République du Cameroun
Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale
(CEMAC)
Paix - Travail - Patrie
Institut Sous-régional de Statistique
et d'Economie Appliquée (ISSEA)
Institut National de la
Statistique (INS)
Thème
Datation du cycle des cours de
pétrole
et prévision à court
terme
Rédigé par :
TAFOUEDA Beaudelaire et TAGNE FOTSO
Jean Roger Elèves Ingénieurs Statisticiens
Economistes, 3ème année
Encadré par :
M. Erith NGHOGUE VOUFO Ingénieur
Statisticien Economiste
Juin 2010
Datation du cycle des cours de petrole et
prevision a` court terme
Par:
TAFOUEDA Beaudelaire & TAGNE FOTSO Jean
Roger* Sous la supervision de :
M. Erith NGHOGUE VOUFO
Juin 2010
*'Elèves Ingénieurs Statisticiens
Economistes, 3ème année, a` l'Institut
Sous-régional de Statistique et
d'Economie Appliquée (ISSEA).
Ingénieur Statisticien Economiste, Chef
de Cellule a` l'INS - Cameroun et Enseignant a` l'ISSEA.
~ : (00237) 77248135; :
nghogue@yahoo.fr.
Table des matières
Résuméiv
1 Introduction 1
Contexte et justification 1
Problématique 1
Objectifs 2
2 Revue de littérature 2
2.1 Définition du concept de cycle économique
2
2.2 Extraction du cycle d'affaire : Quelques travaux empiriques
3
2.3 Quelques travaux de datation des cycles 5
2.3.1 Le modèle markovien a` changement de régime
5
2.3.2 La procédure de Bry et Boschan 6
3 Approche méthodologique 7
3.1 Présentation des données 7
3.2 Méthodes d'extraction de la composante cyclique 7
3.2.1 Le filtre de Hodrick et Prescott 8
3.2.2 Le filtre passe-bande de Christiano et Fitzgerald 10
3.3 Méthode de datation des cycles : l'algorithme de Bry
et Boschan 10
3.4 Méthodologie de modélisation univarié:
la procédure de Box et Jenkins . 12
4 Extraction et datation du cycle des cours de pétrole
13
4.1 Traitements préliminaires 13 4.1.1 Identification
des composantes gouvernant le processus générateur
des données 13
4.1.2 Détermination du type (additif ou multiplicatif) de
la série 16
4.2 Extraction de la composante cyclique 18
4.3 Datation de la composante cyclique 19
4.3.1 Cycle datépar la procédure de Bry et Boschan
19
4.3.2 Cycle datépar le modèle MS-AR 20
5 Pr'evision du cycle des cours de p'etrole 21
5.1 'Etude de la stationnaritédu cycle 22
5.2 Identification de l'ordre d de différence 24
5.3 Identification du processus générateur de la
série différenciée 27
5.4 Estimation du modèle 28
5.5 Validation du modèle 28
5.5.1 Test de normalité 28
5.5.2 Test d'homoscédasticité 29
5.5.3 Test d'autocorrélation 30
5.6 Prévision 30
6 Conclusion 32
R'ef'erences bibliographiques 33
Annexes 35
Résumé
L'extraction du cycle d'une série temporelle
présente un intérêt majeur pour l'analyse conjoncturelle et
peut avoir des incidences en matière de politiques économiques.
En particulier, une anticipation des cycles de hausse et de baisse des cours
internationaux du pétrole contribuerait a` réduire la
vulnérabilitéd'un pays exportateur net de l' ' or noir
» tel que le Cameroun.
Nous nous somme proposéd'étudier les cycles des
prix du baril de pétrole. L'approximation finie et asymétrique du
filtre passe-bande idéal élaborée par Christiano et
Fitzgerald nous a permise d'extraire cette composante qui a ensuite
étédatée gràace a` l'algorithme de Bry et Boschan.
La composante cyclique identifiée par cette méthode
non-paramétrique présente des propriétés
intéressantes et rend bien comptes de l'environnement
politico-économique international. Sur la période d'étude
(Janvier 1989 - Avril 2009), sept cycles ont
étéidentifiés, cycles animés par sept phases de
hausse et huit autres de baisse tendancielle du cours du pétrole. Les
phases de hausse sont en moyenne plus longues que celles de baisse, ce qui
témoigne du mouvement haussier du prix de cette matière
première. Afin d'éprouver la qualitéde notre algorithme de
datation, nous avons a` nouveau identifiéles cycles avec la
méthode paramétrique des Modèles a` Changement de
régime Markovien. Cependant, aucun déphasage significatif n'est
apparu entre les cycles issus des deux méthodes de datation.
Par ailleurs, une modélisation de type Box et Jenkins
des cycles précédemment extraits nous a` donnéde
prévoir une hausse tendancielle des cours du baril de pétrole qui
entreront dans une phase cyclique d'augmentation pour les six mois qui suivent
la période d'étude.
Mots clés : Cycle, Datation, Irréguliers,
Modèle ARMA, Modèle MS-AR, Points de retournement,
Saisonnalité, Tendance.
1 Introduction Contexte et justification
Le p'etrole est une ressource 'energ'etique non renouvelable
donc 'epuisable. Son int'erêt 'economique ainsi que sa dimension
g'eopolitique et strat'egique ont fait de cette ressource l'une des
matières premières les plus convoit'ees de la planète.
C'est sans doute pour cette raison qu'il est souvent appel'e « l'or noir
». Le commerce du p'etrole est le plus important de la planète en
terme de valeur et si la d'etermination de son prix d'evie très souvent
les pronostics des organisations de pays producteurs (OPEP en l'occurrence),
c'est qu'elle fait l'objet d'une confrontation entre l'offre et la demande sur
le march'e international a` l'instar des valeurs financières. Entre la
seconde guerre mondiale et l'ann'ee 2005, neuf des 10 r'ecessions qui ont
frapp'e l''economie am'ericaine ont 'et'e pr'ec'ed'ees par des hausses
importantes du prix de p'etrole (Hamilton, 2005). Ces prix ont doubl'e entre
2007 et 2008 et font l'objet de grandes pr'eoccupations 'economiques
internationales. En effet, malgr'e le ralentissement de la croissance au niveau
mondial, les cours du p'etrole ont continu'e de croàýtre,
atteignant le niveau record de 132, 831 dollars US le baril en
Juillet 2008 .
Comme la quasi-totalit'e des pays de la sous-r'egion Afrique
Centrale, le Cameroun est un pays exportateur de p'etrole. A` ce titre, les
recettes p'etrolières constituent une ressource essentielle de
financement des d'epenses publiques. Nous en voulons pour preuve la structure
des recettes publiques du Cameroun qui 'etaient compos'ees a` 29 % de rentr'ees
p'etrolières en 2008. La volatilit'e des cours mondiaux et la
d'epr'eciation du dollar ne facilitent pas la pr'evision des recettes
p'etrolières. De telles fluctuations ont une incidence certaine sur les
recettes publiques. Une mauvaise anticipation des cours du p'etrole est donc
susceptible de freiner l''economie nationale. Ainsi, il apparait indispensable
pour un pays exportateur de p'etrole comme le Cameroun de disposer d'un outil
fiable de pr'evision du prix de « l'or noir » afin de mieux d'efinir
ses projets de d'eveloppement et d'affiner son cadrage macrobudg'etaire.
Problématique
Les fluctuations du cours du p'etrole ont une incidence sur le
budget de l''Etat Camerounais, donc sur la mise en oeuvre de ses politiques de
d'eveloppement. Le l'egislateur
'www.afristat.org
ne dispose pas toujours des meilleurs outils de pr'evision de
ce prix lors de la prise de d'ecision, notamment dans l''elaboration des
budgets pr'evisionnels et des notes de conjoncture. La question a` laquelle
nous tenterons de r'epondre dans le cadre de cette 'etude est la suivante :
quelle est la dynamique qui sous-tend le mouvement de fluctuation des cours du
pétrole ?
Objectifs
L'objectif principal de ce travail est d'identifier le
m'ecanisme ou le processus g'en'erateur du cycle de la s'erie de prix du
p'etrole. L'objectif ainsi fix'e peut se d'ecliner comme qu'il suit :
- D'ecrire et analyser la s'erie du cours du p'etrole
- 'Etablir le cycle des cours de p'etrole
- Mod'eliser et pr'evoir le comportement des cours de
p'etrole.
2 Revue de littérature
L'analyse des fluctuations des s'eries 'economiques a fait
l'objet de nombreux travaux empiriques. Cette analyse a toujours 'et'e plus
accentu'ee dans celle d'extraction des cycles et de datation de ces
dernières. Les 'etudes portent dans la plupart des cas sur les
s'eries des agr'egats 'economiques dans les pays industrialis'es, en
particulier dans une optique de mesurer la concordance entre deux agr'egats,
ceci pour une synchronisation de ces derniers. Nous pr'esentons en revue
dans cette section, les principaux travaux men'es pour l''etude (extraction
et datation) des cycles d'affaires. Il y sera 'egalement question, la
pr'e- sentation des travaux consacr'es a` la pr'evision de la s'erie des
cours mondiaux de p'etrole.
2.1 Définition du concept de cycle
économique
D'une manière g'en'erale, un cycle 'economique, ou
cycle d'affaire, est un type de fluctuation 'economique, r'ecurrente non
p'eriodique et d'une dur'ee sup'erieure a` un an2. La principale
r'ef'erence de la d'efinition d'un cycle d'affaire est celle propos'ee par
Burns et Mitchell3 en 1946. Pour ces auteurs, ' Les cycles
d'affaires sont un type de fluctuations que
2Dufour J. M. (2005).
3Burns, A. F. et Mitchell, W. C. (1946),
« Measuring Business Cycles
», NBER, New York, p. 3.
l'on rencontre dans l'activitééconomique globale
des nations o`u l'essentiel du travail est effectuépar des entreprises
commerciales; un cycle se compose de phases d'expansion qui interviennent
simultanément dans de nombreuses activités économiques,
suivies de phases non moins générales de récession, de
contraction et de reprise qui débouchent sur une nouvelle phase
d'expansion dans le cycle suivant; cette suite de variations est
récurrente sans être périodique; la durée des cycles
d'affaires varie de plus d'un an a` dix ou douze ans : ils ne sont pas
divisibles en cycles plus courts possédant les mêmes
caractéristiques et d'amplitude proche de la leur. [Burns et Mitchell
(1946, p. 3), traduction dans Greenwald (1984, p. 214)]4.
Cette définition laisse apparaàýtre qu'un
cycle est caractérisépar une succession d'expansions (booms) et
de récessions (slumps). Cette alternance de pics et de creux n'est pas
définie par une périodicitérégulière. La
durée d'un cycle, et de ses phases ascendante et descendante, peuvent
varier considérablement, de six a` trente deux trimestres selon Burns et
Mitchell : les points de retournement qui y sont associés ne constituent
donc pas une chronique régulière. Ainsi défini, le cycle
économique constitue avant tout une récurrence de phases
d'expansion et de contraction.
2.2 Extraction du cycle d'affaire : Quelques travaux
empiriques Les travaux de Jean-Yves Fournier
Le filtre passe-bande (méthode d'extraction de la
tendance, du cycle et de l'irrégulier d'une série temporelle)
proposépar Baxter et King5 (1995) a fait l'objet d'un certain
nombre d'études empiriques. Nous nous intéressons en particulier
a` celles menées par Jean-Yves Fournier. En effet, outre la mise en
oeuvre de la comparaison de deux approximations différentes du filtre
passe-bande idéal, les travaux de cet auteur présentent
l'avantage de mettre en relation les résultats obtenus avec ceux
résultant de l'usage d'autres types de filtres.
Dans un premier article publiéen novembre 1999,
Jean-Yves Fournier6 présente une approximation du filtre
passe-bande idéal ainsi que sa mise en uvre sur la série du
4Citépat Dufour, J. M. (2005)
5Baxter M. et R. King (1995) : The phase average
trend: a new way of measuring economic growth ) in
Proceedings of the Business and Economic Statistics Section.
6Jean-Yves Fournier (1999) : Extraction du cycle des
affaires la méthode de Baxter et King ),
novembre 1999, Institut National de la Statistique et des 'Etudes
'Economiques.
PIB francais (1970-1998) et sur un certain nombre
d'autres variables 'economiques des pays partenaires de la France. La m'ethode
utilis'ee est celle propos'ee par Baxter et King7 (1998) . Elle
repose sur le filtre infini a(L) = P+8
-8 a°L° pr'esent'e plus haut. Se
r'ef'erant aux travaux de Baxter et King (1998), l'auteur admet que la
meilleure approximation de ce filtre par un filtre fini sym'etrique d'ordre p
s'obtient par simple troncature du filtre infini a` l'ordre p. Cette
approximation n'est valide que lorsque la somme des coefficients est ramen'ee
a` 1, en ajoutant le même correctif a` chacun de ceux-ci. Baxter et King
recommandent de prendre p = 12 pour des donn'ees trimestrielles, ce qui
implique une perte de donn'ees de 12 points a` chaque extr'emit'e de la s'erie
en 'etude. Les r'esultats obtenus sur des s'eries trimestrielles
suggèrent que la consommation est peu cyclique et que les variables
r'eput'ees être de bons indicateurs avanc'es des variations cycliques de
l''economie ne se distinguent pas comme telles par ce filtre. Par ailleurs,
l'estimation d'un 'ecart de production faiblement positif pour l''economie
francaise a` la fin de l'ann'ee 1998 se rapproche des r'esultats
obtenus par la m'ethode du filtre de Hodrick et Prescott.
Dans une seconde publication, en Mai 2000, Jean-Yves
Fournier8 pr'esente l'approximation finie du filtre passe-bande
id'eal propos'ee par Christiano et Fitzgerald9 (1999) qui est
ensuite appliqu'ee a` la s'erie du PIB francais pour la p'eriode
allant de 1970 a` 1998. Dans ces travaux, l'auteur valide l'hypothèse de
marche al'eatoire sans d'erive de la s'erie 'etudi'ee en estimant les 3
premiers coefficients autor'egressifs de ÄLog(PIB)10 . Cette
application permet de d'egager un cycle semblable a` celui 'emanent de
l'approximation du filtre id'eal propos'ee par Baxter et King. Il rend
fidèlement compte des faits 'economiques les plus marquants de la
p'eriode en 'etude, notamment le choc p'etrolier de 1973, la r'ecession de 1993
et les pics de croissance de 1990 et 1995. Le filtre de Christiano et
Fitzgerald pr'esente en outre l'avantage de prendre en compte toutes les
donn'ees temporelles disponibles et d'avoir une fonction de gain voisine de
celle du filtre id'eal. La conclusion de cet article est que cette m'ethode
propos'ee par Christiano et Fitzgerald fournit l'approximation du filtre
passe-bande la plus optimale.
7Baxter M. et King (1998) : Measuring Business Cycles,
Approximate Band-pass Filters for Economic Time Series , Universitéde
Virginie, Document de Travail, septembre 1998.
8Jean-Yves Fournier (2000) : L'approximation du filtre
passe-bande proposée par Christiano et Fitzgerald , mai 2000, Institut
National de la Statistique et des 'Etudes 'Economiques.
9Christiano L. J. et Fitzgerald T. J. (1999) : The
band pass filter , NBER, Document de Travail 7257, Juillet 1999.
10Cette hypothèse est admise car la somme de
ces trois coefficients est inférieure a` 0,5.
2.3 Quelques travaux de datation des cycles
On distingue, dans la litt'erature, deux m'ethodes pour la
datation des cycles 'economiques : les m'ethodes param'etriques et les
m'ethodes non param'etriques. Les m'ethodes non param'etriques sont bas'ees sur
un algorithme qui retrace l''evolution des donn'ees. L'algorithme de datation
le plus utilis'e est celui de Bry et Boschan (1971) pour les donn'ees
mensuelles et de Harding et Pagan (2001) pour les donn'ees trimestrielles. Le
principal avantage des m'ethodes non param'etriques est la simplicit'e des
règles qu'elles utilisent. Par ailleurs, les r'esultats de la datation
non param'etrique sont robustes et non sensibles aux changements de la taille
de l''echantillon. On peut aussi les comparer pour diff'erentes bases de
donn'ees.
Toutefois, les avantages des m'ethodes non param'etriques, qui
d'ecoulent des m'erites de simplicit'e et de non sp'ecificit'e, ont g'en'er'e
des nombreuses critiques. C'est ainsi, qu'entre autre, Hamilton
(2003)11 rejette ces m'ethodes non param'etriques en
avancant comme raison que l'on peut les utiliser pour des donn'ees
qui n'ont aucune relation avec les donn'ees 'economiques.
2.3.1 Le modèle markovien a` changement de
régime
C'est un modèle de la famille des m'ethodes
param'etriques de datation des cycles. Il trouve son fondement th'eorique dans
le fait que de nombreuses s'eries 'economiques et financières
pr'esentent des ruptures notamment dans leur moyenne. Les travaux pionniers de
Hamilton (1989) introduisent les modèles a` changement de r'egime
markoviens qui intègrent ce type de non stationnarit'e en le mod'elisant
a` l'aide d'un processus lin'eaire par morceaux. On suppose que la s'erie en
'etude admet une repr'esentation autor'egressive dont les paramètres
varient avec le temps. L''evolution de ces paramètres est r'egie par une
variable qualitative non-observable (St)t, laquelle est suppos'ee rendre compte
de l''etat de l''economie. Un int'erêt pratique de ce type de
modèle est qu'il permet d'obtenir a` tout moment une probabilit'e
d'occurrence de la variable non-observable. Un grand nombre de travaux
empiriques proposent des applications de ce type de modèle.
La variable inobservable (St)t est mod'elis'ee
comme une chaàýne de Markov a` K r'egimes. Ainsi, pour tout t, St
ne d'epends que de S(t-1). Autrement dit, pour i, j = 1,2,...,K, :
P(St = j|St-1 = i,St-2 = i,...) = P(St = j|St-1 = i) = pij . Nous ne
11Cit'e par Hassad, M. et al.
nous intéresserons ici qu'àdeux régimes
(K = 2) : la récession (St = 2) et l'expansion (St = 1). Les
probabilités (pij)i,j=1,2, dites de transition, mesurent la
probabilitéde rester dans un régime et celle de passer d'un
régime a` un autre. Les probabilités p11
et p22 sont des mesures de la persistance de chacun des
régimes de la série. Elles servent également a` estimer la
durée moyenne des régimes. En effet, la moyenne et la variance de
la durée du régime i sont données respectivement
par1
1_pii et p11
(1_pii)2 .
Yt est un processus MS(2) - AR(p) s'il vérifie
l'écriture donnée par (1).
Yt = a0,St + a1,StYt_1 + ··· +
ap,StYt_p + åt (1)
O`u pour k E {0, . . . ,p}, ak,St =
|
|
ak,1 si St = 1
ak,2 si St = 2
|
.{åt}t est un processus bruit blanc de
|
loi de distribution la loi normale standard.
2.3.2 La proc'edure de Bry et Boschan
La procédure de Bry et Boschan est la méthode de
datation la plus répendue pour les séries de données
mensuelles. Elle est basée sur une approche non paramétrique,
contrairement aux modèles a` changements de régimes markoviens,
et est plus utilisées par le NBER12 pour l'étude des
cycles de croissance américain.
Ndongo et al. (2006) ont travaillésur la datation du
cycle du PIB du Cameroun entre 1960 et 2003, utilisant la procédure de
Bry et Boschan. Ces auteurs, a` partir de données annuelles
tirées de la base WDI13 2003, se fixent pour objectif de
caractériser les cycles de l'activitééconomique au
Cameroun. Afin d'y parvenir, ils se proposent de mesurer, dater et analyser le
cycle économique camerounais. Outre la méthode de filtrage de
Hodrick et Prescott utilsée pour extraire la tendance, lls utilisent la
méthodologie qui consiste en l'estimation de la profondeur et la
sévéritédes cycles par :
profondeur = (xp -
xc)/xp14,
sévérité= 0,5 * profondeur *
durée.
12National Bureau of Economic Research.
13World Development Indicators
14O`u xp et xc désigne
respectivement la valeurs d'un pic et d'un creux de la série.
Ils parviennent a` la conclusion suivant laquelle le PIB
camerounais a connue 6 cycles durant la p'eriode dont le cinquième, de
54 trimestres15 a` partir de f'evrier 1980 est le plus long de la
p'eriode.
Par ailleurs, Giancarlo B. et al. (2004) 'etudient la datation
des cycles d'affaires italiens. Ces auteurs, commes les pr'ecedents, mettent en
oeuvre la m'ethode de Bry et Boschan, ceci pour dater un ensemble de 6
variables macro'economiques en Italie. Bien plus, afin de confronter les
r'esultats pour diff'erentes m'ethodes, ces auteurs utilisent en même
temps une proc'edure non param'etrique.
3 Approche méthodologique
L'analyse des fluctuations des cours d'une matière
première, a` l'instar du p'etrole, se doit d'être pr'ec'ed'e par
l''etude des cycles de la chronique ayant engendr'e les observations
constitu'ees par ces prix. Laquelle 'etude des cycles s'op'erant en trois
'etapes : l'extraction de la composante cyclique de la chronique; la datation
des diff'erents cycles obtenus et la d'etermination des
caract'eristiques16 de chacun d'eux, et la mod'elisation pour des
fins de pr'evision dans un horizon de court terme.
Avant toutes choses, nous pr'esentons les donn'ees auxquelles
sera appliqu'ee la m'ethodologie d'ecrite dans cette section.
3.1 Présentation des données
Cette 'etude porte sur les cours mensuels, libel'es en $ USA,
de p'etrole sur le march'e international. Il s'agit d'une s'erie d'observations
pour la p'eriode de Janvier 1989 a` Avril 2009, soit un 'echantillon de 244
observations. Ces donn'ees sont obtenues en ligne sur le site web du Fond
Mon'etaire International17.
3.2 Méthodes d'extraction de la composante
cyclique
Il en ressort de la revue pr'esent'ee a` la section pr'ec'edente
que divers algorithmes et m'ethodes ont 'et'e mis en exergue dans la
litt'erature pour extraire la composante cyclique
15Il faut noter ici que les auteurs n'ont pr'esent'e,
ni pr'ecis'e, la proc'edure de trimestrialisation du PIB. 16Dur'ee,
amplitude absolue, amplitude moyenne mensuelle, amplitudes maximales des phases
ascendantes et descendantes, coefficient d'asym'etrie et d'aplatissement, . .
.
17www.imf.org
des séries par différents auteurs. Parmi
ceux-ci, les plus utilisés sont le filtre passe-bande de Christiano et
Fitzgerald (2003), le filtre de Baxting et King (1998), le filtre de Hodrick et
Prescott (1997) et les modèles de Harvey (1989).
Nous utilisons dans le cadre de ce travail, d'abord, le filtre
le Hodrick-Prescott et ensuite celui de Christiano et Fitzgerald. Le premier
étant limitépar l'incapacitéd'inclure les points limites
de la série dans la décomposition tendance-cycle, exactement tel
que le filtre moyennes mobiles arithmétiques. La particularitédu
deuxième est d'avoir résolue cet inconvenient que soulève
le premier.
Les méthodologies que nous allons présenter ici
s'appliquent a` des séries additives, c'est-à-dire des
séries (Xt)t s'écrivant :
Xt = Tt + Ct + It (2)
O`u Tt est la composante tendancielle de la série; Ct,
sa composante cyclique et, It sa composante irrégulière. Cette
dernière composante renvoyant a` des fluctuations de très court
terme. Nous nous assurerons au préalable d'être dans cette
condition d'application lors de la mise en oevre de la méthode de
filtrage qui sera choisie. Ceci se fera notamment par l'examen du type (additif
ou multiplicatif) de décomposition de notre série de
données. Par ailleurs, l'application d'une méthode de filtrage a`
une série requiert a` celle-ci d'être corrigée des
variations saisonnières. La seconde phase de préparation des
données consiste donc a` appliquer un test de détection de la
composante saisonnière dans la série.
Un filtre est une application qui, étant donnée
une série d'observations temporelles, permet d'extraire soit sa
composante tendancielle, soit sa composante cyclique. La composante cyclique
est alors obtenue par différence Xt-Ct (équation 2),
a` un aléa It près. La procédure de correction de Ct, et
donc d'obtention de It étant propre a` chaque méthode
filtrage.
3.2.1 Le filtre de Hodrick et Prescott
Hodrick et Prescott (1997) ont proposéde décomposer
une série Xt en composante cyclique et tendance par le programme de
minimisation suivant :
min
ô
|
XT i=1
|
(yi - ri)2 + ë
|
T X- 1 i=2
|
(Äri+1 - Äri)2
|
O`u ôt est la tendance de la s'erie et ë un
paramètre ad hoc. Le filtre de Hodrick-Prescott revient donc a`
minimiser une pond'eration de la somme des carr'es de la composante cyclique et
de la somme des carr'es des acc'el'erations de la tendance. Le premier terme
correspond a` la variance de la composante cyclique et a` une mesure de la
souplesse de la tendance. Le coefficient ë mesure l'importance relative
que l'on accorde a` la souplesse de la tendance par rapport a` l'ampleur des
cycles. Plus le coefficient ë est faible, plus la tendance sera souple.
Plus le coefficient ë est 'elev'e, moins la tendance sera souple. Deux cas
extremes peuvent etre distingu'es :
? Si le coefficient ë est infiniment grand, la tendance est
une fonction affine du temps : Äôi = Äôi-1 : ôi = a
+ bi-1 ;
? Si le coefficient ë est nul, la tendance est identifi'ee
a` la s'erie initiale, cet-à-dire yi = ôi.
On retient souvent la valeur 14400 pour le paramètre
ë sur des donn'ees mensuelles, de 1 600 pour les donn'ees trimestrielles,
de 400 pour des donn'ees semestrielles et de 100 pour des donn'ees
annuelles.
Le programme de minimisation peut s''ecrire sous forme
matricielle : minô (y - ô)0(y - ô) +
ëô'M'Mô
1 -2 1
O`u M est une la matrice d'ordre (T - 2, T) d'efinit par M = . .
. .
1 -2 1
Les conditions de premier ordre donnent ainsi -2(y - ô) +
2ëM'Mô = 0, soit donc ô = (IT -
ëM'M)-1y.
Dans ce filtre propos'e par Hodrick et Prescott, la tendance
s'exprime donc comme une moyenne mobile des observations. En effet, ôi =
PT i=1 at iyi,t = 1, .. . , T.
Les coefficients de pond'eration at i d'ependent de
l'observation pour laquelle la ten-dance est filtr'ee. Ainsi, la technique de
Hodrick-Prescott permet donc d'obtenir une d'ecomposition entre tendance et
cycle meme pour les points extremes, initiaux ou terminaux de la s'erie des
observations. Pour ces points terminaux, le filtre de Hodrick-Prescott
enregistre deux limites, a` savoir l'absence de sym'etrie de la moyenne mobile
associ'ee et les r'evisions ult'erieures importantes.
Le filtre propos'e par Hodrick et Prescott suppose
implicitement une dur'ee connue des cycles, variable et sans p'eriodicit'e
minimale, ce qui ne r'epond pas exactement a` la d'efinition du cycle pos'ee
par Burns et Mitchell.
3.2.2 Le filtre passe-bande de Christiano et
Fitzgerald
Christiano et Fitzgerald (2003) ont propos'e une approximation
finie et optimale du filtre a` passe-bande18 dans le but d'extraire
les mouvements cycliques qui, d'après eux, sont des p'eriodes de
r'ecurrences dans un intervalle [ùa, ùb].
Le critère d'optimalit'e retenu par Christiano et
Fitzgerald pour approximer le filtre infini par un filtre fini consiste a`
minimiser l'esp'erance de l'erreur quadratique E [(yt -
y*t )2|{X1, . . . , XT}]. Cette erreur est
mesur'ee entre yt issue du filtre id'eal, et y* t issue du filtre approxim'e,
pour chaque t. On d'etermine ainsi un filtre optimal pour chaque observation de
la s'erie consid'er'ee.
Par construction, puisqu'on cherche un filtre lin'eaire, y* t
appartient au sous-espace engendr'e par les Xt. La d'etermination de ce filtre
dans le cas g'en'eral est complexe. Le filtre obtenu d'epend de l'ensemble de
la s'erie consid'er'ee et il varie d'une observation a` l'autre. Ainsi, un tel
filtre n'est pas lin'eaire par rapport aux s'eries, et les liens entre les
filtres d'etermin'es pour divers intervalles de fr'equences semblent, eux
aussi, complexes19.
Toutefois, dans le cas o`u la s'erie est une marche al'eeatoire
sans d'erive, ces auteurs ont montr'e que le filtre optimal approxim'e est
beaucoup simplifi'e :
y* t = XT Bt-iXi, ?t = 1,...,T
i=1
ùb - ùa sin(jùb) -
sin(jùa)
?j =6 1
Avec B0 = et Bj =
ð ðj
3.3 Méthode de datation des cycles :
l'algorithme de Bry et Boschan
Bry et Boschan ont propos'e en 1971 une m'ethode non
param'etrique de datation des cycles, bas'ee sur algorithme it'eratif de
d'etection des creux et des pics.
18Une presentation de la methodologie du filtre
passe-bande ideal est faite en annexe, page 35. 19Fournier, J. Y.
(2000).
La m'ethode, de Bry et Boschan, que nous d'ecrivons et
utilisons dans ce papier est inspir'e de l'article de Anas, J. et al. (2003),
qui eux l'ont d'evelopp'ee pour d'eterminer une chronologie de retournement des
cycles 'economiques dans la zone euro.
Nous estimons la survenance d'une augmentation (diminution)
des cours de p'etrole brut, en mesurant la dur'ee et la profondeur. Tout
d'abord, l'on identifie tous les points de retournement candidats fournis par
l'algorithme non param'etrique de Bry et Boschan d'ecrit ci-dessous, ensuite la
dur'ee et la profondeur des diff'erentes phases sont mesur'ees a` partir de la
s'erie brute des observations des cours de p'etrole. La proc'edure non
param'etrique d'evelopp'ee par ces auteurs pour une datation sur une s'erie
univari'ee est bas'ee sur l'algorithme qui suit :
I La s'erie est corrig'ee des variations saisonnières.
En effet, au cas o`u la s'erie ne serait pas corrig'ee des variations
saisonnières, les fluctuations de la s'erie dues a` ces mouvements
saisonniers seront confondues aux fluctuations conjoncturelles; et toutes
analyses seraient donc sans fondement;
I La composante al'eatoire de la s'erie est exclue;
I La d'etermination d'un premier ensemble de points de
retournement candidats sur la s'erie {Xt}T t=1 est faite en
utilisant la règle suivante :
- Pic a` la date t :
{Xt > Xt_k,Xt > Xt_k;k = 1,...,K} (3)
- Creux a` la date t :
{Xt < Xt_k,Xt < Xt_k;k = 1,...,K} (4)
O`u K = 5 pour une s'erie mensuelle.
