Une analyse de la littérature sur les SIG
révèle deux constats : l'existence de plusieurs appellations
pour désigner ce système et la diversité des
définitions du SIG.
Pour ce qui est de l'appellation, elle est
appréhendée selon deux types d'approches : l'une fonction de
l'utilisation et du domaine d'application, l'autre fonction du contenu
(données seules ou outils informatiques). Ainsi, retrouve t- on par
exemple, la notion de BDU (base ou banque de données urbaines), celle de
SUR (système urbain de référence) utilisé au Grand
Lyon ou encore SIRS (système d'information à
référence spatiale), SIL (système d'information
localisée)... pour désigner ce qui est aujourd'hui connu sous
l'appellation de SIG (système d'information géographique). Ces
appellations témoignent parfois, à leur manière, de
l'époque à laquelle le projet a été conçu ou
de l'époque de leur apparition.
En revanche, pour le même terme SIG, on trouve des
définitions assez différentes, expression d'une divergence de
point de vue due à la variété des acteurs et
métiers, des utilisations, des données et des contextes. Comme
pour les appellations, deux types d'approches coexistent pour définir
les SIG. La première les considère comme outil d'analyse
travaillant dans le cadre d'une application, l'autre regarde moins les
objectifs que les éléments techniques, voire organisationnels,
constitutifs. Ce qui peut, à la suite de BORDIN Patricia (2002), se
traduire respectivement sous forme de deux questions :
« pour quoi faire ? » et
« fait de quoi ? ».
Nous avons choisi, en ce qui nous concerne, de retenir deux
définitions des SIG importantes à nos yeux. La première,
américaine, émane du comité fédéral de
coordination inter- agences pour la cartographie
numérique:"Système informatique de matériels, de
logiciels, et de processus conçus pour permettre la collecte, la
gestion, la manipulation, l'analyse, la modélisation et l'affichage de
données à référence spatiale afin de
résoudre des problèmes complexes d'aménagement et de
gestion". C'est une définition qui intègre à la fois
divers aspects (données, chaîne de traitements, matériels
et outils logiciels) et leur finalité. La deuxième
définition du SIG que nous avons retenue, est française, due
à l'économiste Michel Didier, dans une étude
réalisée à la demande du CNIG. C'est une approche
privilégiant plutôt le contenu. Ainsi, le SIG est défini
comme un "ensemble de données repérées dans l'espace,
structuré de façon à pouvoir en extraire
commodément des synthèses utiles à la
décision".
Le système d'information géographique (SIG)
s'appuie sur un certain nombre de bases de données géographiques,
qu'il permet d'intégrer, de gérer, de traiter et de
représenter sous forme de cartes.
En tant qu'outil, les SIG comportent des fonctions de saisie
de données sous forme numérique (Acquisition), un système
de gestion de ces données (Archivage), des fonctions de manipulation, de
croisements et de transformation (Analyse) et des outils de mise en forme des
résultats (Affichage). En tant que système d'information, un SIG
suppose une certaine modélisation du monde réel. Il s'ensuit
qu'un SIG comprend des outils permettant de cette abstraction de la
réalité. (DENEGRE, 1996)