Pierre-Yves HANTRAYE ESCEM
Mémoire de Recherche
Livrable n°4
L'éthique dans le comportement des
vendeurs
d'automobiles français en concession :
Une
application en B to C
|
ESC - Mémoire de Recherche -
2009/2010 Livrable 4 - Date de Remise : 07/05/2010
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Nom
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HANTRAYE
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Prénom
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Pierre-Yves
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Parcours
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Négociation d'affaires
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Campus
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Tours
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Tuteur
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Dominique Wolff
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Note
Indications sur la notation
Livrable 1 : Question de recherche #177; 18/05/2009 #177; 10% de
la note
Livrable 2 : Note de recherche #177; 30/09/2009 #177; 20% de la
note finale
Livrable 3 : Méthodologie et plan mémoire #177;
07/12/2009 #177; 10% de la note finale Livrable 4 : Mémoire - 7
mai 2010 - 60% de la note finale
L'éthique dans le comportement des vendeurs
automobiles français en concession : Une application en B to
C
RÉSUMÉ :
L'objectif de ce mémoire de fin
d'étude est d'étudier l'éthique dans le comportement des
vendeurs d'automobiles français en mettant en évidence le lien
entre le climat éthique de l'entreprise, un concept très peu
étudié jusqu'à maintenant et le comportement
éthique du vendeur.
Le climat éthique a été mesuré
à travers quatre dimensions : les normes, le comportement des pairs, le
rôle du responsable hiérarchique et le plan de
rémunération. Nous avons choisi d'utiliser la théorie des
vertus pour analyser le comportement éthique du vendeur et la
méthode des scénarios comme cadre méthodologique.
Finalement, nous avons utilisé l'analyse en composantes principales
(ACP) pour tirer des conclusions de notre étude terrain.
Les résultats obtenus grâce aux
différentes ACP indiquent d'une part, que le climat éthique
influence significativement le comportement éthique des vendeurs
automobiles et d'autre part, que la sensibilité des managers
vis-à-vis de l'éthique est cruciale.
MOTS-CLEFS : climat éthique, comportement
éthique, vendeur, manager, analyse en composantes principales (ACP)
Relationship between ethical climate and French
salesmen's ethical behaviour: A research carried out in B to C.
ABSTRACT:
The objective of this report is to study the
ethics in the French car salesmen's behaviour by highlighting the link between
the ethical climate of the company, a concept which has not been very studied
until now, and the salesman's ethical behaviour.
The ethical climate was measured through four dimensions: the
standards, the peers' behaviour, the manager's role and the plan of payment. As
methodological frame, we chose to use the theory of virtues to analyze the
salesman's ethical behaviour and the method of the scenarios. Finally, we used
the principal component analysis (PCA) to conclude our field study. The results
obtained thanks to various ACP indicate that on the one hand the ethical
climate significantly influences the car salesmen's ethical behaviour. On the
other hand, the managers' sensitivity towards ethics is crucial.
KEY-WORDS: ethical climate, ethical behaviour,
salesmen, managers, principal component analysis (PCA)
Sommaire
REMERCIEMENTS 6
INTRODUCTION 7
I/ LE CADRE THÉORIQUE DE LA RECHERCHE
11
1) LE CONCEPT D'ÉTHIQUE : 11
a) L'éthique et la morale : 12
b) L'éthique et la déontologie : 14
2) LA PRISE DE DÉCISION ÉTHIQUE : 15
3) LES COMPORTEMENTS NON ÉTHIQUES ET LES FACTEURS
D'INFLUENCE : 18
4) LA NOTION DE CLIMAT ÉTHIQUE : 19
a) Définition : 19
b) Les différentes typologies du climat
éthique : 20
c) L'importance du climat éthique dans la prise de
décision éthique et dans le comportement éthique :
20
d) Les composantes du climat éthique : 22
5) L'ANALYSE DU COMPORTEMENT ÉTHIQUE DU VENDEUR : 24
a. L'approche déontologique : 24
b. L'utilitarisme : 24
c. L'émotivisme : 25
d. Le relativisme : 25
e. L'égoïsme : 25
f. La théorie des vertus : 25
6) CONCLUSION SUR LE CADRE THÉORIQUE : 27
II/ LE CADRE MÉTHODOLOGIQUE 28
1) LA MISE EN PLACE D'HYPOTHÈSES DE TRAVAIL : 28
2) L'ÉLABORATION DU QUESTIONNAIRE : 29
a) La mesure de l'éthique du vendeur : 29
b) La méthode des scénarios : 30
c) L'élaboration des scénarios : 30
3) L'ADMINISTRATION DES QUESTIONNAIRES : 34
4) L'ÉCHANTILLONNAGE : 35
5) LES MÉTHODES D'ANALYSE DU QUESTIONNAIRE : 36
III/ L'ANALYSE DE L'ÉTUDE TERRAIN 37
1) ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES DE LA PREMIÈRE
PARTIE DU QUESTIONNAIRE: 37
2) ANALYSE DE LA DEUXIÈME PARTIE DU QUESTIONNAIRE :
L'ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES : 45
3) ACP DE SYNTHÈSE DU QUESTIONNAIRE : 53
4) CONCLUSION DE L'ANALYSE TERRAIN : 56
CONCLUSION 58
SOURCES 61
ANNEXE 1 : LES VENDEURS AUTOMOBILES VOUS SEMBLENT-ILS
MANQUER D'ÉTHIQUE? 62
ANNEXE 2 : LE QUESTIONNAIRE 63
ANNEXE 3 : TABLEAU DE MISE EN FORME DES DONNÉES DE
LA PARTIE 1 DU QUESTIONNAIRE 66
ANNEXE 4 : TABLEAU DE MISE EN FORME DES DONNÉES DE
LA PARTIE 2 DU QUESTIONNAIRE 67
ANNEXE 5 : ANALYSE DES CONTRIBUTIONS (ACP DE LA
1ÈRE PARTIE DU QUESTIONNAIRE) 68
ANNEXE 6 : MOYENNE DES SCORES ÉTHIQUES
69
ANNEXE 7 : TABLEAU DE SYNTHÈSE DES DEUX PARTIES DU
QUESTIONNAIRE 70
ESC TOURS-POITIERS ANNEXE 8 71
Remerciements
En préambule à ce mémoire, je souhaite
adresser mes remerciements les plus sincères aux personnes qui m'ont
apporté leur aide et qui ont contribué à
l'élaboration de ce mémoire ainsi qu'à la réussite
de cette formidable année universitaire.
Je tiens à remercier sincèrement Monsieur Wolff,
qui, en tant que tuteur de mémoire, a toujours montré une
très grande disponibilité et a su m'apporter de précieux
conseils tout au long de la réalisation de ce mémoire.
Merci à l'ESC Tours-Poitiers pour la formation de
qualité qu'elle m'a donnée au cours de ces quatre
dernières années et pour les ressources qu'elle a mis à
disposition pour que l'on puisse réaliser ce mémoire dans de
bonnes circonstances. Je remercie donc particulièrement les
documentalistes et Monsieur Hoffman pour l'encadrement qu'ils m'ont
apporté.
Mes remerciements s'adressent également à tous les
vendeurs automobiles qui ont accepté de participer à mon
enquête.
Je remercie également leurs directeurs pour la confiance
qu'ils m'ont accordée pour réaliser ce mémoire sur ce
sujet délicat de l'éthique.
J'exprime ma gratitude à toutes les personnes qui ont
passé du temps pour répondre à mon sondage.
Merci à mon tuteur d'entreprise, Olivier de Montfumat
(responsable du service merchandising de Relay France), pour nos
échanges et ses recommandations.
Enfin, j'adresse mes plus sincères remerciements à
ma famille pour leurs conseils, leur patience et leur soutien.
Merci à toutes et à tous.
Introduction
« L'éthique est le frein des perdants, la
protection des vaincus, la justification morale de ceux qui n'ont pas su tout
miser et tout rafler1». Telle est la vision extrémiste
des « mafieux entrepreneurs ».
Cette idée que l'argent prime sur tout n'est pas
nouvelle et se retrouve également hors des réseaux mafieux. Elle
est le crédo de certaines personnes, sans scrupules, prêtes
à tout pour s'enrichir. A l'époque napoléonienne, Lord
Baring, fondateur de la prestigieuse Banque Barings affirmait
déjà : « Money First2 ». Plus
récemment, Jeff Skilling, diplômé d'Harvard et
président d'Enron, a déclaré au sommet de sa puissance :
« L'argent est la seule chose qui intéresse les gens3
». C'est cette vision des choses qui mènera son entreprise Enron,
le 2 décembre 2001, à la faillite, ruinant dans le même
temps des milliers de retraités.
Ces exemples extrêmes révèlent une certaine
contradiction dans les esprits entre l'éthique et le domaine des
affaires.
Or, aujourd'hui, malgré de telles positions, assez
fréquentes dans le milieu des affaires, les entreprises mettent de plus
en plus de l'éthique dans la vente.
Etudiant en 3ème année de l'Ecole
supérieure de commerce de Tours-Poitiers, spécialisé en
négociation d'affaires, en vue d'occuper un poste de direction dans le
domaine de la vente-distribution, cette thématique m'a fortement
intéressé.
L'éthique est actuellement un enjeu majeur pour les
entreprises de tout secteur et donc en tant que futur manager dans le domaine
de la vente, je vais inévitablement devoir m'intéresser au
management par les valeurs et devoir apprendre à créer un climat
éthique propice à la stimulation de la force de vente.
L'éthique est désormais une question
incontournable dans les entreprises. Mais comment la définir?
D'après le dictionnaire, La pratique de la philosophie de A à
Z4 , l'éthique est un synonyme de morale, à savoir
« l'art ou pratique ayant pour fin la vie bonne et heureuse ». Elle
est également, d'après ce dictionnaire, « une théorie
ou une doctrine ayant pour objet la détermination des fins de
l'existence humaine, ou les
1
Propos mafieux, in Roberto Saviano, Gomorra, Paris, Gallimard,
2007.p.139
2 Citation, in Jacques de Saint Victor, Mafias,
l'industrie de la peur, édition du rocher, 2008.p.368
3 Citation, in Jacques de Saint Victor, Mafias,
l'industrie de la peur, édition du rocher, 2008.p.368
4 La pratique de la philosophie de Aà Z,
éditions Hatier, Paris, Avril 2000.p.151
conditions d'une vie heureuse ». Ce dictionnaire lui donne
aussi le sens de « réflexion et travail théorique portant
sur des questions de moeurs ou de morale ».
Alain Etchegoyen, met en évidence dans son
ouvrage5, que la société civile est envahie par les
éthiques. Selon lui, « les éthiques sont partout,
affichées par les entreprises, revendiquées par les
scientifiques, invoquées par les politiques 6 ».
D'après Samuel Mercier, l'intérêt
croissant pour le thème de l'éthique dans les entreprises,
remonterait à la fin des années 1980 et répondrait
à un besoin d'éthique de la part des parties prenantes. Comme il
l'affirme, « Les exigences des consommateurs, des investisseurs, des
salariés et plus globalement des citoyens font apparaître une
demande sociale croissante en faveur d'une plus grande intégration de
l'éthique dans la vie des entreprises7 »
De plus, Laure Lavorata (Enseignante à
l'Université Paris XX et chercheur à l'IRG), met en
évidence, dans un cahier de recherche, que l'intérêt des
entreprises pour le comportement éthique de leurs vendeurs s'explique
par la nécessité de fidélisation des clients, dans «
un contexte concurrentiel exacerbé8 ». Les vendeurs
doivent donc de plus en plus devenir des conseillers, que des
vendeurs-produits.
Au delà de la fidélisation des clients,
l'éthique peut aussi permettre aux entreprises d'avoir une meilleure
image de marque, de réduire le risque réputationnel et de jouir
d'un avantage compétitif.
Il faut aussi souligner que les législateurs ont
également pris en compte l'importance de l'éthique dans les
entreprises, puisqu'ils ont mis en place le 15 Mai 2001 la loi NRE (loi sur les
nouvelles régulations économiques). Cette dernière oblige
les sociétés cotées à ajouter à leur rapport
annuel des informations pertinentes sur la manière dont elles prennent
en compte les conséquences environnementales et sociales de leurs
activités9.
Ayant fait deux stages dans le domaine de la vente (un stage
de deux mois en temps que commercial chez LMTV et un stage de 9 mois comme
assistant manager des ventes responsable de sous-rayon chez KIABI), je me suis
déjà trouvé dans certaines situations où
l'éthique se posait.
5 Alain Etchegoyen, La valse des éthiques,
éditions François Bourin, 1991, collection Agora
6 Alain Etchegoyen, La valse des éthiques,
éditions François Bourin, 1991, collection Agora
7 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères.p.3
8 Laure Lavorata, Université Paris XII,
institut de recherche en gestion, Lien entre climat éthique et
comportement éthique du vendeur : rôle déterminant du
management commercial, une application en B to B
9
http://www.vedura.fr/developpement-durable/reglementation/loi-nouvelles-regulations-economiques-nreentreprises
Le proverbe québécois « Bon menteur, bon
vendeur » et la citation de George Herbert « L'acheteur a besoin de
cent yeux ; le vendeur, d'aucun10 » laisse sous- entendre que
le vendeur peut parfois être un manipulateur. Pour preuve, à la
question « Les vendeurs automobiles vous semblent-ils manquer
d'éthique? », 63,64% des répondants répondent oui,
contre 19,48% qui répondent non et 16,88% qui restent sans opinion
(opinion partagée sur la question)11. En effet, il peut
arriver aux vendeurs d'utiliser des techniques de vente qui relèvent de
la manipulation, comme le démontre le livre de Robert Cialdini «
Influence et Manipulation12 ». Par exemple, la technique
du pied dans la porte (commencer par une petite requete afin d'ouvrir la voie
à d'autres requêtes), la technique du rejet-retrait,
appelée également technique de la porte au nez (présenter
d'abord une grosse requete, qui sera en toute probabilité rejeté,
puis présenter la petite requête, qui est en fait celle qui nous
intéresse véritablement.). Il existe de multiples méthodes
de ventes qui s'apparentent à de la manipulation.
Cependant, du point de vue du vendeur, l'utilisation de telles
techniques est justifiable puisqu'il est là pour vendre et subit des
pressions de sa hiérarchie pour atteindre les objectifs commerciaux. De
plus, une partie de sa rémunération dépend de ses ventes
(primes). Par conséquent, il peut parfois aller jusqu'à vendre
à tout prix pour augmenter sa prime, se rabattre sur des proies plus
faciles, vendre des produits que les gens n'ont pas forcément besoin
etc. En définitive, le vendeur est bien souvent poussé à
adopter des comportements non éthiques.
Dans ce travail, nous nous limiterons au cas précis de
l'éthique dans le comportement des vendeurs automobiles français.
Cette question est d'autant plus d'actualité que leur secteur a connu
une forte crise, comme le font remarquer les médias ces dernières
années. De plus, la crise financière d'Octobre 2008 a
aggravé la situation de ce secteur, comme souligne cet extrait d'article
du journal La Tribune13 : « Avec une baisse de 7,8% des
immatriculations de voitures neuves en 2008, le secteur automobile
européen a nettement plongé dans la crise. Le repli s'est
accéléré sur la fin de l'année, avec une chute de
25,8% des ventes en novembre et de 17,8% en décembre.» Il semble
donc que les vendeurs automobiles n'aient plus le choix, ils doivent vendre
à tout prix pour sortir de cette crise. Avoir un comportement
éthique peut donc leur sembler secondaire.
10 Citation extraite de Jacula Prudentum
11 Voir les tableaux de l'annexe 1
12 Robert Cialdini, Influence&manipulation,
Editions Générales First, 2004
13
http://www.latribune.fr/entreprises/industrie/automobile/20090116trib000332378/crise-du-secteurautomobile-leurope-etudie-une-reponse-concertee.html
Comme cela a été évoqué ci-dessus,
les entreprises veillent désormais au comportement éthique de
leurs vendeurs. Elles se retrouvent donc confrontées au problème
suivant : Comment peuvent-elles faire en sorte que leurs vendeurs
dépassent le cruel dilemme qui s'offre à eux ? Une
possibilité à leur échelle, il me semble, est d'instaurer
un climat éthique propice. Qu'est ce qu'un climat éthique ? Nous
choisirons comme définition provisoire celle de Samuel
Mercier14: « Il s'agit des aspects du climat de travail qui
déterminent ce qui constitue un comportement éthique au travail.
Le climat éthique est donc la perception partagée d'un
comportement vu comme juste. »
Finalement, on peut se demander si le climat
éthique des concessions automobiles françaises influence le
comportement éthique de leurs vendeurs.
Pour répondre à cette problématique, il
conviendra de procéder en trois temps : aborder la problématique
sous l'angle de la théorie, présenter ensuite le cadre pratique
de la recherche terrain et enfin analyser les résultats de
l'étude terrain.
14 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères.p.36-38
I/ Le cadre théorique de la recherche
Afin de répondre au mieux à notre
problématique (le climat éthique des concessions
automobiles françaises influence t-il le comportement éthique de
leurs vendeurs ?), il est nécessaire de l'aborder dans un
premier temps sous l'angle de la théorie.
Nous allons donc éclaircir le concept d'éthique,
expliquer le processus de décision éthique, puis mettre en
évidence les comportements non éthiques et les facteurs
d'influence. Nous aborderons ensuite la notion de climat éthique et nous
présenterons différentes théories pour analyser le
comportement éthique du vendeur.
1) Le concept d'éthique :
L'éthique est un concept difficile à
définir. Pour certains auteurs, l'éthique est synonyme de morale.
La définition du dictionnaire La pratique de la philosophie de A
à Z15 confirme cela.
Pour d'autres penseurs, tels que Ricoeur16, il ne
faut pas s'attarder à différencier ces deux termes car ils
peuvent s'employer l'un à la place de l'autre. D'autres encore, pensent
que l'éthique remplace la morale « en substituant aux valeurs de
Bien et de Mal les modes d'existence Bons ou Mauvais, c'est-à-dire que
l'éthique peut alors remplacer la morale en se révélant
titre une application directe de principes moraux17». Certains
aussi, confondent l'éthique avec la déontologie.
Nous allons donc tenter de distinguer l'éthique de la
morale et de la déontologie.
15 « L'éthique est un synonyme de morale,
c'est-à-dire l'art ou pratique ayant pour fin la vie bonne et heureuse
».
16 Ricoeur, P., (1990), Soi même comme un autre,
Le Seuil, Paris, p200
17 Didier ROCHE (enseignant chercheur à l'Ecole
Supérieure de Commerce de La Rochelle.), Ethique et performance des
vendeurs sédentaires : Une relation étroite au sein d'un magasin
d'une enseigne de la grande distribution spécialisée, p3
a) L'éthique et la morale :
D'après Samuel Mercier, l'éthique et la morale
sont étymologiquement équivalentes : ««éthique
» renvoie à une racine grecque, ethos (moeurs) et « morale
» (mot latin proposé par Cicéron pour traduire le mot
grecque « éthique »), renvoie à une racine latine
« mores ».18»
D'après Didier Roche (enseignant chercheur à
l'Ecole Supérieure de la Rochelle), lorsqu'on parle de morale, il en
ressort deux sens :
- La morale peut être considérée comme
étant « une sorte de référence, un ensemble de
règles »
- La morale peut aussi être vue comme étant un
« impératif catégorique » (sens le plus courant).
L'impératif catégorique est un concept de la philosophie morale
d'Emmanuel Kant (Fondation de la métaphysique des moeurs, 1785).
L'impératif catégorique de Kant prend la forme de la loi morale,
qui s'énonce comme suit : « Agis de telle sorte que la maxime de ta
volonté puisse toujours valoir en même temps comme principe d'une
législation universelle. » Il consiste « en l'accomplissement
du devoir, c'est-à-dire que l'action juste est inexorablement gratuite
et désintéressée. »19 La morale est donc
la science du bien et du mal. Nous pouvons donc, d'après Didier Roche,
appeler morale, « le discours normatif et impératif qui
résulte de l'opposition du bien et du mal considérée comme
valeur absolue ou transcendante : c'est l'ensemble de nos devoirs20
». La morale répond alors à la question : « Que dois-je
faire ? »
Au contraire, l'éthique se différencie de la
morale par sa proximité à la prise de décision de
l'individu.
18 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p4
19 La pratique de la philosophie de A à Z,
éditions Hatier, Paris, Avril 2000
20 Didier ROCHE (enseignant chercheur à l'Ecole
Supérieure de Commerce de La Rochelle.), Ethique et performance des
forces de vente : une application empirique dans le secteur de l'immobilier,
p5
Selon, Jean-Jacques Wunenburger, deux traditions de
définition existent pour différencier l'éthique de la
morale (1993, p. XIV)21 :
Première tradition : l'éthique
comme
réflexion sur les fondements de la
morale
|
Deuxième tradition : morale universelle et
éthique particulière
|
- Ethique : science du comportement,
des moeurs ; étude théorique des
|
- Ethique : ensemble des règles de
conduite partagées et typiques d'une
|
principes régissant les choix
|
société donnée ; ces règles sont
|
pratiques (point de vue méta-
|
fondées sur la distinction entre le
|
moral).
|
bon et le mauvais.
|
- Morale : ensemble des moyens mis
|
- Ensemble des principes à dimension
|
en °oeuvre pour agir de façon
|
universelle, normative voir
|
humaine ; ensemble des
|
dogmatique ; fondée sur la
|
prescriptions concrètes adoptées par
|
discrimination entre le bien et le
|
des agents individuels ou collectifs.
|
mal.
|
|
Source : adapté de WUNENBURGER (1993, p. XIV) et
extrait du livre de Samuel MERCIER L'éthique dans les entreprises
page 4.
Pour Alain Etchegoyen, l'éthique n'est pas la morale.
La morale est, selon lui, « un système de valeurs et de devoirs qui
cimentent les rapports sociaux dans leur ensemble alors que l'éthique
regroupe des valeurs en fonction d'un intérêt donné.
L'éthique est du domaine du particulier, du personnel, alors que la
morale se veut universelle22. » Nilles (NILLES, 2001), confirme
l'aspect individuel de l'éthique. Cette dernière est, selon lui,
« fondée sur une disposition individuelle à
agir23. »
D'après André Comte-Sponville « la morale
commande, l'éthique recommande24.» Ainsi, si l'on part
de ce principe, il est possible de définir ce qu'est
l'éthique.
21 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p4
22 Alain Etchegoyen, La valse des éthiques,
éditions François Bourin, 1991, collection Agora
23 Didier ROCHE (enseignant chercheur à
l'Ecole Supérieure de Commerce de La Rochelle.), Ethique et performance
des vendeurs sédentaires : Une relation étroite au sein d'un
magasin d'une enseigne de la grande distribution spécialisée,
p3
24 Alain Etchegoyen, La valse des éthiques,
éditions François Bourin, 1991, collection Agora, p73
Cette dernière peut se définir comme
étant une discipline cherchant à « énoncer des
propositions universellement valables sur l'action bonne et juste »
(Höffe, 1993)25. Cependant, il faut souligner que chaque
individu est différent, par conséquent, le sens éthique de
chacun ne sera pas le même.
Nous retiendrons au final la définition suivante de
Samuel Mercier, qui semble la plus adaptée à notre sujet de
recherche : L'éthique est « la réflexion qui intervient en
amont de l'action et qui a pour ambition de distinguer la bonne et la mauvaise
façon d'agir. » (MERCIER, 2002, p.34)26.
b) L'éthique et la déontologie :
Selon Samuel Mercier, la déontologie est
étymologiquement la science du devoir. Elle renvoie à « un
ensemble de règles dont se dote une profession (ou une partie de la
profession) au travers d'une organisation professionnelle qui devient
l'instance d'élaboration, de mise en oeuvre, de surveillance et
d'application de ces règles (ISAAC, 1998, p.98) » Samuel Mercier
insiste sur le fait que « la déontologie a toujours un
caractère obligatoire, tout manquement pouvant faire l'objet de
sanctions.27 »
En conclusion, ces trois termes découlent les uns des
autres et Rojot (Rojot, 1992, p.118) met bien en évidence cela, tout en
les distinguant : « La morale, science du bien et du mal, permet de
dégager une éthique qui est un art de diriger sa conduite, son
comportement, qui s'exprime dans les principes guidant les aspects
professionnels de ce comportement : la déontologie28.
