SOMMAIRE
INTRODUCTION
................................................... 4
I - Outils traditionnels de recherche d'emploi
(demandeurs
d'emploi) et de recrutement
(entreprise)....................................6
A - Méthodes de
recrutement.........................................................
6
1. Voie Interne
....................................................................................................
6
2. Les Contacts avec les Ecoles
...................................................................
7
3. Les stages en
Entreprise............................................................................
8
4. La Cooptation (le réseau)
...........................................................................
9
B - Les méthodes de recherche
d'emploi................................. 11
1. Les Candidatures
Spontanées................................................................
11
2. La Presse
......................................................................................................
11
1 - Les journaux gratuits
d'annonces................................................... 13
2 - La presse gratuite
d'information......................................................
13
3 - La presse spécialisées
.......................................................................
13
3. Le réseau
associatif...................................................................................
15
1 - L'association intermédiaire
................................................................ 15
2 - L'Apec
......................................................................................................
15
3 -
L'Apecita..................................................................................................
16
C - Les deux actions
communes................................................. 16
1. Les Salons (forums) et Journées Portes Ouvertes
........................... 16
2. Les cabinets de recrutements et d'Outplacement
............................ 18
3. L'Incontournable ANPE
............................................................................
20
II - L'émergence d'Internet et la
démocratisation de
l'informatique.........................................................................
21
A - L'évolution de l'outil informatique
....................................... 22
1. Taux d'équipement en ordinateur
personnel...................................... 22
1 - Evolution du taux d'équipement
....................................................... 22
2 - Les inégalités d'équipement
persistent ......................................... 22
2. Utilisation de l'ordinateur personnel à
domicile ................................ 23
1 - Taux d'utilisation
..................................................................................
23
3. L'utilisation d'un micro-ordinateur au travail ou
à l'école .............. 26
4. Plus de la moitié de la population se servent
d'un ordinateur, à domicile, au travail ou à
l'école...................................................................
27
5. Les freins à la diffusion des micro-ordinateurs
chez les
particuliers
........................................................................................................
29
B - L'évolution de l'outil
Internet................................................. 31
1. Les lieux de connexion à Internet
.......................................................... 31
1 - A domicile
..............................................................................................
31
a) Evolution du taux de connexion à Internet à
domicile .................... 31
b) Fréquence d'utilisation d'Internet au domicile
................................ 33
2 - Au travail ou à l'école
.........................................................................
34
3 - Autres lieux de
connexion.................................................................
34
a) Cybercafés,
bibliothèques...................................................................
34
b) Les connexions "en
mobilité"..............................................................
35
4 - Plus d'une personne sur deux s'est
déjà connectée à Internet36
5 - Un fossé numérique encore très
important ................................... 37
2. Les principaux usages d'Internet
......................................................... 38
1 - Téléchargement de musique, de films ou
de logiciels ............... 38
2 - Accomplir des formalités administratives ou
fiscales................ 38
3 - Suivre des
formations..........................................................................
39
4 - Consulter ou participer à des forums de
discussions................ 39
5 - Téléphoner via l'ADSL
.........................................................................
40
3. Les freins au développement
d'Internet............................................... 40
III - Le e-recrutement
........................................................... 42
A - La recherche d'emploi
............................................................. 42
1. Votre CV sur Internet
.................................................................................
42
2. Répondre à une annonce en ligne
......................................................... 44
3. Les candidatures
spontanées.................................................................
44
B - Le
recrutement...........................................................................
44
1. Une rubrique "on recrute" sur le site de
l'entreprise........................ 46
2. Le dépôt
d'offres.........................................................................................
48
C - Les Sites de
recrutement........................................................
49
1. Les Sites Généralistes Gratuits
.............................................................. 49
2. Sites Généralistes payants
......................................................................
50
3. Les sites spécialisés
.................................................................................
51
D - la charte Net Emploi, l'ANPE
.................................................. 52
1 - Principe Généraux
...................................................................................
53
2 - Procédure
d'attribution...........................................................................
54
3 - Le suivi
........................................................................................................
54
E - L'Efficacité de l'e-recrutement
............................................... 55
F - Avantages du
e-recrutement.................................................. 58
G - Inconvénients du e
recrutement........................................... 59
CONCLUSION
..................................................... 60
INTRODUCTION
Afin d'anticiper le départ à la retraite des
nombreux baby-boomers à partir
de 2005, les entreprises se posent quelques questions sur
leur capacité à trouver les candidats qui correspondront
à leurs besoins
Dans un monde qui bouge vite, où la
mobilité tend à devenir monnaie courante, les entreprises
éprouvent de plus en plus de difficultés à mener une
politique de recrutement efficace afin d'attirer et de
sélectionner les jeunes diplômés. Cependant,
l'entreprise dispose de nombreux moyens pour mener sans encombre sa
quête de la perle rare.
Malgré une presse abondante, il n'est pas simple de
trouver une définition
de l'e-recrutement, compte tenu de la jeunesse de ce concept.
Il est, néanmoins nécessaire d'extrapoler sur le domaine RH
les quelques commentaires faits autour du préfixe « e »,
au-delà du symbole de la mise en réseau. Le préfixe «
e-
» accompagne beaucoup de noms pour
caractériser le déploiement d'un système
d'information permettant d'automatiser les procédures,
d'accélérer les délais et, enfin, de faciliter la
diffusion de l'information. Tout cela constitue une amélioration
importante des prestations proposées par rapport à la
situation antérieure. » « Pour évoquer les
nouvelles activités créées grâce au Net, on
utilisera le préfixe esuivi d'un point... : il en est ainsi
du e.business, du e.commerce et le e recrutement
Après avoir caractérisé les
modalités du dépôt d'offres et de la
consultation de candidatures en ligne, on peut s'interroger sur
le
«rendement» du recours à Internet et se
demander quel appoint spécifique
il fournit au processus de recrutement.
Apporter une réponse globale à une telle question
supposerait bien évidemment de disposer de données concernant les
tentatives de recrutement opérées selon les différents
canaux mobilisables,
ou à tout le moins selon certains d'entre eux, afin
d'autoriser des comparaisons.
Ainsi, dans une première partie, nous
identifierons les canaux de
recrutement et de recherche d'emploi traditionnels, ou tout au
moins partiellement, en distinguant les moyens de recrutement des
moyens de recherches d'emploi. En sachant que certains canaux
émanent parfois, d'une démarche commune.
Dans une seconde partie, nous verrons
l'évolution d'Internet et la démocratisation de l'outil
informatique grâce à son développement et à
sa diffusion de plus en plus massive à l'ensemble de la population.
Puis, dans une dernière et troisième partie,
nous étudierons, le réel impact d'Internet sur le recrutement,
ce qui nous permettra de répondre à notre
problématique.
I - Outils traditionnels de recherche d'emploi et de
recrutement
Tout d'abord, il convient de définir que le recrutement
est le terme utilisé
par les entreprises qui recherchent du sang neuf. La
recherche d'emploi concerne tout simplement les demandeurs d'emploi qui
sont à la recherche. Aussi, nous diviserons en 3
catégories les méthodes de recherche et les méthodes
de recrutement, tout en sachant que certaines méthodes sont
plus directes que d'autres, plus ciblées, tout dépend du poste
à pourvoir, du type de qualifications ou encore de l'urgence du besoin.
Tous ces facteurs font que l'on peut distinguer ces 3 mouvements de recherche
en 3 catégories. La première les méthodes de
recrutement, en second lieu les méthodes de recherche d'emploi et
un troisième catégorie qui réunit les deux actions de
recherche.
A - Méthodes de recrutement
1. Voie Interne
Lorsque l'entreprise prend la décision de recruter sur
un poste, elle commence le plus souvent par vérifier qu'elle n'abrite
pas, à l'intérieur de ses propres murs, celui qui sera son
candidat idéal. Le recrutement interne (ou mobilité interne) est
favorisé dans les entreprises : c'est la recherche d'un salarié
directement au sein
même de l'entreprise.
Avantages
|
Inconvénients
|
· L'environnement est déjà connu
· Marque de confiance de l'entreprise
· on offre aux salariés une possibilité
d'évolution dans l'entreprise,
· cela à un moindre coût pour l'entreprise
grâce à la connaissance des salariés qui sont
concernés par la promotion
|
· Peut être décevant si cela est
perçu comme une promotion non obtenue
· Peut créer des jalousies comme toutes
promotions
|
2. Les Contacts avec les Ecoles
Les entreprises qui recrutent un important volant
annuel de jeunes diplômés aiment à les cueillir à
la source. Elles cherchent ainsi à entretenir les meilleures relations
avec les écoles qui les intéressent. Très présentes
sur les forums écoles/entreprises, elles s'investissent dans les
cursus et interviennent dans certains cours (on n'est jamais aussi bien servi
que par soi même!).
Les services Emploi et les associations d'anciens
élèves peuvent aider à trouver du travail. Ils donnent par
ailleurs des conseils relatifs au droit du travail
ou à la politique salariale. L'autre grande
mission de ces associations est de centraliser les offres d'emploi
pour les étudiants. Presque toutes les écoles disposent
désormais d'un service Emploi. A HEC, ils sont 9 permanents à
gérer les carrières des étudiants. Reims Management School
en compte 8. L'université Paris 1 et l'école Centrale de Paris
en totalisent respectivement 6 et
4. Les établissements multiplient donc les moyens
permettant à leurs étudiants d'intégrer le monde du
travail. Cette tendance est tellement marquée que
l'université, à son tour, s'y est mise.
Le Service Insertion professionnelle de l'université de
Valenciennes et du Hainaut Cambrésis dispense ainsi des modules
obligatoires (et notés) dont la vocation est de dessiner le projet
professionnel des étudiants de 1ére année. Il propose
aussi des ateliers de préparation aux stages ou à la recherche
d'emploi dont certains ont aujourd'hui quasiment les mêmes
capacités qu'un cabinet de recrutement. Dans ces associations on peut
rencontrer d'autres anciens élèves
ou des responsables de recrutement de différentes
entreprises.
Ces rencontres sont essentielles pour muscler son
réseau et mieux connaître le métier et le secteur. La
totalité des cabinets de recrutement et des chargés de
recrutement des grandes entreprises s'en servent pour trouver des
candidats ou pour se renseigner sur ces derniers.
