SOMMAIRE
Introduction p. 3
Partie I - L'externalisation documentaire p.
5
1 - Étude de l'externalisation p. 5
1 - 1 - Définition du sujet p. 5
1 - 2 - Cadre de l'étude p. 8
2 - Le marché de l'externalisation documentaire p.
10
2 - 1 - La globalisation du marché p. 10
2 - 2 - Les acteurs impliqués dans la relation
documentaliste/prestataire p. 12
2 - 3 - L'exemple des agences d'abonnement p. 15
3 - Pourquoi avoir recours à l'externalisation
documentaire ? p. 17
3 - 1 - Les motivations des professionnels de l'information p.
17
3 - 2 - La promotion des prestataires p. 20
3 - 3 - Choisir son prestataire : critères des
centres de documentation p. 23
Partie II - L'organisation du suivi des
prestations p. 25
1 - Définir les besoins p. 25
1 - 1 - Les clients et leurs analyse de besoins p. 25
1 - 2 - Délimitation des besoins par les prestataires
p. 28
2 - Formaliser la relation p. 30
2 - 1 - Rédiger le contrat p. 30
2 - 2 - Établir un partenariat p. 32
2 - 3 - Mettre en oeuvre la relation p. 34
3 - Personnaliser la relation entre le donneur d'ordre et le
prestataire p. 37
3 - 1 - La disponibilité p. 37
3 - 2 - L'apport des nouvelles technologies p. 38
3 - 3 - Réaliser une prestation « sur
mesure » p. 40
Partie III - Mesurer la satisfaction : prolonger la
collaboration p. 42
1 - L'évaluation des prestations p. 42
1 - 1 - Les professionnels de l'information p. 42
1 - 2 - Les prestataires p. 44
2 - Mettre fin à la collaboration p. 47
2 - 1 - Pourquoi changer de prestataire ? p. 47
2 - 2 - La réversibilité et la portabilité
p. 50
3 - Pérenniser la collaboration avec le prestataire p.
51
3 - 1 - Pourquoi inscrire une relation dans le temps ? p.
51
3 - 2 - Comment les prestataires peuvent-ils fidéliser
leurs clients ? p. 54
Conclusion p. 56
Index p. 58
Bibliographie p. 62
Annexes p. 64
Introduction
Le recours à l'externalisation dans les services
d'information s'est largement répandu en France et en Europe depuis une
dizaine d'années. Ainsi, selon une étude, les entreprises
européennes consacreraient annuellement cinquante-cinq milliards d'euros
à l'externalisation des fonctions documentaires1(*). Le terme
« externalisation » étant d'ailleurs un
néologisme fondé sur la traduction du mot anglais
« outsourcing ». Beaucoup de définitions mettent en
exergue la différence entre cette notion et la sous-traitance.
L'externalisation est considérée comme un moyen de
déléguer la réalisation d'une fonction organisationnelle
à une entité juridique distincte, celle-ci ayant par ailleurs une
obligation de résultats vis-à-vis de la société
cliente2(*). La
sous-traitance aurait un aspect juridique différent du fait que les
produits réalisés de cette façon seraient directement
fournis aux clients de la société ayant fait appel au
sous-traitant. Toutefois, de nombreux auteurs utilisent les deux termes sans
opérer de distinction. Il est vrai que dans les faits, le fonctionnement
d'un service de documentation est particulier et que certains produits
réalisés à l'extérieur sont directement
destinés aux usagers du service, comme cela peut être le cas d'une
revue de presse. De ce fait, dans le mémoire, les termes externalisation
et sous-traitance sont utilisés indistinctement. Toutefois,
l'externalisation englobe et met l'accent sur le suivi et le contrôle du
prestataire, contrairement à la sous-traitance. Dans ce cas, le
fournisseur est moins suivi et travaille généralement sur des
périodes plus courtes.
Les usagers des structures documentaires étant les
destinataires finals des prestations, les professionnels de l'information et
leurs prestataires doivent donc mettre en place une relation
privilégiée afin d'adapter au mieux ces produits et services
à leurs besoins. Ainsi, l'information est de plus en plus
gérée comme n'importe quelle activité économique
où la rentabilité et la compétitivité sont
primordiales. Ce mouvement a contribué à la constitution d'un
marché de plus en plus marqué par la mondialisation, mais dans
lequel les différents protagonistes commencent à structurer leurs
rapports. En effet, l'externalisation met en place une relation entre le
professionnel de l'information, ou documentaliste, appelé aussi donneur
d'ordre et les sociétés extérieures qui sont
qualifiées de sociétés prestataires ou encore preneurs
d'ordre. Formaliser la relation est d'autant plus nécessaire que les
responsables des structures documentaires n'hésitent plus à se
tourner vers des sociétés extérieures pour faire
réaliser des produits et services. L'offre essaie alors de s'adapter aux
souhaits de plus en plus précis de la demande en développant dans
leur activité un argumentaire spécifique. Par la suite, pour
pouvoir choisir les services les mieux adaptés, donneurs d'ordres et
prestataires doivent délimiter et définir la nature des besoins
des utilisateurs. Ensuite, des procédures spécifiques peuvent
être mise en place afin que les professionnels de l'information suivent
et encadrent le déroulement des missions externalisées. La
seconde condition essentielle pour que offre et demande se rejoignent est la
personnalisation des rapports entre les différents acteurs du processus
de sous-traitance. Enfin, la dernière phase de cette opération,
est la mesure de la satisfaction suite à l'évaluation des
produits fournis visant à apprécier l'adéquation entre
l'offre et la demande. Celle-ci est importante puisqu'elle permettra au donneur
d'ordre de choisir ou non de pérenniser sa collaboration avec son
prestataire.
PARTIE I - L'EXTERNALISATION DOCUMENTAIRE
1 - L'étude de l'externalisation
1 - 1 - Définition du sujet
1 - 1 - 1 - Développement de l'économie de
l'information
L'émergence du concept d'économie de
l'information il y a déjà plusieurs années montre que
l'information n'est plus une ressource gratuite et facilement accessible. Nous
sommes dans une économie du savoir dans laquelle l'information est
devenue un bien marchand qui se vend et s'achète. L'information
acquière donc de la valeur, relative notamment à sa
rareté. En effet, une donnée qui n'est diffusée
qu'à un nombre restreint de personnes prend une dimension
stratégique évidente et permet à son utilisateur de
détenir un certain pouvoir, d'avoir une position dominante sur son
secteur et alors, de distancer la concurrence. Dans ce contexte, il devient
primordial pour les organismes de s'approprier et de maîtriser
l'information à tous les niveaux de l'entreprise, de la prise de
décision jusqu'à la production. Les documentalistes peuvent jouer
un rôle important dans la gestion de l'information en anticipant les
besoins de leurs utilisateurs, en la traitant et la diffusant aux personnes
concernées au bon moment. La vision de l'information comme un bien
marchand a été possible dans le cadre d'une économie
capitaliste au sein de laquelle les entreprises doivent distancer la
concurrence, or cela ne peut se faire qu'en maîtrisant l'information.
L'essor des moyens techniques de communication comme le développement
des outils informatiques dans les années 1980 et l'émergence
d'Internet dans les années 1990 ont modifié le paysage de
l'industrie de l'information. Le développement de cette économie
de l'information s'est fait grâce à l'impulsion donnée par
l'État et même l'Union Européenne, conscients que la
détention d'informations génère du pouvoir et est facteur
de croissance. Les services publics ont alors joué un rôle
important dans l'essor de ce marché par exemple, pour sensibiliser aux
usages de l'information. Les pouvoirs publics ont toujours un rôle
primordial dans l'accroissement de l'économie de l'information.
Cependant la constitution d'un marché, où l'offre et la demande
ne cessent de se développer, a accru la vision de l'information comme
une marchandise. Ainsi, ce secteur a peu à peu attiré des acteurs
privés et accentué la logique économique. De ce fait,
l'industrie de l'information connaît la même évolution que
les autres activités économiques, d'où une certaine
concurrence.
1 - 1 - 2 - Gestion de l'information et externalisation
documentaire
La gestion d'un service de documentation ou d'une
bibliothèque s'inscrit donc de plus en plus dans une logique de
rentabilité. Le responsable d'un tel service doit montrer et justifier
à sa hiérarchie chaque chiffre, chaque coût afin d'obtenir
un budget suffisant, d'autant plus que les services de documentation ne sont
pas à proprement parler productifs. Les professionnels de l'information
exercent un métier de service, bien qu'un nombre croissant de centres
vend des produits documentaires afin de justifier son existence. Pour optimiser
la gestion de leur service, les responsables sont de plus en plus nombreux et
n'hésitent plus à avoir recours à l'extérieur pour
réaliser des tâches de ce type, c'est devenu l'un des outils de
management de l'information dont ils disposent. Une grande
variété de fonctions peut être sous-traitées. La
gestion des abonnements et la numérisation occupent une bonne position,
étant externalisées depuis déjà longtemps. En
effet, les coûts générés par la sous-traitance
peuvent être moins élevés que le recrutement d'un
salarié. La souplesse obtenue, due au recours à
l'extérieur en cas de besoin lors d'un surcroît de travail,
contribue également à simplifier l'organisation du service. Cette
solution est d'ailleurs plus fréquemment choisie par les centres de
documentation rattachés au secteur privé et encore peu
utilisé dans le service public. Une récente enquête de
l'ADBS3(*) sur la pratique
de l'externalisation4(*)
montre que 58,7% des services du privé ont recours à cette
solution contre seulement 33% pour ceux appartenant au secteur public. Cette
différence peut se comprendre par la culture du service public et le
rejet de cette pratique qui peut être perçue comme un pas vers la
privatisation. En effet, les évolutions du monde économique
obligent les services de l'État à sortir de l'autarcie et
à s'ouvrir aux acteurs privés pour devenir concurrentiel aussi
bien à l'échelon national qu'européen. En revanche, le
fait que les centres de documentation du secteur privé soient moins
réfractaires face à l'externalisation peut s'expliquer par le
recours, déjà ancien, à cette pratique pour d'autres
services de l'entreprise, comme la comptabilité ou encore les ressources
humaines. En marge du développement de l'économie de
l'information, les centres de documentation et les bibliothèques,
appartenant aussi bien au secteur privé que public, se trouvent
dorénavant soumis aux contraintes de rentabilité et de
compétitivité. Pour les bibliothèques, cette logique de
marché ne fait pas partie de leur culture pourtant elles sont
concurrencées par la multiplication des sources d'information en ligne,
mais aussi par les acteurs privés. Elles doivent donc s'adapter aux
évolutions de la demande tout en continuant à remplir leur
mission de services publics culturels. Dans le secteur public, les centres de
documentation sont eux aussi confrontés à la rentabilité
et peuvent faire appel à des sociétés extérieures
pour maîtriser leurs coûts.
1 - 1 - 3 - Gestion de la relation entre le prestataire et le
donneur d'ordre
Après avoir choisi de se tourner vers l'externalisation
pour rationaliser et optimiser la gestion de son service, le responsable du
centre de documentation doit également prendre en compte l'aspect
relationnel que comporte la sous-traitance. En effet, le prestataire et le
donneur d'ordre entrent dans un processus de travail collaboratif. Celui-ci
suppose que chaque partie ait un rôle à jouer et respecte des
procédures organisationnelles précises. La maîtrise de
cette relation par les acteurs impliqués est une condition
nécessaire à la bonne réalisation des prestations
externalisées. Avant d'opter pour cette solution, le chef du service
doit être conscient qu'externaliser ne signifie absolument pas
déléguer totalement une fonction. Au contraire, sous-traiter
signifie organiser un suivi constant du fournisseur et encadrer le prestataire.
Cela requière compétence et responsabilité aussi bien de
la part du client que de son prestataire car c'est une véritable
coopération qui se met en place. Celle-ci implique une réelle
adaptation du prestataire aux besoins de son client et aux usagers finals,
ainsi que le partage des informations et la préparation des
étapes de réalisation. Cette collaboration permet aux
protagonistes des ajustements mutuels, au bon moment, pour optimiser la
relation. Le recours à l'extérieur pour réaliser une
tâche documentaire implique « une décharge de
travail », comme l'indiquait une documentaliste interrogée,
mais ajoute aussi une nouvelle tâche. L'encadrement du prestataire prend
du temps et occupe une ou des personnes.
1 - 2 - Cadre de l'étude
Depuis les années 1990, le recours à
l'externalisation par les centres de documentation ne cesse de
s'accroître et cet intérêt se manifeste aussi par la
multiplication des écrits autour de ce sujet. Cependant, la plupart des
ouvrages ne fait que mentionner cette pratique et les articles consacrés
à ce thème présentent la plupart du temps des cas concrets
de sous-traitance ou de prestataires. Par exemple, l'ADBS a publié
récemment un ouvrage sur la pratique de l'externalisation dans les
services de documentation5(*). Très peu développent la relation entre
les prestataires et leurs clients bien que le guide pratique
rédigé par le GFII6(*) traite des deux parties. Mon travail de recherche est
donc principalement fondé sur les deux enquêtes que j'ai
réalisées en parallèle auprès de prestataires et de
professionnels de l'information. Chacune abordait les mêmes sujets pour
pouvoir confronter les opinions et points de vues des deux parties. Ainsi,
trois axes de travail ont été retenus et consistaient
en :
- le suivi des prestations,
- la description du prestataire dans les deux cas et enfin,
- la satisfaction, c'est-à-dire l'opinion des clients
sur l'externalisation d'une part, et d'autre part, l'étude des besoins
et les services offerts par les prestataires dans l'enquête les
concernant.
Les premiers contacts avec des documentalistes et des
prestataires ont été établis à la fin du mois de
mars et le recueil d'informations a perduré jusqu'en juin. Lors de
lectures préliminaires, j'avais repéré des noms de
sociétés dont le service de documentation avait recours à
la sous-traitance et que j'ai pu alors contacté. De plus, j'ai
utilisé deux listes de diffusion, celle de l'ADBS et celle de Biblio.fr,
pour agrandir le cercle de personnes pouvant être
intéressées par mon travail. Mes recherches m'avaient
également permis de trouver des prestataires et des répertoires
de sociétés de services documentaires dressant des listes
relativement importantes de contacts éventuels. Après avoir
recueilli toutes les données, j'ai utilisé le logiciel Excel pour
traiter les informations reçues et établir des statistiques, tout
au moins pour les réponses des professionnels de l'information.
Toutefois, celles-ci sont à nuancer puisque, malgré les relances,
seuls vingt-deux documentalistes et dix sous-traitants ont répondu au
questionnaire. Le faible nombre de sous-traitants ayant répondu ne
permet pas de faire de statistiques, mais deux grandes agences d'abonnement ont
accepté d'y répondre ce qui permet donc d'avoir des
éléments sur la gestion de la relation avec leurs clients dans un
secteur d'activité qui existe depuis de nombreuses décennies. Ces
données permettent néanmoins de tenter une approche et une
explication de la relation entre les professionnels de l'information et leurs
prestataires. J'ai également pu avoir des entretiens avec deux
prestataires et une documentaliste. Ces rencontres m'ont permis d'obtenir des
précisions sur leur vision de l'externalisation et sur leurs
expériences dans ce domaine. De même, la plupart des
documentalistes ou prestataires avec qui je suis entrée en contact n'ont
pas hésité à commenter leurs réponses au
questionnaire en les justifiant afin de préciser leur pensée.
2 - Le marché de l'externalisation
documentaire
2 - 1 - La globalisation du marché
L'externalisation documentaire ne représente qu'une
partie du marché total de l'externalisation. Depuis les années
1980, l'accroissement de la production et de l'accès à
l'information notamment grâce au développement de l'informatique
et de l'émergence d'Internet, un peu plus tard dans les années
1990, a favorisé la création d'un marché dans ce domaine
précis de l'information/documentation. En effet, ces évolutions
ont été synonymes d'essor de la production et d'accès
à l'information comme à n'importe quelle autre marchandise. Dans
ce secteur d'activité, l'offre a répondu à un besoin, mais
a aussi précédé la demande, c'est-à-dire la
formulation claire de ce besoin. Aujourd'hui, la demande se clarifie et
l'information étant devenue une matière première
stratégique, avec une valeur financière croissante, elle n'a pas
échappé à la mondialisation. Celle-ci se traduit notamment
par une concurrence accrue à l'échelle nationale,
européenne et internationale avec l'apparition de grandes
sociétés multinationales prestataires de produits et de services
documentaires. Ces grandes entreprises ne sont pas un phénomène
récent, beaucoup existent depuis plusieurs décennies, notamment
pour les activités pionnières en matière
d'externalisation. C'est le cas des plus grandes agences d'abonnements comme
SWETS qui a commencé ses activités en 1901 ou encore EBSCO
fondée en 1944. Elles sont devenues des
leaders sur le marché international. Aujourd'hui, des prestataires
basés dans des pays en voie de développement commencent à
prendre des parts de marché et viennent concurrencer les
sociétés nationales. Des sous-traitants n'hésitent plus
à se délocaliser en s'implantant en Afrique ou en Inde pour
bénéficier de coûts moins élevés et
présenter alors, des tarifs plus compétitifs7(*). Face à cette situation,
les prestataires situés dans les pays industrialisés où
les coûts de revient sont moins avantageux, ont recours à d'autres
solutions telles les rachats et les fusions. Ces pratiques permettent aux
entreprises concernées d'éliminer un rival et d'accroître
leurs parts de marché, ou encore de se positionner sur un nouveau
secteur et d'acquérir ainsi une nouvelle expertise. La globalisation de
l'industrie de l'information génère également une nouvelle
forme de concurrence. En effet, des producteurs d'information détournent
les circuits classiques de diffusion et d'accès à l'information
en développant notamment le concept des archives ouvertes. Celles-ci
consistent en la mise en ligne par les scientifiques eux-mêmes des
conclusions de leurs travaux et n'ont plus nécessairement besoin de
passer par des éditeurs pour être publiés. Cela peut
évidemment porter préjudice aux agences d'abonnement par exemple
qui se trouveraient privées d'une manne de travail si le
phénomène tendait à trop s'étendre. Par le jeu des
fusions ou le développement de nouveaux services, les prestataires
essaient de se démarquer et font des efforts supplémentaires pour
optimiser et accroître leur offre.
Ce phénomène de regroupement peut engendrer des
restructurations et des suppressions de postes, le suivi des tâches
sous-traitées pourrait alors être de moins bonne qualité.
D'une part, le personnel des prestataires étant obligé de
gérer les comptes de clients plus nombreux que par le passé, ces
derniers pourraient être lésés puisque le prestataire leur
consacrerait moins de temps et approfondirait moins chaque dossier. D'autre
part, la qualité des prestations pourrait être affectée par
ces concentrations car l'entreprise se trouvant en situation de monopole ne
serait plus contrainte d'améliorer comme auparavant ses produits et
services. L'absence de réelle concurrence sur un marché ne
profite pas non plus au client sur le plan des tarifs pratiqués par les
prestataires. En l'absence de rivaux, les sous-traitants peuvent appliquer les
prix qu'ils souhaitent et les clients ne peuvent que subir cette situation.
Néanmoins, cet état de fait n'affecte pas la volonté de
création de sociétés de services documentaires. Ainsi,
presque un tiers des prestataires ayant répondu à l'enquête
ont commencé leur activité depuis moins d'un an et gèrent
une micro-entreprise d'une voire deux personnes. Cette proportion est
significative de la vitalité de ce secteur et de ses perspectives de
développement. Elles proposent de multiples prestations comme de la
veille, des recherches d'informations ou encore des synthèses
documentaires. Ces jeunes sociétés peuvent se développer
grâce à leur proximité avec leurs clients, aussi bien du
point de vue géographique que relationnel. Le développement
technologique et la multiplication des sources d'information ont
favorisé cette envolée, d'autant plus que la même
proportion d'entreprises sont apparues sur le marché il y a six à
dix ans, soit en marge de l'explosion d'Internet en France. La majorité
d'entre elles ont toutefois été fondées il y a au moins
dix ans, soit quatre cas sur dix. Bien entendu, ces entreprises exercent
généralement des activités traditionnelles de
l'externalisation documentaire, c'est-à-dire :
- la gestion des abonnements pour presque les deux tiers
et,
- la numérisation pour un presque un tiers.
Ces chiffres sont à nuancer car seules trois agences
d'abonnements ont répondu à l'enquête, quant à
l'activité de numérisation, elle ne représente en valeur
absolue qu'une seule société.
2 - 2 - Les acteurs impliqués dans la relation
documentaliste - prestataire
2 - 2 - 1- Les donneurs d'ordre
L'externalisation documentaire représente un coût
important pour une entreprise. C'est pourquoi, comme le montre l'enquête,
les services de documentation y ayant recours sont très majoritairement,
soit 81,82% des personnes interrogées, rattachés à de
grands organismes employant au minimum cent salariés. Pour beaucoup,
l'externalisation représente une décharge de travail et cela est
en partie vrai, cependant elle engendre aussi une nouvelle tâche
d'encadrement. Ce suivi du prestataire est essentiel pour orienter
convenablement le travail demandé et éviter les
déceptions. Après le dépouillement des résultats,
il apparaît que dans la plupart des cas, soit 33,33%, un membre de
l'équipe est désigné pour suivre un seul travail
sous-traité. Ce chiffre reflète la volonté des centres de
documentation de bien gérer le suivi des fonctions externalisées
en permettant à la personne en charge de n'être centrée que
sur cette tâche et non pas d'en suivre plusieurs parallèlement.
Elle sera plus attentive et concentrée dans la relation au prestataire.
Les chefs de service sont quant à eux, 29,17% à suivre leurs
fournisseurs. En valeur absolue, cela représente seulement une
différence d'une réponse avec l'observation
précédente. Cette proportion reste donc importante et
paraît justifiée puisque, généralement, ce sont les
responsables du service qui prennent la décision finale d'externaliser,
parfois en relation avec la direction de l'organisme ou le service financier
car ce sont eux qui contrôlent et valident le budget du service.
L'implication des responsables de la structure documentaire montre que la
prestation est importante pour le centre et qu'elle peut avoir une dimension
stratégique. Les abonnements par exemple, sont un enjeu primordial car
les informations publiées dans les revues professionnelles
représentent une source majeure de données pour les organismes.
Auparavant, les chefs de service pouvaient donc être amenés
à suivre de près les éditeurs mais le recours aux agences
d'abonnement a allégé la gestion administrative des
périodiques. Les responsables de service continuent néanmoins de
superviser leur sous-traitant. Il faut ajouter que deux documentalistes ont
coché la réponse « autre » en
précisant qu'elles étaient seules dans leur service et donc
qu'elles géraient le suivi des prestations bien qu'elles n'aient pas le
statut de chef de service. Cette situation entraîne de fait l'implication
de la documentaliste en charge du service dans la relation avec le prestataire,
en revanche, elles ne participent pas forcément à la
décision d'externaliser une fonction qui peut rester au choix de la
Direction.
Par ailleurs, dans 8,33% des cas, n'importe quelle personne du
centre de documentation supervise les fonctions traitées à
l'extérieur. Cela pourrait, à terme, être néfaste
pour le service puisque le suivi des prestations peut paraître moins
rigoureux et donc on pourrait constater que des sous-traitants sont moins bien
orientés dans leurs travaux. La qualité des réalisations
risquerait alors d'en pâtir ainsi que le contact qui se noue avec les
prestataires. De même, 16,67% des documentalistes interrogés ont
répondu qu'un seul membre du service de documentation supervisait
l'ensemble des travaux externalisés lorsqu'il y en avait plusieurs.
Toutefois, cette proportion montre que l'on a une volonté de suivi
rigoureux qui ne souffre pas du fait qu'il y ait plusieurs prestations. Il faut
également préciser que dans ces deux cas là, le service de
documentation externalise peu de tâches, seulement deux dans la
majorité des cas.
2 - 2 - 2 - Les prestataires
Parmi les répondants, plus de la moitié
affirment travailler dans une entreprise spécialisée comptant
plusieurs salariés, un consultant a également répondu
à l'enquête. Enfin, on note la présence de deux
documentalistes indépendants. De par leur fonction, les prestataires
sont parfois appelés « infomédiaires »
puisqu'ils font le lien entre leurs clients et les informations, ou pour les
agences d'abonnement avec les éditeurs. Pour cela, ils doivent
connaître les besoins de leurs clients si bien que, lors de la
réalisation d'un travail, les prestataires mobilisent un personnel
spécifique pour être en contact avec les clients et gérer
avec eux le suivi des prestations demandées. Ainsi, les trois quarts des
sous-traitants ayant répondu à l'enquête affirment que
chaque client est en contact avec une seule personne de leur
société. Dans les entreprises comptant plus de vingt-cinq
salariés, la personne en charge de ce suivi peut avoir une fonction
particulière et exercer son activité au sein d'un service
spécifique comme c'est le cas dans les grandes agences d'abonnements,
telles EBSCO et SWETS. Ces employés sont gestionnaires de comptes ou
encore appartiennent à un service satisfaction qui suit notamment leurs
réclamations. Ce chiffre important montre la volonté des
prestataires d'accompagner leurs clients tout au long des étapes de
réalisation des travaux et de personnaliser le contact établi.
Cette volonté de personnalisation doit être réciproque,
c'est-à-dire que les prestataires doivent également n'être
en contact qu'avec un seul membre de la société cliente. Or on
l'a vu, cela n'est pas systématique puisque 8,33% des services de
documentation ne délèguent pas cela à une personne
précise. Toutefois, la majorité des sous-traitants ont
déclaré être, généralement, en contact avec
les chefs de services de documentation. Ce résultat corrobore en partie
les réponses des documentalistes concernant les personnes en charge du
suivi des prestations car ils étaient 29,17% à affirmer que ce
sont les responsables de service qui encadrent les fonctions documentaires.
2 - 3 - L'exemple des agences d'abonnement
Depuis quelques années, le marché des agences
d'abonnements illustre ce qui se passe dans le monde de l'information
spécialisée. En effet, ce secteur d'activité fut l'un des
pionniers de l'externalisation documentaire avec la création de grandes
sociétés dans le premier tiers du XXe siècle. 42,86% des
documentalistes interrogés affirment avoir recours à ces
entreprises pour gérer leurs abonnements. Les agences n'ont pas
échappé à la mondialisation, ce secteur est donc
très marqué par les rachats et les fusions. SWETS illustre bien
ce phénomène puisqu'en 2003, l'agence a repris l'ensemble des
parts de son ancien partenaire l'éditeur scientifique Blackwell et a
cherché de nouveaux associés, notamment avec l'Européenne
de données qui gère l'agrégateur de presse francophone
Pressed.
L'année 2002 a marqué le début d'un choc
retentissant dans le milieu des agences d'abonnement avec l'affaire RoweCom.
Cette filiale européenne du groupe américain Divine a
annoncé qu'elle était en proie à d'importantes
difficultés financières et cherchait un repreneur. Pourtant,
RoweCom occupait une position de leader sur le marché français et
affichait un chiffre d'affaires s'élevant, en 2001, à plus de 118
millions d'euros en Europe dont 109 millions réalisés en
France8(*). La faillite du
groupe américain a représenté un véritable
séisme pour tous les acteurs du marché. Les problèmes
financiers de cette agence ont provoqué la disparition d'un protagoniste
essentiel sur le marché français et la formation d'un groupe
très puissant après le rachat des activités
européennes de RoweCom par EBSCO en 2003. Cette nouvelle entité
détient désormais environ 65% de parts de marché sur le
secteur en France.
Les problèmes de RoweCom ont permis de mettre en
évidence des dysfonctionnements dans la relation entre les prestataires
et leurs clients. En effet, chaque acteur du marché a pu constater que
le manque de dialogue entre les différents protagonistes était
important et a provoqué une perte de confiance. Tout au long de cette
affaire, les clients n'obtenaient aucune information sur le devenir de leurs
abonnements ou encore le traitement de leur compte car il n' y avait pas de
tradition de partage des informations. Cet état de fait a d'ailleurs
été relaté par une documentaliste. Elle a mis en avant ce
problème de communication qui faisait qu'elle ne savait pas où en
étaient rendu ses abonnements et si elle devait reprendre la gestion de
ses périodiques. De même, les difficultés de l'agence ont
révélé la méconnaissance mutuelle des acteurs du
marché des abonnements. Chaque partie ignorait le mode de fonctionnement
de son interlocuteur, plus exactement ils connaissaient une partie du travail
de l'autre mais pas l'ensemble de ses tâches. Or, ce constat est
particulièrement néfaste puisque les agences jouent un rôle
d'intermédiaire entre leurs clients et les éditeurs. Il est donc
indispensable que ces prestataires aient une parfaite connaissance des besoins
et des contraintes des donneurs d'ordres, à condition que ces derniers
leur fournissent les informations nécessaires pour obtenir le meilleur
service qui soit. L'opacité des rapports entre les parties
concernées n'a fait qu'accroître la méfiance des
professionnels de l'information vis-à-vis des agences d'abonnements.
Ainsi, une documentaliste a souligné que la fragilité de ce
marché était un inconvénient certain et cette observation
est représentative de la pensée de nombreux professionnels de
l'information. Face à cette situation, les divers protagonistes ont
décidé de réagir et ont commencé à
s'organiser. Leur réaction fut prompte car il s'agissait, pour les
agences, de rassurer leurs clients et, pour ces derniers, d'être mieux
compris de leur fournisseur. Cela s'est traduit par la mise en place dès
le printemps 2003 d'un groupe de travail sur le secteur de l'abonnement au sein
du GFII9(*). Ce groupe
était constitué des principales agences présentes sur le
marché français, des représentants de bibliothèques
et des centres de documentation ainsi que des éditeurs. Leur objectif de
travail était de réunir les acteurs du marché afin
d'instaurer le dialogue. Les réunions se sont déroulées
sur deux ans et ont aboutit en juin 2005 à l'élaboration d'un
vade-mecum10(*), autrement
dit un guide de recommandations et de bonnes pratiques à l'attention de
chacune des parties en cause. Le GFII envisagerait, par ailleurs, de
créer un observatoire du marché de l'abonnement pour suivre les
contraintes et les évolutions du secteur afin d'adapter les rapports
entre les protagonistes.
3 - Pourquoi avoir recours à l'externalisation
documentaire ?
3 - 1 - Les motivations des professionnels de
l'information
Les raisons conduisant les services de documentation à
recourir à l'extérieur sont très diverses et varient selon
les fonctions déléguées. Ainsi, les motivations peuvent
être d'ordre temporel, technique ou encore organisationnel. Utiliser
l'externalisation pour réaliser des tâches documentaires
relève du management d'un service de documentation. Il s'agit pour les
professionnels de l'information d'optimiser le service qu'ils rendent à
leurs usagers. Lorsqu'ils évoquent les raisons qui les ont poussé
à se tourner vers des prestataires, les documentalistes sont donc 38,46%
à affirmer que le manque de temps est l'un de leurs principaux motifs.
On peut mettre ce chiffre en relation avec les 15,38% de documentalistes qui
espèrent que la sous-traitance sera un moyen de se recentrer sur leur
métier de base. Ces deux réponses montrent que recourir à
cette solution permettrait aux professionnels de déléguer la
réalisation de tâches jugées fastidieuses ou
répétitives, comme la numérisation ou la reliure. Les
professionnels de l'information pourraient alors se concentrer sur la
réalisation de nouveaux produits à plus forte valeur
ajoutée. Par ailleurs, la gestion des abonnements par les agences
représente aussi un gain de temps car elles évitent les multiples
contacts avec les différents éditeurs. De plus, les
capacités techniques du prestataire recueillent 19,23% des
réponses des enquêtés et se trouvent être la
deuxième réponse la plus fréquemment donnée. Les
services de documentation n'ont pas forcément les moyens financiers
nécessaires à l'acquisition de matériel pour
numériser des documents ou encore pour l'achat de logiciels
spécifiques, d'autant plus que ce matériel ne resservira peut
être pas ultérieurement. Il est intéressant de remarquer
que seuls 11,54% des documentalistes ont mis en exergue les coûts. Ce
faible taux peut paraître étonnant compte tenu de la demande
toujours plus forte faite aux services de documentation concernant la
rentabilité et la rationalisation des coûts. En effet, la
structure documentaire doit intégrer de plus en plus la logique
économique de l'entreprise et présenter à la Direction un
budget satisfaisant. Ce chiffre pourrait donc s'expliquer par le fait que la
majorité externalise la gestion des périodiques comme le montre
le tableau ci-après :
Question 1: quelle(s) tâche(s)
externalisez-vous ?
Fonctions
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
gestion des périodiques
|
15
|
42,86%
|
Veille
|
2
|
5,71%
|
Numérisation
|
6
|
17,14%
|
Revue de presse
|
3
|
8,57%
|
Catalogage, indexation
|
2
|
5,71%
|
Synthèse documentaire
|
0
|
0,00%
|
Recherche d'informations
|
2
|
5,71%
|
Recherche de documents
|
1
|
2,86%
|
Gestion d'un site Web
|
2
|
5,71%
|
Autre
|
3
|
8,57%
|
|
|
|
Total
|
36
|
100,00%
|
Cette fonction ayant pour principal objectif de simplifier
l'administration du centre.
Lorsque la décision d'externaliser a été
prise, le recours plus ou moins fréquent aux sous-traitants et
l'utilisation de leurs prestations font apparaître de nombreux avantages.
Ces derniers se rapprochent, bien entendu, des motifs d'externalisation
exposés précédemment. Ainsi, le gain de temps est
mentionné dans 24,14% des cas. L'une des documentalistes a même
ajouté que la sous-traitance permettait de remédier au manque de
moyens humains. En effet, ils doivent faire face à un nombre croissant
de tâches suite aux évolutions du monde de l'information sans pour
autant disposer de plus de moyens financiers. 27,59% réaffirment que
cette solution permet de simplifier la gestion de leur service notamment pour
les périodiques en ayant plus qu'un seul intermédiaire. Mais
faire appel à des prestataires permet également d'accroître
la flexibilité de la structure cliente et devient un
élément stratégique pour l'organisme. L'entreprise et le
service de documentation doivent s'adapter à toutes les
évolutions de leur milieu voire même les anticiper, il leur faut
donc être réactif à leur environnement. Les prestataires
sont parfois un recours du fait que les centres de documentation peuvent ne
faire appel à eux que ponctuellement. Cet aspect a d'ailleurs
été évoqué par l'une des documentalistes. En effet,
les contraintes budgétaires des centres ne leur permettent pas
forcément de recruter une personne ayant des capacités techniques
ou une expertise intéressante comme dans le cadre d'une activité
de veille. L'externalisation représente alors une souplesse dans la
gestion du service. Il est aussi plus facile, pour le responsable, de se
séparer d'un prestataire plutôt que d'un employé en cas de
mauvaise qualité des travaux. De même, recourir à un
sous-traitant libère de certaines contraintes comme l'absentéisme
ou encore les congés. Malgré l'indisponibilité du
documentaliste, le service continue d'être assuré et permet aux
usagers d'obtenir les informations dont ils ont besoin, l'offre reste stable.
Toutefois, cette réflexion pourrait menacer la place du professionnel au
sein de l'organisme dans une société de l'information
régit comme n'importe quel autre secteur économique. La recherche
d'économies budgétaires et de rentabilité pourrait
inquiéter le professionnel s'il ne cherchait pas à
développer de nouveaux produits ou services à plus forte valeur
ajoutée qui justifierait alors son emploi. Cette flexibilité est
aussi un moyen de se recentrer sur les activités constituant le coeur du
métier de documentaliste. Enfin, 3,45% des professionnels constatent les
bénéfices apportés par les outils de gestion
informatisés mis à disposition par certains prestataires. Ils
permettent notamment d'accélérer les procédures.
3 - 2 - La promotion des prestataires
3 - 2 - 1 - Les objectifs du marketing
Les prestataires de services documentaires ont depuis
longtemps compris la nécessité d'appliquer dans leur
activité les préceptes du marketing prônés dans les
manuels de management. Le marketing recouvre des aspects promotionnels qui leur
permettent d'élaborer un discours adapté aux interlocuteurs,
à une clientèle cible. Cependant, un même segment de
clientèle est généralement visé par plusieurs
sociétés de services, il est donc essentiel pour ces derniers de
se différencier de la concurrence. Pour cela, les sous-traitants
peuvent jouer sur la largeur et la profondeur de leur offre. Lorsqu'une
société propose une offre en profondeur cela signifie qu'elle
cherche à répondre à un besoin spécifique en
développant des produits variés et au contenu approfondi. Dans ce
cas précis, les prestataires développent
généralement une expertise dans le domaine concerné et se
différencie par leur valeur ajoutée vis-à-vis de la
concurrence qui ne propose que des solutions généralistes, des
produits standard. On appelle aussi cela une spécialisation verticale.
En revanche, une offre large, ou spécialisation horizontale, se
définit par la volonté de répondre à un besoin
commun à plusieurs secteurs d'activité en proposant des services
de base étendus. En ayant recours à cette solution, le
prestataire cherche à devenir le seul interlocuteur d'un même
client pour répondre à tous ses besoins. Par exemple, les grandes
agences d'abonnement comme EBSCO ou SWETS proposent des catalogues de
périodiques très vastes, concernant plusieurs domaines.
Inversement, certaines agences se sont spécialisées comme c'est
le cas de la Librairie Aurélien qui exerce son métier dans le
domaine médical. De même, les agences ne se contentent plus de la
simple gestion des abonnements, elles diversifient en faisant du
repérage de sources ou encore un accès aux revues
électroniques.
Le marketing vise également à accroître
leur visibilité auprès de leur cible. Les entreprises de services
peuvent pour cela utiliser des moyens indirects. Ainsi, sept prestataires sur
dix affirment être membres d'une association professionnelle et cinq
d'entre eux considèrent cette adhésion comme un moyen de se faire
connaître. Les associations se réunissent
régulièrement et organisent des conférences ou des
sessions de travail sur des thèmes d'actualité. Les prestataires
peuvent y prendre part et accroître leur notoriété
auprès des professionnels. De même, l'enquête montre que les
trois quarts des sous-traitants animent des formations, soit dans le cadre
d'associations, comme l'ADBS qui fait régulièrement appel
à des prestataires pour gérer les formations qu'elle organise,
soit en enseignant dans des universités. Il est également
fréquent que des prestataires écrivent des articles dans des
revues professionnelles comme, en France, Documentaliste - sciences de
l'information ou encore Archimag. Enfin, la présence des
prestataires à des salons professionnels leur permet de se faire
connaître des documentalistes. Les méthodes de marketing direct
sont quant à elles plus traditionnelles et consistent en l'envoi de
brochures promotionnelles, annonces et publicités dans la presse
spécialisée ou encore dans le démarchage direct par
téléphone, mail ou courrier.
3 - 2 - 2 - Les axes de promotion des prestataires
Lorsqu'ils essaient de convaincre des services de
documentation de faire appel à leurs services, les prestataires mettent
en place un argumentaire soigné. Ainsi, l'expertise, la
spécialisation dans leur domaine d'activité est citée
à huit reprises et majoritairement en critère principal à
la question 18 : quel(s) élément(s) mettez-vous en avant
lorsque vous faites la promotion de vos activités ? Cet
élément est considéré comme un gage de confiance
pour les clients. Cela paraît légitime puisqu'il leur faut
persuader les clients potentiels qu'ils sont les plus aptes à
réaliser des produits documentaires adaptés à leurs
besoins. De même, leur expérience leur permet d'avoir une bonne
compréhension des attentes des professionnels de l'information.
L'expertise recouvre plusieurs aspects, elle peut être le fruit de
l'expérience dans un secteur d'activité particulier dont le
prestataire, qui est en immersion constante dans ce milieu, en connaît
parfaitement les ressorts. Elle peut aussi être la conséquence
d'une pratique généraliste dans un domaine particulier. Leur
place sur le marché leur permet également d'utiliser un
réseau de connaissances pouvant fournir des informations utiles dans
leur travail et dont les services de documentation clients ne disposent pas.
Les prestataires s'engagent alors à réaliser des tâches
dont la qualité est au moins égale ou supérieure à
celle que les services de documentation avaient en réalisant ces
produits en interne.
La réactivité est le critère qui totalise
le plus de citations, soit neufs réponses, bien qu'elle ne soit
donnée majoritairement qu'en troisième critère de
promotion. Cela montre l'importance accordée par les sous-traitants
à leur capacité de s'adapter immédiatement aux
évolutions de l'environnement ou aux changements souhaités par
les clients. Cela est d'autant plus important que l'information
spécialisée étant un milieu très concurrentiel,
chaque prestataire doit pouvoir se démarquer. De même,
l'information étant devenue stratégique lors de la prise de
décision et dans les orientations des entreprises, le prestataire doit
être capable de fournir des données pertinentes et savoir
anticiper les besoins de ses clients.
Le rapport qualité/prix représente cinq
réponses et associe deux aspects de l'externalisation documentaire. En
effet, les prestataires souhaitent vendre des produits à des prix moins
élevés que s'ils étaient réalisés en interne
tout en étant d'une qualité équivalente ou
supérieure. En ajoutant à ce chiffre celui de la qualité
qui est citée sept fois, on constate l'importance de ces notions dans
l'argumentaire des sous-traitants. Le rapport qualité/prix est
également un moyen de se différencier des concurrents en
proposant des produits documentaires de qualité à moindre
coût. Les deux notions paraissent indissociables puisqu'un client
n'achètera pas un produit bon marché si la qualité n'est
pas au rendez-vous. De la même façon, si
un produit de qualité est très cher, les professionnels de
l'information ne l'achèteront pas car ils n'auront pas forcément
un budget suffisant ou ne seront pas disposer à acheter une information
à un tel prix. Les prestataires doivent donc prendre en compte la
barrière du prix psychologique pour établir une grille de
tarification équilibrée et être transparents sur la
justification de celui-ci. Ils parviennent toutefois à faire des
bénéfices grâce à la mutualisation des coûts.
Ainsi, ils rentrent dans leurs frais en rentabilisant les procédures et
outils utilisés pour un grand nombre de clients.
3 - 3 - Choisir son prestataire : critères des
centres de documentation
Les prestataires insistent donc sur le rapport
qualité/prix lorsqu'ils essaient de convaincre d'éventuels
prospects. La mise en valeur de ce concept corrobore les réponses des
documentalistes lors de la sélection de leur prestataire. En effet, le
rapport qualité/prix représente 29,31% des réponses des
documentalistes à la quinzième question et est
généralement cité en premier critère de choix, neuf
fois sur dix-sept ou en deuxième critère, sept fois sur dix-sept.
Ce résultat souligne là encore la volonté des
documentalistes d'associer une prestation de qualité à un prix
raisonnable. Cela est d'autant plus important que la décision finale
d'externaliser appartient souvent à la Direction ou au service financier
qu'il faut convaincre par des coûts avantageux. En revanche, il est
intéressant de souligner qu'aucun documentaliste ne mentionne les
coûts seuls, de la même façon qu'aucun prestataire
interrogé n'organise sa promotion autour des coûts. Cette absence
montre que les services de documentation sont prêts à payer
l'information, la gratuité n'est plus vraiment d'actualité tant
sa dimension stratégique est importante et même croissante du fait
du pouvoir qu'elle confère. Si la qualité est réelle, les
clients sont généralement prêts à acheter le produit
mais ne cherchent pas non plus des produits bradés et, ou, à
faible valeur ajoutée. Le prix du marché est un autre moyen pour
comparer, à qualité égale, l'offre des prestataires.
Ensuite, les délais paraissent essentiels lors du choix
d'un prestataire. Celui-ci doit s'adapter au rythme de ses clients et leur
fournir les informations utiles au bon moment, « c'est le
« just in time » appliqué à la
documentation » comme l'écrit Charlotte Perrin11(*). La notion de délais
est fondamentale pour une entreprise car si elle ne reçoit pas à
temps une donnée essentielle, la société peut perdre un
marché ou ne pas anticiper une évolution, une tendance. Le
facteur temporel peut être alors un élément décisif
lors du choix du sous-traitant. Le service de documentation peut
sélectionner un prestataire par le fait que ce dernier dispose des
sources, mais aussi de moyens techniques développés, notamment
grâce à l'informatique, qui permettent au client d'obtenir
rapidement des informations fraîches et de faire face à cette
contrainte. L'importance que les documentalistes accordent à ce
critère fait écho à l'argumentaire marketing des
prestataires vu précédemment, qui mettaient en valeur leur
réactivité.
Enfin, la notoriété et le service d'assistance
du prestataire totalisent le même nombre de réponses, soit 13,79%.
L'accent porté sur la notoriété ou l'ancienneté du
sous-traitant, montre que le réseau et le bouche-à-oreille sont
toujours essentiels dans le marché de l'externalisation documentaire.
Les documentalistes travaillant généralement seuls dans leur
service, ont besoin de retrouver régulièrement d'autres
professionnels pour échanger, par exemple, leurs
expériences ; notoriété et expertise sont ainsi
liées. Ces échanges peuvent avoir lieu lors des réunions
d'associations professionnelles comme l'ADBS qui compte environ cinq mille
adhérents, ou encore par le biais de listes de diffusion, voire
même aujourd'hui, par les weblogs documentaires. Ainsi, les
documentalistes ayant déjà eu recours à des
sociétés extérieures peuvent donner leur opinion et
conseiller d'autres collègues intéressés par la pratique
de l'externalisation. Ces clients constituent pour les prestataires autant de
références aptes à promouvoir leur offre de services.
Néanmoins, la notoriété n'est pas suffisante comme l'a
démontré l'affaire RoweCom. L'autre critère retenu par les
professionnels de l'information est le service d'assistance du fournisseur. Cet
élément montre que la compétence et la qualité du
suivi des prestations sont primordiales dans le choix final, les fournisseurs
doivent y être particulièrement attentifs. Pourtant aucun de
ceux-ci n'affirment faire la promotion de ce service lorsqu'ils
développent leur discours.
Partie II - L'organisation du suivi des prestations
sous-traitées
1 - Définir les besoins
1 - 1 - Les clients et leur analyse des besoins
Dans la majorité des cas, la demande
précède l'offre de service qui doit alors répondre aux
attentes exposées. Cependant, s'il y a une demande, c'est parce que le
besoin a été auparavant clairement identifié et
défini. En effet, le besoin est une notion obscure qui montre que
quelque chose serait nécessaire ou en tout cas utile. Dès lors,
les documentalistes peuvent utiliser différents moyens pour
préciser leur attente. Le service externalisé étant
destiné aux usagers du centre, la personne en charge de
l'externalisation connaît bien ses utilisateurs. Néanmoins, le
documentaliste peut réaliser une enquête auprès de ceux-ci
afin de réévaluer leurs besoins et les actualiser. Certains
usagers n'hésitent pas non plus à faire part de leurs remarques
sur les services proposés et à suggérer d'autres points
qu'ils voudraient voir améliorer. A partir de cela, le professionnel de
l'information peut analyser et mettre en forme son attente vis-à-vis du
prestataire. Si le responsable du centre de documentation estime ne pas avoir
les compétences, ou le temps de procéder à cette analyse,
il peut faire appel à un cabinet d'audit spécialisé.
Cependant, cette solution ne peut être choisie que s'il dispose d'un
budget relativement important car ce type de prestation est coûteux,
d'autant qu'il faudra y ajouter par la suite, le coût du service
externalisé.
Un autre moyen dont les responsables de service peuvent user
est l'analyse de la valeur, mais celle-ci reste relativement peu
exploitée. Cet outil est appliqué depuis le début des
années 1980 à l'information/documentation et est défini
par le GFII comme « une méthode qui relie intimement la notion
de valeur à celles de qualité et de
coût »12(*). C'est un moyen d'allier les préoccupations
budgétaires aux demandes des utilisateurs. Ainsi, un documentaliste qui
envisage de faire appel à une société extérieure
peut, grâce à cette méthode, étudier quels services
il propose à ses usagers et à combien ils lui reviennent.
L'analyse de l'existant est la première phase de cette étude et
permet :
- de resituer l'offre du service de documentation dans son
environnement,
- d'étudier le contexte de l'entreprise et enfin,
- d'analyser ses objectifs et ceux de ses utilisateurs.
Par la suite, le responsable peut comparer son offre à
celle du marché et déterminer laquelle répond le mieux aux
attentes en terme de qualité. L'externalisation, si cette option est
retenue, doit idéalement présenter un avantage économique
pour le prospect. L'analyse de la valeur prend donc en compte le budget
à investir dans l'achat de la prestation, mais le documentaliste doit
également être attentif aux coûts induits par la gestion du
suivi. De même, la phase de recherche du prestataire prend du temps et
peut peser sur les prévisions financières de la structure
documentaire. D'autant plus que les demandeurs doivent prévoir
l'évolution des coûts pour les prestations devant être
réalisées sur le long terme. En effet, le prix d'une prestation
dépend d'une part, des tarifs pratiqués sur le marché et,
d'autre part, de la dimension stratégique du service fourni. Par
exemple, un dossier de veille acquiert toute sa valeur du fait de l'information
analysée et ciblée qu'il contient, il en est de même dans
le cadre d'une étude documentaire ou d'une synthèse. Le client ne
devrait toutefois pas se laisser séduire par un prix relativement faible
car ce dernier peut être révélateur d'une prestation de
moindre qualité par rapport à ses attentes. Un prix peu
élevé peut aussi résulter d'une mauvaise
appréciation de ses coûts par le fournisseur et mettre, à
terme, en péril sa société et donc la prestation. Le
dernier avantage de cette méthode est de permettre à la structure
de cerner précisément sa demande.
Les besoins étant clarifiés, ils sont
formalisés dans un cahier des charges ou un appel d'offres. Le cahier
des charges décrit de façon détaillée ce que le
client souhaite comme prestation et les résultats qu'il veut obtenir. Le
meilleur moyen d'obtenir satisfaction est de spécifier ses attentes et
son objectif général. En France, dans la fonction publique, on a
recours aux appels d'offres, régis par une réglementation
stricte, lorsque le marché atteint une somme importante. Celui-ci
contient généralement le cahier des charges mais présente
aussi des recommandations sur la façon dont il faudrait envisager la
réalisation de cette prestation. L'un des avantages de ce document
consiste en son écriture qui doit être très précise
et permettre alors de cerner clairement les attentes. Les propositions des
sous-traitants candidats sont alors plus exhaustives que si leur offre avait
précédé la demande car le prestataire sait exactement ce
qu'on attend de lui. Cette phase préparatoire de l'externalisation est
essentielle puisque ces deux types de documents régissent les rapports
entre les différents protagonistes et peuvent servir de document
contractuel en cas de litige technique ou logistique. Ils permettent aussi aux
centres de documentation et aux bibliothèques d'exposer
immédiatement leurs contraintes et leurs idées sur la
manière de répondre à leur demande, tout en laissant une
marge de manoeuvre et de souplesse au prestataire. Les donneurs d'ordre peuvent
alors y définir des objectifs de qualité et les délais
imposés. Ces documents, le cahier des charges et l'appel d'offres,
exposent donc les compétences techniques que le sous-traitant doit
maîtriser afin de satisfaire la demande. Dans l'idéal, les
prestataires ne devraient pas participer à l'élaboration du
cahier des charges, comme le préconise d'ailleurs le GFII dans son guide
pratique, pour éviter les conflits d'intérêts et rendre le
choix du prestataire le plus objectif possible. Cependant, l'enquête
montre que trois prestataires y participent systématiquement et quatre
le font parfois. Ces chiffres peuvent s'expliquer par le fait que les
documentalistes n'ont pas forcément l'habitude de cet exercice et
sollicitent l'aide d'un prestataire, n'ayant pas les moyens de se tourner vers
un cabinet d'audit. Le sous-traitant reçoit alors des compensations
financières pour la prise en charge de l'analyse des besoins.
1 - 2 - Délimitation des besoins par les
prestataires
Depuis une dizaine d'années, période de l'essor
de la sous-traitance documentaire, le marché de l'externalisation a
évolué vers un recentrage sur les utilisateurs. Cela se traduit
par une offre qui essaie de s'adapter aux besoins de la demande et non plus de
la précéder comme c'était le cas auparavant. Avant de
répondre à une demande spécifique, les prestataires
doivent créer un panel de services. Ils doivent donc procéder
à l'analyse du marché. Celle-ci est la première phase de
travail et relève du marketing. En effet, celui-ci a notamment pour
objectif d'étudier le marché et leurs capacités internes
en terme humain et financier. Lors de la phase d'analyse, les sous-traitants
évaluent la taille du marché ainsi que la maturité de
l'offre et de la demande afin d'étudier le temps nécessaire
à l'appropriation de leurs produits par les clients. Si la demande
existe depuis longtemps, les prospects adopteront rapidement les produits, il
ne sera pas nécessaire de les former. De même, un marché
où l'offre est déjà bien installée implique que les
produits sont utilisés correctement. Ensuite, l'analyse des besoins
permet également d'identifier une clientèle cible,
c'est-à-dire les groupes de clients vers lesquels il faudra orienter
l'offre. Cette étape préliminaire est indispensable car c'est
pour eux une manière de se démarquer de la concurrence et de
montrer aux clients qu'ils peuvent s'attendre à un produit en
adéquation avec leurs objectifs.
Les prestataires peuvent également connaître les
évolutions de la demande avant de préparer une offre de services
grâce à des outils plus informels. Ainsi, tous ceux qui
adhèrent à une association professionnelle, soit sept, affirment
que c'est pour eux un moyen de connaître les évolutions et les
innovations du secteur de l'information spécialisée. Les
associations organisent fréquemment des sessions de travail, ou des
rencontres, sur des thèmes émergeants qui permettent alors aux
sous-traitants d'anticiper les besoins des professionnels de l'information. De
la même façon, les formations peuvent constituer un moyen de
connaître la demande. Six prestataires sur dix en animent, leur
permettant d'être régulièrement au contact des
documentalistes et bibliothécaires. Ces derniers représentent une
source essentielle puisqu'ils peuvent lors de ces sessions, discuter de leurs
attentes vis-à-vis des prestataires et, ceux-ci peuvent alors anticiper
les futures tendances du secteur. C'est également un moyen pour les
sous-traitants d'avoir un retour d'expériences afin d'améliorer
leur gamme de produits et optimiser leurs services. Enfin, l'un des
prestataires a répondu que le Web représentait une source
d'information importante pour connaître les aspirations des
professionnels. Effectivement, faire de la veille sur Internet permet de
trouver des articles ou encore des forums sur lesquels des documentalistes
exposent leurs besoins et émettent des opinions. De plus, les
associations professionnelles disposent généralement d'un site
sur lequel elles diffusent des témoignages et des articles
présentant les tendances. Cinq sous-traitants affirment
qu'adhérer à une association permet de réaliser un partage
d'expériences. Bien que concurrents, les prestataires accordent de
l'importance au travail en réseau, aussi bien les petites
sociétés que les grandes entreprises. Les premières pour
étendre leurs services et les secondes, pour se remettre en question et
renouveler leur panel de produits.
Lorsqu'ils s'attachent à répondre à une
demande concrète, les sous-traitants disposent de plusieurs outils. En
effet, le cahier des charges et l'appel d'offres exposent, dans l'idéal,
clairement les attentes de la demande et les objectifs de la prestation
souhaitée. Ces documents constituent d'ailleurs la base de
réflexion des prestataires puisqu'ils représentent, dans
l'enquête, plus de la moitié des outils utilisés pour
cerner les besoins des clients. Les sous-traitants peuvent également
s'appuyer sur leur connaissance du secteur d'activité des donneurs
d'ordre. Lorsqu'il s'agit de réaliser des synthèses documentaires
ou encore des rapports de veille, il faut des compétences
particulières afin de comprendre les enjeux du secteur dans lequel
évolue les entreprises et services de documentation. Dans ce cas de
figure, les prestataires sont généralement
spécialisés dans un domaine particulier. Par exemple, sur le site
de l'ADBS, on trouve un répertoire des documentalistes
indépendants et sociétés prestataires de services
documentaires, parmi eux, plusieurs affichent une double compétence. Ils
utilisent alors leur expertise pour proposer une offre de services
correspondant au mieux aux besoins des usagers finals. L'expertise est
également le résultat des missions antérieures
réalisées par le prestataire, qui a accumulé de ce fait de
l'expérience. A partir de là, la relation de service qui
s'installe entre le client et le sous-traitant peut être perçue
comme le rapport entre un prestataire et un documentaliste qui sollicite une
expertise qu'il ne détient pas. Le recours aux enquêtes et grilles
d'analyse par les prestataires permet, en créant des profils
correspondant à des attentes particulières, d'affiner le besoin
auquel les fournisseurs peuvent répondre. Lorsqu'ils répondent
à un appel d'offres, les sous-traitants candidats peuvent
également rencontrer leur client potentiel au cours d'un entretien
pendant lequel le prestataire demande des précisions sur des points
spécifiques. Le client étant moins habitué à
formuler sa demande, il n'a donc pas nécessairement été
explicite. En revanche, le prestataire a, lui, l'habitude de négocier et
peut donc retravailler ces points avec le client. Ainsi une personne
interrogée, travaillant dans une agence d'abonnement, précise que
ces rencontres sont un moyen de compléter l'expression du besoin
exposé dans l'appel d'offres et de lever les ambiguïtés.
