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Introduction en bourse et évaluation des entreprises

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par Mohamed Ben Slama
FSEG Tunis - maitrise finance 2007
  

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CHAPITRE II

PRESENTATION DES DIFFERENTES APPROCHES D'EVALUATION DES ENTREPRISES

L'évaluation des entreprises présente un grand intérêt pour l'activité économique et le fonctionnement du marché financier de ce fait la valeur de l'entreprise peut être dégager selon différentes méthodes basées aussi bien sur le passé faisant essentiellement références aux donnée comptables ainsi que sur des approches axées sur le devenir de l entreprise considérant que la valeur dune action et avant tout liée a sa rentabilité future, c'est-à-dire aux dividendes

Afin de présenter les fondements théoriques de cette discipline, ce chapitre se propose d'analyser l'évaluation à travers deux approches :

- Approches classiques

- Approches dynamiques

Différents évènements dans la vie d'une Entreprise peuvent justifier son évaluation:

.Acquisition ou ventes de titres; nécessité pour les deux parties d'évaluer les titres pour déterminer le prix payé (qui peut être différents de la valeur calculée car il s'agit de valeur négociée.

.Introduction en bourse ou augmentation de capital, prise de participation, fusion, cession d'une branche d'activité ou d'une filiale lors d'une restructuration, rachat d'actions propres...

.Clôture de l'exercice, liquidation ou succession, l'inventaire annuel contraint les E à évaluer les titres afin de provisionner les pertes éventuelles. En cas de liquidation, il faut satisfaire les différents créanciers de l'Entreprise. En cas de succession, il ne faut pas léser les héritiers.

Section 1 : L'APPROCHE CLASSIQUE

1. LES METHODES PATRIMONIALES :

1.1. Définition:

« L'entreprise a une valeur parce qu'elle possède des éléments qui ont eux même une valeur: immeubles, terrains, trésorerie, etc. »

Ces éléments peuvent se négocier en dehors de toute autre considération qu'eux-mêmes; l'entreprise est alors une collection d'éléments.

L'approche patrimoniale regroupe l'ensemble des méthodes qui présentent un caractère historique et non prévisionnel.

Ces méthodes sont essentiellement basées sur le patrimoine de l'entreprise, c'est-à-dire le bilan et les comptes de résultats. Selon ces méthodes, la valeur de l entreprise est limitée a ce qu'elle possède c est à dire : bien immobilier ou mobilier, tangible ou intangible, liquide ou non, diminués de ses passifs ou dettes.

Toutefois, ces approches de l'évaluation fondées sur le patrimoine soulèvent de nombreuses critiques, notamment celles tenant à la non prise en considération de l'investissement immatériel.

1.2. L'actif net comptable:

La valeur de l'entreprise (V), selon l'actif net comptable, est basée sur des valeurs tirées du bilan.

On peut la calculer par le haut du bilan, dans ce cas.

V= capitaux propres - dividendes.

Ou bien par le bas du bilan, on aura:

V = Actif total - (passif exigible + dividendes)

Cette valeur, facile à calculer, donne une première expression de la valeur de l'entreprise.

1.3. L'actif net corrigé:

Le bilan donne une idée comptable des éléments d'actifs et du passif, or les éléments du bilan sont enregistrés à leur valeur historique, il en résulte que le bilan constitue une vision historique et non économique de l'entreprise.

Il convient donc de traiter les valeurs du bilan pour les rendre plus réalistes, d'ou la notion d'actif net corrigé.

« L'actif net corrigé correspond à un actif net comptable, corrigé des données économiques et financières venant modifier les valeurs de certains postes du bilan: les éventuelles conséquences fiscales, une sous évaluation d'actifs immobilisés ou des impôts latents ».

Cette méthode consiste à inventorier l ensemble des actifs et passifs de la société, juger leur ré alité et leur existence et évaluer leur valeur en corrigeant leur valeur comptable ou en se basant sur leur valeur vénale, leur coût de remplacement, leur valeur d'usage ou sur tout autre indice édicté par l expérience théorique et pratique.

La valeur de l'entreprise s'écrit:

V = Actif corrigé - endettement corrigé

Avec :

v Actif corrigé = Actif comptable d'exploitation + values éventuelles

v Endettement corrigé = Dettes à Court, Moyen et Long terme.

1.4. La valeur substantielle brute:

Il s'agit d'évaluer l'ensemble des biens et des dépenses nécessaires à l'exploitation, quel qu'en soit le propriétaire. La valeur substantielle brute (VSB) n'est pas corrigée des éléments de dette (passif du bilan), elle ne détermine pas la valeur de l'entreprise, mais sert au calcul du Goodwill. Elle représente la totalité des emplois corporels de l'entreprise engagés et organisés pour en réaliser l'objet sans tenir compte de leur mode de financement.

VSB = Actif net corrigé

+ Compléments de substances (biens en location, biens en crédit-bail, effets escomptés non échus)

+ Frais d'établissement

- Frais de réparations à engager pour maintenir certains biens en état de fonctionnement.

Certains auteurs ont défini d'autres notions de la valeur substantielle.

Hirigoyen et Degos définissent la valeur substantielle réduite comme la valeur substantielle brute corrigée :

· De la valeur des capitaux laissés gratuitement à la disposition de l'entreprise par ses dirigeants (comptes courants créditeurs).

· Du crédit interentreprises obtenu des fournisseurs, dans des conditions plus favorables que pour la moyenne du secteur.

1.5. Les capitaux permanents nécessaires à l'exploitation:

La notion de capitaux permanents nécessaires à l'exploitation (CPNE) a été introduite par Barnay et Calba. Elle représente la masse de capitaux permanents nécessaires pour financer les investissements et le besoin en fonds de roulement afin que l'entreprise soit en équilibre financier.

CPNE = Immobilisations nécessaires à l'exploitation (y compris biens en crédit-bail ou loués) + BFR d'exploitation (généralement le BFR normatif).

« Les CPNE sont donc composés d'une partie de capitaux propres et d'une partie de capitaux d'emprunt. »

1.6. Limites de cette approche :

Cette méthode parait plus réaliste, mais reste toujours insuffisante du fait qu'elle fait abstraction à la notion de résultat.

La valeur résultante de l'approche patrimoniale, ne traduit pas toujours bien les anticipations des investisseurs en ce qui concerne la rentabilité future de l'entreprise.

En effet, cette approche repose sur les montants des postes du bilan & les bénéfices actuels. Ainsi pour ce qui est du bilan, ce dernier, présente l'inconvénient d'être une notion statique qui n'intègre pas les perspectives futures de l'entreprise.

Quant au bénéfice, il est susceptible de comporter certains biais, étant donné qu'il ne correspond pas toujours au bénéfice économique mais plutôt à un bénéfice des années précédentes ou à la moyenne des bénéfices des années récentes.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius