APPRECIATION ET APPORTS DU STAGE
En travaillant ainsi sur différents projets, j'ai pu
d'une part connaître différents aspects de la vie culturelle
britannique, et de la culture en général, et d'autre part
apprendre à passer rapidement d'un projet à un autre tout en
devant appréhender chacun d'eux de façon appropriée.
Ainsi ce stage m'a formé à développer
des capacités de flexibilité et d'adaptation, et à pouvoir
gérer différents aspects de plusieurs projets sur une courte
période - parfois dans la même journée. Cela a permis
d'éviter la monotonie et l'ennui, malgré le côté
parfois fastidieux de certains travaux - comme par exemple le calcul de la
valeur des articles en terme d'espace publicitaire - ou l'impression que
j'avais quelquefois de faire un stage de Secrétariat.
Je suis donc reconnaissant à mes employeurs pour avoir
fait en sorte de me donner une formation aussi diversifiée - et
complète- que possible.
Le rythme de travail du stage a été en
général très soutenu, en particulier pendant les
périodes clés comme par exemple les deux premières
semaines du festival, l'arrivée du Baiser à Lewes suivie
d'une conférence de presse, ou le lancement du nouveau programme de la
NFYM. Le travail était d'autant plus intense que les projets
s'enchaînaient les uns les autres, et de par leurs différences
demandaient à chaque fois la prise en compte d'un nouveau contexte, de
nouveaux enjeux; et la réalisation de nouveaux objectifs.
L'efficacité du travail fourni par l'agence
dépend de la couverture médiatique obtenue, et par là
même dépend en quelque sorte du bon vouloir des journalistes, qui
en dernier lieu décident de couvrir un événement ou non.
C'est pourquoi dans ce métier rien n'est jamais définitivement
établi à l'avance, et une grande part du succès
dépend du contact avec les journalistes. Les journalistes n'assimilent
pas toujours l'information du premier coup: il faut souvent contacter la
même personne plusieurs fois, ou lui envoyer les communiqués et
dossiers de presse à plusieurs reprises, pour avoir une chance d'obtenir
une couverture. L'agence entretient donc un étroit rapport avec les
médias, et doit tenir compte de leur rythme de travail très
spécifique. Les journalistes travaillent dans l'urgence, toujours entre
deux délais, et l'agence doit faire en sorte que l'information
nécessaire aux journalistes pour couvrir événement leur
parviennent en temps voulu, ni trop tôt ni trop tard.
C'est pour cela que les horaires de travail peuvent
être irréguliers. Certains jours il va falloir rester tard pour
finir de préparer des courriers ou de faxer les informations aux
journalistes avant le «dernier délai »- une expression
courante dans ce milieu - avant le bouclage de l'article ou de
l'émission; alors que d'autres journées se passent plus
calmement, à rappeler des gens contactés
précédemment au cas où ils solliciteraient de plus amples
renseignements.
Mais en général l'agence est toujours
très occupée, car elle passe d'un client à un autre et
enchaîne les campagnes de presse, ce qui est une preuve de son dynamisme.
J'ai d'ailleurs trouvé ce dernier aspect de la profession un peu
décevant : bien que l'on s'occupe d'institutions,
d'événements et de projets culturels et artistiques, l'objectif
principal du travail - la couverture médiatique - laisse peu de temps
pour apprécier pleinement les sujets dont on traite, excepté lors
de l'élaboration des dossiers de presse.
J'ai pu néanmoins assister à de nombreux
événements du festival - concerts, théâtre,
opéra, débats littéraires, expositions, danse - ce qui a
été possible grâce à ma position de stagiaire dans
l'agence de relations de presse. J'ai aussi eu le plaisir d'assister à
l'inauguration de l'exposition Rodin in Lewes, et à des
inaugurations et vernissages d'expositions au musée de Brighton, au
musée de Hove, et à la Galerie d'Art Contemporain de Brighton.
Ce stage a donc grandement favorisé ma pratique
culturelle.
Un autre important bénéfice de ce stage a
été la pratique intensive de l'Anglais, dans un cadre
professionnel, ce qui à mes yeux est un des meilleurs moyens d'apprendre
une langue étrangère. De plus, Lianne Jarrett, responsable du
stage, a tenu à me traiter comme n'importe quel membre de son
équipe, et non comme un étudiant étranger, ce qui bien
sûr a favorisé mon apprentissage de la langue. Le fait de parler
au téléphone a aussi grandement amélioré ma
compréhension de l'Anglais, car je pense que la conversation
téléphonique est un des exercices de pratique d'une langue les
plus durs. Bien entendu ces difficultés se sont
révélées bénéfiques pour mon
perfectionnement de l'Anglais.
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