CONCLUSION GENERALE
Nous arrivons à la fin de notre stage et probablement
de notre formation aussi, fier d'avoir posé notre pierre au vaste
chantier des droits de l'Homme en pleine édification au coeur de la
forêt équatoriale d'Afrique. Nous regrettons la durée assez
courte réservée pour le stage. Ainsi, n'ayant aucunement le
sentiment d'être arrivé au bout du tunnel car conscient que le
chemin reste long et scabreux, nous avons espoir que notre travail grâce
à la Rainforest Foundation UK, sera tant soit peu utile pour
l'amélioration des conditions de vie des communautés des
forêts dans le bassin du Congo et en particulier celles des populations
autochtones qui y vivent.
Au moment où nous quittons ce chantier à travers
l'Afrique Centrale, nous retenons que les politiques de conservation et de
développement des forêts sont nécessaires certes, le
facteur humain est indispensable. Notre voyage pour la découverte des
politiques nationales du moins celles des pays ici étudiés nous
aura permis de relever leur déficience en ce qui concerne la prise en
compte du facteur humain dans la gestion des forêts ; nous retenons
également que la contribution du secteur forestier au
développement social n'est pas garantie et que les
communautés forestières et particulièrement les
populations autochtones sont presque des laissées pour compte dans les
projets de conservation et de développement des forêts ;
Aussi avons-nous noté que les populations vivant dans les forêts
ou des forêts ne sont pas souvent invitées ou alors ne participent
pas assez à leur gestion et que les aspects culturels de la
forêt sont délaissés voire ignorés. Tout ceci
pourrait légitimement susciter un sentiment d'injustice pour les
populations forestières et la société civile et qui
pourtant sont motivées à prendre aussi des responsabilités
dans la gestion durable de ressources afin d'améliorer les conditions de
vie des populations. Alors il n'y a pas suffisamment voire véritablement
de garantie de partage équitable des bénéfices forestiers
entre d'une part les Etats et les communautés et d'autre part entre les
composantes des communautés elles même.
Notre proposition à tous ces Etats est qu'ils
intègrent une approche holiste en amont dans leur politique
forestière. Ce faisant elle doit lier les dimensions juridique,
anthropologique, écologique, économique, environnementale,
démographique, sociologique, etc. ce qui permettrait de prendre en
considération les droits et intérêts des communautés
des forêts.
Au terme ce stage, nous nous réjouissons que la
Rainforest foundation UK nous ait permis de mettre en valeur nos connaissances
théoriques relevant notamment du droit international des droits de
l'homme, de la gestion des projets, de la méthodologie de la
communication des organisations, du droit des minorités et des
populations autochtones, de la pratique institutionnelle des droits de l'Homme,
des droits sociaux économiques et culturels etc. Grâce au staff de
la Rainforest Foundation UK nous avons pu mettre à profit la pratique de
la langue anglaise. Nous ne saurons donc nous garder de recommander fortement
le maintient et le renforcement de ces enseignements à l'IDHL.
Nous saisissons l'occasion que nous offert notre passage
à la Rainforest Foundation UK pour recommander l'inclusion dans ses
programmes et projets des opportunités de bourses et de stages au profit
des étudiants. Nous exhortons par ailleurs la Rainforest Foundation UK,
qu'elle développe le partenariat avec les institutions de formation des
droits de l'Homme.
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