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Ménages Gécamines, précarité et économie populaire

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par Didier Kilondo Nguya
Université Catholique de Louvain - Diplôme d'Etudes Approfondies 2004
  

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INTRODUCTION GENERALE

Depuis la manifestation de la crise de modernisation dans les pays en développement, les préoccupations des analystes du développement tournent autour des questions de savoir oü va notre société, dans les transformations des organisations et des entreprises, de la vie économique et de relations de travail. Dans cette mutation de la société, les rapports des individus créent et inventent une régulation en fonction du rôle et de la place qu'occupent ces individus dans la société et dans le jeu social. C'est dans ce contexte que le paradigme néo-libéral s'est imposé depuis le début des années 1980 pour repenser les politiques et les théories de développement face aux enjeux majeurs des conflits d'acteurs et du "développement réel" des peuples.

En effet, le modèle d'industrialisation qui allait faire peu a peu entrer tous les travailleurs du Tiers monde dans le salariat moderne n'est plus porteur d'un projet social1. Cette assertion est loin d'exprimer une conjoncture de simple récession inhérente a la crise de l'emploi et de l'Etat-providence. Elle est plutôt révélatrice d'une mutation profonde de toute la société. C'est l'expression d'une crise multiforme qui se manifeste a travers la détérioration des conditions d'accès aux services de base pour la majorité de la population. Cela traduit ce que Robert Castel2 développe comme hypothèse, la fin de la montée en puissance du salariat comme mode principal de régulation économique et sociale.

Pour ce qui est du cas de la République Démocratique du Congo, et particulièrement de la province du Katanga dont l'économie est basée sur l'industrie minière qui a soutenu l'économie congolaise plusieurs décennies durant, cette mutation profonde est entre autre perceptible par le déclin de l'industrialisation modelée sur les "forteresses ouvrières" et par la montée de la précarité et de la vulnérabilité du travail. Pourtant, l'éthique du salariat s'est intériorisée dans la culture katangaise depuis la colonisation et le secteur industriel y connut une remarquable expansion. Il y a lieu d'admettre, lorsqu'on se réfère au surplus économique dégagé par le Congo colonial, que ce dernier avait bien connu un processus de développement extrêmement rapide3. Cependant, quatre décennies après la colonisation, le modèle adopté de modernisation du Katanga par l'industrie minière est en panne.

1 Bruno LAUTIER, L 'économie informelle dans les Tiers-monde, Paris, La Découverte, Coll. Repères, 1984.

Par rapport a son évolution et a son importance dans l'histoire économique du Congo, l'industrie minière du Katanga a constitué le socle du pôle de développement4 du Sud-Est du Congo. Cela s'entend qu'elle était l'unité qui devait diffuser des effets d'entraInement a d'autres industries avec lesquelles elle était en relations. Le c>ur de ce dispositif économique sur lequel se greffait tout un système économique et social était la Gécamines, héritière de l'Union minière du Haut-Katanga. Créée en 1906 sous le régime colonial dans un processus d'accumulation capitaliste et nationalisée sept ans après l'avènement d'une république indépendante, l'U.M.H.K./Gécamines poursuivit sa vocation de poumon économique de la province du Katanga et devint la principale source des recettes en devises du pays5. Nous pensons comprendre que ce balisage politique de l'appareil économique a travers la nationalisation de l'U.M.H.K. aurait nécessité un emploi productif du surplus économique par la suite.

En observant la dynamique de cette entreprise depuis sa nationalisation, nous sommes persuadés du contraire. La gestion publique de la Gécamines qui a suivi sa transformation en entreprise publique a ruiné le potentiel productif de l'entreprise. La masse ouvrière de cette industrie minière qui jadis était protégée de la crise par un paternalisme industriel la distinguant par une série de privilèges relatifs d'autres travailleurs de la province, se retrouve plongée dans une précarité des conditions de travail et d'existence. Pour résoudre le quotidien et sécuriser l'avenir qui devient incertain, les ménages Gécamines réinventent dans les cités des travailleurs les pratiques d'économie populaire qui de temps a autre se trouvaient marquées dans un contexte de haute conjoncture. Ainsi sonne le glas de l'éthique du salariat dans les villes minières du Katanga. La reconquête du statut social de ces ménages révèle une dynamique qui universalise la crise de modernisation dans les pays en développement autant qu'elle dégage toute son originalité. Pour cerner les enjeux du processus d'accumulation a la Gécamines et la dynamique de son effondrement et de la dégradation des conditions de travail et de vie de ses travailleurs, une lecture de jeux d'acteurs articulant le global et le local s'avère nécessaire.