D'autant plus que les attentes initialement évoquées peuvent
évoluer au fil des contacts ou du contexte, le dialogue et les questions
faisant alors émerger des besoins latents. Par la suite, le prestataire
peut préparer son offre de façon à être le plus apte
à répondre aux attentes du professionnel de l'information. Cela
est particulièrement important puisque, lors de la sélection du
fournisseur, les professionnels jugent la compréhension de leur besoin
et de leur organisme par le candidat, ainsi que l'organisation du projet et le
suivi de la prestation.
2 - Formaliser la relation
2 - 1 - Rédiger le contrat
Le contrat confirme la collaboration entre les deux parties et
sa rédaction est généralement faite par le fournisseur.
Quant au donneur d'ordre, il doit impérativement vérifier les
clauses du contrat pour les faire changer en cas de désaccord. Il est
essentiel de contractualiser la relation puisque ce document est censé
protéger chaque partie par la présence de clauses juridiques qui
confirment les responsabilités de chacune. Il n'existe bien entendu
aucun contrat type, tout dépend de la prestation. Néanmoins, sa
négociation et son élaboration répondent toujours aux
mêmes principes et doivent correspondre aux objectifs exposés dans
le cahier des charges. Le contrat représente d'abord, pour les deux
parties en cause, un outil de travail. En effet, ce document peut favoriser la
relation entre les acteurs car le prestataire doit clairement y expliquer les
fonctions documentaires qu'il va réaliser, c'est un exercice de
transparence indispensable. Il évite les ambiguïtés et les
deux parties peuvent s'y reporter, il prévient ainsi des
éventuels problèmes d'interprétation. L'adoption d'un
langage commun permet aux différents protagonistes d'éviter les
malentendus. Il permet, aux deux parties engagées, de se comprendre afin
d'optimiser leur relation et de réaliser une prestation adéquate.
Par ailleurs, le donneur d'ordre a la possibilité d'exiger que des
clauses de confidentialité soient intégrées,
particulièrement dans le cas de prestations élaborées.
Lors de missions ultérieures, pour des prestations de veille par
exemple, le donneur d'ordre peut souhaiter que l'exploitation des
résultats par le fournisseur soit strictement limitée. Le
prestataire ne pourra donc pas réutiliser ces informations pour les
livrer à d'autres clients, éventuellement concurrents de cet
acheteur.
De plus, le contrat est un outil de gestion qui doit
être adapté au donneur d'ordre et décrivant les
modalités de la prestation en reprenant des éléments du
cahier des charges. Il expose également la méthode de
réalisation que le prestataire envisage de suivre, les moyens à
employer, le calendrier prévu et mentionne les responsables de la
mission de part et d'autre. Un bon contrat peut se définir comme le
résultat d'une excellente compréhension mutuelle. Cependant, une
documentaliste a souligné que, dans son engagement avec une agence
d'abonnement, la définition des responsabilités n'était
pas claire. En cas de litige, elle ne savait pas vers qui elle devait se
retourner, l'agence ou l'éditeur. Le contrat peut inclure le cahier des
charges afin de repréciser le contexte dans lequel évolue le
client et les modalités techniques auxquelles le sous-traitant doit
répondre. Il reprend aussi les souhaits et objectifs attendus. Le
résultat du service externalisé doit être formalisé.
Il comprend également le niveau de valeur ajoutée attendue par le
client, par exemple : un dossier structuré ou une simple
présentation de données. Si le contrat reste assez
général, le prestataire aura plus de flexibilité dans le
choix des moyens à utiliser. Dans ce cas de figure, le donneur d'ordre
ne devrait pas oublier son rôle de supervision et de pilotage. La
rétribution financière du prestataire y est également
consignée et sert alors de garantie à celui-ci, d'autant plus que
la transparence sur les tarifs pratiqués évite les
ambiguïtés. De même, dans le cas de contrats pluriannuels, la
flexibilité peut se concrétiser par des clauses prévoyant
l'évolution des coûts et des services selon les fluctuations de la
conjoncture.
2 - 2 - Établir un partenariat
Le lien entre le donneur d'ordre et le prestataire doit
devenir une collaboration, un partenariat. Celui-ci peut se définir
comme le partage de la connaissance du professionnel de l'information sur son
environnement, son organisme ainsi que ses usagers et l'expertise du
sous-traitant. Plusieurs éléments entrent en ligne de compte pour
accroître l'efficacité de la collaboration. D'abord, le
documentaliste ou le bibliothécaire doit accepter de partager avec son
sous-traitant toutes les informations nécessaires au bon
déroulement du service documentaire. Il explique le cadre dans lequel
évolue sa structure. Les prestataires sont d'ailleurs globalement
satisfaits de la transmission des informations puisque huit d'entre eux
estiment que leurs clients fournissent assez facilement ces données et
enfin, un autre affirme même qu'ils lui donnent très facilement
les renseignements relatifs à leur situation. Seul un prestataire estime
que les donneurs d'ordre ne les communiquent pas facilement. Cette proportion
montre que les professionnels de l'information sont conscients que de ce
partage dépend la bonne réalisation d'une prestation en
adéquation avec leurs besoins. Pour qu'un professionnel de l'information
agisse de cette façon, il faut d'abord qu'il soit en confiance avec son
sous-traitant et certain que ce dernier ne réutilisera pas ses
données contre lui lors d'une prochaine mission. Le dialogue entre les
acteurs est donc indispensable pour établir ce climat. Les clauses de
confidentialité stipulées dans le contrat servent notamment de
garantie au client. Les rencontres organisées par certains prestataires
sont aussi un moyen d'instaurer des contacts conviviaux et de rassurer un
client ayant pu être déçu par une précédente
expérience. Lors des entretiens, le donneur d'ordre n'est pas le seul
à divulguer ses informations. Le prestataire doit lui aussi s'expliquer
dans le but d'accroître la confiance du professionnel. Ces entretiens
permettent également aux protagonistes de se connaître et
d'établir un premier contact, chacun doit donc idéalement avoir
des facultés de communication et d'écoute. L'une des
documentalistes évoque dans son questionnaire les problèmes de
compréhension mutuelle et la mise en place parfois longue qui peut s'en
suivre. C'est pourquoi lors de ces entrevues, le prestataire peut essayer de
reformuler les besoins du client pour s'assurer qu'il les a compris. Organiser
de telles rencontres permet également au sous-traitant de montrer au
client qu'il ne sera pas mis à l'écart du processus de
réalisation.
Le professionnel de l'information peut accorder d'autant plus
de crédit à son prestataire si celui-ci adhère à un
code déontologique, bien que cela ne soit pas pour autant synonyme de
qualité. On observe qu'une profession se structure dès lors que
des associations se créent. Celles-ci jouent un rôle central dans
l'élaboration des règles éthiques de la profession. Ainsi,
parmi les sept prestataires adhérant à une association, plus de
la moitié considèrent que c'est un moyen de s'affilier à
un code de déontologie. Par exemple, le GFII en a élaboré
un et tous les membres du groupement s'engagent à le respecter. Afin
d'accroître leur crédibilité, ces derniers peuvent
mentionner leur qualité de membre. L'éthique est une notion
régulièrement associée au professionnalisme et dicte des
conduites à suivre. Le prestataire devrait donc idéalement,
toujours placer les intérêts de son client avant les siens et
fournir un service de qualité. Le travail et la conduite du fournisseur
doivent être irréprochables vis-à-vis du client. Les
adhérents ne sont soumis à aucune contrainte en cas de non
respect du code déontologique. Cependant, la crédibilité
de la profession ainsi que leur propre image et celle de leurs prestations
seraient profondément altérées par de tels manquements. De
plus, les règles de bonnes conduites ont pour objectif de s'assurer de
la compétence du prestataire par sa volonté d'accroître
constamment ses capacités. Par ailleurs, il ne doit pas abuser les
clients en leur promettant des services qu'il se sait incapable de
réaliser ou encore en entretenant leur dépendance. Le code
déontologique est également une garantie pour le sous-traitant
qui le protège éventuellement face à des demandes de
clients peu scrupuleux. Un donneur d'ordre peut, par exemple, essayer de
soutirer des informations confidentielles sur un concurrent, le prestataire
peut objecter en se retranchant derrière ces principes.
2 - 3 - Mettre en oeuvre la relation
La mise en place de la collaboration relève du
savoir-faire et du « savoir-faire-faire », le
documentaliste ne réalise plus le service mais en conserve la
maîtrise. En effet, le professionnel de l'information ne fait pas une
confiance aveugle à son prestataire, il doit organiser le suivi de ce
dernier, piloter sa mission et valider progressivement les réalisations.
Cela sort du cadre traditionnel de ses missions de documentaliste et requiert
d'autres compétences. Le donneur d'ordre peut utiliser les
méthodes de la conduite de projet, bien que les professionnels de
l'information ne se soient pas encore appropriés celles-ci.
L'enquête démontre ainsi que seules six structures documentaires
mettent en place une instance collective de gestion de la mission : le
comité de pilotage et/ou un groupe de validation des résultats.
L'une de ces structures dispose même de ces deux instances. Ce type
d'organisation pourrait, dans l'idéal, être appliqué
systématiquement. La formation d'un comité de pilotage permet de
rassembler toutes les personnes de l'entreprise cliente concernées par
l'intervention extérieure. Il définit les grandes orientations de
la mission, la coordonne et évalue les résultats
définitifs. Seuls 14,29% des personnes interrogées, soit dans
trois cas, affirment qu'une telle instance a été
créée. Il est intéressant de noter que la formation d'un
comité de pilotage concerne principalement des activités à
plus forte valeur ajoutée que la gestion des abonnements,
mentionnée dans un cas de figure. Pour ce dernier, le groupe de pilotage
est composé de la Direction, du responsable des marchés et bien
sûr du documentaliste. Dans les deux autres cas qui concernent la gestion
d'un site Web, il est constitué du responsable de la communication, de
veilleurs et enfin, du documentaliste. Cette instance permet aux deux parties
de travailler en commun et, pour le client, de valider
régulièrement le travail du sous-traitant. Cependant, si le
comité de pilotage n'est pas systématique, une instance de
validation plus légère peut être mise en place. Quatre
autres documentalistes déclarent ainsi disposer d'une telle
organisation surtout pour réaliser des activités de
veille, de numérisation ou encore une revue de presse. Dans les autres
cas, les prestations concernent très majoritairement la gestion des
périodiques, cette activité étant principalement
administrative, les donneurs d'ordre estiment que de telles structures ne sont
pas nécessaires. Toutefois, dans plus des deux tiers des cas, les
professionnels de l'information désignent une personne chargée de
suivre l'avancée des travaux, soit le responsable du service, ou un
membre de l'équipe. C'est le signe d'une volonté de suivre
efficacement la prestation et de ne pas se disperser. Dans tous les cas,
limiter le nombre d'interlocuteurs permet d'éviter les contradictions et
les malentendus.
Pour maîtriser le déroulement de la prestation,
chaque phase est clairement précisée et les donneurs d'ordre
suivent les travaux notamment grâce à différentes
procédures et outils, comme le montre le tableau suivant :
Question 3 : quel(s)
outil(s) utilisez-vous pour suivre l'avancement des travaux ?
Outils
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Tableau de bord
|
7
|
19,44%
|
Réunion de coordination
|
8
|
22,22%
|
Plan de déroulement de la prestation
|
7
|
19,44%
|
Programme
|
1
|
2,78%
|
Rapports, comptes-rendus intermédiaires
|
7
|
19,44%
|
Autres
|
6
|
16,67%
|
|
|
|
Total
|
36
|
100,00%
|
Ceux-ci permettent de suivre le bon déroulement de
chaque tâche, d'éviter les retards et les dépassements de
budget, ou encore de gérer les éventuelles difficultés.
Ainsi, les réunions de coordination sont citées dans 22,22% des
réponses des documentalistes et bibliothécaires. Au cours de
celles-ci, l'avancée des travaux et leur validation sont abordés
avec le prestataire. Ensuite, les donneurs d'ordre peuvent disposer de
documents qui sont autant d'outils de traçabilité, ils permettent
de conserver une trace écrite du processus de réalisation. Ils
sont livrés par les prestataires selon une périodicité
variable dépendant du service fourni. Les rapports et comptes-rendus
intermédiaires, les tableaux de bord et enfin les plans de
déroulement de la prestation sont tous sélectionnés
à 19,44% par les professionnels de l'information. Ces réponses
corroborent celles des prestataires interrogés qui affirment livrer,
dans dix cas sur dix-sept, des rapports et comptes-rendus. Ces documents sont
généralement remis à des dates précises et rendent
compte de l'avancée des travaux et d'éventuelles anomalies. La
nature des documents intermédiaires résulte d'un accord entre les
partenaires et correspondent à différentes étapes de
réalisation. Ainsi, les rapports et comptes-rendus sont
généralement transmis aux clients après chaque
étape de réalisation, tandis que les plans de déroulement
sont plutôt élaborés lors du diagnostic et planifient les
actions à venir. Ces derniers se distinguent du programme qui est plus
détaillé mais très peu livré par les prestataires,
un seul documentaliste affirme en recevoir un. L'une des documentalistes
interrogés, se plaignant de la lenteur des procédures, a
déclaré que la possession d'un plan d'organisation aurait
facilité la mise en oeuvre du suivi. Les tableaux de bord, quant
à eux, peuvent être réalisés tout au long de la
prestation. Cependant, les professionnels de l'information ne sont que 31,58%
à déclarer valider régulièrement le
déroulement de la mission. Ce chiffre peu élevé pourrait
s'expliquer du fait que la gestion des périodiques étant le
principal service externalisé, ils ne considèrent pas comme
primordial de formaliser autant le suivi. Parmi ceux qui supervisent
régulièrement la contribution, la gestion des abonnements est
majoritaire. Les documentalistes utilisent dans ce cas, entre autres, les
outils informatisés mis à disposition par les agences.
Les documents intermédiaires sont donc des outils de
contrôle mais permettent aussi aux prestataires de communiquer sur leur
travail. Ces documents et les réunions de coordination sont
également des moyens d'action. En effet, disposer de données
écrites permet aux documentalistes de réajuster la prestation en
cours de réalisation afin d'obtenir un résultat adapté.
Elles permettent de réagir rapidement et apportent de la
flexibilité. Celle-ci est d'autant plus nécessaire que le
fournisseur n'évolue pas nécessairement au sein de la structure
cliente et ne connaît pas forcément les dernières
évolutions. Les entreprises doivent faire face aux changements de leur
environnement et être réactives en adaptant leur stratégie
qui peut passer par un ajustement, notamment dans le cadre de prestations de
veille. Pour accroître la flexibilité et la rapidité de
transmission, certains prestataires, soit trois sur dix, utilisent un
système de workflow permettant de gérer les flux
d'informations. Cet outil de travail collaboratif permet, selon des
procédures automatisées, aux comités de pilotage et de
validation, ou à la personne en charge chez le client, d'approuver
rapidement et régulièrement les résultats des prestations.
Cette technique est notamment utilisée par deux grandes agences
d'abonnement, SWETS et France Publications.
3 - Personnaliser la relation entre le donneur d'ordre
et le prestataire
3 - 1 - La disponibilité
La personnalisation de la relation entre les donneurs d'ordre
et les prestataires est essentielle pour obtenir un résultat
adapté aux besoins des usagers finals. C'est pourquoi la majorité
des prestataires, soit six, affirment que leurs clients sont suivis par une
seule personne de leur société et dans la pratique, 77,27% des
documentalistes confirment n'avoir qu'un seul interlocuteur chez leur
prestataire. L'individualisation du contact est le premier pas vers la
personnalisation du service. Cette relation est associée à la
bonne connaissance du client. En effet, mieux connaître un client
signifie mieux répondre à sa demande et donc pouvoir adapter son
offre. Établir un tel contact est devenu nécessaire car avec le
développement de l'offre sur le marché, le documentaliste peut
rapidement quitter son sous-traitant pour s'engager avec un autre qui, lui,
saura maîtriser cette relation au client. Celle-ci fait partie
intégrante du service fourni par le prestataire. Dans les grandes
entreprises de services, le suivi du client est généralement
géré par un personnel spécifique. Par exemple, SWETS a mis
en place un service satisfaction pour être au plus près des
professionnels. Cependant, les petites sociétés de services,
ayant moins de clients à gérer, peuvent établir des liens
plus conviviaux et humaniser leurs relations commerciales. Tandis que les
grandes entreprises, ayant proportionnellement plus de dossiers à
traiter, ont peut être moins de temps à consacrer à cette
relation de proximité. Toutefois, les documentalistes et
bibliothécaires sont majoritairement satisfaits de la
disponibilité de leur prestataire, car 59,09% les trouvent assez
disponibles et 27,27% les jugent même tout à fait disponibles. En
revanche, en cas d'absence ou en période de congés, le fait de
n'avoir qu'un seul interlocuteur peut devenir problématique. En effet,
le dossier peut être repris par un collaborateur
délégué mais moins au courant des
spécificités de la demande du client. L'autre aspect de la
disponibilité des prestataires est le service d'assistance. Ce dernier
représente pour 13,79% des documentalistes un critère important
de choix du prestataire. Répondre à tout moment à un
client est un service essentiel dans la relation commerciale puisqu'il
démontre que le fournisseur attache de l'importance à satisfaire
le donneur d'ordre et qu'il est toujours présent. D'autant plus que,
comme l'affirment Florence Muet et Jean-Michel Salaün13(*), l'éthique
professionnelle met l'accent sur les services associés.
3 - 2 - L'apport des nouvelles technologies
Le développement des nouvelles technologies a
favorisé la diffusion des informations. Il a rapproché les
acteurs du marché en permettant de développer de nouveaux moyens
de communication comme la messagerie électronique et les sites Web.
Ainsi, les contraintes géographiques ont pu être
écartées car il est devenu simple de transmettre des documents.
Seuls deux documentalistes considèrent que l'éloignement
géographique peut parfois être problématique, notamment
pour rencontrer le prestataire en cas de problème sur le travail
réalisé. Toutefois, les sous-traitants ayant recours à
ces techniques doivent être en mesure de garantir la
sécurité de leur système informatique afin de
préserver la confidentialité des données et rassurer le
client vis-à-vis d'éventuels pirates informatiques. Parmi les
sous-traitants interrogés, huit disposent d'un site Web, quant aux deux
autres, ce sont de petites sociétés comptant une ou deux
personnes, mais leur site est actuellement en construction. La mise en place
d'un site Internet est un autre moyen de personnaliser la relation
client/prestataire. En effet, parmi les sociétés en
possédant un, cinq proposent des services en ligne à leurs
clients, l'interactivité est alors mise en avant et permet un
échange entre les parties concernées. La majorité propose
notamment aux documentalistes des services de gestion de leur compte. C'est
particulièrement vrai pour les agences d'abonnement qui ont mis au point
ces programmes depuis très longtemps afin de simplifier le travail de
leurs clients. Ils peuvent ainsi optimiser leur budget en prévoyant les
coûts et transmettre rapidement leurs réclamations. Les deux
grandes agences présentes sur le marché français vont
encore plus loin en mettant aussi en avant la possibilité offerte aux
clients de personnaliser leur interface. La majorité des prestataires
interrogés affirment avoir en ligne, des fonctionnalités en
matière de suivi des dossiers clients. Même en l'absence de son
interlocuteur ou en dehors des heures travaillées, le client peut
continuer à suivre les éléments de son compte ou encore
à changer des paramètres. La personnalisation est
également synonyme de prestation ayant une forme adaptée aux
particularités de la clientèle. Par cette multiplication des
services en ligne, les prestataires essaient de montrer à leurs clients
la capacité qu'ils ont à répondre à leurs attentes.
Internet permet à chacun de comparer les services proposés par
leur sous-traitant avec la concurrence.
Proposer des services en ligne fait aussi partie de
l'argumentaire des fournisseurs sur le thème de la
réactivité. En effet, par les outils informatiques, les clients
peuvent réajuster leur demande en étant certain de la
rapidité de transmission de l'information. Par ailleurs, les
prestataires mettent en place des newsletters, chez EBSCO, elles sont
élaborées selon le profil de chaque client, afin de l'informer le
plus rapidement possible des modifications sur son compte ou de lui fournir des
informations qui pourraient l'intéresser. Les prestataires semblent
satisfaits de ces développements, en revanche les professionnels de
l'information, eux, sont plus partagés. Ainsi, bien que la moitié
utilise ces services en ligne, soit onze personnes, six les jugent moyennement
satisfaisants et cinq assez satisfaisants. Des documentalistes et
bibliothécaires se plaignent du manque d'efficacité et de
réactivité dans le traitement de leurs réclamations ou
encore du manque d'informations sur les nouveautés. L'utilisation des
nouvelles technologies paraît très paradoxale. En effet, elles
peuvent introduire une « fausse personnalisation » comme
l'écrit Pascal Ughetto14(*). Le problème de ce type de relation est que
l'on perd le contact direct qui permet par exemple d'entretenir des rapports
plus courtois et de rendre le métier du prestataire, mais aussi celui du
professionnel de l'information, plus vivant. Une documentaliste a d'ailleurs
regretté cet aspect de l'évolution du métier.
3 - 3 - Réaliser une prestation
« sur-mesure »
Malgré les efforts de personnalisation, l'une des
documentalistes regrette « le manque de souplesse et
d'adaptation » des prestataires, certains étant dans une
logique de standardisation. Ce constat est fait par les professionnels de
l'information depuis longtemps, comme en témoigne ce commentaire de
Bruno Salléras, responsable du service de documentation des AGF, en
2001 : « les sociétés de sous-traitance font en
quelque sorte du prêt-à-porter : elles ont si peur d'oublier
une référence dans une revue de presse, qu'elles nous inondent
d'informations. Le résultat est assez grossier, nous oblige à
faire par la suite la sélection des références
critiques »15(*). C'est pourquoi les trois quarts des prestataires
interrogés reconnaissent l'importance de prévoir une
période de test en début de contrat pour affiner la prestation au
profil exact du client et ainsi, s'adapter aux attentes en adoptant un langage
commun. Parmi ces sous-traitants, la majorité estime qu'un minimum d'un
mois est nécessaire, mais qui peut être prolongé
jusqu'à trois mois si cela est indispensable et fonction de la nature de
cette prestation. La période d'ajustement concerne aussi bien les
prestations rendues par les agences d'abonnement que les services de veille, de
revue de presse ou encore de gestion d'un site Web. Néanmoins, plus la
tâche demandée relève de l'information stratégique,
plus ce cycle d'adaptation est long et essentiel puisque ce type de
données est vital pour une entreprise. La personnalisation d'un service
accroît la valeur ajoutée de l'information contenue, lui
conférant alors, un coût plus important. En effet, une information
adaptée aux besoins permet aux usagers de la structure documentaire
d'agir, de prendre des décisions, sa valeur augmente donc
considérablement. On est dans la logique de la demande puisque ainsi,
l'offre essaie de s'adapter aux spécificités de celle-ci.
Néanmoins, là encore, le paradoxe existe puisque le
sous-traitant mutualise ses coûts de production pour réaliser des
bénéfices, or cela a souvent pour résultat la livraison de
produits standards. C'est pourquoi, Daniel Confland16(*) a repris le témoignage
de Mayère qui constatait « l'arrivée en force du
sur-mesure de masse sur processus standardisé ». Cela tendrait
à montrer la volonté de personnaliser une offre qui pourrait
s'adapter aux besoins de différents clients en utilisant des processus
de fabrication standard assurant des bénéfices au sous-traitant.
Les prestataires peuvent également actualiser les
profils de leurs clients en planifiant des entretiens. Ainsi, parmi les dix
offreurs interrogés six organisent ce type de rencontres
semestriellement ou annuellement. Elles peuvent prendre plusieurs formes
comme :
- une rencontre formalisée au cours de laquelle chaque
partie rediscute de l'évolution des
besoins et des points à modifier ou,
- comme le relatait un prestataire, une rencontre informelle.
Celui-ci organisait un déjeuner d'affaires permettant de conserver un
contact plus familier dans un cadre moins formel.
PARTIE III - MESURER LA SATISFACTION : PROLONGER
LA COLLABORATION
1 - L'évaluation des prestations
sous-traitées
1 - 1 - Les professionnels de l'information
Les prestataires de services documentaires prétendent
satisfaire tous les besoins des professionnels de l'information et de leurs
usagers, mais qu'en est-il réellement ? L'évaluation des
prestations réalisées par les sous-traitants est une étape
nécessaire de l'externalisation et de toute collaboration. En effet,
cette appréciation a notamment pour objectif de mesurer le processus de
réalisation de la prestation. D'autant que le prestataire s'engage aussi
sur ce point lors de la signature du contrat. La personnalisation du rapport
client/prestataire s'apprécie notamment à la disponibilité
du sous-traitant. Les professionnels de l'information en sont globalement
satisfaits puisqu'à la douzième question, ils sont 59,09%
à estimer que leurs prestataires sont assez disponibles et 27,27%
à les juger tout à fait disponibles. Il est important de prendre
en compte cet élément car il permet au client de juger s'il peut
faire confiance à son interlocuteur, il sait que ce dernier est à
l'écoute de ses besoins. De même, la réactivité des
preneurs d'ordre est fondamentale pour pouvoir réajuster rapidement les
prestations aux changements de contexte. Daniel Confland définit cette
notion comme donnant « les tactiques qui permettent de
« tirer des bords » tout en « gardant le
cap » »17(*). Les prestataires mettent bien en avant cette notion
dans leur argumentaire. Cet élément est d'autant plus important
qu'ils travaillent généralement hors de la structure cliente et
ne peuvent donc pas faire évoluer leur service s'ils ne reçoivent
pas les informations appropriées. Dans le déroulement de la
procédure, les clients peuvent également mesurer la pertinence
des documents intermédiaires que le prestataire a pu leur livrer, la
clarté de ceux-ci peut être un critère
d'appréciation et montre que le sous-traitant a su mettre à
profit les remarques de son client. Les documents intermédiaires sont
alors un moyen de réajuster la contribution et c'est sur cette
capacité à actualiser leurs orientations que sont jugés
les prestataires. Les documentalistes sont ainsi 59,09% à estimer que
leur prestataire réagit souvent rapidement aux modifications
souhaitées et 27,27% qu'il réagit toujours rapidement. Dans leurs
réponses au questionnaire, quatre documentalistes déplorent le
manque de réactivité de leur fournisseur. Ils affirment que cet
inconvénient ralentit leur action. Par exemple, un documentaliste
externalisant la gestion des périodiques, regrette que les changements
d'adresses ou de titres ne soient pas pris en compte plus rapidement. Si les
professionnels de l'information doivent partager avec leur fournisseur les
données concernant leur environnement, les sous-traitants doivent eux
aussi communiquer avec leurs clients sur leur façon de procéder
ou encore les difficultés qu'ils peuvent rencontrer. L'un des
documentalistes interrogés souligne ce problème de communication
comme une difficulté récurrente avec son prestataire.
L'appréciation de la qualité des services
fournis est un autre objectif important. Toute démarche
d'externalisation comporte une phase d'évaluation, qui doit d'ailleurs
être prévue dans le contrat et représente une garantie pour
le donneur d'ordre. Ce procédé permet de mesurer
l'adéquation du service aux besoins de la demande. Les documentalistes
sont globalement satisfaits des prestations puisque à la question
« comment jugez-vous la qualité des tâches
sous-traitées ? », 52,17% les jugent assez satisfaisantes
et 13,04% très satisfaisantes. Ces statistiques démontrent que
offre et demande se rejoignent pour donner aux usagers du service de
documentation des produits correspondants à leurs besoins. Dans le cas
de prestation à forte valeur ajoutée, la pertinence est un
critère fondamental de jugement puisqu'elle correspond au niveau
d'adéquation de la réponse par rapport à la question.
Après avoir analysé cet élément, les
documentalistes peuvent comparer le rapport qualité/prix avec la
concurrence présente sur le marché. Cela est d'autant plus simple
que la multiplication des sites Web, ou encore des salons professionnels,
facilite les comparaisons et l'analyse des différentes offres. Les
prestataires se doivent alors de rehausser constamment la qualité de
leurs travaux. De cette manière, les clients peuvent s'assurer, dans le
cadre d'engagements sur une longue durée, d'avoir la meilleure
prestation possible, adaptée à leurs spécificités
et ayant un coût raisonnable par rapport à la valeur du service.
L'évaluation est d'autant plus indispensable que les clients sont en
droit de s'attendre à un service particulièrement adapté
aux besoins, notamment parce que celui-ci a une valeur marchande. De plus, une
documentaliste interrogée a déclaré juger son prestataire,
plus globalement, sur son professionnalisme. Ce critère associe
l'attitude du sous-traitant, c'est-à-dire sa capacité à
créer des relations de confiance, avec sa capacité à
répondre au contrat en fournissant des services de bonne qualité.
Dans cet exemple, la documentaliste appréciait les relations
commerciales et le fait que le produit acheté soit toujours
réalisé dans les délais impartis avec une
présentation agréable.
1 - 2 - Les prestataires
Les prestataires de services documentaires sont
particulièrement attentifs à la qualité de leur travail
comme le montre leurs réponses à l'enquête dans laquelle
ils étaient sept à évoquer ce point. C'est essentiel
puisque la démarche qualité découle du marketing. En
effet, Florence Muet et Jean-Michel Salaün précisent que
« le marketing est l'adaptation des prestations aux besoins,
comportements et attentes du public. [...] La qualité est définie
en référence à la satisfaction du client18(*) ». Cette notion
recouvre alors plusieurs aspects dont la fraîcheur de l'information,
liée aux délais et permettant aux usagers d'avoir constamment les
dernières données essentielles dans le cadre de leur
activité au bon moment. Cela est d'autant plus important dans la prise
de décision principalement dans le cadre d'une activité de
veille, ou pour l'image de l'entreprise s'il s'agit de la gestion d'un site
Web. L'exhaustivité et la pertinence sont aussi des critères
qualitatifs et se réfèrent à l'ensemble des sources
utilisées, ces dernières devant être fiables et
validées. Plusieurs documentalistes évoquent, en matière
de qualité, le problème des agences d'abonnement et leur
insuffisance concernant les revues électroniques. Les professionnels de
l'information estiment que ces prestataires ne développent pas encore
une offre adaptée à leurs besoins et ne suivent pas suffisamment
les évolutions du domaine. Un écart se creuse entre les services
offerts et les besoins des usagers. De plus, le suivi des réclamations
est aussi un critère qualitatif évoqué par les clients. Le
souci des entreprises de services sur ce point serait un gage de confiance pour
le prospect qui verrait alors son prestataire attentif à lui rendre une
offre de service visant à le satisfaire complètement. Cette
notion de qualité est devenue indissociable de celle de la
qualité totale. Celle-ci désigne la volonté des
sociétés de mettre en oeuvre les moyens nécessaires,
humains et matériels, pour développer les performances de leurs
prestations. Ce principe ne vise pas seulement à repérer les
défauts mais aussi à prévenir leur apparition et à
constamment améliorer l'offre. Pour cela, les prestataires peuvent
s'appuyer sur les normes ISO 9000, relatives au management de la
qualité, mondialement connues et reconnues, qui précisent
l'ensemble des procédures à suivre. Les prestataires de services
documentaires peuvent obtenir la certification à ces normes après
un audit réalisé par un organisme public comme
l'AFAQ19(*). Deux
prestataires interrogés ont ainsi obtenu cette certification et deux
autres sont en cours d'obtention ou en projet. Les prestataires
certifiés sont deux agences d'abonnement : SWETS et EBSCO. Cela
s'explique par le fait qu'obtenir une certification demande des efforts
financiers. Pour ce faire, ils doivent avoir recours à un cabinet
d'audit afin de mesurer leurs forces et faiblesses et apporter les corrections
nécessaires avant de présenter leur dossier à un organisme
certificateur. De même, après avoir obtenu ce label de
qualité, qui n'est valable que temporairement, les prestataires doivent
régulièrement procéder à un audit afin de
vérifier que les services correspondent toujours aux critères
qualitatifs. Obtenir un tel label représente pour les sous-traitants un
moyen supplémentaire de se différencier de la concurrence, mais
aussi une façon de montrer aux clients qu'ils peuvent leur faire
confiance. Les donneurs d'ordre ne sont pourtant que 28,57% à retenir ce
critère lors de la sélection de leur fournisseur. Toutefois, ces
normes sont bien connues des professionnels de l'information puisqu'un seul
documentaliste affirme ne pas les connaître.
Pour procéder à l'évaluation de leurs
services, les prestataires peuvent utiliser plusieurs moyens comme le montre le
tableau ci-après :
Question 29 : comment
évaluez-vous la satisfaction de vos clients ?
|
Effectifs
|
Fiches d'évaluation des prestations
|
2
|
Les réclamations des clients
|
4
|
Les sondages en ligne
|
0
|
Les retours des commerciaux
|
2
|
Questions directes
|
2
|
Autre
|
4
|
|
|
Total
|
14
|
Même si les documents intermédiaires permettent
d'apprécier le bon déroulement de l'intervention,
l'évaluation finale reste une étape indispensable pour mesurer
l'adéquation avec la demande. Elle permet aussi de trouver des moyens
d'améliorer les futures prestations et les procédés de
réalisation. On entre alors dans un processus circulaire comme l'a
décrit Emmanuelle Lévy20(*). On analyse l'intervention afin d'optimiser les
prochaines réalisations. Ainsi, quatre fournisseurs utilisent les
informations d'après-vente, c'est-à-dire les réclamations
des clients, comme outil d'évaluation de leur contribution. Les
commentaires des documentalistes sont autant de pistes de réflexion afin
de mesurer leurs points faibles. De la même façon, les retours des
commerciaux permettent d'évaluer le niveau d'adéquation de la
prestation finale. Deux prestataires travaillant seuls ont ajouté qu'ils
posaient directement leurs questions concernant la qualité de leur
travail. Ce procédé peut s'expliquer du fait que leurs rapports
avec les clients sont plus directs. Deux sous-traitants ont également
recours aux fiches d'évaluation pour mesurer la qualité des
prestations. Celles-ci peuvent être envoyées automatiquement, le
prestataire organisant ainsi systématiquement les évaluations.
D'autres sociétés ont recours aux enquêtes de satisfaction
annuelles ou bisannuelles, par exemple SWETS et EBSCO. Elles permettent ensuite
au prestataire d'établir des statistiques et donc de créer un
tableau des points forts et points faibles de son entreprise.
L'inconvénient de ces fiches et des enquêtes est le faible taux de
retour souvent constaté. C'est pourquoi, généralement ces
enquêtes sont associées à un autre moyen
d'évaluation comme les retours commerciaux. Lorsqu'il s'agit d'une
prestation facturée, les clients hésitent moins à
répondre aux prestataires, d'autant plus s'ils ont conscience que ces
outils d'évaluation n'ont d'autre but que l'amélioration du
service. Il est intéressant de remarquer que l'un des prestataires
interrogés utilise un moyen plus informel qui est la
fidélité des ses clients. Si ces derniers renouvellent un
abonnement ou reviennent pour lui confier une nouvelle mission, c'est que les
donneurs d'ordre savent que leur demande sera satisfaite.
2 - Mettre fin à la collaboration
2 - 1 - Pourquoi changer de prestataire ?
Si l'évaluation des services achetés montre que
ces derniers ne sont pas adaptés aux besoins des usagers, une structure
documentaire peut ne pas renouveler sa confiance au prestataire. De ce fait,
47,83% des professionnels de l'information affirment avoir déjà
changé de sous-traitant. Les documentalistes avancent divers
arguments pour se justifier comme le montre le tableau ci-dessous :
Question 21: pourquoi avez-vous
changé de prestataire ?
Raisons
|
Effectifs
|
Obligation
|
3
|
Qualité
|
3
|
Coûts
|
4
|
Autre
|
1
|
|
|
Total
|
11
|
Le motif le plus fréquemment énoncé par
les professionnels de l'information, soit quatre, est le coût des
prestations. Celui-ci comprend bien entendu la valeur du service en
lui-même et celui du suivi par le donneur d'ordre, qui doit passer du
temps pour optimiser le partenariat en préparant les données
qu'il livre. Mais le professionnel de l'information doit également
savoir évaluer les prix avant la signature du contrat, notamment dans le
cadre d'engagements pluriannuels. D'autant plus que, comme dans toute
activité documentaire, le retour sur investissement n'est pas
forcément immédiat. De plus, les coûts cachés du
prestataire évoluent et les donneurs d'ordre doivent savoir les
évaluer et les anticiper lors de la signature du contrat. Comme on l'a
déjà évoqué, les tarifs pratiqués par les
prestataires sont aussi pour eux un moyen de se démarquer de la
concurrence. Le témoignage d'une documentaliste illustre cette
observation puisqu'elle affirme que sa structure « passe de SWETS
à EBSCO, pour certains lots, en fonction des prix proposés lors
du renouvellement du marché ». Dans ce cas, la relation
personnalisée instaurée entre l'infomédiaire et le donneur
d'ordre n'entre pas en compte on préfère rationaliser la gestion
du service. Une autre mentionne également « le manque de
compétences [du sous-traitant] et les résultats de ses
prestations qui étaient insuffisants ». Cela revient au fait
que les clients ont besoin d'un fournisseur qui connaisse leur secteur
d'activité et donc, leur environnement ainsi que leurs attentes
précises.
