I.4.3. Rentabilité économique importante
Nous avons calculé un TRIE30 de 72% sur 10 ans
(cf. annexe 3, page 88) du projet de reboisement tel qu'il a été
mis en place.
Pour le calcul du TRIE, nous supposons l'évolution des
Valeurs Économiques Totales (VET) sur un taux de survie de 75% des
Rhizophora plantées en 2008 (soit 1.000 hectares effectifs
à 5.000 pieds/ha) et une évolution constante des prix.
L'évolution choisie est arbitraire. Les valeurs sont estimés
vis-à-vis d'une situation « sans-projet ». Les objectifs
atteints en dixième année sont définis comme suit :
-1/4 des rizières à récupérer sont
exploitées à une rentabilité de 1 T/ha, à 1.000
FCFA la tonne de riz (cf. DIEDHIOU, 1999 : « il s'agit de lutter pour
la récupération de 2.400 ha de rizières salées
»).
-1/4 d'augmentation de la pêche intérieure de 2003
(cf. ENCADRE 1 ci-après, page 35), à 5.000 FCFA la tonne.
-Une légère augmentation des
prélèvements en huîtres sauvage.
Le TRIE est élevé grâce à beaucoup de
capitaux propres (issues de dons pour la plupart) sans annuités et sans
charge.
29 Le PRCM (Programme Régional de
Conservation de la Zone Côtière et Marine en Afrique de l'ouest)
est une initiative conjointe du CSRP (Commission Sous-Régional des
Pêches), du WWF (Fonds Mondial pour la vie sauvage), de Wetlands
International (ONG international de protection des zones humides), de l'UICN
(Union Mondiale pour la Conservation de la Nature), de la FIBA (Fondation
International du Banc d'Arguin).
30 Le TRIE est calculé en recherchant le taux
d'actualisation pour lequel le total des investissements actualisés est
égal au total des valeurs ajoutées actualisées en
calculant investissements et valeurs ajoutées comme la différence
entre situations « sans projet » et « avec projet ».
Exprimé symboliquement, le TRIE correspond à la résolution
de l'équation :
avec VAB= Valeur Ajoutée Brute (annuelle), I=
Investissement, TA=Taux d'actualisation.
FAUGERE N. 2009. Étude du projet de reboisement de
palétuviers Rhizophora en Basse-Casamance (Sénégal) par
l'ONG Océanium de Dakar. Mémoire de fin d'étude
d'ingénieur en Agro-Développement International (ISTOM). 96p.
Le tableau suivant précise la part importante du fleuve
dans la pêche en Casamance.
10 215
10 309
9 433
7 647
4 349 5 196
Année 2001 Année 2002 Année 2003
9 433 309 10
sous total poisson pêche maritime (en Tonne
métrique)
Sous total poisson pêche intérieure (en Tonne
métrique)
isson
Diagramme 2 : Évolution de 2001 à 2003 de
la proportion des captures du fleuve dans le total des
captures des poissons de Casamance (IDEE Casamance,
2008).
On note que la proportion de poissons pêchés
dans le fleuve sur les 3 années est comprise entre 30 et 45 %.
Les possibilités de la pêcherie fluviale de
Casamance sont estimées à une productivité de 100 Kg/ha/an
(IDEE Casamance, 2008). « Selon la FAO, 14% de la pêche
continentale sont débarqués en Casamance, soit quelque 7 650
tonnes. Suivant la superficie retenue pour le milieu exploité, 400 ou
622 km2 (sur 1.400 km2 de superficie de plan d
'eau31), voire une valeur plus élevée, on trouve des
productions inférieures ou égales à 100 kg/ha/an,
jusqu`à 200 kg/ha/an au maximum. Si l'on rapproche ces chiffres des
productions par ha/an relevées par KAPETSKY en 1984 pour 106 milieux
saumâtres peu profonds, ces valeurs sont relativement
élevées puisque des productions supérieures à 100
kg/ha/an ne sont observées que dans 35 % des cas. Ce point de
repère de 100-200 kg/ha/an indique une exploitation déjà
intensive dans cette zone, mais pas nécessairement saturée
» (IDEE Casamance, 2007) d'après (CORMIER-SALEM,
1994b).
20 000
15 000 us t
10 000
5 000 érieu
0
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