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Les facteurs d'intégration du Rwanda à  la communauté de l'Afrique de l'est

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par Eric Rutsindintwarane
Institut d'à‰tudes Politiques de Toulouse - Maitrise 2009
  

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Chapitre III. Méthodologie de recherche

III.1. La préparation du test empirique

Les recherches sur les facteurs d'intégration du Rwanda à la CAE sont insuffisantes voire même inexistantes. Les données de cette étude tiennent compte des résultats de quelques recherches réalisées par des chercheurs étrangers, complétées par des données issues d'un questionnaire adressé aux personnes ressources mais qui ont refusé d'être citées nominativement. Pour ce faire, nous avons répondu à deux questions : interroger qui ? Et interroger comment ?

Etant donné que nous ne pouvons pas interviewer toutes les personnes ayant une connaissance sur la CAE, nous avons choisi un échantillon des interviewés. Il n'existe pas de formule magique ou mathématique permettant de déterminer la taille idéale d'un échantillon exemplaire (F. Depelteau, 2000). Certains chercheurs mentionnent que 30 cas constituent un seuil acceptable (op.cit). Mais la plupart des spécialistes soulignent, à juste titre, qu'il ne sert à rien de continuer à observer des gens ou des phénomènes lorsqu'on a atteint le point de saturation (J.P. Deslauriers, 1991 in F. Depelteau, 2000). Cela signifie que l'observation des cas supplémentaires n'apporte plus rien de nouveau et qu'elle n'apprend rien de nouveau au chercheur qui semble avoir tout vu et tout entendu.

Ainsi, comme l'explique J.P. Deslauriers(1991) cité par F. Depelteau, 2000), « il y a des signes qui annoncent la fin prochaine de la recherche. Le chercheur se rend compte qu'il a réponse aux questions posées initialement et aux autres soulevées par le terrain, lorsqu'il connaît à l'avance les réponses de ses interlocuteurs. Lorsque les périodes d'observations deviennent de moins en moins fructueuses, les données répétitives, et que la cueillette de renseignements apporte un rendement décroissant, il vaut mieux s'arrêter, car la prolongation de la recherche ne produira plus aucune donnée nouvelle ». En somme, en l'absence de critères précis, on se contente de celui de la saturation.

« Tout dépend du chercheur, du sujet, des circonstances. Certains projets de recherche peuvent se réaliser en quelques semaines alors que d'autres demandent plusieurs années. Plusieurs recherches sont réalisées avec un nombre relativement restreint d'entrevues. Certains auteurs prétendent que les recherches recourant à l'entrevue intensive recueillent habituellement entre 10 et 30 entrevues, centrées autour d'une dizaine de points et de sous-questions. Il faut se rappeler que le chiffre 30 constitue le point à partir duquel il devient possible de procéder à des opérations statistiques » (F. Depelteau, 2000).

En sus de tout ce qui précède, « la recherche qualitative ne donne pas une importance première aux nombres, mais elle ne les écarte pas pour autant. Le concept même de saturation des catégories implique un élément de répétition, de comparaison réitérée de plusieurs cas. Cependant, la recherche qualitative ne donne pas la première place aux nombres : lorsque les répétions sont suffisantes, on cesse de les accumuler, car on présume que même en continuant l'énumération, les nouveaux cas ne nous apprendraient rien qui ne soit déjà connu (J.P. Deslauriers, 1991) cité par F. Depelteau, 2000 ».

A cet effet, nous avons choisi la technique d'échantillonnage non probabiliste, celle de l'échantillon typique (exemplaire). A la question « interroger qui ? », nous avons interviewé trois personnes selon leurs connaissances du sujet. Deux de ces personnes travaillent au Ministère en charge de l'intégration à la CAE et une autre travaille à Arusha (Tanzanie) au Secrétariat de la CAE. Ces personnes interviewées sont toutes de nationalité rwandaise. Etant donné notre statut de diplomate au Canada qui ne nous permet pas de nous rendre directement au Rwanda pour mener une étude exhaustive, nous avons utilisé une entrevue semi-dirigée via le téléphone. Cette entrevue constitue donc un complément aux documents disponibles sur le sujet.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle