A. Les DRAC : rôle et missions
Depuis 1977, (décret n°77-115 du 3 février
1977), le ministère de la culture est présent dans chaque
région grâce aux directions régionales des affaires
culturelles.
La loi du 6 février 1992 organisant l'administration
territoriale de la République fait des services
déconcentrés de l'Etat l'échelon de droit commun de son
action. Placées sous l'autorité des préfets de
région, les DRAC sont chargées de la mise en oeuvre,
adaptée au contexte régional, des priorités
définies par le ministère.
Proposant aux préfets l'attribution des soutiens
financiers de l'Etat, elles exercent aussi une fonction de conseil et
d'expertise auprès des partenaires culturels et des collectivités
territoriales.
C'est sur la DRAC que repose la cohérence d'une
politique globale du ministère en région. Pour mener à
bien cette mission, le directeur régional est entouré d'une
équipe aux compétences à la fois scientifiques,
techniques, artistiques et administratives, très diversifiées.
Le fonctionnement et les actions de la DRAC s'articulent selon
trois axes : les objectifs définis comme prioritaires par le
ministère, l'administration générale, les actions
sectorielles.
I. Mise en oeuvre des priorités définies
par le ministère
1. Aménagement du territoire et
élargissement des publics
La culture, élément déterminant de la
cohésion sociale, est aujourd'hui un facteur reconnu de
développement local. Malheureusement les ressources culturelles ne sont
pas équitablement réparties sur le territoire, et l'on constate
des déséquilibres, que ce soit entre Paris et la province, entre
les régions, et entre les centres villes et les quartiers
périphériques.
Le ministère de la culture mène une politique
contractuelle d'aménagement culturel du territoire, dans le cadre des
partenariats que les DRAC définissent avec les collectivités :
contrats de plan Etat-Région, contrats de ville, conventions de
développement culturel.
Cette politique a pour objectifs de compléter le
maillage du territoire en terme d'équipements structurants, encourager
le développement des équipements de proximité, susciter
les collaborations et projets communs entre professionnels du secteur culturel
et du secteur socio-éducatif.
2. L'éducation artistique et
culturelle
Les DRAC soutiennent financièrement des écoles
de musique agréées, et parfois des écoles d'arts
plastiques. Elles mènent des actions interministérielles en
liaison avec les rectorats, dans le but de promouvoir et développer
l'éducation artistique en milieu scolaire et universitaire, mettre en
place des jumelages entre établissements scolaires et culturels,
développer l'offre de formation pour les enseignants et les acteurs
culturels.
Ces actions se concrétisent dans le cadre de plans
locaux pour l'éducation artistique, signés avec les
collectivités et les autres services de l'Etat.
3. L'économie du secteur culturel
Les DRAC apportent aide et conseils aux entreprises
culturelles, en matière de gestion, et peuvent demander la
réalisation d'audits. Elles favorisent le développement du
mécénat culturel.
Par ailleurs, les DRAC suivent de près le secteur de la
formation et de l'emploi culturels : évaluations des offres et demandes
en matière de formation, diffusion de l'information relative à la
législation sociale et contrôle de son application.
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