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La gestion du risque inondation sur le bà¢ti existant. Evaluation financière des mesures incluses dans le PPRI de Marsillargues et estimation de la demande en fond « Barnier »

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par Alexandre Martini
Université de Montpellier III Paul Valéry - Master I GCRN 2010
  

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Conclusion

A l'image d'autres pays, la France s'oriente vers des mesures douces de réduction du risque inondation. En obligeant les services des DDTM à inclure des mesures de mitigation, l'Etat privilégie la protection à la prévention et quitte doucement l'idéologie qui était majoritaire jusque dans les années 1990 et qui prévalait à l'homme d'être, quoi qu'il arrive, supérieur aux catastrophes naturelles.

Le département de l'Hérault a mis en place assez efficacement ces mesures dans les textes opposables des nouveaux PPRI mais a du mal à faire respecter ces obligations malgré les sanctions prévues.

Cependant, à l'image des deux voisins du Gard et de l'Aude, le département a actuellement l'ambition de rattraper le retard accumulé.

Cette étude a permis de révéler que, au delà de la nécessité de prendre ces mesures afin de limiter les dommages aux biens existants, il est nécessaire d'appliquer les mesures de mitigation car celles-ci s'avèrent plus efficace à long terme et surtout bien moins cher que les digues, les barrages ou toutes les autres protections lourdes.

Ce constat est important car il permet de prendre du recul sur beaucoup de choix actuellement prit par les pouvoirs publics, que se soit dans les PAPI ou, plus récemment, lors de la tempête Xynthia. L'élaboration de zones noires, certes utiles, découlent sur une expropriation et un rachat des terrains qui, rapporté au même nombre d'habitations concernées, coute plus de 150 fois plus cher que ce qui a été évalué dans cette étude pour Marsillargues.

Outre le manque d'implication dans l'information des acteurs envers les populations, une autre raison peut sans doute expliquer le manque d'intérêt pour ces mesures. Il s'agit du facteur financier. Dans l'Hérault, les particuliers doivent financer 60%11 des travaux obligatoires et 100% des travaux recommandées. C'est, pour un grand nombre de famille, une somme importante qu'il faut débourser et qui ne produit pas obligatoirement des effets immédiats dans le court ou le moyen terme. Les acteurs locaux que sont les départements et la région devraient ainsi prévoir un financement en complément de celui offert par le fond « Barnier ».

11 Auquel il est possible, en fonction des mesures à mettre en place, d'élever le plafond avec l'ANAH.

Au-delà du facteur financier, la mise en oeuvre de ces mesures, comme nous avons pu le décrire dans cette étude, est très technique pour une grande partie de la population. Pour ce faire, il serait opportun que les acteurs locaux, mais aussi l'Etat, s'attachent à améliorer la compréhension des mesures et à faire des fiches explicatives à l'attention des particuliers leur faisant comprendre les utilités d'une telle démarche et les bénéfices qu'ils peuvent en retirer.

De plus, toutes les mesures de réduction des inondations faites au cours des dernières décennies n'ont pas incluses la population comme acteur de ces décisions et il apparait que la mise en place des mesures de mitigation est une bonne raison pour démarrer ce processus.

Toutes les estimations faites dans le cadre de cette étude ont eu comme premier objectif d'être cohérentes et concrètes. Cependant, elles ne se basent que sur des estimations et des devis.

Il faudrait, pour permettre une meilleure évaluation financière, avoir des retours d'expérience dans le département afin d'estimer réellement les besoins et les manques tant au niveau financier qu'au niveau technique des mesures de réduction de la vulnérabilité sur le bâti existant.

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