»
25 Didier ROCHE (enseignant chercheur à
l'Ecole Supérieure de Commerce de La Rochelle.), Ethique et performance
des vendeurs sédentaires : Une relation étroite au sein d'un
magasin d'une enseigne de la grande distribution spécialisée,
p3
26 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p5
27 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p5
28 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p5
2) La prise de décision éthique :
D'après Samuel Mercier, la prise de décision
est centrale dans le processus de management. Il ajoute que « dans les
entreprises, les décisions à prendre deviennent très vite
complexes et comprennent presque toutes une dimension
éthique29. »
Selon lui, les étapes de la prise de décision sont
les suivantes :
- Formulation du problème
- Analyse du problème
- Identification des solutions qui peuvent titre prises
- Evaluation de ces solutions
- Choix de la meilleure solution
- Mise en oeuvre de la solution retenue
Source : extrait du livre de Samuel MERCIER L'éthique
dans les entreprises page 39
29 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p41
Processus de décision éthique
proposée par Carroll et Buchholtz (1999)
Source : Extrait du livre de Samuel MERCIER L'éthique
dans les entreprises, Page 42
Le schéma ci-dessus, extrait du livre de Samuel
Mercier « l'éthique dans les entreprises » présente une
conception du processus de décision éthique proposée par
Carroll et Buchholtz (1999)30. « Dans ce modèle, il est
demandé à l'individu d'identifier la décision, l'action ou
le comportement considéré et d'articuler toutes les dimensions de
la solution proposée. Ensuite, il doit soumettre cette solution à
un écran éthique (c'est-àdire un ensemble de principes
avec lesquels la solution est comparée). »
D'après le test éthique de Blanchard et Peale
(1988)31, il suffit de se poser trois questions pour prendre une
décision éthique :
- Est-ce légal ? Est-ce que cela va à l'encontre
de la loi ou de la politique de l'entreprise ?
- Cette décision est-elle équilibrée ?
Est-elle équitable aussi bien à court terme que à long
terme ?
- Serai-je fier de cette décision ?
30 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p42
31 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p42
Gene Laczniak et Patrick Murphy (1993) proposent quand à
eux un test de huit questions pour arriver à une décision
éthique32 :
1) La décision est-elle légale ?
2) Est-elle contraire aux obligations morales
généralement admises dans la société ?
3) Est-elle contraire aux obligations morales de l'entreprise
?
4) L'intention en est-elle dommageable ?
5) Le résultat en est-il dommageable ?
6) Existe-t-il une alternative qui produirait des
bénéfices équivalents ou meilleurs et qui, de ce fait,
aurait moins de conséquences négatives ?
7) Enfreindra-t-elle les droits des acteurs susceptibles d'avoir
un impact sur le devenir de l'entreprise ?
8) Peut-elle laisser une personne ou un groupe appauvri ?
Les travaux de recherche de Kohlberg (1984) et de Victor et
Cullen (1987) mettent en avant le lien entre le climat éthique et la
prise de décision éthique. En effet, leurs recherches aboutissent
à la conclusion suivante : « Si le climat éthique de
l'entreprise met en avant la prise de décision comme devant titre
attentive aux intértits de tous, alors on peut s'attendre à ce
que le comportement soit éthique. Mais la relation entre le climat
éthique et le comportement va aussi dépendre du critère
pris en compte par l'individu lors de la prise de décision, comme son
intértit personnel ou l'intértit général ou
même encore la notion de devoir33. »
32 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p42
33 Laure LAVORATA, Influence des
caractéristiques organisationnelles et individuelles sur le comportement
éthique du vendeur, p5
3) Les comportements non éthiques et les facteurs
d'influence :
D'après Guy Serraf34 il existe trois
catégories de pratiques commerciales qui sont inacceptables :
- L'intention de provoquer des tentations en décalage
avec les besoins réels ou les ressources du client
- L'utilisation d'argumentations biaisées dans le but de
tromper le client sur les qualités de l'offre
- L'exploitation abusive de sentiments et d'émotions.
En somme, comme l'affirme Richard Ladwein35 :
« une pratique commerciale est inacceptable lorsque la firme emp8che
sciemment le consommateur ou l'acheteur de délibérer dans de
bonnes conditions et d'apprécier les conséquences de ses choix
».
L'étude de Posner et Schmidt (1984) met en
évidence six facteurs qui poussent les vendeurs à adopter des
comportements non éthiques36:
- Le comportement des supérieurs
- Le comportement des collègues dans l'organisation
- Les pratiques éthiques en vigueur dans la profession
- Le climat moral de la société
- La politique formelle de l'organisation
- Le besoin financier personnel
Selon Carroll et Buchholtz (1999), les facteurs
influençant les comportements non éthiques sont le climat
éthique de l'entreprise (qui découle du climat éthique de
la société, du climat éthique des affaires et du climat
éthique dans l'industrie), le comportement des supérieurs, le
comportement des collègues et les politiques et pratiques en vigueur
dans l'entreprise (voir schéma ci-dessous).
34
Cité dans l'ouvrage de Richard Ladwein, Le Comportement du
Consommateur et de l'Acheteur, Economica,
1999, p 16-20.
35 Richard Ladwein (1999), Le Comportement du
Consommateur et de l'Acheteur, Economica, p 16-20.
36 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p40
Source : extrait du livre de Samuel MERCIER L'éthique
dans les entreprises page 41
4) La notion de climat éthique :
a) Définition :
D'après Samuel MERCIER, il s'agit des aspects du climat
de travail qui déterminent ce qui constitue un comportement
éthique au travail. Le climat éthique est donc « la
perception partagée d'un comportement vu comme juste37.
»
Selon Schwepker, Ferrell et Ingram (1997), le climat
éthique se définit comme étant « les perceptions
prédominantes des pratiques et des procédures de l'entreprise qui
ont un contenu éthique.38 » D'après Schneider
(1975), le climat éthique se définit comme étant «
les perceptions stables, psychologiques et significatives que les membres de
l'organisation se font des procédures et des politiques éthiques
qui existent dans leur entreprise ou leur département39
».
Ces définitions mettent en relief
l'ambigüité et la complexité de cette notion. En effet,
comme le souligne Laure Lavorata, « d'une part, le climat éthique
se réfère à un contenu formel qui concerne les pratiques
au sein de l'entreprise mais s'applique
37 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p36
38 Laure LAVORATA, Influence des
caractéristiques organisationnelles et individuelles sur le comportement
éthique du vendeur, p5
39 Laure LAVORATA, Influence des
caractéristiques organisationnelles et individuelles sur le comportement
éthique du vendeur, p5
également à des notions plus informelles comme les
perceptions et qui sont ainsi plus diffuses au sein de celle-ci40.
»
D'après Samuel Mercier, le climat éthique est
« une partie de la culture globale d'une organisation41 ».
Il explique que le climat éthique s'enracine dans le système de
valeurs de l'entreprise. Par conséquent, il est fondé sur «
les perceptions que les membres ont des normes organisationnelles
(procédures et pratiques) relatives au comportement
éthique42. »
b) Les différentes typologies du climat éthique
:
Ce tableau met en évidence le fait que le climat
éthique peut être associé à différents types
de comportements éthiques43.
c) L'importance du climat éthique dans la prise de
décision éthique et dans le comportement éthique :
Dans son livre L'éthique dans les entreprises,
Samuel Mercier explique « qu'une culture qui privilégie des normes
éthiques incite les membres de l'organisation à agir en
conformité avec cette éthique44 ». Selon lui, la
conduite éthique serait plus présente
40 Laure LAVORATA, Influence des
caractéristiques organisationnelles et individuelles sur le comportement
éthique du vendeur, p5
41 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p36
42 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p36
43 Laure LAVORATA, Influence des
caractéristiques organisationnelles et individuelles sur le comportement
éthique du vendeur, p5
44 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p39
«
dans les organisations où les leaders et les normes
encouragent et soutiennent la conduite éthique, et où la conduite
éthique est récompensée et la conduite non éthique
punie45. » Par conséquent, il est primordial que les
cadres et supérieurs hiérarchiques
« créent et favorisent une culture d'entreprise
qui exige et encourage une prise de décision
éthique46. » On en déduit donc que
l'exemplarité des supérieurs hiérarchiques joue un
rôle crucial.
Il affirme également le fait que les employés
« contribuent à la création du climat éthique par
leurs valeurs et leur éthique du travail47 ». Ceci
implique donc que le comportement des pairs aura un rôle sur le
comportement éthique du vendeur.
Il met aussi en avant le fait que « le climat
éthique influence les attitudes et les comportements en fournissant des
informations à propos de l'organisation et en dictant les conduites
appropriées48 ». Si un membre de l'entreprise est face
à un problème éthique et se demande ce que l'organisation
voudrait qu'il fasse, il va se référer au climat éthique
qui règne dans son entreprise.
Le climat éthique a donc, pour Samuel Mercier, un
rôle majeur dans la prise de décision éthique du vendeur.
Il affirme, en effet, que le « comportement éthique est directement
affecté par le climat éthique qui règne dans
l'entreprise49. » Cependant, il met en évidence que
l'influence du climat éthique sur les décisions dépend de
deux dimensions qui sont :
- Son contenu : Les normes qui s'attachent au comportement
éthique et les comportements qui sont acceptables ou non.
- Sa force (sa puissance) : Le degré de contrôle
qu'il exerce sur le comportement.
Les recherches de Laure Lavorata (Enseignante à
l'Université Paris XX et chercheur à l'IRG), confirment
l'importance du climat éthique dans la prise de décision
éthique. Selon elle, quand les individus identifient clairement le
climat éthique, cela renforce leur comportement éthique.
45
http://www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/mercier.html
46
http://www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/mercier.html
47
http://www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/mercier.html
48 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p39
49 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p40
Les travaux de recherche de Laure LAVORATA sont basés sur
les recherches antérieures de différents auteurs :
- Verberke et Alii (1996) ont prouvé que «
l'existence d'un climat éthique décourage les vendeurs ayant des
caractéristiques machiavéliques à intégrer ce
type
d'organisation.50 »
- Schwepker (2001) démontre le rôle majeur du
climat éthique sur l'implication des vendeurs dans l'entreprise, mais
aussi sur leur satisfaction dans le travail et leur désir de changer
d'entreprise. Ces travaux de recherche lui permettent de conclure que
l'instauration d'un climat éthique au sein de l'entreprise a un effet
positif sur le comportement des vendeurs.51 Les vendeurs seraient en
effet plus impliqués dans l'entreprise et seraient moins enclin à
quitter cette dernière.
- Shepard et Markham (1997) affirment quant à eux
l'existence d'un lien entre « la nature du climat éthique dans
l'entreprise et le comportement éthique du personnel en contact. Par
conséquent, quand le climat éthique est perçu comme faible
par les vendeurs, cela peut générer des comportements non
éthiques ; en revanche lorsqu'il est perçu comme
élevé, le climat éthique favorise alors le comportement
éthique des vendeurs52 ».
d) Les composantes du climat éthique :
D'après Laure Lavorata, le climat éthique est un
concept multidimensionnel bien que d'autres auteurs tels Victor et Cullen
(1988) et Schwepker et Alii (1997) le voient comme étant un concept
unidimensionnel53.
Laure Lavorata mesure donc le climat éthique au travers de
six dimensions :
50 Laure LAVORATA, Université Paris XII,
institut de recherche en gestion, Lien entre climat éthique et
comportement éthique du vendeur : rôle déterminant du
management commercial, une application en B to B, p10
51 Laure LAVORATA, Influence des
caractéristiques organisationnelles et individuelles sur le comportement
éthique du vendeur, p6
52 Laure LAVORATA, Université Paris XII,
institut de recherche en gestion, Lien entre climat éthique et
comportement éthique du vendeur : rôle déterminant du
management commercial, une application en B to B, p10
53 Laure LAVORATA, Université Paris XII,
institut de recherche en gestion, Lien entre climat éthique et
comportement éthique du vendeur : rôle déterminant du
management commercial, une application en B to B, p9
- Les normes
- Le comportement des pairs - Les pratiques de vente
- Le plan de rémunération
On peut y ajouter, selon elle, deux autres dimensions qui sont :
- Le rôle du responsable commercial
- Le respect et le traitement équitable des personnes
Des auteurs comme Babin et Alii (2000), réduisent le
climat éthique aux quatre dimensions suivantes54 :
- Les codes éthiques et les sanctions
- Le comportement des pairs
- Le respect et le traitement équitable des personnes -
Les pratiques de vente
Nous nous baserons en partie sur la grille de mesure à
6 dimensions de Laure Lavorata pour mesurer le climat éthique car le
rôle du responsable commercial et le plan de rémunération
semblent être des composantes essentielles du climat éthique. En
effet, comme le fait remarquer Laure Lavorata, si le vendeur est soumis
à des pressions du management commercial pour atteindre les objectifs
commerciaux et s'il a le souci d'augmenter sa rémunération, cela
peut le conduire à adopter des comportements non éthiques.
