ANNEXES
ANNEXE 1 : Carte
administrative de la Province du Centre
ANNEXE 2 :
Présentation du PNVRA
1. Contexte et justification
Le bilan diagnostic du secteur agricole réalisé
pendant les années 80 a dégagé des insuffisances
liées notamment à la multiplicité des structure
d'encadrement sur le terrain, l'absence des liens
vulgarisation/recherche/paysans, la concentration des efforts sur les cultures
d'exportation traditionnelles au détriment des cultures vivrières
et l'absence de formation régulière du personnel
d'encadrement(MINAGRI ; 1999).
Pour atténuer, voire supprimer ces handicapes, le
Gouvernement a mis en place un Programme National de Vulgarisation et de
Formation Agricoles(PNVFA) qui plus tard deviendra le Programme National de
Vulgarisation et de Recherche Agricoles(PNVRA).
Ce Programme a démarré en 1988 par une phase
pilote qui couvrait entièrement ou partiellement quatre provinces du
pays (Est, Extrême-Nord, Nord-Ouest et Sud).Les résultats
encourageants obtenus pendant cette phase ont permis le lancement en 1991 de
la première phase opérationnelle de cinq ans dans six provinces
(Adamaoua, Est, Extrême-Nord, Littoral, Ouest, Sud-Ouest). Suite à
la revue à mi-parcours de 1995, il a été étendu
à toutes les provinces du pays . En 1998 trois nouveaux accords de
financement seront à l'origine de la seconde phase du Programme sous une
nouvelle dénomination .Le PNVA devient le Programme National de
Vulgarisation et de Recherche Agricoles (PNVRA). Il comprenait deux volets,
notamment la vulgarisation et la recherche agricoles. En 2002 , la
deuxième phase sera prorogée d'une durée de 18 mois
supplémentaires jusqu'au 30 Juin 2004.
2. Objectifs du Programme
2.1 Objectif général
L'objectif général du PNVRA est
d'accroître la productivité agricole et les revenus des
producteurs en renforçant la capacité de fournir des services de
vulgarisation agricole, en améliorant les activités de recherche
dans ce domaine et en rationalisant progressivement l'utilisation des
ressources publiques affectées aux services agricoles.
Plus spécifiquement le PNVRA
prétends :
de contribuer à l'amélioration de manière
durable de la productivité agricole et des revenus des producteurs, en
apportant un appui à un système intégré de
vulgarisation agricole axé sur les besoins des producteurs et un
système de recherche à la demande;
de poursuivre les reformes des principaux services
opérationnels des différents départements
ministériels impliqués dans le Programme;
d'accorder prioritairement l'attention aux paysans pauvres
ainsi qu'aux femmes se livrant à des cultures vivrières tout en
s'efforçant de fournir des services à l'ensemble des
producteurs;
d'aider les producteurs, en particulier ceux qui produisent
pour le marché à créer des associations professionnelles
qui soient capables, le moment venu, d'assurer à leurs membres des
services de transfert de technologies financièrement viables;
d'essayer des nouvelles méthodes de prestation de
services agricoles;
de soutenir la collaboration entre tous les partenaires qui
partagent les objectifs du Programme;
de créer les conditions requises pour que les
activités agricoles soient prises en charge par des entreprises
privées et associations de producteurs lorsque la situation
financière des bénéficiaires ne justifiera plus les
financements additionnels de l'Etat;
de rationaliser l'utilisation des ressources publiques
destinées aux services de la vulgarisation.
3. Position institutionnelle
Le Programme National de Vulgarisation et de Recherche
Agricoles est placé sous la tutelle du Ministère de
l'Agriculture. C'est ainsi qu'il est logé à la Direction de la
Production Agricole et plus précisément à la Sous
Direction de la Vulgarisation Agricole. Le MINAGRI exécute le Programme
en collaboration avec plusieurs départements ministériels tels
que le MINEPIA , le MINERST et le MINPAT.
4.Composantes du Programme
Le Programme comporte six principales composantes:
1. Vulgarisation agricole;
2. Recherche agricole;
3. Formation et valorisation des ressources humaines;
4. Développement participatif à l'échelon
local;
5. Appui aux organisations et associations paysannes et liens
avec les autres partenaires;
6. Suivi , évaluation et études.
5. Arrangements institutionnels
Le Gouvernement exécute sous la supervision du
Ministre de l'Agriculture en étroite collaboration avec le Ministre de
l'Elevage, des Pêches et des Industries Animales, le Ministre de la
Recherche Scientifique et Technique ainsi que leurs administrations centrales
et provinciales à travers la Maîtrise d'ouvrage et la
Maîtrise d'oeuvre.
La Maîtrise d'ouvrage est l'organe d'orientation de la
politique et de la stratégie nationale de vulgarisation et de recherche
agricoles. Elle assure le suivi du Programme et rend compte de ses travaux au
Ministre de l'Agriculture.
La Maîtrise d'oeuvre est assurée par la
Coordination Nationale. Le Coordonnateur est chargé de la gestion
technique, administrative et financière du programme et de la
Coordination générale de toutes les activités. Il est
assisté dans ses fonctions d'un Coordonnateur-adjoint.
La Maîtrise d'ouvrage provinciale assure les
activités du programme sur le terrain. Elle rend compte à la
structure centrale(MINAGRI ; 1999)
5.1 Structure centrale
Elle est composée de six cellules
dénommées :
ï La Cellule Transfert des Innovations Technologiques et
Communication(CTITC) ;
ï La Cellule Formation et Développement des
Ressources Humaines(CFDRH) ;
ï La Cellule Lien avec la Recherche Agricole(CLRA);
ï La Cellule Semences et Appui aux Organisations
Paysannes(CSAOP) ;
ï La Cellule Suivi et Evaluation interne(CSEI) ;
ï La Cellule Administrative et Financière(CAF).