En effet, l'industrialisation minière a entraIné au Katanga des modifications profondes dans les structures économiques, mentales et sociales mais au prix de la déstructuration et de la restructuration des sociétés dites "traditionnelles"6. Sur le plan interne a l'entreprise, de

BEZY, J-Ph. PEEMANS et J-M. WAUTELET (éds), Accumulation et sous-développement au Zaire 1960-1980, Presses Universitaires de Louvain, Louvain-la-Neuve, 1981, pp. 9-10.

4NYEMBO Shabani, L 'industrie du cuivre dans le monde et leprogrès économique du copperbelt africain, La Renaissance du livre, Bruxelles, 1975, p. 232.

5De 1968 a 1974, la Gécamines contribue aux recettes en devises du pays pour 70 % et plus de 90 % des taxes et impôts payés par l'industrie minière proviennent d'elle. Cf. Jean-Marie WAUTELET, "Pouvoir d'Etat et formation du capital", in F. BEZY, J-Ph. PEEMANS et J-M. WAUTELET (éds), op. cit., p. 83.

6 Jean-Louis LACROIX, Industrialisation au Congo. La transformation des structures économiques, Recherches africaines, Mouton &Cie et IRES, Paris/La Haye, 1967, pp. 195-197.

700 travailleurs indigènes recrutés a la période 1906-1911, l 'effectif passa a 20.869 travailleurs en 1955, a 36.2 17 en 1990 et a 22.994 en 20037. Pour encadrer cette masse des travailleurs, toute une politique sociale paternaliste (welfare capitalism) sera appliquée par l'entreprise. L'évolution des techniques de production et du capital humain a permis de réaliser une amélioration de la productivité du travail. La production du cuivre passa de 175.920 tonnes en 1950 a 33 8.700 tonnes en 1990 après avoir atteint 494.109 tonnes en 1987. La production actuelle qui est de 5 % de la production des années 1980, accuse une baisse de 95 %. Sa production annuelle se chiffre a 60 millions de dollars US alors que sa masse salariale annuelle avoisine 80 millions de dollars8. ~l apparaIt clairement que l'entreprise éprouve des sérieuses difficultés de gestion et de solvabilité vis-à-vis de ses obligations tant sociales qu'économico-financières.

Sur le plan des effets d'entraInement, les mines de cuivre ont financé plusieurs activités complémentaires autour de leur environnement. En amont, nous avons la société des chemins de fer, les barrages hydroélectriques, les charbonnages, les cimenteries, les industries de construction, les fabrications métalliques, l'élevage, les minoteries, les huileries, l'industrie chimique de base. En aval, cet essor industriel du Katanga se manifesta par les usines d'électrolyse, la fabrication de demi-produits en cuivre et en zinc. La plupart de ces entreprises auxiliaires ayant bénéficié des effets induits de l'industrie du cuivre ont été mises au service de l'économie locale9. Certains réseaux ferroviaires ont été orientés de manière a désenclaver des régions agricoles. Ces diverses activités financées par les mines du cuivre ont produit une chaIne des conséquences économiques et sociales pour l'environnement qui génère cette industrie. Les centrales hydroélectriques, comme l'avait fait voir Jean Nyembo Sh., ont constitué pour toute la région, un moyen d'expansion précédent les besoins et ont favorisé l'installation de nombreuses industries locales.

Cependant, cette modification historique des processus de production du cuivre au Katanga ne s'est malencontreusement pas traduite par un système harmonieux entre l'accumulation et la société. Le processus d'accumulation a l'U.M.H.K./Gécamines est le prototype de l'exploitation capitaliste: une minorité d'acteurs domine et subordonne la masse ouvrière ainsi que le milieu environnant. C'est dans cette optique que nous cherchons a faire dans le cadre de ce mémoire une lecture des processus de développement au Katanga a travers l'accumulation qui s'est effectuée a l'U.M.H.K./Gécamines et l'amélioration des conditions de

7 Cf. Donatien DIIBWE dia MWEMIBU, Histoire des conditions de vie des travailleurs de l 'Union Minière du Haut Katanga/Gécamines (1910-1999), 2ème éd., Presses Universitaires de Lubumbashi, Lubumbashi, 2001; Union Minière du Haut-Katanga 1906-1956. Evolution des techniques et des activités sociales, Ed. L. CUYPERS, Bruxelles, 1957, p. 214 ; Listing des agents Gécamines, 2003.

8 TSHIIBAMIBE Lubowa, "Congo/RDC, Dégraissage a la Gécamines", ANB-BIA SUPPLEMENT, Edition n° 376 du 15 octobre 1999; Louis T. WELLS, Désengagement de l'Etat de la production et restructuration des sociétés minières: cas de la Gécamines, Rapport du séminaire sur la contribution du secteur minier a la reprise rapide de l'activité économique congolaise, Kinshasa, mai 2002.

9NYEMIBO Shabani, op. cit., p. 231.

bien-être des masses ouvrières qui y ont contribuée. Pour ce faire, nous adoptons de lire le développement par une approche en termes des jeux d'acteurs. C'est une approche qui se propose d'analyser les logiques et les stratégies d'acteurs dans les processus d'accumulation. Dès lors, le développement est entendu comme processus déterminé par les conflits inhérents aux divergences d'objectifs et des besoins entre les acteurs dominants du système (les capitalistes) et les acteurs populaires (la masse ouvrière).

L'histoire sociale des travailleurs de la Gécamines/Union Minière du Haut-Katanga avait fait l'objet de très nombreuses et consciencieuses études réalisées en général par des missionnaires et des administrateurs. Dans cette abondante littérature, les conditions de vie et de travail des "indigènes" dans le contexte colonial et post-colonial y sont largement analysées. Peu d'écrits cependant relisent les processus actuels de fragmentation sociale des villes minières katangaises dans le contexte de l'effondrement de la Gécamines et de mutations socioéconomiques de son environnement qui s'en découlent. Les analyses des résultats d'enquêtes sur les budgets ménagers a Lubumbashi et a Kolwezi menées par J. Houyoux et ses collaborateurs10 et une enquête socio-économique menée a Lubumbashi en 2000 par l'Observatoire du Changement Urbain11 méritent d'être citées. A Lubumbashi comme a Kolwezi, l'équipe de Houyoux a analysé les possibilités financières ainsi que les dépenses des ménages de ces deux villes et a établi le niveau de vie de ces populations. En comparant ces résultats avec ceux des enquêtes similaires menées quelques années avant a Kinshasa et a Kisangani, l'équipe de Houyoux en dégagea des conclusions favorables pour le niveau de vie des ménages du Katanga en ce début des années 1970.

De facon empirique et particulièrement vivante, l'enquête de l'O.C.U présente les tendances générales de l'informalisation de la vie quotidienne a Lubumbashi seulement vers les années 1980 pour des raisons évoquées dans l'ouvrage dont référence en note. L'étude montre aussi l'émergence d'un nouveau "modèle de role social". Le travail salarié qui était tout l'espoir et la raison de vivre des travailleurs a Lubumbashi s'est substitué a la culture de la "débrouillardise", de la survie. Dans cette pratique qui est devenue une réalité multiforme a Lubumbashi, l'étude révèle le role crucial des revenus des femmes pour la survie du ménage. Il s'en dégage un certain renversement des rapports de genre a l'intérieur des ménages.

10 Joseph HOUYOUX et Yann LECOANET, LUBUMBASHI. Démographie, budgets ménagers et étude du site, Bureau d'Etudes d'aménagements Urbains, Kinshasa, 1975 et Joseph HOUYOUX et Louis LOHLETART, KOLWEZI. La vi lle, sa population et les budgets ménagers, Bureau d'Etudes d'aménagements Urbains, Kinshasa, 1975.

11 Pierre PETIT (éd.), Ménages de Lubumbashi entreprécarité et recomposition, Coll. Mémoires lieux de savoir - Archive congolaise, Paris, L'Harmattan, 2003.

Nous accordons un intérét particulier aux lectures faites par D. Dibwe12 sur l'histoire sociale des travailleurs de l'U.M.H.K./Gécamines et sur la relation entre la politique sociale et l'attitude de l'U.M.H.K./Gécamines a l'égard des familles des travailleurs. Faisant recours aux témoignages oraux des travailleurs, D. Dibwe montre dans son ouvrage comment les travailleurs africains, défiant le paternalisme pratiqué par l'employeur, se sont organisés de l'intérieur pour l'amélioration de leurs conditions de vie en usant des stratégies de survie et des réseaux sociaux. Il a essayé de reconstituer l'histoire sociale des travailleurs de la Gécamines par le bas, telle que vécue par les travailleurs eux-mémes et non pas telle que percue par l'employeur. Il a eu le mérite d'insérer l'histoire sociale des travailleurs de la Gécamines dans une histoire beaucoup plus vaste, susceptible d'aider a la compréhension de la structuration de la société katangaise.

Nous tenons a mentionner dans ce méme élan les réflexions produites par certains chercheurs a travers les cahiers africains notamment sur la désalarisation massive de l'activité économique liée a la valeur dérisoire et a l'irrégularité des rémunérations, a la généralisation du processus d'informalisation, et a la dynamique des réseaux et de régulations dans les villes du Congo/ZaIre13. Tout comme les essais sur les itinéraires croisés de la modernité qui émaillent l'expérience du cadre de vie a Elisabethville modelé par différents paramètres telle que présentée par N. Esgain14.