Avantages du contact avec les
écoles
|
Inconvénients du contact avec les
écoles
|
· Le recruteur est sûr des
compétences et de la formation du nouveau venu.
· Cela permet aux écoles de professionnaliser, dans
un même temps, les pratiques de recherche d'emploi ou celles qui leur
permettent d'acquérir des offres.
· Cela permet de conserver et de tisser un réseau
intergénérationnel.
· Cela permet de se tenir au courant du marché du
travail et d'entendre parler d'opportunités de carrières avant
tout le monde.
|
· Est une source d'emploi encore
très rare, car cible principalement les écoles de
commerce.
· Ne cible principalement que les hautes études
· Il faut faire parti de l'annuaire des anciens pour que
cette méthode fonctionne. Bien souvent il faut participer aux
activités régulièrement
· Ne concerne que les hauts diplômes
|
3. Les stages en Entreprise
De nombreuses entreprises utilisent les stages comme
pré-recrutement. Elles sélectionnent donc leurs stagiaires
aussi sérieusement que s'il s'agissait d'une embauche réelle.
La place des stages dans les filières de recrutement met l'accent sur
les difficultés que vont rencontrer ceux qui se lancent sur le
marché
du travail sans jamais avoir mis les pieds dans une
entreprise.
Aujourd'hui, beaucoup de jeunes diplômés
trouvent leur premier emploi après six mois, voire un an
d'expérience acquise à travers des stages. Les entreprises
veulent réduire au maximum le temps d'adaptation au poste et, s'il
existe une ultime hésitation entre deux candidats
présentant les mêmes caractéristiques, elle favorisera
celui qui connaît le mieux le secteur, les produits,
le métier.
Les entreprises attendent des candidats une pIus grande ouverture
sur Ie
monde de I'entreprise, ses probIèmes et ses objectifs
concrets.
Avantages des stages en entreprise
|
Inconvénients des stages en
entreprise
|
Connaissance des Iieux et coIIègues
ce qui faciIité I'intégration
Moindre coOt pour I'entreprise
Gain de temps pour Ia mise en poste effective du nouveau
venu
|
« VuIgarisation » des stages ce
qui rend Ies entreprises exigeantes
|
4. La Cooptation (le réseau)
De nombreux empIois sont pourvus sur Ies conseiIs de proches
ou grâce aux conseiIs d'amis. Pour connaître ces postes
cachés, iI faut utiIiser Ie réseau. Tout Ie monde connaît
queIqu'un qui connaît queIqu'un.... Qui recrute. C'est Ia base
même du réseau. L'idée est d'aIIer à Ia
rencontre des gens pour Ieur demander ce qu'iIs sont en mesure d'apporter.
Concrètement, on doit créer un réseau d'observateurs
prêts à faire signe dés qu'une opportunité se
présente dans Ieur entreprise. II peut s'agir d'un départ
à Ia retraite, d'un besoin Iatent d'un créneau nouveau,
etc....
À en croire certaines études, ce marché
caché représente 80% des postes pourvus. Mais iI est
fréquenté par 20% des personnes en recherche d'empIoi. Longtemps
tenue secrète, Ia pratique de Ia cooptation est aujourd'hui monnaie
courante puisque, dans certains domaines comme ceIui des high-tech
où fIeurissent Ies SSII (Sociétés de Services
Informatiques et d'Ingénierie), eIIe pourvoit à près de
50 % des embauches.
La cooptation consiste à avoir recours au carnet
d'adresses des saIariés pour effectuer des recrutements. Cette
pratique n'ôte rien à Ia séIectivité des
techniques cIassiques d'embauche : eIIe permet juste aux candidats "
cooptés "
de passer Ia phase de tri des CV, Ieur assurant au moins un
entretien avec Ie
recruteur maison.
SIMPER JuIie EXE 4B Mémoire de Mission 9
Pour certaines entreprises, il s'agit d'une filière de
recrutement tout a fait
officielle et méme de plus en plus
encouragée. Dans son expression la plus simple,
généralement dans de petites structures, l'information
circule : on cherche une assistante pour un service ou un directeur pour un
département, et les propositions de chacun sont les bienvenues.
Dans les grands groupes, cette pratique se développe et
les salariés qui proposent de bons candidats se voient
financièrement récompensés... lorsque leur poulain a
passé la période d'essai. Les salariés deviennent
ainsi les premiers filtres du processus de recrutement. Ils connaissent
les valeurs, les mentalités, les métiers de l'entreprise. Ils
adressent souvent des candidatures de jeunes qui ont baigné dans cette
culture - s'il s'agit de leurs enfants - ou tout au moins qui en sont plus
proches que le candidat lambda mais les salariés
privilégient beaucoup leurs anciens collègues de promotion.
Dans bon nombre d'entreprises, les cooptateurs
reçoivent selon leur ancienneté des primes, d'autres se
voient offrir des dîners dans de grands
restaurants ou des week-ends dans des hôtels de luxe.
Avantages de la cooptation
|
Inconvénients de la cooptation
|
_ L'obtention d'un poste grace a une
relation, un membre de sa famille, est un excellent moyen de
recrutement pour les entreprises
_ La cooptation est une réelle sécurité
pour l'entreprise.
_ La recommandation peut inciter les entreprises a la
création d'un poste.
_ Les cemendeurs n'engagent aucun frais et avez le sentiment
d'étre reçu différemment
|
_ N'est pas une source sOre
d'emploi.
_ Les »chasseurs de primes» qui font de la cooptation
leur principale activité
_ Phénomène d'» népotisme», des
familles entières se cooptent
_ des » mafias » ne cooptent que des gens ayant la
méme formation. Cela provoque un recrutement »a l'identique»,
qui appauvrit la diversité
|
B - Les méthodes de recherche d'emploi
1. Les Candidatures Spontanées
La candidature spontanée est l'envoi de son CV et de sa
lettre de motivation a une entreprise ou a un cabinet de recrutement d'une
manière spontanée c'est-a- dire qu'elle ne répond pas a
une offre de l'entreprise. Adressées aux cabinets de recrutement, aux
chasseurs de téte ou aux grands groupes, elles s'avèrent
généralement peu efficaces. Les cabinets de recrutement et
les chasseurs de téte s'intéressent peu aux candidatures
spontanées des jeunes diplômés, hormis
de certaines grandes écoles ou écoles
spécialisées. Les candidatures spontanées sont plus
efficaces lorsqu'elles s'adressent aux entreprises qui recrutent.
Avantages de la candidature spontanée
|
Inconvénients de la candidature
spontanée
|
_ Cibler parfaitement les entreprises
de votre secteur
_ Montrer un réel intérét pour chaque
société (montrer sa motivation dans la lettre).
_ cible un très large panel d'entreprise.
_ Possibilité étre recontacté méme
plusieurs mois après l'envois d'une demande
|
_ Le nombre de réponses est souvent
décevant
_ Postule a des postes pour lesquels l'entreprise n'a pas
communiqué
|
2. La Presse
En France, près d'une offre d'emploi sur 2 est
proposée au public par voie
de presse. Les journaux sont donc le passage obligé
pour trouver du travail. La première source d'information est celle que
diffuse la presse écrite. Les journaux permettent d'anticiper les
possibilités d'emploi et de repérer les entreprises qui
investissent et qui se modernisent.
Les 10 Journaux nationaux les plus vendus en
France
Le Monde
|
390 356 ex
|
L'équipe
|
361 972 ex
|
Le figaro
|
352818 ex
|
Libération
|
158086 ex
|
Aujourd'hui
|
153392 ex
|
Les Echos
|
138 881 ex
|
La Croix
|
99 771 ex
|
La Tribune
|
93 431 ex
|
Paris Turf
|
86 512 ex
|
France Soir
|
71 406 ex
|
Les 10 Quotidiens régionaux les plus vendus en
France
Ouest France
|
783 741 ex
|
Le Parisien
|
357 698 ex
|
Sud Ouest
|
326 650 ex
|
|
La Voix du Nord
|
|
|
311 579 ex
|
|
|
|
Le Dauphiné
|
257941 ex
|
Le Progrés
|
257421 ex
|
La Nouvelle République du Centre
Ouest
|
236 708 ex
|
La Montagne
|
211 545 ex
|
L'Est Républicain
|
209 084 ex
|
La Dépéche
|
203 834 ex
|
1 - Les journaux gratuits d'annonces
60% des Français sont lecteurs d'un journal gratuit de
petites annonces.
Et chaque ville dispose de 2, voire de 3 titres. Il
est impressionnant de voir l'intérét des lecteurs pour ce
média, qui crée un lien
social fort. Bien sOr, ces journaux permettent d'acheter et de
vendre des biens de consommation très variés, mais
ils ont aussi une véritable fonction de lien
avec le marché du travail. Les rubriques » offres d'emploi
» sont indispensables pour mettre en relation des entreprises et des
demandeurs d'emploi. Le poids économique de ces journaux
représente un montant de 25 milliards d'euros pour les
transactions annuelles entre particuliers. Depuis leur création,
il y a une quarantaine d'années, les
journaux gratuits d'annonces n'ont cessé de se multiplier et leurs
tirages d'augmenter. Ils sont déposés
dans des millions de boîtes aux lettres, mis a la
disposition des chalands aux portes d'une multitude de magasins et parfois
distribué de la main a la main.
C'est un outil pratique, qui arrive a demeure chaque semaine,
avec son lot
de nouvelles informations. C'est le plus vaste magasin
qui soit. On peut tout trouver dans ses pages une maison, un emploi, une
moto, un objet rare, voire un compagnon ou une compagne.
2 - La presse gratuite d'information
iffusé ce genre de presse.
À la lutte apre que se livrent les
éditeurs de journaux gratuits d'annonces est venue s'ajouter la
concurrence de la presse gratuite d'information, dont certains titres
ont
eux aussi un secteur de plus en plus important de
petites annonces, et ce phénomène s'est constaté dans
toutes les grandes villes où a été d
3 - La presse
spécialisées
La lecture d'un journal spécialisé dans un secteur
ou dans une fonction est un
élément de différenciation entre les
candidats. Actuellement, cela est de plus en plus fréquent, les
entreprises ne reçoivent plus suffisamment de dossiers leur
permettant de trouver le candidat adéquat, tout simplement car
ces petites annonces trouvent d'autres supports comme dans
l'hebdomadaire de l'APEC (Courrier Cadres) ou dans la presse grand
public et professionnelle. La presse est généraliste, nationale
ou régionale occupe une place relativement modeste, méme en y
incluant les « gratuits », il n'en va pas de méme
pour la presse professionnelle et pour les organismes professionnels. Le
Quotidien du médecin, les Actualités sociales hebdomadaires, la
Lettre du spectacle sont des organes
de presse professionnelle qui diffusent des annonces
également.