Le second argument avancé par trois professionnels est
la qualité insuffisante des prestations énoncées. L'un
d'eux a constaté, lors de la phase d'évaluation du service, que
celui-ci ne correspondait pas aux modalités du cahier des charges. De
même, un autre donneur d'ordre remarque que si la prestation était
auparavant réalisée en interne, cette dernière affichait
une qualité supérieure, dès lors la structure documentaire
n'a plus intérêt à poursuivre la collaboration. Le
troisième cas de figure est relaté par un documentaliste qui
regrettait de voir la qualité du produit se dégrader au fur et
à mesure. Cette situation peut résulter d'un partenariat
entré dans une routine où chaque collaborateur ne cherche plus
à faire d'effort de communication. Le sous-traitant n'a peut être
pas suffisamment tenu compte des remarques du client lors de la remise des
documents intermédiaires. Le donneur d'ordre peut lui aussi avoir
manqué d'implication dans son partenariat en ne livrant pas suffisamment
d'informations sur les évolutions de son environnement et donc, sur les
besoins de ses usagers. Cela est d'autant plus important pour les prestations
réalisées sur le long terme impliquant nécessairement une
évolution des besoins. Une bibliothécaire avance
également, comme motif de rupture, le suivi déficient des
réclamations par son agence d'abonnement. Ce critère qualitatif
pouvant servir à effectuer la sélection d'une agence, celle-ci
doit soigner particulièrement cet aspect de sa relation client. Tous ces
éléments sont à placer en contrepoids aux critères
de sélection du sous-traitant. Une documentaliste regrette la
dépendance induite par le recours à l'externalisation
documentaire. Elle ne peut pas se séparer du sous-traitant mais regrette
cette situation car elle estime que le recours à l'extérieur
ralentit les actions. L'incompétence du sous-traitant a aussi
été abordée par l'un des enquêtés. Celle-ci
peut résulter du manque d'expertise du prestataire dans le secteur
d'activité de l'organisme.
Trois donneurs d'ordre, dont la structure est rattachée
à un organisme public, précisent toutefois que s'ils changent de
prestataire, c'est par obligation. L'un précise donc que pour chaque
nouvelle mission, notamment pour la numérisation, un nouveau prestataire
intervient. Cette politique de l'État vise à développer le
marché en favorisant la concurrence et à éviter à
terme des situations de monopole. Toutefois, ces pratiques pourraient
s'avérer néfastes sur le plan relationnel entre le client et le
sous-traitant. En effet, les professionnels de l'information doivent, à
chaque fois, retrouver confiance en leur partenaire. Ils ne
bénéficient donc pas du gain de temps induit par une relation
existant depuis plusieurs années.
2 - 2 - La réversibilité et la
portabilité
Lors de la négociation du contrat, une clause de
réversibilité peut être intégrée. Celle-ci
prévoit que le donneur d'ordre puisse reprendre à son compte la
réalisation du service documentaire et le réaliser en interne si
son prestataire n'est plus en mesure de satisfaire sa demande. Il a pu
constater que la qualité était meilleure lorsqu'il effectuait
lui-même ce produit. Toutefois, le fait de réintégrer cette
tâche à son activité représenterait un
surcroît de travail qu'il lui faudrait alors assumer. De plus, l'une des
documentalistes évoque la difficulté que représente la
maîtrise du suivi. En effet, cela implique certaines compétences
de « savoir-faire-faire ». Or, les professionnels de
l'information n'ont pas nécessairement l'habitude de négocier et
de communiquer certains éléments stratégiques, ils peuvent
même être réticents face à cette idée. Enfin,
externaliser un service peut aussi être un moyen, pour la structure
documentaire, d'acquérir des compétences et un savoir-faire en
collaborant avec un expert. Si ce dernier respecte la déontologie
professionnelle, il n'essaiera pas de prolonger la réalisation du
service et d'entretenir la dépendance du client notamment si celui-ci
peut accomplir en interne la tâche externalisée.
Il existe également une autre alternative : la
portabilité. Cette démarche consiste à transférer
la prestation vers un autre sous-traitant. Ainsi, plus de la moitié,
soit 58% des documentalistes et bibliothécaires interrogés
à la question 22, ont déjà changé au moins une fois
de prestataire comme le montre le tableau suivant :
Question 22 : combien de fois
avez-vous changé de prestataire ?
Un donneur d'ordre affirme avoir changé plus de cinq
fois de prestataires. Ce cas de figure semblerait montrer que la
définition de ses besoins n'était pas bien cernée et que
les prestataires successifs ne pouvaient pas y répondre convenablement.
Ou encore, cela montrerait que la phase de sélection du prestataire
n'était pas suffisamment approfondie. En effet, les rencontres
pourraient ne pas avoir été convenablement
préparées, ou encore la communication entre les différents
protagonistes n'était pas suffisante d'où un manque d'adaptation
réciproque. Selon Didier Noyé et Etienne Verne21(*), il est d'autant plus
difficile de se séparer de son prestataire que le donneur d'ordre ne
sait pas s'il va trouver un sous-traitant sachant répondre à ses
attentes et lui fournissant des services de qualité.
3 - Pérenniser la collaboration avec le
prestataire
3 - 1 - Pourquoi inscrire une relation dans le
temps ?
3 - 1 - 1 - Optimisation des services fournis
Le donneur d'ordre et le prestataire ont, tous les deux,
avantage à développer un partenariat sur la longue durée.
Ainsi, 42,86% des professionnels de l'information n'ont jamais changé de
prestataire et parmi eux, les trois quarts travaillent avec la même
société depuis plus de cinq ans. Ces chiffres semblent corroborer
le fait que travailler avec les mêmes personnes permet aux deux parties
de mieux se connaître et donc d'optimiser la relation, cela revêt
une dimension stratégique. En effet, la coopération sur le long
terme permettrait au sous-traitant de mieux comprendre les attentes de son
client et éventuellement, d'anticiper ses futurs besoins en lui
proposant de nouveaux produits. Il pourrait aussi lui livrer le service
commandé sous une nouvelle forme ou encore modifier ses sources. Cette
anticipation permettrait au prestataire d'être plus réactif face
aux changements souhaités par le client. Comme le souligne Yvan
Bordeleau22(*), les
rapports entre les deux parties doivent évoluer pour « bien
adapter le rôle [du prestataire] à la réalité
situationnelle ». L'enjeu de cette collaboration est, pour le
prestataire, de mieux connaître son client afin d'adapter son offre et
donc l'inciter à maintenir ce partenariat. En effet, le donneur d'ordre
saurait que son sous-traitant a déjà cerné ses attentes et
ainsi que leur collaboration serait des plus satisfaisante. Au fil du temps,
l'environnement de l'organisme de rattachement du service de documentation
évolue et doit faire face à l'apparition de nouveaux concurrents
par exemple.
Par ailleurs, 54,55% des documentalistes affirment rencontrer
régulièrement leur prestataire, c'est-à-dire au moins une
fois par an, afin notamment d'actualiser leur profil. Ces réponses
confirment celles données par les prestataires à la
vingt-cinquième question, où ils affirment majoritairement
organiser ce type de rencontre. Ces rendez-vous sont principalement mis en
place à leur initiative, preuve que les professionnels de l'information
n'en cernent pas nécessairement l'importance. Ils ne maîtrisent
pas tous les rouages de la conduite de projet car ils n'ont pas l'habitude de
ce type de procédures. La confiance que le documentaliste peut porter
à son prestataire se solidifie avec le temps et avec l'apport de
résultats probants. La qualité du contact entre chaque
protagoniste est ainsi accrue et favorise le partage d'informations
essentielles pour la bonne réalisation du service documentaire. Le
climat de confiance et la qualité de la relation permettraient
également au donneur d'ordre et au prestataire d'évoquer
clairement les dysfonctionnements dans leurs rapports. Les interactions entre
les deux parties sont ainsi favorisées.
Parallèlement à ces avantages, si le prestataire
ne détient pas une expertise particulière au début de la
mission, pérenniser une collaboration lui permettrait de bien
connaître le secteur d'activité dans lequel évolue son
client. Il doit s'adapter au donneur d'ordre afin de remettre des travaux de
qualité et cette connaissance du métier s'acquiert au fil des
années. Prolonger un partenariat représenterait donc un gain de
temps important pour le professionnel de l'information qui n'aurait alors pas
à reformuler ses besoins et surtout, à former à chaque
fois le nouveau fournisseur. Le prestataire, quant à lui, peut
grâce à la durée du contrat, capitaliser un savoir-faire
qu'il pourrait appliquer, par la suite, à d'autres contrats.
3 - 1 - 2 - Maîtrise du budget et solidité
financière du prestataire
La maîtrise du budget étant un point fondamental
dans la gestion de l'information, les documentalistes sont
particulièrement attentifs aux coûts générés
par l'externalisation. Ces coûts deviennent visibles car ils sont
introduits dans les bilans financiers du service et la Direction de l'organisme
peut donc les évaluer. Cependant, en travaillant avec la même
société de services, les professionnels de l'information peuvent
obtenir des avantages commerciaux comme un rabais sur le montant total de la
prestation. Cet aspect a été mis en exergue par une
documentaliste bien qu'il faille nuancer ce propos. En effet, ce
privilège n'est généralement accordé que dans le
cadre de gros contrats et pour certains services comme la gestion des
périodiques. La valeur ajoutée d'une prestation de veille ou de
la gestion d'un site Web est telle, que, du fait de leur degré de
personnalisation ou de leur dimension stratégique, les sous-traitants ne
peuvent diminuer leurs tarifs.
Enfin, l'autre avantage procuré par une collaboration
sur le long terme est la solidité financière du sous-traitant.
Celui-ci peut maintenir son activité et assurer la viabilité
financière de sa société en garantissant la
stabilité de ses bénéfices et en assurant la
rentabilité de ses services. Ce point est d'autant plus important que
l'une des documentalistes a insisté sur le fait de choisir un
prestataire affichant de bons résultats financiers. Elle précise
que cela est encore plus vrai aujourd'hui, deux ans après
l'épilogue de l'affaire RoweCom. De cette façon, les donneurs
d'ordre seraient certains de la continuité du service documentaire
commandé et donc de leur capacité à proposer à
leurs utilisateurs des services de qualité.
3 - 2 - Comment les prestataires peuvent-ils
fidéliser leurs clients ?
Pour assurer la rentabilité de leur activité,
les prestataires doivent notamment fidéliser leur clientèle. L'un
des premiers moyens est alors d'innover en proposant une nouvelle offre de
services. Ils devraient savoir surprendre les donneurs d'ordre pour montrer
leur dynamisme et alors les inciter à prolonger leur contrat. Selon
Daniel Confland23(*),
innover c'est « inventer ou développer, suite à des
innovations antérieures, des produits, procédés,
méthodes ou services et les mettre avec succès sur le
marché ». Pour cela, les sous-traitants ont recours à
diverses méthodes dont, comme on l'a vu, le recours aux partenariats.
Cet aspect a été évoqué notamment par l'un des
prestataires interrogés. Celui-ci précisait qu'il cherchait
à s'associer avec des sous-traitants ayant une activité
complémentaire de la sienne. Cette technique permet en effet de proposer
à la clientèle une offre de services plus large et
étoffée. Quatre autres prestataires évoquent, quant
à eux, l'analyse de la demande. Utiliser les remarques et suggestions de
la clientèle est en effet un très bon moyen de développer
de nouveaux services en étant presque assuré de leur
succès. Ces derniers, émanant directement des donneurs d'ordre,
signifient que les documentalistes seraient éventuellement prêts
à les acheter. La qualité du partenariat entre là encore
en compte puisque les clients ont tout intérêt à participer
à l'amélioration des services documentaires pour obtenir des
prestations de plus en plus adaptées à leurs
spécificités. On peut même dire que l'on évolue vers
une coproduction ou encore « servuction », concept
établit par Pierre Eiglier et Éric Langeard, repris par
Jean-Michel Salaün et Florence Muet24(*). Ils la définissent ainsi :
« il s'agit d'une contraction entre « service »
et « production », pour désigner le moment où
l'usager et le producteur combinent leur énergie pour produire le
service ».
L'autre procédé classique, mentionné par
trois prestataires, est la veille sur la concurrence et l'utilisation par la
suite des techniques de benchmarking. Cela permet donc de surveiller
les concurrents et d'analyser les tendances et facteurs de réussite pour
ensuite les appliquer à son activité. Il s'agirait de proposer
une offre mieux adaptée aux évolutions du marché. C'est
encore un moyen de se démarquer de la concurrence et de conserver sa
clientèle, voire d'attirer de nouveaux prospects. Trois prestataires
évoquent enfin les tests gratuits proposés à la
clientèle. Ceux-ci permettent aux sous-traitants de vérifier que
leurs nouveaux développements intéressent les professionnels de
l'information et qu'ils pourraient alors les mettre en place. La
stratégie des tests gratuits fait naître un besoin qui
n'était pas forcément présent chez le client et permet
ainsi de lui fournir un nouveau service et d'optimiser la relation existante.
Les fournisseurs peuvent aussi utiliser les enquêtes
auprès de la clientèle pour conserver leur chaland. Chez SWETS,
la personne ayant répondu à l'enquête a
précisé que cette technique était utilisée tous les
deux ans, la dernière a eu lieu début 2005. Puis une importante
campagne autour de ces résultats est généralement
développée en organisant de grandes réunions. Ces
dernières permettent à l'infomédiaire de montrer qu'il
reste attentif aux besoins de ses clients et représentent aussi un moyen
d'attirer de nouveaux prospects. Ces rencontres peuvent parfois être le
théâtre d'échanges entre le prestataire qui affiche ses
résultats et les clients. Ces derniers ne sont pas toujours d'accord
avec les conclusions apportées et peuvent ne pas hésiter à
faire savoir que la réalité est parfois éloignée de
ce qui est avancé lors de ces rencontres. De la même
manière, certains prestataires proposent à leurs clients des
formations afin qu'ils sachent mieux se servir et utiliser les services
achetés. Celles-ci entrent dans le cadre de la fidélisation car
le formateur poursuit le travail de dialogue et d'écoute du client et
montre là encore, l'intérêt que le prestataire accorde aux
besoins de sa clientèle et à ses réactions lors de ces
sessions.
CONCLUSION
Ainsi, l'information a acquis une dimension stratégique
et est alors devenue un bien marchand. C'est pourquoi, les structures
documentaires et les bibliothèques, travaillant au coeur de
l'économie de l'information, sont de plus en plus régies comme
n'importe quel secteur économique. La demande croissante de
rentabilité pousse ces services à se tourner vers des
sociétés extérieures pour faire réaliser des
produits et services. Ces évolutions économiques ont fait
émerger un marché en plein essor, celui de l'externalisation
documentaire. Dès lors, les professionnels de l'information doivent
maîtriser de nouvelles compétences. En effet, de l'analyse des
besoins jusqu'au suivi des prestataires, les documentalistes doivent appliquer
à leur secteur d'activité des méthodes et techniques
couramment utilisées dans d'autres domaines et apprendre à
piloter une contribution extérieure. Ils ne doivent pas
déléguer totalement les tâches sous-traitées
à leurs prestataires. Par ailleurs, ceux-ci peuvent les aider à
mettre en place l'organisation de suivi ou planifier des rencontres afin
d'organiser la supervision de la mission. Néanmoins, la phase d'analyse
de leurs besoins par les clients ne doit pas être assumée par les
fournisseurs. Ils n'étudient les attentes des professionnels de
l'information que pour mettre en place une offre de services. Le partenariat
s'établit à partir de la contractualisation de la relation afin
d'encadrer juridiquement les protagonistes. La confiance mutuelle contribue
également à renforcer cette collaboration et l'individualisation
des rapports optimise le service fourni grâce à une
compréhension réciproque. A partir de là, la contribution
extérieure peut se concrétiser par l'utilisation des
procédés de la conduite de projet. L'un des objectifs de
l'externalisation étant d'obtenir un service au meilleur rapport
qualité/prix, prestataires et professionnels de l'information doivent
adapter le produit aux attentes des usagers des structures documentaires. Cela
nécessite une bonne communication et écoute entre les acteurs. La
mesure de la satisfaction du besoin est l'aboutissement de la
coopération. Chaque partie évalue le service fourni d'autant plus
que le prestataire a une obligation de résultat vis-à-vis de la
structure cliente. Cette étape est primordiale et peut mener un
documentaliste à cesser son partenariat. L'idéal étant
bien entendu de prolonger la collaboration pour profiter des
bénéfices d'une bonne connaissance mutuelle permettant alors, de
mieux adapter les services aux besoins des usagers.
Le recours à des entreprises de services
représente une perspective inquiétante pour certains
professionnels de l'information. Ils voient dans cette pratique une menace pour
leur activité et une perte de savoir-faire en interne. Pourtant, la
présence dans une entreprise d'un documentaliste devrait rester
nécessaire puisque, connaissant ses usagers, il resterait un
intermédiaire indispensable pour obtenir des prestations parfaitement
adaptées.
BIBLIOGRAPHIE
Les normes utilisées pour référencer les
documents sont la norme AFNOR NF Z44 - 005 pour les monographies et les
publications en série et la norme AFNOR NF Z44 - 005 - 2 pour les
documents électroniques.
La bibliographie est organisée par type de documents
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INDEX
Analyse de la valeur, 30
Appel d'offres, 31, 33, 34
Audit, 29, 32, 49
Association professionnelle, 24, 27, 32, 33
Benchmarking, 58
Budget, 9, 16, 21, 26, 29, 30, 39, 43, 56
Cahier des charges, 31, 33, 35, 52
Certification, 49
Comité de pilotage, 38, 39
Conduite de projet, 38, 56
Déontologie, 37, 53
Économie de l'information, 8, 9, 10
Économie du savoir, 8
Évaluation, 46, 47, 48, 50, 51, 52
Expertise, 14, 22, 24, 25, 27, 34, 36, 53, 56
Externalisation documentaire, 13, 15, 16, 18, 20, 26, 27,
53
Flexibilité, 22, 23, 36, 41
Industrie de l'information, 9, 14
Infomédiaire, 17, 52, 58
Innovation, 57
Interactivité, 43
Management de l'information, 9
Marketing, 23, 24, 27, 32, 48
Mondialisation, 13, 18
Multinationale, 13
Partenariat, 36, 51, 52, 55, 56, 57, 58
Portabilité, 54
Privatisation, 10
Prix du marché, 27
Prix psychologique, 26
Qualité, 14, 15, 17, 23, 25, 27, 28, 30, 31, 37, 47,
48, 49, 50, 52, 53, 54, 56, 57
Rapport qualité/prix, 26, 47
Retour sur investissement, 52
Réactivité, 25, 27, 43, 44, 46, 47, 58
Réversibilité, 53
Satisfaction, 12, 18, 31, 42, 48, 50
Servuction, 58
Traçabilité, 40
Travail collaboratif, 11, 41
Workflow, 41
ANNEXES
SOMMAIRE
- Enquête soumise aux professionnels de l'information
p. 65
- Dépouillement de l'enquête des professionnels
de l'information p. 71
- Enquête soumise aux prestataires de services
documentaires p. 81
- Dépouillement de l'enquête des prestataires de
services
documentaires p. 88
ENQUETE sur la relation entre les PROFESSIONNELS DE
L'INFORMATION et les prestataires de services documentaires
Étudiante en maîtrise de
documentation et d'information à l'Université Catholique de
l'Ouest à Angers, je réalise mon mémoire sur la relation
entre les professionnels de l'information et leurs sous-traitants de produits
et services documentaires.