En outre, est placé auprès de la coordination
nationale, un contrôle de gestion chargé de veiller à
l'application des procédures de gestion et de former une équipe
des cadres.
5.2 Les Supervisions Provinciales
A la tête de chacune des dix supervisions
provinciales, on trouve un superviseur provincial responsable de huit (8)
unités.
ï Unité Transfert des Innovations Technologiques,
Communication et
Environnement(UTITC) ;
ï Unité Lien avec la Recherche
Agricole(ULRA) ;
ï Unité Formation et Développement de
Ressources Humaines(UFDRH) ;
ï Unité Semences et Matériel
Animal(USMA) ;
ï Unité Post-production(UPP) ;
ï Unité Appui aux Organisations Paysannes et Lien
avec les autres Partenaires(UAOPLP) ;
ï Unité Suivi et Evaluation
Interne(USEI) ;
ï Unité Administrative et
Financière(UAF).
Chaque province est divisée en Régions de
vulgarisation. On en compte 52 sur l'étendue du territoire et chaque
région a une équipe de techniciens spécialisés dans
les domaines suivants :
ï Cultures vivrières et
maraîchères ;
ï Cultures prennes ;
ï Protection de végétaux ;
ï Organisations paysannes et liens avec les autres
partenaires ;
ï Semences et matériel animal ;
ï Productions animales ;
ï Pêche et aquaculture.
La région quant à elle est subdivisée en
secteurs soit au total 226 dans les dix provinces dirigés par les
superviseurs de secteurs encadrant chacun huit (8) zones de vulgarisation
animées par les agents de vulgarisation de zone (AVZ).
7. Domaines d'intervention
L'action du PNVRA s'articule autour de quatre principaux axes
prioritaires : L'accompagnement des organisations paysannes,
l'identification, la formulation et la mise en oeuvre des microprojets
par :
1. L'appui au développement des filières, des
associations professionnelles de
producteurs et à la contractualisation avec les
agro-industries, opérateurs économiques et institutions de micro
finance ;
2. L'appui au développement des systèmes
d'exploitation, à la gestion conservatoire
des ressources naturelles et à la préservation d
l'environnement ;
3. L'appui au financement des infrastructures et
équipements d'appui à la production ;
4. L'appui à la sous-traitance de la vulgarisation
agricole.
En outre, le PNVRA alimente le fonds de recherche sur base
compétitive par la mise à la disposition des problèmes
susceptibles d'être soumis à la recherche sur base
compétitive.
7. Stratégies d'intervention
L'approche méthodologique du PNVRA a connu
évolution dans le temps, allant d'une vulgarisation de masse jusqu'en
2002 ( à travers le système Formation et Visites) axée sur
les groupes de contact constitués essentiellement pour un but
pédagogique vers une vulgarisation ciblée sur l'accompagnement
des organisations paysannes à l'identification, la formulation et la
mise en oeuvre des microprojets de production. Le cheminement
méthodologique du programme intègre : Le diagnostique
participatif de l'exploitation, la programmation des activités, la mise
en oeuvre et le suivi évaluation(MINAGRI ; 2002).
8. Liens avec les Partenaires
Les manquements tels que : L'insuffisance de
l'encadrement des femmes comme cibles des actions de vulgarisation, la
multiplicité des structures d'intervention pour une même zone et
l'existence de plusieurs catégories de producteurs ont conduit au
développement de plusieurs approches d'accompagnement.
Face au désengagement de l'Etat de certaines de ses
fonctions, une politique d'ouverture au privé a été mise
en oeuvre dans le cadre de l'opération pilote de partenariat et de
sous-traitance des activités de vulgarisation. Cinq schémas de
collaboration on été construits et des conventions
signées :
1. ONG et sociétés privées ;
2. Associations professionnelles de producteurs ;
3. Communautés rurales ;
4. Radios rurales ;
5. Municipalités
L'Etat transfère les matériels et ressources
humaines à ses partenaires et s'occupe juste du suivi évaluation
selon les convention.
L'Etat a signé des conventions avec les structures
suivantes :
ï Les ONG et sociétés privés :
FEMEC Babimbi au Littoral, ASWARUDEP au Sud-ouest
et GAPEN à l'Ouest ;
ï Les APP : CETAN au Littoral, TIGNERE au Nord, EIC
et NOWEFOR au Nord-ouest,
CETAC au Centre, et une association interprofessionnelle des
producteurs AGROCOM du Littoral.
ï Trois communautés rurales en liaison avec les
comités de suivi des activités de
vulgarisation de Ngouendam et Kouffen à l'Ouest et de
Sorawel au Nord ;
ï Les radios rurales : Batcham, Fotouni, et
Mbalmayo.
Ces schémas de collaboration visent à :
ï Harmoniser les interventions des structures existantes
sur le terrain ;
ï Rationaliser l'utilisation des ressources des
différents intervenants ;
ï Créer des synergies ;
ï Développer les approches
d'accompagnement ;
ï Inciter la participation des
bénéficiaires.
9.Bailleurs de fonds
Les besoins du Programme sont de l'ordre de 46.151.800 de
dollars US échelonnés sur une durée de quatre ans et donc
une équivalence en FCFA de 28.52 milliards. Le financement est
octroyé par le Gouvernement Camerounais appuyé fortement par les
bailleurs de fonds internationaux de la manière suivante :
ï FIDA : $100 585 200;
ï IDA : $15 137 800;
ï FAD : $10 307 000;
ï G. C : $10 121 800;
ï TOTAL : $ 46 151 800.
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