3.2 DeÖnitions
Soit '2 , A , F ) un espace probabilisé et 12
, A un espace probabilisable
DeÖnition 1
On appelle une variable aleatoire notee K toute application
mesurable, telle que
K : '2 , A ) ' '2 , A ), tel que / 5 E A ) K
%'5) E A
DeÖnition 2
Un processus aleatoire ou encore stochastique note 3 KK, a
E G 4 est une famille
de variables aleatoires indicees par a, deÖnies sur
un mÍme espace probabilise
'2 , A , F ) et a valeurs dans 12 , A ocents
12 , A est appele "espace díetats du pro- cessus
aleatoire"
3.3 ClassiÖcation des processus stochastiques
Nous distinguons les processus suivants :
ó 1. Si G est dénombrable, alors le processus 3
KK, a E G 4 est dit temps discret, sinon
il est dit temps continu .
ó ,. Si 2 est dénombrable, alors le processus 3
KK, a E G 4 est espace díétats discret, sinon il est
espace díétats continu.
ó - . Si 2 6 RF alors le processus est dit
multivarié.
Remarques
ó 1. Une réalisation díun processus
est appelée trajectoire. Donc, cíest une suite des
réalisations des variables aléatoires KK. Les réalisations
díune même variable aléatoire pouvant être
di§érentes, les réalisations díun même
processus peuvent donner des
trajectoires di§érentes.
ó ,.Dans ce qui suit on síintéresse aux
processus aléatoires temps discret, autrement dit G 6 Z.
3.4 Caracteristiques díun processus
stochastique
Soit le processus aléatoire3 Xt, a E Z4 , alors la
moyenne (espérance mathématique), la variance et la covariance
de ce processus Xt sont données respectivement par :
1) E (Xt) 6 % t (moyenne de
Xt),
& "
2) I N_ (Xt) 6 E ! (Xt % t)
(variance de Xt)
et la covariance entre Xt et Xs est
déÖnie comme suit :
- ) 6 \b (Xt, Xs) 6 E 8 (Xt % t) (Xs % s)] (covariance entre
Xt et Xs),
3.5 Les processus stationnaires
La notion de stationnarité joue un rOle central dans la
théorie des processus. Deux types
de stationnarité sont généralement
considérées. Et dans ce qui suit nous passons en revue
les déÖnitions de bases liées ces deux
types de processus stationnaires.
3.5.1 Processus strictement stationnaire (la stationnarite
forte)
Soit un processus stochastique3 Xt, a E Z4 , le processus est
dit strictement (ou forte-
ment) stationnaire si : / (a%, a& *..., aF) E ZF
et / U E Z, alors la suite (Xt # @, ..., Xt
# @) a la
1 "
même loi de probabilité que la suite (Xt1 , ..., Xt"
), autrement dit :
F (Xt1 $ c %, ..., Xt"
$ c F) 6 F (Xt1 # @ $ c %, ...,
Xt" # @ $ c F) ,
/ (a%, a& *..., aF) E ZF, / (c %, c & *...,
c F) E RF et / U E Z.
De cette déÖnition découle que tous les
moments díordre (síils existent), díun processus
stochastique strictement stationnaire sont invariants pour toute translation
dans le temps,
or cette déÖnition est rarement
vériÖée en pratique, cíest ainsi que nous proposerons
un autre
type de stationnarité, dite stationnarité du second
ordre.
3.5.2 Processus faiblement stationnaire (second ordre)
Le processus 3 xt, t E Z4 est dit faiblement stationnaire si
:
ó 1. E (xt) 6 % (constante), / t E Z,
M
ó 2. I N_ (xt) 6 ) &
6 ! $
(constante), / t E Z,
ó - . 6 \ b (xt, xt# @) 6 E 8 (xt % t)(xt# @ % t] 6
! M (U), / t, U E Z,
! M (U) est la fonction díautocovariance du processus3 xt,
t E Z4 .
Remarques
ó 1. La covariance dun processus faiblement stationnaire
depend seulement de la di§erence entre les instants.
ó 2. Dans les processus stochastiques du second ordre, la
stationnarite stricte implique
la stationnarite faible (la reciproque est fausse sauf pour les
processus gaussiens).
ó - . Desormais, le terme stationnaire renverra au
concept de stationnarite du second ordre, sauf mention contraire
Implication de la stationnarite
La stationnarite signiÖe que le degre de relation entre
deux termes díune serie depend uni- quement de líintervalle
temporel entre eux et non du temps. Cela signiÖe que la fonction de
generation du processus ne change pas au cours du temps. Ainsi, si par exemple
xt est genere
par líequation xt 6 - t ) b
(t)- t 1 et que le paramétre b (t) áuctue avec le
temps, alors la serie
níest pas stationnaire. Cette deÖnition de la
stationnarite implique aussi que la variance de
la serie est invariante avec le temps.
3.5.3 Processus bruit blanc (white noise process)
Un bruit blanc3 - t, t E Z4 est une suite de variables
aleatoires non correlees de moyenne nulle et de variance Önie constante.
Un processus bruit blanc veriÖe les proprietes suivantes :
* E (- t) 6 * ,
I (- t) 6 E (- & ) 6 ) & . / E
t Z
t (
Et en consequence sa fonction díautocovariance est donnee
par :
* ) & , U 6 * ,
! (U) 6 E (- t - t# @) 6
* , U 6 * .
Remarques
ó 1. Les bruits blancs sont des processus
stationnaires particuliers sans "memoire". Le niveau de la serie consideree
aujourdíhui nía aucune incidence sur son niveau de
demain, tout comme le niveau díhier nía aucune incidence sur le
niveau díaujour- díhui.
ó 2. Le terme bruit blanc provient de líanalogie
dans le domaine des frequences entre la
densite spectrale díune variable i.i.d (constante) et le
spectre de la lumiére blanche dans le spectre des couleurs.
ó - . Par rapport un processus bruit blanc, un
processus stationnaire peut se caracte-
1
riser par une certaine non correlation de ses termes. Quand le
processus est un bruit blanc, le coecents cient díautocorrelation est
nul des le premier decalage. Dans un pro- cessus stationnaire, la moyenne
níest pas forcement nulle.
3.6 Fonction díautocovariance
La fonction díautocovariance du processus 3 Xt, t E Z4
notee 7 (h) est deÖnie par :
7 (h) 6 6 \b (Xt, Xt h) 6 E 8 (Xt E (Xt)) (Xt h E(Xt h))]
, V h, t E Z.
