Master MEEF : Métiers de l'Enseignement, de
l'Éducation et de la Formation
Option : Pratiques et Ingénierie de la Formation
Parcours: Expertise de l'Enseignement et des Apprentissages
COMMENT LE CADRE THEORIQUE DE LA
PROBLEMATISATION DANS LE PARADIGME DE L'ENSEIGNEMENT PAR COMPETENCES PEUT
ECLAIRER SUR LE PROCESSUS ENGAGE PAR UN ELEVE DE LYCEE PROFESSIONNEL DANS
SA RESOLUTION D'UN PROBLEME MATHEMATIQUE
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
grade de master
Soutenu par
Christelle BREMAUD Le 8 juillet 2019
En présence de la commission de soutenance
composée de : Magali HERSANT, directrice de mémoire
Bruno LEBOUVIER, membre de la commission
Christelle Brémaud_E179552Q
Christelle Brémaud_E179552Q
REMERCIEMENTS
A Philippe Briaud qui m'a mise sur la voie de ce master de
recherche,
A Magali Hersant et Bruno Lebouvier, responsables de ce
parcours EEA, qui nous ont ouverts à la richesse de la didactique, et
nous ont sensibilisés aux éléments théoriques
nécessaires à ce travail de recherche,
Et tout particulièrement à Magali, ma directrice
de mémoire, qui m'a permis d'avancer sur ma réflexion avec son
regard de didacticienne experte,
A Pierre-Charles Gauthier, alors enseignant stagiaire, qui a
gentiment et efficacement accepté de prendre en charge la mise en oeuvre
de certaines activités en classe avec mes élèves, pour me
permettre de constituer le corpus nécessaire à cette
étude,
Et plus largement, aux stagiaires de l'ESPE de ces deux
dernières années, qui sans le savoir, ont nourri ma
réflexion lors des activités engagées en formation le
jeudi après-midi autour de la construction des compétences
professionnelles,
Aux élèves de la promotion 2019 du bac
Technicien en Etude du Bâtiment du lycée des métiers de
Michelet, qui ont accepté d'être filmés ou
enregistrés, qui m'ont fait confiance en m'autorisant à diffuser
leurs productions écrites pour pouvoir mener l'analyse didactique que
demandait ce travail de recherche,
A mes collègues de Michelet qui, parfois sans le
savoir, ont fait avancer ma réflexion sur mon objet d'étude,
A mes amis, qui de près ou de loin ont suivi ce travail
de recherche, et qui occasionnellement ou régulièrement, m'ont
permis de « souffler » dans le cadre de ce travail de longue haleine,
avec qui j'ai partagé des moments toujours chaleureux, qui m'ont permis
de me ressourcer,
A ma famille, et tout particulièrement
à mes enfants, Arthur et Chloé, à qui je
promets de me remettre à cuisiner leurs petits plats favoris, trop
souvent bâclés par manque de temps ces derniers mois,
et à ma soeur, Laetitia, qui a toujours
été présente dans tous les moments de ma vie où
j'ai eu besoin de soutien et d'encouragements,
Merci à tous.
Christelle Brémaud_E179552Q
SOMMAIRE
INTRODUCTION : LE PROJET ET SON CONTEXTE
1. LE PARADIGME DES COMPETENCES
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1.1. Quelques questions que pose cette notion de
compétence
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i. Légitimité des compétences dans
l'enseignement
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ii. Compétences : première réflexion
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iii. Les situations
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iv. L'évaluation
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9
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1.2. Où en est-on aujourd'hui dans les espaces
d'enseignement ?
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i. Un éclairage sur l'approche par compétences
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ii. Quelques définitions : les programmes, les
référentiels, le curriculum
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11
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iii. Les compétences dans les documents officiels
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iv. Evaluation des compétences ou évaluation par
compétences
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v. Tension entre le prescrit et la réalité
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vi. Pour conclure sur le sujet des compétences dans les
classes
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2. OBJET D'ETUDE ET QUESTION DE RECHERCHE
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2.1. Eclairage sur certains termes
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17
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i. Les compétences dans le cadre de ce travail de
recherche
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17
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ii. Un détour par quelques définitions pour mieux
éclairer l'objet d'étude
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iii. La problématisation dans le paradigme des
compétences
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2.2. Question de recherche
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20
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3. CADRES THEORIQUES POUR PENSER LES COMPETENCES
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3.1. La dévolution pour positionner l'élève
comme acteur de ses apprentissages
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3.2. La problématisation pour mieux comprendre les
processus de résolution d'une situation-
problème
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23
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3.3. Outil d'analyse : le losange de la
problématisation
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3.4. La problématisation dans une activité de
recherche en mathématiques
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26
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i. L'activité de recherche dans une situation ordinaire de
classe
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26
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ii. La situation-problème proposée aux
élèves
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27
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iii. Contexte de mise en oeuvre
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27
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iv. Potentiel de problématisation de la situation et
analyse a priori
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4. METHODE DE RECHERCHE ET RECUEIL DE DONNEES
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4.1. Les intentions
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4.2. Conditions de mise en oeuvre de cette situation
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32
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4.3. Constitution du corpus
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4.4. Méthode d'analyse du corpus
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Christelle Brémaud_E179552Q
5. ANALYSE DU CORPUS 38
5.1. Première analyse (phase 1) des recherches
individuelles 38
i. Premier relevé d'indices parmi les traces
écrites (documents 1) 39
ii. Deuxième relevé d'indices parmi les traces
écrites (documents 1) 41
iii. Troisième relevé d'indices parmi les traces
écrites (documents 1) 46 5.2. Complément de la première
analyse (phase 2) : ce que révèle l'enregistrement audio de la
phase de synthèse collective des recherches
préliminaires à la résolution 49
i. Formalisation de certaines contraintes paralysantes comme
sous problèmes à résoudre
(voire à évacuer) pour s'engager dans une
résolution mathématique : 50
ii. Abandon de certaines contraintes non mathématiques
faisant obstacles à la
construction du problème 52
iii. Recherche de données non explicites : « on
n'a pas assez d'informations » 55 5.3. Deuxième analyse (phase
3) : ce que révèlent les traces écrites des recherches de
protocole de
résolution lors du travail de groupe (documents 2) 57
5.4. Complément de la deuxième analyse (phase 3) :
ce que révèlent les enregistrements lors du
travail de groupe pour la recherche d'un protocole de
résolution 61
i. Séquences 1 et 2 : construction du problème 1
et calculs envisagés par les élèves au
regard du savoir à construire 62
ii. Séquence 3 : Construction du problème 2
68 5.5. Troisième analyse (phase 4) : comment les
élèves doivent revenir sur des problèmes
soulevés
précédemment mais non résolus pour
répondre à la situation-problème
i. Analyse des traces écrites (documents 3)
ii. Analyse non formalisée de la transcription
|
69
69
75
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6. DISCUSSION, LIMITES DE LA RECHERCHE ET PERSPECTIVES
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76
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6.1. Discussion
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76
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6.2. Limites de cette recherche :
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81
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6.3. Perspectives :
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83
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CONCLUSION
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BIBLIOGRAPHIE
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REFERENCES ELECTRONIQUES
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ANNEXES
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Christelle Brémaud_E179552Q
[5]
INTRODUCTION : LE PROJET ET SON CONTEXTE
Depuis la rénovation de la voie professionnelle en
2009, les enseignants de mathématiques et sciences physiques et
chimiques des lycées professionnels ont en charge la gestion des
épreuves certificatives pour les diplômes de niveau V (Certificat
d'Aptitude Professionnelle (CAP) et le Brevet d'Etudes Professionnelles (BEP))
ainsi que pour celui de niveau IV (Baccalauréat Professionnel (BCP)).
Dans ce cadre, ils ont été mis face à la
notion de compétences par lesquelles il s'agit d'évaluer dans des
épreuves de contrôles en cours de formation1 (CCF).
Par voie de fait, la nécessaire pédagogie
appelée approche par compétences (APC) devait alors être
mise en oeuvre sans que le temps et les conditions de réflexion sur sa
mise en place ne permettent toujours aux acteurs de réellement s'en
saisir, de voir quels en sont les modalités et tous les enjeux pour
pouvoir définir clairement un cadre pédagogique et didactique
pertinent.
Les cinq compétences à développer dans
ces disciplines (s'approprier, analyser - raisonner, réaliser, valider,
communiquer) ne présentent pas, semble-t-il de prime abord, de
difficultés particulières dans leur signification première
et ne font pas l'objet d'une réelle polémique à ce
niveau.
La réforme est engagée depuis presque dix ans et
pourtant, force est de constater que, beaucoup d'enseignants semblent encore
mal à l'aise avec cette notion de compétences, tant elle est
polysémique, avec un contour « flou », sans outil
métrique donné pour pouvoir objectivement répondre aux
exigences de l'évaluation demandée par l'Institution.
L'APC nécessite de repenser en partie les
méthodes d'enseignement et donc les pratiques existantes encore parfois
et depuis si longtemps sur des schémas transmissifs. D'autres focales
sont alors mobilisées pour regarder l'apprenant, l'observer,
l'écouter pour l'évaluer différemment, en le
considérant comme acteur conscient de son apprentissage. Même si
ces pratiques s'inscrivent en partie dans l'éducation dite nouvelle avec
le courant constructiviste pensé par Piaget2 et
socioconstructiviste par Vygotski3, elles soulèvent encore
bon nombre de questionnements quant à leur pertinence, leur
efficacité pour répondre aux injonctions de l'Institution au
sujet de leur évaluation.