Avantages de la presse
|
Inconvénients de la presse
|
· Les annonces presse permettent
d'évaluer ce que propose le marché
· L'annonce d'une entreprise peut laisser
présager d'autres besoins
· La régularité, les Suppléments
« Emploi » de la presse quotidienne proposent
des offres toutes les semaines dans divers domaines
· La presse spécialisée (Le Monde
Informatique, 01 Informatique, etc.) répertorie chaque semaine les
offres d'emploi du secteur cela permet de cibler les recherches.
· Cela n'engage que des frais très minimes
· Diffusion massive pour les gratuits
|
· recevoir une trop grande quantité
de profils ne correspondant pas au poste pour l'entreprise.
· Cette solution est efficace pour des besoins ponctuels
mais ne correspond pas toujours aux attentes des entreprises sur le long
terme.
· Quand il s'agit d'embaucher de jeunes
diplômés, les PA (petites annonces) ne remplacent pas
l'efficacité du recrutement en amont (contacts avec les
écoles, stages).
· le retour reste assez aléatoire car votre
candidature est noyée dans la masse des CV reçus. Le
rendement de la PA est plus aléatoire puisque l'annonce vise un
public très large : pour certaines disciplines, l'entreprise
peut
|
recevoir jusqu'a deux mille ou trois
mille réponses (qu'il faudra bien lire et
sélectionner!)
3. Le réseau associatif
1 - L'association
intermédiaire
Association de la loi de 1901 conventionnée par l'Etat,
l'association intermédiaire
a pour rôle, outre l'embauche de personnes en
difficulté et leur mise a disposition d'utilisateurs (entreprises,
associations, particuliers...) :
<> L'accueil des demandeurs
d'emploi et la réception des offres d'activités,
<>l'organisation de parcours de
formation,
<> Information des
intéressés sur leurs droits, leur orientation vers des
centres d'action sociale...
Une personne sans emploi, rencontrant des
difficultés particulières d'insertion, peut étre
embauchée par une association intermédiaire. Le demandeur
d'emploi bénéficie alors d'un contrat de travail assorti d'une
rémunération, l'association le met a disposition de
particuliers, d'entreprises... pour la réalisation de travaux
occasionnels.
L'association intermédiaire fait partie des
organismes »d'insertion par l'activité économique».
Leur point commun : proposer aux personnes en difficulté
un accompagnement social et une activité
professionnelle afin de faciliter leur insertion. Peuvent étre
embauchées par une association intermédiaire, les personnes
rencontrant des difficultés sociales et professionnelles
particulières.
2 - L'Apec
Les offres concernent exclusivement des cadres. L'association
pour l'emploi des cadres a proposé, en 2005, 13
00 offres d'emploi. Elle utilise 2 méthodes pour les diffuser.
D'une part, l'hebdomadaire « courrier cadre » qui
diffuse l'ensemble des
offres de la semaine par secteur. Il parait le jeudi, et est
vendu en kiosque 2.5€. D'autres part, le site Internet, qui permet de
glaner de nombreuses informations
en ligne et de mettre, également, des offres a la
disposition des internautes.
3 - L'Apecita
Crée en 1945, l'association pour l'emploi des cadres,
ingénieurs et techniciens
de l'agriculture et de l'agroalimentaire a pour mission de
proposer des emplois dans le secteur de l'agriculture, de l'agroalimentaire et
de l'environnement. En
2005, l'Apecita a proposé a ses 19 000 « inscrits
» quelques 12 000 offres. Tout comme l'Apec, l'Apecita dispose d'une revue
bihebdomadaire « Tribune Verte »
et d'un site Internet présentant les mémes
possibilités.
Avantages du réseau associatif
|
Inconvénients du réseau
associatif
|
· Permet de donner une chance de travailler a ceux qui le
désirent vraiment.
· Peut parfois étre très ciblé.
|
· Méthode encore très peu connu et peu
diffusée
· Ne s'adresse qu'a certaines catégories
extrémes soit les chômeurs soit les cadres et les
ingénieurs.
|
C - Les deux actions communes
1. Les Salons (forums) et Journées Portes
Ouvertes
Un forum ou une JPO s'assimilent a un 1er
entretien de recrutement. Il se
prépare et se mOrit.
Tout d'abord, il faut déja avoir réfléchi
précisément au projet professionnel, et avoir identifié
les entreprises qui semblent intéressantes.
Pour tôt ou tard changer d'emploi ou tout
simplement trouver un emploi, fréquenter les salons de recrutement ou
les journées porte ouvertes organisées par les entreprises
permet de nouer des contacts utiles, voire d'obtenir des rendez-vous.
Il faut avant tout bien savoir ce que l'on cherche et cibler les
rencontres.
Le mieux est de préférer les salons vraiment
spécialisés. Les informaticiens ou ingénieurs
télécoms se retrouvent par exemple a Pro Search, les commerciaux
aux Carrefours des carrières commerciales; il existe aussi un salon des
professions du BTP, de l'hôtellerie, etc. Ces salons rassemblent
souvent des cadres dirigeants, des opérationnels, et pas
seulement les directeurs de ressources humaines ou les chargés de
recrutement.
Cela vaut aussi pour les journées portes ouvertes en
entreprise : comme les salons, ces journées représentent
pour les employeurs un processus de recrutement économique et pour
les candidats un bon moyen de se familiariser avec une culture d'entreprise.
La pratique est fréquente dans l'industrie lourde, souvent
mal connue du public et des jeunes diplômés.
Avantages des JPO et Salons
|
Inconvénients des JPO et Salons
|
· La participation aux salons de
recrutement permet d'évaluer
|
· Certaines entreprises font des pré-
entretiens sur ces salons en
|
directement ce que propose le
marché
· L'offre des entreprises est clairement
énoncée dans le catalogue officiel du salon
· La relation directe permet de conclure
immédiatement sur la pertinence d'un discours et d'un CV.
· Ce face a face permet de convaincre directement afin
d'obtenir un rendez-vous en entreprise
· La participation aux salons de recrutement est gratuite
et permet
de rencontrer directement plusieurs
DRH sur un méme lieu en un temps record
seulement quelques minutes, ce
qui est peu.
· Cela coOte du temps et de l'argent a l'entreprise pour un
résultat parfois très incertain selon le secteur
d'activité.
2. Les cabinets de recrutement et d'Outplacement
Pour plaire aux consultants des cabinets de recrutement,
un candidat doit correspondre a leurs besoins.
L'objectif : faire atterrir le CV au bon endroit et au bon
moment.
Alors qu'il existe quelques 800 cabinets de recrutement en
France, 90% des missions sont réalisées par seulement 200
structures, essentiellement parisiennes. Aux yeux de certains, le
conseil en recrutement désigne une profession un peu
mystérieuse. Il s'agit la d'une idée reçue. Car,
aujourd'hui, elle
a tendance a s'ouvrir et a communiquer.
De plus, force est de constater que l'exercice de ce
métier recouvre des réalités très
différentes. La méthode de travail peut aussi varier. Certains
utilisent
la technique de l'approche directe (la chasse de
tétes).
D'autres sont des spécialistes de l'annonce : ils
suscitent des
candidatures en publiant des offres d'emploi dans la presse ou
sur internet.
Un cabinet de recrutement a pour vocation de
sélectionner des profils de candidats adaptés a un poste de
travail précis a la demande d'une entreprise. C'est une solution
relativement efficace mais chère.
A l'inverse, un cabinet d'outplacement a pour mission
d'accompagner une personne dans la construction d'un projet professionnel
en phase avec ses aspirations, avec le marché du travail et
de faciliter son intégration dans un nouvel emploi. La prestation
consiste a mettre a la disposition d'un candidat a la recherche d'une
nouvelle activité professionnelle (salariée,
création/reprise d'entreprise) tous les outils qui lui permettront
de retrouver un emploi le plus rapidement possible (bilan de
compétences, élaboration et validation du projet, construction
et mise en oeuvre des démarches de prospection, choix
et négociation).
Basée sur un accompagnement individualisé du
candidat par un consultant
»coach», une prestation d'outplacement s'articule
autour d'étapes clef :
o L'inventaire (recenser ses savoirs, savoir-faire, identifier
ses modes de fonctionnement, ses ambitions ou motivations personnelles
et professionnelles)
o Le projet professionnel (développer et
formaliser un ou plusieurs projets en fonction de ses motivations et
des opportunités du marché du travail)
o Le plan d'action (élaborer des outils de
communication et une stratégie de recherche en identifiant
les cibles utiles et les différentes voies d'approche)
o La campagne de recherche (s'informer, communiquer, argumenter,
convaincre)
o L'intégration dans la nouvelle activité
professionnelle
Avantages
|
Inconvénients
|
· La rencontre avec un consultant
peut aider pour les futurs entretiens
|
· Cette méthode privilégie une
catégorie d'emplois supérieurs et,
|
· Etre recommandés par un
consultant, fait gagner de l'assurance.
· Les cabinets répondent aux postes directement avec
des profils en adéquation
· La spécialisation dans votre secteur implique de
nombreux
postes du méme standing.
est peu adaptée aux travaux non
qualifiés
· Cette méthode peut s'avérer coOteuse. En
effet il peut en coOter a l'entreprise jusqu'a 20 % de la
rémunération annuelle du candidat
· Souvent ce genre de méthode coOte également
très cher aux
candidats qui font la démarche.
3. L'Incontournable ANPE
L'Agence Nationale
Pour l'Emploi a pour mission principale
de favoriser la rencontre entre l'offre et la demande d'emploi, d'aider les
demandeurs d'emploi
a retrouver un emploi et d'aider les employeurs a
recruter, et ce depuis sa création en juillet 1967. Depuis l'agence
ne fait que se développer, pour preuve l'ouverture de son site Internet
en 1997. Le Projet personnalisé pour un nouveau départ (Pap/ND)
est dédié aux demandeurs d'emploi. Dès
l'inscription, le chômeur peut grace a plusieurs rencontres avec
un conseiller de l'agence, mettre sur pied un projet professionnel.
En contre partie, il doit mener une démarche active pour
trouver du travail, se rendre aux convocations et entrevues
organisées.
L'ANPE en quelques chiffres :
- 3,4 millions d'offres d'emploi collectées par les
conseillers de l'ANPE
(+8% / 2004) dont plus d'1 million de CDI (+11% / 2004).
- 514.500 entreprises clientes (+6,6% / 2004).
- 776.000 visites prospection en entreprises par les conseillers
de l'ANPE (+10% /2004).
- 107 millions de visites annuelles sur anpe.fr, 1er
site emploi français
(+30% par rapport a 2004).
- 24.598 collaborateurs.
- 1.000 équipes professionnelles responsables d'un
domaine d'activité
(batiment travaux publics, hôtellerie restauration,
transport logistique...), sur un bassin d'emploi donné.
- Plus de 1.000 points d'implantation ANPE.
- 120 directions déléguées (dont les
DOM) animent et supervisent le réseau local, dans le cadre pertinent
du bassin d'emploi.
22 directions régionales définissent des plans
d'action prioritaires dans chaque région.
La direction générale donne les grandes
orientations, planifie leur mise en
oeuvre.
Avantages
|
Inconvénients
|
· Premier canal national de
recherche et de recrutement d'emploi car crée avec
l'Etat.
|
· Ce recours est devenu
indispensable mais reconnu comme vétuste et peu
dynamique
en ce qui concerne l'administration des dossiers.
|
Autre média très présent dans le
domaine des petites annonces et qui
pousse sérieusement ses pions, Internet. Les
journaux ont désormais leur service de prise de petites annonces en
ligne et les lecteurs se multiplient.
A côté de ces modes de recrutement traditionnel,
on voit poindre depuis quelques années des canaux qui
utilisent les nouvelles technologies de l'information et principalement
Internet. Ces nouvelles méthodes sont regroupées sous le vocable
e-recrutement ou recrutement en ligne.
II - L'émergence d'Internet et la
démocratisation de
l'informatique
A - L'évolution de l'outil informatique
1. Taux d'équipement en ordinateur personnel
1 - Evolution du taux
d'équipement
Comment ne pas étre frappé par la
régularité avec laquelle le micro-ordinateur
se diffuse dans la population française depuis
1997 ? Depuis 8 ans, le taux d'équipement progresse en moyenne de
4 points chaque année, si bien qu'en juin 2005, 53% des adultes
disposent d'un ordinateur personnel a leur domicile.
2 - Les inégalités d'équipement
persistent
Cette croissance du taux d'équipement individuel pourrait
amener a penser que les inégalités d'équipement entre les
différentes catégories de la population se
réduisent au fil du temps. C'est vrai sur une
longue période, néanmoins, une
étude menée en 2005, montrait que le «
fossé numérique » avait tendance a
se résorber, au fur et a mesure que le taux
d'équipement global progressait. L'équipement des
ménages ouvriers augmente certes davantage que celui des ménages
cadres mais il faut rappeler que 87% de ces derniers sont
déja équipés, contre 53% des ouvriers et que 20% des
non diplômés sont équipés d'un ordinateur a
domicile, contre 78% des diplômés du supérieur.
2. Utilisation de l'ordinateur personnel à
domicile
1 - Taux d'utilisation
En 2005, 89% des personnes vivant dans un ménage pourvu
d'un micro- ordinateur, disent effectivement s'en servir.
Le taux d'utilisation progresse d'ailleurs
régulièrement, d'année en année.
Il était de 81% il y a trois ans. De fortes
disparités persistent entre les jeunes et les moins jeunes : ainsi, 59%
des adolescents utilisent l'ordinateur familial tous les jours, contre 42% des
70 ans et plus. Les écarts sont encore plus nets en fonction du niveau
de diplôme ou de la profession. Par exemple, 30% des non
diplômés utilisent leur ordinateur quotidiennement, contre 67% des
diplômés du supérieur ; c'est également le cas de
70% des cadres supérieurs ou de 61% des professions
intermédiaires, tandis que seuls 35% des ouvriers sont dans ce cas. Une
chose est sOre : le fossé numérique ne se reflète pas
seulement dans les inégalités d'équipement, mais
également dans les différences d'usage.
2 - Les différentes utilisations du
micro-ordinateur au domicile des particuliers
La première utilisation du micro-ordinateur personnel
consiste dans la
recherche d'informations. 76% des
personnes utilisant un ordinateur personnel
déclarent s'en servir a cet effet. Cette pratique est
un peu plus répandue parmi les diplômés, les cadres et les
personnes vivant dans un ménage aux revenus les plus
élevés; néanmoins, elle reste assez
fréquente dans les autres catégories de la population
La messagerie électronique est
la deuxième grande activité des utilisateurs
d'ordinateurs a domicile : 63% envoient des e-mails. L'analyse
par groupe montre que la correspondance électronique est plus
fréquente chez les diplômés que chez les non
diplômés, de méme que c'est une activité plus
répandue parmi les cadres que les employés ou les ouvriers. En
terme d'age, on n'observe pas beaucoup de différences intra
catégorielles : tout au plus note-t-on que les 25-40 ans sont plus
assidus que les seniors.
Les jeux électroniques sur ordinateur
se classent au troisième rang des pratiques a
domicile. 57% des usagers s'adonnent aux jeux vidéos, et pas seulement
les hommes, puisque c'est également le cas de plus d'une femme sur
deux.
Si la recherche d'information ou la messagerie
électronique sont plutôt
l'apanage des classes aisées, les jeux vidéos
sur ordinateur sont plus fréquents chez les jeunes et dans les classes
moyennes ou populaires. Pour la troisième année
consécutive, la proportion de personnes qui utilisent leur
ordinateur a domicile a des fins scolaires ou professionnelles décline
: 61% en 2003, 56% en
2004, 53% cette année.
De plus en plus de personnes équipées d'un
ordinateur s'en servent pour classer, visionner, retoucher ou
imprimer leurs photos numériques : 43% d'entre elles en
2004, 52% aujourd'hui. Le numérique a ici complètement
bouleversé les pratiques : l'ordinateur est utilisé
aujourd'hui comme une plate- forme incontournable dans la gestion des
photos. La très large diffusion de la photo numérique
dans l'ensemble des catégories sociales est une des
caractéristiques de cette activité.
Enfin, la gestion de ses comptes et de son
budget par informatique occupe deux utilisateurs sur cinq
: c'est une pratique plus fréquente chez les actifs.
L'écriture de courrier, d'articles ou de
journal personnel était, dans les années 1980, une
des principales utilisations possibles de son micro-ordinateur, avec les jeux
et la, programmation informatique. Cette pratique ne cesse de diminuer
au fil du temps, au profit des activités liées a Internet et au
multimédia.
En 2005, moins d'une personne sur deux familière de
l'informatique a domicile,
se sert de son ordinateur comme d'une machine a écrire.
3. L'utilisation d'un micro-ordinateur au travail ou
à l'école
En 2004, 54% des actifs et des étudiants
utilisaient un ordinateur a titre professionnel ou scolaire; ils ne
sont plus que 51% en 2005. La baisse n'est certes pas très
importante (-3 points), mais elle est surprenante dans la mesure où,
dans l'univers domestique, le taux d'équipement progresse
régulièrement
chaque année.
4. Plus de la moitié de la population
se servent d'un
ordinateur, à domicile, au travail ou à
l'école.
Lorsqu'on calcule le nombre de personnes qui utilisent un
ordinateur, que
ce soit a domicile ou sur leur lieu de travail ou
d'études, on obtient les résultats suivants : 38% de la
population utilisent leur ordinateur tous les jours (soit au travail,
soit sur leur lieu d'études ou a leur domicile), 11% ont une pratique
plutôt hebdomadaire et 8%, une utilisation moins fréquente.
Au total, 57% de la population utilisent l'ordinateur. Le
chiffre est en légère progression cette
année.
On relève que 87% des cadres supérieurs
utilisent un ordinateur tous les jours. Parmi les plus familiers de
l'informatique, figurent également les professions
intermédiaires et les diplômés du supérieur
(71% d'utilisation quotidienne), les titulaires de revenus
supérieurs a 3100 euros mensuels (68%). Ces critères
expliquent que la tranche d'age 25-40 ans est plus habituée a
l'ordinateur que celle des 12-25 ans. A l'opposé, toute une
tranche de la population n'utilise jamais l'ordinateur : 91% des plus de 60
ans, 85% des non diplômés, 66% des femmes au foyer, 50% des
ouvriers, 63-64% des titulaires de revenus inférieurs
a 1500 euros mensuels.
Le capital culturel et économique joue donc
beaucoup dans l'appropriation de l'ordinateur. On notera que les
disparités entre les femmes et les hommes sont
négligeables, en comparaison des écarts sociaux
(55% des utilisateurs
d'ordinateur sont des hommes et 45% sont des femmes).
5. Les freins à la diffusion des micro-ordinateurs
chez les particuliers
Les écarts d'équipement selon les niveaux de
revenu et de diplôme sont encore aujourd'hui considérables.
Or, les enquétés nous disent eux-mémes que les deux
principaux freins a la diffusion du micro-ordinateur chez les particuliers sont
le prix (62% des suffrages) et la
complexité de ces produits (43%).
Certes, le prix des ordinateurs baisse
régulièrement. Mais il reste encore inaccessible a bien des
ménages, surtout lorsque la conjoncture économique n'est
pas favorable.
L'ergonomie des produits informatiques s'améliore,
mais les nouveaux services se multiplient sans cesse, et nombreux sont les
utilisateurs qui se disent qu'ils n'arriveront pas a faire fonctionner leur
équipement ou qui craignent de ne pas savoir résoudre seuls les
pannes informatiques.
D'année en année, la proportion de
personnes qui estiment que l'utilisation des ordinateurs est trop
complexe ne cesse de croître : 38% en 2003,
41% en 2004 et 43% en 2005.
Malgré ces obstacles, l'ordinateur est un produit qui
séduit de plus en plus
les Français. Au fur et a mesure qu'il se diffuse
dans la population, nos concitoyens en perçoivent de mieux en mieux
l'intérét. Ils ne sont d'ailleurs que
26% a penser que les ordinateurs ne sont pas utiles pour la vie
quotidienne. Ils étaient 29% dans ce cas il y a un an, et 31% en
2003.