On remarque que pour h 6 * ; I N_(Xt) 6 7 (* )
Proprietes
7 ( h) 6 7 (h) , V h E Z, (la fonction
díautocovariance est symetrique)
5 7 (h)5 $ 7 (* ) 6 I (Xt) , V h, t E Z,
Estimateur
Considerons (X1, ...., X: ),
líestimateur de la fonction díautocovariance est donne par
:
1
: h
: ( (
7 (h) 6
>
T h tl 1
Xt X t
1
Xt# h X t# h ,
: h :
:
avec X t h 6
T h tl 1
Xt et X t 6
: Xt
T tl 1
3.7 Fonction díautocorrelation
La fonction díautocorélation de h, (h E Z),
díun processus stationnaire du second ordre
de moyenne E (Xt) 6 % , notée p (h) est
déÖnie par :
p (h) 6
6 \b (Xt, Xt h)
C 6
I N_ (Xt) B I N_(Xt h)
7 (h)
V E
, h Z,
7 (* )
avec p (h) E 8 1, 1]
Proprietes
p (* ) 6 1, V h E Z,
5 p (h)5 < 1, V h E ZI
Estimateur
7 (h)
p (h) 6 >
> 7 (* )
>
Remarques
ó 1I La représentation graphique de p (h) est
appelée îcorrelogrammeî
ó 2I Si la fonction díautocorélation p (h)
décroÓt rapidement quand le nombre de retards augmente, cela
signiÖe que la série est stationnaire.
3.8 Fonction díautocorrelation partielle
La fonction díautocorrélation partielle mesure la
corrélation entre Xt et Xt h, líináuence
des variables Xt h i (pour i < h) ayant
été retirée. Notons p (h) et + hh les fonctions respecti-
vement díautocorrélations et díautocorrélation
partielle de XtI Soit p h la matrice symétrique
formée des (h 1) premieres autocorrélations de
Xt :
0
I I
I
p 6 I
h I
I
6
1
1
I
2 I I
' I I I I
7
1
|
p 1
|
p 2
|
I
|
I
|
p h
|
p 1
|
1
|
I
|
I
|
I
|
p h
|
p 2
|
p 1
|
1
|
I
|
I
|
p h
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
|
I
p h 1 p h 2
% %
% %
% p %
h
La fonction díautocorrélation partielle est
donnée par : + hh 6 %
% , ocents % p
% est le déterminant
% % % h %
% p h%
% %
de la matrice p
h
et p
h
est donnée par :
0
I I
I
p 6 I
h I
I
6
1
I I I I I I
7
1
|
p 1
|
p 2
|
I
|
I
|
p 1
|
p 1
|
1
|
I
|
I
|
I
|
p 2
|
p 2
|
p 1
|
1
|
I
|
I
|
p '
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
p h 1 p h 2
p est la matrice p
h h
dans laquelle on a remplacé la derniere colonne par
le vecteur 8 p 1, IIIIII, p h] # ,
la fonction díautocorrélation partielle
síécrit :
2 + 11, ` i i 6 1,
)5 Pi : + i 1*a p i a
+ ii 6
53
i 1
1 :
a l 1
+ i 1*a p a
, ` i i 6 2, >
Cet algorithme est connu sous le nom díalgorithme
de Durbin (196* ). Il est basé sur les
équations de Yulle-Walker.
3.9 Series chronologiques
Líapproche de modélisation par les séries
chronologiques est utilisée pour faire des prévi- sions, elle
consiste exploiter líinformation contenue dans les valeurs
passées díune variable
et des perturbations aléatoires (on aura besoin de
collecter des informations sur une assez longue période pour avoir des
prévisions Öables), de faÁon déterminer les
caractéristiques intrinseques et la nature de líévolution
dans le temps de la série ; nous pourrons alors pré- voir les
valeurs futures de la variable. A titre díexemple, nous citerons
quelques domaines díapplication :
ó 1I Líéconométrie
(prédiction de quantités économiques, les prix de ventes
et díachats..)
ó 2I La Önance (évaluation des cours de la
bourse au cours díune séance.....)
ó - I La météorologie (analyse des
données climatiques, prévision ......)
DeÖnitions
Une serie chronologique dite aussi chronique ou serie
temporelle (time series en terminologie anglaise) est une suite
díobservations 3 c t, t E T 4 indexees par un ensemble ordonnee T
.
Suivant líensemble des indices T nous distinguons deux
types de chroniques, savoir :
Serie continue : une série est continue lorsque
líensemble des valeurs possibles de t est non dénombrable.
Nous pourrons rencontrer ce genre de séries en physique quantique.
Serie discrËte : une série est discrete
lorsque líensemble des valeurs possibles de t est
un ensemble dénombrable .Nous distinguons deux types
de variables constituant une série discrete.
ó Les variables de áux : elles
représentent le mouvement intervenu durant un certain intervalle de
temps (le nombre díaccidents durant líannée en cour, le
traÖc aérien - quotidien).
ó Les variables de niveau : elles représentent un
état un moment donné.(taux de - chOmage,
température un lieu Öxe...).
Une série chronologique peut être
représentée graphiquement en plaÁant les instants (ti , 1
<
i < [ ) en abscisses et les observations (d i , 1 < i
< [ ) en ordonnées.
3.9.1 Operateurs sur les chroniques
Operateur retard et avance
Pour formaliser le déplacement dans le temps de la
série temporelle, nous déÖnissons une application,
quí partir díune observation prise une date
donnée nous permet díexprimer
les observations passées ou futures.
Ainsi, nous introduisons líopérateur retard
(Backward) noté B comme líapplication
Xt ' BXt 6 Xt 1
Nous pourrons alors établir une relation de
récurrence selon :
B2 Xt 6 Xt 2 5 IIIIIIIIII5
BFXt
6 Xt F
De maniere analogue, nous déÖnissons
líopérateur avance (Forward) noté F tel que :
9 Xt 6 Xt# 1. IIIIIIII5 9 FXt 6 Xt# F.
Líavantage de ces opérateurs est de permettre une
expression formelle plus simple des modeles
de séries chronologiques et de líétude de
leurs propriétés.
Ainsi nous pourrons écrire Yt 6
H
H
:
i l $
ai Xt i selon Yt 6
( H
:
i l $
)
ai Bi
Xt ce qui déÖnit une
nouvelle application 4
:
i l $
ai Bi , qui síapplique aux séries
temporelles. Cette application met
en évidence les propriétés suivantes :
ó 1. B$ Xt 6 Xt,
ó 2. Bi Ba Xt 6 Bi # a
Xt 6 Xt i a ,
ó - . B i Xt 6 Xt# i V i E e , B 1
6 F ,
ó .. Bi # a Xt 6 Bi Xt ) Ba Xt.
Notons que ces propriétés síappliquent
également líopérateur F .
Operateur de di§erence ordinaire
Líopérateur de di§érence ordinaire
noté V, associé au processus 3 Xt, t E Z4 est tel que :
V t E Z, VXt 6 (1 B) Xt 6 Xt Xt 1.
Et par construction, nous obtiendrons líopérateur
de la d? E ? di§érence noté V>
tel que :
V t E Z, V> Xt 6 (1 B)> Xt
Operateur de di§erence saisonniËre
Líopérateur de di§érence saisonniere
díordre ` , noté Vs associé au processus3 Xt, t E Z4
est
tel que : V t E Z, VsXt 6 (1 Bs) Xt et par
construction nous obtiendrons líopérateur de la
s
d? E ? di§érence díordre ` ,
noté V>
s
V t E Z, V> Xt 6 (1 Bs)>
Xt.
telle que :
3.9.2 Analyse des series chronologiques
Líanalyse des séries chronologiques a pour objectif
de décrire les principales caractéris- tiques du processus
générateur de la série, líajustement du modele
adéquat, la prévision et
le contrOle.
Les composantes díune serie chronologique
Les premieres études sur les séries chronologiques
ont amené considérer que la chronique
peut se mettre sous la forme fonctionnelle suivante : L t 6 S
(Tt, Ft, 6t, - t) ocents
Tt : représente la tendance de la chronique
Ft : représente la saisonnalité,
6t : représente le cycle conjoncturel,
- t : représente les áuctuations
irrégulieres(erreurs)
Donnons pour chacune de ces composantes, quelques
déÖnitions.
- La tendance(Trend en terminologie anglaise)
notée T décrit le mouvement long terme
de la série, ce mouvement est traditionnellement
représenté par des formes : polynomial, logarithmique,
exponentielle ..., elle est en fonction du temps et marque líallure
générale du phénomene.
- Le cycle conjoncturel regroupe les variations autour de la
tendance avec des alternances díépoques ou des phases
díexpansion et de contraction.
- Les variations saisonniËres ;beaucoup de
séries chronologiques díorigine économique comportement
une composante saisonniere, cela se manifeste par la répétition
díun proÖl particulier avec une certaine périodicité.
Parmi les causes de la saisonnalité, nous retrouvons
les variations météorologiques qui accompagnent le
rythme des saisons, les habitudes (fêtes
de Ön díannée, le ramadan, les congés
annuels...
- Les variations accidentelles ou erreurs,
rassemblent tout ce que les autres composantes níont pas pu expliquer du
phénomene observé, elles contiennent donc de nombreuses
áuc- tuations, en particulier accidentelles dont le caractere est
exponentiel et imprévisible.
Ces di§érents composantes peuvent être
combinées selon un des trois modeles suivants :
modËle additif :
L 6 Tt ) Ft ) - t
Pour bien séparer la tendance de la composante saisonniere
et pour des raisons díunicité
G
dans la décomposition proposée, on impose
:
a l 1
` a 6 *
modËle multiplicatif :
L 6 Tt(1 ) Ft)(1 ) - t)
L encore on impose
modËle mixte :
G
:
a l 1
` a 6 * ,
Il síagit l de modeles, ocents addition et
multiplication sont utilisés. Nous pouvons supposer par
exemple que la composante saisonniere agit de faÁon
multiplicative alors que les áuctuations irrégulieres soient
additives :
L 6 Tt(1 ) Ft) ) - t
(toutes les autres combinaisons sont également
possibles).
3.9.3 Modelisation des series chronologiques
Líobjectif de la modélisation est de
construire des modeles permettant de décrire le comportement
díune chronique, et de ce fait résoudre les problemes liés
la prévision.
Decomposition de wold
Le théoreme de Wold (19-2 ) est le théoreme
fondamentale de líanalyse des séries chrono- logiques.
TheorËme
Tout processus stochastique du second ordre 3 Xt, t E M 4 ,
possËde une decompo- sition unique donnee par Xt 6 H t ) It tel que
:
ó 1 ces deux processus (H t, It) sont orthogonaux de plus
H t est purement déterminable
et It est purement indéterminable (aléatoire)
ó 2 le processus 3 It, t E M 4 peut être
représenté sous forme díune combinaison linéaire
inÖnie du présent et du passé du processus bruit blanc 3 -
t, t E M 4 .
Cette expression devait être convergente en moyenne
quadratique cela veut dire que I a_(It)
doit être Önie cíest dire
2
) It 6
:$
a l 1
a! - $ !
3 I a_(It) 0 +
ModËle autoregressif moyenne mobile & / , & (: ,
; )
Les modeles 4E@ 4 (Auto Regressive Moving Average) ont
été introduits par Box et Jen-
kins (191* ). Líobjet est de modéliser une
série temporelle en fonction de ses valeurs passées, mais aussi
en fonction des valeurs présentes et passées díun
bruit.
ModËle autoregressif & / (: )
DeÖnition :
Le processus stationnaire 3 Xt, t E Z4 satisfait une
representation & / díordre : , note & / (: ), síil est
solution de líequation aux di§erences stochastique suivante :
- t 6 Xt
p
z
j l 1
+ j Xt j
Xt 6 + 1Xt 1 ) +
2 Xt 2 ) ......... ) + p Xt p
) - t
- t 6 Xt + 1Xt 1 + 2 Xt 2 ......... + p Xt p
p
- t 6 Xt + 1 Xt
+ 2 2 Xt ......... + p Xt
p
- t 6 (1 + 1 + 2 2
......... + j
)Xt
- t 6 # ( )Xt avec # ( ) 6
6
j
z + j
j l $
V W 0 ], + j
E R, + $ 6 1
et + p E R oü # ( )
représente le polynOme de retard et - t est un bruit blanc
de moyenne
(
nulle et de variance ) 2 .
Remarque
Le modele autoregressif díordre(]) explique la valeur
de la chronique líinstant t comme une combinaison linéaire
de ] observations antérieurs. Il apparaÓt aussi comme une
régression multiple oü líon explique les valeurs de la
série chronologique aux instants t 1, t 2, .......t ], cíest pour
cela que nous líappelions autoregressif díordre (]).
ModËle moyenne mobile @ 4(^ )
DeÖnition :
Le processus stationnaire 3 Xt, t E Z4 satisfait une
representation moyenne mobile díordre ; , note , & (; ),
síil est solution de líequation aux di§erences
stochastique
suivante :
Xt 6 - t
H
z
j l 1
# j - t j
En introduisant le polynOme de retard on obtient :
Xt 6 ! ( )- t
oü ! ( ) 6
H
z
j l $
# j j , # j E R , oü # $ 6 1 et # H E
R , V W 0 q ,
(
- t est un bruit blanc de moyenne nulle et de
variance ) 2 .
Remarque
Le modele moyenne mobile díordre q , @ 4(q ) explique la
valeur de la série líinstant t
par une moyenne pondérée díaléas - t
jusquí la q ? E ? période qui sont
supposés générés par
un processus de type bruit blanc.
