1.1.2. L'électrification à Tori-Cada
Du point de vue de l'électrification, seule une partie
de la commune est électrifiée par le réseau conventionnel.
En effet, seuls 284 ménages sur 7 km sont abonnés à la
SBEE par une ligne moyenne tension reliant l'arrondissement de Tori-Bossito
à celui de Tori-Gare qui est doté d'une gare ferroviaire.
L'arrondissement de Tori-Cada n'est donc pas relié au réseau
électrique conventionnel. L'accès à
l'électrification dans ces villages pose donc problème à
la fois pour la population mais également pour les installations
communautaires car sans électricité on ne peut pas avoir de
frigidaire dans un centre de santé, on ne peut pas faire fonctionner de
château d'eau, etc.
15 Mairie de Tori Bossito op.cit., 21
16 Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Économique 2009, 3-14
17 1 FCFA équivalent à 0,00152249
euros.
18 Mairie de Tori Bossito op.cit., 36
1.1.2.1. État des lieux avant l'installation des
modules photovoltaïques
Avant la mise en place des modules solaires, les habitants de
l'arrondissement n'avaient pas accès à
l'électricité car peu d'entre eux possédaient des groupes
électrogènes. Seuls les commerçants et les fonctionnaires
utilisaient des groupes électrogènes en raison de moyens
financiers plus importants. La population devait donc trouver des alternatives
pour s'éclairer de nuit (de 19h à 6h30 en moyenne). Elle avait
essentiellement recours à la lanterne (on entend par là une lampe
à pétrole que l'on alimente généralement par de
l'essence frelatée, importée du Nigeria et que l'on trouve
facilement dans les villages, sur les routes et chemins...). Par ailleurs, la
majorité de la population utilisait des téléphones
portables, pour les recharger ils devaient donc se rendre à Tori-Bossito
où ils pouvaient le faire contre 100 FCFA19 (soit 15 cents
d'euros). Quant à l'eau potable, la population avait accès
gratuitement à différentes installations communautaires. En effet
étaient mis à leur disposition des puits à grand
diamètre couvert, des pompes hydrauliques manuelles ou pour pieds et des
citernes qui étaient correctement protégées. En
matière d'accès au soin, une maternité et une infirmerie
fonctionnaient dans le chef lieu de Tori-Cada malgré qu'il n'y ait ni
eau courante, ni électricité, car elles n'étaient pas
dotées de groupes électrogènes. Par conséquent, il
n'y avait pas de frigidaire pour garder des vaccins, d'ampoule pour
éclairer à la nuit tombée les salles de soins et les
chambres, ni d'accès aisé à l'eau lors des accouchements,
etc. L'arrondissement20 n'était pas non plus doté de
groupes électrogènes et des lanternes étaient donc
utilisées pour l'éclairage lorsque cela était
nécessaire .
1.1.2.2. Tori-Cada, un arrondissement
électrifié grâce au solaire?
Lors de l'élaboration du « programme d'action pour
l'électrification des localités rurales du Bénin
»21, Tori-Cada avait été
sélectionnée avec 35 autres par le « projet
d'électrification de 154 localités », afin de recevoir une
étude de faisabilité pour l'électrification de la
localité. Ce projet, sous la tutelle du Ministère des Mines, de
l'Énergie et de l'Hydraulique et sous la responsabilité de la
Société Béninoise d'Énergie Électrique
(SBEE), prévoyait une phase d'étude de 2003 à 2008
grâce à un financement de la Banque Mondiale. Finalement, un
arrêté a défini en 2005 que Tori-Cada ferait partie des
concessions de l'ABERME (et non de la SBEE). C'est ainsi que Tori-Cada a
bénéficié d'un projet de
19 Pour comparaison, le pain est vendu à 120
FCFA.
20 « L'arrondissement » est le terme désignant
au Bénin le chef lieu de l'arrondissement.
21 Ministère des Mines, de l'Énergie et
de l'Hydraulique, Direction Générale de l'Énergie, s.d.c.,
31
l'ABERME visant à équiper 24 localités en
systèmes solaires photovoltaïques et comportant deux volets.
