Les difficultés
rencontrées
Cette recherche a été confrontée a des
difficultés de deux ordres : théorique et pratique.
I.6 Les
difficultés d'ordre théorique
L'une des difficultés majeures de cette recherche est
la non disponibilité de théories authentiques sur les mouvements
sociaux africains d'où la référence aux théories
sur les mouvements occidentaux. LAFARGUE (1996 : 20) le soulignait dans
l'introduction à son oeuvre : « L'analyse de la
protestation collective en Afrique reste un objet relativement
négligé des sciences sociales. Le fait qu'il n'y ait eu que peu
d'actions collectives au cours de la période postcoloniale impliquerait
que les comportements qui en résultent ne méritent pas une
attention soutenue, ce caractère très ponctuel n'étant pas
de nature à altérer véritablement les enjeux politiques.
Certes, si l'on se livre à une comparaison brute avec les
expériences européennes ou américaines, le nombre
d'actions collectives protestataires en Afrique ne peut qu'apparaître
ridicule. Cela ne semble pas cependant une bonne raison pour en
délaisser l'analyse. »
I.7 Les
difficultés d'ordre pratique
La grande difficulté d'ordre pratique est liée
à l'enquête sur le terrain.
En effet, certains enquêtés, compte tenu de la
situation socio politique du pays, éprouvent des craintes à
donner des informations dans le cadre de la collecte des données. Ce fut
le cas par exemple de cette étudiante en quatrième année
de gestion qui a accepté remplir le questionnaire structuré mais
s'est arrêtée au beau milieu en disant craindre les
éventuelles retombées des réponses sur sa personne.
Un autre étudiant en deuxième année de
droit mettait en garde ses camarades en ces termes :
« Faîtes très attention en remplissant ce
questionnaire. Etes-vous sûr qu'un étudiant va prendre son argent
pour multiplier tout ça sans qu'il y ait les mains d'un
politicien ? »
CHAPITRE
3ème : CHAMP D'ETUDE
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