ModËle mixte 4R@ 4
Le processus stationnaire 3 Xt, t E Z4 satisfait une
representation & / , & díordre :
et ; , note & / , & (: , ; ), síil est solution
de líequation aux di§erences stochastiques suivante :
Xt
ou encore :
p
z
j l 1
+ j Xt j 6 - t
H
z
j l 1
# j - t j
# ( )Xt 6 ! ( )- t.
Remarque
ó 1 Le modele 4R@ 4 est une composition
díun modeles autoregressif 4R et díun modeles moyenne
mobile @ 4.
Causalite et Inversibilite
DeÖnition
Un modËle de serie chronologique (lineaire ou non lineaire)
de la forme :
Xt 6 T (Xt 1, Xt 2 , ... Xt p 5 - t, - t 1, - t 2 ,
... - t H ) ,
ocents - t est un bruit blanc, est dit causal si, et
seulement si, on peut exprimer
le processus stochastique Xt sous forme combinaison
lineaire (Önie ou inÖnie)
convergente, en moyenne quadratique, du present et du passe du
bruit blanc - t.
ConnaÓtre la causalité díun modele
níest pas une tche facile, une raison pour laquelle
on doit imposer une condition de causalité, qui
nous permet díacents rmer ou díinÖrmer sa
causalité.
TheorËme :
Soit 3 Xt, t E Z4 un modËle 4R@ 4 (], q ) deÖni
par
# (B) Xt 6 ! (B) - t.
tel que les polynÙmes # (.) et ! (.) díordres
respectifs ] et q níont pas de racines communes. Alors, le modËle
est causale si et seulement si les racines de # sont
de module strictement superieure a líunite, i.e : # (e )
6 * , V e E M , 5 e 5 < 1.
Remarque
La causalité est une notion qui ne concerne pas le
processus 3 Xt, t E Z4 seul, mais la relation
qui lie 3 Xt4 et 3 - t4 ..
DeÖnition
Un modËle de serie chronologique (lineaire ou non lineaire)
de la forme
Xt 6 T (Xt 1, Xt 2 , ... Xt p 5 - t, - t 1, - t 2 ,
... - t H ) ,
ocents 3 - t4 est un bruit blanc, est dit inversible si, et
seulement si, on peut exprimer
le processus 3 - t4 comme combinaison lineaire (Önie
ou inÖnie) convergente, en moyenne quadratique, du present et du passe
du processus stochastique 3 Xt4 .
Le théoreme suivant établi une condition
nécessaire et sucents sante pour quíun modele moyenne mobile
díordre q , soit inversible.
TheorËme
Soit 3 Xt, t E Z4 un modËle & / , & (:
, ; ) deÖni par # ( )Xt 6 ! ( )- t tel que les polynÙmes
# (.) et ! (.) díordres : et ; respectivement, níont pas de
racines com- munes. Alors, 3 t est inversible si et seulement si les racines
de ! sont de module strictement superieur a líunite.
Remarque
Un processus 3 Xt, t E Z4 satisfait une représentation
4R(]), est toujours inversible.
3.9.4 Fonction díautocorrelation
Fonction díautocorrelation díun & / (: )
Soit le modele autoregressif díordre ]
vériÖant líéquation 1
Xt 6 2 1Xt 1 ) 2 2 Xt 2 ) ......... ) 2 p Xt p ) 6
t V t E Z.........(1)
avec :
1) E(Xt) 6 0 (processus centré) ,
2) E(Xt h6 t) 6 0 (comme 6 t est indépendant de 6 t
1, 6 t 2 ,...., alors 6 t est indépendant
du passé constitué par les variables Xt
1, Xt 2 ....Xt h pour h 2 0 )
Equations de Yule-Walker
Multiplions líéquation (1) par Xt h et prenons
líespérance des deux cotés, on obtient :
E(XtXt h) 6 2 1E(Xt 1Xt h) ) 2 2 E(Xt 2 Xt h) ) ...
) 2 p E(Xt p Xt h) ) E(6 tXt h)
Pour h 6 0 on obtient :
(
7 $ 6 2 17 1 ) 2 2 7 2 ) ...... ) 2 p 7 p ) )
2
Pour h 2 0 on obtient :
7 h 6 2 1 7 h 1 ) 2 2 7 h 2 ) .......... ) 2 p ! 7 h
p , .........(2)
En divisant (2) par 7 $ on obtient :
p h 6 2 1p h 1 ) 2 2 p h 2 ) ........... ) 2 p p h p
, ...........(3 )
Si nous réitéronslíéquation (3 ) pour
h 6 1, ] nous obtenons le systeme de Yule-Walker sui- vant :
p 1 6 2 1 ) 2 2 p
1 ) ....... ) 2 p p p 1
p 2 6 2 1p 1 ) 2
2 ) ........ ) .2 p p p 2
4
p p 6 2 1p 1 ) 2 2 p 2 ) ..... ) .2 6
Díou líécriture matricielle suivante :
0 p 1 1
0 1 p 1 p 2 . . p p 1 1 0
2 1 1
I p 2 I I
.
I I I
6
I I I
.
I I I
I I I
.
I I I
6 7 6
p p
p 1 1 p 1 . . p p 2 I
I
I I
.
. . 1 . . . I I
I I
.
. . . 1 . . I I
7 6
. . . . 1 . I I
p p 1
2 2 I I I I I
I
7
.
2 p
Donc estimer les parametres du modele 4R(]) revient
résoudre le systeme linéaire (ou ma-
tricielle) des ] équations de Yulle-Walker ]
inconnus 2 1, 2 2 , ..........2 p et les valeurs estimées
>
de p h, sont p h
Remarque
ó 1. Le corrélogramme díun modele 4R est
un corrélogramme dont les valeurs abso- lues diminuent,
jusquí quíelles deviennent nulles.
ó 2. Il níest toujours facile
díidentiÖer un modele autoregréssif par sa fonction
díauto- corrélation, sauf dans le cas 4R(1), cíest la
raison pour laquelle nous avions eu
recours aux autocorrélations partielles.