Nous retiendrons donc pour notre analyse les dimensions du
climat éthique suivantes : les normes, le comportement des
pairs, le rôle du responsable hiérarchique, le plan de
rémunération.
54 Laure LAVORATA, Université Paris XII,
institut de recherche en gestion, Lien entre climat éthique et
comportement éthique du vendeur : rôle déterminant du
management commercial, une application en B to B, p9
5) L'analyse du comportement éthique du vendeur
:
D'après Laure Lavorata, pour analyser le comportement
éthique d'un vendeur, on peut se baser sur plusieurs courants
philosophiques55 tels que :
- La déontologie
- L'utilitarisme
- L'émotivisme
- Le relativisme
- L'égoïsme
- La théorie des vertus
a. L'approche déontologique :
Elle est issue de l'impératif catégorique de
Kant, qui s'est lui-même inspiré de Platon. Comme nous l'avons
expliqué précédemment, l''impératif
catégorique de Kant consiste « en l'accomplissement du devoir,
c'est-à-dire que l'action juste est inexorablement gratuite et
désintéressée.56» Ceci implique que «
l'action morale doit être jugée non pas en fonction de son
résultat mais selon ses motivations ; si la volonté qui la
commande est bonne, l'action est moralement juste57 ».
Cette approche pose problème pour analyser le
comportement éthique d'un vendeur. En effet, selon Kant, nous ne pouvons
pas juger la valeur morale des actes d'autrui car nous ne pouvons pas
connaître toutes les motivations de ses actes.
b. L'utilitarisme :
L'utilitarisme est une doctrine éthique, fondée
par le philosophe et économiste John Stuart Mill (1806-1873) et par
Jeremy Bentham (1748-1832), qui « prescrit d'agir (ou ne pas agir) de
manière à maximiser le bien-être du plus grand nombre des
êtres sensibles58. » Par conséquent,
d'après cette doctrine, la valeur morale d'une action est fondée
uniquement sur sa contribution à l'intérêt
général. Laure Lavorata met en
55 Laure LAVORATA, Université Paris XII,
institut de recherche en gestion, Lien entre climat éthique et
comportement éthique du vendeur : rôle déterminant du
management commercial, une application en B to
B, p5
56 La pratique de la philosophie de A à Z,
éditions Hatier, Paris, Avril 2000
57 La pratique de la philosophie de A à Z,
éditions Hatier, Paris, Avril 2000
58 La pratique de la philosophie de A à Z,
éditions Hatier, Paris, Avril 2000
évidence le fait que cette doctrine suppose une vision
plus sociétale de l'éthique : « l'individu est vigilant
quant aux conséquences de ses actes.59 »
c. L'émotivisme :
D'après Laure Lavorata, « l'émotivisme est
la théorie qui considère que le débat éthique est
plus une question d'émotion que de raison.60 » La
théorie de l'émotivisme ne répond pas à la question
«Que dois-je faire dans telle situation ? » mais cherche à
répondre à la question « La moralité, comment
ça marche ? 61» Par conséquent, analyser le
comportement éthique d'un vendeur sous cet angle n'est pas pertinent.
.
d. Le relativisme :
Selon Laure Lavorata, le relativisme moral est la
théorie selon laquelle « il n'y a pas de règles
éthiques universelles puisque les croyances sont des normes
individuelles62. » Le relativisme refuse donc l'idée
qu'il puisse y avoir des valeurs universelles. Cette théorie implique
qu'il est impossible d'ordonner les valeurs morales par l'utilisation de
critères de classement.
e. L'égoïsme : Ce courant de pensée
prône d'abord l'intérêt à long terme de
l'individu63.
f. La théorie des vertus :
La théorie des vertus trouve sa source dans la philosophie
de Platon (427-347 avant JC) puis d'Aristote (384-322).
59 Laure LAVORATA, Université Paris XII,
institut de recherche en gestion, Lien entre climat éthique et
comportement éthique du vendeur : rôle déterminant du
management commercial, une application en B to B, p5
60 Laure LAVORATA, Université Paris XII,
institut de recherche en gestion, Lien entre climat éthique et
comportement éthique du vendeur : rôle déterminant du
management commercial, une application en B to B, p5
61 Pierre LIVET, L'éthique à la
croisée des savoirs, Problèmes&Controverses, Librairie
Philosophique J.Vrin, P282
(
http://books.google.fr/books?id=hfWHQGWQBywC&printsec=frontcover#v=onepage&q=&f=false)
62 Laure LAVORATA, Université Paris XII,
institut de recherche en gestion, Lien entre climat éthique et
comportement éthique du vendeur : rôle déterminant du
management commercial, une application en B to B, p5
63 Laure LAVORATA, Université Paris XII,
institut de recherche en gestion, Lien entre climat éthique et
comportement éthique du vendeur : rôle déterminant du
management commercial, une application en B to B, p5
Chez Platon, puis les épicuriens et le stoïciens,
la vertu se définit comme étant « l'ensemble de dispositions
concourant à une vie bonne, au premier rang desquelles sont la sagesse,
le courage, la tempérance et la justice, appelées vertus
cardinales.64
Cette théorie des vertus a ensuite été
modifiée par Aristote, auteur de la théorie du juste milieu. Dans
cette théorie, il affirme qu'il faut toujours opter pour la voie
modérée. Selon lui, la vertu est située entre deux vices.
Par exemple « la générosité est entre la
prodigalité et l'avarice ». Aristote démontre que la
moralité est basée sur deux piliers65 :
- L'éducation : Nous apprenons à être
vertueux en voyant agir des gens qui le sont.
- Les émotions : Selon lui, il faut avoir la bonne
émotion au bon moment. De plus, si nous n'avons pas de plaisir à
être bon, nous ne le sommes pas réellement.
La vertu se définit comme étant « un trait
de caractère admirable acquis par l'habitude ». Aristote a
établi 4 vertus cardinales : courage, générosité,
modération, esprit de justice.
Nous nous baserons sur cette théorie des vertus pour
analyser le comportement éthique du vendeur. En effet, cette
théorie a l'avantage de prendre en considération le
caractère individuel du vendeur. Son cadre d'analyse est centré
sur la personnalité morale de l'individu et non sur ses actes ou leurs
conséquences. C'est pourquoi, cette théorie est celle qui est
jugée la plus pertinente par tous les spécialistes de
l'éthique.66
64 La pratique de la philosophie de A à Z,
éditions Hatier, Paris, Avril 2000
65
http://www.er.uqam.ca/nobel/k16724/ethique/cours/documents/notes/19_janv.ppt
66 Laure LAVORATA, Université Paris XII,
institut de recherche en gestion, Lien entre climat éthique et
comportement éthique du vendeur : rôle déterminant du
management commercial, une application en B to B, p6
La théorie des vertus, d'après Laure Lavorata et
Jean-Jacques Nilles, suppose que l'individu se conduise selon cinq vertus
(l'altruisme, le courage, la justice, la prudence et la tempérance).
La théorie des vertus67
L'analyse théorique nous permet de dégager une
catégorie de facteurs qui influencent le comportement éthique du
vendeur : Ce sont les facteurs organisationnels. La plupart des facteurs
organisationnels sont des composantes du climat éthique.
Cependant, il ne faut pas oublier que deux autres
catégories de facteurs influencent eux aussi le comportement
éthique du vendeur, à savoir les facteurs individuels et les
facteurs situationnels.
En effet, Laure Lavorata affirme très clairement que les
caractéristiques individuelles peuvent avoir une influence sur le
comportement éthique du vendeur68.
Quant à Samuel Mercier, il souligne le rôle
fondamental des facteurs situationnels : « le rôle des facteurs
situationnels est fondamental car les managers ont plus de contrôle sur
l'environnement de travail que sur les valeurs ou le développement moral
des individus.69 »
67 LAVORATA Laure ; NILLES Jean-Jacques ; PONTIER Suzanne,
Décisions Marketing , 01/2005, n° 37, pp.67-75, La méthode
des scénarios : une méthode qualitative innovante pour le
marketing. Application au comportement éthique du vendeur en B to B
68 Laure LAVORATA, Influence des
caractéristiques organisationnelles et individuelles sur le comportement
éthique du vendeur, p8
69 6rP MerTier, 10N11i1X cEWDMIINrFEIisR,UC
ciNiRQO 111 0TRMIrNMMEIisREELL,EMM,ITROeTNiRn Repères, p39
II/ Le cadre méthodologique
Au vu du cadre théorique, nous pouvons dégager
plusieurs hypothèses et sous- hypothèses que nous validerons
grâce aux techniques quantitatives de gestion et à la
méthode des scénarios. Ces sous-hypothèses correspondent
aux différents facteurs qui peuvent pousser un vendeur à adopter
un comportement éthique.
1) La mise en place d'hypothèses de travail :
Remarque : Les sous-hypothèses en vert sont les
composantes du climat éthique que nous conserverons.
Remarque 2 : Nous n'analysons pas dans notre étude
les facteurs situationnels.
2) L'élaboration du questionnaire :
a) La mesure de l'éthique du vendeur :
Afin de mesurer l'éthique du vendeur automobile et de
vérifier les différentes hypothèses qui ressortent de
l'analyse théorique, il est nécessaire d'établir un
questionnaire, à faire remplir par un échantillon
représentatif de vendeurs.
Le questionnaire est divisé en trois parties, qui seront
toutes analysées par la suite :
- La première partie inclura une série de 18
questions qui mettent en jeu l'échelle de Likert de 1 (Tout à
fait d'accord) jusqu'à 5 (Tout à fait en désaccord).
- La deuxième partie est composée de
scénarios. Pour les analyser, nous nous appuierons sur la méthode
des scénarios70, méthode qui selon Laure Lavorata est
la plus adaptée pour mesurer un comportement éthique :
Cette méthode repose sur la mise en place de
scénarios correspondant chacun aux vertus cardinales du vendeur que nous
avons présentées dans la 1ère partie de ce
mémoire. L'avantage des scénarios est qu'ils « permettent
aux chercheurs de présenter des situations plus concrètes dans
lesquelles les répondants peuvent se projeter pour exprimer leur point
de vue. Cette démarche facilite alors l'homogénéité
des réponses parmi les répondants ce qui permet d'obtenir une
mesure plus valide et fiable des opinions de ces derniers (Rossi et Alii, 1974
; Nosanchuk, 1972).71 » Alexander et Becker (1978)
définissent les scénarios comme « des courtes descriptions
d'une personne ou d'une situation sociale qui contiennent des
références précises sur les
70 LAVORATA Laure ; NILLES Jean-Jacques ; PONTIER
Suzanne, Décisions Marketing , 01/2005, n° 37, pp.67-75, La
méthode des scénarios : une méthode qualitative innovante
pour le marketing. Application au comportement éthique du vendeur en B
to B
71 Laure LAVORATA, Université Paris XII,
institut de recherche en gestion, Lien entre climat éthique et
comportement éthique du vendeur : rôle déterminant du
management commercial, une application en B to B, p7
facteurs les plus importants dans la prise de décision ou
l'élaboration du jugement chez les répondants72
».
- La troisième partie est une fiche signalétique
du vendeur et permet d'analyser les critères individuels. Elle nous
permettra également d'identifier des variables qualitatives et nous
aidera à l'extrapolation de l'échantillon sur la population des
vendeurs automobiles français.
b) La méthode des scénarios :
Source : Didier ROCHE (enseignant chercheur à
l'Ecole Supérieure de Commerce de La Rochelle.), Ethique et performance
des vendeurs sédentaires : Une relation étroite au sein d'un
magasin d'une enseigne de la grande distribution spécialisée
c) L'élaboration des scénarios :
- Définition des vertus cardinales du vendeur et
identification des comportements typiques de ces vertus:
Selon Nilles73, la vertu comprend cinq valeurs
cardinales qui sont : l'altruisme, le courage, la justice, la prudence et la
tempérance.
72 Laure LAVORATA, Université Paris XII,
institut de recherche en gestion, Lien entre climat éthique et
comportement éthique du vendeur : rôle déterminant du
management commercial, une application en B to B, p7
73 NILLES Jean-Jacques, Décisions Marketing , 01/2001,
n° 22, pp.65-72, Pour une approche pragmatique de l'éthique dans la
vente
Source : Didier ROCHE (enseignant chercheur à
l'Ecole Supérieure de Commerce de La Rochelle.), Ethique et performance
des vendeurs sédentaires : Une relation étroite au sein d'un
magasin d'une enseigne de la grande distribution spécialisée
- Détermination des situations problématiques au
plan éthique susceptibles d'illustrer chacun de ces comportements :
4 L'altruisme :
Exemple : Cas du vendeur qui ne prend pas en compte l'importance
du besoin de son client car ce dernier a de très faibles revenus.
