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Prospection par la méthode hélio magnétotellurique le long d'un profil dans le bassin sédimentaire de Mamfe

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par Thierry Oscar WAMBO
Université de Yaoundé 1 - DEA 2007
  

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I-4- RELATION DE CAGNIARD

On entend par relation de Cagniard, l'expression donnant la résistivité ñ du sol étudié en fonction des composantes orthogonales des champs électriques et magnétiques. Cette relation s'écrit

2

1

ñ =

ùì

Ex

Hy

(9)

* Pour une structure tabulaire c'est-à-dire formée d'un empilement de couches horizontales électriquement homogènes, l'hétérogénéité est unidimensionnelle ; l'expression (9) ne donnera plus la résistivité vraie mais une résistivité apparente désignée par ña telle que :

2

1

ña =

ùì

Ex

Hy

(10)

* Pour une structure à deux dimensions, la composante tellurique Ex n'est

plus uniquement fonction de la composante magnétique orthogonale Hy, mais aussi fonction de la composante tangentielle Hx comme l'indique la relation ci-dessous.

Ex = ZxxHx + ZxyHy

(11)

Ey = ZyxHy + ZyyHy

Les coefficients de la relation ci-dessus sont les composantes du tenseur Z défini comme suit :

E
H

= Z (12a)

Zxx Zxy

Z = (12b)

Zyx Zyy

En magnétotellurique, Z est appelée impédance de Cagniard ; elle est égale à une constante pour une structure tabulaire à cause de sa symétrie et à un tenseur pour une structure hétérogène.

Les composantes zij du tenseur Z sont appelées impédances tensorielles ; leurs calculs nécessitent obligatoirement l'enregistrement simultané sur le terrain de deux composantes telluriques et de deux composantes magnétiques.

Pour simplifier la relation (11) dans la pratique, l'un des axes de mesure, par exemple (oy), doit être parallèle à la structure étudiée. Dès lors, les composantes de la diagonale principale du tenseur Z sont nulles et on en déduit les relations ci- dessous:

zxy =

zyx =

Ex (1 3a)

Hy

Ey (13b)

Hx

On obtient ainsi deux impédances différentes l'une zyx correspondant au champ tellurique parallèle à la structure, l'autre zxy correspondant au champ magnétique parallèle à la structure.

A partir de zxy et de zyx on peut calculer deux résistivités apparentes ñax et ñay appelées respectivement résistivité apparente transversale et résistivité apparente longitudinale, se référant aux directions transversale et longitudinale de la nappe des courants telluriques.

I-5- POURQUOI LA METHODE MAGNETOTELLURIQUE

La plupart des roches cristallines présentent des résistivités caractéristiques de leur contenu minéralogique et de leur porosité. Ces valeurs évoluent de plusieurs ordres de grandeurs (fig. I-6). La méthode MT permet ainsi d'identifier la nature des roches et des structures en profondeur grâce à une étude de la fréquence í des signaux des ondes magnétiques et des courants telluriques en fonction de la résistivité ñ des roches du sol. La présence de fluides tel que l'eau dans l'espace poreux inter-granulaire ou dans des fractures diminue sensiblement la résistivité des

roches. La méthode MT est donc la méthode privilégiée si on souhaite mettre en évidence la présence de fluides dans le sous-sol comme à de grandes profondeurs. La présence d'autres conducteurs comme le graphite, résultant souvent de circulation du dioxyde carbone (CO2) dans le passé, réduit également de façon dramatique ñ. On pense ici par exemple à de grandes zones de cisaillement ou aux cratons. Ici encore, seule la méthode MT peut documenter ces paléo circulations de CO2.

Enfin, la méthode magnétotellurique de par sa nature tensorielle, intègre tout naturellement le problème de l'anisotropie et de l'hétérogénéité du milieu à étudier. Cette problématique a d'ailleurs été abordée par les magnétotelluriciens bien avant que la sismologie ne s'y intéresse.

Plus loin, nous allons présenter le cadre de notre étude, nous parlerons ensuite de la technique d'acquisition des données en magnétotellurique et enfin de l'interprétation et de l'exploitation des mesures obtenues.

Figure I-6 : Résistivité des différentes roches (Ingerov et Fox, 2002).

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault