Le phenomene coupage dans la presse de Kananga et son impact sur le traitement de l'informationpar Samuel KABASELE KABASELE Université Notre-Dame du Kasayi (UKA) - Licence en communication appliquée (LMD) 2022 |
II.2.2. Constat sur son mode de fonctionnementPar constat, nous affirmons au préalable avec Evariste NGALAMULUME KATENDE, que la catégorisation des médias de Kananga pose en effet un sérieux problème étant donné que ces médias interviennent dans tous les domaines. Néanmoins,tout en se réclamant communautaire, nous nous sommes rendus compte que ces médias priorisent autres choses que le social de la population, les médias communautaires ou confessionnels sont créés par un groupe des gens qui sont censés les gérer d'une manière collégiale ou consultée. Malheureusement à Kananga bon nombre de ces médias sont créés par des particuliers qui souvent sont des pasteurs et des hommes politiques ou serviteur de Dieu dans le but d'éclairer leurs prédications et de s'attirer plusieurs autres adeptes, ces pasteurs ainsi que ces politiciens dans la ville de Kananga gèrent les médias comme ils gèrent leurs poches, contrairement à la gestion d'un média communautaire. Pourtantla presse doit se sentir partie prenante de la bataille du développement de la société, et la critique doit s'insérer dans cette philosophie pour que l'action des médias soit efficace, nous estimons que les informations doivent être de plus en plus ciblées vers les objectifs précis, telles les informations sur les droits de la personne humaine, les droits de la culture de la paix, sur la protection de l'environnement, sur la santé reproductive, etc. Ces médias fonctionnent dans le milieu subissant une situation économique, les journalistes travaillenten majorité sans contrat de travail, ils n'ont pas de barème salarial et des tâches bien définies. A cette situation s'ajoute le non-respect par les promoteurs des normes professionnelles. A l'Etat congolais d'assainir sérieusement cet espace, un média incapable de signer un contrat avec ces journalistes dois carrément être fermé. Nous sommes tout à fait d'accord avec Monsieur BILOLO MFUAMBA Jean-Pierre73(*), qui pense qu'il faut lutter contre ces chaînes de radios qui poussent comme des chenilles et champignons, pas pour favoriser la promotion socioprofessionnelle des hommes des médias, elles sont en général sans ressources, non viable et ne remplissent pas les critères. S'il est vrai que le pluralisme et la diversité médiatique est déjà un acquis pour la RDC, vu des multiples entreprises médiatiques qui se créent du jour au lendemain, il est aussi vrai que ces médias existent dans des conditions de précarité très avancées. C'est pourquoi la presse qu'ils produisent, est d'une qualité médiocre, alors qu'étant considérée comme le « miroir de la société ». Les médias dans cette entité ne contribuent pas à l'oeuvre sociale et ne tiennent pas compte de trois facteurs de création d'un média ou de son existence entre autres74(*): ü Le facteur politique : la nature de ces régimes politiques a une influence décisive sur le système d'information dans la presse Kanangaise. Celà s'explique par la création dans cette sphère pour besoin ou intérêts politiques. Et l'offre du contenu dévient politique. ü Facteur économique : il est difficile de voir un média économique indépendant et fort dans ce pays en général et à kananga en particulier. Ce facteur peut être évalué par rapport au traitement du personnel et les équipements de médias. Pour cette région du Kasaï il n'y a pas de médias de cette catégorie catégorie par rapport aux indicateurs cités ci-haut. ü Facteur géographique et social: ce facteur tiens compte de la société ou de la communauté. Dans ce groupe, nous retrouvons les médias créés pour la cause communautaire et qui lutte pour des valeurs et les développements de la communauté. Ces médias fonctionnent Avec l'appui de la communauté. Mais dans la sphère médiatique de Kanangais les médias ne respectent pas la catégorisation. La majorité se réclament communautaire et pourtant ils ne le sont pas ils sont des politiciens et fonctionnent sous leurs idéologique. Nous terminons ce paragraphe en disant Depuis 1990 jusqu'en 1996 l'espace médiatique a évolué sans aucun cadre juridique déterminant les modalités d'exercice de la liberté de la presse ; ce qui fit que beaucoup de cas de violation de la déontologie fussent observés tout au long de la transition même après que tout le cadre juridique et déontologie fut bel et bien établie. Cependant, malgré la vulgarisation du code d'éthique et de déontologie du journaliste congolais que l'Observatoire des médias congolais (OMEC) a remis gratuitement à chaque professionnel des médias un exemplaire, les dérives professionnelles persistent. Selon l'OMEC les causes du non-respect aux règles fondamentales du journaliste se trouvent dans les facteurs ci-après75(*): - La précarité des conditions de travail du professionnel des médias ; - Le déficit d'encadrement des journalistes ; - Le contrôle de certains médias par des personnalités politique et des opérateurs économiques ; Etc. Cette idée du professeur Dominique MWEZE coïncide avec la situation actuelle de médias à Kananga. Bref: L'environnement médiatique de la ville de Kananga fait face à une précarité. * 73 Entretien avec Jean-Pierre BILOLO MFUAMBA, coordonnateur de la division provinciale de la communication et médias, mercredi, le 05/08/2023. * 74Entretien avec François KADIMA, journaliste à la radio OKAPI, mardi, le 22/08/2023. * 75 Dominique Mweze, « Dérives déontologiques, selon l'Observatoire des médias congolais (OMEC)>>, In Médias et bonne gouvernance, enjeux et défis en RDC, Kinshasa, UNESCO, 2005, pp. 63-64. |
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