A. UN ENGAGEMENT SIGNIFICATIF DES PROMOTEUR DE L'EPT...
1. A L'ÉCHELON INTERNATIONAL
Tirant les leçons de l' « échec de Jomtien
», le forum de Dakar a suscité une mobilisation internationale
considérable, ainsi qu'un engagement politique certain en faveur de la
scolarisation. Le cadre d'action de Dakar a ainsi instauré à
l'échelon international, des mécanismes de suivi de l'EPT aux
échelons politique avec le Groupe de haut niveau, technique avec le
Groupe de travail sur l'EPT, analytique avec le Rapport mondial de suivi dudit
processus, enfin avec la société civile dont le rôle de
plaidoyer, de vigilance et de sensibilisation, est sans
précédent. Si la Conférence de Jomtien n'a, à
proprement parler, pas permis une mobilisation des partenaires financiers
internationaux en faveur de l'éducation, il en va autrement du forum de
Dakar. L'engagement financier a pris ici des proportions considérables,
l'aide en faveur de l'éducation passant de 1,6 milliard de dollars en
2000, à 6,4 milliards de dollars en 2005. Qui plus est, la forte
mobilisation financière des acteurs internationaux semble mettre
l'Afrique au centre de ses priorités.
En effet, l'année 2000 est une césure quant
à l'engagement financier de la communauté international
vis-à-vis du tiers monde. « Après la morosité des
années 1990, l'aide publique au développement (APD) a connu une
forte expansion (+69% en 5 ans) passant de 63,3 à 107,3 milliards de
dollars entre 2000 et 2005. » (Dakar +7, 2008 :7)
Bénéficiaire principal de ces flux d'aide, l'Afrique
subsaharienne va en capter le tiers jusqu'en 2005. Ainsi de 3% en 2000, la part
du secteur de l'éducation bénéficiant de l'aide
internationale va passer à 8% en 2005.
Au niveau national, des mécanismes spécifiques
appelés `Forum nationaux» sont définis par le Cadre d'action
de Dakar, l'objectif étant de concevoir des plans nationaux EPT.
2. ENGAGEMENT RELAYÉ AU SEIN DES ÉTATS :
LE PLAN D'ACTION DU CAMEROUN POUR L'EPT.
Le Cadre d'action de Dakar a défini des mécanismes
spécifiques que sont les Forum nationaux, afin que chaque pays puisse
concevoir son plan national d'action d'éducation pour
tous. Le Cameroun sera l'un des premiers pays africains
à concevoir le Plan. En effet, dans son discours à l'occasion de
la célébration de la Semaine mondiale sur l'EPT au palais des
Congrès de Yaoundé le 21 avril 2008, Madame le Ministre de
l'éducation de base rappelait la série de mesures
institutionnelles et réglementaires prises par le Cameroun au lendemain
du forum de Dakar. Entre autres, il s'agit de :
- la gratuité de l'enseignement primaire public ;
- l'érection des zones sous scolarisées en zones
d'éducations prioritaires ;
- la distribution des kits scolaires aux jeunes
élèves fille ;
- la mise en place de cantines scolaires dans les zones
d'éducation prioritaires ;
- l'octroi des bourses de formation professionnelle et
d'apprentissage ;
- le recrutement massif d'enseignements au profit des
écoles primaires et maternelles ;
- l'ouverture de plus de 2000 centres d'alphabétisation
sur l'ensemble du territoire national et - l'alphabétisation de plus de
120 000 apprenants dans lesdits centres.
Toujours dans l'optique des OMD et du forum de Dakar, le
Cameroun à la suite du Décret N°2004/320 du 8
décembre 2004 portant organisation du gouvernement, va assigner des
tâches plus précises aux Départements ministériels
en charge des problèmes de l'éducation, l'objectif à
terme, ainsi que le rappelle HAMAN ADAMA « étant de d'assurer une
meilleure prise en compte des besoins spécifiques de chaque
catégorie d'apprenants ».