Par rapport a ces différentes études, notre préoccupation dans le cadre de ce mémoire est de montrer que contrairement a la vision de développement par la modernisation, le salariat industriel introduit par le capitalisme qui apparaIt dès la colonisation dans l'industrie minière au Katanga n'a pas réussi a désencastrer l'économie de la sphère sociale. De méme, les stratégies paternalistes mises en place par le système afin d'améliorer les conditions socio-économiques des travailleurs dans le but d'obtenir d'eux un meilleur rendement n'ont pas pu empécher ces ménages de s'adonner a des pratiques d'économie populaire comme activités économiques d'appoint. Il demeure certes indéniable que le capitalisme a permis, a travers l'accumulation a la Gécamines, des transformations et des mutations socio-économiques de la société katangaise traduites par l'urbanisation, l'industrialisation, le progrès du salariat, la croissance économique et des progrès sociaux. Néanmoins, cette expansion économique du secteur minier, exprimée en terme de

12 Donatien DIBWE dia MWEMBU, Histoire des conditions de vie des travailleurs de l 'Union Minière du Haut Katanga/Gécamines (1910-1999), 2ème éd., Presses Universitaires de Lubumbashi, Lubumbashi, 2001 et Bana Shaba abandonnés par leurpère: Structures de l 'autorité et histoire sociale de la Famille ouvrière au Katanga 1910-199 7, Coll. Mémoires lieux de savoir - Archive congolaise, L'Harmattan, Paris, L'Harmattan, 2001.

13 G. De VILLERS, B. JEWSIEWICKI et L. MONNIER (Sous la direction de), Manières de vivre. Economie de la << débrouille >> dans les villes du Congo/ZaIre, Cahiers Africains, n° 49-50 (série 2001), Institut africain-CEDAF/L'Harmattan, Tervuren/Paris, 2002, pp. 33-63.

14 Jean-Luc VELLUT (Sous la direction de), Itinéraires croisés de la modernité. Congo-belge (1920- 1950), Cahiers Africains, n° 43-44 (série 2000), Institut africain-CEDAF/L'Harmattan, Tervuren/Paris, 2001, pp. 57-70.

croissance économique, ne s'est pas accompagnée d'une élévation durable du niveau de bien-être par tête de la société katangaise et, plus particulièrement, des ménages Gécamines qui dépendent directement de l'exploitation de ces ressources minières. La précarisation de leurs conditions de vie qui s'en découle rend encore plus visibles leurs pratiques populaires, dans une logique des stratégies de survie et de sécurisation de leur avenir.

Nous mettons en évidence, dans notre mode de démonstration, le processus d'accumulation caractéristique du capitalisme qui engendre, suite aux contradictions du système et a la défection de la régulation, une précarisation des conditions de vie et d'emploi de la masse ouvrière assujettie a cette exploitation. C'est ainsi que dans un premier chapitre, nous faisons une approche théorique pour une analyse des processus de développement en longue période. Au deuxième chapitre, nous abordons depuis la période coloniale jusqu'en 1989, l'analyse de l'évolution du capitalisme industriel et de la dynamique sociale au Katanga. Dans le troisième chapitre, nous jetons un regard critique a travers la lecture des stratégies des acteurs, sur la relation problématique entre accumulation a la Gécamines et amélioration des conditions de bien-être des populations katangaises. Au quatrième chapitre, en2in, nous montrons comment face a la crise d'accumulation a la Gécamines, les pratiques de l'économie populaire ont refait surface dans les cités Gécamines, jadis protégées par la rente minière et par la régulation sociale.

L'analyse de ces processus de développement au Katanga se fera a travers la grille de lecture que nous élaborons a partir des ré2lexions de F. Braudel, d'I. Wallerstein et de K. Polanyi que nous complétons avec les analyses faites par J.-Ph. Peemans sur les dynamiques de changement social par rapport a la crise de modernisation-rattrapage. Cette grille permet d'analyser les articulations entre contraintes et pesanteur conditionnant les structurations des processus d'accumulation a la Gécamines a travers des médiations qui se sont opérées entre les sous-systèmes politique, économique, social et culturel du système sociétal du Katanga.

Nous adoptons pour l'analyse de cet ensemble sociétal, une approche historicosystémique des processus. Cette dernière nous permet d'élaborer un cadre plus ouvert des interactions entre ces sous-systèmes de la société. Les processus de développement y sont appréhendés comme une dynamique complexe et structurante d'articulations entre tous les soussystèmes qui participent a la construction de la personnalité historique de la société katangaise. Pour saisir les enjeux d'une telle société en évolution, ce n'est que dans la longue période que l'on peut déceler les changements dans les rapports des acteurs avec leur environnement. C'est dans ces termes que nous nous proposons de faire l'analyse du processus de développement du Katanga en longue période.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius