III-1 Sous une politique à la
discrétion :
Lorsque les autorités monétaires choisissent le
taux d'inflation actuelle t ils considèrent le taux
d'inflation anticipée te courant et tous les
et+i (avec i > 0) futurs comme
étant donnés. Ainsi t est choisi d'une façon
à minimiser le coût de la période courante, en
considérant te et tous les coûts futurs
comme étant fixes. Par conséquent, le choix des autorités
monétaires à la date t, est pris indépendamment des
anticipations des agents économiques et des coûts futurs.
t est choisi de façon à minimiser
zt
Min (zt) avec (zt) = (a/2)
(t)2 - bt (t -
te)
(Discrétion) (3)
Etant donné que les anticipations sont rationnelles,
les agents prévoient l'inflation en résolvant le même
problème d'optimisation que celui des autorités
monétaires, ayant pour solution : .
D'où te = te =0 (4)
Le choc d'inflation à l'équilibre est nul (car
t - te = 0) et le coût
zt ne dépend que de t et il est égal
à : t =
(1/2) (discrétion)
(5)
III-2 Une politique suivant une règle :
Pour le deuxième cas les auteurs supposent maintenant
que les autorités monétaires s'engagent d'avance à suivre
une règle qui déterminera le niveau de l'inflation. Cette
règle peut mettre t en relation avec d'autres variables que
les autorités monétaires connaissent à l'instant t.
Dans le cas présent, aucune personne ne
connaît les paramètres bt et qt à la
date t ; mais tout le monde connaît les valeurs prévues de
ces paramètres. Par conséquent, les autorités
monétaires ne peuvent conditionner le taux d'inflation que sur les
variables qui sont aussi connues par les agents privés.
Ainsi, les décideurs de la politique
monétaire choisissent effectivement t et
te ensemble, sous condition que t
= te ; à ce moment là, le terme qui
implique le choc d'inflation ( t - te ) est
éliminé de la fonction du coût de l'équation (1).
Etant donné la nouvelle modélisation de la fonction du coût
d'inflation - à savoir (a/2) (t )2 - il
s'en suit que la meilleure règle prescrit une inflation nulle à
toutes les dates.
*t = 0
(règle) (6)
D'où un coût d'inflation
zt* = 0 (règle)
(7)
Le point essentiel ici est que les coûts
zt* sous une règle sont plus faibles que ceuxt sous la discrétion. La baisse des coûts
reflète la capacité des autorités monétaires
à faire un engagement ou un accord avec les agents privés.
Sans engagement, l'inflation finit tôt ou tard par être trop
excessive, surtout si > 0.
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