- Volet adduction d'eau
> Alimentation de la population en eau potable :
objectif de construire un château d'eau et un mini réseau
d'adduction d'eau avec des forages équipés de pompes solaires.
- Volet électricité avec différents
objectifs
> Électrification publique : vise à
fournir un éclairage public, c'est-à-dire des rues grâce
à des lampadaires solaires.
> Électrification des centres sociaux
communautaires : les dispensaires, les maternités, les
écoles, le logement de l'infirmier, les centres de loisirs, etc.,
doivent être électrifiés et dotés de
réfrigérateurs solaires (en particulier les centres de
santé).
> Électrification de la population : les
habitants ont la possibilité d'installer chez eux des kits solaires
permettant de faire fonctionner 4 à 6 ampoules. Les kits sont
subventionnés et la population peut les faire installer sur demande en
échange d'un financement étalé sur un maximum de trois
ans.
En 2005, diverses installations photovoltaïques ont donc
été installées à Tori-Cada. Ainsi, des lampadaires
solaires ont été implantés pour éclairer les rues.
Un château d'eau a été construit et comme la
maternité, l'infirmerie et l'arrondissement, il a été
équipé de modules solaires. Pour faciliter les installations, ces
différents bâtiments ont été concentrés au
même endroit. C'est ainsi que le château d'eau a été
construit à côté de la maternité et de l'infirmerie.
Il se trouve de ce fait en hauteur par rapport au reste de l'arrondissement, ce
qui facilite la distribution de l'eau. L'arrondissement a donc dû
être déplacé grâce aux financements du budget
national comme le projet ne prévoyait pas de fonds pour sa
reconstruction.
La compagnie qui a remporté l'appel d'offre de l'ABERME a
donc installé :
- Pour alimenter l'arrondissement : 2 panneaux de 4
modules chacun (soit 8 modules)
- Pour alimenter le château d'eau et la
maternité ensemble : 8 panneaux de 6 modules chacun (soit 48
modules)
- Pour alimenter l'infirmerie : 2 panneaux de 4 modules
chacun (soit 8 modules)
- Pour l'éclairage public : 12 lampadaires
solaires (lampes photovoltaïques autonomes montées sur poteaux)
Exemple d'installation coordonnée l'ABERME, pour
le centre de santé
· Module : 85 Wc (18V - 4,72 A) de BP Solar
· Batterie : ouverte à plomb-acide, de 24 V
/ 400 Ah, adaptées au photovoltaïque
· Régulateurs : 12V-24V/45A.
· Onduleurs : 1200 VA (entrée de 24V et
sortie de 230 V / 50Hz)
· Disjoncteur
· Ampoules économiques
· Réfrigérateur -
Congélateur : 24 litres (réfrigérateur) et 2,4 litres
(congélateur), 230V / 50Hz, conçu pour les conditions tropicales
et pouvant fonctionner avec de l'électricité et du
kérosène
|
|
Selon le responsable de l'arrondissement, le matériel
installé fonctionne correctement malgré quelques
problèmes. Comme il n'y a pas de service de maintenance quand ils se
retrouvent face à des problèmes - aussi minimes soient-ils - ils
doivent faire appel à leurs propres frais à la
société qui a installé le matériel. Par exemple,
elle doit se déplacer quand le niveau d'électrolyte des batteries
est bas et qu'il faut remettre de l'eau distillée. Il y a eu
également du retard dans la livraison de certaines pièces et
certains composants ne sont jamais arrivés. A cela s'ajoute quelques
vols. Des modules ont été volés et n'ont pas
été remplacés, il y a ainsi plusieurs lampadaires qui ne
fonctionnent plus. Par ailleurs, alors qu'ils rentrent dans la cinquième
et dernière année du projet, ils n'atteindront pas tous les
objectifs d'électrification car les habitants n'envisagent pas de faire
installer des kits chez eux. En effet, seul un particulier - à la suite
des séances de sensibilisation - a fait installer pour son habitation un
kit solaire. Ce kit de 85 Wc et son installation reviennent à 650 000
FCFA, au lieu de 1 350 000 FCFA grâce aux subventions, et la
possibilité est offerte de payer par échelonnement à
travers des caisses locales durant au maximum trois ans, en prenant en
considération le caractère saisonnier des revenus. Cependant
malgré ces avantages financiers (Cf. Partie 2.2), la population tirant
une grande partie de ses revenus de l'activité agricole, a un pouvoir
d'achat trop faible et irrégulier pour envisager d'installer chez elle
ces kits.
Les habitants continuent donc comme avant le projet
d'utiliser la lanterne et les groupes électrogènes pour les
quelques particuliers qui en étaient dotés. Ils se rendent
également toujours à Tori-Bossito pour recharger leurs
téléphones portables contre 100 FCFA. Pourtant, chaque personne
interrogée - et notamment un groupe de femmes de l'arrondissement
suivant une formation sur l'agriculture - dit souhaiter avoir chez soi
l'électricité. Une des raisons - donnée par
l'ingénieur agronome donnant la formation - est qu'avec
l'électricité il serait possible de vendre les produits agricoles
au niveau supranational car alors on pourrait faire fonctionner les moulins et
autres machines agricoles. Cependant il ne semble pas que les habitants de la
localité puissent avoir un meilleur accès à
l'électricité dans le moyen terme.
Par contre toutes les personnes interrogées sont
satisfaites de l'électrification des installations
communautaires22 et, selon le responsable de l'arrondissement,
l'arrondissement compte prendre en charge les coûts des futures
réparations nécessaires à leur bon fonctionnement. Par
ailleurs, ces installations communautaires fonctionnent mieux depuis qu'elles
sont dotées de l'électricité. En effet, au niveau des
centres de santé, les conditions d'hygiènes sont
améliorées grâce à l'accès à l'eau et
à l'électricité, les vaccins peuvent être
conservés, les gardes de nuit sont facilitées grâce
à l'éclairage électrique, etc. Il faut cependant noter que
les horaires d'ouverture des centres de santé n'ont pas
été modifiés avec l'installation de
l'électricité. Quant à l'arrondissement grâce au
courant électrique, il peut faire fonctionner des ordinateurs, avoir des
pièces ventilées, etc. Ce dernier point n'est pas
négligeable dans ce pays où il fait une trentaine de
degrés, cela permet par exemple, de mettre en place des formations dans
de bonnes conditions (comme pour les séances de formation sur
l'agriculture à destination des femmes).
1.2. Les projets ponctuels : cas du projet de Nature
Tropicale ONG
L'électrification des zones rurales béninoises
n'émane pas seulement d'initiatives de structures étatiques, mais
également d'actions menées par la société civile.
On retrouve ainsi des organisations non gouvernementales qui installent des
kits solaires dans certaines localités. En raison de moyens - financiers
et humains - limités, leur champ d'action est souvent plus restreint (il
se limite souvent à une ou deux localités). Les actions de
Nature
22 Ces avis ont été recueillis lors
d'entretiens sous forme de discussions informelles. Les personnes
interrogées peuvent donc se sentir libres de donner leur avis. Cependant
cela reste un entretien entre un étranger et un local et, pour beaucoup,
l'étranger représente une source de financement et/ou d'aide
potentielle.
Tropicale ONG dans la commune de Dangbo peuvent ainsi
être prises comme un exemple concret de ce qui peut-être
mené par la société civile. Pour se faire, il est
nécessaire de procéder en premier lieu à une
présentation de la commune puis de l'ONG et de son projet solaire, pour
ensuite décrire la façon dont ce dernier s'est mis
concrètement en place dans les villages de la commune.
1.2.1. Généralité sur la
commune de Dangbo
Située au sud-ouest du Bénin dans le
département de l'Ouémé, la commune de Dangbo compte une
population de 66 055 habitants (INSAE 2002) pour une superficie de 340
km2. (Cf. Annexe 2) Cette population est répartie comme suit
entre les sept arrondissements de la commune.
Arrondissements
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Dekin
|
3 435
|
3 460
|
6 895
|
Gbeko
|
4 899
|
5 425
|
10 324
|
Houedomey
|
6 016
|
6 208
|
12 224
|
Hozin
|
4 698
|
5 378
|
10 076
|
Kessounou
|
4 876
|
4 926
|
9 802
|
Zoungue
|
3 915
|
4 411
|
8 326
|
Dangbo
|
3 899
|
4 509
|
8 408
|
Total
|
31 738
|
34 317
|
66 055
|
|
Tableau 1: Répartition de la population entre les
différents arrondissements de Dangbo
En matière des potentialités de la commune, on
retrouve :
- les ressources agricoles : maïs, arachides,
haricot, manioc, niébé23, patate douce, igname,
sésame, palmier à huile, haricot, canne à sucre
- les ressources en élevage : bovins, porcins,
volailles, ovins
- les cultures de rente : manioc, canne à
sucre
- les ressources naturelles : carrière de sable
fluviale et d'argile
- les ressources touristiques : forêts
sacrées, étangs, jardin public, sur la route des
Aguégués...
En vue de ces potentialités, il n'est pas
étonnant de constater que l'activité principale est liée
à l'agriculture au sens large avec l'élevage, la pêche, le
commerce, l'exploitation de bois de feu, les transformations agricoles. De leur
côté, l'industrie et l'artisanat se limitent à une
activité informelle alors que les activités liées au
commerce et au transport sont plus significatives en raison de nombreux
marchés, de présence de boutiques... Les activités
touristiques ne sont quant à elles pas significatives. En ce qui
concerne le secteur bancaire, on ne compte que la
23 Légumineuse morphologiquement proche du
haricot.
présence d'une Caisse Locale de Crédit Agricole
(CLCAM).
Ces activités n'engendrent pas d'importants revenus
monétaires pour la population qui a par conséquent un faible
pouvoir d'achat. Si on reprend les indices de l'INSAE24, on constate
que les dépenses totales annuelles d'un ménage - constitué
de 4,7 personnes - ne s'élèvent qu'à 900 626
FCFA25 soit 190 531 FCFA26 par tête et par an. On
est également face à une population peu
alphabétisée. En effet, selon une enquête de
l'INSAE27, seul 24,7% de la population de plus de 15 ans est
alphabétisé28.
Par ailleurs, se trouvant dans la vallée du fleuve
Ouémé, une partie des sept arrondissements et des 41 villages et
quartiers29 sont lacustres. Pour se rendre d'un village à
l'autre, le transport en pirogue est donc bien souvent la seule
possibilité et ce en particulier en période de crue. Dans ces
conditions d'accès difficiles, on ne dénombre que peu de villages
électrifiés (environ 323 ménages de la commune sont
abonnés à la SBEE) et les quelques localités
connectées à la SBEE se trouvent dans les arrondissements de
Hozin et de Dangbo, des arrondissements non lacustres.
La population doit donc trouver des alternatives à
l'électricité afin de pouvoir s'éclairer à la nuit
tombée, recharger ses téléphones portables...
Recharger les téléphones portables n'est pas
une préoccupation marginale tant l'usage de ceuxci est répandu.
L'usage de la téléphonie mobile a connu une expansion très
importante ces dernières années. La population elle-même
l'explique en faisant référence à leur culture. En effet,
elle a l'habitude de se rendre régulièrement chez
différents membres de la famille et chez des amis, pour les saluer et
prendre de leurs nouvelles. Avec l'usage de la téléphonie mobile,
on est face à une transposition de cette coutume : on prend aussi des
nouvelles grâce aux appels téléphoniques, des appels
souvent courts (de l'ordre d'une ou deux minutes) mais très
fréquents et réguliers. Cet usage est rendu possible aujourd'hui
car chaque village a une couverture téléphonique. Seulement,
comme ils ne sont pas tous couverts par les mêmes opérateurs
téléphoniques et qu'il existe des tarifs
préférentiels pour les appels entre mêmes
opérateurs, il est commun de posséder deux voire trois
téléphones portables avec des cartes sim d'opérateurs
différents. Or, pour les recharger, il est nécessaire de se
rendre chez une
24 Institut National de la Statistique et de
l'Analyse Économique op. cit., 5
25 Soit environ 1 379 euros.
26 Soit environ 290 euros.
27 Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Économique op. cit., 24
28 Ce taux d'alphabétisation remonte à
59,2% si on prend la tranche d'âge des 15-24 ans.
29 La commune de Dangbo compte 35 villages et six
quartiers.
personne, généralement un commerçant,
possédant l'électricité où ce service est rendu
contre rémunération (100 FCFA). Pour cela ils doivent donc
souvent se rendre - en pirogue, à pied ou/et en moto - dans un autre
village électrifié ou chez quelqu'un possédant un groupe
électrogène.
En ce qui concerne l'éclairage, la population a
recours aux lanternes mais également aux torches. Selon une
enquête menée par Nature Tropicale30, plus de 95% des
personnes interrogées sur l'ensemble de la commune utilisent des torches
fonctionnant avec des piles jetables.
Cette même enquête rapporte également que
87% d'entre eux possèdent une radio simple fonctionnant à pile.
En effet, l'usage de la radio est très répandu au Bénin et
notamment dans les zones rurales, où elle constitue bien souvent le seul
média facilement accessible. La télévision étant
essentiellement le privilège des abonnés à la SBEE voir de
ceux possédant des groupes électrogènes.
En ce qui concerne l'usage de la réfrigération,
on constate qu'il est très peu développé. En effet, il est
rare que les ménages abonnés à la SBEE possèdent un
réfrigérateur car il représente un coût important
par sa grande consommation d'énergie, mais également parce que
les coupures d'électricité sont fréquentes et peuvent
parfois durer plusieurs heures voire plusieurs jours. Mais il ne faudrait pas
non plus négliger le poids du mode de vie. Malgré le climat chaud
et humide la population - n'ayant jamais eu recours à la
réfrigération - a développé des techniques de
cuisson et des habitudes culinaires adaptées à leur mode de vie.
L'utilisation de la réfrigération ne leur apparaît donc pas
comme primordiale.
Du point de vue des installations communautaires, la
situation au sein de la commune est différente selon si le village dans
lequel on se trouve est électrifié ou non. Dans les villages non
électrifiés, aucun éclairage n'existe dans les centres de
santé et les écoles. Par exemple, certains collèges
doivent arrêter les cours plus tôt le soir en raison de
l'obscurité. Certains centres de santé ne possèdent
également ni l'eau potable, ni l'électricité. La situation
en matière d'accès à l'eau potable est réellement
différente d'un endroit à l'autre car certains arrondissements
possèdent des sources d'eau (dont des sources d'eau chaude) alors que
d'autres n'ont à leur disposition que l'eau du fleuve31.
30 Nature Tropicale ONG 2009, 10
31 Selon une enquête de l'INSAE, 26,4% de la
population de Dangbo n'a pas accès à l'eau potable. (Institut
National de la Statistique et de l'Analyse Économique op. cit.,
20)
1.2.2. Présentation de Nature Tropicale et
de son projet sur l'énergie solaire 1.2.2.1. Nature Tropicale ONG
en quelques traits
Depuis 1995, cette organisation à but non lucratif
lutte pour la conservation et l'utilisation rationnelle de la diversité
biologique, à travers l'information, l'éducation et la
sensibilisation des différents acteurs. Son siège est basé
à Cotonou et au sein de celui-ci un musée des sciences naturelles
est installé depuis 1996. Avec ses quinze ans d'expériences,
l'ONG a développé différentes activités
regroupées sous des programmes plus vastes. Elle compte ainsi un
programme de sauvegarde des espèces menacées et des
écosystèmes aquatiques fragiles du Bénin (tortues marines,
baleines, dauphins, forêts humides), un programme graine future et
opération « Arbres Vie », un programme écotourisme dans
les zones humides du sud Bénin, un programme audiovisuel, un programme
de gestion durable des ressources génétiques ainsi qu'un
programme de promotion des technologies de l'énergie solaire. La
réalisation de ces activités est rendue possible grâce aux
financements de partenaires et en particulier de l'International Union for
Conservation of Nature - Pays-Bas (IUCN-NL). Les membres de l'ONG ne sont quant
à eux que des béninois, ce qui représente de nombreux
avantages dont notamment la compréhension des coutumes et des
préoccupations de la population ainsi que la maîtrise des langues
locales.
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