lors de l'entretien, et puis vient le cas de fonctionnaires de l'Etat, des
sentinelles, des pêcheurs, des chauffeurs, des travailleurs
ménagers et des artisans, tous à faible taux.
Toutes ces informations précédentes nous
amènent à affirmer que les faible taux des personnes productives
parmi les membres des familles des enquêtés est l'une des causes
de l'indigence des élèves cibles.
2.3.2.6. Propriété foncière
Q8. Avez-vous une propriété foncière
Tableau 13 :
Existence des terres cultivables
Caractéristiques
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Fréquence
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Pourcentage
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Elèves dont les parents ont du terrain
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25
|
33,8
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Elèves dont les parents n'ont pas du terrain
|
46
|
62,2
|
Elèves qui n'ont rien répondu
|
3
|
4
|
Total
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête de mars 2006.
Partant du tableau ci-haut, nous déduisons que beaucoup
de parents des élèves assistés par le FAE de la ville de
Gisenyi n'ont pas du terrain cultivable, soit 62,2%, 33,8% ont affirmé
que leurs parents possèdent des terres cultivables et 4% n'ont rien
révélé.
Signalons que la non possession des parcelles cultivables
constitue l'un des causes de la pauvreté chez les familles des
élèves vulnérables, car la plupart des chefs des
ménages de ces élèves n'ont pas d'autres activités
pouvant apporter assez de revenus, comme nous l'avons constaté
précédemment à partir du tableau 9.
2.3.2.7. Dimensions du terrain cultivable
Q9. Si oui, quelles sont ses
dimensions?
Tableau 14 : Superficie du terrain en
hectare
Superficie en ha
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
0- 1
2
3
N'ont rien répondu
|
21
1
1
2
|
84
4
4
8
|
Total
|
25
|
100
|
Source : Notre
enquête de mars 2006.
Un petit nombre de répondants ont signalé qu'ils
ont des parcelles cultivables, mais d'autres ont suggéré qu'il
n'ont rien, raison pour laquelle le nombre total des répondants (33) est
inférieur au nombre des enquêtés (74).
Selon les résultats du tableau 14 beaucoup de familles
possèdent un terrain inférieur ou égal à 1ha (84%),
seulement 4% ont 2 ha et c'est le même pourcentage pour 3 ha, 8% n'ont
rien répondu.
Parmi ceux qui ont du terrain arable, la
quasi-totalité (84%) a une parcelle inférieure ou égale
à un hectare, ce qui montre l'insuffisante du terrain même parmi
la minorité qui affirme en avoir.
Selon les propos des élèves vulnérables,
les sols arables ne sont plus fertiles ce qui entraîne la
dégradation de la production. La plupart préfèrent la
culture de bananeraie à bière alors que celle-ci ne donne pas
assez de rendement comme le ferait la bananeraie à bananes directement
consommables.
Suite à ce choix de bananeraie à bière,
la majorité des hommes passent la grande partie de leur temps en train
de prendre la bière de banane « Urwagwa »
qu'ils trouvent chez les voisins même s'ils n'ont pas un sou pour payer,
nous ont affirmé les élèves enquêtés, ainsi
cette situation aggrave la pauvreté des familles des
enquêtés.
Après l'analyse et l'interprétation de ces
résultats nous pouvons déduire que l'insuffisance et
l'infertilité du sol arable accompagnés du mauvais choix de
culture, agissent de concert pour accentuer la pauvreté des familles des
nos enquêtés qui sont bien entendu eux aussi affecté par
cette situation, qui par la suite affecte leur vie socio-éducative.
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