Fonction díautocorrelation díun MA(q)
Considérons le modele @ 4(1) vériÖant
líéquation suivante :
Xt 6 6 t # 16 t
1
2 O ov (X , X
) 6 O ov (6
# 6 , 6
# 6 )
) t t 1
t 1 t 1 t 1
1 t 2
O ov (Xt, Xt 1) 6 O ov (6 t
# 16 t 1, 6 t 1 # 16
t 2 )
3 O ov (Xt, Xt 1) 6 7 1
2
)
7 h 6
3
(1 ) # 2 )) 2 , h 6 0
# 1) 2 , h 6 1
0 , h 2 1
Ainsi, par récurrence on trouve que la fonction
díautocovariance díun @ 4(q ) síécrit comme
suit :
1
2 (1 ) # 2
)5
2
) # 2
H
) ....... ) # 2 )) 2 , h 6 0 ,
7 h 6
( # h ) # 1# h# 1 ) ....... ) # H h# q ))
0 , h 2 q ,
2 , 0 0 h 0 q ,
Díoü la fonction díautocorrélation :
2
7 h 5)
1, h 6 0 ,
( # h ) # 1# h# 1 ) ....... ) # H h# q )
7
p h 6 6
$ 5
1
(1 ) # 2
2
H
) # 2
) ....... ) # 2 ) , 0 0 h 0 q ,
0 , h 2 q
On remarque que la fonction díautocorrélation
síannule partir díun décalage supérieur
q , on dit quelle est tronquée au-del du retard q .
Donc on peut identiÖer un @ 4(q ) partir
du corrélogramme qui síannule partir
díun retard supérieur q .
Fonction díautocorrelation díun & / , &
(: , ; )
Pour calculer les autocorrélations díun modele 4R@
4, on procede comme dans le cas des modeles 4R. A partir de
líéquation
Xt 2 1Xt 1 2 2 Xt 2 ......... 2 p Xt p 6 t t # 1t t 1
# 2 t t 2 ......... # q t t q
1
On peut, en multipliant les deux membres par Xt h et en
introduisant líespérance, on obtient líéquation
suivante :
! Xt
7 $
1
2 1E(Xt 1
Xt h
) ........ 2
p E(Xt p
Xt h
)" 6
8 E(t tt t h) # 1E(t
t 1t t h) ........ # q E(t t q
t t h)]
7
$
Comme t t est un bruit blanc, et par conséquent non
corrélé avec le passé du processus Xt,
donc E(t tXt h) 6 0 , on obtient
V
p h 2 1p h 1 ........ 2
p p h p 6 0 , h 2 q ,
p
p h 6
z
i l 1
2 i p h i , V h 2 q
3.9.5 Fonction díautocorrelation partielle
Fonction díautocorrelation partielle díun 4R(])
On considere le modele 4R(X), les équations de Yule-Walker
:
p j 6 2 k 1p (j 1) ) 2 k 2 p (j 2) ) ...... ) p (j X), j
6 1, >
oü 2 k j est le j? E ? coecents cient du
modele autoregréssif díordre X.
2
2 k k est la fonction díautocorrélation partielle
díordre X.
Líautocorrélation partielle entre X1et Xk mesure
la corrélation entre X1et Xk lorsque nous avions supprimé
líe§et de X2 , X3 , X4 , ....., Xk 1.
Soit le systeme suivant :
0 p 1 1
0 1 p 1 p 2 . . p k 1 1
0 k 1 1
.
I I I I I I
6
Donc :
p 2 I I
I I
6
I I
.
I I
I I
I I
7 6
.
p k
p 1 1 p 1 . . p k 2
I
I
. . 1 . . . I
I
. . . 1 . . I
7
. . . . 1 . I
p k 1
I 2 k 2 I
.
I I
I I
.
I I
I I
.
I I
6 7
2 k k
2 k k 6
% 1 p 1 p 2 ......... p k 1 %
%
%
%
%
% p 1 1 p 1......... p k 2
%
%
%
% ..................... %
%
%
% p k 1 p k 2 ............p
k %
%
%
% 1 p 1 p 2 ......... p k 1 %
%
%
% p 1 1 p 1......... p k 2
%
%
%
%
%
% ..................... %
Avec
% p k 1 p
k 2 .............1 %
%
% 1 p 1 p 2 ......... p k 1
%
% p 1 1 p 1......... p k
2
%
% .....................
%
%
%
%
% 6 0
%
%
%
% p k 1 p
k 2 .............1 %
On peut donc lire líordre ] díun modele
autoregréssif sur le corrélogramme 2 des autocorré-
lations partielles, ce dernier síannule líordre ] ) 1
Ainsi, si la fonction díautocorrélation partielle
díune série est calculée et si elle parait
tronquée, on peut modéliser la série par un modele
autoregréssif.
Fonction díautocorrelation partielle , & (; )
AÖn de calculer les autocorrélations partielles
díun modele @ 4, nous utilisons líalgorithme
de Durbin. Contrairement au modele 4R(]), la fonction
díautocorrélation díun modele @ 4
nía pas díexpression explicite.
Xt 6 t t & t t 1
avec t t est un bruit blanc et 5 & 5 0 1. La fonction
díautocovariance de ce processus est :
7 $ 6 E(XtXt) 6 E 8 (t t & t t 1) (t t & t t 1)]
6 (1 ) & 2
2
2
) ( , h 6 0 ,
7 1 6 E(XtXt 1) 6 E 8
(t t & t t 1) (t t 1 & t t
2 )] 6 & ) ( , h 6 1,
7 h 6 E(XtXt h) 6 E 8
(t t & t t 1) (t t 1 & t t
h 1)] 6 0 , h % 2,
On en déduit la fonction
díautocorrélation
2
5)
p h 6
53
1, h 6 0
&
1 ) & 2 h 6 1,
0 , h > 2
Les autocorrélations partielles sont donc données
récursivement par líalgorithme de Durbin.
Nous avons :
2
I 2 11 6 p 1 6
I
9
2
1 ) 9 2 ,
2 22
p 2 2 11p 1 p 1
6 6 2
1 2 11p 1
I
1 p 1
I p 3 2 2 1p 2 2 22 p 1
2 22 p 1
2 33 6
1 2 2 1p 1
6
2 22 p 2
1 2 22 p 1
Comme nous avons :
2 2 1 6 2 11 2 22 2 11(1 2 22 ) 6
p 1 ,
1
1 p 2
Nous déduisons la valeur de
líautocorrélation partielle 2 33
p 3
2 33 6
1
1
1 p 2
Nous pourrons par la suite poursuivre les calculs pour
déterminer les autocorrélations par- tielles díordre
supérieur, en exprimant les autocorrélations en fonction de 9
pour obtenir une
suite récurrente on a :
2 22 6
p 2
1
1
1 p 2
9 2
et p 1 6
9
1 ) 9 2
2 33 6
1 ) 9 2 ) 9 4
On remarque que
*
(1 ) 9 2 ) 9 4 ) 6 1 9
donc 2 22 6
1 9 2
9 2 (1 9 2 )
1 9 *
En raisonnant de la même maniere pour 2 33 on trouve
9 3 (1 9 2 )
2 33 6
1 9 ,
La formule de récurrence pour les autocorrélations
partielles díun modele @ 4(q ) est alors
donnée par :
2 k k 6
9 k (1 9 2 )
1 9 2 ! k # 1)
3.9.6 Series non stationnaires
Les chroniques économiques sont rarement des
réalisations de processus aléatoires sta- tionnaires. La non
stationnarité des processus peut concerner aussi bien le moment du pre-
mier ordre (espérance mathématique) que celui du second ordre
(variance et covariance du processus). Celle-ci peut être
repérée graphiquement (tendance, cycle long, saisonnalité
ex- plosive, modiÖcation de structure...) ou encore au moyen de la
fonction díautocorrélation (fonction
díautocorrélation lentement décroissante). Mais la plupart
des résultats et des mé- thodes utilisées dans
líanalyse des séries temporelles repose sur la notion de
stationnarité
du second ordre, ce qui nous mene appliquer
la chronique non stationnaire certaines
transformations(di§érence ordinaire,
di§érence saisonniere, la formule de Box-Cox...). Parmi
les processus aléatoires non stationnaires, on peut
distinguer deux grandes classes, savoir
les processus T F et les processus 7F.
DeÖnition et description des processus 1 0 et ( 0
DeÖnition
Un processus 1 0 (trend stationnary) represente une non
stationnarite de type deterministe, il síecrit sous la forme Xt 6 S
t ) t t ocents S t est une fonction polyno- miale qui depend du temps,
lineaire ou non lineaire, et t t est un processus de
type & / , & .
Le processus T F le plus simple est représenté par
une fonction polynomiale de degré 1. Le processus síécrit
:
Xt 6 a$ ) a1t ) t t
Si t t est un bruit blanc, les caractéristique de ce
processus sont alors :
2
) E8 Xt] 6 a$ ) a1t )
E8 t t] 6 a1t ) a$
#
I a_8 Xt] 6 0 ) I a_8 t t] 6 )
2
3 O ov (Xt, Xt ) 6 0 pour t 6
t#
Nous constatons que le processus T F est
caractérisé par une espérance mathématique
ten-
dance déterministe, une variance constante au cours du
temps et par des covariances nulles, dans un tel modele la réalisation
des prévisions níest pas une tche facile.
DeÖnition
Les processus ( 0 (di§erncy stationnary) sont des
processus non stationnaires
aleatoires quíon peut rendre stationnaire par
líutilisation díun Öltre aux di§e- rences : (1
B)> Xt 6 B ) t t5 oü t t est un processus bruit blanc,
B est une constante reelle, et Q est líordre du Öltre aux
di§erences.
Ces processus sont souvent représentés en utilisant
le Öltre aux di§érences premieres (Q 6 1)
le processus est dit alors du 1?I ordre il
síécrit :
(1 B)Xt 6 B ) t t
Un processus 7F síécrit sous la forme suivante :
Xt 6 p Xt 1 ) ) t t oü t t est un processus
stationnaire. Nous pouvons écrire ce processus sous une autre forme :
Xt 6 p 2 Xt 2 ) p ) p t t
1
) ) t t,
Xt 6 p 3 Xt 3 ) p 2 ) p 2
t t 2
Par récurrence on obtient :
) p ) p t t 1
) ) t t.
Xt 6 p r Xt r ) z r 1 p 3 ) z r
1 p 3 t t 3
3 l 0
3 l 0
Nous supposons que 5 p 5 6 1 et que * 6 t nous aurons donc
3 l 1
Xt 6 X0 ) t ) z t t 3
oü X0 désigne le premier terme de
la série Xt.
Passons maintenant líétude des
caractéristiques de ce processus
3 l 1
a) E (Xt) 6 E & X0 ) t ) z t
t 3 ' 6 E(X0 ) ) t ,
b ) I (Xt) 6 E (Xt E (Xt))2
0
6 E & z
1
2
t
3 l 1
t 3 '
, t
6 E z t i
i l 1
t -
z t 3 ,
3 l 1
t
6 E I z
t
t 2 ) z
t
z t i t 3 I
t
6 z E (t 2 ) ) 0 6 t) 2 ,
6 i l 1 i
i l 1 3 l 1
i l 3
7 i l 1 i (
P ) O ov (Xt, Xs) 6 E 8 (Xt
E (Xt)) E (Xs E (Xs))] ,
. ( t
6 E z t 3
i l 1
) , t - /
z t 3 ,
3 l 1
(
6 @ i[ (t, ` ) ) 2
V t 6 `
Nous constatons que le processus 7F est caractérisé
non seulement par une non station-
narité de type déterministe, provenant du fait que
son espérance est une fonction évolutive
dans le temps, mais aussi par une non stationnarité de
nature stochastique par le biais des perturbations dont la variance est
une fonction acents ne du temps dont le coecents cient est la variance
du processus bruit blanc ; de ce fait nous pouvons conclure que dans ce type de
pro- cessus, chaque perturbation aléatoire est persistante et possede un
e§et durable et cumulatif
sur le comportement de la série.
Connaissant les di§érences qui existent entre les
processus T F et 7F, nous concluons que la distinction entre ces deux types de
processus est díune grande importance, puisque si líon est en
présence díun processus T F et que líon traite comme un
processus 7F, et vice versa, on aboutie une mauvaise
stationnarisation.
3.9.7 Test de Dickey-Fuller
Test de Dickey-Fuller simple (DF)
Les modeles suivant de base la construction de ces tests
sont au nombre de trois, et dans ce qui suit t t est un processus bruit
blanc
8 1] : Modele sans constante ni tendance déterministe
Xt 6 p Xt 1 ) t t
8 2] : Modele avec constante et sans tendance
déterministe
Xt 6 c ) p Xt 1 ) t t
8 3 ] : Modele avec constante et avec tendance
déterministe
Xt 6 c ) b t ) p Xt 1 ) t t
On teste líhypothese nulle ;0 de présence de
racine unitaire (Xt est intégré díordre 1,< (1), donc
non stationnaire) contre líhypothese alternative ;1 en líabsence
de racine unitaire (Xt
est intégré díordre 0 , cíest
dire que Xt est stationnaire). Líhypothese du test comme suit 4
* ;0 4 p 6 1
;1 4 5 p 5 0 1
En síinspirant du modele 1.
