3.3.5 Délimitation de la population de
l'enquête
C'est une enquête par échantillonnage puisque le
questionnaire n'est diffusé qu'à un échantillon des
personnes âgées vivant sur le Canton de Briec. J'ai choisi de
diffuser mes questionnaires auprès de personnes aux contextes
sociologiques et pathologiques différents.
3.3.6 Diffusion du questionnaire
L'administration de ce questionnaire est directe et indirecte.
Je l'ai envoyé par courrier ou déposé directement lors des
visites. Il a été rempli par chaque enquêté et m'a
été retourné par le biais des aides à domicile, ou
dans l'urne prévue à cet effet, qu'il m'a été
autorisé de déposer sur le comptoir à l'accueil de la
Mairie. Ainsi , les personnes ont pu y déposer directement le
questionnaire. A la date butoire, je suis allée rechercher l'urne. Le
délai de réponse était de 3 semaines.
3.4 2ème méthode d'enquête : la
grille d'observation (annexe n°2)
3.4.1 Objectif
Afin d'évaluer les conditions de logement des personnes
âgées et repérer ainsi les problèmes d'adaptation du
logement, j'ai eu recours à une deuxième méthode
d'enquête. J'ai ainsi établi une grille me permettant de regrouper
clairement mes observations.
3.4.2 Justification de l'outil
d'enquête
J'ai choisi l'observation directe en me rendant au domicile de
personnes âgées du Canton. L'échantillon de logements ainsi
visités était différent de celui choisi pour les
questionnaires. En effet, je n'ai pu me rendre directement auprès de
chaque interviewé du questionnaire, puisque certains questionnaires ont
été administré de manière directe. De plus, je
trouvais intéressant de visiter des logements différents et ainsi
d'avoir une autre approche par rapport au questionnaire. J'ai ainsi pu visiter
10 logements, de contextes, et aménagements différents.
Aussi, pour me souvenir du niveau de chacun, il m'était
indispensable de le noter au fur et à mesure.
II. ETUDE THEORIQUE
1. CONTEXTE INSTITUTIONNEL
1.1 Le CLIC
Le CLIC est un lieu d'accueil, d'écoute et
d'orientation qui a pour but d'informer et d'aider dans leurs démarches
les personnes âgées et leurs proches dans les domaines de la vie
quotidienne. L'antenne a pour objectif : l'accueil, l'écoute,
l'information, le conseil, le soutien, l'orientation. C'est un dispositif de
coordination de proximité dont le but est de fédérer
l'ensemble des professionnels et les intervenants autour de la personne
âgée et des personnes handicapées vieillissantes.
L'antenne CLIC X (Centre Local d'Information et de
Coordination en faveur des personnes âgées et handicapées)
a ouvert ses portes le 11 avril 2005 à l'initiative du CCAS de X. Depuis
juillet 2006 l'antenne est portée par la Communauté de Communes
X. Le CLIC de X couvre la population du canton avec ses 5 communes. Il y a
environ 2085 personnes âgées sur ce secteur géographique
soit 22,53% de la population X.
1.2 Missions
Les actions menées par l'antenne visent à
faciliter l'information et l'accompagnement des personnes âgées et
des personnes handicapées vieillissantes en leur apportant une aide
personnalisée qui respecte au mieux leur choix de vie. Le CLIC assure un
accueil personnalisé, confidentiel et gratuit quelle que soit l'origine
de la demande.
Missions :
- Accueillir, écouter, informer, soutenir.
- Faciliter la coordination des services existants en
partageant l'information et en développant la concertation pour une
prise en charge globale.
- Développer un réseau stable de professionnels
qualifiés autour de la personne âgée.
- Initier des actions d'informations et de préventions
dans le domaine gérontologique et du handicap.
- Assurer une fonction d'observatoire local.
A ce titre, l'antenne travaille à l'adéquation
des réponses aux besoins constatés et recensés en
organisant une prise en charge globale et coordonnée qui met en jeu la
complémentarité des actions des intervenants. L'antenne travaille
avec les différents partenaires comme les services d'aide à
domicile, les structures d'accueil et d'hébergement, les services de
soins, les professionnels de la santé, les services
d'amélioration et d'adaptation de l'habitat, les élus, les
caisses de retraite.
1.3 Les bénéficiaires
L'antenne du CLIC est ouverte aux personnes de la
Communauté de Commune du Pays X. Elle s'adresse aux personnes
âgées de 60 ans et plus, aux personnes handicapées
vieillissantes, à leur famille et aux professionnels et
bénévoles de la gérontologie et du maintien à
domicile.
1.4 Financement
Le Conseil Général du X assure la gestion du
CLIC de X : une convention de partenariat a été
signée et le CLIC reçoit des subventions du Conseil
Général.
2. GENERALITES SUR LE VIEILLISSEMENT
2.1. La personne âgée
Le vieillissement est un phénomène physiologique
naturel. Il se traduit par une diminution de la résistance et des
performances de l'organisme. (Annexe n°3)
Par le progrès de la médecine,
l'espérance de vie ne cesse d'augmenter : au début du
XXè siècle, elle était de 50 ans. Aujourd'hui, elle est de
84 ans chez les femmes et de 77 ans chez les hommes (Sources : INSEE,
Tableaux de l'Économie Française - Édition
2006).
2.2. Données
chiffrées
Selon les données de l'INSEE, nous comptons en janvier
2007 :
Ø 13 millions de personnes âgées soit 20 %
de la population,
Ø 3 millions de personnes ont entre 60 et 64 ans,
Ø 4,9 millions de personnes ont entre 65 et 74 ans
Ø 3,8 millions de personnes ont entre 75 et 84 ans
Ø 1,3 millions de personnes ont plus de 85 ans.
2.3. Les mécanismes du
vieillissement
Ï Deux phénomènes rentrent en jeu :
- Le ralentissement cellulaire : le corps perd peu
à peu la capacité de remplacer les cellules qui meurent
naturellement ; ceci a des répercussions sur l'ensemble des tissus
et plus particulièrement sur le système neuromusculaire.
- La programmation génétique : le
vieillissement serait inscrit dans notre patrimoine génétique.
Ï Conséquences :
- Une diminution progressive de la capacité des
différentes fonctions de l'organisme. Il est possible de ralentir ce
phénomène à l'aide de différents stimuli :
ateliers mémoire, ateliers équilibre...
- Une modification des tissus : le tissu conjonctif
change d'aspect, il était souple et élastique, il devient plus
rigide et perd son élasticité. La peau devient alors moins ferme,
plus fine, plus sèche et ridée.
2.4. Les conséquences du
vieillissement
Puisque cette étude porte sur la prévention des
chutes chez les sujets âgés, je vais seulement parler des
conséquences du vieillissement sur l'appareil locomoteur.
Un nombre important de personnes âgées souffrent
d'invalidité motrice. Les os se fragilisent, ce qui explique les
fractures nombreuses et la déformation du squelette chez les personnes
âgées, et l'apparition de maladie telle que l'ostéoporose
(fragilisation des os) surtout chez la femme. Les articulations sont souvent
touchées par l'arthrose (usure du cartilage) ou l'arthrite (inflammation
aïgue de l'articulation avec déformation possible).
Avec l'âge, on observe aussi une fonte musculaire qui
entraîne une diminution de la force physique et une raideur des
muscles.
La dégénérescence du système
nerveux entraîne des troubles neurologiques de gravité
variable : troubles de la coordination, de la mémoire mais aussi
démences séniles précoces comme la maladie d'Alzheimer.
Les organes des sens vieillissent aussi : le
vieillissement de la vue et de l'audition sont habituels et peuvent contribuer
à l'isolement de la personne âgée.
2.5. La dépendance et la perte
d'autonomie.
L'autonomie est la capacité à accomplir seuls
les actes de la vie quotidienne et à assurer sans aide la satisfaction
des besoins fondamentaux. La dépendance apparaît lorsque,
malgré certains aménagements, la personne âgée ne
peut plus subvenir seule à ses besoins fondamentaux.
Ï Comment évaluer le degré
d'autonomie : la grille AGGIR (Annexe n°4)
Pour fournir une aide adaptée aux personnes en perte
d'autonomie, il est nécessaire de procéder à une
évaluation précise de leur dépendance, dans les domaines
physique, psychique, social et relationnel. Il existe des grilles
d'évaluation de l'autonomie : la grille AGGIR, qui va
déterminer la dépendance de la personne selon 6 degrés de
1 à 6 (GIR : groupes iso-ressources) afin de
prétendre à l'APA (Aide Personnalisée
d'Autonomie) :
- le GIR 1 comprend les personnes
âgées confinées au lit ou au fauteuil, dont les fonctions
mentales sont gravement altérées et qui nécessitent une
présence indispensable et continue d'intervenants ;
- le GIR 2 concerne les personnes
âgées confinées au lit ou au fauteuil, dont les fonctions
intellectuelles ne sont pas totalement altérées et dont
l'état exige une prise en charge pour la plupart des activités de
la vie courante. Ce groupe s'adresse aussi aux personnes âgées
dont les fonctions mentales sont altérées, mais qui ont
conservé leurs capacités de se déplacer ;
- le GIR 3 réunit les personnes
âgées ayant conservé leur autonomie mentale, partiellement
leur autonomie locomotrice, mais qui ont besoin quotidiennement et plusieurs
fois par jour d'être aidées pour leur autonomie corporelle ;
- le GIR 4 intègre les personnes
âgées n'assumant pas seules leurs transferts mais qui, une fois
levées, peuvent se déplacer à l'intérieur de leur
logement. Elles doivent parfois être aidées pour la toilette et
l'habillage. Ce groupe s'adresse également aux personnes
âgées n'ayant pas de problèmes locomoteurs mais devant
être aidées pour les activités corporelles et pour les
repas ;
- le GIR 5 comporte des personnes
âgées ayant seulement besoin d'une aide ponctuelle pour la
toilette, la préparation des repas et le ménage ;
- le GIR 6 réunit les personnes
âgées n'ayant pas perdu leur autonomie pour les actes essentiels
de la vie courante.
Les deux variables pour déterminer l'autonomie
sont :
- Les variables discriminantes : la
cohérence, l'orientation, la toilette, l'habillage, l'alimentation,
l'élimination, les transferts, les déplacements et la
communication à distance ; elles se rapportent à la perte
d'autonomie physique et psychique et sont utilisées pour le calcul du
GIR ;
- Les variables illustratives : gestion,
cuisine, ménage, transports, achats, suivi du traitement,
activités de temps libre ; elles concernent la perte d'autonomie
domestique et sociale, n'entrent pas dans le calcul du GIR mais apportent des
informations utiles à l'élaboration du plan d'aide (établi
par une équipe médico-sociale, il recense les besoins du
demandeur et les aides nécessaires à son maintien à
domicile).
3. LES CHUTES DES PERSONNES AGEES
3.1. Données
chiffrées
Selon le Ministère de la Santé et de la
Protection sociale (données : 1999) :
Ø 30% des personnes âgées tombent au moins
une fois par an ;
Ø 5% des chutes entraînent une fracture du Col du
Fémur ;
Ø 20% des personnes qui se fracturent le Col du
Fémur décèdent dans les 6 mois ;
Ø 12 000 décès par an sont dus à
des chutes.
3.2. Caractéristiques des
chutes
Les chutes se produisent au domicile près d'une fois
sur deux : 30% à l'intérieur (la plupart du temps dans les
escaliers) , 20% à l'extérieur.
Ø 33% des chutes ont lieu lors de déplacements
sans activités ;
Ø 26% des chutes ont lieu lors des activités
ménagères ;
Ø 22% des chutes ont lieu lors des activités de
jardinage ou de bricolage ;
Dans plus de 90% des cas, les chutes sont accidentelles.
3.3. Les causes des chutes
Pourquoi les personnes âgées chutent :
Les pathologies:
- La vision
- Malaises répétés
- Maladies chroniques
- Perte de force musculaire
- Affections cardio-vasculaires
La prise de médicaments :
- somnolence
- endormissement
Le risque de chute s'amplifie avec la prise de
médicaments et entraîne des troubles lors des
déplacements.
La dénutrition, problèmes
d'alcool :
La dénutrition (lorsque les apports en protéines
ne suffisent pas à couvrir les besoins métaboliques de
l'organisme) augmente le risque de fracture osseuse au cours d'une chute. De
même, l'abus d'alcool majore le risque de carence en vitamines,
augmentant ainsi le risque de chuter.
Dangers du domicile :
L'environnement intervient dans 30 à 50% des chutes.
Les obstacles au sol, un logement mal agencé, des pièces mal
éclairées sont autant de facteurs à l'origine de
chutes.
3.4. Les conséquences des
chutes
Une perte d'autonomie liée aux chutes diminue toujours
la qualité de vie et pour la plupart des personnes âgées,
les chutes ne sont pas sans conséquences physiques, psychologiques et
sociales.
· Au niveau des conséquences physiques :
fracture du Col du Fémur, hématomes, qui conduisent à
l'hospitalisation ;
· Au niveau des conséquences psychologiques :
peur de retomber, perte de confiance en soi, perte d'autonomie ;
· Au niveau des conséquences sociales : repli
sur soi, diminution des sorties extérieures et des visites à la
famille et aux amis.
4. LE LOGEMENT
4.1. Définition
Selon le dictionnaire de la langue française Larousse
de 1998, le logement se définit comme « l'action de loger ou
de se loger ». Le logement est un espace précis, à une
adresse précise. C'est un lieu de vie bien déterminé,
délimité. Il est le lieu d'identification géographique
d'une personne, d'une famille, d'un ménage au sens économique du
terme.
4.2. Législation en
matière
La déclaration universelle des droits de l'homme de
1948 affirme que le droit au logement fait partie des droits sociaux :
« Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour
assurer sa santé, son bien être et ceux de sa famille, notamment
pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux
ainsi que pour les services sociaux nécessaires ».
4.2.1 Lois de décentralisation de 1982 et
1983
Ces lois stipulent dans les sections relatives au logement
« les communes, les départements, les régions
définissent dans le cadre de leur compétences respectives, leur
priorité en matière d'habitat ». Ce qui signifie
que chaque collectivité, à son niveau, a des compétences.
4.2.2 Loi Besson
La loi Besson pour le logement des personnes
défavorisées du 31 mai 1990 pose le principe du droit au
logement. Son article 1er fonde ce droit :
« Toute personne ou famille éprouvant des difficultés
particulières, en raison notamment de l'inadaptation de ses ressources
ou de ses conditions d'existence, a droit à une aide de la
collectivité, pour accéder à un logement décent et
indépendant ou s'y maintenir ». Pour le mettre en oeuvre,
cette loi met en place les Plans Départementaux d'Action pour le
Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD).
4.2.3 Loi SRU
La loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) du 13
décembre 2000 a pour objectif de rendre les politiques urbaines plus
cohérentes, de favoriser les mécanismes de solidarité dans
la ville et d'intégrer les politiques de déplacements dans le
cadre du développement durable.
4.2.4 Plan Vieillissement et
Solidarités
Le Plan Vieillissement et Solidarités de novembre
2003 : programmé sur quatre ans, après le drame de la
canicule en 2003, ce plan mis en place par le Gouvernement de Jean-Pierre
Raffarin aura permis d'accroître nettement le nombre de places d'accueil
et d'améliorer la prise en charge des personnes âgées
dépendantes. Entre 2004 et 2005, les 10 000 places
supplémentaires en établissements d'hébergement pour
personnes âgées dépendantes prévues par le plan sur
quatre ans ont été financées, ainsi que 10 000 places en
services de soins infirmiers à domicile, 4 250 places en accueil de jour
et 2 250 places en hébergement temporaire. Le Gouvernement de Dominique
de Villepin décide en août 2005 de doubler l'effort de
création de places : 10 000 places en établissement seront
financées.
4.2.5 Journée de
Solidarité
La loi du 30 juin 2004 a posé le principe d'une prise
en charge collective de la dépendance et instauré la
Journée de solidarité. 2 milliards d'euros supplémentaires
peuvent ainsi être mobilisés chaque année : 1,2 milliard
pour les personnes âgées et 800 millions pour les personnes
handicapées, qui ont déjà permis de consolider le
financement de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), de
créer de nouvelles places, d'assurer le financement de la nouvelle
prestation de compensation du handicap... C'est aussi grâce à cet
effort des Français que les objectifs du Plan Vieillissement et
Solidarités ont été atteints dès la fin 2005, avec
deux ans d'avance et qu'un doublement du nombre de créations de places a
pu être décidé. La loi a également
créé la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie,
qui gère les crédits issus de la Journée de
solidarité, sous le contrôle de la Cour des Comptes : c'est une
garantie de transparence dans l'utilisation des sommes
dégagées.
4.2.6 Plan Solidarité Grand
Age
Le Plan Solidarité Grand Age du 27 juin 2006,
présenté par Philippe BAS, Ministre délégué
à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées,
aux Personnes handicapées et à la Famille vise une réforme
au niveau des aides aux personnes âgées qui agit en cinq grands
axes :
1/ Donner aux personnes âgées dépendantes
le libre choix de rester chez elles : en développant les services
de soins et d'aide à domicile ; en soutenant davantage les aidants
familiaux ; en assurant une continuité entre domicile et maison de
retraite ;
2/ Inventer la maison de retraite de demain et permettre aux
personnes âgées vulnérables de mieux y vivre, en
augmentant le nombre de soignants, en améliorant la qualité de
vie, en maîtrisant les prix ;
3/ Adapter l'hôpital aux personnes âgées,
en développant la filière gériatrique et en resserrant des
liens tant avec le domicile qu'avec la maison de retraite ;
4/ Assurer pour l'avenir le financement solidaire de la
dépendance, afin de garantir un haut niveau de protection sociale face
à la dépendance ;
5/ Insuffler une nouvelle dynamique à la recherche et
à la prévention.
4.3. Les fonctions de l'habitat
Le logement constitue le 1er poste de
dépenses dans le budget des ménages. Sa qualité, son
confort, son équipement sont donc intimement liés à la
situation financière des occupants.
Il doit protéger l'homme contre les intempéries
tout en lui procurant une ambiance favorable à son bien être et
à ses activités. Le logement doit être un espace
accueillant, agréable, confortable, épanouissant, fonctionnel,
pratique, sécurisant que l'on soit locataire, occupant à
titre gratuit ou accédant à la propriété.
L'habitat doit satisfaire aux fonctions d'usage (fonctions de
base) telles la préparation et la prise des repas, l'entretien du linge,
l'hygiène corporelle, le sommeil, les rangements etc. , aux fonctions
principales (fonctions liées au mode de vie) telles que les loisirs, le
travail, le canapé, la réception etc. , et aux fonctions
secondaires (fonctions diffuses) telles que la circulation, l'entretien,
etc.
4.4. L'adaptation du logement
Le logement doit remplir des conditions d'adaptation :
adaptation du logement à l'individu et adaptation de l'individu au
logement.
Le bon logement pour une famille dépend de son
système de valeurs, il est défini par les goûts, les
idéaux et déterminé par la culture, l'éducation,
l'expérience, les habitudes. Les familles apprécient le logement
selon 4 valeurs : économique (coût, investissement),
familiale (unité familiale, santé, égalité),
individualisme (esthétique, harmonie, ordre, indépendance,
santé mentale), et le prestige (considération sociale,
modernité, esthétique).
L'homme a des capacités d'adaptation qui lui permettent
d'ajuster son mode de vie à son logement ou d'en corriger les
défauts (le gaucher par exemple s'adapte sans problème aux
dispositifs d'ouverture des portes et fenêtres faits pour les droitiers)
mais l'habitation peut contribuer au stress, à la mésentente
familiale, à la fatigue, à l'insécurité, la perte
de temps (cas d'habitudes prises pour des tâches domestiques mal
organisées).
En matière d'aménagement du logement, on parle
de domotique. Le domaine de la domotique encadre toutes les applications
permettant de rendre une maison « intelligente », en permettant aux
appareils de communiquer entre eux et avec l'extérieur, donc
d'interagir, et de réagir à leur environnement.
L'adaptation du logement de la personne âgée a
pour objectif d'éviter les chutes par des aménagements et la mise
en place d'installations complémentaires afin de rendre le logement
sécurisé.
III. RESULTATS D'ENQUETE
1. Par rapport aux personnes
âgées
L'étude des caractéristiques des personnes
âgées du Canton de X, issue du tri à plat des
résultats des questionnaires (annexe n° 5), a
montré que ces personnes étaient majoritairement des femmes, de
plus de 80 ans, vivant avec leur conjoint et en milieu rural. Presque toutes
ces personnes avaient chuté au moins une fois (82 %), et avaient
gardé des séquelles de leur chute. Les causes les plus
fréquentes sont dues à des pathologies (58 %), mais il
apparaît très nettement qu'un logement mal agencé ou
présentant des accès insécurisés en soit l'origine.
Dans la plupart des cas, l'hospitalisation a été
nécessaire, mais ce que l'on observe au vu des résultats de cette
enquête, est que la perte de confiance en soi et donc la perte de leur
autonomie est la principale conséquence de la chute à
domicile.
Cette enquête a montré que la plus grande crainte
des personnes âgées est la perte d'autonomie, puisqu'elle est
synonyme d'entrave au maintien à domicile. Plus la chute a des
conséquences graves, plus le risque de devoir quitter le domicile est
important. Ce constat démontre le besoin de tout faire pour permettre
aux personnes âgées, même les moins autonomes, de rester le
plus longtemps possible chez eux, lieu d'identité et de repère,
et où elles se sentent rassurées.
2. Par rapport à leur
logement
Selon l'échantillon présenté ici, peu
n'ont adapté leur logement en fonction de leur avancement en âge.
La plupart d'entre elles ne connaissant pas l'existence d'aides techniques ou
financières. Les aides techniques sont cependant assez connues
(téléalarme, veilleuses, main courante) puisque les
professionnels intervenants auprès de ce public sont aujourd'hui
suffisamment informés sur ces techniques. Parmi les aménagements
du logement entrepris, les barres d'appui ainsi que les réhausseurs de
lit ou de toilette sont les aides les plus fréquentes.
Mais le manque d'information concernant les aides
financières existantes est bien réel si l'on s'en
réfère aux résultats du questionnaire. En effet, 71 % ne
sont pas suffisamment informés sur les démarches à adapter
le logement et les aides financières existantes (59 %).
Cette enquête a mis en avant un manque d'information
vis-à-vis des solutions existantes pour le logement afin d'éviter
les chutes ou rechutes, tant au niveau de l'intérêt d'adapter le
logement à la situation de la personne vieillissante qu'au niveau des
ressources financières proposées par les Pouvoirs Publics et les
structures d'aide aux personnes âgées. A signaler tout de
même que les personnes qui ont procédé à des
aménagements l'ont fait dans le but de maintenir leur autonomie. Il est
donc indispensable d'apporter une information claire et précise à
ce public ou à travers les intervenants auprès des personnes
âgées afin de les maintenir dans un contexte
sécurisé en adéquation avec leurs attentes personnelles ou
médicales.
3. Par rapport à l'aménagement du
logement
Compte tenu de mon observation directe de leur logement,
à l'aide d'une grille d'observation (annexe n°6), deux
points forts ont retenu mon attention : la présence évidente
d'obstacles au sol tels que tapis, une mauvaise qualité du sol ainsi
qu'un éclairage inadapté.
Quelques exemples : le parquet trop bien ciré et
glissant, les tapis usés dont les coins se retournent, un sol
mouillé, une ampoule non remplacée ou de voltage insuffisant dans
les escaliers de la cave, un objet qui traîne sur le sol etc
...Grâce à la grille d'observation que j'ai
élaborée, j'ai pu repérer tout ce qui pourrait causer une
chute éventuelle de la personne âgée.
Un aménagement de l'environnement apparaît donc
indispensable puisqu'il s'il n'y a pas eu de conséquence grave
immédiate, il faut chercher à en prévenir la
récidive.
4. Par rapport au CLIC
Au sein de la Commune de X, il n'y a pas eu d'actions
menées auprès des personnes âgées au cours de ces
dernières années. En effet, avant l'ouverture d'une antenne CLIC,
il n'y avait pas de structure centrale pour les personnes âgées
sur le secteur et par conséquent, aucune action menée sur ce
problème. Le CLIC de X a ouvert ses portes en 2005, c'est donc une
structure très récente. L'antenne est isolée et il lui est
actuellement difficile d'intervenir auprès de ce public. Cette
première action qu'est l'atelier équilibre est insuffisante pour
résoudre le problème des chutes, une action autour de
l'aménagement du logement serait donc judicieuse pour répondre
aux besoins des personnes âgées du Canton.
IV. DIAGNOSTIC
Au début de l'étude, je soulevais le
problème suivant « Les personnes âgées qui vivent
à domicile ont un logement qui n'est pas adapté pour
éviter les chutes ».
Plusieurs incidents mettent en danger la santé et la
vie des personnes âgées à leur domicile.
Elles ne sont pas suffisamment informées sur les
risques et conséquences des chutes, et sur les aménagements
possibles de leur logement afin de remédier à ce
problème.
Le fait de rester vivre à leur domicile leur permet de
se sentir mieux, puisque les personnes âgées ont leurs
repères, leur vécu et leurs habitudes.
Il est impératif d'agir sur les connaissances des
personnes âgées sur l'importance et la possibilité
d'aménager son logement. Les solutions envisageables à rechercher
pour résoudre ce problème, devront permettre de mettre en place
une information adaptée.
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