1. Les malheurs de Fatoumata
Fatoumata est arrivée en France dans le but de
poursuivre ses études à l?université de Poitiers.
Très vite elle se retrouve confrontée à la dure
réalité de la vie en France. Chez elle en Guinée, elle
vivait dans une famille qui est à l? abri du besoin, malgré tout,
sa famille tenait à ce qu?elle vienne poursuivre ses études en
France ce qui se trouve être un luxe. Arrivée à Poitiers
à l?age de 22 ans elle a du mal à s?habituer au rythme de vie
européen, c'est-à-dire celui du « chacun pour soi ».
Elle est habituée à être encadrée chez elle,
à ne pas travailler ni à se soucier de ce qu?elle va manger. Dans
l?incapacité d?avancer dans ses études, elle a du mal à
trouver du travail et donc à subvenir à ses besoins, ce qui la
pousse à se prostituer afin d?avoir de quoi manger. Dans ce mode de vie,
elle rencontre un homme avec lequel elle décide de faire sa vie. Par
amour elle accepte d?avoir des relations sexuelles sans préservatif,
elle se
retrouve enceinte et c?est là qu?elle apprend sa
séropositivité à Lyon où elle était
allée rendre visite à une amie française qui ne connait
aucun membre de sa famille.
Cette annonce de séropositivité a
bouleversé le cours de sa vie. En effet, cela n?a fait qu?augmenter la
précarité dans laquelle elle se trouve. Le "qu?en dira-t-on" lui
fait beaucoup de peine et cela ne fait que l?enfoncer de plus en plus. En plus
de cela, le fait de ne pas pouvoir en parler avec un membre de sa famille
n?arrange pas les choses. Il y a donc une grande peur de stigmatisation au sein
de sa famille au point de ne plus se soucier de son enfant ou de sa propre
santé. Donc, à l?annonce de sa séropositivité, ses
premières pensées furent pour les membres de sa famille, ensuite
la communauté dont elle est originaire à Poitiers.
«ntes parents étaient persuadé que
venir en France c'est le paradis sur terre j'en étais moimrme
convaincue. La première année fut comme ci comme ca
jusqu'à ce que mes parents cessent de m'envoyer de l'argent, il fallait
donc que j'agisse. Maintenant, je suis enceinte sans un sou en plus de cela je
n'ai pas pu supporter les études ici et je suis séropositive. Le
pire c'est que je ne peux mrme pas en parler à ma famille. On a beau
dire que rtre séropositive ce n'est pas la fin du monde mais crois moi
autant mourir que de vivre cela. Je ne sais plus quoi faire, je ne pense
même pas garder ce bébé. Il faut que je fasse quelque
chose.»
Sa plus grande crainte c?est que cela se sache. En
résumé, pour Fatoumata, il est hors de question de
dévoiler sa séropositivité ; ça serait la fin du
monde «autant mourir que de vivre cela».
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