Déterminants de l'investissement direct a l'étranger dans les pays en voie de développement : application faite a la RDC( Télécharger le fichier original )par Augustin Mwana MUHINDO NGELEZA UNIGOM - Licence en gestion 2009 |
I.5.1.3 Le résiduUn approfondissement de l'analyse économique a consisté à introduire le progrès technique comme facteur explicatif du résidu.43(*) Ceci revient à ajouter au capital et au travail, un 3ème facteur de la production indépendant, puisque la production peut progresser même si des doses de travail et de capital utilisées restent constantes. L'article fondateur de ce type d'analyse fut celui de SOLOW paru en 1957 qui analysait le doublement de la production par heure travaillée aux Etats-Unis sur la période 1909-1949. Ce doublement était attribué pour 90% au changement technique et pour 10% seulement à l'augmentation de l'usage du capital. Du point de vue de l'analyse, il existe plusieurs possibilités pour prendre en compte le progrès technique : Ø On peut considérer que l'intégration du progrès technique élève la seule productivité du travail et laisse constant le coefficient de capital. C'est la neutralité du progrès technique au sens de HARROD. La fonction de production devient :
A (t) étant le coefficient de l'évolution du progrès technique ; Ø Q= f(L,A(t).K) On peut estimer que l'intégration du progrès technique élève la seule productivité du capital et laisse inchangé le coefficient d'utilisation de la main d'oeuvre. C'est la neutralité du progrès technique au sens de SOLOW. La fonction de production devient :
Ø Q= A(t).f(L,K) Enfin, on peut ajouter un 3ème facteur au travail et au capital, laissant inchangé le taux marginal de substitution entre capital et travail. C'est le progrès technique non incorporé aux facteurs. La fonction de production s'écrit alors : On peut écrire alors : Le coefficient b apparaît comme la partie non expliquée du taux de croissance de l'économie. I.5.1.4 Les déterminants de la croissanceOn peut distinguer plusieurs types de déterminants de la croissance : richesse naturelle, environnement extérieur, population, innovation, investissement, connaissance, cohérence du développement. Les principales conclusions de Sala-i MARTIN, économiste espagnol de la croissance, confirme qu'il n'y a pas qu'un seul déterminant simple de la croissance économique. Ce dernier avance par ailleurs que le niveau initial est la variable importante et la plus robuste, c'est-à-dire que dans la plupart des cas, plus un pays est riche, moins il croit vite. Cette hypothèse est connue sous le nom de convergence conditionnelle. Il considère également que la taille du gouvernement (administration, secteur public) n'a que peu d'importance, par contre la qualité du gouvernement a beaucoup d'importance. Les gouvernements qui causent l'hyperinflation, la distorsion du taux de change, des déficits excessifs ou une bureaucratie inefficace ont un très mauvais résultat. Il ajoute également que les économies plus ouvertes tendent à croître. Enfin, l'efficience des institutions est très importante : des marchés efficients, la reconnaissance de la propriété privée et l'Etat de droit sont essentiels à la croissance économique. Il rejoint en cela la conclusion d'Hernando de Soto se fondant sur plusieurs indices de liberté économique. La revue sociale arrivait à la même conclusion et écrivait en 2003 que « le facteur le plus étroitement corrélés avec la prospérité, sont ceux qui garantissant un Etat de droit : droit de propriété, absence de corruption, système juridique efficace ». L'histoire, notamment celle du 18ème siècle, semble quand même montrer que l'extension des libertés (liberté d'entreprendre, liberté de circulation des idées, des personnes et de leurs biens) est une condition de la croissance. Par exemple, il existe un certain nombre des cas où une population partageant les mêmes antécédents historiques, la même langue et les mêmes normes culturelles, a été divisé entre deux systèmes : l'un étant une économie de marché et l'autre une économie dirigée et centralisée (les deux Allemagnes, les deux Corée, la république populaire de Chine et le Taiwan). Dans chaque cas, les zones ayant pratiqué l'économie du marché ont montré une bien meilleure performance. L'effondrement de l'URSS témoigne également des modèles économiques libéraux par rapport aux économies de type collectivistes. * 43 F. TEULON, (2006), Op.Cit. P.107 |
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