C'est ainsi que le volet formel va relever de la
responsabilité des Ministères de l'enseignement supérieur,
des enseignements secondaires et de l'éducation de base. Quant à
l'éducation non formelle et informelle, son avenir sera remis entre les
mains des Ministères de la jeunesse pour ce qui est du programme
national d'alphabétisation ; des Affaires Sociales pour une
intégration socio-économique des handicapés et enfants en
difficulté ; enfin de la Promotion de la Femme et de la Famille,
à travers l'encadrement de la famille et des centres de promotion de la
femme.
En effet, toutes les actions menées par ces
différents ministères coopèrent à la
réalisation, par le gouvernement de la république, des objectifs
de l'éducation pour tous. Aussi seront-elles repréciser dans le
cadre de la stratégie sectorielle de l'éducation au Cameroun.
3. LA STRATEGIE SECTORIELLE DE L'EDUCATION AU
CAMEROUN.
Il est intéressant de noter que le Cameroun figure parmi
les premiers pays africains à s'être doté d'un plan
d'action nationale éducation pour tous, et par la suite d'une
stratégie
sectorielle en éducation, ayant permis son
éligibilité à l'Initiative pour la mise en oeuvre
accélérée de l'EPT (FTI). Le gouvernement camerounais
à travers la stratégie globale du secteur définit ses
priorités dans le combat contre la sous-scolarisation,
l'analphabétisme et la pauvreté. Ainsi, élargir
l'accès et la rétention à l'éducation tout en
corrigeant les disparités, améliorer l'efficacité et la
qualité du service éducatif, développer un partenariat
efficace avec les différents membres du corps social, et
améliorer la gestion et la gouvernance du Système
Éducatif, en constituent les grands objectifs.
Dans cette perspective, l'Éducation en
général et l'Éducation de base en particulier est
considérée dans le DSRP comme un axe essentiel de
réduction de la pauvreté. Il n'est de ce fait pas très
surprenant qu'elle retienne l'attention du Gouvernement dans le Document de
Stratégie sectorielle de l'Éducation. De manière plus
concrète en juin 2006, les Partenaires Techniques et Financiers
validaient la stratégie sectorielle de l'éducation
proposée par l'État camerounais, stratégie née dans
un contexte national caractérisé par l'atteinte du point
d'achèvement de l'initiative PPTE. Parmi ses grandes options, figuraient
entre autres :
L'atteinte de l'universalisation du cycle primaire pour
réaliser en 2015 l'achèvement universel de six années de
scolarisation, une amélioration de la qualité des services
éducatifs offerts de manière à ne limiter l'accès
à l'enseignement privé qu'à ceux des parents qui le
souhaitent et en ont les possibilités financières. Et pour
réaliser ces objectifs, il est envisagé quatre objectifs majeurs
qui vont de la réduction significative de la fréquence des
redoublements (le taux moyen de redoublement passerait alors des 30% actuels
à 10% à l'horizon 2015), à l'augmentation significative
des ressources pour les intrants pédagogiques et l'amélioration
des différents aspects de la gestion et de la gouvernance du
système. Font également partis de ces objectifs, le recrutement
exclusif des enseignants qualifiés, sur la base d'une catégorie
statutaire (Instituteurs contractuels) et rémunérés de
façon raisonnable et pérenne par l'État ; et
l'amélioration du rapport élèves/enseignants pour le
porter graduellement de 59 pour 1 actuellement à 40 pour 1 en 2015.
La deuxième option est relative à l'extension de
la couverture du préscolaire (enseignement maternel), notamment par le
développement de l'expérience communautaire au
bénéfice des populations rurales, en particulier les plus
défavorisées.
Des formations qui, en qualité comme en qualité
dans l'enseignement supérieur et l'enseignement secondaire technique, en
référence aux réalités et besoins de la
scolarité camerounaise, constituent également une autre
option.