En fait, la question n'est plus tellement de savoir
aujourd'hui si le micro- ordinateur est un produit utile ou non : la
plupart de nos concitoyens en sont maintenant convaincus. Il s'agit
plutôt de trouver des solutions pour combler les inégalités
d'accès a l'informatique, sachant que le prix et la
complexité de cet
outil sont, pour beaucoup, rédhibitoires.
Les réticences de chacun :
· Les jeunes, les ouvriers et les employés sont plus
nombreux a souligner
le fait que les ordinateurs sont trop chers; c'est aussi le cas
dans les familles ayant des enfants.
· Les seniors, les non diplômés mais
également les cadres supérieurs et
les travailleurs indépendants, insistent davantage sur la
complexité de ces produits.
· Les diplômés du supérieur, les jeunes
et les cadres, comme les familles nombreuses, mettent relativement plus
l'accent sur la multitude des équipements, des accessoires et des
logiciels a installer.
· Les seniors et les ruraux sont plus nombreux qu'en moyenne
a considérer que les ordinateurs ne sont pas utiles pour la vie
quotidienne.
B - L'évolution de l'outil Internet
1. Les lieux de connexion a Internet
1 - A domicile
a) Evolution du taux de connexion à
Internet à domicile
Plus de la moitié des adultes disposent d'un
ordinateur a leur domicile, et
39% sont équipés chez eux d'un
accès à Internet. La diffusion d'Internet dans les
foyers est légèrement plus rapide que la diffusion du
micro-ordinateur. Ce « rattrapage » d'Internet est une tendance de
longue période : depuis 2000, le taux d'équipement en
ordinateur a crO de 19 points, tandis que le taux d'accès a
Internet a domicile a progressé de 25 points.
Les écarts selon le lieu de résidence se
réduisent : le taux d'équipement a Internet des habitants des
communes de moins de 2000 habitants progresse. Aujourd'hui,
l'écart avec les habitants de l'agglomération parisienne est
relativement faible : 39% de taux d'équipement en zone rurale,
contre 50% a
Paris et dans son agglomération.
<> 18% des personnes non équipées
envisagent de se connecter a
Internet dans les 12 prochains mois
<> 46% des adolescents qui n'ont pas accès a
Internet envisagent de s'abonner cette année.
Les 3/4 des personnes équipées a domicile d'un
abonnement a Internet dispose d'une liaison a « haut débit »,
c'est-a-dire a grande vitesse ou a grande capacité. La progression du
haut débit cette année auprès des particuliers est
impressionnante : +20 points ! Cette forte croissance est
essentiellement imputable au succès de la technologie ADSL :
aujourd'hui, 93% des abonnements a haut débit se font par ce biais (le
cable ne représente que 5% des liaisons).
Parmi les internautes, seulement 1 habitant sur 4 d'une
commune rurale disposait d'une connexion a grande capacité, contre
les 3/4 des personnes vivant dans l'agglomération parisienne.
Ces écarts se sont largement réduits
cette année.
b) Fréquence d'utilisation d'Internet au
domicile
56% se connectent tous les jours, 23% se contentent d'une ou deux
visites
hebdomadaires et 11% sont des utilisateurs occasionnels.
La proportion de personnes se connectant tous les jours est en forte
progression cette année, ce qui s'explique probablement par la
généralisation des abonnements a haut débit, qui
permettent de « surfer » sans compter son temps.
Le niveau de diplôme est également un facteur
discriminant : 68% des diplômés du supérieur surfent
chaque jour, contre seulement 50% des titulaires
du BEPC.
On retrouve la méme segmentation selon la profession,
entre les cadres et les ouvriers.
En définitive, le « fossé
numérique » n'est pas qu'une question de taux
d'équipement : on observe des écarts dans les usages, au
sein méme de la population équipée. Nous avons
avancé les mémes remarques au sujet du micro-ordinateur.
Et il ne s'agit pas d'un problème d'accès au haut
débit - les personnes disposant du haut débit pouvant se
connecter plus souvent -, car, parmi les personnes abonnées a
Internet a domicile, 75% des ouvriers, 69% des non diplômés et 69%
des 40-60 ans disposent d'une connexion a grande vitesse
et a grande capacité.
2 - Au travail ou à
l'école
Cette année, la proportion d'individus qui ont
accès a Internet sur leur lieu d'études ou sur leur lieu de
travail semble marquer une pause.
On assiste méme a une relative intensification parmi
les actifs : 49% des actifs disposant d'une connexion a Internet a leur
bureau l'utilisent tous les jours, contre 39% l'an passé.
Globalement, en 2005 84% des actifs, des élèves et des
étudiants utilisent leur connexion, contre 81% en 2004.
Par contre chose étonnante, que ce soit dans les
entreprises, les administrations
ou sur les lieux de formation, l'accès a
Internet, apparemment, diminue : très faiblement pour les actifs, de
façon plus sensible pour les collégiens et lycéens mais
nettement pour les étudiants.
En milieu scolaire ou universitaire, l'usage est peu intense.
La généralisation de l'équipement individuel explique
peut-étre la diminution de l'usage des équipements collectifs. En
revanche, chez les actifs, l'usage quotidien d'Internet, nettement plus
élevé, continue de se développer (18% en 2005, contre 15%
en
2003).
3 - Autres lieux de connexion a)
Cybercafés, bibliothèques
11% des personnes de 12 ans et plus se sont connectées
dans un lieu public
au cours des 12 derniers mois (dans un cybercafé,
dans une bibliothèque, un bureau de Poste, etc.). Cette proportion est
loin d'étre négligeable car, rapportée
a l'ensemble de la population, elle correspond a 5,5
millions de personnes en
France.
Trois facteurs déterminent le taux de fréquentation
des cybercafés et autres lieux où il est possible de se connecter
a Internet : l'age, le niveau de diplôme et
le lieu de résidence.
b) Les connexions "en
mobilité"
Il existe d'autres façons de se connecter a Internet dans
un lieu public. En
utilisant son propre ordinateur portable et en se connectant
au réseau par l'un des moyens suivants : une connexion wi-fi, un
téléphone portable ou, tout simplement, en branchant un cable
sur un réseau filaire.
Cette pratique est jusqu'a présent assez rare :
seuls 2% des personnes interrogées déclarent s'étre
déja connectées a Internet par ce moyen.
Mais on peut également se connecter a Internet via
son seul téléphone mobile. Nous avons vu
précédemment que 10% des possesseurs d'un
téléphone
mobile utilisaient ce type de connexion.
En définitive, si l'on prend en compte a la fois :
· Les personnes qui se connectent dans les lieux publics a
l'aide des équipements mis a leur disposition (cybercafés,
bibliothèques, ...),
· Celles qui utilisent leur ordinateur portable dans les
lieux publics (wi-fi, liaison téléphonique ou filaire...),
· Ceux qui surfent sur Internet grace a leur
téléphone mobile, ce sont 18%
de la population qui se connectent a Internet »en
mobilité», c'est-a-dire en dehors de leur lieu de travail ou de
leur domicile
Ce sont surtout les jeunes qui consultent Internet »en
mobilité»
4 - Plus d'une personne sur deux s'est
déjà connectée à Internet
Lorsqu'on tient compte de tous les modes de connexion a
Internet, les accès a domicile, sur son lieu de travail ou sur son lieu
d'étude, mais également dans les lieux publics et via son
téléphone mobile, plus d'une personne sur deux peut
aujourd'hui étre considérée comme un internaute :
le chiffre est de 52%
exactement.
5 - Un fossé numérique encore
très important
Plus d'une personne sur deux qui utilise Internet, c'est
beaucoup. Mais cela ne doit pas faire oublier que cette pratique est
extrémement concentrée dans certaines catégories de la
population, et qu'elle est très rare dans d'autres.
· 89% des adolescents utilisent Internet, de méme que
80% des 18-24 ans
et 68% des 25-39 ans, alors que ce n'est le cas que de 5% des
plus de 70
ans et de 18% des sexagénaires.
· On trouve 12% seulement d'internautes parmi les non
diplômés et 85%
parmi les diplômés du supérieur.
· Le taux atteint 91% chez les cadres
supérieurs, contre seulement 44% chez les ouvriers, 30% chez les
femmes au foyer et 13% chez les retraités.
· On relève 81% d'internautes chez les
personnes disposant de revenus supérieurs a 3100 euros mensuels,
contre 37% chez les bas revenus.
Seules les inégalités selon le lieu de
résidence semblent plus atténuées : on observe 47%
d'internautes dans les villes de moins de 100 000 habitants, contre
63% dans les plus grandes agglomérations.
2. Les principaux usages d'Internet
1 - Téléchargement de musique, de films
ou de logiciels
Depuis juin 2003, une enquéte a demandée aux
Français s'ils téléchargent des logiciels, des films ou de
la musique sur Internet. Il ne s'agit que de déclarations mais les
résultats donnent une idée du phénomène,
sachant qu'il est probablement sous-estimé.
Ainsi Il apparaît 3 types de téléchargement
:
· 29% des internautes ont
téléchargé des logiciels au cours des douze derniers
mois,
· 26% ont téléchargé de la musique
· et 12% ont téléchargé des films.
Au total, 39% des internautes ont effectué au
moins l'un des 3 types de téléchargement au cours des douze
derniers mois, ce qui, rapporté a l'ensemble
de la population, représente environ 10,5 millions de
personnes.
2 - Accomplir des formalités administratives
ou fiscales
40% des internautes ont accompli des
démarches administratives ou fiscales par Internet au
cours des douze derniers mois. Ce chiffre correspond a
22% de l'ensemble de la population, soit 11 millions de
personnes.
On pouvait penser que, pour ce type de
démarche, les usagers
éprouveraient des réticences a passer par
Internet, sachant qu'il s'agit parfois de communiquer des informations
« sensibles » (on pense notamment a la
déclaration des revenus).
Cependant, force est de constater que l'administration
électronique a séduit une part importante de nos concitoyens,
qui mesurent tout l'intérét de ce canal d'accès a
l'administration, permettant non seulement de gagner du temps (en
évitant de se déplacer), mais également d'effectuer
des opérations a tout moment (y compris le soir et les week-ends), de
son domicile ou de son lieu de travail. Le succès obtenu cette
année par la déclaration fiscale par Internet en
témoigne.