Xt 6 p Xt 1 ) t t ...(1)
retranchons Xt 1de chaque coté de
líéquation (1)
Xt Xt 1 6 p Xt 1 Xt 1 ) t t
Xt 6 (p 1)Xt 1 ) t t
En pratique et en posant b 6 (p 1) on estime les modéles
suivants :
modéle8 .] :
Xt 6 b Xt 1 ) t t
modéle8 / ] :
Xt 6 c ) b Xt 1 ) t t
modéle8 6] :
Xt 6 c ) b t ) b Xt 1 ) t t
Ce qui revient dire que le test de racine unitaire repose
sur le test de líhypothése nulle
b 6 0 (non stationnaire) contre líhypothése
alternative 5 b 5 6 0 (stationnaire), et donc le systéme
díhypothése devient :
* ;0 4 b 6 0
;1 4 5 b 5 6 0
Principe des Tests de Dickey-Fuller
Sous líhypothése ;0 , le processus Xt
níest pas stationnaire quelque soit le modéle retenu. Les
régles habituelles de líinférence statistique ne peuvent
donc pas être appliquées pour tester cette hypothése, en
particulier la distribution de Student du paramétre p . Dickey et
Fuller
ont étudiés la distribution asymptotique de
líestimateur du paramétre p sous líhypothése ;0
líaide des simulations de Monte-Carlo, ils ont
tabulé les valeurs critiques pour des échan- tillons de tailles
di§érentes.
Soit la t-statistique notée (t'b
critique tt; < L D ? :
) tel que t'b 6
bç
)
ç 'b
1
, on compare alors la t'b
avec la valeur
ó Si t'b
% tt; < L D ?
alors on accepte líhypothése ;0 , il existe une
racine unitaire.
ó Sinon on rejette líhypothése ;0
Remarque
ó 1 Ces tests révélent líexistence
díune racine unitaire mais restent insucents sants pour
discriminer entre les processus T F et 7F, cíest ainsi
quíon adopte un algorithme
en trois étapes.
ó 2 On dit que la tendance est signiÖcativement
di§érente de 0 ssi t'b
% tt; < L D ?
alors
la tendance existe sinon elle est dite non signiÖcativement
di§érente de 0 .
ó 3 On dit que la constante est non signiÖcativement
di§érente de 0 :
ssi sa t-statistique 0 valeur critique sinon elle est dite
signiÖcativement di§érente
de 0.
Enonce de líalgorithme
Etape (1) : dans cette étape on estime le modéle 8
3 ] , et on teste la signiÖcativité de la tendance.
ó Si la tendance níest pas signiÖcativement
di§érente de 0 , aller líétape (2).
ó Sinon (la tendance est signiÖcativement
di§érente de 0 ) on teste líhypothése nulle
;0 (on compare t'b
avec les valeurs critiques de 7F )
ó Si ;0 est acceptée, Xt est non stationnaire
donc de type 7F, on di§érencie Xt et on recommence les tests
précités sur la série aux di§érences
premiéres.
ó Sinon (;0 rejetée), Xt est stationnaire donc
de type T F ; on peut directement analyser cette série.
Etape(2) : cette étape níest
e§ectuée que si la tendance níest pas
signiÖcativement
di§érente de 0 , on estime le modéle8 2]
(avec constante et sans tendance).
ó Si la constante níest pas signiÖcative,
aller líétape 3
ó Sinon (la constante est signiÖcative) on teste
líhypothése ;0 .
ó Si ;0 est acceptée, Xt est non stationnaire on
di§érencie Xt et on recommence.
ó Sinon (;0 rejetée), Xt est stationnaire.
Etape(3) : cette étape níest e§ectuée
que si la constante níexiste pas, on estime dans ce cas le
modéle[1] et on teste ;0
ó Si ;0 est acceptée, Xt
est non stationnaire on doit la di§érencie.
ó Sinon, Xt est stationnaire, dans ce cas on analyse la
série.
3.9.8 Test de Dickey-Fuller augmente
Transformation des modËles de base
Dans les modéles précédents,
utilisés par les Tests de Dickey-Fuller simple, le processus t t est
par hypothése un bruit blanc. Or il níy a aucune raison pour que
priori, líerreur soit non corrélée ; on appelle
tests de Dickey-Fuller augmentés (47F , 192 1) la prise en compte de
cette hypothése. Les tests 47F síe§ectuent
exactement comme les tests 7F sur les modéles suivants :
modéle 8 .] :
Xt 6 b Xt 1 )
modéle 8 / ] :
p
z
j l 1
b j - Xt j ) t t
Xt 6 b Xt 1 )
modéle 8 6] :
p
z
j l 1
b j - Xt j ) t t ) C
Xt 6 b Xt 1 )
p
z
j l 1
b j - Xt j ) t t ) C ) b t
On pratique nous allons utiliser les tests de 47F
Remarques
ó 1 Avant díappliquer le test 47F il faut
préciser líordre de décalage ] en utilisant le
critére díAkaÔke.
ó 2 Les principaux logiciels díanalyse de
séries temporelles calculent automatiquement
les valeurs critiques líinstar de EVIEWS 4.0.
3.9.9 Analyse de la saisonnalite
Une série chronologique saisonniére est une
série dont les données relatives une même
période (la période est plus courte quíune année)
de di§érentes années ont tendance se situer
de faÁon analogue par rapport la moyenne annuelle.
Elle peut se relier des observations trimestrielles et mensuelles aussi
bien que díheure en heure ou aux observations quotidiennes.
Il est possible de détecter cette
saisonnalité par un examen graphique de la série, qui
se
manifeste par la répétition díun certain
phénoméne dans chaque période. Ou par un examen fait sur
le corrélogramme de la série étudiée, qui laisse
apparaÓtre des pics trés marqués aux retards 1, S, 2S,
....
On en déduit une saisonnalité de
périodicité S (S 6 3 , 6, 12, ..).
3.9.10 Test de Fisher sur la saisonnalite
On a recours ce test pour détecter
líexistence díune éventuelle saisonnalité dans une
série partir de líanalyse de la variance, soit :
N 4 Le nombre díannées.
P 4 Le nombre díobservations dans líannée
(périodicité), pour des données mensuelles P 6 12,
trimestrielles P 6 ..
La procédure du test est comme suit :
Calcul de la somme des carrees : ST
4 6
ST 6 < <
(c i a c )2
Avec :
i l 1 a l 1
c i a 4 est la valeur de la série pour la i? E ?
année et la j ? E ? période.
c 4 est la moyenne générale de la série
sur les N ! P observations.
4
c 6 1 z
6
z c i a
N ! P
6
Calcul de la somme des carres annuels : SA
i l 1 a l 1
4
SA 6 P z
(c i c )2 avec c i 6
1
<
c i a est la moyenne de líannée i
i l 1
P
a l 1
Calcul de la somme des carres periodiques : 0 6
S6 6 N
6
<
a l 1
(c a c )2 avec c a 6
4
1 < c
N i a
i l 1
est la moyenne de la période j .