I Les points de retournement se situant dans l'intervalle de six
mois du d'ebut ou de la fin des s'eries ne sont pas consid'er'es;
I Une proc'edure pour se rassurer que les Pics et les Creux
alternent est d'evelopp'ee par la règle suivante :
En pr'esence de double creux, la plus petite valeur est
choisie;
- En pr'esence de doubles pics, la valeur la plus 'elev'ee est
choisie.
Selon les relations (3) et (4), nous présentons la
méthode la plus utilisée dans la pratique permettant d'identifier
les points de retournement potentiels. D'une part, notons {Xt}T t=1
la série en question et convenons que : ÄkXt = Xt - Xt_k,
avec Ä1Xt = ÄXt = Xt - Xt_1
Ainsi, l'approche la mieux connue pour détecter les pics
et les creux en temps réel dans le cycle économique classique est
la suivante :
- Pic a` la date t : {ÄXt+1 < 0, ÄXt+2 < 0}
- Creux a` la date t : {ÄXt+1 > 0, ÄXt+2 > 0}
Cette règle, introduite par Harding et Pagan (1999),
signifie qu'une récession (diminution) implique au moins deux trimestres
de croissance négative. Mais, un des inconvenients de cette règle
est d'être généralement appliquépour des
données trimestrielles du Produit Intérieur Brut.
3.4 Méthodologie de modélisation
univarié: la procédure de Box et Jenkins
Dans le but de prévoir le niveau d'évolution du
cours mensuel du baril de pétrole, nous utilisons la méthodologie
itérative de Box et Jenkins dont les différentes étapes
sont les suivantes :
1. Etude de la stationnalitéde la série;
2. Identification du modèle ARIMA;
3. Estimation des paramètres du modèle
identifié;
4. Test de bruit blanc sur les résidus (phase de
validattion);
5. Prévision.
La méthodologie de Box et Jenkins s'applique aux
séries non volatiles et stationnaires. Dans notre cas, bien que la
méthode d'extraction nous garantisse la stationnaritédu cycle,
nous effectuerons un test pour confirmer ces propriétés
étant donnéleur impor-
tance. si elle s'applique pour une
série quelconque, ne s'applique dans notre cas que pour certaines
étapes ci-dessus. La démarche essentielle de la prévision
du cycle consiste ainsi donc a` l'indentification du modèle ARMA, a`
l'estimation des paramètres du modèle, a` la validation du
modèle et a` la prévision proprement dite.
1989M01 1989M10 1990M07 1991M04 1992M01 1992M10 1993M07
1994M04 1995M01 1995M10 1996M07 1997M04 1998M01 1998M10 1999M07 2000M04 2001M01
2001M10 2002M07 2003M04 2004M01 2004M10 2005M07 2006M04 2007M01 2007M10 2008M07
2009M04
Groupe de Travail
4 Extraction et datation du cycle des cours de pétrole 4.1
Traitements préliminaires
Avant de procéder a` l'extraction de la composante
cyclique, il est indispensable de déterminer le type de
décomposition de la série initiale. Ainsi, la question a`
laquelle nous répondons ici est la suivante : la série des cours
de pétrole se décompose suivant le type additif ou multicatif?.
Pour y répondre, nous devons au préalable identifier les
composantes du processus générateur des données dont nous
disposons. C'est ainsi que nous étudierons dans un premier temps la
présence éventuelle d'une saisonnalitéet d'une tendance
déterministe dans notre série de données.
4.1.1 Identification des composantes gouvernant le processus
générateur des données
Avant l'étude de la saisonnalité, nous allons
déterminer si oui ou non notre série du prix de pétrole
contient une tendance déterministe.
Le graphique 1 ci-après nous présente la
tendance de notre série obtenue par un filtre de Hodrick et Prescott.
Son examen nous révèle que la forme la plus simple correspondant
le mieux a` l'allure générale de cette chronique est une fonction
polynomiale de degré2. En effet, après une évolution
quasi-linéaire, elle entame un mouvement de courbe convexe au
début de l'année 2000.
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Graphique 1 - Identification graphique de la tendance de
la série du prix de pétrole
Ainsi, La forme de tendance pour laquelle nous postulons nous
confère a` écrire notre série suivant le modèle
suivant :
Xt = at2 + bt + c + åt (5)
O`u Xt désigne la série du prix de
pétrole, åt le terme d'erreur, t le temps, a, b et c des
paramètres réels a` estimer. Nous conclurons alors en l'existence
d'une tendance déterministe si le paramètre a est significatif.
L'estimation MCO du modèle 5 donne le résultat : Xt = 0, 002
t2--0, 37 t+27, 1+åt. La statistique de Student
associée au coefficient a (c'est a` dire a` 0, 002) vaut 15,9,
supérieure a` 1,96. Ce coefficient est donc significativement
différent de z'ero au seuil de 5 %. Ainsi, on accepte l'hypothèse
de présence d'une tendance déterministe dans notre
série.
|
'Etude de la saisonnalité
|
L'étude de la saisonnalitéde notre série
suit une démarche en deux étapes. D'abord, nous analyserons
graphiquement le comportement mensuel de notre série d'étude.
Cette analyse sera suivie d'un test basésur le modèle de
Buys-Ballot qui nous permettra de trancher quant a` la saisonnalitéde la
série du prix de pétrole.
Examen graphique
Le graphique 11, en annexe a` la page 36, présente le
comportement mensuel de la série dans le temps, et de celui de son
logarithme. La variabilitécomplexe du prix du baril, en tendance et en
variance, ne nous permet pas de nous prononcer sur la saisonnalitéde son
comportement a` partir du simple examen de ce graphique. En effet, tel que
l'illustre le graphique 2 qui met en évidence les variabilités
annuelles du phénomène pour les 10 premières
années, les trajectoires de la courbe représentative de notre
série semble avoir des directions non colinéaires. Toutefois, un
examen visuel sur ce graphique montre que les différentes trajectoires
annuelles ne sauraient être parallèles, et donc on serait
tenter
de ce prononcer sur une non presence de la composante saisonniere
dans la variable ayant generela serie de nos observations.
Graphique 2 --- Mise en evidence de la non
saisonnaitedans la serie brute de donnees
35 30 25
20 15 10 5
0
|
|
1989 1990 1991
1992 1993 1994
1995 1996 1997
1998
|
Afin de confirmer ou d'infirmer cette presomption de non
saisonnalite, nous mettons en oeuvre un test basesur le modele de Buys-Ballot
mensuel.
Le test de Buys-Ballot
Le modele de Buys-Ballot mensuel s'ecrit : Xt =
a2t2 + a1t + a0 + Pj21 Sj1(t[12]=j) + åt, o`u t
[12] est le reste de la division entiere de t par 12 et
(Sj)j=1,...,12 les coefficients saisonniers. Ainsi specifie, Le modele de
Buys-Ballot n'est pas identifiable. Pour remedier a` ce defaut, on prend en
compte l'une des proprietes de la saisonnalite, a` savoir le principe de
conservation des aires. En effet, cette derniere doit àetre de moyenne
nulle sur la periode, soit : Pj12 Sj = 0. La prise en compte de cette
contrainte permet d'obtenir l'equation identifiable :
Xt = a2t2 + a1t + a0 + X1 1 Sj [1(t[12]=j)
-- 1(t[12]=0)] + åt (6)
j=1
L'estimation de l'equation 6 fournit les coefficients estimes
( bSj)j=1,...,11 et a` l'aide de la contrainte, on obtient S12 = --
P11 j=1bSj. Les resultats obtenus avec notre serie du prix de petrole
(resultats qui figurent (graphique 16, page 39)en annexe) revelent que les
coefficients saisonniers obtenus sont tous non significatifs.
Ceci nous conduit logiquement a` la conclusion que notre s'erie est non
saisonnière.
4.1.2 Détermination du type (additif ou
multiplicatif) de la série
Après avoir 'etudi'e et d'etermin'e les diff'erentes
composantes qui gouvernent le processus g'en'erateur de nos donn'ees, nous
retenons que celles-ci ont 'et'e g'en'er'e par un processus pourvue de deux
principales composantes : T t, une tendance '
grossiêre contenant une 'eventuelle composante cyclique, et åt
le terme d'erreur.
Ainsi, il existe deux repr'esentations possibles du processus
g'en'erateur de nos don-
n'ees :
? Une repr'esentation additive : Xt = T t + åt
;
? Une repr'esentation multiplicative : Xt = T t × åt
;
Pour identifier la repr'esentation qui convient le mieux a`
nos donn'ees, nous effectuerons dans un premier temps un examen graphique qui
nous permettra de retenir une repr'esentation a` priori que nous 'eprouverons
dans un second temps par un test param'etrique, celui de Buys-Ballot.
Examen graphique
Comme l'illustre le graphique 3 ci-dessous, la s'erie du prix de
p'etrole semble osciller autour d'une tendance20 curviligne. De
plus, l'amplitude de ces oscillations semble croàýtre
20Cette tendance est estimépar la
méthode de lissage LOWESS (LOcally WEighted Scatterplot Smoothing), avec
pour paramètre de lissage f = 0, 1.
avec le temps a` partir du d'ebut de l'ann'ee 2002. C'est pour
cette raison que nous postulons pour un modèle de type multiplicatif.
Graphique 3 - Identification graphique de la
d'ecomposition de la s'erie du prix de p'etrole
ée de
1990 1995 2000 2005 2010
Le test de Buys-Ballot
Notons par ui et ói, respectivement la moyenne annuelle
et l''ecart-type annuel de la s'erie du prix du baril de p'etrole pour l'ann'ee
i, avec i = 1989, .. . , 2009. Nous considèrent le modèle
lin'eaire simple d'efini par l''equation 7.
ói = a + b ui + åi (7)
O`u a et b sont des paramètres a` estimer et åi
le terme d'erreur du modèle de r'egression. Le test de Buys-Ballot,
bas'e sur la statistique de Student, consiste a` estimer la significativit'e du
coefficient b. Il permet ainsi de tester l'hypothèse nulle de
repr'esentation additive de la s'erie Xi (cas o`u bb21
est non significatif), contre celle de repr'esentation multiplicative ou mixte
(cas o`u bb est significatif). La statistique du test, celle de
Student, est : t?b=bb ó bb.
Appliqu'e aux donn'ees de cette 'etude, l'estimation du
modèle donn'e par l''equation 7 donne le r'esultat suivant : ói =
--2,84 + 0, 23ui + åi, avec t?b = 7,43 > 1,96. Ainsi, le coefficient b
est significativement diff'erent de z'ero, au seuil de 5 %. Nous en d'eduisons
que le sch'ema de d'ecomposition de la s'erie du prix du baril de p'etrole est
soit multiplicatif, soit mixte. La confrontation entre ce r'esultat et celui de
l'examen graphique du paragraphe pr'ec'edent nous amène logiquement vers
la conclusion selon laquelle le modèle multiplicatif est celui qui
s'adapte le mieux a` nos donn'ees.
21bb est l'estimateur MCO de b du modèle donnépar
l'équation 7.
Groupe de Travail
4.2 Extraction de la composante cyclique
Nous avons appliquétour a` tour le filtre
proposépar Christiano et Fitzgerald (dans ses deux variantes :
symétrique et asymétrique), a` la série brute des cours de
pétrole. Nous avons également appliquéles filtres de
Baxter et King et de Hodrick et Prescott a` cette même série, pour
des besoins de comparaison des résultats.
Tout d'abord, la composante cyclique obtenue par chacun de ces
filtres est stationnaire en moyenne (cf. graphique 4, page 18), par
construction même des ces méthodes de filtrage. Il y ressort que
le cycle obtenu par le filtre de Christiano et Fitzgerald sous sa variante
asymétrique serait le plus adaptée. Plusieurs raisons militent en
faveur de cette présomption. Tout d'abord, ce filtre traite la
série sur toute la période, tandis que les autres ne font le
traitement qu'en dehors des 36 points extrêmes de part et d'autres.
En-suite, une méthode asymétrique parait plus plausible par
rapport a` une autre symétrique, car l'on ne saurait par exemple dire
que la crise asiatique des années 1997 et 1998 ayant produit une chute
des cours de pétrole se reproduira dans le temps a` la même
fréquence et a` la même amplitude. Enfin, tout comme celui obtenu
par Baster et King ou par Christiano et Fitzgerald symétrique, le filtre
Christiano et Fitzgerald asymétrique présente un caractère
lissésur la composante cyclique extraite.
Cycle par le filtre asymétrique de Christiano et
Fitzgerald
1990 1995 2000 2005 2010
Cycle par le filtre symétrique de Christiano et
Fitzgerald
1990 1995 2000 2005 2010
Cycle par le filtre de Hodrick et Prescott
1990 1995 2000 2005 2010
Cycle par le filtre de Baster et King
1990 1995 2000 2005 2010
0.4
0.2
0.0
-0.2
-0.4
0.2
0.0
-0.2
-0.4
0.6
0.4
0.2
0.0
-0.2
-0.4
-0.6
0.2
0.0
-0.2
-0.4
Graphique 4 - Composante cyclique extraite suivant 4
méthodes
Les différents points de retournements du cycle
semblent co·ýncider pour les quatre filtres, du moins pour
l'intersection des périodes pour lesquelles ils sont définis,
c'est-à-dire pour la période allant de Janvier 1992 a` Avril
200622. Bien plus, le cycle obtenu par le filtre de Hodrick et
Prescott paraàýt contenir davantage les irréguliers, d'o`u
le caractère ' non lisse de la courbe représentative du
cycle extrait par ce filtre.
Nous procédons a` la datation des principaux points de
retournements en utilisant le cycle obtenu par le filtre asymétrique de
Christiano et Fitzgerald, ceci pour les principales raisons que nous avons
évoqués ci-dessus.
4.3 Datation de la composante cyclique
Pour des besoins de comparaison, nous présentons dans
cette section les résultats obtenus par deux méthodes de
datation. Tout d'abord, une méthode non paramétrique (algorithme
de Bry et Boschan) nous permet de détecter les différents points
de retournements du cours du baril sur la période allant de Janvier 1989
a` Avril 2009. Et enfin, une autre, paramétrique (Modèles
Markoviens Autorégressif a` changement de régime23),
nous permet de juger de la pertinence des résultats de la
première méthode. Ceci se justifie dans la mesure o`u la
deuxième s'appuie sur des fondements théoriques, tandis que la
première est basée sur un procédéitératif de
détection des pics et des creux, et donc peut être approximative
au niveau des résultats.
4.3.1 Cycle dat'e par la proc'edure de Bry et
Boschan
Le tableau 1 présente, de manière
détaillée, les différentes phases datées du cycle
du cours du baril pour la période d'étude. Par ailleurs,
l'illustration graphique de cette même datation est faite au graphique
12, de la page 37 en annexe.
Durant la période d'étude, le prix du baril du
pétrole a oscillésur 15 phases, d'augmentation et de
récession. Ce prix débute et s'achève par une diminution
(récession), ce qui pourrait laisser penser que le cours du baril a
étérelativement bat durant la période. Et pourtant, la
phase la plus longue, d'une durée de 34 mois et qui va de Janvier 1994
Octobre 1996, s'agit en fait d'une phase d'expansion sur ce marché.
Cette phase débute par un prix de 13, 49 USA $/baril pour s'achever par
celui de 23, 61 USA $/baril, soit une
22Les filtres de Christiano et Fitzgerald
(symétrique) et de Baster et King excluent, dans leurs traitements, 36
moins après le début de la série et de même avant la
fin.
23Les resultats pour cette méthode de datation
sont présentés en annexe, graphique 13, page 37.
moyenne de 17, 28 et un écart-type de -2, 25 USA
$/baril. Ainsi, contrairement a` ce que pourrait penser, les valeurs maximale
et minimale de cette phase n'expliquent pas pour autant cette relative forte
variabilité. L'asymémétrie de cette phase est de 0, 71
tandis que le coefficient d'applatissement est de 1, 06, ce qui montre que les
prix pour cette phase du cycle ont tendance a` augmenter et sont tres moins
concentrés aux valeurs extrêmes.
La toute premiere, dont nous n'avons pas d'information quant
a` sa date de début, qui est une phase de récession sur le
marchédu brut, n'a pu être observée que sur une
durée de 9 mois.
Tableau 1 - Les phases du cycle des cours de
pétrole
|
Phase
|
Debut
|
Fin
|
Duree
|
Valeur debut
|
Valeur fin
|
1
|
Recession
|
<NA>
|
Septembre 1989
|
<NA>
|
<NA>
|
16,82
|
2
|
Expansion
|
Octobre 1989
|
Novembre 1990
|
14
|
17,65
|
30,18
|
3
|
Recession
|
Decembre 1990
|
Decembre 1991
|
13
|
25,42
|
16,72
|
4
|
Expansion
|
Janvier 1992
|
Octobre 1992
|
10
|
16,72
|
19,33
|
5
|
Recession
|
Novembre 1992
|
Decembre 1993
|
14
|
18,22
|
12,65
|
6
|
Expansion
|
Janvier 1994
|
Octobre 1996
|
34
|
13,49
|
23,61
|
7
|
Recession
|
Novembre 1996
|
Octobre 1998
|
24
|
23,21
|
12,81
|
8
|
Expansion
|
Novembre 1998
|
Juillet 2000
|
21
|
11,76
|
27,93
|
9
|
Recession
|
Aoüt 2000
|
Fevrier 2002
|
19
|
29,38
|
19,98
|
10
|
Expansion
|
Mars 2002
|
Decembre 2002
|
10
|
23,64
|
27,89
|
11
|
Recession
|
Janvier 2003
|
Novembre 2003
|
11
|
30,75
|
29,12
|
12
|
Expansion
|
Decembre 2003
|
Mars 2006
|
28
|
29,97
|
60,93
|
13
|
Recession
|
Avril 2006
|
Fevrier 2007
|
11
|
67,97
|
57,56
|
14
|
Expansion
|
Mars 2007
|
Mars 2008
|
13
|
60,60
|
101,84
|
15
|
Recession
|
Avril 2008
|
<NA>
|
<NA>
|
108,76
|
<NA>
|
Bien plus, la valeur reccord du prix de pétrole sur la
période d'étude, 132, 83 USA $/baril pour le le mois de Juillet
2008, appartient a` une phase de récession et dont sa moyenne est de 81,
58 USA $/baril par mois et un écart-type de 35, 76 USA $/baril. C'est
cette phase, bien n'étant pas encore achevée pour la
période que nous avons retenue, présente la plus grande
variabilitéet la plus grande moyenne de toutes les phses du cycle.
Il faut remarquer que le prix du brut a tendance a` augmenter
et a` être plus volatile sur le marché: la moyenne et
l'écart-type des phases sont fonctions croissantes du temps.
4.3.2 Cycle dat'e par le modèle MS-AR
Les résultats de la datation du cycle du prix de
pétrole par la méthode paramétrique MS - AR24
sont présentées en annexe, page 36. Le principal enseignement que
l'on peut retenir de cette méthode est le suivant : les résultats
sont en concordance avec ceux
24Markov-Switching Autoregressive.
obtenus par la m'ethode de datation de Bry et Boschan. Le
cycle commence et s'achève effectivement par une phase de r'ecession. La
première phase a exactement la même dur'ee, 9 mois, que celle
donn'ee par la m'ethode pr'ec'edente.
Par ailleurs, il apparaàýt par cette m'ethode
que les probabilit'es de transition d'une phase donn'ee a` l'autre confirment
correctement la datation effectu'ee. En effet, la probabilit'e de passage d'une
phase de r'ecession a` une phase d'expansion est très grande et est de
0,030, tandis que celle de passage d'une phase d'expansion a` une phase de
r'ecession est de 0, 068. Bien plus, la fr'equence d'occurrence d'une phase
donn'ee sachant que l'on s'est trouv'e dans cette phase est très forte.
Elle est de 0, 970 pour passer d'une r'ecession a` une r'ecession et de 0, 932
pour passer d'une expansion a` une expansion. Ces r'esultats sont d'autant plus
r'econfortant que l'on a constat'e que les phases des cycles couvrent le plus
souvent une p'eriode de plus d'un an; soit donc que l'occurrence des points de
retournements corrobore avec les probabilit'es de transition calcul'ees.
5 Prévision du cycle des cours de pétrole
Cette section est consacr'ee a` la mod'elisation et a` la
pr'evision du cycle du prix de p'etrole pr'ec'edemment extrait. Son premier
objectif est donc celui d'identifier le processus ARIMA25 ayant
g'en'er'e ce cycle. Pour ce faire, après avoir 'eventuellement
stationnaris'e notre composante cyclique, nous mettrons en oeuvre la
m'ethodologie de Box et Jenkins qui fait autorit'e en matière de
mod'elisation ARMA. Cette m'ethodologie se fait en cinq 'etapes : la
description de la chronique de l''etude qui devrait renseigner sur son type
(additif ou multiplicatif) ; l''etude de sa stationnarit'e; l'identification du
modèle g'en'erateur du processus en 'etude, l'estimation des
paramètres de ce modèle, sa validation et une pr'evision.
La composante cyclique est stationnaire et non saisonnier
(Fournier, 2000) par construction. Mais, sans toutefois remettre en cause la
m'ethodologie d'extraction du cycle, nous 'etudions dans la sous section
suivante la stationnarit'e du cycle que nous avons ex-trait, ceci pour lever la
pr'esomption de non stationnarit'e que pourrait laisser
apparaàýtre le corr'elogramme (graphique 5 ci-dessous) de ce
cycle.
25Même si Clark (1989), citépar Ponty
[14] en page 50, modélise la composante cyclique par un modèle
ARMA, nous nous proposons dans ce papier d'étudier tout d'abord la
stationnaritéde la composante cyclique.
Graphique 5 - Corrélogrammes simple et partiel du
cycle du prix de pétrole
Autocorrélogramme simple
1.0 0.8 0.6 0.4 0.2 0.0 -0.2 -0.4
|
|
0 10 20 30 40 50
Nombre de retards Autocorrélogramme
partiel
0 10 20 30 40 50
Nombre de retards
5.1 'Etude de la stationnaritédu cycle
Afin de mettre en évidence un test d'étude de la
stationnaritéde notre série du cycle des cours de pétrole,
nous étudions tout d'abord l'existence d'une rupture dans la chronique
afin de choisir le test approprié.
L'étude de l'existence de rupture dans la série
du cycle est mise en oeuvre par le test de CUSUM. L'allure du graphique donnant
le résultat de ce test est présentée ci-dessou (graphique
6). Ce graphique montre une courbe qui ne sort pas du corridor
délimitépar les deux droite en rouge, ce qui laisse
apparaàýtre que la série du cycle du prix de
pétrole ne présente pas de rupture sur la période
d'étude. Ainsi, un test de Dickey-Fuller est appropriépour
l'étude de la stationnaritédu cycle. En effet, ce test ne tient
pas compte
de la présence d'une date de rupture dans la série
a` étudier.
Graphique 6 - Résultats du test de CUSUM sur la composante
cyclique
1990 1995 2000 2005 2010
Dickey et Fuller [1979] ont propos'e trois modèles de
base servant a` la construction des tests de racine unitaire. Ces auteurs
utilisent trois modèles de base pour une s'erie {Ct, t = 1, . . . T}
servant a` la construction de ces tests :
Modêle 1 : modèle AR(1), sans constante, ni tendance
d'eterministe
Ct = ñ Ct-1 + åt (8)
Modêle 2 : modèle AR(1), avec constante, sans
tendance d'eterministe
Ct = u + ñ Ct-1 + åt (9)
Modêle 3 : modèle AR(1), avec constante, et tendance
d'eterministe
Ct = á + â t + ñ Ct-1 + åt
(10)
O`u l'on suppose dans chacun de ces trois modèles que
åt est un processus bruit blanc. Si ñ = 1, cela suppose qu'il y a
pr'esence de racine unitaire et donc la s'erie Ct du cycle est un procesus non
stationnaire de type (DS). Dans chacun des trois modèles, on teste sous
l'hypothèse nulle, l'existence d'une racine unitaire26,
contre l'hypothèse alternative de non pr'esence de racine unitaire dans
la s'erie du cycle.
Le principe est de tester :
H0 : ñ = 1 H1 : |ñ| < 1
Sous l'hypothèse nulle H0, Ct n'est pas stationnaire et
les propri'et'es de l'inf'erence statistique habituelles ne peuvent plus
être appliqu'ees. Ainsi, Dickey et Fuller (1979, 1981), ont montr'e que
sous l'hypothèse nulle, la statistique de student du paramètre
ñ, ne suit plus une loi de student27 usuelle; elles suivent
une distribution de Dickey-Fuller.
Le test de Dickey-Fuller Augment'e qui est une
g'en'eralisation de la proc'edure du test de Dickey-Fuller pr'esent'e par les
modèles 1, 2 et 3 ci-dessus a` 'et'e choisi pour 'etudier la pr'esence
d'une racine unitaire dans notre s'erie {Ct}t. En effet, l'hypothèse de
' bruit
26Dans ce cas, on montre que C est une marche
aleatoire sans derive, pour les modèles 1 et 2, et une marche aleatoire
avec derive pour le modèle 3.
27Même de manière asymptotique.
blanc faite sur le terme d'erreur åt n'est pas toujours
réalisé28. Pour ce test, les erreurs suivent un
processus AR(p). On montre par exemple que le cas o`u Ct suit un AR(1) a`
erreurs autocorellées d'ordre (p - 1), est équivalent a` un AR(p)
a` erreurs bruit blanc.
L'application de la procédure du test de Dickey et
Fuller Augmentésur la série du cycle du prix de pétrole
nous révèle les résultats qui sont consignés en
annexe, graphique 17, 18 et 19 des pages 39 et 40. Nous adoptons l'approche
séquentielle descendante qui est recommandée pour la mise en
oeuvre de ce test. Ainsi nous procédons tout d'abord a` l'analyse des
résultats du modèle 3.
La probabilitécritique du coefficient estiméde
la tendance est de 0,94. La tendance n'est donc pas significative, au seuil de
10 %, dans le modèle 3 (modèle avec constante et tendance); nous
passons ensuite a` l'analyse des résultats du modèle 2
(modèle avec contante). Ces derniers montrent que le coefficient
estiméde la constante n'est pas significative au seuil de 10 %, car la
probabilitécritique de l'estimation est de 0,91. Enfin, le modèle
1 (sans constante ni tendance) montre que l'hypothèse H0 de
présence de racine unitaire n'est pas rejetée, car la
probabilitécritique associéa` la statistique du test est de 0,23,
c'est-à-dire un résultat non significatif au seuil de 10 %. En
conséquence, la série du cycle du prix de pétrole n'est
pas stationnaire.
5.2 Identification de l'ordre d de diff'erence
A` présent que notre série du cycle du prix de
pétrole n'est pas stationnaire, nous procédons a` la
stationnarisation de celle-ci. Le type de non stationnaritén'ayant
révéléni tendance ni constante, nous stationnarisons notre
série du cycle par différentiation
successive.
Nous opérons par itérations. La procédure
du test de Dickey-Fuller Augmenté(ADF) est appliquée a` la
première différence (ÄXt = Xt-Xt_1) du cycle Ct.
Les résultats obtenus nous montrent que le cycle n'est pas stationnaire
en première différence. Nous passons a` la différence
d'ordre 2 et jusque là, le cycle n'est non plus stationnaire. Nous
itérons le procédéde différentiation
jusqu'àl'ordre d = 4. Les résultats du test ADF nous montre que
la série du cycle est stationnaire en quatrième
différence.
En effet, les résultats du test (graphique 7) sur la
différentielle d'ordre 4 de la série du cycle nous permettent de
rejeter l'hypothèse de présence de racine unitaire, au seuil
28Voir Lardic et al. (2002).
de 10 %. Le modèle 1 nous a permis de prendre cette
d'ecision, avec la statistique t de student 'egale a` -1,798 et une
probabilit'e critique de 0,06.
Ce paramètre de diff'erentiation relativement fort (d = 4)
confirme le fait que le cycle de tout processus stochastique possède en
g'en'eral une m'emoire forte.
Graphique 7 - R'esultats du modèle 3 de
Dickey-Fuller sur la s'erie en 4ème diff'erence
Graphique 8 - Résultats du modèle 2 de
Dickey-Fuller sur la série en 4ème différence
Graphique 9 - Résultats du modèle 1 de
Dickey-Fuller sur la série en 4ème différence
5.3 Identification du processus générateur de la
série différenci'ee
L'objectif de ce paragraphe est d'identifier les ordres p et q
du processus ARMA(p, q) ayant générénotre cycle
différenciée a` l'ordre 4. Comme l'illustre le graphique 15 de la
page 38, les termes du corrélogramme simple du cycle en quatrième
différence présentent une décroissance
sinuso·ýdale. Par ailleurs, l'information que nous renseigne le
corrélogramme partiel du cycle en quatrième différence
nous permet de faire une restriction sur les valeurs probables29 du
paramètre p, en prenant p = 4, et de postuler que le cycle
différenciéa` l'ordre d = 4 a
étégénérépar un processus AR(p). Il nous
paraàýt donc judicieux de conclure quant a` la classe de tous les
processus ARIMA(p, 4, q), avec (p, q) E {1, 2, 3, 4} x {0}, pouvant avoir
générer la composante cyclique du prix de pétrole.
Pour sélectionner le paramètre p, nous faisons
recours au critère d'information d'Akaike. Nous calculerons le
critère AIC pour chacun des modèles envisagés et
choisirons celui qui le minimise. Le tableau suivant présente, pour (p,
q) E {1, 2, 3, 4} x {0}, la valeur du critère d'information AIC pour une
modélisation ARIMA(p, 4, q) du cycle.
PT t=1 E2
Le critère d'Akaike se calcule suivant l'expression
suivante : AIC = log( T ) +
t
2(p+q)
T , o`u Et est le résidu estimédu modèle
considéréet T le nombre total d'observations.
