III.4 Étude
de polymorphisme plaquettaire
Le typage sérologique est
une méthode communément utilisée (Bessos. H et al.,
1996). Plusieurs méthodes sérologiques et
moléculaires ont été utilisées lors de
l'exploration des propriétés biologiques des systèmes
plaquettaires (Juji. T et al., 1999a).
III.4.1 Méthodes de phénotypage
sérologique
Habituellement les allo-antigènes plaquettaires sont
mis en évidence à l'aide d'antisérums provenant de malades
ayant présenté un PTP ou des mères d'enfants atteints de
NAIT (Chabrenaud. J. L et al., 1995). Plusieurs techniques peuvent
être utilisées, telles que l'agglutination (Teramura et al.,
1996), la fixation du complément, l'immunofluorescence ou encore
les essais radio immunologiques. Parmi les techniques les plus utilisées
pour la recherche des anticorps anti-plaquettaires, on cite la
cytométrie en flux, le MAIPA test (Weiss. H. J et al., 1995;
Cardone. J. D. B et al., 2004) et l'ELISA (Honda. S et al., 1995;
Barron-Casella. E.A et al., 1999; Garner et al., 2000).
- La cytométrie en
flux (C MF)
La technique d'immunofluorescence a
été adaptée à la cytométrie en flux qui
permet une interprétation objective de l'intensité de
fluorescence. Elle permet de combiner une appréciation quantitative de
l'antiglobuline fixée et une analyse qualitative de la fluorescence.
Pour cette technique, on utilise souvent une Ig de
chèvre anti-IgG humaine marquée à la fluorescéine.
Pour chaque série il faut inclure des sérums ne contenant pas
d'anticorps anti-plaquettaires et des sérums contenant des anticorps
antiplaquettaires et des sérums contenant des anticorps
antiplaquettaires. Les cellules sont analysées par un automate, avec un
seuil de négativité et de positivité
pré-établi.
La cytométrie en flux est particulièrement
adoptée à l'étude des GP, aussi bien dans le cadre des
syndromes hémorragiques que des états thrombotiques.
La cytométrie en flux et rapide pour rendre le
résultat et la possibilité de travailler sur des volumes sanguins
très faibles.
- La technique de
MAIPA
La technique de MAIPA est utilisée pour le
dépistage et l'identification des allo-anticorps spécifiquement
plaquettaires (Kiefel et al., 1987; Metcafle et al., 1997a; Berry. J.E et
al., 2000). Elle est sensible et spécifique et aide à
l'identification de nouveaux systèmes allo-antigèniques
plaquettaires (Simsek. S et al., 1994; Noris P. S et al., 1995; Berry. J.E
et al., 2000 ). Cette technique est extrêmement utilisée par
l'ensemble des laboratoires d'immunologie plaquettaire et est
considérè comme le test de référence pour le
dépistage et l'identification des anticorps antiplaquettaires.
Le principe de ce test repose sur la capture des
antigènes plaquettaires par des anticorps monoclonaux, chaque anticorps
reconnaîtra l'un des complexes glycoprotéiques polymorphes
GPIIb/IIIa, GPIb/IX/V et GPIa/IIa. C'est un test sensible est facile a
interpréter. Ainsi, il n'y pas d'interférence des anti-HLA.
Le MAIPA test a l'inconvénient de ne pas être un
test rapide.
- L'immunoblotting
Cette technique consiste à identifier les
allo-anticorps suivant leur réaction avec telle ou telle GP plaquettaire
pour ceci après lyse des PLTs on fait migrer les GPs sur un gel de
polyacrylamide, puis il y'aura transfert de ces GPs sur une membrane de
nitrocellulose. Ces GPs immobilisées peuvent réagir avec les
anticorps présents dans le sérum ou le plasma. L'immunoblotting a
l'avantage d'être un test très sensible (Emily A et al.,
1999) et de grande valeur si l'antigène est inconnu (Kaplan. C.
1988).
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