Les textes officiels font apparaitre bon nombre de
prescriptions et recommandations autour des compétences sans pour autant
vraiment éclairer cette notion, laissant les enseignants dans un certain
flou. Le travail que ces derniers engagent alors, dans ce cadre, relève
plus souvent d'une tentative de mesure
1 Annexe 1 : la grille nationale
d'évaluation en mathématiques et en sciences physiques et
chimiques initialement différentes pour les CAP, BEP (en certification
intermédiaire dans le cursus de formation BCP) et les BCP est
dorénavant unique pour les deux diplômes depuis la rentrée
2013.
2 Pédagogue psychologue (1896-1980)
3 Pédagogue psychologue (1896-1934)
Christelle Brémaud_E179552Q
[6]
(comment évaluer ?) que d'une réflexion pour
comprendre les enjeux didactiques et les possibilités que l'APC peut
offrir en termes de choix pédagogiques pour proposer des
activités qui mettent les compétences au travail. Et le sujet de
l'évaluation reste encore polémique tant il soulève une
certaine forme d'incompréhension, de doutes et de questions. L'approche
par compétences est même encore parfois contestée en
faisant valoir entre autre son « incompatibilité » avec les
savoirs.
Au-delà de vouloir éclaircir ce dernier point dans
cette étude, nous tenterons dans ce travail de recherche, de
préciser quelques conditions pour que les compétences soient
mises au travail chez les élèves dans le cadre d'activités
mathématiques et comment certains cadres théoriques de la
didactique
pourraient aider peut-être à mieux les
éclairer, en comprendre les mécanismes voire les enjeux. Nous
ciblerons notre travail sur deux des cinq compétences citées
précédemment : s'approprier et analyser-raisonner. Nous
considérerons en effet que ces compétences sont les
premières à se mettre au travail chez l'élève dans
une activité de recherche en mathématiques avant d'envisager une
quelconque résolution (réaliser), une critique éventuelle
des résultats (valider) et un compte rendu (communiquer), ce dernier
faisant souvent obstacle à la visibilité de certaines
compétences mises en jeu dans les processus de résolution de
problèmes.
En préambule de ce travail heuristique, nous
chercherons, au travers d'une revue de littérature sur le sujet,
à définir en partie ce qu'est une compétence dans le cadre
réduit de l'enseignement des mathématiques. Après une
définition rapide et non exhaustive de l'approche par
compétences, et d'autres termes connexes, nous pourrons alors
préciser notre objet d'étude et la problématique à
laquelle nous voulons répondre.
Nous ancrerons notre travail dans un cadre théorique de
la didactique qui nous parait le plus adapté pour envisager un
scénario a priori d'une activité à proposer à des
élèves qui mobilisent les compétences qui nous
intéresseront ici. Ce cadre nous permettra de préciser plus
finement notre travail de recherche que nous focaliserons sur l'analyse d'une
situation-problème que des élèves en classe de
première bac pro ont à résoudre en
mathématiques.
Nous espérons que l'analyse de notre corpus nous
permettra de voir, au-delà de mettre les élèves en
activité, les faire raisonner, se poser des questions, si la situation
proposée a permis aux élèves de problématiser et de
développer les compétences visées. Nous tenterons, le cas
échéant, d'en préciser certains mécanismes dans la
construction du savoir en jeu qui nous semble indissociable des
compétences à développer dans le cadre de l'enseignement
des mathématiques. Nous pourrons par la suite discuter de ce que les
résultats de cette étude permettent d'éclairer quant aux
injonctions ministérielles concernant l'évaluation en maths dans
le cadre de la rénovation de la voie professionnelle de 2009.
Christelle Brémaud_E179552Q
[7]
1. LE PARADIGME DES COMPETENCES
L'émergence de la notion de compétences dans les
années 1980 dans le monde de l'entreprise, semble correspondre à
une volonté des directions des ressources humaines de penser et surtout
d'évaluer le travail différemment. Au-delà des
résultats, il s'agit d'observer également les moyens d'y arriver
pour mesurer entre autre la performance des processus mis en jeu et
éventuellement les optimiser. Nous ne nous intéresserons pas ici,
faute de temps, aux résultats des recherches issues de la didactique
professionnelle sur le sujet des compétences dans le secteur du travail,
même si cela pourrait nous éclairer sur la définition de ce
terme de compétence (VERGNAUD, 2004).
Après quelques prémices dans les années
19904, la notion, voire le paradigme, de compétences,
apparaît clairement dans le système éducatif
français en 2005 via la loi d'orientation et de programme pour l'avenir
de l'Ecole5, et plus particulièrement dans le secondaire avec
la mise en place devenue incontournable du socle commun6 faisant
partie de cette loi. Il officialise l'entrée des compétences
à l'Ecole avec la volonté affichée d'un enseignement
curriculaire.
Le débat s'ouvre alors sur cette nouvelle dimension
à intégrer dans les pratiques pédagogiques.
1.1. Quelques questions que pose cette notion de
compétence
i. Légitimité des compétences dans
l'enseignement
Certains s'interrogent sur la finalité même de ce
nouveau paradigme.
Bernard REY pose la question embarrassante « et si l'on
avait affaire à un produit idéologique ne correspondant à
rien de réel et répondant aux seuls besoins sociaux du moment ?
» (REY, 1996). Loin de se restreindre à cette question, il
contribuera largement à avancer sur le sujet des compétences, de
leur définition et du cadre d'exercice qu'elles nécessitent.
D'autres alertent sur un certain danger que présente
l'approche par compétences. Les situations d'apprentissage (enseignement
par compétences) et les situations d'enseignement (enseignement par
objectifs axés sur les savoirs à enseigner) « ne doivent
être considérées comme antinomiques » car le «
risque est grand de croire qu'apprendre de façon structurée est
ennuyeux ! » écrit Gérard BOUTIN qui parle d' «
amalgame paradigmatique » quand il s'agit de l'APC en éducation
(BOUTIN, 2004).
4 Texte officiel « les cycles à l'Ecole
» (1991) intégrant les instructions officielles de 1985 (
http://www.formapex.com/telechargementpublic/textesofficiels/1991_1.pdf)
5 Loi n° 2005-380 du 23 avril
2005 d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école
6 Le socle commun de connaissances, de
compétences et de culture présente ce que tout
élève doit savoir et maîtriser à la fin de la
scolarité obligatoire. Il rassemble l'ensemble des connaissances,
compétences, valeurs et attitudes nécessaires pour réussir
sa scolarité, sa vie d'individu et de futur citoyen. (
http://www.education.gouv.fr/cid2770/le-socle-commun-de-connaissances-et-de-competences.html)
Christelle Brémaud_E179552Q
[8]
Au-delà des questions polémiques sur la
légitimité des compétences dans l'enseignement, sur
laquelle nous ne nous attarderons pas, fleurit nombre de publications sur le
sujet tentant d'éclaircir cette notion sans pour autant arriver à
un réel consensus.
La lecture d'une partie de la littérature relativement
récente sur ce thème, nous permettra de nous éclairer sur
le terme de compétences à l'Ecole. Il ne s'agit pas d'en faire
une description épistémologique, notre recherche ne portant pas
sur ce sujet en lui-même. Mais il nous parait incontournable de tenter
d'en éclaircir la signification, d'avoir une idée précise
de ce qui nous parait faire obstacle dans ce qu'est l'approche par
compétences (APC) dans le système éducatif, et d'essayer
de voir en quoi elle met parfois en contradiction savoirs et
compétences.
Revenir à la genèse des compétences dans
l'enseignement, nous permettra peut-être de désarticuler certaines
des tensions autour de cette notion afin de comprendre ce qui peut se jouer
dans l'APC. Nous pourrons alors en raison, mobiliser des cadres
théoriques de la didactique pour proposer une situation permettant de
mieux éclairer l'APC et les compétences visées dans la
mise en activités des élèves en mathématiques.
ii. Compétences : première
réflexion
A la fin des années 1990, en sciences de
l'éducation, PERRENOUD réinterroge la transposition didactique
interne qui s'opère entre le curriculum réel (contenus de
l'enseignement) et les apprentissages des élèves et
préfère parler de transposition pragmatique (PERRENOUD, 1998)
mettant en avant la nécessaire mise en action de l'apprenant pour
l'appropriation des savoirs ou tout au moins la construction des
connaissances.
Sans définir le « concept » de
compétence, il l'évoque lorsqu'il explique qu'une action
(réussie ou pas) nécessite des ressources cognitives
mobilisées d'une part et des schèmes opératoires pour une
mobilisation efficace des ressources. Il précise qu'il est impossible
d'enseigner des compétences, et qu'il s'agit plutôt de «
créer les conditions de leur développement, au gré de
dispositifs d'entraînement ».
Il va même jusqu'à prédire l'approche par
compétences dans les systèmes éducatifs (PERRENOUD, 1997).
Il soulignera la pertinence du terme savoir-agir dans les nouveaux programmes
québécois de 20007, terme qui pour lui, permet de
mieux distinguer la compétence du savoir-faire.
Par la suite, ROEGIERS proposera de lever le « malentendu
» sur le terme de compétence en le distinguant de celui de
capacité. Si les deux nécessitent de mobiliser un ensemble de
ressources, la compétence doit avoir un « caractère
finalisé » (donner lieu à une production, un
résultat), en lien avec une famille de situations dans un contexte
disciplinaire (ROEGIERS, 1999).
7 Ces nouveaux programmes préconisent l'APC
à tous les niveaux d'enseignement et dans toutes les formations.
Christelle Brémaud_E179552Q
[9]
Il distingue l'approche par capacités (acquisition de
connaissances et de savoir-faire généraux) de l'approche par
compétences (enseignement plus spécifique, plus
opérationnel) qui pour lui sont complémentaires dans la
construction des savoirs à la base des connaissances des
élèves. Il précise que « la recherche d'un
équilibre entre ces deux approches constitue un enjeu majeur de nos
systèmes éducatifs de demain » (ROEGIERS, 1999) pour ne pas
opposer le développement des connaissances à celui des
savoir-faire transversaux.
iii. Les situations
Parmi les prescripteurs pédagogiques, certains
préconisent d'autres situations que la situation d'apprentissage
(correspondant à des situations de recherche préconisée
dans l'enseignement par compétences). Certains préférant
l'expression « approche centrée sur le développement des
compétences » (TARDIFF J., 2013) plutôt que APC, posent le
problème du transfert de compétences mettant en avant la
nécessité de remettre à l'épreuve les
compétences travaillées dans d'autres contextes nouveaux. Ils
parlent de décontextualisation et de situations de
recontextualisation.
On voit alors apparaitre l'importance des situations, ou
plutôt des familles de situations dans l'approche par compétences
que JONNAERT d'ailleurs appelle approche située ou approche par
situations car pour lui les compétences sont indissociables des
situations dans lesquelles elles sont mises en jeu (JONNAERT, 2010). Même
si par ailleurs CRAHAYE alerte encore sur la question des familles de
situations, qui pour lui est problématique « car ni
opérationnalisée, ni conceptualisée » (CRAHAYE,
2006).
Pour JONNAERT « l'apport essentiel de cette notion (de
compétence), est le retour des situations, et par là celui du
sens des apprentissages » (JONNAERT, 2011). Et REY explique qu' « une
compétence comporte non seulement une démarche, mais aussi
intrinsèquement la détermination des situations dans lesquelles
on va pouvoir la mettre en oeuvre » (REY, 2014).
iv. L'évaluation
L'évaluation de compétences peut se faire par le
prisme d'une appréciation très personnelle, avec un manque
d'objectivité, ce qui nécessite de nouveaux critères
d'observation, d'autant que « le jugement de compétences se nourrit
de bien d'autres éléments que de la performance » (VERGNAUD,
2001).
D'ailleurs de son côté, CRAHAYE mettra en garde
sur le côté élitiste de l'APC et surtout sur le danger
d'évaluer les compétences. L'APC pour lui ne répond pas
à la difficulté de certains élèves à
mobiliser les ressources (connaissances) pour le transfert qu'exigent les
résolutions de « tâches complexes et inédites »
(CRAHAYE, 2006) dans les activités proposées pour le
développement des compétences. Peut-on déclarer
incompétent un élève qui a du mal à mobiliser les
ressources pour les transferts nécessaires à une
résolution de tâche ?
Christelle Brémaud_E179552Q
[10]
Pour DE KETELE, évaluer est « une démarche
qui consiste à confronter un ensemble d'informations à un
ensemble de critères en vue de prendre une décision ». Il
rappellera dans une conférence en 2016 sur l'évaluation des
compétences, qu'évaluer c'est :
- recueillir un ensemble d'informations suffisamment pertinentes,
valides et fiables
- et examiner le degré d'adéquation entre cet
ensemble d'informations et un ensemble de critères
adéquats aux objectifs fixés au départ ou
ajustés en cours de route,
- en vue de prendre une décision.
Cette définition nous semble prendre tout son sens dans
le paradigme des compétences alors qu'aujourd'hui aucun concept n'est
réellement défini et qu'il n'existe pas encore de modèle
de validation de mesure des compétences (DE KETELE et GERARD, 2005).
KETELE précise que l'observation, « processus au service de
l'évaluation » est une des stratégies possibles du recueil
d'informations d'où l'importance des critères d'observations pour
l'enseignant.
Pour ROEGIERS, si les capacités ne sont pas
évaluables, les compétences le sont puisqu'elles peuvent se
mesurer « à la qualité de l'exécution de la
tâche, et à la qualité du résultat » (ROEGIERS,
1999). Encore faut-il savoir ce que l'on entend par « qualité de
l'exécution de la tâche » ce qui remet en perspective
l'importance de bien définir ce que l'on met à l'observation pour
recueillir suffisamment de données pertinentes, viables et fiables pour
pouvoir faire cette appréciation que demande l'évaluation. Nous
notons au passage qu'il distingue la situation d'exploration de la situation
d'intégration (dite également situation d'apprentissage de
l'intégration), cette dernière permettant à
l'élève de remobiliser la compétence visée et il
précise que si l'on doit évaluer par compétences, la
situation doit être de ce
type.
Bernard REY affirme de son côté que «
l'approche par compétences ne facilite pas l'évaluation...
qu'elle en subvertit les instruments traditionnels et en retour l'exigence
d'évaluation vient interroger la notion de compétences »
(REY, 2014, p.88). Car pour lui « La tâche proposée doit
être inédite et complexe... et sa réalisation requiert donc
un temps important » (ibid., p.89)... remettant en cause l'assurance de la
justesse d'une évaluation de compétence.
Nous ne faisons ici qu'évoquer cet aspect de
l'évaluation dans le cadre de l'APC pour peut-être mieux
répondre par la suite à certaines questions que cette approche
pose dans notre objet d'étude. Mais nous ne nous intéresserons
ici, dans le cadre réduit de cette recherche, qu'aux démarches et
processus engagés par un élève pour résoudre un
problème, ce qui nous semble être une « condition
indispensable pour pouvoir, dans l'enseignement... aider le sujet à
construire ses compétences » (REY, 2014).
1.2. Où en est-on aujourd'hui dans les espaces
d'enseignement ?
Force est de constater que malgré une
littérature conséquente sur la notion de compétence, il
n'existe actuellement aucun modèle théorique permettant de
définir unanimement cette notion. Et les
Christelle Brémaud_E179552Q
[11]
nombreux écrits sur le sujet ne contribuent pas
toujours à sa clarification d'autant que les qualificatifs sont nombreux
: « compétences de base », « clé », «
transversales, « spécifiques ».
i.
Un éclairage sur l'approche par
compétences
On rappelle ici quelques définitions (issues des corps
d'inspection8) pour mieux éclairer les termes utilisés
dans la définition de l'approche par compétences faite par la
suite. Nous précisons que dans le cadre de ce travail de recherche,
« connaître » n'est pas « savoir », et le terme
connaissance sera dans la recherche menée ici, utilisé comme ce
qu'il reste chez l'élève du savoir enseigné (MARGOLINAS,
2014).
L'approche par compétences peut alors se définir
en partie comme une pratique pédagogique visant à construire
l'enseignement sur la base d'une conjugaison entre savoirs, savoir-faire et
savoir-être, évalués lors de réalisation de
tâches complexes utilisant les compétences à travailler
comme point d'entrée dans la conception de l'activité.
Le travail de l'enseignant s'est structurellement
transformé sans que les conditions pour exercer son
activité ne l'aient été. Les élèves sont les
mêmes, les programmes de mathématiques n'ont pas été
modifiés en profondeur (au regard de l'APC alors même
que l'on parle plus de curriculum que de
référentiel et de programme) et ils laissent encore cette
liberté pédagogique souvent bien embarrassante quand il s'agit de
penser et agir différemment dans ce paradigme des compétences.
ii. Quelques définitions : les programmes, les
référentiels, le curriculum
L'article 5 de la loi d'orientation du 10 juillet 1989
précise que « les programmes définissent les savoirs
essentiels (en parlant toujours de connaissances plutôt que de savoirs)
qui doivent être acquis ainsi que les méthodes qui doivent
être assimilées. Ils constituent le cadre national au sein duquel
les enseignants organisent leurs enseignements en prenant en compte les rythmes
d'apprentissage de chaque élève. »
La charte des programmes élaborée par le Conseil
Supérieur des Programmes en 2014, reprécise le caractère
officiel des programmes : « Les programmes d'enseignement s'inscrivent
dans le cadre de
8 Marie-Blanche MAUHOURAT et Frédéric
THOLLON Inspecteurs Généraux de l'Education Nationale
Christelle Brémaud_E179552Q
[12]
la loi, non seulement en ce qu'elle définit leur mode
d'élaboration, mais aussi en ce qu'elle fixe un certain nombre de
principes ou de prescriptions qui s'imposent à eux ».
Le terme de référentiel apparait dans les
années 1980 dans le monde professionnel mais plus tardivement dans le
monde éducatif avec le socle commun de connaissances et de
compétences9. Publiés sous forme de Bulletins
Officiels, les référentiels (intégrant
référentiel de formation et référentiel de
certification) sont élaborés à partir des programmes sous
forme d'un ensemble articulé de capacités, de connaissances dans
une discipline, explicitant les attendus et la progression éventuelle
des apprentissages. Il est la partie technique intégrante d'un
curriculum prescrit par la loi de refondation de l'école de la
République du 08 juillet 2013 avec les quatre parcours
éducatifs10 visant à favoriser la continuité
des apprentissages et à créer les conditions de réussite
tout au long de la scolarité.
Si le programme est un produit fini, le curriculum est un
processus. Les premiers sont clairs et précis pour les enseignants qui
avec un peu d'expérience savent à quel niveau de
complexité situer leurs interventions. Mais une lecture linéaire
des programmes n'est plus en adéquation avec l'approche par
compétences prescrite implicitement par les textes officiels. Une
progression dite spiralée11 des programmes doit alors
être envisagée au travers de différentes situations pour
permettre aux élèves de développer les compétences
citées dans les textes officiels (sans pour autant être
définies et sans que les modalités d'un enseignement
adapté ne soit précisées).
Les termes de référentiel disciplinaire et
curriculum de formation remplacent alors peu à peu ceux de programmes et
des documents dits d'accompagnement, voire vade-mecum, sont publiés sur
les sites officiels pour éclairer certains points des
référentiels voire faire des propositions de mise en oeuvre.
iii. Les compétences dans les documents
officiels
Dans les référentiels de formation post
rénovation de la voie professionnelle (2009), les compétences
visées ne sont pas toujours clairement définies. Christian ORANGE
précise même que leur définition dans les disciplines
scientifiques, « va rarement au-delà de la tautologie ou des
évidences » et parle « d'intentions banales et bien
générales » (ORANGE, 2012).