Ces efforts considérables du gouvernement camerounais,
ainsi que le rappelle le représentant de l'UNESCO, marquent son
adhésion à un certain nombre d'initiatives en
matière d'éducation, sont une expression
concrète du respect de ses engagements au niveau international, à
réaliser les objectifs de l'éducation pour tous au plus tard en
2015. Il reste tout de même que ce respect des engagements se
vérifie également à travers des données
observées sur le terrain. Et bien que nous ne soyons encore qu'à
mi-chemin de l'échéance « Dakar », il n'est pour autant
pas exclu que l'on dresse un bilan provisoire, afin de pouvoir anticiper sur
2015.
B. ... EN DÉPIT DES DIFFICULTÉS
FONCTIONNELLES NOTABLES
1. LES INSUFFISANCES FONCTIONNELLES
Le plan d'action du Cameroun en vue de mener à terme
les objectifs de Dakar, porte en soi des mesures intéressantes et
encourageantes. Il n'en demeure pas moins qu'il recèle quelques
imperfections pour l'essentiel fonctionnelles. C'est que « la
fonctionnarisation extrême des processus publiques, enferme la logique de
la décision commune dans ses considérations souvent
étriquées, puisque non enrichies par l'humus intellectuel, par la
sensibilité du corps social » (Mbassi, in Pondi, idem : 157)
Certes, le Décret portant création du MINBASE traduit, à
n'en point douter, une volonté réelle et sincère des
autorités publiques camerounaises, de renforcer leur efficacité
en vue de parvenir dans les délais prescrits, à la SPU. Or
très souvent, la création des nouveaux départements ne
fait qu'accentuer le phénomène de fonctionnarisation, sans
véritablement résoudre les problèmes de fond. Mieux,
« la création d'un ministère ne garantit nullement
l'effectivité d'une politique. La multiplication des postes
ministériels peut très bien servir à fixer une
clientèle politique » (Abéga, op.cit :53) La
fonctionnarisation au demeurant peut, à certain égards,
constituer un frein à l'ouverture aux autres acteurs et partenaires de
développement, à l'instar de la société civile et
autres acteurs privés. Or ces derniers pourraient en plus de l'aide
apportée, sensibiliser sur les dysfonctionnements observés sur le
terrain.
Ces imperfections, bien qu'observables au niveau des grands
centres urbains, sont encore plus criardes au sein des zones
périphériques. Sans prétendre à toute
exhaustivité, il convient d'en noter quelques unes :
La gratuité de l'enseignement primaire publique reste
un mythe dans plusieurs établissements scolaires, si ce n'est la
très grande majorité. En effet, la marge de manoeuvre des chefs
d'établissements est si élevée qu'il existe toujours des
voies de contournements. C'est que le Décret portant suppression des
frais d'écolage est vecteur d' « effets pervers » à
l'instar du renchérissement des places au sein des
établissements, qui désormais font l'objet de toute une cotation
« à la bourse ». Alors que la Loi préconise le slogan
selon lequel «entre à l'école publique qui veut », la
réalité en a substitué un autre : « n'y rentre que
celui qui peut ». Qui plus est, une fois la place acquise, les parents ne
sont guère à l'abris des « arnaques quotidiennes » et
même instituées comme le paiement des taux forfaitaires chaque
années dans des zones reculées. Ces dernières restent
toujours les parents pauvres du mouvement en faveur de l'EPT. Plusieurs
dirigeants des zones reculées ne sont pas au courant des
résolutions prises au niveau de Yaoundé, et très souvent
ignorent l'existence d'une mobilisation internationale en faveur de la SPU. Pis
encore, ces zones ne sont guère concernées par des
réformes administratives relatives à leur secteur
d'activité47. Toutes ces observations sont porteuses d'effets
d'entraînements.
En plus de la non effectivité de la gratuité de
l'enseignement primaire publique, nous remarquons également la faible
mobilisation des actions en faveur de la mise en place de cantines scolaires
dans les zones prioritaires, idem pour les kits scolaires chez les
jeunes filles. Par ailleurs, le recrutement massif d'enseignants s'effectue
sans véritables mesures d'accompagnement, surtout sans
considération réelle des difficultés quotidiennes dont ils
sont confrontés, aussi bien dans leur statut que dans le cadre de leur
fonction. A noter également la prépondérance de ceux-ci
dans des agglomérations pendant que dans les zones rurales, il existe
une moyenne de trois enseignants par établissement. Last but not
least, il est regrettable que les inspecteurs dans leurs différents
déplacements, « évitent » des endroits enclavés
pour ne s'arrêter qu'au niveau des zones urbaines et bitumées.
De ce qui précède, l'on remarque que le plan
d'action proposé par les autorités camerounaises, pour pertinent
qu'il soit, est confronté à deux principales difficultés
liées à l'excès de fonctionnarisation et à la
méconnaissance de la société profonde. D'où il
préfigure en cela des difficultés d'opérationnalisation.
Ces difficultés qui constituent un obstacle à l'atteinte des six
objectifs de Dakar, sont analogues aux imperfections décelées
dans la stratégie sectorielle.
2. LES LIMITES PROPRES À LA STRATEGIE
SECTORIELLE
47 Nous prendrions pour exemple le fait qu'il
existe encore des plaques où l'on voit inscrit MINEDUC, plutôt que
MINBASE, dans ces zones, quand elles ne sont pas quasiment absentes. Ce qui est
assez fréquent au sein des zones rurales enclavées comme ces deux
écoles publiques d' `Élone' et de `Kouma', deux villages
situés au Sud du pays, et que nous avons observé au cours d'un
déplacement.
La principale limite que l'on pourrait décelée
dans la stratégie sectorielle dans sa définition des
priorités dans le combat contre la sous-scolarisation,
l'analphabétisme et la pauvreté, est qu'elle reste muette sur la
manière dont ces actions seront concrètement traduites sur le
terrain. Car le territoire camerounais est si diversifiés que chaque
région a ses spécificités, ses difficultés propres,
et requiert de ce fait une approche originale et conséquente. Pis
encore, elle n'informe pas sur la manière dont les actions atteindront
les zones les plus reculées. Or ceci entraîne une autre
difficulté : celle du développement d'un partenariat efficace
avec les autres membres efficace du corps social. Ceci importe dans la mesure
où ces indications permettraient à la société
civile et autres partenaires privés de mieux apporter leur contribution.
C'est toute la problématique de la difficile péréquation
entre l'action de l'État et celle de la société civile qui
est posées ici. Enfin l'injonction faite aux chefs des
établissements en vue de réduire la fréquence des
redoublements pourrait entraîner des « effets pervers » qui
renforceraient l'écart entre le niveau réel des
élèves et les résultats proposés par les rapports
officiels.
L'approche sectorielle, parce qu'enracinée dans la
logique de la planification du développement, tend
généralement à rendre les institutions de la
coopération insensibles à un enrichissement de leur connaissance.
A cet égard, il est à craindre que la création d'un
nouveau département ministériel en vue de la promotion de la SPU,
puisse reproduire les mêmes lacunes que celles observées chez son
prédécesseur, lacunes qui au demeurant restent transposables et
observables au sein des institutions de même type. L'on observe
généralement que ces institutions en charge de promouvoir la
coopération et partant, le développement, en plus de l'absence
d'un cadre de concertation permanent et cohérent entre elles,
développent une carence commune qui se renforce au fil du temps : une
faible inclination, si ce n'est un refus délibéré,
à écouter les bénéficiaires du développement
; d'où cette insensibilité criarde à se confronter sans
idées préconçues avec les réalités à
transformer ; d'où également la persistance du hiatus existant
entre les programmes et les aspirations profondes des populations. Et si l'on
ajoute à cela, le fait que la plupart de ces institutions responsable de
la coopération au développement du tiers monde se sont toujours
montrées peu enclines à réajuster le tire après les
échecs du passé (Tommasoli, op.cit : 212), il est à
craindre que Jomtien et Dakar en fin de compte, ne deviennent comme
tweedeldum and tweedeldee48.
