4.5 Dynamiques
organisationnelles
4.5.1 Type d'exploitation
Le tableau 16 représente les organisations de
producteurs en fonction du type d'exploitation agricole adoptée.
Tableau 16 : Répartition des OP en
fonction du type d'exploitation (N=103)
Type d'exploitation Fréquence Pourcentage
Champ communautaire 21 20,39
Champ individuel 60 58,25
Champ communautaire/indiv. 22 21,36
Total 103 100,0
Le tableau 16 révèle que 58, 20 et 21 % des
membres des OP travaillent dans des champs individuels, communautaires et
à la fois individuels et communautaires respectivement. Mais de
manière générale dans les quatre régions la
tendance est à la pratique des exploitations individuelles. Ceci
trouverait son explication dans le système foncier en vigueur dans ces
régions, dans les croyances et aux objectifs individuels. Comme le note
si bien Laird (1978) les individus dans une organisation sont la plupart du
temps motivés à réaliser leurs objectifs propres au
détriment de ceux du groupe, ce qui les amènent à
s'investir dans les activités qui désorganisent l'organisation
toute entière.
4.5.2 Capacités
économiques
Le tableau 17 fait état de la capacité
d'épargne des enquêtés au sein des groupes.
Tableau 17 : Répartition des OP en
fonction du type d'exploitation (N=103)
Type d'exploitation Fréquence Pourcentage
Oui 27 19,57
Non 111 80,43
Total 138 100,0
Il se dégage du tableau 17 que la majorité des
producteurs (20 %) réussissent à réaliser une
épargne au terme de l'année. Ceci révèle la faible
contribution des organisations de producteurs dans la promotion d'un
développement socioéconomique viable des producteurs. Car comme
le note Fernand (1987) il ne peut avoir de développement local que s'il
y'a épargne locale. C'est cette épargne qui traduit l'effort du
groupe, d'où la nécessité d'épargner au sein des
groupements paysans.
La figure 12 montre les principales causes qui limitent
l'épargne des enquêtés.
Figure 12 : Principales causes de la
non-épargne.
Les producteurs qui ne réalisent pas d'épargne
au terme de l'année reconnaissent comme principales causes le faible
revenu (66 %), faible rendement et le manque d'activités
génératrices de revenus dans les zones rurales. La
pauvreté, liée au faible revenu est un phénomène
rural. Ces résultats sont en accord avec ceux du Document de
Stratégie de Réduction de la Pauvreté (MINEPAT, 2003).
Car, l'incidence de la pauvreté au Cameroun est de 50 et 55 % en zone
rurale et en zone de forêt respectivement.
|