Ces chiffres doivent néanmoins étre
relativisés, car tout le monde ne recourt pas aussi aisément a
l'administration électronique. Lorsqu'on rapporte les chiffres a
l'ensemble de la population, on observe que si 52% des diplômés du
supérieur
et 58% des cadres supérieurs ont effectué
de telles démarches au cours de l'année, ce n'est le cas que
de 4% des non diplômés, de 17% des femmes au foyer, de 18% des
ouvriers, de 2 a 8% des plus de 60 ans, de 17% des titulaires
de bas revenus et de 16% des habitants des zones rurales.
Ces disparités d'usages sont bien entendu en
partie liées aux disparités d'équipement. Encore une
fois le fossé numérique se creuse.
3 - Suivre des formations
16% de la population se sont, au cours des 12
derniers mois, servis d'Internet pour se former. La proportion
s'élève a 30% parmi l'ensemble des internautes, mais n'est
que de 26% dans la population active connectée a Internet, les
chiffres les plus élevés s'observent, en fait, chez les
adolescents (43%) et les étudiants (56%).
4 - Consulter ou participer à des forums de
discussions
Les parents s'inquiètent parfois de voir leurs enfants
passer beaucoup de temps sur Internet, ils craignent, entre autres,
qu'ils en oublient de voir leurs
camarades, hypnotisés par leur machine. Mais c'est
oublier qu'Internet est un
média permettant d'entretenir les liens de
sociabilité. En 2003 et 2004, nous
avions déja constaté que 39% des internautes
utilisaient des services de messagerie instantanée (appelés
parfois chat).
Cette année, on constate l'apparition d'une autre pratique
: la
fréquentation des forums de
discussion. Il s'avère que 30% des internautes ont
consulté des forums de discussion dans l'année afin
de rechercher des informations ou de suivre les débats entre les
participants.
5 - Téléphoner via
l'ADSL
Il existe deux façons de téléphoner par
Internet :
Le téléphone via l'ADSL, appelé aussi
»voix sur large bande» désigne les services de
téléphonie fixe utilisant la technologie de la voix sur IP sur un
réseau d'accès a Internet. Le service est fourni a
l'utilisateur par un opérateur qui maîtrise la
qualité du service. En pratique, l'utilisateur dispose d'un
boîtier branché sur la prise téléphonique (un
boîtier de type Free box, 9Box, Live Box, etc. ...).
Le téléphone par ordinateur, appelé
aussi »voix sur Internet», désigne les services de
communications vocales utilisant le réseau public Internet.
La qualité du service n'est pas maîtrisée
par un opérateur. En pratique,
l'utilisateur télécharge sur son micro-ordinateur
un logiciel approprié (Skye
ou Net Meeting par exemple), et branche un micro et des hauts
parleurs sur l'ordinateur ; et si l'ordinateur est muni d'une caméra
(Webcam), les interlocuteurs peuvent méme se voir a travers
leur écran d'ordinateur.
Aujourd'hui, 7% de la population téléphonent par
Internet via l'ADSL.
3. Les freins au développement d'Internet
Il y aurait 3 freins principaux a la diffusion d'Internet :
19%
considèrent en premier lieu qu'Internet est trop
compliqué a utiliser,
16%
craignent que les données personnelles ne soient
pas bien
protégées
et 14% signalent que, pour disposer d'Internet, il faut étre
équipé d'un
matériel coûteux.
Le coOt et la complexité d'Internet constituent
donc, aujourd'hui, les deux
principaux freins a son développement.
En outre, les internautes et les non internautes ne voient pas
les choses de la méme manière a propos des freins a
l'utilisation d'Internet. En particulier, les personnes qui ne se
connectent pas à Internet citent bien plus souvent la
complexité de l'outil (29%, contre 10% chez les internautes) et le fait
qu'Internet n'est pas utile pour la vie quotidienne (19%, contre 5%).
Les catégories sociales aisées, quant a
elles, mettent davantage l'accent sur les problèmes de
confidentialité ou de qualité de service.
Enfin, les jeunes et les étudiants citent plus
volontiers le coOt des abonnements
III - Le e-recrutement
Selon une étude de Forrester Research
»Job» serait un des mots les plus
recherchés sur le web et pour l'année 2005, ce
sont pas moins de 35 millions d'européens qui ont cherché un
emploi via Internet. L'étude réalisée par TNS- Sofres
auprès de 2005 personnes (salariés, chômeurs,
étudiants...) montre qu'Internet est le deuxième outil
utilisé pour chercher un job, après le réseau
personnel et que 64% des Français surfent sur le web pour trouver un
emploi.
A - La recherche d'emploi
Pour réussir a extirper de la Toile de bonnes
offres d'emploi, il faut étre méthodique et comprendre la
technique des moteurs. Savoir ce que l'on veut. Tel doit étre le
credo du candidat qui recherche un emploi via Internet. Car si l'on recherche
»recrutement » sur un moteur de recherche comme Google.fr, on
obtient une liste d'environ...672 000 pages mentionnant ce mot.
1. Votre CV sur Internet
Les candidatures par Internet se font sous trois formes :
Votre CV en ligne : Presque tous les
grands sites de recrutement par Internet proposent l'enregistrement de
son CV en ligne. Le temps passé pour l'opération varie
de cinq a vingt minutes et ne nécessite aucune
compétence informatique particulière. Il s'agit
principalement de formulaires a remplir, il est donc rarement possible de
faire un simple « copier coller » de son CV.
La CV thèque (ou vivier) :
Néologisme synonyme de Candidathèque. En général,
site web mis en place et commercialisé par les jobs boarders
en direction d'entreprises et de cabinets de recrutement. Ces vastes
bases de données regroupent les CV de candidats, permettant aux
recruteurs d'effectuer des recherches multicritères a l'intérieur
des candidatures dans le cadre de leur
sourcing (cf. ce terme). Dans le cadre de bases de
données internes aux
entreprises et aux cabinets de recrutement, on parle plutôt
de vivier de candidats
ou de fichiers candidats. Cela consiste a s'inscrire
sur des bases de données qu'offrent certains sites. Les entreprises
peuvent alors consulter les informations qu'on y dépose. C'est tentant,
mais les résultats restent encore mal connus, sauf pour certaines
bibliothèques très spécialisées. Cependant, cela
reste le moyen qui se répand le plus rapidement pour mettre son CV en
ligne quand nous ne sommes pas internaute aguerri.
Sur votre site personnel : Pourquoi pas,
créer votre site web ? Après l'avoir mis en ligne, il faut
signaler aux moteurs de recherche son existence afin qu'il soit
référencé dans les meilleurs délais. Il existe pour
cela plusieurs voies, parfois complémentaires :
<> Il est possible de
passer par le formulaire de soumission officiel proposé
par le moteur de recherche. Exemple avec celui de Google. Il
ne s'agit pas la de la façon la plus efficace de
référencer un site. Mais il s'agit de la voie officielle.
D'autre part, la plupart des moteurs
en propose un, donc autant en profiter.
<> La meilleure des façons de
référencer son site est le lien. Lors de la mise en
ligne du site, il faut essayer d'avoir des liens qui pointent le plus
rapidement possible vers ce dernier, et si possible émanant de pages web
mises a jour régulièrement (une mise a jour
quotidienne est idéale) et a forte popularité. Les
robots des moteurs vont ainsi rapidement détecter ces liens et venir
indexer les pages. Si les choses sont bien faites, on peut voir une indexation
des pages d'accueil
en 24 ou 48 heures est tout a fait possible par ce biais.
<> Dernière solution : certains
moteurs, comme Yahoo! ou Voila (au travers d'offres proposées
par des sociétés de référencement
professionnelles), proposent une offre de
référencement payant. Vous obtenez ainsi une
garantie de référencement (mais pas de
positionnement) et de mise a jour fréquente dans
l'index du moteur.
Il existe ainsi de nombreuses possibilités pour voir votre
site indexé sur les
moteurs de recherche. La meilleure est certainement
le lien »de qualité» (émanant d'une page
populaire souvent mise a jour) qui amènera une indexation
de votre page d'accueil dans les heures qui suivront sa mise en
ligne. Encore faut-il le trouver).
2. Répondre à une annonce en ligne
Répondre a une annonce est plus efficace que
d'enregistrer son CV ou d'envoyer des candidatures spontanées.
L'annonce répond a un besoin immédiat.
3. Les candidatures spontanées
Dans la plupart des grandes entreprises
françaises, Internet est devenu un média essentiel pour
recruter. Il ne s'agit pas toujours des sociétés les
plus connues. L'Oréal ou Danone reçoivent plusieurs
milliers de candidatures spontanées par mois qui sont
sélectionnées, triées, puis codifiées pour
étre intégrées dans des bases de données
internes.
Ces bases ne sont interrogées que lorsque les
besoins de recrutement sont connus. Il est donc possible d'étre
contacté plusieurs années après avoir envoyé sa
candidature.
B - Le recrutement
Les entreprises françaises ont maintenant
dépassé le stade de la découverte des offres
d'emploi en ligne avec internet. Ainsi, parmi les 1400
premières entreprises françaises, près de 70% ont un
site Internet, 1/3 d'entre elles disposent d'une rubrique Ressources
Humaines et 1/4 y proposent des offres
d'emploi.
Plus de la moitié des grandes entreprises
françaises proposent des offres
d'emploi en ligne et près de la moitié
d'entres elles proposent un masque de dépôt de CV. Ces
chiffres traduisent indiscutablement l'intégration d'Internet dans
les processus de recrutement et l'on constate une exponentiation des
offres sur les sites d'entreprise depuis le début de l'année
2001.
Les spécialistes estiment qu'il existe, en France,
prés d'un demi millier de sites qui proposent des offres d'emploi.
Deux tiers des candidatures sont expédiés
par e-mail, alors que ce mode n'est utilisé que par 42
% des entreprises.
Il existe plusieurs méthodes pour mener a
bien un recrutement. L'entrepreneur choisira une ou plusieurs d'entre elles
selon son budget, le temps qu'il souhaite y consacrer et la qualification
souhaitée des candidats. Plus d'un établissement sur neuf (12 %)
a déja eu recours a Internet pour déposer une ou plusieurs
offres d'emploi et/ou sélectionner des candidatures. Cette
proportion varie selon les caractéristiques des
établissements, et notamment selon le secteur d'activité et
la taille. Elle est par exemple faible dans la construction et les transports,
et particulièrement élevée dans les services aux
entreprises. Les secteurs d'activité où les employeurs sont
en proportion les plus nombreux a vouloir embaucher - la construction
et les transports - sont aussi ceux qui utilisent le moins ce canal.
En ce qui concerne le recueil des candidatures, la situation
diffère a priori selon que le recruteur dépose une offre
ou qu'il consulte lui-méme des sites propres a lui en fournir.
Dans le premier cas, il s'expose a recevoir des candidatures
jugées inopportunes, alors que dans le second il les
écarte d'emblée, au prix cependant de coOts de recherche
qui peuvent étre plus
importants.
1. Une rubrique "on recrute" sur le site de
l'entreprise
Méme si elle n'a pas pignon sur le net... l'entreprise
pourra utilement ouvrir une rubrique »On recrute » sur son
site. Cette petite phrase en page d'accueil est toujours du meilleur
effet et constitue une indication supplémentaire sur la bonne
santé de l'entreprise. Il faut toutefois s'appliquer a mettre a jour les
annonces, a bien détailler les postes et a simplifier la prise de
contact et l'envoi de CV. Avec,
il est vrai, le risque de recevoir un flot d'e-mails et
candidatures spontanées ne correspondant pas au profil recherché.
Le traitement des réponses restera tout
de méme moins fastidieux qu'avec le papier car il
pourra étre automatisé au
moyen de réponses-types. Quand a la corbeille... il suffit
d'un clic.
Une étude conduite en 2005 a fait apparaître que 40
% des entreprises
utilisaient occasionnellement Internet comme moyen d'aide
au recrutement et que 23% l'utilisait systématiquement. C'est un
encouragement. Encore faut-il prendre ces résultats avec des
pincettes car lorsqu'il s'agit d'évaluer le nombre
de recrutement réellement effectués, 45% des
entreprises affirment avoir recruté moins de 10% de leurs candidats sur
le net... et 26% n'en ont tout simplement recruté aucun. Le recrutement
par les moyens traditionnels a encore de beaux
jours devant lui.
Chercher a recruter par Internet implique deux modalités
de recours a ce
canal, non exclusives l'une de l'autre : le
dépôt d'offres sur un site et la
consultation de candidatures. Toutefois, pour conduire
l'analyse, l'existence éventuelle d'un site propre a l'entreprise est
déterminante. Parmi les employeurs qui ont utilisé en 2003
Internet pour rechercher des candidats, plus des deux tiers (69%)
disposent d'un site d'entreprise. la consultation de candidatures est
un peu plus souvent (44%) opérée sur le site de
l'entreprise.
2. Le dépôt d'offres
La très grande majorité (89 %) des
employeurs qui ont eu recours a Internet pour recruter en 2003 ont
déposé des offres d'emploi en ligne. Seulement 40 %
déclarent avoir utilisé ce canal pour sélectionner des
candidatures.
Le dépôt d'offres constitue donc la
modalité d'utilisation privilégiée, ce qui peut
correspondre au fait que cette opération est, dans bien des
cas, moins coOteuse en temps que la consultation de candidatures : méme
si elle est très
«imparfaite», les candidats mettent en oeuvre
une auto-sélection qui diminue d'autant les coOts de recherche
et de tri, mais qui présente, en revanche, l'inconvénient
de placer hors de portée certaines candidatures qui auraient pu
étre jugées intéressantes. Ce dépôt
d'offres peut étre effectué sur le site de l'entreprise,
sur un site spécialisé d'offres d'emploi ou sur un autre site
Internet.
Dans bien des cas, la probabilité d'attirer uniquement
par ce moyen les candidatures souhaitées est sans doute faible. Il est
en revanche probable que les « sites propres » sont souvent
utilisés conjointement avec un ou plusieurs sites externes.
Il est aujourd'hui tout à fait excessif de voir
dans les cadres la cible essentielle du recrutement en ligne :
celui-ci touche a présent bien d'autres catégories
professionnelles, comme en témoignent indirectement, par exemple,
l'importance du site Supersecrétaire.fr ou celle de Lhotellerie.fr. :
Les employeurs qui ont cherché a recruter des cadres (et qui ont
tenté de recruter
en ligne, quelle que soit la catégorie
visée) sont très peu nombreux (9 %) a
n'avoir déposé aucune offre de cadre sur un site,
alors que 26 % de ceux qui ont
cherché a recruter des ouvriers se sont abstenus
d'utiliser Internet a cette fin. Sachant que certaines de ces unités
peuvent embaucher a la fois des cadres, des ouvriers et/ou d'autres
catégories, ces résultats donnent a penser qu'une fois que
ce canal de recrutement est adopté, il tend a étre
utilisé de manière relativement indifférenciée,
autrement dit sans que les catégories professionnelles introduisent de
différences considérables.
C - Les Sites de recrutement
Les internautes, notamment les demandeurs d'emploi, ressentent
aujourd'hui le besoin d'étre rassurés sur la qualité et la
fiabilité des prestations des sites internet, a plus forte raison
lorsqu'il s'agit de sites emploi. Il y a, en France, environ
150 sites emploi recensés et 4000 sites possédant une
rubrique emploi.
1. Les Sites Généralistes Gratuits
Bien qu'il demeure le plus souvent cité, Anpe.fr ne
l'est plus que par 35 % des répondants. Les sites dédiés
aux cadres, et en particulier celui de l'Apec, sont en revanche plus
fréquemment consultés
Différents sites universitaires ou de
fédérations professionnelles, ceux de l'Unaf,
du Creai, de la Fnaim, etc., relèvent clairement
d'organismes professionnels alors que le Quotidien du
médecin, les Actualités sociales
hebdomadaires, la
Lettre du spectacle sont des organes de presse
professionnelle.
Tous ces sites gratuits sont, en général, des
moteurs de recherche ou des annuaires de sites payants. Peu de sites sont
totalement gratuits au final.
Adresse Nbr d'offres Nbr de CV Prix d'une
offre
8000 NC Gratuit
Anpe.fr
200 000 260 000 Gratuit
2. Sites Généralistes payants
A l'heure où le marché de l'emploi informatique
s'avère délicat pour tous - employeurs comme candidats - les
sites de recrutement en ligne proposent des services parfois très
novateurs. A condition, dans la plupart des cas, d'y mettre
le prix.
Ces sites proposent des milliers d'offres et de CV a des
tarifs très divers. (De 100 a 400€ pour la publication d'une
annonces pour une période allant de 1 semaine a un mois). Certains
de ces sites sont spécialisés par exemple en communication
multimédia, informatique mais la majorité sont des
sites
généralistes.
Adresse Nbr d'offres Nbr de CV
Prix d'une
offre
11 000 100 000 300€
Directemploi.com
23 000 1 800 000 595 €
400 60 000 150 €
300 20 000 160€
3. Les sites spécialisés
Trois ans après l'arrivée des grands sites
généralistes, le recrutement en ligne est certes devenu
incontournable pour les grand groupes, mais les PME / PMI restent encore
méfiantes face a ce média. Le raz-de-marée
annoncé n'ayant pas eu lieu, les professionnels du
recrutement en ligne se sont organisés. Les sites
généralistes se sont regroupés en portails
spécialisés dans
un secteur particulier ou dédié a un groupe de
candidats cibles.
Bien qu'il demeure le plus souvent cité, Anpe.fr ne l'est
plus que par 35 %
demandeurs. Les sites dédiés aux cadres, et en
particulier celui de l'Apec, sont
en revanche plus fréquemment consultés : ils
totalisent a présent plus de 25 %
des mentions. Ces résultats sont sans doute a relier aux
différences induites
en termes de coûts de recherche dans le cas du
dépôt d'offres en ligne et dans celui de la consultation de
candidatures. On remarque en effet que les
sites spécialisés ont dans le cas de la
consultation une place sensiblement plus
importante, que cette spécialisation vaille au regard de
la qualification (les sites
«cadres») ou au regard du domaine professionnel.
Adresse Nbr d'offres Nbr de CV Prix d'une
offre
cadreonline.com
10 000 140 000 530 €
Apec.asso.fr
9800 76 000 Gratuit
Lhotellerie.fr
2 300 NC 139 €
Ainsi, l'optimisation des coOts de recherche permet de rendre
compte des
différences observées entre le dépôt
d'offres et la consultation de candidatures
en ligne. En effet, le dépôt, plus «
économique », est beaucoup plus souvent utilisée (89
% des utilisateurs d'Internet, soit 14 % des établissements qui
ont cherché a recruter) que la consultation (40% des utilisateurs, soit
6% de ceux qui ont recherché des candidats). Dans ce dernier cas, les
sites d'entreprises d'une part, les sites spécialisés d'autre
part, sont plus souvent mis a contribution.
D - la charte Net Emploi, l'ANPE
Ce constat a incité l'ANPE, dont le site anpe.fr est le
premier site emploi en France et le deuxième en Europe, a mettre en
place une charte qui garantisse aux internautes une qualité de service
minimum en matière d'emploi sur le net, avec la création
en novembre 2002 de la charte Net Emploi, l'ANPE a pris l'initiative
d'une certification de la qualité des offres d'emploi
proposées sur
Internet, en définissant des normes que les sites d'offres
d'emploi signataires de
la charte, s'engagent a la respecter. Visant a une
moralisation des pratiques
suscitées par ce canal de recrutement
relativement nouveau que constitue Internet, cette initiative a
recueilli l'assentiment de nombreux sites d'offres d'emploi. Pour
autant, elle demeure très mal connue des recruteurs. Afin de
garantir la fiabilité du recrutement via Internet, l'ANPE certifie 12
entreprises de recrutement internet leaders tels que Cadremploi, Cadreonline,
Monster ...
1 - Principe Généraux
Légalité et déontologie
Être en conformité totale avec la législation en
vigueur.
Ne pas s'ouvrir a des publicités ou informations contraires par leur
objet ou leur représentation a l'ordre public ou aux bonnes
moeurs.
Gratuité des services pour les candidats :
Permettre un accès gratuit aux services de base -
consultation d'offres d'emploi et dépôt de CV - pour les
candidats en recherche d'emploi.
