I - 2 Demande agrégée :
La demande des biens que les firmes produisent est une
fonction décroissante du taux d'intérêt
réel :
ydt= -ä {r - [Et-1
(pt+1) - pt ] } + ut
(8)
r : le taux d'intérêt nominal
Et-1 (pt+1) - pt : taux
d'inflation anticipée par les investisseurs basé sur
l'information disponible à la période t
ut ~
N(0 ; ä²u) : choc de demande non
corrélé .
La demande réelle de monnaie est fonction
décroissante du taux d'intérêt nominal et fonction
croissante de l'output yt .
mt - pt = - ë rt
+Ö yt + vt . mt est l'offre de monnaie
en log. (9)
vt ~ N (0 ;ä²v)
définit les changements de préférences des agents entre
détenir la monnaie ou des bons de valeur dans leurs portefeuilles.
u ; v ; z sont I I D.
I -3 La fonction du bien être social :
La fonction de bien
être social dépend de la déviation de l'emploi et de
l'inflation de leurs niveaux optimaux (désirés par la
société).
= (t - 't) ² + è (t -) ²
(10)
t = pt - pt-1 le taux d'inflation
effectif
:
Taux d'inflation désiré par la société
è : poids relatif accordé par la
société pour la stabilité de l'inflation versus la
stabilité du chômage.
I - 4 L'équilibre temporellement cohérent
sous une politique discrétionnaire :
Un équilibre est obtenu sous l'hypothèse que
les autorités monétaires essayent de minimiser la fonction de
perte sociale. Les anticipations sur l'évolution future de l'offre de
monnaie ne sont pas des données exogènes au modèle; mais,
les anticipations des agents dépendent des objectifs de stabilisation,
à court terme, des autorités monétaires. D'un autre
côté, les syndicats ne vont pas croire que l'évolution de
l'offre de monnaie promise n'est pas temporellement cohérente dans le
futur. C'est pourquoi les salaires nominaux négociés seront
fixés à un niveau suffisamment élevé, ainsi en
absence des perturbations, la banque centrale ne choisira pas de gonfler
l'offre de monnaie au-delà du niveau qui est compatible avec les
salaires réels désirés par les syndicats. A ce niveau
élevé d'inflation, la banque centrale trouve que le gain marginal
d'une augmentation de l'emploi au dessus du taux naturel est exactement
compensé, socialement, par le coût marginal d'une inflation
placée à un haut niveau.
Pour avoir D, on substitue (6) dans (10) avec
l'hypothèse que ' - = -
t -t' - 't = zt/ç + (pt -)/á
- 't
(t
- 't ) = zt/ç + (pt -)/á
- ('t - t')
(t
- 't ) = zt/ç + (pt -)/á
- (-)
La fonction objective de la banque centrale sous la
discrétion s'écrit alors :
D =t = [zt/ç + (pt -D)/á - (-)] ²
+ è [pt - pt-1 -]²
(11)
La banque centrale maximise le bien être social en
choisissant le niveau de l'offre de monnaie cohérent avec pt
=
2/á [zt/ç + (pt -D)/á - (-)] +2
è [pt - pt-1 -] = 0
pt ( è + (1/á)² ) = /
á² + ( - -
zt/ç ) / á + è [ pt-1 - ]
Le niveau de prix à la période t qui minimise
t :
pt = [D / á² + ( - -
zt/ç ) /á + è (pt-1 + )] / [
è + (1/á)² ] (12)
Rappelons que le salaire réel ciblé par les
syndicats est nul. Ainsi, ils choisissent en
anticipant sur la base de l'équation (12) d'où : D = Et-1 ( pt )
Démonstration
D
= Et-1 [D / á² + ( - -
zt /ç ) /á + è ( pt-1 + ) ] / [
è + (1/á)²]
D
= [D /á² + ( - ) /
á + è ( pt-1 + ) ] / [
è + (1/á)² ]
D
[ è + (1/á)² ] - (D / á² ) = ( - ) /
á + è (pt-1 + )
D
( è + (1/á) ² - (1/á) ² ) = ( - ) /
á + è ( pt-1 + )
D = Et-1 ( pt ) = pt-1 +
+ (
-
) /
á è = pt-1 + D (13)
En choisissantD les syndicats s'assurent que les autorités
monétaires ne vont pas abaisser le salaire réel de façon
systématique. Comme l'ont signalé Kydland & Prescott
(1977) le taux d'inflation temporellement cohérent est assez
élevé lorsque >
Notation
Soit la fonction du bien être social sous un
régime arbitraire :
t A = (-)² +
è A +
A
(14)
Où A = ( A - )
²
A = Et-1 { [ zt / ç +
(ptA - Et-1 (ptA ) )
/ á ]² + è [ptA - Et-1
(ptA ) ] ² }
(-)²:
est une composante non stochastique et invariante à travers les
régimes monétaires , ça représente la perte
inutile causé par la distorsion du marché du travail. Cette
perte ne peut pas être réduite en utilisant une politique
monétaire dans un équilibre temporellement cohérent avec
anticipation rationnelle.
A : la deuxième composante est la
différence entre le taux d'inflation anticipée et le taux
ciblé par la société. Ce terme est aussi non stochastique
mais dépend du choix de la politique monétaire.
A : représente la composante
«stabilisation» de la fonction de perte; elle mesure le
succès de la banque centrale dans l'atténuation des perturbations
pour stabiliser l'emploi et l'inflation autour des valeurs moyennes
déterminées par le marché.
Démonstration
pt - Et-1( pt )
= { [D / á² + (--
zt / ç) /á + è ( pt-1 + ) ] / [
è + (1/á)²] }
- {[D / á² + (-)
/á + è ( pt-1 + ) ] / [
è + (1/á)²] }
les termes égaux seront éliminés.
pt - Et-1( pt ) = - zt
/ ç [á è + (1/á) ]
(15)
A = Et-1 { zt / ç + (
ptA - Et-1 (ptA ) ) /
á ] ² + è [ptA - Et-1
(ptA )] ² }
Remplaçons pt - Et-1(pt) dans
l'expression de
A
Démonstration
A = Et-1 { zt / ç + ( -
zt / ç [á è + (1/á)] /á) ²
+ è ( -zt / ç [á è + (1/á)])
² }
A = Et-1 { (zt / ç
)² ( á² è / á² è + 1)² +
è [ (zt/ç )² (1 / (áè +
(1/á) ) ) ² }
A = Et-1{ (zt / ç
)² [ ( á² è / á² è + 1 )² +
è ( 1 / (áè + ( 1/á ) ) ) ² }
A = Et-1{(zt / ç )²
(á è /á è + (1/á) ) ² + è (1/
(á è + (1/á) ) )² }
A = Et-1{(zt / ç )
² [ (1/ (á è + ( 1/á ) )² (á²
è² + è ) ] }
A = Et-1{( zt /
ç)²[ ( á è (á è + (1/á)))/
(áè + (1/á) )² ] }
A = Et-1{( zt / ç)²
( á è / (á è + (1/á)) ) ] }
A = (ä²z / ç²) [
è / è + (1/á) ²]
(16)
A noter que u et v n'entrent pas dans
l'expression de prévision d'erreur des prix.
La banque centrale essaie de faire de son mieux pour compenser
l'effet du choc de prix induit par le choc de la demande agrégée.
Les autorités monétaires sont amenées à compenser
parfaitement (ou totalement) l'effet du choc de demande, et puisque l'inflation
et l'emploi s'inscrivent dans la fonction objective sociale, ils n'autorisent
pas au niveau de prix de se déplacer suffisamment pour compenser d'une
façon optimale l'effet de choc d'offre agrégé (sur
l'emploi).
Il est évident ainsi qu'une 1ème
solution (first-best) au problème de stagflation se traduit
par la suppression des distorsions du marché du travail. Si cela n'est
pas possible avec un coût social faible, une 2ème
solution (second best) est possible et elle se caractérise par
la conception d'une reforme institutionnelle permanente qui régit
systématiquement l'inflation, permettant à la banque centrale de
réagir face aux perturbations. Mais il y a quelques difficultés
dans la pratique d'une règle d'offre de monnaie contingente. Pour que la
règle soit totalement effective elle doit être fixée d'une
façon qu'il y ait une grande difficulté pour la transformer.
Lorsque la règle devient dépassée, et puisqu'elle est
difficilement modifiable, cela pose un problème. De tels
problèmes se présentent bien du moment où il est assez
difficile de prédire la nature quantitative des chocs qui vont peser
à l'économie dans le futur.
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