Calcul de la somme des carres residuels : SR
SR 6
4
<
i l 1
6
< (c i a c i c a ) c )2
a l 1
Calcul des variances :
SA
Variance de líannée : I 4RA 6 N 1
S6
Variance de la période : I 4R6 6 P 1
SR
Variance des résidus : I 4RR 6
(P 1)(N 1)
ST
Variance totale : I 4RT 6
N (P 1)
Le test de saisonnalité est construit partir des
hypothéses suivantes :
* H0 : Pas de saisonnalité
Hi : Il existe une
saisonnalité
On a : F . 6
I 4R6
I 4R
R
Si F . > F a (P 1, (N 1) x (P 1)), alors on
accepte líhypothése Hi selon laquelle la série
est a§ectée díune saisonnalité
Le test de tendance est construit partir des
hypothéses suivantes :
* H0 : Pas de tendance
Hi : Il existe une tendance
On a : F . 6
I 4RA
I 4R
R
Si F . > F a (P 1, (N 1) x (P 1)), alors on
accepte líhypothése Hi selon laquelle la série
est a§ectée díune tendance.
Desaisonnalisation
Pour exprimer ce quíaurait été
líináuence de la série sans líináuence
saisonniére, on utilise
la série corrigée des variations
saisonniéres X
Dans le modéle additif : Xt 6 Xt St
Si : Coecents cient saisonnier brut pour chaque saison j (Si
6 moyenne des di§érences de la saison j ). Si 6 Si Si :
coecents cient saisonnier
Dans le modéle multiplicatif : Xt 6 Xt/ St
Si : Coecents cient saisonnier brut pour chaque saison j
(Si 6 moyenne des rapport de la saison j )..........Si 6 Si / Si :
coecents cient saisonnier.
3.9.11 Extension des modËles 4R@ 4
Líhypothése de stationnarité,
présente-sous certaines conditions dans les modéles 4R@ 4,
níest que rarement vériÖée pour les séries
économiques ; Elles comportent également une ten- dance, une
saisonnalité ou même une structure plus complexe. Par
conséquent, líintérêt des modéles 4R@ 4
semble assez limité.
ModËles autoregressif moyenne mobile integre díordre
(: , 6 , ; ) : & / * , & (: , 6 , ; )
Un processus Xt est un modéle 4R< @ 4(], Q , q )
síil vériÖe une équation de type :
# (B)(1 B)> Xt 6 ! (B)t t pour tout t % 0
* # (B) 6 1 b iB b 2 B2 .... b 6 B6 oü b 6
6 0
oü
! (B) 6 1 9 iB 9 2 B2 .... 9 q
Bq oü 9 q 6 0
Sont des polynOmes dont les racines sont de module
supérieurs 1 et aucune des racines de
# (B) níest égale une racine de ! (B).
Les coecents cients réels b i , i 6 1, ..., ] et 9 i j
6 1, ..., q , sont Öxés et 3 t t4 est un bruit blanc.
La famille 4R< @ 4 désigne parfois la classe de tous
les modéles, stationnaires et non sta- tionnaires, en convenant que les
4R< @ 4 (], 0 , q ) sont les 4R@ 4(], q ).
Propriete : Soit Xt un modéle 4R< @ 4(], Q , q )
alors le processus(8 > Xt) converge vers un modéle 4R@
4(], q ) stationnaire.
ModËles & / * , & saisonnier, 0 & / * ,
&
Une classe plus générale de modéles est
constitué par les S4R< @ 4 qui permettent de rendre compte des
phénoménes périodiques et de non stationnarité.
On dit quíun processus Xt suit un modéle S4R< @
4(], Q , q ) x (P, 7, D )9 si :
9
V t, # p (B)# 6 *9 (B9 )8 > 8 /
Xt 6 ! q (B)! 7 *9 (B9 )t t,
Oü S est la période de la saisonnalité, 8
> est líopérateur de di§érence
ordinaire
9
de degrés Q , 8 /
est líopérateur de di§érence
saisonniére de degrés 7 ;
# p (B) est un polynOme de degré ] en B,
appelé polynOme autoregressif ordinaire ;
! q (B) est un polynôme de degré q en B,
appelé polynôme moyenne mobile ordinaire ;
# P ,S (BS ) 6 1 b 1,S BS b 2 ,S
B2 S .... b P ,S BP S est appelé
polynôme autoregressif saisonnier ;
! Q ,S (BS ) 6 1 ) & 1,S BS &
2 ,S B2 S .... & Q ,S BQ S est appelé
polynôme moyenne mobile saisonnier ;
S
Xt est déÖni aussi comme un modéle S4R< @
4(], Q , q ) x (P, 7, D )S díordre S si 8 > 8 /
Xt
est un modéle S4R@ 4(], q ) x (P, D )S . En pratique Q
6 0 , 1, 2 et 7 6 0 , 1.
ModËles & / , & saisonnier, 0 & / ,
&
Un processus Xt satisfait une représentation 4R@ 4
saisonniére (ou S4R@ 4), notée 4R@ 4S ,S (], q ), si :
p
<
i l 0
b i S Xt i S 6
q
<
i l 0
b i S t t i S ( ) #
p ,S
(BS )8
/
S Xt 6 !
q ,S
(BS
)t t
(
Avec V j 0 ], b i E R, V j 0 q , &
i E R, b 0 6 & 0 6 1 et (b
P , & q ) E R, , t t est iid (0 ,) 2 )
et oü
` désigne la période de la saisonnalité de
la composante 4R et ` désigne la période de la
saisonnalité de la composante @ 4 ; ] et q indiquent líordre
respectif des deux modéles 4R
et @ 4 combinés.
3.9.12 Transformation des donnees
Diverses transformations peuvent être apportées aux
données avant toute modélisation, aÖn de prendre en compte
des tendances exponentielles, des ruptures, des points aberrants,
des phénoménes saisonniers. Ainsi pour certaines
séries, on ne pourra pas atteindre la sta- tionnarité en
appliquant juste líopérateur de di§érence.
Parmi ces transformations nous avons les données
transformées par fonction puissance :
8 (Xt)% ) a] / b , a E R, b E R, A E R .
La classe de transformation la plus répandue en
économétrie, est celle de Box-Cox dans un trés
célébre article, correspond a cette famille, avec a 6 1 et b 6
A
X %
B(Xt, A ) 6
* t 1
A
quand A 6 0
oü Xt doit être positif 0 < A < 1
? B= (Xt) quand A 6 0
Une des raisons de la popularité de la transformée
de Box-Cox est quíelle incorpore a la
fois la possibilité díaucune transformation (quand
A 6 1) et la possibilité díune transforma-
X %
tion logarithmique quand (A 6 0 ; Lim
t 1 6 Log (X )).
t
% " 0 A
En générale, on choisit le logarithme des valeurs
pour atténuer une croissance exponen- tielle ou amoindrir le
phénoméne de saisonnalité.
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