Dans les référentiels de l'enseignement
professionnel12, les compétences à développer
sont déclinées en capacités pour lesquelles les
tâches préconisées sont précisées ainsi que
les conditions de réalisation, les connaissances et attitudes
associées et enfin les critères d'évaluation.
9 Loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d'orientation
et de programmation pour la refondation de l'école de la
République
10 Parcours citoyen, parcours d'éducation
artistique et culturelle, parcours avenir, parcours santé
11 Une progression "en spirale" permet à
l'élève de revenir plusieurs fois sur la même notion au
cours de la formation, lui laissant ainsi le temps de la maturation, de
l'assimilation et de l'appropriation. (Extrait du Bulletin officiel
spécial n° 2 du 19 février 2009)
12 Annexe 2 : extrait d'un référentiel
d'enseignement professionnel
Christelle Brémaud_E179552Q
[13]
En enseignement général, dans le programme de
mathématiques et sciences physiques et chimiques de lycée
professionnel, on relève souvent dans son préambule, le terme de
compétence avec des qualificatifs qui lui sont associés sans plus
de description et/ou explicitation:
- compétences du programme, compétences
exigibles,
- les compétences scientifiques doivent être
construites, ... pour développer des compétences en
mathématiques..., compétences expérimentales de base,
- réinvestir ces compétences comme outils de
résolution,
- compétences en calcul mental, compétences pour
étudier et exploiter de nouvelles fonctions, compétence de
géométrie,
- compétence en prise d'informations.
Le mot compétence revient de façon
récurrente sans plus d'informations sur le contexte dans lequel ces
compétences doivent être développées, ni de
réel éclairage sur les conditions de réalisation voire de
critères d'évaluation.
Les cinq compétences à développer et
à évaluer sont mentionnées une seule fois dans ce
référentiel et ne sont détaillées que dans la
grille nationale d'évaluation13 (seul document
considéré comme référentiel des compétences
en maths sciences en lycée professionnel), à partir de laquelle
doivent se réaliser les épreuves certificatives laissant les
acteurs de leur mise en oeuvre dans une nébuleuse tant sur la
définition de ces compétences que dans le choix
pédagogique pour leur mise au travail. Même si comme nous l'avons
vu, une compétence ne se réduit pas à une capacité,
paradoxalement les seules indications que donne actuellement cette grille (dans
le référentiel de certification) déclinent les
compétences en capacités :
Compétences :
|
Capacités à :
|
S'approprier
|
Rechercher, extraire et organiser l'information.
|
Analyser Raisonner
|
Émettre une conjecture, une hypothèse.
Proposer une méthode de résolution, un protocole
expérimental.
|
Réaliser
|
Choisir une méthode de résolution, un protocole
expérimental. Exécuter une méthode de résolution,
expérimenter, simuler.
|
Valider
|
Contrôler la vraisemblance d'une conjecture, d'une
hypothèse. Critiquer un résultat, argumenter.
|
Communiquer
|
Rendre compte d'une démarche, d'un résultat,
à l'oral ou à l'écrit.
|
Le reste du programme liste les objectifs d'enseignement
relatifs aux savoirs à enseigner, en décrivant distinctement
d'une part les capacités à développer et d'autre part les
connaissances à acquérir pour les différents domaines du
programme. Certains documents d'accompagnement de cette grille14
13 Annexe 1
14 Annexe 1 bis : DOCUMENT D'ACCOMPAGNEMENT de la
grille nationale d'évaluation en mathématiques et en sciences
physiques et chimiques
Christelle Brémaud_E179552Q
[14]
proposés par les corps d'inspection, en donnent une
explicitation dans laquelle on retrouve cette tendance à réduire
les compétences aux seules capacités détaillées.
Malgré les documents d'accompagnement pour expliciter
les compétences, les référentiels dans leur forme
actuelle, tiennent du paradigme de l'enseignement tel que décrit par
TARDIF (TARDIF, 2013) alors que le modèle d'enseignement prescrit par
l'Institution se veut curriculaire et donc dans le paradigme des
compétences d'où une certaine incohérence peut-être
aussi en partie à l'origine du malaise des acteurs dans la mise en
oeuvre de l'APC.
iv. Evaluation des compétences ou
évaluation par compétences
Le sujet de l'évaluation des compétences est
encore un vaste sujet en réflexion laissant les enseignants oeuvrer de
façon souvent expérimentale sans avoir le temps nécessaire
et la démarche de s'emparer des travaux issus de la recherche pouvant
éclairer.
Il nous semble important à ce stade de notre
réflexion, de distinguer l'évaluation DES compétences de
l'évaluation PAR compétences. Les documents institutionnels sont
souvent ambigus au sujet de ce qui pourrait apparaitre comme une nuance entre
l'évaluation DES compétences et l'évaluation PAR
compétences
En effet, nous pouvons relever, par exemple, 325 fois le mot
« compétence(s) », 31 fois le mot « évaluer »
et 97 le mot « évaluation » dans les 51 pages du document
d'accompagnement donnant des « repères pour la mise en place du
livret personnel de compétences au collège »15
avec, pour illustrer l'ambiguïté évoquée ici :
- « évaluer positivement l'acquisition de
compétences » (p. 32),
- « évaluer une compétence » (p. 13),
- « s'assurer que l'évaluation porte bien sur des
compétences » (p. 10),
- « évaluer les compétences » (p. 2),
« évaluer positivement des connaissances et des capacités
»
(p. 14), ...
Autant d'extraits pour faire apparaitre qu'il est question
explicitement d'évaluer LES compétences dans ce document alors
même que dans le document d'accompagnement : « Former et
évaluer PAR compétences dans le cadre des activités
expérimentales »16, il est question d'évaluer PAR
compétences. Pour information et pour faire un parallèle avec ce
qui précède, nous relevons dans ce document 24 fois le mot «
compétence(s) », 5 fois le mot « évaluer » et 8
fois le mot « évaluation » dans les 11 pages du document. Ces
mots clés interviennent, dans une proportion moindre certes dans ce
document mais de façon significative, en précisant (pour
illustration) :
15
https://media.eduscol.education.fr/file/socle_commun/97/5/ReperesLivretcompetences_145975.pdf
16
https://media.eduscol.education.fr/file/PC/66/5/Ressources
PC former evaluer competences exp grilles 144665.pdf
Christelle Brémaud_E179552Q
[15]
- « évaluer PAR compétences » (p.2) mais
aussi « l'acquisition des compétences ne peut se faire
sans une évaluation de leur maîtrise » (p.2)
distinguant plus subtilement l'acquisition de compétences de leur
évaluation (sans plus de précision pour lever
l'ambigüité pointée ici),
- « évaluer les acquis » et non
évaluer les compétences (p.2).
Se poser la question de la nuance entre ces deux appellations
nous permet de pointer l'importance des critères d'observations et aussi
de nous poser la question de la corrélation entre la lisibilité
de ces critères (et par conséquence des objectifs réels de
l'enseignant) et de l'évaluation des compétences et/ou de
l'évaluation des savoirs sous prétexte de compétences
(évaluation par compétences). Ce manque de clarté dans
cette corrélation nous semble être une des raisons de tension
lorsqu'il s'agit de l'APC.
En effet, actuellement les grilles d'évaluation,
pensées et construites activité par activité par les
enseignants auteurs des sujets proposés en CCF à leurs
élèves et également évaluateurs de ces
épreuves certificatives, portent le plus souvent sur des critères
de résultats à obtenir17 au regard des savoirs
visés mais non explicitement sur la façon d'y parvenir. Les
grilles d'observation (et/ou d'évaluation) pourraient
révéler une certaine forme d'évaluation des
compétences (plus qu'une évaluation par compétences) si
les critères de réussite ne portaient pas exclusivement sur des
résultats à obtenir mais bien sur des preuves que la
compétence a été mise au travail18 mais force
est de constater qu'il n'en est pas toujours ainsi. Nous pouvons nous
interroger sur ce point et réfléchir sur les causes de ce que
nous pourrions ici caractériser de « nébuleuse » tant
ce qui nous parait évaluable n'est pas en adéquation avec une
évaluations des compétences. Nous pourrons y revenir en fin
d'étude pour voir comment ce travail de recherche pourrait apporter
certaines réponses à ce sujet que l'on qualifie très
souvent d' « usine à gaz » tant il parait peu clair et donne
lieu à bon nombre d'expérimentations diverses et variées
lorsqu'il s'agit d'évaluer dans le cadre des CCF (entre autre).
v. Tension entre le prescrit et la
réalité
Au-delà d'une définition consensuelle à
trouver sur la notion de compétences, il serait déjà
nécessaire que l'intention institutionnelle en plus d'être
explicite, soit lisible par l'ensemble des acteurs. « Le Curriculum d'un
système éducatif doit être unifié et cohérent
» (JONNAERT, 2009).
Michèle DELL'ANGELO s'intéresse en 2011 dans son
article « les tâches complexes et l'évaluation de
compétences dans l'investigation » à différents
documents d'accompagnement sur le sujet des programmes récents (relatifs
aux maths, physiques et chimie, SVT et technologie), et à
différents outils mis à disposition des enseignants pour
évaluer les compétences. Après une analyse de 69
tâches (situations) complexes répertoriées sur
différents sites institutionnels, elle pointe le « flou qui entoure
la vocation de ses activités » et conclut que peu de ces situations
permettent à l'élève de se poser
17 Annexes 14 bis et 14 ter
18 Annexe 14
Christelle Brémaud_E179552Q
[16]
lui-même des questions, énoncer des
hypothèses et que rares sont celles qui intègrent les attitudes
en supposant que ces dernières « entrent dans les rubriques de
façon explicite (et que) les enseignants s'interrogent sur les moyens de
les construire ». « En fait, tout reste à améliorer
...C'est toute la construction des programmes qui est peut-être à
repenser » (DELL'ANGELO, 2011).
