3.3 Connaissance de la radiologie interventionnelle
Près de 58,3 % des radiologues interrogés ne
pratiquaient aucun geste de radiologie interventionnelle (RI), ce qui peut
être facilement attribué à l'absence de formation en RI
dans leur cursus de spécialisation en radiologie. Les rares praticiens
qui tentaient de réaliser des gestes de radiologie interventionnelle
percutanée le faisaient souvent de manière empirique, sans suivre
les protocoles standards, ce qui compromet l'efficacité de la prise en
charge des patients.
Mémoire de DFMSA en radiologie
Aix-Marseille-Université CHU-Timone BARAK 16
L'imagerie en coupe, comme la tomodensitométrie (TDM)
et l'imagerie par résonance magnétique (IRM), était
très peu utilisée par les radiologues tchadiens, contrairement
à l'échographie et à la radiographie standard, plus
répandues. Cette disparité dans l'utilisation des moyens
d'imagerie s'explique en grande partie par les contraintes
socio-économiques des pays d'Afrique subsaharienne, où
l'acquisition et l'entretien des équipements d'imagerie en coupe restent
coûteux et difficilement accessibles.
La majorité des radiologues présentaient un
niveau de connaissance moyen en RI, ce qui reflète l'absence de modules
spécifiques de RI dans leur formation initiale et l'inexistence
d'unités de RI dans la plupart des hôpitaux. Ce manque de
formation formelle, combiné à la faible pratique des gestes de
RI, qui sont pourtant essentiels pour une prise en charge optimale des
patients, limite significativement la maîtrise de cette
spécialité chez les radiologues et résidents tchadiens. Ce
déficit de compétences constitue un frein majeur au
développement de la RI, une discipline pourtant cruciale dans la
médecine moderne.
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