ll- Approches du Nouveau
Testament.
Comme je l'ai déjà souligné, les seules
allusions relatives à l'homosexualité dans le Nouveau Testament
se trouvent dans trois textes des Épîtres de Paul, à
l'exclusion de toute considération évangélique: Ne
savez-vous pas que les injustes n'hériteront pas du Royaume de Dieu? Ne
vous y trompez pas! Ni impudiques, ni idolâtres, ni adultères, ni
dépravés, ni gens de moeurs infâmes [...]
n'hériteront du Royaume de Dieu. (I Cor. 6 : 9) Certes,
nous le savons, la Loi est bonne, si on en fait un usage légitime, en
sachant bien qu'elle n'a pas été instituée pour le juste
mais pour les insoumis et les rebelles [...], les impudiques, les
homosexuels [...] et pour tous ceux qui s'opposent à la saine
doctrine, celle qui est conforme à l'évangile de la gloire du
Dieu bienheureux, qui m'a
été confié. (I Tim. 1 :10)
Aussi Dieu les a-t-il livrés à des passions avilissantes: car
leurs femmes ont échangé les rapports naturels pour des
rapport contre nature; pareillement les hommes, délaissant
l'usage naturel de la femme, ont brûlé de désir les uns
pour les autres, perpétrant l'infamie d'homme à homme et
en recevant en leur personne le salaire de leur égarement.
(Rom. 1 :26-27)
A-Lecture de I Corinthien 6 :9 et 10.
Ces versets font partie de l'argumentation
développé par Paul en vue de dissuader les chrétiens de
Corinthe d'avoir recours à des juges païens pour régler
leurs différents. Paul puise à une liste traditionnelle de vices,
dont deux veulent retenir notre attention. Mais que désignent au juste
les termes malakos et arsenokoites ? malakos
signifie mou, efféminé, notamment à propos d'hommes
adultes et de jeunes gens qui laissaient abuser d'eux. Le terme vise des
exemples répréhensibles d'homosexualité passive. Mais
Schrage estime que, malgré des connotations sexuelles dans certains
passages, l'usage du terme pour l'homosexualité passive n'est pas si
certain, arsenikoitai désigne ceux qui pratiquent la
débauche avec des hommes ou des jeunes gens : abuseurs de jeunes
garçons, pédérastes. Il vise l'homosexualité
active, désignant celui qui entretient des rapports sexuels avec des hommes. Certaines traductions utilisent
« efféminé », ce qui est malheureux. Le mot
était utilisé durant la période du Nouveau Testament comme
une expression vulgaire décrivant le partenaire passif dans une relation
homosexuelle masculine. Le terme décrit de jeunes hommes qui s'offraient
aux hommes recherchant une activité homosexuelle. Par conséquent,
les deux termes de 1 Corinthiens 6.9-10 indiquent en premier le partenaire
passif et en second le partenaire actif dans une relation érotique
homosexuelle. À nouveau, ceci est clairement rejeté comme
étant incompatible avec la vie chrétienne.
B- Lecture de 1 timothée 1 :9 et
10
1 Timothée 1.9-10 contient une liste de
péchés et de pécheurs qui sont contraires à
l'évangile. Ici, les hommes homosexuels (le grec est clair sur le fait
que ce sont des hommes) sont cités avec les meurtriers, les hommes
sexuellement immoraux, les kidnappeurs et les menteurs comme étant des
personnes pratiquant des choses contraires à l'évangile. Le mot
grec utilisé est un peu inhabituel,
«arsenokoitai» qui veut dire
« pédéraste ». Même si ce mot est
inhabituel, il est clair dans ce texte que la pratique homosexuelle est
contraire à l'évangile.
C- Lecture de Romain 1 :26
Ce passage est le plus clair et le plus précis du
Nouveau Testament concernant la pratique homosexuelle. Le passage ne parle pas
de l'homosexualité ou de la pratique homosexuelle en particulier. Il
parle de la colère de Dieu qui est révélée contre
toute impiété humaine. La pratique homosexuelle apparaît
dans le texte comme une illustration d'une des pires formes de
péché. D'un point de vue technique, le passage ne dit pas que la
colère de Dieu est révélée contre les
péchés tels que la pratique homosexuelle, mais plutôt que
les pratiques homosexuelles sont une expression de la colère de Dieu qui
amène des conséquences terribles dans la vie des personnes qui
pensent qu'elles savent mieux que Dieu ce qui est bien. La logique de
l'argument de Paul est que la pratique homosexuelle est une conséquence
dégradante du refus de reconnaître Dieu en tant que Dieu et de
l'échange de la gloire de Dieu pour des désirs humains. Il est
également clair que pour que cet argument soit proposé, Paul
considérait la pratique homosexuelle comme contraire à la
volonté de Dieu. Son langage rappelle les mots de plusieurs philosophes
de cette époque qui disaient que la pratique homosexuelle était
contraire à la nature et un rejet dégoûtant du but de la
création de Dieu. Nous pouvons aussi noter que, pour la première
fois dans l'Écriture, la pratique homosexuelle féminine est
rejetée en même temps que la pratique homosexuelle masculine.
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