I.3.2- L'ensemble supérieur :
Il est constitué d'un système
d'aquifères (Paléocène, Eocène, Continental
Terminal et Quaternaire), d'extension plus ou moins limitée,
différents par leur nature et leur géométrie.
- Les nappes de l' Eocène et du
Palèocène
A l'ouest du bassin, l'Eocène n'est présent que
par ses termes inférieurs (Sarr,1982) sous la forme de calcaires
argileux, de marnes, d'argiles phosphatées ou silicifiées en
contact avec le Paléocène, surmontés par des argiles et
des marnes.
L'aquifère du Paléocène est épais
d'une centaine de mètres et repose sur les sédiments
gréso-argileux du Maastrichtien. Sa base est surtout constituée
de marno-calcaires coquillers à l'ouest et par des marnes au nord-ouest,
à l'est et au sud.
Les calcaires coquillers sont karstifiés sur une
auréole d'une centaine de kilomètres autour du horst de Ndiass
(Faye ,1994). Les calcaires sont affleurants à subaffleurants au
voisinage du horst. Ils s'ennoient rapidement vers l'est et au sud sous les
horizons de l'Eocène. Dans la partie où l'aquifère est
constitué par des sédiments argilo-sableux, les
transmissivités sont faibles (inférieures à10-4
m2.s-1).
-Les nappes de l'Oligo-Miocène et du
Continental Terminal :
Les aquifères du Néogène sont
présents sur tout le bassin sédimentaire et ont été
décrits avec une terminologie variable. Les réservoirs sont
généralement constitués de sédiments marins, datant
du Miocène et plus ou moins continentalisés.
La nappe de l'Oligo-Miocène de Casamance est un
aquifère continu qui se prolonge vers le nord en direction du Ferlo. Il
surmonte les marno-calcaires de l'Eocène moyen avec une épaisseur
variable, en général inférieure à 1 50m. Les
transmissivités varient de 1,510-3 à 2,4
10-2 m2.s-1 (Faye,1994).
L'aquifère du Continental Terminal au centre et au sud
du bassin est constitué de sédiments d'origine essentiellement
marine; continentalisés après leur mise en place (Lappartient,
1978). Il s'agit d'une alternance de sables et d'argiles dans sa partie sud, de
sables et de grés argileux dans le Ferlo, d'argiles et de sables au
nord. Les transmissivités sont faibles de l'ordre de 2.10-4
m2 s-1. La surface piézométrique
montre une dépression au centre du Ferlo pouvant atteindre 60m de
profondeur. Cette dépression a été décrite pour la
première fois par Dégallier en 1962. Elle a suscité
plusieurs hypothèses tendant à expliquer ses causes :
- la surexploitation de la nappe ;
- l'affaissement du substratum (phénomène de
subsidence) ;
- les fluctuations du niveau marin, ajoutées aux
variations climatiques observées depuis l'Holocène;
- la reprise évaporatoire.
Les deux premières explications n'ont pas retenu une
grande attention du fait, d'une part de la faiblesse relative des
prélèvements par rapport aux réserves potentielles des
aquifères, d'autre part de l'absence de processus tectonique susceptible
d'expliquer une dépression d'une telle ampleur.
Ainsi les hypothèses souvent retenues sont celles de la
variation du niveau marin, testée par simulation mathématique
(Dieng,1987) et qui paraît plausible pour l'aquifère du Ferlo mais
aussi celle de la reprise évaporatoire qui a fait l'objet
d'études menées au Sénégal (Ndiaye et
al,1993).
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