En effet, pour cet avisé des programmes de
développement en Afrique, la conception bureaucratisée de
l'activité de la programmation renforce les effets négatifs de
trois
48 C'est-à-dire comme bonnet blanc/blanc
bonnet
principaux défauts que sont une mauvaise analyse, une
gestion inefficace et l'absence de possibilité de dialogue. C'est
pourquoi la « classification des projets/programmes, qui, au premier
abord, peut sembler évidente, est toujours arbitraire, car elle
néglige la nature non sectorielle de la réalité au sein de
laquelle elle se propose d'intervenir. Et pourtant, la constitution des
cloisons étanches entre les différents secteurs est
désormais une tradition consolidée aussi bien au sein de la
coopération internationale que dans les administrations des pays en
développement ». (Idem : 213) Aussi, notre auteur de par
l'expérience acquise ajoutera que « si les structures
organisationnelles privilégient l'approche sectorielle de l'analyse des
problèmes, on risque plus facilement de proposer des solutions
pré-constituées que d'étudier, avant d'identifier les
solutions possibles d'intervention, la nature des problèmes et des
processus de changement en cours. (ibidem)
Toutefois, ces barrières pourraient être
dépassées si l'on concevait l'action de développement
comme un mécanisme d'apprentissage enchâssé dans un
ensemble de processus décisionnels effectués par les
différents acteurs sociaux engagés dans le déploiement
d'un dispositif de développement. Dans cette perspective, il est
essentiel de mettre en oeuvre, dans le cycle de projet, des processus de
rétroaction qui permettent de rendre opérationnelle
l'expérience acquise (op.cit : 214). Décider, ce n'est pas
seulement choisir une possibilité mais cela inclut aussi la recherche
d'informations et la capacité de corriger, sur la base de ces
informations, les choix adoptés (idem : 217-218)
En tout état de cause, l'éducation camerounaise,
sur divers échelons, a indéniablement connu un `nouveau
souffle» avec le forum de Dakar. Au plan institutionnel d'abord, puisque
la mobilisation de l'État et des bailleurs de fonds a apporté des
changements manifestes dans la prise en charge commun de l'agenda relatif
à l'éducation. Au plan des réalisations ensuite, dans la
mesure où, comme nous allons le voir, de réels progrès
relatifs à la réalisation des objectifs fixés ont
été enregistrés. Il convient cependant de relever que le
développement du système éducatif le confronte à de
nouveaux défis plus complexes et spécifiques.
SECTION II : ÉVALUATION DU PROCESSUS D'EPT AU
CAMEROUN : UNE DIFFICILE OPÉRATIONNALISATION
Considérée en général comme
l'état quantitatif des populations humaines ou animales et de leurs
variations, la démographie de manière plus stricte désigne
l'étude statistique des collectivités humaines. Aussi s'agit-il
pour nous ici de comparer la population en âge scolaire, avec celle
effectivement satisfaite par le système scolaire au niveau du
préscolaire et du
primaire, à la lumière des statistiques
démographiques et scolaires disponibles. A l'instar des rapporteurs
d'analyse des données de la carte scolaire camerounaise portant pour
l'année 2006/2007, la principale source de données
démographiques utilisées dans ce rapport sera constituée
des estimations de la Banque mondiale/Nations Unies (UNFPA) effectuées
dans le cadre de l'analyse-pays RESEN (2002) et celle fournie par le Bureau
Central des Recherches et Études sur la Population (BUCREP) du Cameroun.
Ceci dit, il est tout de même à regretter que le dernier
recensement publié en 2005 n'ait pas encore publié ses
résultats !
PARAGRAPHE I : CONTOURS ET REALITES DE L'OFFRE ET DE LA
DEMANDE SCOLAIRE DANS L'EDUCATION DE BASE : BILAN DE LA
SPU49
Dans la perspective des promoteurs du système
éducatif camerounais, l'enseignement primaire sans aucun doute fait
l'objet des attentions particulières des pouvoirs publics. Car en effet,
il correspond à l'éducation de base formelle, c'est-à-dire
au minimum de formation dont le citoyen a besoin au sens de la
Déclaration Mondiale sur l'Éducation Pour Tous de Jomtien pour
répondre à ses besoins essentiels.
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