4.1.2. Les consequences sociales de la regression
économique
L'instabilité politique, l'incohérence des
stratégies et des politiques ainsi que la mauvaise gouvernance des
acteurs dominants ont influé négativement sur le bien-être
des populations. La persistance de la décroissance économique a
gravement affecté la production des biens sociaux et face a cet
amenuisement des ressources de l'Etat et a la baisse de l'Aide Publique au
Développement, les affectations les plus faibles en ce qui concerne les
dépenses publiques concernent les secteurs de la santé et de
l'éducation. En effet, les dépenses de la santé sont
tombées
de 0,8 % du PNB en 1990 a 0,02 % en 1998 contre une moyenne de
près de 1,8 % du PNB pour l'Afrique sub-saharienne149.
Concernant la répartition du revenu, des études
menées au cours de la décennie 90 révèlent que la
RDC connaIt une mauvaise répartition des ressources produites. Aussi,
5,0 % de la population congolaise dispose-t-elle de plus ou moins 50,0 % du
revenu national. Entre 1958 et 1993, la population ayant triplé, la
production par habitant a diminué pourtant de 65,0 % en valeur
réelle. Consécutivement, le P11B par habitant est passé de
US $ 377,0 en 1956 a 170,0 en 1989, a 120,0 en 1992, a 117,0 en 1993, a 96,8 en
1997 eta 68,3 en 2000, soit finalement a Us $ 5,7 par tête et par mois,
équivalant a près de US $ 0,20 par tête et par
jour150.
La crise influe donc négativement sur le cadre de vie
des populations. La RDC est ainsi bien loin d'atteindre le seuil critique de
pauvreté fixé par la Banque Mondiale a Us $ 30,0 par tête
et par mois. Les salaires, déjà dérisoires étaient
difficilement payés et réajustés par rapport a
l'enchérissement galopant du coüt de la vie.
|