2) La prise de décision éthique :
D'après Samuel Mercier, la prise de décision
est centrale dans le processus de management. Il ajoute que « dans les
entreprises, les décisions à prendre deviennent très vite
complexes et comprennent presque toutes une dimension
éthique29. »
Selon lui, les étapes de la prise de décision sont
les suivantes :
- Formulation du problème
- Analyse du problème
- Identification des solutions qui peuvent titre prises
- Evaluation de ces solutions
- Choix de la meilleure solution
- Mise en oeuvre de la solution retenue
Source : extrait du livre de Samuel MERCIER L'éthique
dans les entreprises page 39
29 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p41
Processus de décision éthique
proposée par Carroll et Buchholtz (1999)
Source : Extrait du livre de Samuel MERCIER L'éthique
dans les entreprises, Page 42
Le schéma ci-dessus, extrait du livre de Samuel
Mercier « l'éthique dans les entreprises » présente une
conception du processus de décision éthique proposée par
Carroll et Buchholtz (1999)30. « Dans ce modèle, il est
demandé à l'individu d'identifier la décision, l'action ou
le comportement considéré et d'articuler toutes les dimensions de
la solution proposée. Ensuite, il doit soumettre cette solution à
un écran éthique (c'est-àdire un ensemble de principes
avec lesquels la solution est comparée). »
D'après le test éthique de Blanchard et Peale
(1988)31, il suffit de se poser trois questions pour prendre une
décision éthique :
- Est-ce légal ? Est-ce que cela va à l'encontre
de la loi ou de la politique de l'entreprise ?
- Cette décision est-elle équilibrée ?
Est-elle équitable aussi bien à court terme que à long
terme ?
- Serai-je fier de cette décision ?
30 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p42
31 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p42
Gene Laczniak et Patrick Murphy (1993) proposent quand à
eux un test de huit questions pour arriver à une décision
éthique32 :
1) La décision est-elle légale ?
2) Est-elle contraire aux obligations morales
généralement admises dans la société ?
3) Est-elle contraire aux obligations morales de l'entreprise
?
4) L'intention en est-elle dommageable ?
5) Le résultat en est-il dommageable ?
6) Existe-t-il une alternative qui produirait des
bénéfices équivalents ou meilleurs et qui, de ce fait,
aurait moins de conséquences négatives ?
7) Enfreindra-t-elle les droits des acteurs susceptibles d'avoir
un impact sur le devenir de l'entreprise ?
8) Peut-elle laisser une personne ou un groupe appauvri ?
Les travaux de recherche de Kohlberg (1984) et de Victor et
Cullen (1987) mettent en avant le lien entre le climat éthique et la
prise de décision éthique. En effet, leurs recherches aboutissent
à la conclusion suivante : « Si le climat éthique de
l'entreprise met en avant la prise de décision comme devant titre
attentive aux intértits de tous, alors on peut s'attendre à ce
que le comportement soit éthique. Mais la relation entre le climat
éthique et le comportement va aussi dépendre du critère
pris en compte par l'individu lors de la prise de décision, comme son
intértit personnel ou l'intértit général ou
même encore la notion de devoir33. »
32 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p42
33 Laure LAVORATA, Influence des
caractéristiques organisationnelles et individuelles sur le comportement
éthique du vendeur, p5
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