Le rôle de l'infirmière dans l'éducation thérapeutique auprès du patient atteint d'un infarctus du myocarde dans la prévention de la récidive de la pathologiepar Etienna Aline Carien Institut de Formation en Soins Infirmiers de Beauvais - Diplome d'état d'infirmière 2021 |
3.10Les mesures de préventionLes autorités de santé ont mis en place un certain nombre de mesures de prévention destinées à éviter ou à réduire la gravité des maladies et des accidents. La Haute Autorité de santé définit la prévention en ces termes : « elle consiste à éviter l'apparition, le développement ou l'aggravation de maladies ou d'incapacité ». 27(*) Sont classiquement distinguées, dans le cadre de la prévention de l'infarctus : § La prévention primaire qui agit en amont de la maladie Elle consiste à prodiguer au patient des conseils hygiéno-diététiques tels que la pratique d'une activité physique régulière, le maintien d'un poids de santé (IMC), l'arrêt du tabac, le contrôle de sa tension artérielle, et à réduire son taux de cholestérol LDL28(*) § La prévention secondaire qui agit à un stade précoce de son évolution (dépistage), L'inhibition plaquettaire est préconisée chez un patient à risque en association avec les mesures de la prévention primaire. Elle est effectuée « soit en monothérapie : Acide acétylsalicylique (Aspégic®, Aspirine®, Kardégic®) ou soit en bithérapie Acide acétylsalicylique et Clopidogrel (Plavix®) ou Acide acétylsalicylique ou Ticagrelor (Brilique®) »29(*). § La prévention tertiaire qui agit sur les complications et les risque de récidive. »30(*) L'ETP fait partie de la prévention tertiaire. Le professionnel de santé transmet une partie de son savoir et de son savoir-faire au patient afin d'améliorer sa santé. 3.11 L'Education thérapeutique
En raison de son caractère chronique, la pathologie de l'infarctus du myocarde justifie de la mise en oeuvre de l'éducation thérapeutique. L'ETP doit être considérée en plusieurs phases pour répondre à l'urgence et agir dans la durée pour prévenir la récidive. 3.11.1 L'Education thérapeutique en phase aigüe
En phase aigüe de la maladie, la prise en soins de l'infarctus se fait en soins intensif et elle consiste essentiellement dans l'administration de thérapeutiques parce qu'il s'agit d'une urgence médicale absolue. Le séjour du patient est très rapide en soins intensifs ce qui limite la mise en oeuvre de l'ETP. Le rôle de l'infirmière en soins intensifs est d'informer le patient sur le risque de récidive de sa pathologie et des mesures qui lui appartient de prendre pour les éviter. La phase aigüe n'est pas un moment très approprié pour proposer l'ETP et obtenir une adhésion totale du patient, mais l'infirmière peut expliquer l'intérêt de l'ETP au patient au vu de ses comorbidités. La proposition d'ETP faite au cours de la phase aigüe de la maladie est le début de l'ensemble de la prise en charge éducative qui doit se faire en collaboration avec les médecins libéraux, l'équipe pluridisciplinaire, l'équipe du pôle de prévention et d'éducation thérapeutique ou avec un établissement de rééducation cardiovasculaire qui poursuivra cette éducation à la suite de l'hospitalisation. * 27 https://www.has-sante.fr/jcms/c_410178/fr/prevention * 28 Cours IFSI processus obstructifs U.E 2.8 S3 * 30 https://www.has-sante.fr/jcms/c_410178/fr/prevention |
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