Tableau 2 - Valeurs calculées de l'information
d'Akaike
p
|
1
|
2
|
3
|
4
|
q = 0
|
-435.7610
|
-437.1502
|
-370.8264
|
-400.2628
|
A` présent, nous nous prononcons sur le modèle
qui aurait généréle cycle des cours de pétrole, il
s'agit de ARIMA(4, 4, 0). Bien plus, au regard des résultats du tableau
ci-dessus, le modèle qui résulte de la minimisation du
critère AIC est le modèle ARIMA(2, 4,0). Ainsi donc, au cas o`u
une des hypothèses de validation du modèle venait a` être
violée, nous spécifions ce second modèle pour notre
série du cycle des cours de pétrole. La violation une fois de
plus des hypothèses de ce dernier modèle nous emmènera a`
postuler un autre (ARIMA(1, 4, 0)) et ainsi de suite jusqu'àla
validation de
29En fait, suivant les propriétés
identifiées de l'autocorrélogramme simple et
l'autocorrélogramme partiel (décroissance
sinuso·ýdale du premier et 4 premiers retards non nuls pour le
second), on a p = 4. Toutefois, pour une éventuelle non validation des
hypothèses du modèle, des autres valeurs de p doivent être
choisies dans l'ensemble des p < 4 et suivant la minimisation du
critère d'information.
toutes les hypoth`eses du mod`ele final retenu. Nous estimons
dans le paragraphe suivant les param`etres du mod`ele retenu.
5.4 Estimation du modèle
D'apr`es ce qui pr'ec`ede, le cycle {Ct}T t=0 des
cours de p'etrole admet une repr'esentation de forme :
4
/4Ct - X öi /4Ct_i = åt (11)
i=1
Avec /4Ct = Xt - 4Xt_1 + 6Xt_2 - 4Xt_3 + Xt_4 et
o`u les param`etres {öi}4 i=1 sont estim'es suivant la m'ethode
des MCO. Les r'esultats de cette estimation des param`etres sont consign'es
dans le tableau 3 suivant.
Tableau 3 - Estimation des param`etres du mod`ele probable
(ARMA(4, 0)) de la quatri`eme diff'erence du cycle Ct
|
Estimates
|
Std Error
|
t student
|
Approx Sig
|
ö1
|
3,8751
|
0,0002
|
47,23
|
0,00
|
ö2
|
-5,7704
|
0,0003
|
47,23
|
0,00
|
ö3
|
3,9076
|
0,0003
|
47,23
|
0,00
|
ö4
|
-1,0169
|
0,0002
|
47,23
|
0,00
|
5.5 Validation du modèle
Les tests de validation du mod`ele ont pour objectif de
v'erifier que le terme d'erreur de la repr'esentation ARIMA de la chronique en
'etude est bien un bruit blanc, c'est-àdire est a` variance constante et
peut s'ajuster a` une variable al'eatoire de loi normale. Trois principaux
types de tests sont utilis'es afin de valider et 'eventuellement resp'ecifier
le mod`ele. Il s'agit des tests de normalit'e des r'esidus, du test
d'homosc'edasticit'e et de celui d'autocorr'elation des erreurs.
5.5.1 Test de normalité
L'hypoth`ese de normalit'e des termes d'erreur est primordiale
dans la mise en oeuvre d'un mod`ele 'econom'etrique. En effet, c'est sur la
base de cette derni`ere que sont 'etablies les distributions statistiques des
estimateurs issus de l'estimation. En raison de sa simplicit'e
d'impl'ementation et d'interpr'etation, le test de Jarque-Bera est tr`es
souvent utilis'e pour
vérifier cette hypothèse. Le principe du test de
normalitéest basésur les hypothèses suivantes :
H0 : les résidus suivent une loi normale
H1 : les résidus ne suivent pas une loi normale
La règle de décision ici est d'accepter
l'hypothèse de normalitédes résidus lorsque la
probabilitédu test est supérieure au seuil
considéréet son rejet dans le cas contraire. La mise en oeuvre de
ce test nous donne les résultats qui permettent de rejetter
l'hypothèse nulle de normalitédes résidus. En effet, la
statistique du test (de valeur 7, 2492) est bien supérieure a` celle
tabulée (5, 99) au seuil de 5 %, avec la probabilitécritique
correspondante égale a` 0, 0266 (c'est-à-dire inférieure
a` 5 %).
Il en ressort ainsi que la série du cycle des cours de
pétrole n'est donc pas étégénérépar
le processus ARIMA(4, 4, 0). Nous envisageons pource fait une autre
spécification au modèle ayant générécette
série. Nous postulons ensuite le modèle ARIMA(2, 4,
0)30. Cette estimation qui nous donne les coefficients de la partie
AR (tableau 4) tous significatifs nous fournit en même temps les erreurs
qui appliquées au test de Jarque Bera ne rejette pas l'hypothèse
de normalité. La probabilitécritique du test est de 0.04271; soit
donc que les erreurs du modèles peuvent s'ajuster a` une variable
aléatoire de loi normale, avec une seuil de 5 % de ce tromper.
Tableau 4 - Estimation des paramètres du
modèle retenu (ARMA(2, 0)) de la quatrième différence du
cycle Ct
Estimates Std Error t student Approx Sig
ö0 1.9297 0.0038 46,21 0,001
1
ö0 -1.0115 0.0038 45,30 0,000
2
5.5.2 Test d'homoscédasticité
La notion
d'hétéroscédasticitérenvoie a` la non constance de
la variance de l'erreur. En cas de présence
d'hétéroscédasticité, les estimateurs MCO '
classiques ne sont plus a` variance minimale. Il existe un certain nombre
de test d'hétéroscédasticitédes erreurs. Celui que
nous utilisons ici est le test de White (1980).
Le test de White est fondésur l'existence d'une
relation entre les carrés des résidus du modèle
estiméet une (ou plusieurs) variables explicatives a` niveau ou au
carré. Il s'agit
30Choix faite suivant la minimisation du
critère AIC.
d'un test de l'hypothèse nulle
d'homoscédasticitécontre l'alternative
d'hétéroscédasticitédes erreurs. En pratique, on
compare la probabilitédu test au seuil considéré.
Lorsque cette probabilitéest supérieure au seuil, on accepte
l'hypothèse d'homoscédasticitédes résidus.
Ici, nous sommes autorisés a` accepter l'hypothèse
nulle d'homoscédasticitéau seuil de 5 % car la
probabilitécritique du test vaut 0, 866.
5.5.3 Test d'autocorrelation
En raison de la simplicitéde sa mise en oeuvre, c'est
le test d'autocorrélation de Breusch-Godfrey que nous utiliserons pour
tester l'autocorrélation de nos résidus. Les hypothèses de
ce test sont les suivantes :
? ?
?
H0 : erreurs non corrélées
H1 : erreurs corrélés
La statistique du test suit asymptotiquement une loi de
chi-deux sous l'hypothèse nulle. Nous basons notre décision sur
la probabiltécritique du test qui vaut 0, 496 dans ce cas. Elle nous
permet donc d'acceptél'hypothèse nulle. Nos résidus sont
donc nonautocorrélés au seuil de 5 %.
5.6 Prevision
Partant des résultats fournis par l'algorithme de Box
et Jenkins, on est en mesure de réaliser une prévision du cycle
a` un horizon h, notée dCt+h, pour la réalisation du
processus {Ct}t=1,...,T a` la date t + h , a` partir de notre
échantillon d'observations. La prévision pour des
échéances éloignées se fait en utilisant
l'espérance conditionnelle. Autrement dit, en supposant que l'on se
situe a` une date t, la prévision du cycle {Ct}t est obtenue
comme sa projection dans l'espace engendrépar son passéet ses
erreurs. La série du cycle31 étant donnée par
l'équation 11. En considérant sa représentation MA(8) : Ct
= åt + ?1 åt-1 + ?2 åt-2 + ... + ?i
åt-i + ..., on déduit l'expression
générale des prévisions a` l'horizon h : bCt =
>I i=0 ?i+h åt-i . L'intérêt de l'écriture MA(8)
est qu'elle facilite le
calcul des erreurs de prévision : det+h =
Ct+h -
|
dCt+k = Ph-1
i=0 ?i åt+h-i, avec ?0 = 1
|
Pour un horizon de six mois, les prévisions obtenues sont
données dans le tableau ci-dessous :
31Avec ö1 = ö0 1, ö2 =
ö0 2 et ö3 = ö4 = 0.
Tableau 5 - Prévision du cycle du prix de
pétrole pour un horizon de six mois
Mois
|
Pr'evision
|
Erreur Standard
|
Mai 2009
|
-0,3446673
|
7,318861e-06
|
Juin 2009
|
-0,3489198
|
4,415742e-05
|
Juillet 2009
|
-0,3388016
|
1,566795e-04
|
Aoât 2009
|
-0,3168720
|
4,236412e-04
|
Septembre 2009
|
-0,2861990
|
9,639788e-04
|
Octobre 2009
|
-0,2500289
|
1,942547e-03
|
Les erreurs de prévision sont d'un ordre de grandeur
dix fois inférieur a` celui des valeurs prédites, ce qui
dénote une bonne concordance entre nos données et les
résultats de notre exercice de modélisation. Le graphique 10
suivant permet de mieux apprécier cette adéquation. La suite de
la courbe, en pointilléet en de couleur rouge, présente la
prévision du cycle dans un horizon de six mois. Cette prévision
indique donc une phase de reprise juste après le mois de Mai 2009.
Graphique 10 - Repr'esentation graphique des valeurs
prédites
ycle par le filtre asymétque de Christiao et
Fitzgerad
2005 2006 2007 2008 2009 2010
Le retournement du cycle sur la période de
prévision suggère une amélioration de la conjoncture pour
les pays exportateurs net de pétrole. En effet, a` partir de Mai 2009,
le cycle du prix de pétrole entame une phase d'expansion qui devrait
vraisemblablement atteindre la fin de l'année courante. Les recettes
pétrolières alors en baisse tendancielle depuis un an devraient
augmenter de facon progressive mais persistance (au moins dix mois)
étant donnéla durée moyenne des phases
identifiées.
6 Conclusion
Il était question dans ce papier d'identifier le
mécanisme ou le processus générateur du cycle de la
série de prix de pétrole. Pour ce faire, nous avons d'abord
extrait ce cycle suivant divers filtres proposédans la
littérature, et nous avons ensuite procédéa` la datation
de cette dernière. Nous en sommes parvenu a` divers résultats et
dont les plus pertinents sont les suivantes.
Tout d'abord, pour extraire de la composante cyclique de la
série des cours mensuels de pétrole, qui présente un
intérêt majeur pour l'analyse conjoncturelle et peut avoir des
incidences en matière de politiques économiques, nous avons
utilisés quatre filtres parmi la panoplie de ceux proposés dans
la littérature. Nous avons retenu que celui de type asymétrique
proposépar Christiano et Fitzgerald (approximation finie et
asymétrique du filtre passe-bande idéal) est le plus
adapté, ceci pour diverses raisons et dont nous avons fait mention.
