3.2 POPULATION DE L'ETUDE ET
ECHANTILLONNAGE
La population de la présente
étude est constituée des :
ü producteurs de banane plantain de la zone
périurbaine de Yaoundé, notamment
ceux de Ntui, d'Awaé et de Mbangassina,
ü transporteurs de banane plantain des zones de
production vers les marchés de la
ville de Yaoundé et
ü intervenants impliqués dans la commercialisation
du plantain dans les marchés de
la ville de Yaoundé (grossistes,
détaillants).
Il est vrai qu'il existe des manutentionnaires qui s'occupent
du chargement et du déchargement. Dans la présente étude,
ils ne seront pas pris en compte puisque dans les localités
concernées, ce sont les commerçants qui supportent ces frais. De
plus, ces manutentionnaires dans la majorité des cas pratiquent d'autres
activités. Dans les zones de production, ils sont soit des producteurs
qui ont des plantations auprès des zones de collecte, soit des
élèves libres à ce moment précis et qui se
retrouvent dans des plantations ou encore des gens qui passent par-là au
moment du chargement. Dans les zones de consommation, ce sont pour la plupart
des pousseurs ou des chargeurs.
3.2.1 Choix des zones de
production et des producteurs
Efandem et al. (2002)
révèlent que les principaux marchés de consommation de
Yaoundé sont alimentés par du plantain d'origine très
variée provenant des zones péri-urbaines. Les mêmes auteurs
déclarent que les localités de Mbangassina, Ntui, Essé,
Zoétélé, Akonolinga, Awaé contribuent
respectivement de 41 %, 23 %, 8 %, 4,7 %, 3,9 % et 3,9 %. Le reste soit 15,5 %
provient des autres provinces. Il ressort de cette étude que
Mbangassina, Ntui et Awaé contribuent pour 67,9 % à
l'approvisionnement de la ville de Yaoundé en banane plantain. Ces
localités sont ciblées par le Projet REPARAC à travers le
PRP plantain et le CARBAP comme les bassins de production de plantain. C'est
donc cette forte contribution des localités concernées qui a
motivé le choix de ces dernières comme zones de production. En ce
qui concerne les producteurs, deux catégories ont été
choisies pour deux principales raisons :
ü La première catégorie de producteurs se
trouve dans les localités de Ntui et d'Awaé. Ces
producteurs sont suivis par les CARBAP et le PRP plantain,
d'où la nécessité de collaborer avec eux;
ü La deuxième catégorie des producteurs
est ciblée à partir des marchés de production
et des informations fournies par d'autres producteurs. Bien
que ces derniers n'appartiennent pas aux GIC suivis par les organismes
d'encadrement sus-cités, leur implication dans la culture du plantain
mérite qu'on leur accorde une attention dans le cadre de cette
investigation.
A Ntui, la méthode utilisée pour le choix des
producteurs est celle des quotas raisonnés par zone de production. Le
taux d'échantillonnage varie de 12 à 20 %. Pour les producteurs
appartenant aux GIC (zone de Koussé et Mambongué), le choix est
aléatoire et se fait à partir de la liste des membres. Pour ceux
des producteurs qui n'appartiennent pas aux GIC, la méthode
utilisée est celle du pistage. Il s'agissait de construire une piste
« transec » dans la zone d'enquête, en choisissant un
producteur tous les trois kilomètres. Le tableau 2 donne la
répartition du nombre d'enquêtés par zone de production
dans le département du Mbam et Kim.
Tableau 2. Répartition des producteurs
enquêtés à Ntui et à Mbangassina.
Zone de haute production
|
Nombre de producteurs
|
Nombre d'enquêtés
|
Pourcentage
|
Bilik-Bindimi
Bilanga-Nkoumbé
Mambongué
Koussé
Mbangassina
Total
|
30
28
26
25
47
156
|
4
4
3
5
7
23
|
13
14
12
20
15
/
|
Il ressort du tableau 2 que quatre producteurs ont
été enquêtés à Bilik-Bindimi, 4 à
Bilanga-Nkoumbé, 3 à Mambongué, 5 à Koussé
et 7 à Mbangassima. Un total de 23 producteurs ont donc
été enquêtés pendant le séjour à Ntui
. Bilik-Bindimi, Bilanga-Nkoumbé, Mambongué, Koussé, et
Mbangassina sont situées respectivement à 20, 16, 10, 7 et 35 Km
de Ntui.
En ce qui concerne Awaé, les producteurs ont
été choisis par la méthode des quotas raisonnés par
zone de vulgarisation fonctionnelle. Il existe en réalité 08
zones de vulgarisation créées dont 04 sont fonctionnelles. Le
taux d'échantillonnage pratiqué varie entre 25 et 42 %. Il
s'agissait également de construire une piste
« transec » dans la zone d'enquête en choisissant un
enquêté par kilomètre, par deux kilomètres et demi
et par trois kilomètres et demi respectivement pour les localités
de Zili et Awaé I, Awaé II et Ngat. Le nombre de producteurs
enquêtés dans les zones de haute production et de vulgarisation
fonctionnelle dans l'arrondissement d'Awaé est mentionné dans le
tableau 3.
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