4 Le courage :
Exemple : Cas du vendeur qui va, suite à la demande de son
supérieur hiérarchique, tenter d'arnaquer un client.
4 La justice :
Exemple : Cas du vendeur qui va inventer une
caractéristique à son produit afin de pousser son client à
l'acheter. Il y a donc un dol74 (« ensemble des agissements
trompeurs ayant entraîné le consentement qu'une des parties
à un contrat n'aurait pas donné, si elle n'avait pas
été l'objet de ces manoeuvres. »)
74
http://www.dictionnaire-juridique.com/definition/dol.php
4 La prudence :
Exemple : Cas du vendeur qui va mentir et/ou exagérer
et/ou transformer sur les caractéristiques du produit ou du service.
4 La tempérance :
Exemple : Cas du vendeur qui va manipuler son client en lui
faisant croire que c'est le dernier produit qu'il reste et que s'il ne
l'achète pas maintenant, il sera trop tard ensuite. D'après
Robert Cialdini, cette technique de vente est clairement de la manipulation et
se base sur le principe psychologique de la rareté. Il explique que
« l'idée de la perte potentielle joue un rôle
considérable dans la prise de décision. Nous semblons plus
motivés par la crainte de perdre une chose que par la perspective de
gagner une autre, de valeur égale. ». De plus, selon lui, «
les individus se trouvent amenés à faire quelque chose qui ne les
intéressent pas simplement parce qu'ils ne leur restent que peu de temps
pour le faire75.» De plus, selon Robert Cialdini, « la
mise en compétition est d'une grande importance dans la recherche de
ressources limitées. Non seulement, nous désirons davantage un
article parce qu'il est rare, mais nous le désirons
particulièrement quand nous sommes en situation de
compétition.76»
- L'élaboration des
scénarios :
Afin d'éviter de créer un questionnaire trop
long pour les vendeurs, une seule problématique sur trois de chaque
vertu sera traitée. Chaque problématique conservée est
celle qui semble, à mon sens, la plus pertinente pour avoir une analyse
globale du comportement éthique.
Nous attribuerons une note à chacune des situations
afin de traduire ces variables dans un langage quantitatif (note
évidemment qui n'est pas indiqué dans le questionnaire remis aux
vendeurs). Deux notes sont possibles, 10 et 0 (10 correspond aux meilleurs
scénarii possibles). Ce système de notation est évidement
critiquable, mais elle permet de mettre en valeur les individus qui adoptent un
comportement vraiment éthique.
75 Robert CIALDINI, Influence&manipulation,
Editions Générales First, 2004
76 Robert CIALDINI, Influence&manipulation,
Editions Générales First, 2004
Indicateur
|
Situation type
|
Altruisme
Chercher à comprendre le client dans sa dimension
humaine et non sous le seul angle de son comportement de consommateur.
|
Un client vient vous voir car il souhaite acheter une
automobile qu'il a en vue dans la concession. Son budget est faible, mais il a
absolument besoin d'une voiture pour commencer son nouveau travail (taxi
à son compte). A cause de son budget, il a 99% de chance de ne pas
pouvoir acheter cette voiture.
|
Réponses possibles
|
- Vous lui expliquez qu'avec son budget, il ne pourra pas acheter
cette voiture. (0) - Vous lui dites que vous ne pouvez rien
faire et vous l'envoyez dans une autre concession. (0)
- Vous prenez l'affaire en main et tentez de faire aboutir sa
demande. (10)
|
Indicateur
|
Situation type
|
Le courage
Conserver son indépendance d'esprit et avoir le courage de
ses convictions.
|
Votre supérieur hiérarchique vous demande de
procéder à une vente qui est tout à fait en contradiction
à votre éthique professionnelle et personnelle, mais qui
présente un fort intérêt financier pour la concession.
|
Réponses possibles
|
- Vous dites à votre supérieur que vous refusez de
vous occuper de cette vente. (10)
- Vous pensez avant tout au bien de la concession et vous
concluez tout de même la vente. (0)
- Vous vous dites que finalement, ça pourrait être
bénéfique (prime potentielle, augmentation de salaire,
évolution de carrière ). (0)
|
Indicateur
|
Situation type
|
La justice
Respecter le droit de vente.
|
Vous êtes en train de conseiller un client qui est
intéressé par l'achat d'une voiture. Celui-ci vous fait une
objection réelle sur le produit.
Remarque : La vente de cette voiture
|
augmentera fortement votre chiffre d'affaires et par extension
votre prime de fin de mois.
|
Réponses possibles
|
- Vous reformulez pour ~tre sûr d'avoir bien compris,
puis vous reconnaissez l'inconvénient en le minimisant et finalement,
vous lui rappelez tous les avantages déjà acceptés du
produit en posant des questions directives (réponse par oui ou par non).
(10)
- Vous inventez un avantage au produit. (0)
- Vous lui répondez par une réponse toute prte qui
n'est pas tout à fait exacte mais que le client ne pourra pas
vérifier. (0)
|
Indicateur
|
Situation type
|
La prudence
Donner au client les informations exactes sur la nature ou les
caractéristiques du produit ou du service.
|
Un client peu connaisseur semble intéressé par
un modèle de voiture mais qui ne correspond pas vraiment à son
besoin.
|
Réponses possibles
|
- Vous lui vantez le produit en exagérant sur sa
performance (L'important, c'est de conclure la vente !).
(0)
- Vous lui expliquez toutes les caractéristiques du
produit avec honnêteté et le laissez décider.
(10)
- Vous lui expliquez que ce modèle ne correspond pas
à son besoin et vous l'orientez vers un autre modèle plus
adapté. (10)
|
Indicateur
|
Situation type
|
La tempérance
Laisser au client le temps et les moyens de décider.
|
Vous êtes en train de conseiller un client. Ce dernier
est très intéressé par un modèle de voiture, mais
il a besoin d'encore un peu de temps pour prendre sa décision finale.
|
Réponses possibles
|
- Vous lui laissez le temps de réfléchir et de
repasser plus tard. (10)
- Vous lui faite croire que c'est le dernier en magasin et que
s'il ne l'achète pas maintenant, il sera trop tard car un autre client
est déjà intéressé. (0)
- Vous lui rappelez tous les avantages du produit avec
conviction. (10)
|
3) L'administration des questionnaires :
Afin de faire compléter mes questionnaires, je me suis
rendu dans toutes les concessions automobiles du Mans où j'ai pu faire
remplir par les vendeurs 54 questionnaires. Les dix autres m'ont
été renvoyés par email et ont été remplis
par divers contacts (amis, famille, amis d'amis). L'échantillon est donc
un échantillon de convenance.
4) L'échantillonnage :
Répartition par sexe : Répartition par situation
familiale :
Répartition par entreprise : Répartition par
âge :
Répartition par ancienneté dans l'entreprise
Répartition par diplôme : Répartition par
nombre de salariés par concession :
5) Les méthodes d'analyse du questionnaire :
Afin d'analyser notre questionnaire, nous allons utiliser
l'Analyse en Composantes principales (ACP). Cette dernière fait partie
du groupe des méthodes descriptives multidimensionnelles appelées
méthodes factorielles. Cette méthode a vu le jour au début
des années 30 et s'est développée en France dans les
années 60. C'est une méthode basée sur un modèle
géométrique.
« L'ACP propose, à partir d'un tableau
rectangulaire de données comportant les valeurs de p variables
quantitatives pour n unités (individus), des représentations
géométriques de ces individus et de ces variables. Les
représentations des unités permettent de voir s'il existe une
structure, non connue a priori sur cet ensemble d'unités.
De façon analogue, les représentations des
variables permettent d'étudier les structures des liaisons
linéaires sur l'ensemble des variables considérées.
Ainsi, on cherchera si l'on peut distinguer des groupes dans
l'ensemble des unités en regardant quelles sont les unités qui se
ressemblent, celles qui se distinguent des autres, etc. Pour les variables, on
cherchera quelles sont celles qui sont très corrélées
entre elles, celles qui, au contraire ne sont pas corrélées aux
autres, etc.77 »
77 C.Duby, S.Robin, Analyse en composantes
principales, p3, Institut National Agronomique Paris-Grignon, 10 Juillet
2006
III/ L'analyse de l'étude terrain
Afin de vérifier nos hypothèses et de
répondre à notre problématique, nous allons étudier
les résultats qui ressortent de notre questionnaire. Pour cela, nous
réaliserons plusieurs analyses en composantes principales (ACP) avec le
logiciel XLSTAT et nous nous pencherons tout particulièrement sur les
corrélations entre les variables.
1) Analyse en composantes principales de la
première partie du questionnaire:
Pour réaliser cette analyse statistique, il est
nécessaire de mettre en forme nos données sous Excel. Il faut
donc créer un tableau rectangulaire de données comportant les
valeurs de nos 18 variables quantitatives pour 64 unités
(individus)78.
. Standardisation des variables :
Dans un premier temps, nous devons standardiser les variables,
c'est-à-dire que nous les mettons sur un pied d'égalité.
Les variables sont centrées et réduites par le logiciel
XlStats.
Nous avons 18 variables à traiter, ce qui signifie que
l'inertie du nuage de points est de 18 (p=18).
Chaque variable pèse donc 1/18 = 5,55% de l'inertie soit
5,55% de l'information au début de l'analyse.
. Analyse de la matrice des corrélations :
Coefficients de corrélation= 18*(18-1)/2= 153 4 Il ya donc
153 coefficients de corrélation.
- Force des corrélations :
En principe, nous devons choisir les corrélations
supérieures à |0,7|. Comme cela est négociable à la
baisse, nous choisirons des coefficients de corrélations>|0,45|. Nous
en avons 6>|0,45| soit 3,92%>|0,45|.
78 Voir l'annexe 3
- Significativité :
Les corrélations les plus significatives apparaissent
en gras. Nous pouvons donc constater que 48 des coefficients de
corrélation sont significatifs. Nous avons donc à analyser 31,37
% des corrélations.
- Signe des corrélations :
v' Variables positivement corrélées
Vu la matrice des corrélations, nous pouvons voir que
:
- Plus les valeurs personnelles correspondent aux valeurs de
l'entreprise, plus le vendeur connaît les valeurs de l'entreprise.
- Plus le vendeur connaît les valeurs de l'entreprise, plus
il sait ce qu'un bon vendeur peut faire ou ne pas faire.
- Plus il y a de valeurs communes, plus les valeurs personnelles
correspondent aux valeurs de l'entreprise.
- Plus l'éthique est formalisée, plus il y a de
valeurs communes.
- Plus l'éthique est formalisée, plus le vendeur
pense que l'éthique, c'est quelque chose de personnel.
- Plus il y a de valeurs communes, plus le vendeur pense que
l'éthique, c'est quelque chose de personnel.
Pierre-Yves HANTRAYE Page 39 Livrable 4
- Critère mathématique :
D'après le critère de Kaiser, tout axe dont la
valeur propre est supérieure à 1 doit être retenu pour
l'analyse.
? Par conséquent, nous retenons pour l'analyse les axes 1,
2, 3, 4, 5, 6.
- Critère empirique : Le Scree Test
Le Scree Test analyse l'éboulis des valeurs propres.
Nous devons retenir les axes en amont du point d'inflexion. Il semble donc
pertinent de ne retenir que les 3 premiers axes.
? Le nombre d'axes à retenir :
Nous avons retenu les axes 1, 2, 3 qui résument 48,38 %
de l'information.
60
Afin de déterminer le nom de ces axes, nous utilisons : -
Les corrélations entre variables
- Les facteurs principaux
- La position des individus sur le mapping
39
- Pour le facteur 1 :
Nous conservons les variables > |0,7| ou proche de |0,7|.
Ainsi, les variables qui résument le mieux sont « valeurs
personnelles qui correspondent aux valeurs de l'entreprise », «
éthique formalisée », « valeurs communes », «
connaître les valeurs de l'entreprise et « prendre toujours en
considération le besoin du client »
- Pour le facteur 2 :
On procède de la même manière et on
conserve les variables > |0,5|. Ainsi les variables qui résument le
mieux sont « conclure la vente », « se sentir en
sécurité pour remettre en cause des pratiques non éthiques
», « comportements non éthiques non tolérés
» et « comportements éthiques reconnus ».
