Chapitre I. Proposition d'un schéma
organisationnel de renforcement des capacités nationales dans le secteur
de l'agriculture.
Les besoins du secteur agricole à l'heure actuelle sont
multiples. Nous avons dégagé qu'au niveau national un
déficit dans le suivi de la libéralisation a eu des impacts
négatifs sur le niveau de vie des populations rurales et partant est un
facteur favorisant des crise sociale que le Cameroun affronte. Celle ci
s'exprime par une hausse de la criminalité, une
détérioration du tissu familial et bien d'autres défis.
Les besoins de correction se situent à deux niveaux : tout d'abord en ce
qui concerne le financement des activités agricoles, ensuite il convient
d'associer cet impératif avec une organisation efficiente des
intervenants dans la chaîne agricole.
A. la création d'une mission de développement
de l'agriculture (MIDA) : un impératif de cohérence de
l'action gouvernementale dans le secteur de la libéralisation
agricole.
L'objectif visé est de permettre à la fois une
compétitivité du secteur agricole camerounais mais aussi d'en
faire un instrument efficace dans le domaine de la lutte contre la
pauvreté et la promotion de développement durable. Malgré
l'existence d'initiatives récentes dans le domaine du financement et du
suivi des politiques agricole, nous notons qu'elles ont cependant la faiblesse
de ne pas pouvoir aboutir à une synergie des forces qui pourra permettre
le décollage. Le comité national de suivi et d'évaluation
des engagements financiers et économiques de l'Etat créé
dans le cadre de l'IPPTE embrasse le domaine agricole mais ne le traite pas en
particulier. De plus il s'agit d'un organe placé à un tel niveau
de la hiérarchie gouvernementale qu'il lui est impossible de faire un
suivi efficace des progrès sur le terrain. Dans le DSRP il est fait
mention que depuis sa création en 2003, le CTS ne s'est réuni que
deux (2) fois. Pour ce qui concerne le financements des activités
agricoles le Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural
vient d'émettre une enveloppe de 900 millions de crédits pour les
agriculteurs camerounais. Sans procéder à une critique
hâtive , on peut s'imaginer qu'en l'absence d'une structure de gestion
efficace de ces fonds, leur impact serait anéanti dans un mouvement de
saupoudrage sans effets sur la production et encore moins sur la lutte contre
la pauvreté à long terme. Pour toutes ces raisons nous avons
pensé qu'il serait judicieux de procéder à la
création d'un organisme dont la mission serait de promouvoir une
coordination efficiente des efforts de la nation pour son agriculture. Cet
organisme qui pourrait être dénommé Mission pour le
Développement de l'Agriculture (MIDA)
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