Pression urbaine sur les milieux humides: cas des vallons du Zounvi et Boué à Porto-Novo( Télécharger le fichier original )par Nathanaël AHOUANDJINOU Université d'Abomey-Calavi UAC (Bénin) - Maîtrise en géograhie 2004 |
I -1.3.2 Le BouéCette petite vallée échancrure est caractérisée par des pentes assez fortes comprises entre 8 et 12 % sur ses versants. La pente moyenne dans le bas-fond est un peu plus importante que celle du Zounvi, soit environ 1,5%. Le bas-fond est ici plus large que celui du Zounvi et s'étend environ de 300 mètres de part et d'autre du cours d'eau Boué (Hessou)7(*). C'est un milieu façonné par l'alternance de basses et hautes eaux du Boué. Cette alternance a créé un espace inondable où les sédiments provenant surtout de l'amont et des versants ont permis le développement d'une riche formation végétale. On remarque déjà que certaines portions de versants où le couvert végétal est discontinu ou quasiment inexistant sont de plus en plus sujets à deux formes d'érosion : l'érosion linéaire (rill erosion), et l'érosion par ravinement (gully erosion) I - 2. Les caractéristiques des zones humides des vallons du Zounvi et du Boué.Les vallons du Zounvi et du Boué abritent des écosystèmes humides avec des biocénoses et biotopes particuliers qui leur donnent une certaine originalité. Cependant la préservation de ces milieux humides se trouve de plus en plus compromise par l'occupation actuelle du sol dans les deux vallons à des degrés divers. I - 2.1. Le vallon du ZounviI - 2.1.1. Les éléments naturels du fond de vallon du Zounvi
Le Boué et le Zounvi sont caractérisés surtout par trois éléments fondamentaux en étroite relation les uns avec les autres. Ces trois éléments restent conditionnés par un climat subéquatorial humide avec deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches. On peut retenir les sols hydromorphes (VOLKOFF B., WILLAIME P. 1976) , la présence de l'eau , la végétation hydrophile. · Les sols hydromorphes Il s'agit de sols dont l'évolution est en rapport avec la présence quasi-permanente de l'eau (l'eau de remontée de la nappe phréatique, l'eau d'écoulement fluviatile). Ce sont des sols hydromorphes moyennement organiques humiques à gley non salé reposant sur un matériau alluvial lagunaire et alluvio-colluvial fluviatile. De teintes sombres, argilo-sableux ces sols supportent une végétation hydrophile et hygrophile et la décomposition de la matière organique se trouve ralentie. L'excès d'eau dans ces sols s'exprime par un engorgement permanent de surface ou de profondeur. L'engorgement prolongé rend peu exploitables ces sols par l'agriculture : ici seule la culture du riz pluvial ( Oryza sativa) est a priori possible. Enfin sur les marges du bas-fond se rencontrent des sols à hydromorphie temporaire et aux teintes sombres.
L'engorgement de l'eau est naturellement permanent dans tout le bas-fond. La profondeur du cours d'eau croit selon que l'on se dirige vers l'aval du bas-fond. Ainsi de 0,20 m à certains endroits de la tête de vallon on passe à 1,30 m à l'aval (proche du pont de Djassin). Cependant en raison des actions anthropiques, on assiste à un écoulement faible du cours d'eau et à une stagnation par endroits.
* 7Boué : nom donné au cours d'eau sur la carte ; Hessou est celui utilisée par les riverains |
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