- Pour le facteur 3 :
On procède de la même manière et on conserve
les variables > |0,7|. Ainsi, la variable qui résume le mieux est
« la bonne ambiance de travail ».
- L'angle entre l'axe 2 et les variables « comportements
éthiques reconnus », « se sentir en sécurité
pour remettre en cause les pratiques non éthiques » et «
conclure la vente » est faible donc l'axe résume beaucoup ces
variables. De plus, ces variables sont fortement corrélées entre
elles.
- L'angle entre l'axe 1 et les variables «valeurs
personnelles correspondent aux valeurs de l'entreprise », «
éthique formalisée », « valeurs communes »,
« connaître les valeurs de l'entreprise et «
prendre toujours en considération le besoin du client a» est faible
donc l'axe résume beaucoup ces variables. De
plus, ces variables sont fortement corrélées entre
elles.
- L'angle entre l'axe 3 et la bonne ambiance de travail est
faible donc l'axe résume beaucoup cette variable.
- L'angle entre l'axe 1 et les variables «valeurs
personnelles correspondent aux valeurs de l'entreprise », «
éthique formalisée », « valeurs communes »,
« connaître les valeurs de l'entreprise et «
prendre toujours en considération le besoin du client a» est faible
donc l'axe résume beaucoup ces variables. De
plus, ces variables sont fortement corrélées entre
elles.
· Cercle des corrélations :
- / IEnJ lT ITItrTAIxT E ITIVIDERnnTE
aP EIanFTTdTIIIIKICTsNKIFlTRdRnFII'P résume beaucoup cette
variable.
- / 1EQJ lT HTIAT l'axT ID TINTs NMIRTI
« comportements éthiques reconnus », « se
sentir en sécurité pour remettre en cause les pratiques non
éthiques » et
« conclure la vente » est flIFlTNRnFIVP résume
beaucoup ces variables. De plus, ces variables sont fortement
corrélées entre elles.
· Analyse des cos2 et mapping des
individus :
L'analyse des Cos2 nous indique si un individu est
bien représenté sur une composante, c'est-à-dire si on a
le droit de l'interpréter.
Pour réaliser le mapping des individus sur les axes, il
faut retenir les individus dont la somme des Cos2 est
supérieure à 0,7 car ces derniers sont les mieux
représentés sur les axes.
des observ
|
ca at ét
|
|
|
F1 39
|
0,155
|
0,297
|
e
|
0670
|
,056
|
,193
|
,918
|
015
|
,297
|
,450
|
,903
|
0155
|
,297
|
,450
|
,903
|
015
|
297
|
,450
|
903
|
0 vid0 15
|
0,97 0
|
,450
|
,903
|
|
0477,153
|
,064
|
,694
|
0477
|
,153
|
,064
|
,694
|
c 0,670
|
,056
|
,193
|
,918
|
is 0,668
|
,072
|
,114
|
,854
|
0,12
|
,439
|
,191
|
,753
|
0,3
|
,397
|
,006
|
,725
|
0
|
,397
|
,006
|
,725
|
056
|
062
|
242
|
865
|
l
·
Il faut ensuite effectuer l'analyse des contributions. Ces
dernières nous indiquent quels sont les individus qui ont le plus
pesé dans l'émergence des composantes. Tout individu dont la
contribution est supérieure à 1 a contribué à
l'émergence de la composante étudiée. Ainsi, nous allons
repérer les individus à forte contribution
(contribution>1).
Nous ne garderons donc que les individus pour qui la somme des
cos2 est supérieure à 1 avec une forte
contribution79.
- Mapping des individus après analyse des
cos2 et des contributions :
? Nous avons retenu les résultats les plus significatifs
afin d'éclaircir nos mappings. ? Pour réduire le nombre
d'individus et les variables qualitatives sur les mappings,
nous avons supprimé du tableau des cordonnées des
individus sur les axes
principaux les variables qualitatives et individus peu
représentatifs.
Comportement éthique
Bonne ambiance de travail
Pas de valeurs éthiques
Fortes valeurs éthiques
Pas de valeurs éthiques
Fortes valeurs éthiques
Comportement éthique non valorisé
Mauvaise ambiance de travail
Bonne ambiance de travail
S
P
Comportement
30
Individu 53
éthique non
20 à 50 Plus d 50
Sans enfant
Ave t
M ercedes
5 Indiid 4
valorisé
ant
5
Mauvaise ambiance de travail
Comportement éthique valorisé
79 Voir annexe 5
· Conclusion de l'ACP de la 1ère
partie du questionnaire :
Cette analyse nous permet de dire que plus l'éthique est
formalisée dans une concession automobile, plus les vendeurs partagent
les mêmes valeurs.
Ces dernières sont fondamentales car elles permettent
de donner un cadre au vendeur. Grâce à elles, les vendeurs savent
ce qu'ils ont le droit de faire ou de ne pas faire.
Plus les valeurs personnelles des vendeurs correspondent aux
valeurs de l'entreprise, plus les vendeurs connaissent les valeurs de leur
entreprise et plus il y a de valeurs communes.
Cependant, même si le fait que l'éthique soit
formalisée dans une concession donne aux vendeurs des valeurs communes,
il semble que cela pousse les vendeurs à penser que l'éthique
reste quelque chose de personnel.
Cela peut sembler contradictoire, mais en réalité,
pas tant que cela. On peut résumer cette logique par le schéma
suivant :
Ethique est quelque chose de personnel
Valeurs personnelles<=>valeurs de l'entreprise
Plus les vendeurs connaissent les valeurs de leur entreprise
Plus l'éthique est formalisée
Plus il y a de valeurs communes
L'ACP nous permet également de dire que les variables
« comportements éthiques reconnus », « se sentir en
sécurité pour remettre en cause les pratiques non éthiques
» sont corrélées entre elles. De même pour les
variables «valeurs personnelles correspondent aux valeurs de l'entreprise
», « éthique formalisée », « valeurs communes
», « connaître les valeurs de l'entreprise » et «
prendre toujours en considération le besoin du client ».
L'ACP met donc en évidence l'importance des pratiques
éthiques en vigueur dans l'organisation. Elle démontre aussi
qu'une entreprise ayant de fortes valeurs communes dans lesquelles les vendeurs
se reconnaissent et une éthique formalisée poussent les vendeurs
à toujours prendre en considération le besoin du client et donc
avoir un comportement professionnel éthique.
Il faut noter que pour cette ACP, il n'est pas pertinent de
mettre en relation nos axes et nos variables qualitatives (age,
ancienneté dans l'entreprise, nom de la concession, situation familiale
et niveau d'étude) car cela ne nous permet pas de valider ou non nos
hypothèses. Cela sera fait dans l'analyse de la deuxième partie
du questionnaire.
2) Analyse de la deuxième partie du
questionnaire : l'analyse en composantes principales :
Pour mener à bien cette analyse statistique, il est
nécessaire de mettre en forme nos données sous Excel. Il faut
donc créer un tableau rectangulaire de données comportant les
valeurs de nos 5 variables quantitatives pour 64 unités
(individus)80.
. Standardisation des variables
Dans un premier temps, nous standardisons les variables,
c'est-à-dire que nous les mettons sur un pied d'égalité.
Les variables sont centrées et réduites par le logiciel
XlStats.
Nous avons 5 variables à traiter, ce qui signifie que
l'inertie du nuage de points est de 5 (p=5).
Chaque variable pèse donc 1/5 = 20 % de l'inertie soit 20%
de l'information au début de l'analyse.
. Analyse de la matrice des corrélations
- Coefficients de corrélation= 5*(5-1)/2= 10 Il y a donc
10 coefficients de corrélation.
80 Voir l'annexe 4
- Force des corrélations :
En principe, on choisit les corrélations
supérieures à |0,7|. Comme cela est négociable à la
baisse, nous irons choisir des coefficients de corrélations>|0,5|.
Nous en avons 1>|0,5| soit 10%>|0,5|.
- Significativité :
5 des coefficients de corrélation sont significatifs. Nous
avons donc à analyser 50% des corrélations. Les
corrélations les plus significatives apparaissent en gras.
- Signe des corrélations :
v' Variables positivement corrélées :
Vu la matrice des corrélations, nous pouvons voir que :
- Plus le vendeur fait preuve de prudence, plus il fait preuve de
justice.
· Le nombre d'axes à retenir
- Critère mathématique :
D'après le critère de Kaiser, tout axe dont la
valeur propre est supérieure à 1 doit être retenu pour
l'analyse. Par conséquent, nous retenons pour l'analyse les axes 1,
2.
- Critère empirique : Le Scree Test
Le Scree Test analyse l'éboulis des valeurs propres. On
retient les axes en amont du point d'inflexion. Nous gardons donc les axes 1 et
2.
. Interprétation des axes
Nous avons retenu les axes 1 et 2 qui résument 65,352% de
l'information. Afin de déterminer le nom des axes, nous utilisons :
- Les corrélations entre variables
- Les facteurs principaux
Se lt
- La position des individus sur le mapping
- Pour le facteur 1 :
Nous conservons les variables > |0,5|.
6
On peut remarquer que les variables qui résument le mieux
sont la justice, la prudence et la tempérance.
- Pour le facteur 2 :
On procède de la même manière et on conserve
les variables > |0,7|.
0
Ainsi, la variable qui résume le mieux est le courage.
F1 F2 F3 F4 F5
·
- / 1EQJOHTQNIl1aI I TI NAMEMIERDE «
courage » est faible doQF l1aI HI E résume beaucoup
cette variable.
- / 1EQJOHTQXHI1aI H E ITIMEMIERDE «
tempérance aa est faible dRQF l1aI FD
résume beaucoup cette variable. De plus, on remarque que
les variables
« prudence » et « justice » sont fortement
corrélées entre elle. De même pour les variables «
prudence » et « tempérance ».
- Les variables « altruisme » et
« courage aa IIRQtARSSRVIATFar l1EQJlDE entre
les deux variables est grand.
Cercle des corrélations :
· Analyse des Cos2 et mapping des
individus :
L'analyse des Cos2 nous indique si un individu est
bien représenté sur une composante, c'est-à-dire si on a
le droit de l'interpréter.
Pour réaliser le mapping des individus sur les axes, il
faut retenir les individus dont la somme des Cos2 est
supérieure à 0,7 car ces derniers sont les mieux
représentés sur les axes.
Pierre-Yves HANTRAYE Page 49 Livrable 4
- Analyse des contributions :
Les contributions nous indiquent quels sont les individus qui
ont le plus pesé dans l'émergence des composantes. Tout individu
dont la contribution est supérieure à 1 a contribué
à l'émergence de la composante étudiée.
Ainsi, nous allons repérer les individus à forte
contribution (contribution>1).
49
- Mapping des individus après analyse des
cos2 et des contributions :
Courage et pas d'altruisme
Pas de justice, prudence et tempérance
Pas de courage et altruisme
Justice, prudence et tempérance
65,36 %)
ndivi 31dividu 483
Nous avons pu déterminer le nom de nos axes.
Désormais, nous devons tirer des
Citoën
Bc+1
conclusions par l'observation de nos variables qualitatives sur
le mapping.
Nous devons donc éclaircir ce dernier.2
· Conclusion de l'ACP de la 2ème
partie du questionnaire :
Les variables étant proches du centre du graphique ne nous
permettent pas de conclure. Par
conséquent, il n'y a pas de lien entre l'âge
et le comportement éthique du vendeur.
Les Bac+1 font preuve de plus de courage mais de moins
d'altruisme.
Les variables étant toutes proches du centre du
graphique ne nous permettent pas de conclure sur les variables
concernant le niveau d'étude.
Les variables étant proches du centre du graphique
ne nous permettent pas de tirer de conclusion pertinente. Il
semblerait juste que les vendeurs sans enfant ferait preuve de moins de courage
mais plus d'altruisme et les vendeurs avec enfants feraient preuve de plus de
courage mais moins d'altruisme.
Ceux qui sont dans leur concession depuis 10 à 25 ans font
preuve de plus de courage, mais moins d'altruisme.
Il semble que les vendeurs qui sont dans des entreprises de plus
de 50 salariés font preuve de plus d'altruisme mais de moins de
courage.
Pour les autres variables, nous ne pouvons pas conclure.
Remarque : Il est inutile de faire un mapping homme/femme
car seule une femme a répondu au questionnaire, par conséquent on
ne peut pas extrapoler de conclusion.