Ce questionnaire poursuit plusieurs objectifs :
- comprendre comment les documentalistes et
bibliothécaires organisent le suivi des tâches
externalisées,
- connaître l'opinion des professionnels sur les
sous-traitants et leurs services.
Merci pour le temps que vous consacrerez à remplir ce
questionnaire. Les réponses resteront anonymes.
Plusieurs réponses sont possibles dans les questions
à choix multiples. Mettez, s'il vous plaît, une X entre les
crochets précédant les réponses choisies et lorsque vous
devez ordonner votre choix de réponse, faites la même
démarche avec les chiffres (1, 2, 3...).
I - LE SUIVI DES PRESTATIONS
1 - Quelle(s) tâche(s)
externalisez-vous ?
[ ] Gestion des périodiques
[ ] Veille
[ ] Numérisation
[ ] Revue de presse
[ ] Catalogage, indexation
[ ] Synthèse documentaire
[ ] Recherche d'information
[ ] Recherche de documents
[ ] Gestion d'un site Web
[ ] Autre, précisez :
2 - Qui gère le suivi des prestations
sous-traitées dans votre organisme ?
[ ] Le chef du service de documentation
[ ] Un membre de l'équipe désigné pour
suivre tous les travaux sous- traités
[ ] Un membre de l'équipe désigné pour
suivre un seul travail
[ ] N'importe quel membre de l'équipe
[ ] Autre, précisez :
3 - Quels outils utilisez-vous pour suivre l'avancement
des prestations sous-traitées ?
[ ] Tableau de bord
[ ] Réunion de coordination
[ ] Plan de déroulement de la prestation
[ ] Programme
[ ] Rapports, comptes-rendus intermédiaires
[ ] Autre, précisez :
4 - Mettez-vous en place un comité de
pilotage ?
[ ] Oui
[ ] Non
5 - Si oui, qui compose ce
comité ?
6 - Existe-t-il une instance de validation des
résultats ?
[ ] Oui
[ ] Non
7 - Procédez-vous régulièrement
à la validation des résultats ?
[ ] Oui
[ ] Non
8 - Si oui, quel(s) outil(s) utilisez-vous ? (Citez
en trois au maximum)
9 - Planifiez-vous des rencontres périodiques
avec votre ou vous prestataire(s) ?
[ ] Oui, quelle est leur fréquence ?
[ ] Non
10 - Si oui, sont-elles planifiées par votre ou
vos prestataire(s) ?
[ ] Oui
[ ] Non
11 - Avez-vous un unique interlocuteur chez votre
prestataire ?
[ ] Oui
[ ] Non
12 - Trouvez-vous que votre ou vos prestataire(s)
sont :
[ ] Tout à fait disponible(s)
[ ] Assez disponible(s)
[ ] Moyennement disponible(s)
[ ] Pas du tout disponible(s)
13 - Estimez-vous que, globalement, votre ou vos
prestataire(s) réagissent rapidement aux modifications
souhaitées ?
[ ] Toujours
[ ] Souvent
[ ] Rarement
[ ] Jamais
II - VOS PRESTATAIRES
14 - Pourquoi avez-vous décide d'externaliser des
tâches documentaires ?
[ ] Le coût
[ ] Les gains de temps
[ ] Les capacités techniques du prestataire
[ ] Vous recentrer sur votre métier de base
[ ] Autre, précisez :
15 - Quel(s) critère(s) sont importants lors de
la sélection d'un prestataire ?
(Si vous choisissez plusieurs réponses,
ordonnez les en notant 1 pour le critère principal, 2 pour le
second...)
[ ] Le rapport qualité/prix
[ ] La notoriété du prestataire,
ancienneté sur le marché
[ ] Les délais
[ ] La spécialisation du sous-traitant, son expertise
[ ] La clarté de sa proposition
[ ] Les formations proposées
[ ] Le service d'assistance
[ ] Autre, précisez :
16 - Accordez-vous de l'importance aux normes ISO 9000
lors du choix du prestataire ?
[ ] Oui
[ ] Non
[ ] Je ne sais pas
[ ] Je ne connais pas ces normes
17 - Utilisez-vous les services proposés en ligne
par votre prestataire ?
[ ] Oui
[ ] Non
[ ] Il n'y en a pas
18 - Si oui, le ou lesquels utilisez-vous
régulièrement ? (3 réponses au
maximum)
19 - Les jugez-vous :
[ ] Très satisfaisant
[ ] Assez satisfaisant
[ ] Moyennement satisfaisant
[ ] Pas du tout satisfaisant
20 - Depuis combien de temps travaillez-vous avec votre
ou vos prestataire(s) ?
[ ] 1 an ou moins
[ ] 2 ans
[ ] 3 à 5 ans
[ ] + de 5 ans
III - SATISFACTION ET OPINION SUR
L'EXTERNALISATION
21 - Avez-vous changé de prestataire
auparavant ?
[ ] Oui
[ ] Non
Si oui, pourquoi ?
22 - Combien de fois avez-vous changé de
prestataire(s) ?
[ ] Jamais
[ ] 1 fois
[ ] 2 fois
[ ] 3 à 5 fois
[ ] + de 5 fois
23 - Quel(s) avantage(s) trouvez-vous à
l'externalisation ? (Citez trois avantages au
maximum)
1er avantage :
2e avantage :
3e avantage :
24 - Quel(s) inconvénient(s) trouvez-vous
à l'externalisation ? (Citez trois inconvénients au
maximum)
1er inconvénient :
2e inconvénient :
3e inconvénient :
25 - Comment jugez-vous la qualité des
tâches sous-traitées ?
[ ] Très satisfaisante
[ ] Assez satisfaisante
[ ] Moyennement satisfaisante
[ ] Pas du tout satisfaisante
26 - Quelle est la taille moyenne de votre
organisme ?
[ ] Moins de 15 salariés
[ ] De 15 à 25 salariés
[ ] De 25 à 50 salariés
[ ] De 50 à 100 salariés
Merci d'avoir répondu à ce
questionnaire
Si vous souhaitez ajouter des éléments qui n'ont
pas été abordés ou faire des commentaires,
n'hésitez pas à me les communiquer.
Dépouillement des résultats de
l'enquête des professionnels de l'information
I - LE SUIVI DES PRESTATIONS
1 - Quelle(s) tâche(s)
externalisez-vous ?
Fonctions
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
gestion des périodiques
|
15
|
42,86%
|
Veille
|
2
|
5,71%
|
Numérisation
|
6
|
17,14%
|
Revue de presse
|
3
|
8,57%
|
Catalogage, indexation
|
2
|
5,71%
|
Synthèse documentaire
|
0
|
0,00%
|
Recherche d'informations
|
2
|
5,71%
|
Recherche de documents
|
1
|
2,86%
|
Gestion d'un site Web
|
2
|
5,71%
|
Autre
|
3
|
8,57%
|
|
|
|
Total
|
36
|
100,00%
|
2 - Qui gère le suivi des prestations
sous-traitées dans votre organisme ?
Responsable(s) du suivi
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Le chef du service de documentation
|
7
|
29,17%
|
Un membre de l'équipe désigné pour
|
|
|
suivre tous les travaux sous-traités
|
4
|
16,67%
|
Un membre de l'équipe désigné pour
|
|
|
suivre un seul travail
|
8
|
33,33%
|
N'importe quel membre de l'équipe
|
2
|
8,33%
|
Autre
|
3
|
12,50%
|
|
|
|
Total
|
24
|
100,00%
|
3 - Quels outils utilisez-vous pour suivre l'avancement
des prestations sous-traitées ?
Outils
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Tableau de bord
|
7
|
19,44%
|
Réunion de coordination
|
8
|
22,22%
|
Plan de déroulement de la prestation
|
7
|
19,44%
|
Programme
|
1
|
2,78%
|
Rapports, comptes-rendus intermédiaires
|
7
|
19,44%
|
Autre
|
6
|
16,67%
|
|
|
|
Total
|
36
|
100,00%
|
4 - Mettez-vous en place un comité de
pilotage ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
3
|
14,29%
|
Non
|
18
|
85,71%
|
|
|
|
Total
|
21
|
100,00%
|
5 - Si oui, qui compose ce
comité ?
|
Effectifs
|
Documentaliste
|
3
|
Direction
|
1
|
Responsable d'un autre service
|
3
|
Autre
|
2
|
|
|
Total
|
9
|
6 - Existe-t-il une instance de validation des
résultats ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
4
|
18,18%
|
Non
|
18
|
81,82%
|
|
|
|
Total
|
22
|
100,00%
|
7 - Procédez-vous régulièrement
à la validation des résultats ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
6
|
31,58%
|
Non
|
13
|
68,42%
|
|
|
|
Total
|
19
|
100,00%
|
8 - Si oui, quel(s) outil(s) utilisez-vous ? (Citez
en trois au maximum)
Analyse au cas par cas dans le
mémoire
9 - Planifiez-vous des rencontres périodiques
avec votre ou vous prestataire(s) ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
12
|
54,55%
|
Non
|
10
|
45,45%
|
|
|
|
Total
|
22
|
100,00%
|
Si oui, quelle est leur
fréquence ?
Fréquence
|
Effectifs
|
si besoin
|
2
|
1 fois par mois
|
1
|
annuellement
|
7
|
Deux fois par an
|
1
|
|
|
Total
|
11
|
10 - Si oui, sont-elles planifiées par votre ou
vos prestataire(s) ?
|
Effectifs
|
Oui
|
6
|
Non
|
7
|
|
|
Total
|
13
|
11 - Avez-vous un unique interlocuteur chez votre
prestataire ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
17
|
77,27%
|
Non
|
5
|
22,73%
|
|
|
|
Total
|
22
|
100,00%
|
12 - Trouvez-vous que votre ou vos prestataire(s)
sont :
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Tout à fait disponible(s)
|
6
|
27,27%
|
Assez disponible(s)
|
13
|
59,09%
|
Moyennement disponible(s)
|
3
|
13,64%
|
Pas du tout disponible(s)
|
|
|
|
|
|
Total
|
22
|
100,00%
|
13 - Estimez-vous que, globalement, votre ou vos
prestataire(s) réagissent rapidement aux modifications
souhaitées ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Toujours
|
6
|
27,27%
|
Souvent
|
13
|
59,09%
|
Rarement
|
3
|
13,64%
|
Jamais
|
0
|
0,00%
|
|
|
|
Total
|
22
|
100,00%
|
II - VOS PRESTATAIRES
14 - Pourquoi avez-vous décide d'externaliser des
tâches documentaires ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Le coût
|
3
|
13,04%
|
Le gain de temps
|
9
|
39,13%
|
Les capacités techniques du prestataire
|
5
|
21,74%
|
Vous recentrez sur votre métier de base
|
3
|
13,04%
|
Autre
|
3
|
13,04%
|
|
|
|
Total
|
23
|
100,00%
|
15 - Quel(s) critère(s) sont importants lors de
la sélection d'un prestataire ?
(Si vous choisissez plusieurs réponses,
ordonnez les en notant 1 pour le critère principal, 2 pour le
second...)
|
Numéro 1
|
Numéro 2
|
Numéro 3
|
Numéro 4
|
Numéro 5
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Rapport Qualité/Prix
|
9
|
7
|
1
|
|
|
17
|
29,31%
|
La notoriété, ancienneté sur le
marché
|
1
|
1
|
4
|
1
|
1
|
8
|
13,79%
|
Les délais
|
2
|
5
|
4
|
1
|
|
12
|
20,69%
|
La spécialisation du sous-traitant, son expertise
|
3
|
1
|
2
|
|
|
6
|
10,34%
|
La clarté de sa proposition
|
1
|
1
|
|
1
|
|
3
|
5,17%
|
Les formations proposées
|
|
|
|
|
|
|
0,00%
|
Le service d'assistance
|
|
2
|
3
|
3
|
|
8
|
13,79%
|
Autre
|
2
|
|
1
|
|
1
|
4
|
6,90%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
|
|
|
|
58
|
100,00%
|
16 - Accordez-vous de l'importance aux normes ISO 9000
lors du choix du prestataire ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
11
|
52,38%
|
Non
|
4
|
19,05%
|
Il n'y en a pas
|
6
|
28,57%
|
|
|
|
Total
|
21
|
100,00%
|
17 - Utilisez-vous les services proposés en ligne
par votre prestataire ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
11
|
52,38%
|
Non
|
4
|
19,05%
|
Il n'y en a pas
|
6
|
28,57%
|
|
|
|
Total
|
21
|
100,00%
|
18 - Si oui, le ou lesquels utilisez-vous
régulièrement ? (3 réponses au maximum)
|
Effectifs
|
Suivi des réclamations
|
7
|
catalogue
|
1
|
contact
|
1
|
gestion du portefeuille
|
3
|
|
|
Total
|
12
|
19 - Les jugez-vous :
|
Effectifs
|
Très satisfaisant
|
0
|
Assez satisfaisant
|
5
|
Moyennement satisfaisant
|
6
|
Pas du tout satisfaisant
|
1
|
|
|
Total
|
12
|
20 - Depuis combien de temps travaillez-vous avec votre
ou vos prestataire(s) ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
1 an ou moins
|
4
|
19,05%
|
2 ans
|
2
|
9,52%
|
3 à 5 ans
|
5
|
23,81%
|
"+" de 5 ans
|
10
|
47,62%
|
|
|
|
Total
|
21
|
100,00%
|
III - SATISFACTION ET OPINION SUR
L'EXTERNALISATION
21 - Avez-vous changé de prestataire
auparavant ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
11
|
50,00%
|
Non
|
11
|
50,00%
|
|
|
|
Total
|
22
|
100,00%
|
Si oui, pourquoi ?
|
Effectifs
|
Obligation
|
3
|
Qualité
|
3
|
Coûts
|
4
|
Autre
|
1
|
|
|
Total
|
11
|
22 - Combien de fois avez-vous changé de
prestataire(s) ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Jamais
|
9
|
42,86%
|
1 fois
|
6
|
28,57%
|
2 fois
|
2
|
9,52%
|
3 à 5 fois
|
3
|
14,29%
|
"+" de 5 fois
|
1
|
4,76%
|
|
|
|
Total
|
21
|
100,00%
|
23 - Quel(s) avantage(s) trouvez-vous à
l'externalisation ? (Citez trois avantages au
maximum)
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
gain de temps
|
7
|
24,14%
|
coûts
|
1
|
3,45%
|
gestion simplifiée
|
8
|
27,59%
|
se recentrer sur son métier
|
1
|
3,45%
|
moyens techniques du prestataire
|
2
|
6,90%
|
décharge du travail
|
1
|
3,45%
|
système déjà utilisé dans d'autres
biblio
|
1
|
3,45%
|
professionnalisme du prestataire
|
1
|
3,45%
|
Délais
|
1
|
3,45%
|
tarifs préférentiels
|
1
|
3,45%
|
stabilité de l'offre, pas d'absentéisme
|
1
|
3,45%
|
souplesse du système
|
1
|
3,45%
|
outil de gestion informatisé
|
1
|
3,45%
|
possibilité de changer si mauvaise qualité
|
1
|
3,45%
|
mutualisation des coûts
|
1
|
3,45%
|
|
|
|
Total
|
29
|
100,00%
|
24 - Quel(s) inconvénient(s) trouvez-vous
à l'externalisation ? (Citez trois inconvénients au
maximum)
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Le suivi
|
5
|
15,63%
|
Perte de qualité
|
2
|
6,25%
|
La distance
|
2
|
6,25%
|
Lenteur des processus
|
2
|
6,25%
|
Manque d'alerte sur nouveautés
|
1
|
3,13%
|
Nécessité parfois d'appeler les éditeurs
|
1
|
3,13%
|
Définition des responsabilités
|
1
|
3,13%
|
Insuffisances concernant les revues électroniques
|
1
|
3,13%
|
Manque de connaissances du métier et des usagers
|
2
|
6,25%
|
Compréhension mutuelle parfois difficile
|
2
|
6,25%
|
Coûts
|
5
|
15,63%
|
Moins de relations directes, métier moins vivant
|
1
|
3,13%
|
Dépendance
|
2
|
6,25%
|
Risques financiers, instabilité du marché
|
1
|
3,13%
|
Absence de choix du prestataire
|
1
|
3,13%
|
délais
|
3
|
9,38%
|
|
|
|
Total
|
32
|
100,00%
|
25 - Comment jugez-vous la qualité des
tâches sous-traitées ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Très satisfaisante
|
3
|
13,04%
|
Assez satisfaisante
|
12
|
52,17%
|
Moyennement satisfaisante
|
7
|
30,43%
|
Pas du tout satisfaisante
|
1
|
4,35%
|
|
|
|
Total
|
23
|
100%
|
26 - Quelle est la taille moyenne de votre
organisme ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Moins de 15 salariés
|
1
|
4,55%
|
De 15 à 25 salariés
|
1
|
4,55%
|
De 25 à 50 salariés
|
|
0,00%
|
De 50 à 100 salariés
|
2
|
9,09%
|
"+" de 100 salariés
|
18
|
81,82%
|
|
|
|
Total
|
22
|
100,00%
|
Enquête sur la relation entre les prestataires de
services documentaires et leurs clients
Etudiante en maîtrise de la documentation et de
l'information à l'Université Catholique de l'Ouest, je
réalise mon mémoire sur la relation entre les sous-traitants de
produits et services documentaires et leurs clients.
Ce questionnaire poursuit plusieurs objectifs :
- savoir comment les prestataires délimitent les
besoins de la demande,
- comprendre comment les sous-traitants organisent le suivi
des tâches externalisées.
Merci pour le temps que vous consacrerez à
répondre à ce questionnaire.
Plusieurs réponses sont possibles dans les questions
à choix multiples. Mettez, s'il vous plaît, une X entre les
crochets précédant les réponses choisies et lorsque vous
devez ordonner votre choix de réponse, faites la même
démarche avec les chiffres (1, 2, 3...).
I - DESCRIPTION DE VOTRE
SOCIÉTÉ
1 - Dans quel cadre exercez-vous votre
activité?
[ ] Entreprise spécialisée
[ ] Consultant
[ ] Documentaliste indépendant
[ ] Autre, précisez :
2 - Depuis combien de temps votre société
est-elle présente sur le marché ?
[ ] 1 à 2 ans
[ ] 3 à 5 ans
[ ] 6 à 10 ans
[ ] + de 10 ans
3 - Combien de personnes compte votre
société ?
[ ] 1
[ ] 2 à 5
[ ] 6 à 10
[ ] 10 à 25
[ ] + de 25
4 - Etes-vous membre d'une association
professionnelle ?
[ ] Oui
[ ] Non
5 - Si oui, pourquoi ?
(Si vous choisissez plusieurs réponses,
ordonnez-les en notant 1 pour la principale raison, 2 pour la
seconde...)
[ ] C'est un moyen de se faire connaître
[ ] Cela permet un échange d'expériences
[ ] L'adhésion à un code déontologique
[ ] Cela permet de se tenir informé des
évolutions et innovations dans l'Information
Spécialisée
[ ] Autre(s) ; précisez :
6 - Avez-vous obtenu la certification aux normes de
qualité ISO 9000 ?
[ ] Oui
[ ] Non
[ ] C'est en projet ou en cours
7 - Quelle est, en moyenne, la taille des structures de
vos principaux clients ?
[ ] Moins de 15 salariés
[ ] De 15 à 25 salariés
[ ] De 25 à 50 salariés
[ ] De 50 à 100 salariés
[ ] + de 100 salariés
II - SERVICES OFFERTS ET DÉLIMITATION DES
BESOINS DE LA CLIENTÈLE
8 - Quelle est votre activité de base ?
[ ] Numérisation
[ ] Archivage
[ ] Service Question/Réponse
[ ] Réalisation de synthèses documentaires
[ ] Recherches d'informations
[ ] Gestion des abonnements
[ ] Veille
[ ] Autre, précisez :
9 - Quel(s) outil(s) utilisez-vous pour connaître
les besoins de la demande ?
[ ] Le cahier des charges
[ ] Appels d'offres
[ ] Les grilles d'analyse
[ ] Les enquêtes
[ ] Autre(s) ; Précisez :
10 - Participez-vous à l'élaboration du
cahier des charges ?
[ ] Oui systématiquement
[ ] Oui parfois
[ ] Non
11 - Estimez-vous que, globalement, les informations
nécessaires à la réalisation de vos prestations
vous sont fournies par vos clients :
[ ] Très facilement
[ ] Assez facilement
[ ] Pas facilement
12 - Disposez-vous d'un site Web ?
[ ] Oui
[ ] Non
[ ] C'est en cours
13 - Si oui, disposez-vous de services en
ligne ?
[ ] Oui, le ou lesquels ?
[ ] Non
14 - Animez-vous des formations à vos
clients ?
[ ] Oui
[ ] Non
15 - Prévoyez-vous une période de test au
début du contrat pour affiner la prestation
demandée ?
[ ] Oui
[ ] Non
16 - Si oui, quelle est sa durée
moyenne ?
17 - Quels procédés utilisez-vous pour
développer de nouveaux produits ou services ?
(Citez trois moyens au maximum)
18 - Quel(s) élément(s) mettez-vous en
avant lorsque vous faites la promotion de vos
prestations ?
(Choisissez 5 réponses au maximum et
ordonnez-les en notant 1 pour l'argument le plus important, 2 pour le
second...)
[ ] Le rapport Qualité/Prix
[ ] Les délais
[ ] La réactivité
[ ] La spécialisation, l'expertise
[ ] La notoriété sur le marché
[ ] La fiabilité
[ ] La technologie
[ ] Permet de se recentrer sur son métier de base
[ ] La qualité
[ ] Les coûts
[ ] Votre service d'assistance
[ ] Autre, précisez :
III - LE SUIVI DES PRESTATIONS
SOUS-TRAITÉES
19 - Chaque client est-il suivi par une seule personne
de votre société ?
[ ] Oui
[ ] Non
20 - Si oui, quelle est sa fonction au sein de votre
entreprise ?
21 - Disposez-vous d'un service
d'assistance ?
[ ] Oui
[ ] Non
22 - Prévoyez-vous systématiquement la
mise en place d'un comité de validation chez le client lors de
la réalisation d'une tâche ?
[ ] Oui
[ ] Non
23 - Utilisez-vous un système de workflow pour
valider les résultats pendant la réalisation d'une
tâche sous-traitée ?
[ ] Oui
[ ] Non
24 - Si non, quel(s) autre(s) outil(s)
utilisez-vous ? (Citez trois outils au maximum)
25 - Proposez-vous des rencontres annuelles avec vos
clients afin de réajuster leur profil pour les
tâches régulièrement
sous-traitées ?
[ ] Oui
[ ] Non
26 - Pendant la réalisation d'une prestation,
quel(s) document(s) intermédiaire(s) livrez-vous à
vos clients pour valider et conserver une trace de chaque
étape?
[ ] Rapports
[ ] Comptes-rendus de réunions
[ ] Notes de recadrage
[ ] Maquettes de la prestation
[ ] Programme de réalisation
[ ] Autre(s), précisez :
27 - Quelle est généralement leur
périodicité ?
28 - Lors de la réalisation d'une prestation, qui
est généralement en relation avec vous dans
l'entreprise cliente?
[ ] Le chef du service de documentation
[ ] Un membre du service de documentation
[ ] Le responsable d'un autre service de l'organisme client,
lequel ?
[ ] La Direction
[ ] Autre, précisez :
29 - Comment évaluez-vous la satisfaction de vos
clients ?
[ ] Fiches d'évaluation des prestations
[ ] Les réclamations des clients
[ ] Les sondages en ligne
[ ] Les retours des commerciaux
[ ] Questions directes
[ ] Autre(s) ; précisez :
Merci d'avoir répondu à ce
questionnaire
Si vous souhaitez ajouter des éléments qui n'ont
pas été abordés ou faire des commentaires,
n'hésitez pas à me les communiquer.
Dépouillement des résultats de
l'enquête des prestataires de services
I - DESCRIPTION DE VOTRE
SOCIÉTÉ
1 - Dans quel cadre exercez-vous votre
activité?
|
Effectif
|
Entreprise spécialisée
|
7
|
Consultant
|
1
|
Documentaliste indépendant
|
2
|
Autre
|
0
|
|
|
Total
|
10
|
2 - Depuis combien de temps votre société
est-elle présente sur le marché ?
|
Effectifs
|
Moins d'un an
|
3
|
1 à 2 ans
|
|
3 à 5 ans
|
|
6 à 10 ans
|
3
|
"+" de 10 ans
|
4
|
|
|
Total
|
10
|
3 - Combien de personnes compte votre
société ?
|
Effectifs
|
1
|
4
|
2 à 5
|
2
|
6 à 10
|
|
10 à 25
|
1
|
"+" de 25
|
3
|
|
|
Total
|
10
|
4 - Etes-vous membre d'une association
professionnelle ?
|
Effectifs
|
Oui
|
7
|
Non
|
3
|
|
|
Total
|
10
|
5 - Si oui, pourquoi ?
(Si vous choisissez plusieurs réponses,
ordonnez-les en notant 1 pour la principale raison, 2 pour la
seconde...)
|
Numéro 1
|
Numéro 2
|
Numéro 3
|
Numéro 4
|
Numéro 5
|
Total
|
Un moyen de se faire connaître
|
2
|
2
|
|
1
|
|
5
|
Cela permet un échange d'expériences
|
|
2
|
3
|
|
|
5
|
Cela permet d'adhérer à un code
déontologique
|
1
|
1
|
|
1
|
1
|
4
|
Etre informé des innovations et évolutions de
l'IS
|
5
|
1
|
1
|
|
|
7
|
Autre
|
|
|
1
|
1
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
|
|
|
|
23
|
6 - Avez-vous obtenu la certification aux normes de
qualité ISO 9000 ?
|
Effectifs
|
Oui
|
2
|
Non
|
6
|
C'est en projet ou en cours
|
2
|
|
|
Total
|
10
|
7 - Quelle est, en moyenne, la taille des structures de
vos principaux clients ?
|
Effectifs
|
Moins de 15 salariés
|
1
|
De 15 à 25 salariés
|
|
De 25 à 50 salariés
|
2
|
De 50 à 100 salariés
|
1
|
"+" de 100 salariés
|
4
|
|
|
Total
|
8
|
8 - Quelle est votre activité de base ?
|
Effectifs
|
Numérisation
|
1
|
Archivage
|
|
Service Question/Réponse
|
2
|
Synthèses documentaires
|
5
|
Recherche d'informations
|
5
|
Gestion des abonnements, bulletinage
|
4
|
Veille
|
5
|
Autre
|
3
|
|
|
Total
|
25
|
9 - Quel(s) outil(s) utilisez-vous pour connaître
les besoins de la demande ?
|
Effectifs
|
Le cahier des charges
|
6
|
Les appels d'offre
|
8
|
Les grilles d'analyse
|
5
|
Les enquêtes
|
3
|
Autre
|
3
|
|
|
Total
|
25
|
10 - Participez-vous à l'élaboration du
cahier des charges ?
|
Effectifs
|
Oui systématiquement
|
3
|
Oui parfois
|
4
|
Non
|
3
|
|
|
Total
|
10
|
11 - Estimez-vous que, globalement, les informations
nécessaires à la réalisation de vos prestations
vous sont fournies par vos clients :
|
Effectifs
|
Très facilement
|
1
|
Assez facilement
|
8
|
Pas facilement
|
1
|
|
|
Total
|
10
|
12 - Disposez-vous d'un site Web ?
|
Effectifs
|
Oui
|
8
|
Non
|
|
C'est en projet ou en cours
|
2
|
|
|
Total
|
10
|
13 - Si oui, disposez-vous de services en
ligne ?
|
Effectifs
|
Oui
|
5
|
Non
|
3
|
|
|
Total
|
8
|
14 - Animez-vous des formations à vos
clients ?
|
Effectifs
|
Oui
|
6
|
Non
|
4
|
|
|
Total
|
10
|
15 - Prévoyez-vous une période de test au
début du contrat pour affiner la prestation
demandée ?
|
Effectifs
|
Oui
|
7
|
Non
|
2
|
|
|
Total
|
9
|
16 - Si oui, quelle est sa durée
moyenne ?
Analyse au cas par cas dans le mémoire
17 - Quels procédés utilisez-vous pour
développer de nouveaux produits ou services ?
(Citez trois moyens au maximum)
|
Effectifs
|
Analyse de la demande
|
3
|
Analyse de la concurrence, veille
|
3
|
enquêtes
|
2
|
Tests gratuits
|
3
|
Autre
|
2
|
|
|
Total
|
13
|
18 - Quel(s) élément(s) mettez-vous en
avant lorsque vous faites la promotion de vos
prestations ?
(Choisissez 5 réponses au maximum et
ordonnez-les en notant 1 pour l'argument le plus important, 2 pour le
second...)
|
Numéro 1
|
Numéro 2
|
Numéro 3
|
Numéro 4
|
Numéro 5
|
Total
|
Le rapport Qualité/Prix
|
|
1
|
1
|
1
|
2
|
5
|
Les délais
|
|
1
|
1
|
|
|
2
|
La réactivité
|
2
|
1
|
5
|
|
1
|
9
|
La spécialisation, l'expertise
|
4
|
2
|
|
2
|
|
8
|
La notoriété sur le marché
|
|
1
|
|
1
|
|
2
|
Les coûts
|
|
|
|
|
|
0
|
La fiabilité
|
1
|
2
|
1
|
|
2
|
6
|
La qualité
|
2
|
1
|
|
4
|
|
7
|
Les technologies
|
|
|
|
|
2
|
2
|
Permet de se recentrer sur son métier de base
|
|
1
|
2
|
1
|
1
|
5
|
Votre service d'assistance
|
|
|
|
|
|
0
|
Autre
|
1
|
|
|
1
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
|
|
|
|
48
|
19 - Chaque client est-il suivi par une seule personne
de votre société ?
|
Effectifs
|
Oui
|
6
|
Non
|
3
|
|
|
Total
|
9
|
20 - Si oui, quelle est sa fonction au sein de votre
entreprise ?
Analyse au cas par cas dans le
mémoire
21 - Disposez-vous d'un service
d'assistance ?
|
Effectifs
|
Oui
|
7
|
Non
|
3
|
|
|
Total
|
10
|
22 - Prévoyez-vous systématiquement la
mise en place d'un comité de validation chez le client lors de
la réalisation d'une tâche ?
|
Effectifs
|
Oui
|
4
|
Non
|
6
|
|
|
Total
|
10
|
23 - Utilisez-vous un système de workflow pour
valider les résultats pendant la réalisation d'une
tâche sous-traitée ?
|
Effectifs
|
Oui
|
3
|
Non
|
7
|
|
|
Total
|
10
|
24 - Si non, quel(s) autre(s) outil(s)
utilisez-vous ? (Citez trois outils au maximum)
Analyse au cas par cas dans le mémoire
25 - Proposez-vous des rencontres annuelles avec vos
clients afin de réajuster leur profil pour les tâches
régulièrement sous-traitées ?
|
Effectifs
|
Oui
|
6
|
Non
|
2
|
|
|
Total
|
8
|
26 - Pendant la réalisation d'une prestation,
quel(s) document(s) intermédiaire(s) livrez-vous à vos
clients pour valider et conserver une trace de chaque
étape?
|
Effectifs
|
Rapports
|
6
|
Comptes-rendus de réunions
|
4
|
Notes de recadrage
|
1
|
Maquette de la prestation
|
1
|
Programme de réalisation
|
3
|
Autre
|
2
|
|
|
Total
|
17
|
27 - Quelle est généralement leur
périodicité ?
Analyse au cas par cas dans le
mémoire
28 - Lors de la réalisation d'une prestation, qui
est généralement en relation avec vous dans
l'entreprise cliente?
|
Effectifs
|
Le chef du service de documentation
|
4
|
Un membre du service de documentation
|
|
Le responsable d'un autre service,
|
4
|
La direction
|
4
|
Autre
|
|
|
|
Total
|
12
|
29 - Comment évaluez-vous la satisfaction de vos
clients ?
|
Effectifs
|
Fiches d'évaluation des prestations
|
2
|
Les réclamations des clients
|
4
|
Les sondages en ligne
|
0
|
Les retours des commerciaux
|
2
|
Questions directes
|
2
|
Autre
|
4
|
|
|
Total
|
14
|
RESUME
Un nombre croissant de structures documentaires choisit de se
tourner vers l'externalisation pour faire réaliser des produits et
services documentaires. L'objectif de cette opération étant de
pallier au manque de temps et à l'optimisation des
coûts. Néanmoins, cette solution implique, pour le donneur
d'ordre, la mise en place d'une nouvelle tâche : l'organisation du
suivi du prestataire. En effet, s'il souhaite obtenir des services
adaptés aux besoins de ses usagers, le professionnel de l'information
doit organiser et piloter la contribution. Pour que l'adéquation entre
l'offre et la demande soit effective, le donneur d'ordre et le prestataire de
services doivent mettre en place un partenariat fondé notamment sur le
partage des informations et la personnalisation de leurs rapports.
L'évaluation des résultats permet par la suite de mesurer la
qualité de la réponse du sous-traitant aux attentes
exposées par le documentaliste et permettra à ce dernier de
décider s'il met fin ou non à la collaboration.
MOTS-CLES :
Externalisation documentaire
Économie de l'information
Management de l'information
Prestataire documentaire
Conduite de projet
Travail collaboratif
* 1 Brèves.
Archimag, mars 2005, n°182.
* 2 ADBS. Externalisation
documentaire et sous-traitance dans les services d'information :
état des lieux et perspectives. Paris : ADBS éd.,
2004.
* 3 Association des
professionnels de l'information et de la documentation (ADBS).
* 4 ADBS. Externalisation
documentaire et sous-traitance dans les services d'information :
état des lieux et perspectives. Paris : ADBS éd., 2004.
* 5 ADBS. Externalisation et
sous-traitance dans les services d'information : état des lieux et
perspectives. Paris : ADBS éd., 2004.
* 6 Groupement Français
de l'Industrie de l'Information. L'externalisation des tâches
d'information : éléments pour un guide pratique. Paris,
1999.
* 7 BOISCHEVALIER de, Lauriane.
Externalisation de produits documentaires : bonne conscience.
Archimag, avril 2005, n°183.
* 8 GFII. Clients, agences,
éditeurs : comment gérer ensemble les abonnements aux
périodiques. Paris, 2005.
* 9 Groupement Français
de l'Industrie de l'Information
* 10 GFII. Clients,
agences, éditeurs : comment gérer ensemble les abonnements
aux périodiques. Paris, 2005.
* 11 PERRIN, Charlotte.
Services documentaires : les pas assurés de la sous-traitance.
Archimag, décembre/janvier 2001, n°140.
* 12 GFII.
L'externalisation des tâches d'information :
éléments pour un guide pratique. Paris, 1999.
* 13 SALAÜN,
Jean-Michel ; MUET, Florence. Stratégie marketing des services
d'information : bibliothèques et centres de documentation.
Paris : éd. du Cercle de la Librairie, 2001.
* 14 UGHETTO, Pascal. Figures
du client, figures du prestataire. Sciences de la
société, mai 2002, n°56.
* 15 PERRIN, Charlotte.
Services documentaires : les pas assurés de la sous-traitance.
Archimag, décembre/janvier 2001, n°140.
* 16 CONFLAND, Daniel.
Économie de l'information spécialisée : valeur,
usages professionnels, marchés. Paris : ADBS éd.,
1997.
* 17 CONFLAND, Daniel.
Économie de l'information spécialisée : valeur,
usages professionnels, marchés. Paris : ADBS éd., 1997.
* 18 SALAÜN,
Jean-Michel ; MUET, Florence. Stratégie marketing des services
d'information : bibliothèques et centres de documentation.
Paris : éd. du Cercle de la Librairie, 2001.
* 19 Association
Française d'Assurance Qualité
* 20 LEVY, Emmanuelle. L'usager
est-il soluble dans l'organisation ? Sciences de la société,
mai 2002, n°56, p. 187-201.
* 21 NOYE, Didier ; VERNE,
Etienne. Choisir un consultant : le faire travailler, savoir le
quitter. Paris : AFNOR, 1991.
* 22 BORDELEAU, Yvan. La
fonction de conseil auprès des organisations.
Montréal : agence d'ARC Inc. ; Paris : Chotard et
Associés, 1986.
* 23 CONFLAND, Daniel.
Économie de l'information spécialisée: valeur, usages
professionnels, marchés. Paris : ADBS éd., 1997.
* 24 SALAÜN,
Jean-Michel ; MUET, Florence. Stratégie marketing des services
d'information : bibliothèques et centres de documentation.
Paris : éd. du Cercle de la librairie, 2001.
|
|