Ensuite, nous avons procédéa` la datation du
cycle extrait; ceci dans une optique de détecter les principaux points
de retournements de reprise et de baisse. Pour ce faire, nous avons, d'une part
mis en oeuvre l'algorithme itératif de Bry et Boschan et d'autre part
l'application du modèle Markoviens Autorégressif a` changement de
régime. La composante cyclique identifiée par la première
méthode, celle de type non-paramétrique, présente des
propriétés intéressantes et rend bien comptes de
l'environnement politico-économique international. Sur la période
d'étude (Janvier 1989 - Avril 2009), sept cycles ont
étéidentifiés, lesquels cycles animés par sept
phases de hausse et huit autres de baisse tendancielle du cours de
pétrole. Les phases de hausse sont en moyenne plus longues que celles de
baisse, ce qui témoigne du mouvement haussier du prix de cette
matière première. Afin
d'éprouver la qualitéde notre algorithme de
datation, nous avons a` nouveau identifiéles cycles avec la
méthode paramétrique des Modèles a` Changement de
régime Marko-
vien. Cependant, aucun déphasage significatif n'est
apparu entre les cycles issus des deux méthodes de datation.
Enfin, une modélisation de type Box et Jenkins des
cycles précédemment extraits nous a` donnéde
prévoir une hausse tendancielle des cours du baril de pétrole qui
entreront dans une phase cyclique d'augmentation pour les six mois qui suivent
la période d'étude.
R'ef'erences bibliographiques
[1] Anas J., Billio M., Ferrara L., et Lo Duca M. (2003),
« A turning point chronology for the Euro-zone »
[2] Christiano, L. J. et Fitzgerald, T. J. (1999) «
The band pass filter », NBER Working paper series.
[3] Dufour J. M. (2005), « Fluctuations
économiques notions de base »
[4] Fournier, J. Y. (1999) « Extraction du
cycle des affaires la méthode de Baxter et King », INSEE
(Institut National de la Statistique et Etudes Economique), Série des
documents de travail de la Direction des Etudes et Synth`eses 'Economiques.
[5] Fournier, J. Y. (2000) « L'approximation du
filtre passe-bande proposée par Christiano et Fitzgerald, INSEE,
Série des documents de travail de la Direction des Etudes et Synth`eses
'Economiques.
[6] Giancarlo, B. et Edoardo, O. (2004) « Dating the
italian business cycle : a comparison of procedures », Istituti di stititi
di studi E analisi economica, Working paper No. 41
[7] Hamilton, James D. (2005), « Oil and
Macroeconomy », article prepared for : Palgrave Dictionary of
Economics.
[8] Hassad, M. et Gatfaoui, J. « Analyse des
cycles réels et du crédit en Tunisie, au Maroc et dans la zone
euro, convergence ou divergence », Version
préliminaire.
[9] Ladric, S. et Mignon, V. (2002) «
'Econométrie des séries temporelles macroéconomiques
et financiêres », 'Economica.
[10] Lalanne, G., Pouliquen, E. et Simon, O. (2009) «
Prix du pétrole et croissance potentielle a` long terme
», INSEE, Direction des 'Etudes et Synth`eses 'Economiques.
[11] Melard, G., Colet, M. et Njimi, (avec la collaboration de
PRASSER U.) (2005), « Guide d'apprentissage des macros d'Excel
», 2ême édition, UniversitéLibre de
Bruxelles.
[12] Ndongo O. et Francis Y. (2006), « Datation du
Cycle du PIB Camerounais entre 1960 et 2003 »
[13] Nkou G. R. et Andriatsitoaina A. R. (2008), «
Modélisation MS VAR et analyse du cycle du cours du café:
cas du Cameroun », Groupe de Travail, ISSEA, 2008
[14] Ponty, N. « Analyse conjoncturelle et analyse
statistique des fluctuations », Document de travail.
[15] Rabault G. (1993) « Une application du
modèle de Hamilton a` l'estimation des cycles économiques
»
ANNEXES
Methodologie du filtre passe-bande ideal32
Par définition, le filtre passe-bande idéal
associéa` l'intervalle de fréquences [ùa,
ùb] laisse passer les fréquences comprises entre
ùa et ùb, et annule les autres fréquences. Un
tel filtre s'obtient comme différence de deux filtres qui laisse
passéles fréquences plus basses que ùa ou
ùb. Ainsi, on se donne donc a priori, sur la base de
considérations d'ordre économique, la fonction de transfert de ce
filtre idéal :
?(e-iù) = +8
j=-8 Bje-ijù =
|
|
1 si ùa < ù < ùb 0 sinon
|
La fonction ?(.) est donc a` valeurs réelles, et son
développement en série de Fourier conduit a` l'expression :
yt = X+ 8 BjXt-j t = 1,...,T
j=-8
ùb - ùa sin(jùb) -
sin(jùa)
Avec B0 = et Bj =
ð ðj
|
Vj =6 1
|
La somme des coefficients Bj est égale par construction
a` ?(0) . En conséquence, la somme des coefficients d'un filtre
passe-bas est égale a` 1, et celle d'un filtre passe-bande (si
ùa > 0 ) est égale a` 0. Par ailleurs, le module de
la fonction de transfert est appelégain du filtre. Il mesure le rapport
d'amplitude entre la série issue du filtre et la série initiale,
quand celle-ci est sinuso·ýdale de fréquence ù.
32Cette section est inspirée de l'article de
Fournier, J. Y. (2000), p. 5.
Groupe de Travail
Quelques tableaux et graphiques
Tableau 6 - Quelques statistiques descriptives des
phases du cycle des cours de pétrole
|
Phase
|
Début
|
Fin
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Asymétrie
|
Applatissement
|
1
|
Recession
|
<NA>
|
Septembre 1989
|
16,90
|
0,93
|
0,98
|
1,08
|
2
|
Expansion
|
Octobre 1989
|
Novembre 1990
|
20,95
|
6,34
|
1,06
|
-0,46
|
3
|
Recession
|
Decembre 1990
|
Decembre 1991
|
18,83
|
2,36
|
1,79
|
3,64
|
4
|
Expansion
|
Janvier 1992
|
Octobre 1992
|
18,31
|
1,31
|
-0,36
|
-1,40
|
5
|
Recession
|
Novembre 1992
|
Decembre 1993
|
16,36
|
1,47
|
-1,09
|
1,24
|
6
|
Expansion
|
Janvier 1994
|
Octobre 1996
|
17,28
|
2,25
|
0,71
|
1,06
|
7
|
Recession
|
Novembre 1996
|
Octobre 1998
|
17,07
|
3,52
|
0,17
|
-1,18
|
8
|
Expansion
|
Novembre 1998
|
Juillet 2000
|
20,33
|
6,28
|
-0,30
|
-1,33
|
9
|
Recession
|
Aoüt 2000
|
Fevrier 2002
|
25,47
|
4,26
|
-0,19
|
-0,80
|
10
|
Expansion
|
Mars 2002
|
Decembre 2002
|
26,00
|
1,49
|
0,10
|
-1,24
|
11
|
Recession
|
Janvier 2003
|
Novembre 2003
|
28,80
|
2,06
|
0,20
|
-0,11
|
12
|
Expansion
|
Decembre 2003
|
Mars 2006
|
46,67
|
10,49
|
0,02
|
-1,36
|
13
|
Recession
|
Avril 2006
|
Fevrier 2007
|
63,60
|
6,20
|
-0,02
|
-1,51
|
14
|
Expansion
|
Mars 2007
|
Mars 2008
|
79,10
|
12,68
|
0,22
|
-1,31
|
15
|
Recession
|
Avril 2008
|
<NA>
|
81,58
|
35,76
|
0,22
|
-1,92
|
Graphique 11 - 'Evolution du prix de pétrole, et de son
logarithme, entre Janvier 1989 et
Avril 2009
|
Série des cours de pétrole
|
Série du logarithme des cours de
pétrole
|
120
100
80
60
40
20
4.5
4.0
3.5
3.0
2.5
1990 1995 2000 2005 2010
1990 1995 2000 2005 2010
?
?
? ? ?
0.4
0.2
0.0
-0.2
-0.4
1990 1995 2000 2005 2010
Graphique 13 - Mise en 'evidence du cycle dat'e par le
modèle MS-AR
Smoothed ? Filtered
Probabilities of regime 1
?
?
?
0.4
0.2
?
Groupe de Travail
Graphique 12 - Mise en 'evidence du cycle dat'e suivant
l'algorithme de Bry et Boschan
Cycle par le filtre asymétrique de Christiano et
Fitzgerald
? ?
1.0
?
?
?
?
?
?
0.0
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
1.0
?
?
0.8
?
?
?
0.6
?
0.4
?
?
0.2
?
?
0.0
0 50 100 150 200
TAFOUEDA & TAGNE FOTSO 37
?
?
? ?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
? ? ? ?
?
?
0.8 0.6
?
?
?
?
Groupe de Travail
Graphique 14 - Test de normalitede Jarque-Bera
f
-1e-05 0e+00 1e-05 2e-05
Graphique 15 - Autocorrelogramme simple de la serie brute
et de celles differenciees jusqu'`a l'ordre 5
Autocorrélogramme simple de la série du
cycle Autocorrélogramme simple du cycle en 1ère différence
Autocorrélogramme simple du cycle en 2ème
différence
0 10 20 30 40 50 0 10 20 30 40 0 10 20 30 40
Nombre de retards
Autocorrélogramme simple du cycle en 3ème
différence
Nombre de retards
Autocorrélogramme simple du cycle en 4ème
différence
Nombre de retards
Autocorrélogramme simple du cycle en 5ème
différence
0 10 20 30 40 0 10 20 30 40 0 10 20 30 40
Nombre de retards Nombre de retards Nombre de retards
0 5 10 15 20 25 30 35
1.0
0.5
0.0
- 0.5
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0.0
- 0.2
- 0.4
1.0
0.5
0.0
- 0.5
- 0.5
0.5
0.0
1.0
1.0
0.5
0.0
- 0.5
1.0
0.5
0.0
- 0.5
Autocorrélogramme partiel de la série en
4ème différence
5 10 15 20 25
Graphique 16 - Estimation des coefficients saisonniers
Résultats du test de Dickey-Fuller sur la série du
cycle
Graphique 17 - Résultats du modèle 1
Graphique 18 - Résultats du modèle 2
Graphique 19 - Résultats du modèle 3
|