Maggy SCHNEIDER et Alain MERCIER (SCHNEIDER M, et MERCIER A.,
2014) vont même jusqu'à mettre en garde en soulignant que «
le travail pédagogique d'un curriculum didactiquement cohérent et
socialement acceptable est un chantier politique et technique qui devrait
être ouvert, faute de quoi, les réformes des systèmes
d'enseignement sont et demeureront pour les professeurs la source d'injonctions
paradoxales et paralysantes ». Et JONNAERT précise
également, qu'« avant d'entrer dans un processus de
réécriture de programmes de formation, un certain nombre
d'activités, de débats et de réflexions doit avoir eu
lieu. Une réforme curriculaire ne se réduit pas à une
simple écriture de programmes de formation. Les programmes ne sont que
des moyens au service de finalités présentées dans
différents documents curriculaires, leur analyse est préalable
à l'élaboration de programmes de formation » (JONNAERT,
2010).
vi. Pour conclure sur le sujet des compétences
dans les classes
Autour des compétences, Xavier ROEGIERS (2010)
considère qu'aujourd'hui il y a consensus sur le fait que les contenus
d'enseignement vont au-delà des savoirs (assimilés aux
connaissances dans les textes officiels institutionnels) et savoir-faire
(assimilés aux capacités), que l'élève est acteur
des apprentissages et que le savoir-agir en situation est valorisé. Il
précise que l'Ecole ne peut plus se passer de mettre les situations
complexes au centre des apprentissages.
Bernard REY (2014, pp. 92-94) propose, lorsque les conditions
sont suffisantes pour pouvoir observer des compétences en action,
d'observer si l'élève
- Cherche à interpréter la situation qu'il a
à traiter,
- Fait appel pour cela à un système de
références extérieur à la situation et/ou aux
savoirs scolaires,
- Maitrise les procédures nécessaires à
l'accomplissement des actions nécessaires,
- Possède les savoirs informatifs nécessaires
à l'accomplissement des actions.
Ceci « pour faire la différence entre une
manière compétente d'aborder une situation et une manière
non compétente » (REY, 2014, p. 93).
La question épineuse pour l'enseignant, reste toutefois
comment faire cette différence ? Pour cela souvent ils créent des
outils d'observation19 qui renseignent plus
précisément les élèves sur les attendus en termes
de compétences lorsqu'ils sont mis en situation de résolution de
problème.
19 Extrait de l'Annexe 3 : Grille
détaillée des compétences conçue par l'auteure de
cette recherche et distribuée aux
élèves en début de formation (avec
préambule sur les attitudes, savoir-être, requises)
inspirée du manuel scolaire Mathématiques CAP groupement A et
Editions Foucher, 2016, pp.5 et 6.
Christelle Brémaud_E179552Q
[17]
2. OBJET D'ETUDE ET QUESTION DE RECHERCHE
2.1. Eclairage sur certains termes
i. Les compétences dans le cadre de ce travail de
recherche
Nous allons tenter de dépasser les doxas sur les
compétences, voire les polémiques que soulève cette notion
dans le cadre scolaire (DEL REY A., 2009), pour mener un travail heuristique
sur le(s) processus mis en jeu lors d'une activité construite dans le
cadre de l'approche par compétences.
On convient ici, que la compétence est la «
capacité d'agir efficacement dans un type défini de situations,
capacité qui s'appuie sur des connaissances, mais ne s'y réduit
pas » (PERRENOUD, 1998). Elle nécessite la mobilisation d'un
ensemble de ressources (savoirs, savoir-faire, savoir être) en vue de
résoudre une situation complexe appartenant à une famille de
situations problèmes (ROEGIERS, 2010).
Il y a consensus sur le fait que la construction d'une
compétence est avant tout un processus d'adaptation à des
situations (JONNAERT, 2011) et que cela se réalise dans l'action. Nous
ne nous interrogerons pas ici sur la pertinence de ces situations, ni sur la
fiabilité des résultats observés au travers des
performances de l'élève, ni sur la validité de leur
évaluation que DE KETELE et GERARD définissent comme étant
« l'adéquation entre ce que l'outil mesure et ce qu'il
prétend mesurer » (DE KETELE et GERARD, 2005).
Si sur le sujet des familles de situations, beaucoup de
questions restent en suspens, Bernard REY montre qu'il n'y a pas
incompatibilité entre savoirs et compétences. Et il va plus loin
en affirmant que ces dernières se construisent par le savoir «
textualisé » (REY, 2014, p.64). Il met ainsi en évidence la
pertinence des situations-problèmes qui par le biais de la
problématisation permettent d'observer le processus de construction de
la compétence pour mieux l'évaluer.
Maggy SCHNEIDER considère le savoir comme une «
compétence technique forte » (SCHNEIDER M, et MERCIER A., 2014) et
Christian ORANGE et Michel FABRE, les savoirs scientifiques comme « des
compétences pour maitriser des problèmes » (FABRE M., ORANGE
C., 1997).
Le champ d'investigation semble alors très large
lorsque l'on parle d'approche (voire d'apprentissage) par compétences.
Nous ne pourrons examiner dans le cadre réduit de ce travail de
recherche, en quoi l'APC peut modifier la posture de l'élève
quant à son engagement dans les apprentissages. Mais nous postulons
qu'il n'y a pas d'apprentissage par compétences s'il n'y a pas certaines
attitudes de l'ordre du « vouloir comprendre » (REY, 2014, p.77).
Nous nous limiterons alors à étudier quand et comment une
compétence se met au travail dans le cadre de l'apprentissage par
situations-problèmes que nous définirons dans le paragraphe
suivant.
Christelle Brémaud_E179552Q
[18]
Nous proposerons donc une situation de recherche dite
situation-problème, permettant aux élèves de construire un
raisonnement en vue de sa résolution. Plutôt que de ne nous
attacher qu'aux résultats de la résolution, nous observerons la
façon dont les élèves se sont appropriés ce
problème, comment ils réfléchissent à sa
résolution, c'est-à-dire comment ils l'analysent et raisonnent
pour envisager d'y répondre. Cela nous permettra également de
discuter des conditions pour que s'engagent les processus en jeu. Même si
notre recherche s'envisage dans le paradigme des compétences, ne pouvant
prétendre apporter de réponses à ce que soulève la
notion de compétences de façon générale, nous
élargirons notre enquête sur les enjeux didactiques que peut
offrir une activité pensée dans le cadre d'un travail par
compétences.
ii. Un détour par quelques définitions pour
mieux éclairer l'objet d'étude
En mathématiques, une situation complexe n'est pas
nécessairement compliquée et doit permettre à
l'élève d'entrevoir des possibilités de résolution.
Ce critère d'accessibilité apparente est une condition pour que
l'élève s'engage dans l'activité proposée. Traiter
une situation complexe fait appel à l'analyse de l'élève
pour envisager des étapes dans son processus de résolution pour
répondre à la situation donnée. Il s'agit alors pour
l'élève de mobiliser à bon escient divers savoirs (non
nécessairement scolaires), savoir-faire et savoir-être (attitudes)
et la mise en situation de résolution d'une situation complexe conduit
souvent l'élève à choisir et utiliser différentes
ressources.
Un problème en mathématiques sera
envisagé dans ce travail de recherche, comme une question à
laquelle la réponse ne va pas de soi pour l'élève. Il
nécessite un traitement des données, des allers retours entre
certitudes et doutes, entre tentatives, erreurs et réussites, chaque
étape mobilisant différentes procédures ou savoirs qui
peuvent être élémentaires.
Nous parlerons de situation-problème quand il s'agit de
traiter une situation d'apprentissage organisée autour d'un savoir
à construire selon la définition qu'en donne Christian ORANGE.
« Une situation-problème est une situation où
l'élève est confronté à un problème dans
lequel il peut s'engager... mais qu'il ne peut résoudre car ses
connaissances font obstacle au savoir nécessaire à cette
résolution ; la situation doit de plus permettre aux
élèves de décider par eux-mêmes de la
réussite ou de l'échec de leur tentative pour résoudre le
problème et les conduire à dépasser l'obstacle pour
accéder aux savoirs visés » (ORANGE C., 2012, p.33).
Cette situation présente alors un défi à
la portée de l'élève dans la mesure où la
résolution du problème à traiter (une fois
identifié) peut se faire avec des connaissances et savoir-faire
antérieurs. L'objectif d'une telle activité étant alors de
faire apparaître le savoir en jeu comme l'outil mathématique le
plus performant pour cette résolution. Pour l'enseignant, l'important
n'est alors pas que l'élève produise LA bonne réponse en
évitant des erreurs, mais de lui permettre, une fois qu'il a
accepté la non évidence immédiate de la solution,
d'engager différentes tentatives pour élaborer un raisonnement
vers
Christelle Brémaud_E179552Q
[19]
la réponse. Nous supposons alors qu'un
élève qui s'est engagé positivement dans cette situation
de recherche, a mobilisé les compétences d'appropriation,
d'analyse, de raisonnement visées dans le référentiel de
mathématiques actuellement en lycée professionnel dans la mesure
où ces compétences paraissent être celles en jeu dans toute
résolution d'un problème en mathématiques. Il nous
paraît alors important que l'enseignant traduise clairement ses
intentions sous-jacentes en objectifs à évaluer pour que
l'observation de ce travail par compétences se fasse de façon le
moins aléatoire possible20.
Une fois le concept de problème clarifié,
comment comprendre alors ce qu'est « une problématique »,
terme qui revient de façon récurrente lorsque l'on parle de
problème à résoudre en mathématiques ? La
définition qu'en donne le Larousse « Ensemble des questions,
des problèmes concernant un domaine de connaissances ou qui sont
posés par une situation » mérite d'être
explicitée dans un cadre disciplinaire. Nous considérons que la
(ou les) problématique(s) d'un problème de mathématiques
peut/peuvent être révélée(s) par la construction de
sa résolution. En cela la définition proposée par le Petit
Robert nous parait plus explicite dans notre étude : « La
problématique est l'art, la science de poser les problèmes. C'est
un questionnement aboutissant à un ensemble de problèmes dont les
éléments sont liés ». Nous distinguerons
l'exposé de ce questionnement (la problématique) du
questionnement en lui-même pour lequel nous parlerons de
problématisation. La problématique expose la manière dont
le problème central se décompose en sous problèmes unis
par des liens à définir (NONNON, 2002).
Nous donnons ici comme première définition de la
problématisation21, « action volontaire, de
définir un problème dans le but de l'analyser et à terme
de le résoudre en expliquant son raisonnement. Ce qui revient à
envisager la problématisation comme étant un processus permettant
de passer d'une question de départ à des hypothèses de
travail précises procédant par étapes successives
d'exploration des possibles et de choix d'options qui délimitent pas
à pas le travail entrepris. La problématisation est un cadre
théorique de la didactique que nous développerons plus
précisément dans le chapitre suivant.
iii. La problématisation dans le paradigme des
compétences
Si la problématique n'est pas encore vraiment un terme
clé dans les Instructions Officielles pour le lycée
professionnel, la notion de problème est largement évoquée
pour mettre l'élève en situation de « raisonner ». Nous
notons dans les nouveaux documents d'accompagnement de la transformation de la
voie professionnelle pour la rentrée 201922, l'apparition de
termes plus explicites sur ce sujet, comme « situations professionnelles
problématisées ».
20
http://www.pratiquemath.org/spip/spip.php?article283
21
https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/problematisation/
22 Vade-mecum : La mise en oeuvre de la
co-intervention (maths/sciences et enseignement professionnel)
préconise
« l'analyse de situations problématisées,
déterminées conjointement par les deux professeurs à
partir du référentiel d'activités professionnelles
»
Christelle Brémaud_E179552Q
[20]
Mais nous touchons ici un point critique de l'enseignement car
bien souvent la problématisation est implicitement envisagée
(à défaut d'être nommée) comme moyen de mobiliser
des connaissances et des capacités personnelles à
l'élève plutôt que comme démarche à
enseigner.
« Les notions de problème et de
problématisation fonctionnent ainsi comme norme, au sens d'un principe
régulateur qui oriente le travail des enseignants et les objectifs
qu'ils se donnent... Mais cet objectif reste en fait peu
opérationnalisable, il donne souvent lieu à des recommandations
ou une imprégnation, un esprit plus qu'à une prise en charge
explicite,... on n'enseigne pas bien à problématiser »
(NONNON E., 2002).
Nous nous interrogerons dans cette étude, sur ce que
les traces écrites des élèves renseignent quant à
la problématisation dans le cas d'une pratique ordinaire de mise en
activité de recherche.
Nous pourrons nous poser également la question du
manque de cohérence lorsqu'il s'agit d'évaluer et qu'un
élève ayant produit un résultat considéré
comme pertinent, n'a renseigné en rien dans sa trace écrite sur
ses procédures de résolution. Doit-on alors tacitement
déclarer que l'élève a su « s'approprier » la
situation à traiter, a su « analyser » le problème,
à la seule constatation qu'il a réussi à «
réaliser » pour parvenir à une solution ? Enseigner et
évaluer par compétences ne peut se satisfaire de ce raccourci.
2.2. Question de recherche
Les enseignants constatent que les élèves de
lycée professionnel ont souvent (pour ne pas dire toujours) des
difficultés à formaliser par écrit un raisonnement en
mathématiques pour rendre compte de la démarche de
résolution d'un problème donné alors qu'ils se sont mis au
travail, se sont posés des questions et parfois parviennent même
à un résultat correct.
Comment peut s'apprécier alors leur analyse et la
façon dont ils se sont appropriés la situation ?
Enseigner par compétences, permet de les mettre
régulièrement en activité pour travailler entre autre le
« communiquer » mais là n'est pas le coeur de notre sujet
d'étude. Nous n'en parlons que pour mettre en perspective notre postulat
qu'un élève raisonne, se questionne pour s'emparer des
problèmes qui se posent à lui, et les résoudre,
malgré les difficultés récurrentes à rendre compte
de ce raisonnement.
Nous pourrons dans la discussion à laquelle donnera
lieu l'analyse du corpus sur l'activité de l'élève,
revenir plus précisément sur cette difficulté à
« communiquer » qui peut être un réel obstacle dans
l'évaluation que demande l'Institution dans le cadre des contrôles
en cours de formation (CCF) que représentent les épreuves
certificatives. Cela nous permettra également de mettre en perspective
les conditions pour qu'une épreuve dite d'évaluation par
compétences prenne tout son sens.
Pour nous recentrer sur notre objet d'étude,
l'expérience montre qu'à partir du moment où
l'élève accepte de s'engager dans un travail de résolution
d'une situation-problème, on note un certain nombre de questionnements
dans la construction de son raisonnement quel que soit le problème
dévolu. Nous
[21]
Christelle Brémaud_E179552Q
chercherons ici à observer ce questionnement car
observer s'il y a compétence c'est regarder la performance au travers du
résultat auquel parvient l'élève mais aussi la
façon dont il y arrive. D'où notre question de recherche :
COMMENT LE CADRE THEORIQUE DE LA
PROBLEMATISATION DANS LE PARADIGME DE L'ENSEIGNEMENT PAR COMPETENCES PEUT
ECLAIRER SUR LE PROCESSUS ENGAGE PAR UN ELEVE DE LYCEE PROFESSIONNEL DANS
SA RESOLUTION D'UN PROBLEME MATHEMATIQUE
Christelle Brémaud_E179552Q
[22]
3. CADRES THEORIQUES POUR PENSER LES
COMPETENCES
L'élaboration et la mise en oeuvre des activités
s'envisagent dans ce travail de recherche, dans le cadre de la théorie
des situations didactiques. En effet, nous considèrerons dans cette
étude, que les compétences en question ici pour résoudre
un problème en mathématiques, ne se mettent au travail que s'il y
a adaptation au milieu, dans le cadre d'un contrat didactique implicitement
établi pour que l'élève s'engage dans l'activité.
Nous ne développerons ce cadre théorique que sommairement dans la
mesure où nous choisirons celui de la problématisation pour
analyser notre corpus.
3.1. La dévolution pour positionner
l'élève comme acteur de ses apprentissages
Guy BROUSSEAU dans la théorie des situations
didactiques, définit la dévolution comme étant un acte par
lequel l'enseignant fait accepter à l'élève la
responsabilité d'une situation d'apprentissage (adidactique). Il
définit également la situation adidactique comme étant une
situation didactique (construite avec des contenus et objectifs d'enseignement
clairs et précis relatifs à un savoir visé) qui ne fait
pas apparaitre directement à l'élève l'intention
d'enseignement. Elle peut alors paraitre non didactique à
l'élève qui doit alors faire des choix, prendre des
décisions, engager des stratégies et évaluer leur
efficacité pour parvenir à un résultat.
La dévolution correspond alors à une
démarche pédagogique (mais aussi à un choix de gestion de
classe) favorisant les initiatives des élèves qui en s'emparant
d'un problème vont entreprendre de nouveaux apprentissages (consciemment
ou pas). Elle doit être anticipée, contrôlée et
lisible pour les élèves. L'enseignant reste le concepteur des
apprentissages visés et détermine ce que tous doivent
apprendre.
Dans ce travail de recherche, l'activité dévolue
aux élèves leur est implicitement présentée comme
un objet d'apprentissage dans le cadre d'un contrat didactique
déjà éprouvé entre l'enseignant et les
élèves en relation avec le savoir. Nous envisageons ici le
contrat didactique comme défini par BROUSSEAU, étant ce
qu'attendent les élèves de l'enseignant et inversement
relativement à un contenu d'enseignement : « un contrat qui
détermine (explicitement pour une petite part, mais surtout
implicitement) ce que chaque partenaire, l'enseignant et l'enseigné, a
la responsabilité de gérer et dont il sera d'une manière
ou d'une autre responsable devant l'autre. Ce qui nous intéresse ici est
le contrat didactique, c'est-à-dire la part du contrat qui est
spécifique du "contenu" : la connaissance mathématique »
(BROUSSEAU, 1983).
Dans cette étude, les élèves ont
régulièrement en charge de résoudre des
situations-problèmes proposées par l'enseignante (auteure de ce
mémoire) et toujours basées sur des contenus d'enseignement.
Christelle Brémaud_E179552Q
[23]
Nous soulignons de façon non exhaustive que l'acte de
dévolution
- impose à l'enseignant de se surveiller pour ne pas
donner la solution en même temps, tout en veillant à ne pas
laisser l'élève chercher seul sans aide (ce qui peut parfois
créer des paradoxes dans le contrat didactique établi),
- nécessite de reconsidérer le statut de
l'erreur dans les apprentissages. Il faut accepter que
les élèves ne répondent pas exactement comme
envisagé a priori, et les solutions construites par les
élèves doivent souvent être interprétées et
traitées pour être raccrochées aux objectifs
d'apprentissage. En effet si l'enseignant dévolue, il a
préalablement défini ce qu'il voulait que les
élèves apprennent. La dévolution ne s'improvise pas et la
définition des contenus d'enseignement reste un préalable
incontournable.
La situation-problème semble répondre aux
conditions nécessaires pour une dévolution
permettant entre autre (dans le cadre de cette recherche)
à l'élève d'exercer ces compétences. Nous
considérerons ici qu'observer les compétences s'approprier et
analyser-raisonner quand un élève aborde et traite une
situation-problème, doit se faire en cherchant à comprendre les
processus en jeu. Il nous parait alors pertinent de mobiliser le cadre
théorique de la problématisation tel que défini par
Christian ORANGE et Michel FABRE.
3.2. La problématisation pour mieux comprendre
les processus de résolution d'une situation-problème
Si la résolution d'un problème nécessite
la construction de problématiques alors problématiser
relève d'une procédure, un (des) choix à faire, une
stratégie. Nous entendons problématique ici dans le sens
où « construire une problématique consiste à
élaborer un énoncé de problème » (FABRE,
2017). Nous avons présenté précédemment la
problématisation comme étant le processus mené dans le
cadre d'un travail heuristique pour résoudre un problème
donné. Mais il ne suffit pas de se poser des questions pour
résoudre un problème.
Nous précisons ici les éléments de ce
processus qui se définit comme le cheminement fait lors du
questionnement qui s'impose dans la résolution du problème, entre
les faits (ou données) et les nécessités (ou conditions)
qui en découlent en raison d'explications.
Les faits et les nécessités ne vont pas toujours
de soi (données et conditions parfois non explicitées par
l'énoncé du problème) et dans ce cas, ils peuvent faire
suite à une construction de l'élève dans une critique
raisonnée de ces questions.
ORANGE distinguent trois registres pour catégoriser ces
éléments constituant l'enquête menée :
Christelle Brémaud_E179552Q
[24]
- Le registre explicatif (ou paradigme): dans lequel
s'organisent les explications, les solutions du
problème travaillé.
- Le registre empirique : où sont notés les faits
repérés comme pertinents pour le
problème,
- Le registre des modèles : dans lequel se
développent les nécessités mais où ne
sont notées que celles construites.
Les nécessités apparaissent alors comme
étant les conditions de possibilités des explications ou
solutions du problème. Elles apparaissent en raison d'un cadre
explicatif mobilisé (consciemment ou non) qui est didactiquement
important car structurant les explications des élèves et donc
leur façon de travailler les problèmes (ORANGE, 2012).
Les nécessités construites dans le registre des
modèles ne viennent pas uniquement des faits. Elles apparaissent comme
répondant à des raisons dans le registre explicatif
convoqué dans le problème travaillé. La construction du
problème se fait alors par des interactions entre les
éléments du registre empirique et ceux du registre des
modèles.
Et ORANGE précise que « le développement
des nécessités se fait toujours, même si ce n'est pas
explicite dans les argumentations, par la combinaison de plusieurs
références et jamais à partir d'éléments
empirique seuls. Ce travail qui consiste, par l'examen critique des solutions,
à explorer et à délimiter les possibles en identifiant des
nécessités, constitue ce que nous appelons le travail du
problème ou sa construction ou encore la problématisation »
(ORANGE, 2012, p.42). Et il propose le schéma suivant de
l'activité scientifique prenant en compte les trois registres :
REGISTRE DES MODELES : Monde des
idées explicatives imaginées
REGISTRE EXPLICATIF ou paradigme
Communauté scientifique critique
REGISTRE EMPIRIQUE : Monde des
faits observés
ORANGE souligne l'importance des échanges argumentatifs
qui trouvent tout leur sens ici pour explorer et délimiter de champ des
possibles pour repérer les conditions de possibilité des
solutions, les nécessités. Et même si « on peut
problématiser seul, au moins en partie... les échanges dans la
classe peuvent être une aide à la problématisation des
élèves, de par la confrontation d'idées
différentes, et un moment où ce travail de construction de
problème est bien visible » (ORANGE, 2012, p.43).
[25]
3.3. Outil d'analyse : le losange de la
problématisation
Les trois dimensions (position du problème,
construction et résolution) dans le processus de traitement d'un
problème sont à considérer « comme des orientations
cognitives qui interfèrent dans le processus de recherche » et non
comme des étapes qui se suivent (FABRE, 2017). Et ORANGE propose, pour
illustrer la « délinéarisation de la démarche »
le schéma suivant (ORANGE, 2012, p.127) :
Situation de départ
Savoirs =
Possibles identifiés + nécessités
Construction de modèles explicatifs
Exploration des possibles et recherche des
nécessités
Investigations empiriques
Christelle Brémaud_E179552Q
FABRE précise que l'interaction entre le sujet et la
tâche décrite définissant le problème compose la
situation (FABRE, 2016, p.9), la tâche est constituée de buts, de
données et de conditions. Les données pouvant être
explicitement renseignées par l'énoncé du problème
ou construites par le sujet : « les données sont ce qu'elles sont
mais elles pourraient être autrement » (FABRE, 2016, p.31). Ce sont
les hypothèses d'explications qui construisent les données «
comme autant d'indices venant les conforter ou les invalider » (FABRE,
2016, p.35). FABRE précise qu'il n'y a pas de données, de
conditions ou de solutions en soi, « tout dépend du contexte
problématique dans lequel tel ou tel élément est
inséré » (FABRE, 2016, p.40) en parlant de mobilité
fonctionnelle de ces trois éléments. « L'articulation entre
données et conditions s'opère dialectiquement » (FABRE,
2016, p.33), les conditions précisant le but, organisant le choix des
données et leur contrôle.
La position du problème et sa solution
représente la dimension horizontale de la résolution.
Sur cet axe apparaissent à gauche une des questions
posées par l'énoncé et/ou que se pose
l'élève dans sa construction du problème et à
droite la réponse à laquelle il parvient pour avancer vers la
solution de la situation. Il y aura autant de losanges de
problématisation à construire dans cette analyse de corpus que de
problèmes rencontrés par les élèves dans leur
recherche de résolution.
Si le but est de trouver une solution, la construction du
problème pour y parvenir en constitue sa substance. Cette construction
est visible dans les traces que laisse apparaitre le cheminement entre les
données et les conditions du problème. Ces deux
éléments fonctionnels (données et conditions) dans le
losange de la problématisation que propose FABRE représentent la
dimension verticale de la
Christelle Brémaud_E179552Q
[26]
construction du problème. Sans cette dimension il n'y
aurait pas de processus de construction de solution, FABRE parle de «
pensée plate » dans le cas où la solution ne
nécessite aucun questionnement, aucune construction de données
qui appellent des conditions et réciproquement (FABRE, 2017, p.52).
On retient alors que la problématisation se
caractérise par l'examen d'une question qui se fait par une
pensée articulant données et conditions du problème dans
un cadre déterminé, cette pensée se surveillant
elle-même par des allers retour entre doutes et certitudes, tout ceci
dans une perspective heuristique (une enquête est menée).
La position du problème définit le cadre de la
résolution qui est l' « instance normative qui définit ce
à quoi il convient de donner le statut de donnée, de condition ou
de solution » (FABRE, 2016, p.23). Les données représentent
la dimension empirique du problème et les conditions (relevant d'un
jugement de nécessités) la dimension apodictique du
problème (ce qui est comme ça et ne peut être autrement).
FABRE parle alors de « dialectique de l'apodictique et l'assertorique
» (FABRE, 2016, p.45) dans les allers retours entre les doutes et les
certitudes de l'enquête.
La position de ces quatre éléments
(problème, données, conditions, solution) peut être
schématisée par le losange de la problématisation suivant
que propose FABRE (FABRE, 2016, p.21) :
Position du problème Conditions
Construction résolution
Données
Cadre
Nous reprécisons que ce qui est pris en compte à
gauche sur la dimension horizontale du losange, ne se limite pas
nécessairement aux informations de l'énoncé du
problème, mais peut être un des problèmes soulevés
par l'élève au cours de sa résolution.
3.4. La problématisation dans une activité
de recherche en mathématiques
i. L'activité de recherche dans une situation
ordinaire de classe
Différentes situations de recherche sont
régulièrement proposées aux élèves dans le
cadre d'un enseignement par compétences, où l'enseignante
(auteure de cette étude) cherche à proposer des situations
conjuguant savoirs, savoir-faire et savoir-être des élèves
pour pouvoir développer entre autre les compétences
d'appropriation et d'analyse décrites précédemment. Nous
en préciserons les modalités de mise en oeuvre dans la partie
méthode de recherche.
Christelle Brémaud_E179552Q
[27]
Nous tenterons d'analyser a priori ici la situation
proposée aux élèves dans le cadre de ce travail de
recherche pour voir en quoi elle semble pertinente en termes de
problématisation ou plus exactement de potentiel de
problématisation. Seule l'analyse du corpus nous permettra d'en relever
d'éventuelles traces dans l'activité de l'élève
comme autant de preuves qu'il y a eu problématisation.
Nous pouvons espérer alors que l'analyse que nous
ferons du processus de problématisation engagé par
l'élève dans la construction de la résolution du
problème à traiter, nous permettra de voir quand et comment les
compétences nécessaires à la résolution d'un
problème en mathématiques sont mises au travail pour mieux
évaluer le processus permettant à l'élève d'arriver
à un résultat.
ii. La situation-problème proposée aux
élèves
|
La légende raconte que l'inventeur du jeu d'échecs
demanda à son souverain comme récompense de lui donner 1 grain de
riz pour la première case de l'échiquier, 2 pour la
deuxième et ainsi de suite, le nombre de grains étant
doublé d'une case à l'autre. La requête est-elle
réalisable ?
|
|
iii. Contexte de mise en oeuvre
Pour mieux comprendre en quoi cette situation-problème
offre suffisamment de résistance aux élèves, pour
envisager qu'ils se posent un certain nombre de questions en vue de trouver des
solutions au terme d'enquêtes, nous pensons qu'il nous faut expliciter
certains points en amont.
