4.4.2.2 Les charges des super
grossistes -grossistes-détaillants
Les commerçants qui appartiennent à cette
catégorie se retrouvent dans les marchés de Mokolo et Mfoundi
seulement. Le récapitulatif de l'ensemble des charges qu'ils supportent
est résumé dans le tableau 12.
Tableau 12. Charges supportées par le super
grossiste -détaillant (F CFA).
Rubriques
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Chargement
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transport
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Frais d'entrée
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Déchargement
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Impôts et taxes
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Gardiennage
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Balayage
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Transport vers les comptoirs
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Marché
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Zone de production
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Ntui Mbangassina
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Mokolo
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Mfoundi
|
Mokolo
|
Mfoundi
|
Mokolo
|
Mfoundi
|
Mokolo
|
Mfoundi
|
Mokolo
|
Mfoundi
|
Mokolo
|
Mfoundi
|
Coût par
Semaine
|
/
|
/
|
1000
|
1000
|
10 000
|
10 000
|
3650
|
3650
|
375
|
750
|
500
|
500
|
/
|
/
|
Coût par régime
|
25
|
500
|
5
|
5
|
50
|
48
|
17
|
16
|
2
|
3
|
2
|
2
|
50
|
50
|
Il ressort du tableau 12 qu'en plus des charges
supportées par le super grossiste, le super grossiste -détaillant
paie les frais de gardiennage, de balayage et de transport dans le
marché. De plus, ses impôts et taxes sont revus à la hausse
parce qu'il paie la taxe communale de 200 F CFA/jour. En somme, ses charges
s'élèvent à 649 F CFA/régime pour celui qui est au
marché du Mfoundi et de 651 F CFA/régime pour celui qui se trouve
au marché de Mokolo, soit 43 F CFA/kg pour les deux marchés.
Les résultats trouvés sont supérieurs
à ceux de Nyoungou (1992), selon lesquels les charges des grossistes
s'élèvent à 210 F CFA/régime. Cette
différence s'expliquerait d'une part par la différence
géographique, et par le fait que certaines charges de
commercialisation ont pratiquement doublé d'autre part. Ce sont entre
autres : le mauvais état des routes (surtout en saison des
pluies), la hausse du prix du carburant qui est passé du simple au
double et à l'augmentation des impôts et taxes diverses.
Cependant, Ongla et Davis (1979) rapportent que les frais de
transport représentent plus de 50 % des coûts totaux de
commercialisation et constituent le problème majeur du système de
commercialisation. Dans le même ordre d'idées, Botomogmo (1985)
indique que les frais de transport représentent plus de 70 % des frais
de commercialisation de l'huile de palme. A sa suite, Epouhé (1990)
souligne que le coût de transport constitue la charge de
commercialisation la plus élevée, soit 30 % des coûts
totaux. Les résultats de notre étude viennent confirmer ces
conclusions.
En effet, les frais de transport des producteurs sont
respectivement de 32 et 50 % selon qu'ils vendent les produits sur les
marchés de production ou sur les marchés de Yaoundé. Les
frais de transport des super grossistes qui s'approvisionnent à
Awaé représentent 74 % des charges totales et 84 % pour ceux
d'entre eux qui s'approvisionnent à Ntui et Mbangassina. Quant aux super
grossistes -grossistes- détaillants, les frais de transport
représentent 77 % des charges totales de commercialisation. Ces chiffres
démontrent que le problème de transport a toujours
été un des problèmes majeurs du système de
commercialisation des produits vivriers en général et de la
banane plantain en particulier. Les chiffres montrent également que le
problème va grandissant puisque les pourcentages augmentent. Il est donc
nécessaire d'y porter une attention particulière pour la bonne
marche de la filière. Ce problème ne touche pas directement tous
les acteurs de la filière. Certains y sont indirectement touchés
du fait qu'ils achètent leurs marchandises sur place à
Yaoundé. C'est le cas des grossistes-détaillants.
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