VI CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
Cette étude consiste à faire un inventaire de
tous les travaux effectués dans le but de gérer la
biodiversité végétale dans le département du Sud de
1980 à 2000.
Bien que ce soit une tentative et que toutes les informations
ne sont pas disponibles, elle a fourni des informations nécessaires
pouvant servir de base de données pour une éventuelle
continuation dans le domaine.
Les résultats des enquêtes
réalisées ont présenté les différentes
institutions oeuvrant dans le domaine de la gestion de la biodiversité
pour la période visée. Ce présent travail a permis
d'inventorier treize (13) organismes ayant au moins une action dans la gestion
de la biodiversité végétale. En effet, les
différentes actions répertoriées visent la conservation de
certaines espèces par l'établissement de
pépinières, la protection des zones réservées, le
greffage, la conservation des ressources édaphiques et aquatiques,
l'établissement de bandes végétales, des haies vives, des
murs secs, du clayonnage, des cultures en terrasse, des lots boisés et
enfin la formation de cadres dans le domaine.
La conservation des écosystèmes naturels se fait
en délimitant la zone du parc national Macaya, en protégeant et
en multipliant les espèces endémiques, en découvrant de
nouvelles espèces endémiques. Des techniques comme
l'établissement de boutiques d'intrants subventionnés et la
distribution gratuite de plantules d'espèces endémiques visent
aussi à contribuer indirectement à la gestion de la
biodiversité végétale.
En somme, beaucoup de travaux ont été
réalisé mais il reste beaucoup à faire car il existe des
problèmes à différents niveaux :
· Mauvaise répartition des interventions
· Manque de suivi pour les travaux
réalisés
· Pas de rapport conforme pour certains travaux
réalisés
· Manque de détails sur les projets dans les
rapports annuels
· Mépris total des espèces
endémiques/ absence de critères pertinents dans le choix des
espèces à multiplier
· Mépris de quelques hauts lieux contribuant
à la valeur de biodiversité végétale
Face à cette situation dramatique, des décisions
devraient être prises à plusieurs niveaux, local, régional
et même national. Pour cela, il est recommandé aux
organismes :
1- Au point de vue administratif
- de donner un encadrement sérieux aux organisations
de base pour lesquelles ils exécutent ou financent des projets ;
- de planifier un vrai système de suivi pour chaque
projet
- de faire une étude socio-économique avant
l'exécution du projet.
- D'installer le représentant du Ministère de
l'Environnement dans le Département du Sud en vue de contrôler de
très près les activités des ONG intervenant au niveau de
l'envionnement.
- les BAC de la DDAS doivent disposer au moins d'un service
statistique environnemental dont le rôle serait de collecter des
données relatives aux activités environnementales de chaque
localité conservées en archives.
2- Au point de vue technique
- d'être bien imbu de la gestion de la
biodiversité avant d'y intervenir
- de ne pas réaliser des actions isolées dans
le temps et dans l'espace car la biodiversité végétale se
compose d'éléments interconnectés
- de faire des choix de projets pertinents, appropriés
et faisables au point de vue socio-économique.
- De prendre des dispositions de lutte contre la
désertification dans tout le département du Sud surtout au niveau
des aires réservées.
- De répartir équitablement les projets dans le
département
- De donner une priorité aux espèces
endémiques au département du Sud dans la conservation et la
multipication en pépinière.
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