Le rôle de l'infirmière dans l'éducation thérapeutique auprès du patient atteint d'un infarctus du myocarde dans la prévention de la récidive de la pathologiepar Etienna Aline Carien Institut de Formation en Soins Infirmiers de Beauvais - Diplome d'état d'infirmière 2021 |
2.1 Les motivationsJ'ai exercé en qualité d'aide soins dans une Unité de Soins Intensifs de Cardiologie (USIC) pendant une dizaine d'année. Déjà dans l'exercice de cette fonction, j'étais très captivée par le coeur et les pathologies cardiaques. Ainsi, lors de ma deuxième année de formation infirmière et plus précisément en Semestre 4, j'ai effectué, à ma demande, un stage en Unité de Soins Intensifs de Cardiologie. Ce stage était très enrichissant non seulement sur le plan pratique mais également sur le plan théorique car il a complété mes connaissances sur les pathologies cardiaques et les processus obstructifs, de l'unité d'enseignement 2.8 dispensée par l'IFSI ainsi que mes connaissances pharmacologiques. Durant ce stage, j'ai rencontré ma situation d'appel. Pendant l'exercice de ma profession d'aide soins, et également durant mon cursus d'étudiante infirmière, j'ai pris en soins un certain nombre de patients atteints d'infarctus du myocarde. 2.2 Le constatL'infarctus garde encore une forte prévalence et le nombre de décès reste élevé aujourd'hui malgré les progrès de la médecine et tous les moyens mis en oeuvre par celle-ci. Selon la Fédération française de Cardiologie : « Les maladies cardiovasculaires représentent environ 147 000 décès chaque année en France. Il s'agit de la deuxième cause de mortalité, après les 154 000 décès par cancer. Les maladies cardiovasculaires touchent les hommes et les femmes de tout âge du fait de l'augmentation des comportements à risque que sont le tabagisme, l'obésité, la sédentarité et le stress. Le nombre d'infarctus du myocarde est estimé à environ 120 000 par an. Les MCV représentent la première cause de décès chez les femmes ».1(*) Le nombre d'hospitalisations lié à cette pathologie est encore très important : « En France métropolitaine et en 2005, 312 900 personnes ont été hospitalisées pour une maladie coronarienne (femme dans 1 cas sur 3), 167 301 pour un syndrome coronarien aigue ou un infarctus du myocarde2(*) ». La prise en charge de cette pathologie représente un poids économique considérable pour notre système de santé : « Les MCV sont à l'origine de 10 % environ des séjours hospitaliers et constituent environ 30 % des affections de longue durée prises en charge par la Caisse Nationale d'Assurance Maladie. Les coûts directs et indirects se situent autour de 28 milliards d'euros chaque année ».3(*) * 1 https://www.fedecardio.org * 2 https://www.fedecardio.org * 3https://www.carenity.com |
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