Il semble donc qu'il n'y a pas vraiment de lien entre le
comportement éthique du
rvations (axes 1 et 2 : 65,36 %)
vendeur et les variables qualitatives : entreprise, sexe,
âge, situation familiale, niveau
Obervaions (axes F et F2 : 65,36 %)
d'étude, ancienneté dans l'entreprise et nombre de
salariés.
Pour mieux comprendre cette conclusion, il est
nécessaire de regarder le tableau de moyenne des scores
éthiques81.
Ce tableau met en évidence le fait que les notes
moyennes sont toutes très proches a (sauf quelques exceptions) ; par
conséquent, il n'y a pas de lien entre ces variables qualitatives et le
comportement éthique.
I-1 A
Nous pouvons donc réfuter l'hypothèse 2 qui
affirmait que le comportement
F1 (38,7 %) F1 (3817 %
éthique du vendeur dépend du contexte personnel et
la sous-hypothèse qui prétendait que le comportement
éthique du vendeur dépend de la taille de l'entreprise.
81 Voir l'annexe 6
3) ACP de synthèse du questionnaire :
Nous allons faire le début d'une troisième analyse
ACP afin de valider ou réfuter définitivement nos
hypothèses grâce à la matrice des corrélations.
Pour cela, nous avons donné une note éthique aux
vendeurs (moyenne des scores de la partie 2 du questionnaire) et nous avons
inclus ces notes à nos échelles de Likert pour les mettre en
relation82. Afin de réaliser cette analyse statistique, il
est nécessaire de mettre en forme nos données sous Excel. Il faut
donc créer un tableau rectangulaire de données comportant les
valeurs de nos 19 variables quantitatives pour 64 unités
(individus)83.
. Standardisation des variables :
Nous standardisons les variables, c'est-à-dire, nous les
mettons sur un pied d'égalité. Les variables sont centrées
et réduites par le logiciel XlStats.
Nous avons 19 variables à traiter, ce qui signifie que
l'inertie du nuage de points est de 19 (p=19).
Chaque variable pèse donc 1/19 = 5,26% de l'inertie soit
5,55% de l'information au début de l'analyse.
. Analyse de la matrice des corrélations :
- Coefficients de corrélation= 19*(19-1)/2= 171 4 Il ya
donc 153 coefficients de corrélation.
- Force des corrélations :
En principe, on choisit les corrélations
supérieures à |0,7|. Comme cela est négociable à la
baisse, nous irons choisir des coefficients de corrélations>|0,5|.
Nous en avons 9>|5| soit 5,26%>|0,5|.
82 Voir l'annexe 7
83 Voir l'annexe 7
53
- Significativité :
59 des coefficients de corrélation sont significatifs.
Nous avons donc à analyser 34,5% des corrélations. Les
corrélations les plus significatives apparaissent en gras.
- Signe des corrélations :
v' Variables positivement corrélées
Nous allons seulement retenir les corrélations qui nous
intéressent, à savoir celles nous permettant de réfuter ou
confirmer nos hypothèses et conclusions précédentes, ou
nous apportant une information supplémentaire digne
d'intérêt pour notre étude.
Au vu de la matrice des corrélations, nous pouvons voir
que :
- Plus le vendeur connaît les valeurs de l'entreprise, plus
il prend toujours en considération le besoin du client
- Plus les valeurs personnelles du vendeur correspondent aux
valeurs de l'entreprise, plus le vendeur connaît les valeurs de
l'entreprise
- Plus il y a de valeurs communes, et plus l'éthique est
formalisée
- Plus le vendeur se sent en sécurité pour remettre
en cause des pratiques non éthiques plus il a une bonne note
éthique
- Plus le vendeur sait ce qu'est un comportement inadéquat
dans sa concession, plus il a une bonne note éthique
- Plus les comportements non éthiques sont non
tolérés dans la concession et plus le vendeur a une bonne note
éthique
- Plus les comportements éthiques sont reconnus dans une
concession et plus le vendeur a une bonne note éthique
v' Variables non corrélées :
Grâce à la matrice des corrélations, on
peut voir que la corrélation entre la note éthique du vendeur et
la variable « agir comme le supérieur » est très faible
(0,08). Il n'existe donc aucune corrélation entre ces deux variables. La
corrélation entre la note éthique du vendeur et la variable
« agir comme les collègues » est négative (-0,09), donc
il n y a aucun lien entre les deux.
De même, la corrélation entre la note
éthique et la variable « laisser tomber l'éthique pour
remplir les objectifs commerciaux » est négative (-0,183) ; par
conséquent il n'y a aucun lien entre ces variables.
. Conclusion :
En fin de compte, cette matrice des corrélations nous
permet de mettre en évidence l'importance des valeurs de l'entreprise et
sa formalisation sur l'éthique du vendeur. Elle nous permet de voir
qu'il n y aurait pas de lien entre le comportement éthique du vendeur et
le comportement du responsable hiérarchique. De même, le
comportement des collègues et le fait de devoir remplir des objectifs
commerciaux n'influeraient pas sur le comportement éthique du
vendeur.
55
4) Conclusion de l'analyse terrain :
L'analyse terrain nous permet donc d'affirmer qu'il n'y aurait
pas de lien entre le comportement éthique du vendeur et son contexte
personnel.
Notre étude révèle que le comportement
éthique chez le vendeur automobile ne serait en réalité
lié qu'à deux facteurs :
- la sensibilité des managers vis-à-vis de
l'éthique
- la présence d'un code éthique dans la
concession
Le comportement éthique du vendeur dépendrait donc
du contexte professionnel dans lequel il évolue.
On peut aussi souligner le fait que ces deux
sous-hypothèses sont à deux niveaux complémentaires : le
fait que les managers soient sensibles à l'éthique est
fondamental, mais insuffisant. Les hommes ont besoin de règles. C'est
pourquoi la présence d'un code éthique formalisé est la
condition sine qua non pour instaurer un bon climat éthique dans une
entreprise.
Enfin, on peut dégager un 3ème
facteur qu'on pourrait appeler « système de valeur partagé
». Ce dernier facteur est également complémentaire aux deux
autres. En effet, notre analyse a démontré que plus il y a de
valeurs communes dans une concession, plus l'éthique est
formalisée. Et plus le vendeur connaît ces valeurs, plus il est
soucieux de toujours prendre en considération le besoin du client.
57
Conclusion
L'objectif de ce mémoire de fin d'étude
était de déterminer les facteurs influençant le
comportement éthique du vendeur, et d'étudier en particulier le
rôle du climat éthique.
Nous pouvons, au final, constater que notre analyse pratique
est en accord avec notre analyse théorique. En effet, comme nous l'avons
démontré, le comportement éthique chez le vendeur
automobile est lié à la sensibilité des managers
vis-à-vis de l'éthique, à la présence d'un code
éthique dans la concession et aux valeurs de l'entreprise.
Or, comme nous l'avons expliqué dans notre analyse
théorique, Samuel Mercier explique « qu'une culture qui
privilégie des normes éthiques incite les membres de
l'organisation à agir en conformité avec cette
éthique84 ».
Il ajoute que la conduite éthique serait plus
présente « dans les organisations où les leaders et les
normes encouragent et soutiennent la conduite éthique, et où la
conduite éthique est récompensée et la conduite non
éthique punie85. »
Enfin, il met en évidence que l'influence du climat
éthique sur les décisions dépend de deux dimensions qui
sont :
- Son contenu : Les normes qui s'attachent au comportement
éthique et les comportements qui sont acceptables ou non.
- Sa force (sa puissance) :Le degré de contrôle
qu'il exerce sur le comportement. Ces deux dimensions correspondent aux deux
sous-hypothèses que nous avons validées.
Par conséquent, si on s'en tient aux deux dimensions
que Samuel Mercier met en évidence, on peut répondre à
notre problématique de départ de manière positive :
Le climat éthique des concessions automobiles françaises
influence le comportement éthique de leurs vendeurs.
Cependant, il est important de souligner que notre analyse
terrain n'est pas tout à fait en accord avec la grille de mesure du
climat éthique de Laure Lavorata. Pour rappel, elle mesurait le climat
éthique par le biais de quatre dimensions : les normes, le comportement
des pairs, les pratiques de vente, le plan de rémunération. A ces
quatre
84 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p39
85
http://www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/mercier.html
dimensions, elle ajoute deux dimensions managériales : le
rôle du responsable commercial et le respect et le traitement
équitable des personnes.
Nous avions décidé de mesurer le climat
éthique avec les dimensions suivantes : les normes, le comportement des
pairs, le rôle du responsable hiérarchique, le plan de
rémunération. Notre analyse a révélé que le
plan de rémunération n'a aucune influence sur le comportement
éthique du vendeur.
De plus, Laure Lavorata affirme que les
caractéristiques individuelles peuvent avoir une influence sur le
comportement éthique du vendeur86, or, d'après notre
étude, la relation entre les deux est infime.
Il faut ensuite souligner plusieurs limites. La première
est la taille de notre échantillon qui demeure modeste (64 vendeurs).
Une deuxième limite réside dans la mesure de
l'éthique du vendeur. En effet, afin de ne pas avoir un questionnaire
trop long, nous avons fait le choix d'utiliser qu'un scénario par vertu
alors qu'il existe 3 situations possibles pour chaque vertu. De plus, on peut
se demander si l'éthique d'une personne est vraiment mesurable.
Une troisième limite vient de notre volonté de
tester toutes les hypothèses de notre recherche. Nous avons donc parfois
qu'une seule variable pour mesurer par exemple le rôle du responsable
commercial ou des collègues, ce qui ne permet pas de garantir la
vérification totale de nos hypothèses.
Finalement, ce mémoire de fin d'étude ouvre la voie
à plusieurs pistes de recherche.
Tout d'abord, il semblerait intéressant de refaire
cette étude sur un nombre beaucoup plus important de vendeurs (1000
personnes par exemple) pour voir si nous arrivons aux mêmes conclusions
et si d'autres facteurs qui influencent le comportement éthique du
vendeur s'ajoutent.
Il faudrait également intégrer à cette
nouvelle étude un moyen pour mesurer l'importance des facteurs
situationnels (le lieu de vente, la durée du temps de vente, le type de
client etc.) car comme nous l'avons dit précédemment, Samuel
Mercier, affirme que « le rôle des facteurs situationnels est
fondamental car les managers ont plus de contrôle sur l'environnement de
travail que sur les valeurs ou le développement moral
86 Laure LAVORATA, Influence des
caractéristiques organisationnelles et individuelles sur le comportement
éthique du vendeur, p8
59
des individus.87 » Une étude qualitative
à tous les niveaux hiérarchiques pourrait titre une solution.
Il paraîtrait également pertinent de combiner la
note éthique du vendeur avec une note de la sensibilité
éthique du vendeur. Selon les chercheurs Sparks et Hunt88, la
sensibilité éthique se mesure avec les 5 variables suivantes : la
socialisation organisationnelle, la socialisation professionnelle, l'empathie,
la contagion émotionnelle et le relativisme.
87 Samuel Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Editions La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection
Repères, p39
88
http://mvmemoire.free.fr/m%E9moires/Les%20m%E9moires/Gomant.doc
SOURCES
- Ouvrages :
Philippe CHASSAGNE, Réflexion sur l'éthique et la
morale du vendeur, Direction et Gestion, n°172-173, 7-12, 1998
Robert CIALDINI, Influence&manipulation, Editions Generales
First, 2004
Alain ETCHEGOYEN, La valse des ethiques, editions François
Bourin, 1991, collection Agora
Samuel MERCIER, L'éthique dans les entreprises, Editions
La Découverte, Paris, 1999, 2004, collection Repères Jean-Loup
LEHMANN; Rene MOULINIER, Comportement de vente, Editions d'Organisation,
2000
La pratique de la philosophie de A à Z, editions Hatier,
Paris, Avril 2000
Richard Ladwein (1999), Le Comportement du Consommateur et de
l'Acheteur, Economica
C.Duby, S.Robin, Analyse en composantes principales, p3, 10
Juillet 2006
- Articles :
LAVORATA Laure ; NILLES Jean-Jacques ; PONTIER Suzanne,
Decisions Marketing , 01/2005, n° 37, pp.67- 75, La methode des scenarios
: une methode qualitative innovante pour le marketing. Application au
comportement ethique du vendeur en B to B
NILLES Jean-Jacques, Decisions Marketing , 01/2001, n° 22,
pp.65-72, Pour une approche pragmatique de l'ethique dans la vente
- Documents de recherche :
Laure LAVORATA, Lien entre climat ethique et comportement
ethique du vendeur : rôle determinant du management commercial. Une
application en B to B
Laure LAVORATA, Influence des caracteristiques organisationnelles
et individuelles sur le comportement ethique du vendeur.
