INTRODUCTION GENERALE
Depuis la manifestation de la crise de modernisation dans les
pays en développement, les préoccupations des analystes du
développement tournent autour des questions de savoir oü va notre
société, dans les transformations des organisations et des
entreprises, de la vie économique et de relations de travail. Dans cette
mutation de la société, les rapports des individus créent
et inventent une régulation en fonction du rôle et de la place
qu'occupent ces individus dans la société et dans le jeu social.
C'est dans ce contexte que le paradigme néo-libéral s'est
imposé depuis le début des années 1980 pour repenser les
politiques et les théories de développement face aux enjeux
majeurs des conflits d'acteurs et du "développement réel" des
peuples.
En effet, le modèle d'industrialisation qui allait
faire peu a peu entrer tous les travailleurs du Tiers monde dans le salariat
moderne n'est plus porteur d'un projet social1. Cette assertion est
loin d'exprimer une conjoncture de simple récession inhérente a
la crise de l'emploi et de l'Etat-providence. Elle est plutôt
révélatrice d'une mutation profonde de toute la
société. C'est l'expression d'une crise multiforme qui se
manifeste a travers la détérioration des conditions
d'accès aux services de base pour la majorité de la population.
Cela traduit ce que Robert Castel2 développe comme
hypothèse, la fin de la montée en puissance du salariat comme
mode principal de régulation économique et sociale.
Pour ce qui est du cas de la République
Démocratique du Congo, et particulièrement de la province du
Katanga dont l'économie est basée sur l'industrie minière
qui a soutenu l'économie congolaise plusieurs décennies durant,
cette mutation profonde est entre autre perceptible par le déclin de
l'industrialisation modelée sur les "forteresses ouvrières" et
par la montée de la précarité et de la
vulnérabilité du travail. Pourtant, l'éthique du salariat
s'est intériorisée dans la culture katangaise depuis la
colonisation et le secteur industriel y connut une remarquable expansion. Il y
a lieu d'admettre, lorsqu'on se réfère au surplus
économique dégagé par le Congo colonial, que ce dernier
avait bien connu un processus de développement extrêmement
rapide3. Cependant, quatre décennies après la
colonisation, le modèle adopté de modernisation du Katanga par
l'industrie minière est en panne.
1 Bruno LAUTIER, L 'économie informelle dans les
Tiers-monde, Paris, La Découverte, Coll. Repères, 1984.
Par rapport a son évolution et a son importance dans
l'histoire économique du Congo, l'industrie minière du Katanga a
constitué le socle du pôle de développement4 du
Sud-Est du Congo. Cela s'entend qu'elle était l'unité qui devait
diffuser des effets d'entraInement a d'autres industries avec lesquelles elle
était en relations. Le c>ur de ce dispositif économique sur
lequel se greffait tout un système économique et social
était la Gécamines, héritière de l'Union
minière du Haut-Katanga. Créée en 1906 sous le
régime colonial dans un processus d'accumulation capitaliste et
nationalisée sept ans après l'avènement d'une
république indépendante, l'U.M.H.K./Gécamines poursuivit
sa vocation de poumon économique de la province du Katanga et devint la
principale source des recettes en devises du pays5. Nous pensons
comprendre que ce balisage politique de l'appareil économique a travers
la nationalisation de l'U.M.H.K. aurait nécessité un emploi
productif du surplus économique par la suite.