Garantir la confidentialité des
informations et Protéger les espaces personnels des
candidats
Aucune information personnelle n'est collectée a l'insu des
candidats.
Aucune
information personnelle n'est utilisée a des fins non prévues ou
a l'insu de l'internaute.
Diffuser des descriptifs précis d'offres
d'emploi réelles : L'information doit étre
suffisante, en particulier les offres d'emploi devront comporter au minimum
:
le secteur d'activité, le libellé du poste, la
description des activités a réaliser, le type de contrat de
travail et sa durée s'il s'agit d'un CDD, le lieu de travail, la date
d'émission de l'offre et si possible le montant du salaire. Tout devra
étre mis
en oeuvre pour s'assurer ou garantir l'authenticité des
informations diffusées.
Émettre des offres non discriminatoires et ne
comportant pas de critères interdits : Les offres d'emploi
proposées devront étre conformes a la législation
en vigueur (art. L. 122-45 et L. 311-4 du Code du travail).
La vérification systématique que les offres
diffusées ne comportent pas de
critères discriminatoires ou interdits devra étre
effectuée.
Se doter de moyens pour garantir le
caractère actuel des offres : Les annonces seront
datées et actualisées régulièrement. Les offres
seront retirées
de la consultation dès lors qu'elles ne correspondent plus
a un poste réel.
Solliciter et respecter le choix des
candidats
Conserver l'anonymat,
Autoriser la diffusion de leurs coordonnées personnelles.
Ne pas faire d'envoi en nombre de messages non sollicités, par quelque
moyen que ce soit, en direction des internautes. En particulier, les
offres
ne peuvent étre envoyées au candidat que
s'il en fait la demande expresse.
2 - Procédure d'attribution
Un
site d'emploi ne pourra faire partie du réseau
«net-emploi» que s'il
respecte les engagements énoncés dans la Charte.
Tout
site adhérant a la Charte apposera sur la page d'accueil de son site
le logo «netemploi». Ce logo pointera vers le
texte synthétique de la Charte et renverra pour plus d'informations
vers le texte complet et la liste actualisée des sites
«net-emploi» dans le portail ANPE.
3 - Le suivi
L'ANPE
assure un suivi des sites afin de vérifier leur
conformité aux conditions énoncées dans la Charte.
Si l'ANPE est amenée a constater le non-respect, par un des sites,
d'une
de ces conditions, elle lui demandera de se conformer a la Charte
dans les 24 heures. Si dans ce délai la correction n'a pas
été effectuée, l'ANPE
le supprimera, a titre conservatoire, de la liste des
sites adhérents et
déclenchera alors une procédure qui pourrait
aboutir a son exclusion
définitive du réseau «net-emploi».
E - L'Efficacité de l'e-recrutement
Les sites d'emploi (ou job boards)
font la quasi unanimité. Seuls 2 % ne les utilisent
pas, alors que 88 % des internautes les utilisent
souvent voire systématiquement. Notons que certains sites d'emploi
gratuits, comme l'ANPE, permettent a toutes les entreprises d'afficher en
ligne leurs besoins. Les annonces presse sont en nette perte de
vitesse en raison de leur coOt élevé,
avec seulement 23 % d'utilisateurs
réguliers.
Comme pour d'autres canaux de recrutement,
l'efficacité du recours a Internet a l'occasion d'une embauche
appelle une appréciation nuancée. Qu'il s'agisse du
dépôt d'offres ou de la consultation en ligne, ce recours ne
permet pas toujours d'accéder a des candidatures correspondant au profil
recherché et, lorsque c'est le cas, ces candidatures ne donnent pas
nécessairement lieu a des embauches.
Au total, 52% des employeurs qui ont déposé des
offres en ligne et 61 %
de ceux qui ont sélectionné des
candidatures sur des sites ont effectivement recruté (soit
respectivement 7 % et 4 % des établissements qui ont cherché a
recruter).
L'opinion méme des recruteurs est elle aussi
nuancée. Bien qu'Internet présente des avantages en termes de
coOts et de rapidité, une minorité (40 %) déclare qu'il
permet de mieux cibler des candidatures que d'autres moyens de recrutement, et
ceux qui estiment que le recours a ce canal a facilité leurs
opérations de recrutement ne sont pas majoritaires (45 %).
L'inadéquation de certaines candidatures est
inhérente au processus méme du recrutement, qui
consiste précisément a départager celles qui
apparaissent les plus opportunes. Dans le cas du
dépôt d'offres en ligne, cette
inadéquation n'apparaît pas considérable
au regard des appréciations portées
par les recruteurs.
La sélection de candidatures sur un ou
des sites Internet fait, elle aussi, apparaître un écart entre
la fréquence de l'adéquation des profils (78 % des
réponses) et celle des embauches (61 %). Cet écart est en
général plus faible pour les catégories
d'établissements qui recrutent plus souvent. En outre, il
décroît avec la tranche d'effectifs. Enfin, d'un point de
vue plus général, il convient de remarquer que la
consultation permet plus souvent (78 %) que le
dépôt d'offres en ligne (71 %) d'accéder
à des candidatures correspondant
au profil souhaité. Elle
apparaît aussi plus fructueuse, dans la mesure où elle conduit
plus fréquemment (61 % des établissements) que le
dépôt (52%) a une embauche effective (voir encadré). Mais
cette différence peut aussi impliquer
des coûts de recherche plus importants.
F - Avantages du e-recrutement
· Le nombre d'offres disponibles est
démultiplié par rapport a n'importe quelle base sur
support physique (annonces parues dans la presse ou affichées a
l'ANPE), d'autant que ces bases sont disponibles sur Internet.
Il est très simple de naviguer dans le flot d'annonces, de
sorte que chacun peut trouver les annonces auxquelles sa candidature
répond le mieux.
· La consultation des offres est gratuite pour le
candidat et le processus est beaucoup plus rapide et bien meilleur
marché pour les entreprises que par la presse. L'usage du copier
coller et de la copie de fichier permet de démultiplier le nombre de
candidatures, tandis qu'une candidature a la main demande environ une
heure. Pour le méme temps passé, il est possible de
répondre a beaucoup plus d'annonces qu'avec les modes de candidatures
classiques.
· La recherche des offres est facilitée par
l'usage d'outils informatiques simples (moteurs de recherche,
répertoires, etc.). Le moteur de recherche est très utile a
l'intérieur d'un site spécialisé, au contraire des
services proposés par les moteurs de recherche
généralistes.
· Le ratio nombre d'offres/postulants est favorable
aux candidats car le nombre de réponses a une annonce sur Internet
est de plusieurs dizaines
de fois inférieur a celui d'une annonce de la
presse de l'emploi ou des agences d'emploi. Il n'est pas rare que
des annonces postées sur des sites de recherche d'emploi ne
recueillent aucune candidature.
· il y en a énormément et pour beaucoup de
sociétés c'est moins onéreux que la presse. On peut donc y
répondre par mail ou par lettre. Plus des trois quarts d'entre
elles estiment ainsi qu'Internet est un moyen économique de
collecter des candidatures.
· Internet est accessible en permanence (jour / nuit), c'est
rapide et postuler
en ligne confirme vos aptitudes technologiques.
G - Inconvénients du e recrutement
· Respecter des formats (taille de fichier formats de
fichiers...) dans l'envois
de candidatures, qui oblige a posséder un minimum de
compétence avec l'outil informatique ce qui n'est pas accessible encore
a tous.
· Respecter un certain nombre de règles et
consignes encore mal connues car ce mouvement n'est encore qu'en expansion.
(rajouter un résumé du projet professionnel en une dizaine de
lignes...)
· Cette méthode ne touche pas 100% de la
population qui recherche du travail, elle s'adresse davantage aux cadres,
ceux qui veulent travailler a l'international ou encore les métiers
qualifiés qui s'exportent.
· Internet n'est pas encore un outil assez
développé pour qu'il y existe une réelle
intéraction. Le fossé numérique est encore trop
important.
· La moitié des recruteurs rejette en outre
l'affirmation selon laquelle avec
Internet, les critères de sélection sont trop
figés.
CONCLUSION
Si Internet pénètre largement les
pratiques de recrutement et de recherche d'emploi, cela ne semble pas
pour autant modifier en profondeur les comportements des recruteurs et des
candidats. Toute la difficulté est de savoir quels sites s'accordent le
mieux au profil des candidats. La force d'Internet est indéniablement,
en amont de l'acte de candidature en lui-méme.
Aussi, on retiendra qu'Internet reste un outil
complémentaire et qu'il ne remplacera pas avant longtemps les modes
de recrutement traditionnels. Signe des temps, les sites de recrutement
en ligne n'hésitent plus a acheter de l'espace publicitaire dans
les rubriques »emploi» de la presse papier ! Si elle
souhaite effectuer son recrutement en ligne, l'entreprise doit
adopter une stratégie tout aussi rigoureuse que pour les modes
traditionnels. Elle peut s'adresser a des sites généralistes ou
spécialisés et déposer les offres détaillées
des postes qu'elle propose. Pour ce faire, Internet regorge de sites qui
proposent des services plus ou moins élaborés : mise en place
d'un mini-site présentant l'entreprise, pré-sélection de
candidats, alerte, push...). L'entreprise n'a que l'embarras du choix.
L'intérét de s'adresser a des sites de
e-recrutement réside dans le fait que ces derniers sont
généralement le carrefour des milliers de jeunes internautes a
la recherche d'un emploi. En effet, a moins qu'il ne s'agisse
de grands groupes, les internautes se rendent rarement sur les sites
d'entreprises pour voir si ces dernières recrutent. Les sites d'emploi
ne sont donc pas uniquement des outils
de recherche, mais également des outils de veille
permettant d'avoir une vision globale de l'évolution du marché du
travail dans un secteur déterminé
Cependant, n'oublions pas, ce qui reste aujourd'hui le
principal moyen de recrutement dans les PME : les relations, les
recommandations et le bouche-a- oreille. Bien qu'elle emprunte la voie
électronique, la web candidature ne diffère
pas d'une candidature classique.
Les jugements portés sur les avantages et
les inconvénients du
recrutement en ligne apparaissent souvent assez nuancés,
et montrent que ce dernier n'échappe pas aux aléas, qui
sont le lot des autres canaux de
recrutement.