E. Une idée mondiale : son discours aux
Nations Unies
Pour terminer, nous analyserons le discours que Hugo Chavez
prononça le 19 Septembre 2005 devant l'assemblée des Nations
Unies. Lors de ce discours, le président vénézuelien
s'attaque de nouveau à l'ordre du monde tel qu'il est établi
aujourd'hui. Il réaffirme sa conviction dans les Nations Unies et les
met en exergue de rendre notre monde plus humain et équitable.
En pratique Hugo Chavez demande l'élargissement du
conseil de sécurité en y intégrant des pays
développés et en voie de développement ; et par
là même il souhaite la suppression du droit de veto qu' il
défini comme « un vestige
élitiste ». Pour lui, le droit de veto représente
l'inverse de la démocratie. Il souhaite également le renforcement
du rôle du secrétaire général des Nations Unies.
Notons ici que l'opposition de plus en plus virulente des Etats-Unis contre le
secrétaire général Kofi Annan a certainement joué
en faveur de ce dernier auprès de Hugo Chavez. Le souhait d'un
renforcement du rôle du secrétaire général est
également dû au principe que le secrétaire
général est toujours issu d'un pays hors des grands Etats et que
donc il est plus à même de prendre en compte les souhaits des pays
en développement. Une autre idée développée par
Hugo Chavez réside dans le fait que les Nations Unies devraient avoir
une terre propre sur lequel on édifierait « l'équilibre
de l'univers » dont parlé Bolivar en 1825. Le
président vénézuelien affirme par la même que ce sol
pourrait être offert par le continent sud américain. Dans son
discours Hugo Chavez s'attaque directement aux USA en se déclarant
contre la guerre préventive tout en appuyant sur le fait que l'on doit
lutter contre le terrorisme par d'autres moyens.
Le discours du président Chavez se conclut par un
message révolutionnaire : « Simon Bolivar, le
père de notre patrie et notre guide dans notre révolution, a
juré de ne jamais donner repos à son bras, à son
âme, tant qu'il ne verrait pas une Amérique libre. Ne donnerons
pas de repos à nos bras, à nos âmes, tant que nous n'aurons
pas sauvé l'humanité ».
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