En observant la dynamique de cette entreprise depuis sa
nationalisation, nous sommes persuadés du contraire. La gestion publique
de la Gécamines qui a suivi sa transformation en entreprise publique a
ruiné le potentiel productif de l'entreprise. La masse ouvrière
de cette industrie minière qui jadis était protégée
de la crise par un paternalisme industriel la distinguant par une série
de privilèges relatifs d'autres travailleurs de la province, se retrouve
plongée dans une précarité des conditions de travail et
d'existence. Pour résoudre le quotidien et sécuriser l'avenir qui
devient incertain, les ménages Gécamines réinventent dans
les cités des travailleurs les pratiques d'économie populaire qui
de temps a autre se trouvaient marquées dans un contexte de haute
conjoncture. Ainsi sonne le glas de l'éthique du salariat dans les
villes minières du Katanga. La reconquête du statut social de ces
ménages révèle une dynamique qui universalise la crise de
modernisation dans les pays en développement autant qu'elle
dégage toute son originalité. Pour cerner les enjeux du processus
d'accumulation a la Gécamines et la dynamique de son effondrement et de
la dégradation des conditions de travail et de vie de ses travailleurs,
une lecture de jeux d'acteurs articulant le global et le local s'avère
nécessaire.
En effet, l'industrialisation minière a entraIné
au Katanga des modifications profondes dans les structures économiques,
mentales et sociales mais au prix de la déstructuration et de la
restructuration des sociétés dites "traditionnelles"6.
Sur le plan interne a l'entreprise, de
BEZY, J-Ph. PEEMANS et J-M. WAUTELET (éds), Accumulation
et sous-développement au Zaire 1960-1980, Presses Universitaires de
Louvain, Louvain-la-Neuve, 1981, pp. 9-10.
4NYEMBO Shabani, L 'industrie du cuivre dans le monde
et leprogrès économique du copperbelt africain, La Renaissance du
livre, Bruxelles, 1975, p. 232.
5De 1968 a 1974, la Gécamines contribue aux
recettes en devises du pays pour 70 % et plus de 90 % des taxes et impôts
payés par l'industrie minière proviennent d'elle. Cf. Jean-Marie
WAUTELET, "Pouvoir d'Etat et formation du capital", in F. BEZY, J-Ph. PEEMANS
et J-M. WAUTELET (éds), op. cit., p. 83.
6 Jean-Louis LACROIX, Industrialisation au Congo. La
transformation des structures économiques, Recherches africaines, Mouton
&Cie et IRES, Paris/La Haye, 1967, pp. 195-197.
700 travailleurs indigènes recrutés a la
période 1906-1911, l 'effectif passa a 20.869 travailleurs en 1955, a
36.2 17 en 1990 et a 22.994 en 20037. Pour encadrer cette masse des
travailleurs, toute une politique sociale paternaliste (welfare capitalism)
sera appliquée par l'entreprise. L'évolution des techniques de
production et du capital humain a permis de réaliser une
amélioration de la productivité du travail. La production du
cuivre passa de 175.920 tonnes en 1950 a 33 8.700 tonnes en 1990 après
avoir atteint 494.109 tonnes en 1987. La production actuelle qui est de 5 % de
la production des années 1980, accuse une baisse de 95 %. Sa production
annuelle se chiffre a 60 millions de dollars US alors que sa masse salariale
annuelle avoisine 80 millions de dollars8. ~l apparaIt clairement
que l'entreprise éprouve des sérieuses difficultés de
gestion et de solvabilité vis-à-vis de ses obligations tant
sociales qu'économico-financières.
Sur le plan des effets d'entraInement, les mines de cuivre ont
financé plusieurs activités complémentaires autour de leur
environnement. En amont, nous avons la société des chemins de
fer, les barrages hydroélectriques, les charbonnages, les cimenteries,
les industries de construction, les fabrications métalliques,
l'élevage, les minoteries, les huileries, l'industrie chimique de base.
En aval, cet essor industriel du Katanga se manifesta par les usines
d'électrolyse, la fabrication de demi-produits en cuivre et en zinc. La
plupart de ces entreprises auxiliaires ayant bénéficié des
effets induits de l'industrie du cuivre ont été mises au service
de l'économie locale9. Certains réseaux ferroviaires
ont été orientés de manière a désenclaver
des régions agricoles. Ces diverses activités financées
par les mines du cuivre ont produit une chaIne des conséquences
économiques et sociales pour l'environnement qui génère
cette industrie. Les centrales hydroélectriques, comme l'avait fait voir
Jean Nyembo Sh., ont constitué pour toute la région, un moyen
d'expansion précédent les besoins et ont favorisé
l'installation de nombreuses industries locales.
Cependant, cette modification historique des processus de
production du cuivre au Katanga ne s'est malencontreusement pas traduite par un
système harmonieux entre l'accumulation et la société. Le
processus d'accumulation a l'U.M.H.K./Gécamines est le prototype de
l'exploitation capitaliste: une minorité d'acteurs domine et subordonne
la masse ouvrière ainsi que le milieu environnant. C'est dans cette
optique que nous cherchons a faire dans le cadre de ce mémoire une
lecture des processus de développement au Katanga a travers
l'accumulation qui s'est effectuée a l'U.M.H.K./Gécamines et
l'amélioration des conditions de
7 Cf. Donatien DIIBWE dia MWEMIBU, Histoire des conditions de
vie des travailleurs de l 'Union Minière du Haut
Katanga/Gécamines (1910-1999), 2ème éd., Presses
Universitaires de Lubumbashi, Lubumbashi, 2001; Union Minière du
Haut-Katanga 1906-1956. Evolution des techniques et des activités
sociales, Ed. L. CUYPERS, Bruxelles, 1957, p. 214 ; Listing des agents
Gécamines, 2003.
8 TSHIIBAMIBE Lubowa, "Congo/RDC, Dégraissage a la
Gécamines", ANB-BIA SUPPLEMENT, Edition n° 376 du 15 octobre 1999;
Louis T. WELLS, Désengagement de l'Etat de la production et
restructuration des sociétés minières: cas de la
Gécamines, Rapport du séminaire sur la contribution du secteur
minier a la reprise rapide de l'activité économique congolaise,
Kinshasa, mai 2002.
9NYEMIBO Shabani, op. cit., p. 231.
bien-être des masses ouvrières qui y ont
contribuée. Pour ce faire, nous adoptons de lire le développement
par une approche en termes des jeux d'acteurs. C'est une approche qui se
propose d'analyser les logiques et les stratégies d'acteurs dans les
processus d'accumulation. Dès lors, le développement est entendu
comme processus déterminé par les conflits inhérents aux
divergences d'objectifs et des besoins entre les acteurs dominants du
système (les capitalistes) et les acteurs populaires (la masse
ouvrière).
L'histoire sociale des travailleurs de la
Gécamines/Union Minière du Haut-Katanga avait fait l'objet de
très nombreuses et consciencieuses études réalisées
en général par des missionnaires et des administrateurs. Dans
cette abondante littérature, les conditions de vie et de travail des
"indigènes" dans le contexte colonial et post-colonial y sont largement
analysées. Peu d'écrits cependant relisent les processus actuels
de fragmentation sociale des villes minières katangaises dans le
contexte de l'effondrement de la Gécamines et de mutations
socioéconomiques de son environnement qui s'en découlent. Les
analyses des résultats d'enquêtes sur les budgets ménagers
a Lubumbashi et a Kolwezi menées par J. Houyoux et ses
collaborateurs10 et une enquête socio-économique
menée a Lubumbashi en 2000 par l'Observatoire du Changement
Urbain11 méritent d'être citées. A Lubumbashi
comme a Kolwezi, l'équipe de Houyoux a analysé les
possibilités financières ainsi que les dépenses des
ménages de ces deux villes et a établi le niveau de vie de ces
populations. En comparant ces résultats avec ceux des enquêtes
similaires menées quelques années avant a Kinshasa et a
Kisangani, l'équipe de Houyoux en dégagea des conclusions
favorables pour le niveau de vie des ménages du Katanga en ce
début des années 1970.
De facon empirique et particulièrement vivante,
l'enquête de l'O.C.U présente les tendances
générales de l'informalisation de la vie quotidienne a Lubumbashi
seulement vers les années 1980 pour des raisons évoquées
dans l'ouvrage dont référence en note. L'étude montre
aussi l'émergence d'un nouveau "modèle de role social". Le
travail salarié qui était tout l'espoir et la raison de vivre des
travailleurs a Lubumbashi s'est substitué a la culture de la
"débrouillardise", de la survie. Dans cette pratique qui est devenue une
réalité multiforme a Lubumbashi, l'étude
révèle le role crucial des revenus des femmes pour la survie du
ménage. Il s'en dégage un certain renversement des rapports de
genre a l'intérieur des ménages.
10 Joseph HOUYOUX et Yann LECOANET, LUBUMBASHI.
Démographie, budgets ménagers et étude du site, Bureau
d'Etudes d'aménagements Urbains, Kinshasa, 1975 et Joseph HOUYOUX et
Louis LOHLETART, KOLWEZI. La vi lle, sa population et les budgets
ménagers, Bureau d'Etudes d'aménagements Urbains, Kinshasa,
1975.
11 Pierre PETIT (éd.), Ménages de Lubumbashi
entreprécarité et recomposition, Coll. Mémoires lieux de
savoir - Archive congolaise, Paris, L'Harmattan, 2003.
Nous accordons un intérét particulier aux
lectures faites par D. Dibwe12 sur l'histoire sociale des
travailleurs de l'U.M.H.K./Gécamines et sur la relation entre la
politique sociale et l'attitude de l'U.M.H.K./Gécamines a l'égard
des familles des travailleurs. Faisant recours aux témoignages oraux des
travailleurs, D. Dibwe montre dans son ouvrage comment les travailleurs
africains, défiant le paternalisme pratiqué par l'employeur, se
sont organisés de l'intérieur pour l'amélioration de leurs
conditions de vie en usant des stratégies de survie et des
réseaux sociaux. Il a essayé de reconstituer l'histoire sociale
des travailleurs de la Gécamines par le bas, telle que vécue par
les travailleurs eux-mémes et non pas telle que percue par l'employeur.
Il a eu le mérite d'insérer l'histoire sociale des travailleurs
de la Gécamines dans une histoire beaucoup plus vaste, susceptible
d'aider a la compréhension de la structuration de la
société katangaise.
Nous tenons a mentionner dans ce méme élan les
réflexions produites par certains chercheurs a travers les cahiers
africains notamment sur la désalarisation massive de l'activité
économique liée a la valeur dérisoire et a
l'irrégularité des rémunérations, a la
généralisation du processus d'informalisation, et a la dynamique
des réseaux et de régulations dans les villes du
Congo/ZaIre13. Tout comme les essais sur les itinéraires
croisés de la modernité qui émaillent l'expérience
du cadre de vie a Elisabethville modelé par différents
paramètres telle que présentée par N.
Esgain14.
Par rapport a ces différentes études, notre
préoccupation dans le cadre de ce mémoire est de montrer que
contrairement a la vision de développement par la modernisation, le
salariat industriel introduit par le capitalisme qui apparaIt dès la
colonisation dans l'industrie minière au Katanga n'a pas réussi a
désencastrer l'économie de la sphère sociale. De
méme, les stratégies paternalistes mises en place par le
système afin d'améliorer les conditions socio-économiques
des travailleurs dans le but d'obtenir d'eux un meilleur rendement n'ont pas pu
empécher ces ménages de s'adonner a des pratiques
d'économie populaire comme activités économiques
d'appoint. Il demeure certes indéniable que le capitalisme a permis, a
travers l'accumulation a la Gécamines, des transformations et des
mutations socio-économiques de la société katangaise
traduites par l'urbanisation, l'industrialisation, le progrès du
salariat, la croissance économique et des progrès sociaux.
Néanmoins, cette expansion économique du secteur minier,
exprimée en terme de
12 Donatien DIBWE dia MWEMBU, Histoire des conditions de vie
des travailleurs de l 'Union Minière du Haut Katanga/Gécamines
(1910-1999), 2ème éd., Presses Universitaires de Lubumbashi,
Lubumbashi, 2001 et Bana Shaba abandonnés par leurpère:
Structures de l 'autorité et histoire sociale de la Famille
ouvrière au Katanga 1910-199 7, Coll. Mémoires lieux de savoir -
Archive congolaise, L'Harmattan, Paris, L'Harmattan, 2001.
13 G. De VILLERS, B. JEWSIEWICKI et L. MONNIER (Sous la
direction de), Manières de vivre. Economie de la <<
débrouille >> dans les villes du Congo/ZaIre, Cahiers Africains,
n° 49-50 (série 2001), Institut africain-CEDAF/L'Harmattan,
Tervuren/Paris, 2002, pp. 33-63.
14 Jean-Luc VELLUT (Sous la direction de), Itinéraires
croisés de la modernité. Congo-belge (1920- 1950), Cahiers
Africains, n° 43-44 (série 2000), Institut
africain-CEDAF/L'Harmattan, Tervuren/Paris, 2001, pp. 57-70.
croissance économique, ne s'est pas accompagnée
d'une élévation durable du niveau de bien-être par
tête de la société katangaise et, plus
particulièrement, des ménages Gécamines qui
dépendent directement de l'exploitation de ces ressources
minières. La précarisation de leurs conditions de vie qui s'en
découle rend encore plus visibles leurs pratiques populaires, dans une
logique des stratégies de survie et de sécurisation de leur
avenir.
Nous mettons en évidence, dans notre mode de
démonstration, le processus d'accumulation caractéristique du
capitalisme qui engendre, suite aux contradictions du système et a la
défection de la régulation, une précarisation des
conditions de vie et d'emploi de la masse ouvrière assujettie a cette
exploitation. C'est ainsi que dans un premier chapitre, nous faisons une
approche théorique pour une analyse des processus de
développement en longue période. Au deuxième chapitre,
nous abordons depuis la période coloniale jusqu'en 1989, l'analyse de
l'évolution du capitalisme industriel et de la dynamique sociale au
Katanga. Dans le troisième chapitre, nous jetons un regard critique a
travers la lecture des stratégies des acteurs, sur la relation
problématique entre accumulation a la Gécamines et
amélioration des conditions de bien-être des populations
katangaises. Au quatrième chapitre, en2in, nous montrons comment face a
la crise d'accumulation a la Gécamines, les pratiques de
l'économie populaire ont refait surface dans les cités
Gécamines, jadis protégées par la rente minière et
par la régulation sociale.
L'analyse de ces processus de développement au Katanga
se fera a travers la grille de lecture que nous élaborons a partir des
ré2lexions de F. Braudel, d'I. Wallerstein et de K. Polanyi que nous
complétons avec les analyses faites par J.-Ph. Peemans sur les
dynamiques de changement social par rapport a la crise de
modernisation-rattrapage. Cette grille permet d'analyser les articulations
entre contraintes et pesanteur conditionnant les structurations des processus
d'accumulation a la Gécamines a travers des médiations qui se
sont opérées entre les sous-systèmes politique,
économique, social et culturel du système sociétal du
Katanga.
Nous adoptons pour l'analyse de cet ensemble sociétal,
une approche historicosystémique des processus. Cette dernière
nous permet d'élaborer un cadre plus ouvert des interactions entre ces
sous-systèmes de la société. Les processus de
développement y sont appréhendés comme une dynamique
complexe et structurante d'articulations entre tous les soussystèmes qui
participent a la construction de la personnalité historique de la
société katangaise. Pour saisir les enjeux d'une telle
société en évolution, ce n'est que dans la longue
période que l'on peut déceler les changements dans les rapports
des acteurs avec leur environnement. C'est dans ces termes que nous nous
proposons de faire l'analyse du processus de développement du Katanga en
longue période.
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