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Dynamique urbaine et évaluation des zones inondable approche des prévisions par SIG (cas du bassin versant de Lukunga)


par Banny Mataba
Université de Kinshasa - Licence 2021
  

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1.3.Approche méthodologique

1.3.1.Etude bibliographique

Pour la réalisation de ce travail scientifique, nous avons procédé d'abord par la recherche documentaire afin de recueillir les informations dont nous avions besoin. Nous avons compilé divers documents dont les publications scientifiques, les mémoires et travaux de fin de cycle, des articles publiés et des journaux afin de documenter cette étude.

1.3.2. Méthode géomorphologique intégrée

Pour la cartographie des zones inondables, nous avons utilisé la méthode « géomorphologique intégrée ». Il s'agit d'une approche scientifique qui tente d'établir un zonage permettant de définir, évaluer et graduer le danger des inondations affectant le tronçon d'un cours d'eau. Cette méthode, mise au point par Marques et Furdada (2008). membres du groupe RISKNAT de l'Université de Barcelone, a été exposée dans des Congrès et Masters. Elle a été appliquée dans plusieurs pays européens, asiatiques et africains (Fernandez-Lavado et al., 2008 ; Furdada et al., 2008).

1.3.3. Avantages de la méthode et principes d'utilisation

La méthode peut être utilisée dans tout contexte géographique, mais elle est surtout plus prometteuse dans le cas des pays aux déficits en information (absence de cartes détaillées, rareté des données hydrologiques, etc.), tel qu'en RDC

La méthode géomorphologique intégrée utilisée dans ce travail présente une série d'avantages. Elle s'appuie essentiellement sur des critères qualitatifs, puisqu'il n'est pas indispensable d'avoir des données de débits, ni modèles numériques de terrain, bien que l'existence de ces informations facilite le travail et apporte des précisions supplémentaires.

A titre de comparaison, les autres méthodes de cartographie du risque d'inondation, comme celle de la Modélisation Hydraulique (HEC-RAS et semblables), requièrent des données très détaillées, couteuses et même parfois impossibles d'obtenir à court terme. Car il faut de longues séries de registres quotidiens de débits ou de pluies, rugosités du chenal, coefficients d'écoulement, modèles numériques détaillés de terrain (DEM-Digital Elévation Model), etc. Aussi, les résultats obtenus par ce type de méthodes quantitatives sont souvent loin de la réalité, puisque leur qualité dépend tout d'abord de celle des données initiales utilisées.

Cette méthode consiste à établir une cartographie géomorphologique focalisée sur le problème des inondations en intégrant toutes les informations, rapportées aux inondations antérieures : c'est la carte géomorphologique intégrée. Ensuite, celle-ci sera la base pour classer et spatialiser les zones menacées afin d'établir la carte définitive de zonage de l'aléa « inondation ». La réalisation de cette carte passe par plusieurs phases successives et complémentaires ; à savoir :

A. Encadrement de la zone d'étude : il s'agit principalement d'obtenir le maximum d'informations sur les aspects suivants :

a) les caractéristiques physiques contrôlant le ruissellement et l'infiltration dans le bassin versant concerné (lithologie, pédologie, pente, couvert végétal, etc.) ;

b) les caractéristiques climatiques, en particulier les caractéristiques et la situation des stations de mesure ;

c) Les données hydrologiques, avec l'inventaire de la situation des stations hydrométriques, la longueur et la qualité des séries de débits disponibles, les fréquences des débits, etc. ;

d) l'occupation des sols, l'aménagement du bassin versant, état de la couverture végétale, agriculture, techniques culturales, défrichements, reforestations, urbanisation, ouvrages, etc.

B. Photo-interprétation et cartographie géomorphologique : cette étape utilise des photographies aériennes verticales multi-temporelles à grande échelle. Il s'agit notamment de l'identification, dans l'espace fluvial concerné :

a) des caractéristiques géomorphologiques en rapport avec la dynamique fluviale et les inondations, telles que les terrasses alluviales, les cônes latéraux, les phénomènes d'érosion et de sédimentation, etc. ;

b) des ouvrages et actions anthropiques qui peuvent interférer en aggravant ou en diminuant le danger d'inondation (ponts, digues, décharges, remblais, etc.) ;

c) des changements des chenaux au niveau du lit fluvial (chenaux abandonnés et bras morts) ;

d) des phénomènes sur les versants pour prévoir les possibilités d'érosion et d'apport de matériel au courant fluviatile (cas par exemple d'éboulements et glissement qui peuvent éventuellement former des barrages temporaires faisant obstacles à l'écoulement).

C. Historique des inondations

Nous nous sommes basé sur les données d'archive (administration, bibliothèques, bureaux d'étude, journaux, etc.), photographie et enquêtes auprès de la population. Il s'agit d'identifier et caractériser les principales inondations connues et ayant affectées la zone d'étude : dates, débits, hauteurs d'eau, extension spatiale et dégâts. Avec ces informations, on vise à estimer la fréquence et la magnitude des inondations (occurrence et leur intensité). Cette étape est fondamentale lorsqu'on ne dispose pas de données de débits jaugés et lorsque les séries hydrologiques sont courtes mais, elle est aussi importante pour calibrer des résultats obtenus par d'autres méthodes.

D. Travaux de terrain

Cette étape nous a permis de vérifier et compléter la photo-interprétation, notamment en ce qui concerne des précisions sur l'extension, la hauteur, les causes naturelles et anthropiques, les dommages et les modifications antérieures et postérieures aux inondations. Dans ce domaine, il est très important de saisir les « témoins silencieux » ; c'est à dire les formes, les sédiments.

L'étude a été menée à partir des enquêtes sur les sites. Pour ce faire, un questionnaire en annexe a été élaboré enfin de situer les problèmes et d'identifier les différents sites touchés, connaitre la durée d'immersion, connaitre leur distance par rapport à la rivière et la hauteur d'immersion. Pour ce faire, nous avons divisé notre zone d'étude en deux parties dont la rive gauche et la rive droite.

Etant donné les difficultés aussi bien matérielles que financières, il n'était pas facile d'enquêter la totalité du bassin versant. Voilà pourquoi nous nous sommes focalisés à la partie aval de la rivière car elle est la partie la plus occupée et sujette aux inondations à répétition.

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