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Problematique de la scolarisation des élèves vulnerables au rwanda

( Télécharger le fichier original )
par Benjamin MIGISHA
Université libre de Kigali -  2006
  

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Tableau 12 : Effectif des personnes productives et improductives

Membres de famille

Effectif

Pourcentage

Productifs

98

18,6

Improductifs

431

81,4

Total

529

100

Source : Résultats de notre enquête de mars 2006.

Selon le tableau 12, parmi les membres des familles des élèves enquêtés seulement 18,6 % exercent au moins une activité génératrice de revenu, 81,4% étant improductifs, c'est à dire qu'ils dépendent des autres pour assurer leur survie, ainsi que leurs besoins primaires.

Parmi les improductifs nous pouvons citer les élèves, les petits enfants, les personnes âgées, les invalides physiques, ainsi que ceux qui manquent toute activité devant générer un revenu.

Le fait qu'il existe une minorité qui doit supporter un nombre important d'improductifs contribue à maintenir les concernés (les membres des familles des enquêtés) dans l'indigence perpétuelle. Les élèves enquêtés nous ont révélé les sortes d'activités exercées par cette minorité des membres des familles.

Ces activités sont prédominées en premier lieu par le commerce informel, ensuite par l'agriculture qui ne parvient même pas à couvrir tous les besoins alimentaires des familles des élèves vulnérables comme l'ont fait remarquer ces derniers lors de l'entretien, et puis vient le cas de fonctionnaires de l'Etat, des sentinelles, des pêcheurs, des chauffeurs, des travailleurs ménagers et des artisans, tous à faible taux.

Toutes ces informations précédentes nous amènent à affirmer que les faible taux des personnes productives parmi les membres des familles des enquêtés est l'une des causes de l'indigence des élèves cibles.

2.3.2.6. Propriété foncière

Q8. Avez-vous une propriété foncière

Tableau 13 : Existence des terres cultivables

Caractéristiques

Fréquence

Pourcentage

Elèves dont les parents ont du terrain

25

33,8

Elèves dont les parents n'ont pas du terrain

46

62,2

Elèves qui n'ont rien répondu

3

4

Total

74

100

Source : Résultats de notre enquête de mars 2006.

Partant du tableau ci-haut, nous déduisons que beaucoup de parents des élèves assistés par le FAE de la ville de Gisenyi n'ont pas du terrain cultivable, soit 62,2%, 33,8% ont affirmé que leurs parents possèdent des terres cultivables et 4% n'ont rien révélé.

Signalons que la non possession des parcelles cultivables constitue l'un des causes de la pauvreté chez les familles des élèves vulnérables, car la plupart des chefs des ménages de ces élèves n'ont pas d'autres activités pouvant apporter assez de revenus, comme nous l'avons constaté précédemment à partir du tableau 9.

2.3.2.7. Dimensions du terrain cultivable

Q9. Si oui, quelles sont ses dimensions?

Tableau 14 : Superficie du terrain en hectare

Superficie en ha

Fréquence

Pourcentage

0- 1

2

3

N'ont rien répondu

21

1

1

2

84

4

4

8

Total

25

100

Source : Notre enquête de mars 2006.

Un petit nombre de répondants ont signalé qu'ils ont des parcelles cultivables, mais d'autres ont suggéré qu'il n'ont rien, raison pour laquelle le nombre total des répondants (33) est inférieur au nombre des enquêtés (74).

Selon les résultats du tableau 14 beaucoup de familles possèdent un terrain inférieur ou égal à 1ha (84%), seulement 4% ont 2 ha et c'est le même pourcentage pour 3 ha, 8% n'ont rien répondu.

Parmi ceux qui ont du terrain arable, la quasi-totalité (84%) a une parcelle inférieure ou égale à un hectare, ce qui montre l'insuffisante du terrain même parmi la minorité qui affirme en avoir.

Selon les propos des élèves vulnérables, les sols arables ne sont plus fertiles ce qui entraîne la dégradation de la production. La plupart préfèrent la culture de bananeraie à bière alors que celle-ci ne donne pas assez de rendement comme le ferait la bananeraie à bananes directement consommables.

Suite à ce choix de bananeraie à bière, la majorité des hommes passent la grande partie de leur temps en train de prendre la bière de banane « Urwagwa » qu'ils trouvent chez les voisins même s'ils n'ont pas un sou pour payer, nous ont affirmé les élèves enquêtés, ainsi cette situation aggrave la pauvreté des familles des enquêtés.

Après l'analyse et l'interprétation de ces résultats nous pouvons déduire que l'insuffisance et l'infertilité du sol arable accompagnés du mauvais choix de culture, agissent de concert pour accentuer la pauvreté des familles des nos enquêtés qui sont bien entendu eux aussi affecté par cette situation, qui par la suite affecte leur vie socio-éducative.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote