II.2.3 - Exploitation des données de pompage longue
durée :
L' allure des courbes de rabattement des
piézomètres P2 et P3 laisse croire à une drainance dont le
volume est proportionnel au volume pompé mais il peut être
provoqué par des écoulements verticaux (fig.23a,23b,23c).

-10
0 10 20 30 40 50 60
0.1 1 10 100 1000
T= 3,46 10-5 m2s-1
Temps(mn)
P1,P2,P3,P4
P1
P2
P3
P4
Fig.23a- Allure des courbes de rabattement lors
du pompage sur le P2

1
2
3
4
5
6
7
8
0.01 0.1 1 10 100 1000 10000
Temps (mn)

THEIS
P3
Fig.23b - Courbe de descente du P3 en
coordonnées semi-
log
2. le rayon d'influence est si faible que les effets de pompage
sur le P2 ne sont pas ressenti sur les autres.
D'autre part l'allure des courbes des
piézomètres P4 et P1 n'est pas surprenant car le premier a
capté les calcaires gréseux du Paléocène qui sont
séparés du Maastrichtien par les argiles; alors que le second
capte le niveau inférieur qui est séparé du niveau
intermédiaire par une bande d'argile de 10m d'épaisseur.

45 40 35
25
20
30
15
10 5 0
0 100 200 300 400 500 600
Temps(mn)
2,34
2,08
1,82 1,56 1,3 1,04 0,78
0,52
0,26
0
T°
C
Fig.24- Variation de la température et
de la conductivité lors du pompage sur P2
Par ailleurs le P2 , crépiné entre 415 et 43 5m
,qui devrait jouer le rôle de piézomètre d'observation n'a
pas été à la hauteur de nos att entes. Ce dernier refoule
des eaux dont le TDS est de 800mg/l. Les températures sont en moyenne
39°C et la conductivité 2mS.cm-1 (fig.24). Par
conséquent les niveaux argileux observés entre 280 et 300m sont
d'une étanchéité non négligeable.
Le P3 offre des eaux de TDS moyen égale à 400mg/l.
Par contre les eaux du niveau inférieur ont un TDS variant autour de
6500mg/l.
Vu tout cela, la détermination des paramètres
hydrodynamiques devient plus difficile, mais nous avons proposé de
travailler avec un piézomètre fictif nommé P3f distant
d'un mètre du P3. La détermination des constantes de Jacob nous a
permis de connaître les rabattements réels spécifiques aux
capacités de la nappe ( %BQ = 41,88).
C'est ainsi que sur la base des pertes de charges
linéaires, la détermination des rabattements dans un
piézomètre fictif situé à 1m du P3 a permis
d'obtenir grossièrement un coefficient d'emmagasinement (fig.25).

1.5
2 2.5
3 3.5
0.5
0
1
0.01 0.1 1 10 100 1000 10000
T=1,83 10-3m2s-1
Temps (mn)
Fig.25- Courbe de descente du P3f en semi-log
Methode
|
Transmissivité
(m2s-1 )
|
Coeff.emmag.
|
Rayon d'influence(m)
|
Perméabilité (m.s-1)
|
Jacob
|
1.8310- 3
|
7.610- 3
|
12.21
|
1.8310-5
|
Theis
|
1.2910-3
|
1.510-3
|
11.19
|
1.2910-5
|
Tableau IV - Récapitulatif des
résultats du pompage longue durée.

-0.5
0.5
1.5
2 2.5
3 3.5
0
1
1 10 100 1000 10000 100000
T= 1.16 10-3 m2s-1
t+t'/t'
Fig.26 Courbe de remontée du P3
L'expression de la remontée, après arrêt du
pompage, est:
sr = 0,183Q/ T log ( t + t'/ t')
sr, est un rabattement résiduel mesuré à un
instant donné pendant la remontée, en m ;
t, temps écoulé depuis le début du
pompage;
t', temps écoulé depuis l'arrêt du
pompage.
Les résultats obtenus lors de la remontée sont
reconnus être plus fiables que ceux obtenus lors de la descente,
étant donné que les conditions de pompage notamment le
régime de la pompe utilisée, ne sont généralement
pas constantes, et que seules les caractéristiques de la nappe
influencent la remontée et non plus celles du forage ou du pompage
(fig.26).
L'hypothèse de la faiblesse du rayon d'influence se
confirme également car la distance entre P3 et P2 est égale
à 29m.
Toutefois par souci de précaution on a
également utilisé les méthodes de correction des puits
à pénétration partielle établies par Jacob en
régime permanent et Hantush en régime transitoire pour les
pompages de longue durée, décrites par Kruseman et De Ridder
(1974).
II.2.4- Méthode de correction de
pénétration partielle :
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