I.1.5 Aperçus
géomorphologique, pédologique et problématique de
l'érosion hydrique dans le bassin versant de la Lukunga
Le bassin versant de la Lukunga se trouve dans un secteur
constitué des collines et on y rencontre, les sables remaniés,
les sables plus ou moins argileux et les grès (Ntombi et al., 2004 et
2006 ; Makanzu Imwangana et al., 2014).
Les sables remaniés qui constituent le terrain de
couverture du bassin versant sont facilement érodables. Ils peuvent
accentuer l'érosion par le simple fait que leurs éléments
se trouvant en surface, sont très exposés au ruissellement de
l'eau des pluies.
Les sables sont des matériaux non-cohérents,
donc ce sont des particules facilement dispersibles, victimes du splash (De
Ploey et Savat, 1968 ; Makanzu Imwanagana et al., 2014 et 2015). En outres,
elles n'ont pas de structure compacte.
De ce fait, un sol sableux, et donc poreux, présente
une très grande perméabilité (Makanzu Imwangana et al.,
2015 ; Makanzu Imwanagana et al., 2014, 2015 ; De Ploey et Savat,1968), donc
susceptible de minimiser la capacité de ruissellement. Ne peut ruisseler
que le surplus d'eau.
I.1.6.Végétation
Jusqu'aux années 1970, le bassin versant de la Lukunga
était naturellement protégé par une couverture
forestière dense (Une strate arbustive constituée des essences
suivantes : Loudetia sp, Syzygium macrocarpus, Hymenocardia acida, Anona
carysophyllas et une strate herbacée inférieure composée
de : Sporobolus sp, Rhynchalytrum roseum, Digitaria brazzae etc).
A ce jour, la forêt naturelle a complètement
disparu laissant place au défrichement des forêts, à
l'expansion agricole aléatoire, aux habitations informelles autour
desquelles on retrouve quelques arbres fruitiers (Mangifera indica, Dacryodes
edulis, Persea Americana, etc.) ainsi que diverses espèces de la famille
de Poaceae (Pueraria javanica et Panicum maximum) utilisées comme plante
antiérosive.
I.2. Matériels de
travail
Pour réaliser cette étude, plusieurs types de
données ont été nécessaires. L'analyse de ces
données a nécessité l'utilisation de plusieurs logiciels
selon le type de traitement requis :
ü Un GPS (Global Positionning System) pour
prélever les coordonnés géographiques sur les
différents sites inondés de la rivière Lukunga ;
ü Nous avons utilisés l'image SRTM 30m de
résolution,
ü Microsoft 0ffice (Le tableur Excel) ;
ü WinRaR (Logiciel de compression et décompression
des données)
ü Logiciel Arc Gis 10.5 avec l'extension Arc Hydro Tools
10.5 et hydrologie
ü Google Earth (Logiciel 3D avec les images satellitaires
de haute à très haute résolution)
Le traitement des images satellitaires SRTM (30mx30m) de la
ville de Kinshasa a permis d'extraire la zone d'étude. Quelques cartes
de degrés carrés de la ville de Kinshasa au 1/100 000 provenant
du Centre de Recherches Géologiques et Minières (CRGM) ont servi
à l'extraction du réseau hydrographique et de la carte
géologique. Des séries chronologiques de la quantité de
pluie en mm, mensuelles de 1995à 2018de la station METTELSAT de Kinshasa
à Binza ont fourni les informations nécessaires à
l'appréciation de la hauteur pluviométrique.
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