Didier ROCHE (enseignant chercheur à l'Ecole
Supérieure de Commerce de La Rochelle.), Ethique et performance des
vendeurs sédentaires : Une relation étroite au sein d'un magasin
d'une enseigne de la grande distribution specialisee
Didier ROCHE (enseignant chercheur à l'Ecole
Supérieure de Commerce de La Rochelle.), Ethique et performance des
forces de vente : une application empirique dans le secteur de l'immobilier
- Sites internet :
http://mvmemoire.free.fr/m%E9moires/Les%20m%E9moires/Gomant.doc
http://www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/mercier.html
http://www.epac-apec.ca/documents/FRA6-SanteCanada.pdf
: L'ÉVALUATION EN MATIÈRE D'ÉTHIQUE CONGRÈS 2006 DE
L'APEC - RÉGION DU QUÉBEC
http://www.lexinter.net/JF/droit_de_la_vente.htm
http://www.er.uqam.ca/nobel/k16724/ethique/cours/documents/notes/19_janv.ppt
61
ANNEXE 1 : Les vendeurs automobiles vous semblent-ils
manquer d'éthique?
|
Oui
|
Non
|
Sans opinion
|
Total
|
Nombre de répondants
|
49
|
15
|
13
|
77
|
Pourcentage
|
63,64
|
19,48
|
16,88
|
100,00
|
Nb homme
|
17
|
8
|
10
|
35
|
Nb femme
|
32
|
7
|
3
|
42
|
% hommes
|
48,57
|
22,86
|
28,57
|
100
|
% femmes
|
76,19
|
16,67
|
7,14
|
100
|
|
Homme
|
% Homme
|
Femme
|
% Femme
|
Total
|
Oui
|
% Oui
|
Non
|
% Non
|
Sans opinion
|
% Sans opinion
|
Total
|
18 A 24 ans
|
17
|
47,22
|
22
|
53,66
|
39
|
25
|
51,02
|
10
|
66,67
|
4
|
30,77
|
39
|
25 A 34 ans
|
9
|
25,00
|
12
|
29,27
|
21
|
13
|
26,53
|
5
|
33,33
|
3
|
23,08
|
21
|
35 A 49 ans
|
3
|
Ou
|
1
|
n
|
n
|
o
|
Tot0
|
|
0,00
|
1
|
7,69
|
4
|
Nombr
|
6
|
16,67
|
4
|
9,76
|
10
|
5
|
10,20
|
0
|
0,00
|
5
|
38,46
|
10
|
65réponda
|
1
|
49
|
2
|
4,88
|
3
|
3
|
|
770
|
0,00
|
0
|
0,00
|
3
|
ourl
|
e 36
|
63,64
|
41
|
48
|
77
|
49
|
100,
|
15
|
100,00
|
13
|
100,00
|
77
|
s 22,6 ,7 1
Remarque : Notre échantillon est
représentatif (réponses obtenues via les réseaux sociaux
s (facebook), dans
ma famine, à mon 1113111CV
IIIIE
ANNEXE 2 : Le questionnaire
Madame, Monsieur,
( tXavi l'( FRlN6XSpIEXrIICH&RP P 11F116H7RXrs-Poitiers, je
réalise un mémoire de fin 01ptX1es sXr l'p NEqXEGOIs lDIFRP
SRrtAP 1124EHOIMEXrs11XtRP REIles français.
Afin de mener à bien mon étude, je vous serais
IfiNIEFRQWWINEAFFFRrder qXelqXes P InXtMOIL votre temps qui me permettront de
recueillir vos points de vue et opinions sur ce sujet.
Merci de votre participation!
Nom de la concession :
- Entourez la réponse (choix unique) qui
convient le mieux :
DICSIVIRtreIlxSpIRIFHSIRIIMIRnKIlle I pnprale : 3a dX tRXt
81accRrd TRXtynIIMENRId
1.
|
/ 11P SRLIMINIcIEMEHFRnclXLIKEMIte
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
2.
|
/ 11P SRLIMINIcIIMEHRdplisILIIIFKK-Qt
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
3.
|
-11i1MTGUIIj TI MIINFF X4F1ikrt dinfP rP HP
DACHIXeIIIIITIDt mon supérieur hiérarchique
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
4.
|
-1p1MTOZFIIj EI IIIINFF X4F1ikrt dinfP rP HP
DAIIEqX11111111Dt mes collègues
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
5.
|
Je prends toujours en considération le besoin du client
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1ESAWRXs : 3Is EXItRXt I'TFFRIBMGRXt
àLIEWEMRLd
6.
|
Je connais les valeurs de mon entreprise
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
7.
|
Mes valeurs personnelles correspondent à celles de mon
entreprise
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
8.
|
/ lplN1qXIM'IMMXFOXFIFNR\FIGUISILIRnMl
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
9.
|
-11sXiNESrrNg laisser de F{tp l'ptNiqXe SRXr reP Slir P es
REjectifs
commerciaux
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
10. -11V131F117XIXn ERWFW-Xr SIXt IILIBKHSWITILH
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
IESIVARtII exSpUHTI aXMIQUENRtreTFRCIHAIRn :
31sTEXIIRXt dIaFFREITNRXt àOIMIFFRLd
11. / lplN1qXHEMSfRIP DOspeIEans ma concession
(règlement, charte, code «
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
12. Dans ma concession, nous partageons tous les mêmes
valeurs
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
13. Il y a une bonne ambiance de travail dans ma concession
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
14. Je me sens en sécurité pour remettre en cause
les pratiques contraires j li'pINITX1
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
15. Je ressens une certaine pression de ma hiérarchie
pour atteindre les objectifs commerciaux
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
63
D'après votre expérience au sein de votre
concession :
Pas du tout d'accord Tout à fait d'accord
16. Je sais ce qui est considéré comme un
comportement inadéquat dans
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
mon entreprise.
|
|
|
|
|
|
17. Les comportements abusifs et contraires à
l'éthique ne sont pas
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
tolérés dans ma concession.
|
|
|
|
|
|
18. Les comportements éthiques sont reconnus et
encouragés dans mon
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
organisation.
|
|
|
|
|
|
- Entourez votre réponse pour chacun des scénarios
(une seule réponse possible) :
Situation type
|
Un client vient vous voir car il souhaite acheter une
automobile qu'il a en vue dans la concession. Son budget est faible, mais il a
absolument besoin d'une voiture pour commencer son nouveau travail (taxi
à son compte). A cause de son budget, il a 99% de chance de ne pas
pouvoir acheter cette voiture.
|
Réponses possibles
|
1) Vous lui expliquez qu'avec son budget il ne pourra pas
acheter cette voiture.
2) Vous lui dites que vous ne pouvez rien faire et vous
l'envoyez dans une autre concession.
3) Vous prenez l'affaire en main et tentez de faire aboutir sa
demande.
|
Situation type
|
Votre supérieur hiérarchique vous demande de
procéder à une vente qui est tout à fait en contradiction
à votre éthique professionnelle et personnelle, mais qui
présente un fort intérêt financier pour la concession.
|
Réponses possibles
|
1) Vous dites à votre supérieur que vous refusez
de vous occuper de cette vente.
2) Vous pensez avant tout au bien de la concession et vous
concluez tout de même ma vente.
3) Vous vous dites que finalement, ça pourrait être
bénéfique (prime potentielle, augmentation de salaire,
évolution de carrièreR) .
|
Situation type
|
V~tes train de intéressé l'achat d'une Celui-ci
fait
|
ous en conseiller un client qui est par voiture. vous
une objection réelle sur le produit.
Remarque : La vente de cette voiture augmentera fortement votre
chiffre d'affaires et par extension
|
votre prime de fin de mois.
|
Réponses possibles
|
1) Vous reformulez pour ~tre sûr d'avoir bien compris,
puis vous reconnaissez l'inconvénient en le minimisant et finalement
vous lui rappelez tous les avantages déjà acceptés du
produit en posant des questions directives (réponse par oui ou par
non).
2) Vous inventez un avantage au produit.
3) Vous lui répondez par une réponse toute prIte
qui n'est pas tout à fait exacte mais que le client ne pourra pas
vérifier.
|
Situation type
|
Un client peu connaisseur semble intéressé par un
modèle de voiture mais qui ne correspond pas vraiment à son
besoin.
|
Réponses possibles
|
1) Vous lui vantez le produit en exagérant sur sa
performance (L'important, c'est de conclure la vente !).
2) Vous lui expliquez toutes les caractéristiques du
produit avec honnêteté et le laissez décider.
3) Vous lui expliquez que ce modèle ne correspond pas
à son besoin et vous l'orientez vers un autre modèle plus
adapté.
|
Situation type
|
Vous êtes en train de conseiller un client. Ce dernier est
très intéressé par un modèle de voiture, mais il a
besoin d'encore un peu de temps pour prendre sa décision finale.
|
Réponses possibles
|
1) Vous lui laissez le temps de réfléchir et de
repasser plus tard.
2) Vous lui faites croire que c'est le dernier en magasin et que
s'il ne l'achète pas maintenant, il sera trop tard car un autre client
est déjà intéressé.
3) Vous lui rappelez tous les avantages du produit avec
conviction.
|
A propos de vous (entourez la bonne réponse)
1) Vous êtes :
1. Un homme 2. Une femme
2) Dans quelle tranche d'kge vous situez- vous ?
1- 18 à 24 ans
2- 25 à 34 ans
3- 35 à 49 ans
4- 50 à 64 ans
5- 65 ans et plus
3) Avez-vous des enfants ?
1- oui 2- Non
4) Quel est votre niveau d'étude ?
1- Brevet des collèges 2-BEP 3- Bac ou niveau Bac 4) Bac+1
5) Bac+2 6) Bac +3/4
7) Bac + 5 et plus
5) Quel est votre niveau d'ancienneté dans l'entreprise
?
1- 0 à 1 an 2- 2 à 5 ans 3- 5 à 10 ans 4- 10
ans à 15 ans 5- Plus de 15 ans
6) Combien votre concession compte-t-elle de salariés ? 1
à 5 5 à 10 10 à 20 20 à 50 Plus de 50
65
Pierre-Yves HANTRAYE Page 66 Livrable 4
Annexe 3 : Tableau de mise en forme des données de la
partie 1 du questionnaire
66
Annexe 4 : Tableau de mise en forme des données de la
partie 2 du questionnaire
Pierre-Yves HANTRAYE Page 68 Livrable 4
ANNEXE 5 : analyse des contributions (ACP de la
1ère partie du questionnaire)
ANNEXE 6 : Moyenne des scores éthiques
69
Pierre-Yves HANTRAYE Page 70 Livrable 4
ANNEXE 7 : tableau de synthèse des deux parties du
questionnaire
70
ESC TOURS-POITIERS ANNEXE 8 Tours-Poitiers Business School
APPENDIX 1
Déclaration à joindre à tous vos
travaux individuels et/ou de groupe Statement to be attached to all
your individual and/or group work
Nom(s) et Prénom(s) de(s) l'étudiant(s) /
Surname(s) and Christian name(s) of the student(s): -
Pierre-Yves HANTRAYE - ...........................................
- -
- -
Promo / Year : 2010
Date / Date : 07/05/2010
Groupe de scolarité / Administrative group
: Spécialisation négociation d'affaires
Intitulé du cours / Course title :
Mémoire de recherche
TITRE DU DOCUMENT REMIS / TITLE OF THE GIVEN DOCUMENT
: Livrable 4- Mémoire de recherche
"Je reconnais avoir pris connaissance du contenu de l'article 9
du chapitre V du règlement intérieur de l'ESCEM concernant le
plagiat.
Je déclare sur l'honneur que mon travail est exempt de
tout plagiat et que toutes les citations d'oeuvres originales qui y sont
incluses sont signalées par des guillemets, et que leurs sources sont
clairement mentionnées."
»I acknowledge having studied the contents of article 9 of
chapter V of the ESCEM School Rules regarding plagiarism.
I swear that my work is free from any plagiarism and that all
quotations taken from original works are identified by the use of inverted
commas, and that their sources are clearly mentioned.»
Signature(s) de(s) l'étudiant(s) / Student
signature :
71
|