L'activité est proposée à des
élèves de première baccalauréat professionnel
spécialité technicien en étude du bâtiment, qui
à ce stade de leur cursus de formation n'ont pas encore travaillé
sur les suites numériques (outils de résolution le plus
performant pour cette situation-problème).
Ces élèves, depuis la classe de seconde, sont
régulièrement mis en travail de recherche (démarche
d'investigation, situations-problèmes) et s'y engagent de bon gré
sans attacher plus d'importance aux compétences à
développer et/ou à acquérir ni même vraiment
à la rigueur des raisonnements permettant d'arriver aux résultats
attendus.
A ce stade de leur formation, les habitudes prises en classe
de mathématiques de travailler sur des activités de recherche
avec des phases de recherche individuelle et des phases de travail en groupes,
leur ont permis de comprendre l'importance de la trace écrite et surtout
l'intérêt des brouillons. Le statut d'erreur n'est plus
envisagé comme celui de fautes mais comme celui de tentatives, ce qui
permet des allers retours dans leur raisonnement et surtout de pouvoir laisser
des traces de leur cheminement vers des solutions potentielles.
Christelle Brémaud_E179552Q
[28]
Le niveau de ces élèves est très
hétérogène et les savoirs de base fragiles. Ils
connaissent l'ensemble du programme de mathématiques abordé au
collège sans toutefois suffisamment le maitriser pour pouvoir toujours
s'y référer et le (re)mobiliser à bon escient lorsque cela
est nécessaire.
Pour préciser le savoir à construire en jeu dans
la situation-problème donnée, nous précisons deux extraits
du programme de maths :
- pour la classe de première :
- pour la classe de terminale :
Dialectiquement au travail engagé autour des
compétences, l'objectif didactique pour l'enseignante est ici de faire
générer expérimentalement une suite numérique
à l'aide d'un tableur, de mettre en évidence
l'intérêt des notations indicielles et l'importance de certains
termes.
iv. Potentiel de problématisation de la situation
et analyse a priori
Pour envisager une analyse a priori des problèmes que
va soulever cette situation et que les élèves auront à
résoudre, nous nous référerons aux documents de
préparation de l'enseignant23.
Nous schématiserons dans un premier temps cette analyse
a priori de la situation sous la forme d'un losange de problématisation,
pour mettre en évidence le potentiel de problématisation de la
situation. Elle nous renseignera par la suite sur les démarches,
raisonnements, procédures et solutions que l'élève peut
mettre en oeuvre compte tenu de ses connaissances supposées en plus de
recenser les difficultés qu'il peut rencontrer. Elle indiquera aussi la
chronologie a priori de cette résolution.
23 Annexe 4 : Documents de préparation de
l'enseignant pour la mise en oeuvre de l'activité « grains de riz
»
[29]
Conditions :
C1 : 63 calculs doivent être envisagés pour
connaître le nombre de grains de riz de chaque case ;
: Le nombre de grains de riz est doublé d'une case
à l'autre, La multiplication par 2 est le calcul récurrent
;
C3 : Les calculs doivent être organisés les uns
après les autres...
C4 : ... à partir du nombre 1 ;
C5 : La somme des 64 résultats doit être
envisagée (résultat 1);
C6 : Comparer le résultat 1 à une donnée
(résultat 2) qui a du sens
pour pouvoir conclure ;
C7 : Le résultat 1 doit être dans la même
unité de mesure que la donnée (résultat2) à
laquelle le comparer ;
C8 : Résultat1/ résultat2 = résultat3
C9 : La requête est réalisable si résultat3
est très inférieur à 1.
Problème : La
requête est-elle réalisable ?
Solution :
Non la
requête n'est pas réalisable
Données :
D1 : L'échiquier a 64 cases ;
D2 : 1 seul grain de riz dans la première case ;
D3 : 2 dans la deuxième case et ainsi de suite
D4 : La totalité des grains de riz sur l'échiquier
(= résultat1) sera
la récompense ;
D5 : Le résultat 1 est un très grand nombre
D6 : Résultat 2 = production mondiale de riz en 2018 ;
D7 : Le quotient de deux grandeurs positives permet leur
comparaison ;
D8 : Grandeur1/grandeur2 <1 signifie que
grandeur1<grandeur2.
Christelle Brémaud_E179552Q
Le losange précédent ne permet pas d'analyse a
priori des sous-problèmes que posent la situation. En effet,
l'élève ne pourra pas répondre directement à la
question posée s'il ne repère pas et ne traite pas les
problématiques soulevées par le problème posé.
En regardant plus finement cette première analyse a
priori du potentiel de problématisation de la situation, il apparait que
la problématique de la situation est double ici. Le problème 1
est défini comme étant celui à résoudre pour
obtenir le nombre total de grains de riz et déterminer les calculs
à effectuer pour obtenir le résultat en suivant l'algorithme
défini par la situation. Deux cas de figures s'envisagent alors, selon
si on se place :
- dans le registre de la multiplication dans lequel la suite
des 64 termes correspondant au nombre de grains par case est obtenue par
multiplications successives par 2 avec un+1 = un×2 (pour n
entier compris entre 1 et 63, avec u1=1) ce que fait apparaitre le losange
précédent.
- dans le registre des exposants, où les 64 termes
sont calculés indépendamment les uns des autres avec pour
expression un = u1×2n-1 (pour n entier compris entre 1 et 64,
avec u1=1),
[30]
Le problème 2 est défini comme étant
celui qui révélera les contraintes permettant de conclure sur la
faisabilité de la requête. Il pourra alors être
considéré comme une critique du résultat du
problème 1, pour pouvoir répondre à la question
posée.
Ces problèmes ne sont pas explicites dans
l'énoncé. Ils sont à construire pour pouvoir
répondre au problème ouvert proposé.
Pour le problème 1 dans le registre de la
multiplication, nous pouvons alors plus précisément envisager le
losange de problématisation suivant :
Conditions :
C1 : 63 calculs doivent être envisagés pour
connaître le nombre de grains de riz de chaque case ;
Christelle Brémaud_E179552Q
La multiplication par 2 est le calcul récurrent pour
obtenir le
: nombre de grains de riz par case avec pour la case n+1, le
nombre un+1 = un×2 (pour n entier entre 0 et 63 et u0=1);
C3 : Les calculs doivent être organisés les uns
après les autres...
C4 : ... à partir du nombre 1 ;
C5 : La somme des 64 résultats doit être
envisagée (résultat 1);
Solution 1 : Le résultat 1
Problème 1 :
Comment obtenir le nombre de grains de riz
total ?
Données :
D1 : L'échiquier a 64 cases ;
D2 : 1 seul grain de riz dans la première case ;
D3 : 2 dans la deuxième, ainsi de suite...
D4 : La totalité des grains de riz sur l'échiquier
(=résultat1) sera
la récompense ;
Si le problème 1 est traité dans le registre des
exposants, il sera renommé alors problème 1 bis.
Problème 1 bis : Comment obtenir
le nombre de grains de riz total ?
Données :
D1 : L'échiquier a 64 cases ;
D2 : 1 seul grain de riz dans la première case ;
D3 : 2 dans la deuxième, ainsi de suite...
D4 : La totalité des grains de riz sur l'échiquier
(=résultat1) sera la récompense ;
Conditions :
C1 : 63 calculs doivent être envisagés pour
connaître le nombre de grains de riz de chaque case ;
La multiplication par 2 est le calcul récurrent pour
obtenir le
: nombre de grains de riz par case avec pour la case n, le
nombre un = u1×2n-1 (pour n entier entre 1 et 64 et
u1=1) ;
C5 : La somme des 64 résultats doit être
envisagée (résultat 1);
Solution 1 bis:
Le résultat 1
Nous pouvons alors plus précisément envisager le
losange de problématisation suivant :
Christelle Brémaud_E179552Q
[31]
Nous faisons remarquer ici dans le problème 1 bis la
réduction des conditions à 3, au lieu de 5 dans le
problème 1. La condition permettant d'établir le calcul des
grains par case est modifiée et les conditions C3 et C4 n'ont plus lieu
d'être dans la mesure où les termes calculés en fonction de
n (numéro de la case correspondant) peuvent se calculer les uns
indépendamment des autres.
Mais il ne suffit pas d'obtenir un résultat
chiffré pour répondre à la situation-problème
donnée à résoudre. Encore faudra-t-il interpréter,
critiquer ce résultat pour pouvoir conclure sur la faisabilité de
la requête. Ce n'est en effet pas avec ce résultat brut que l'on
peut conclure sur la faisabilité de la requête. On doit le
confronter à une donnée qui a du sens, ce qui soulèvera
une autre question quant au choix de cette nouvelle donnée. Nous pouvons
proposer un troisième losange a priori dans lequel n'est pas
discuté le choix de cette donnée mais qui permet de critiquer le
nombre de grains de riz trouvé pour pouvoir conclure :
Problème 2 : La
requête est-elle réalisable ?
Données :
D5 : Le résultat 1 est un très grand nombre
D6 : Résultat 2 = production mondiale de riz en 2018 ;
D7 : Le quotient de deux grandeurs positives permet leur
comparaison ;
D8 : Grandeur1/grandeur2 <1 signifie que
grandeur1<grandeur2.
Conditions :
C6 : Comparer le résultat 1 à une donnée
(résultat 2) qui a du sens pour pouvoir conclure ;
C7 : Le résultat 1 doit être dans la même
unité de mesure que la donnée (résultat2) à
laquelle le comparer ;
C8 : Résultat1/ résultat2 = résultat3
C9 : La requête est réalisable si résultat3
est très inférieur à 1.
Solution 2: Non la requête n'est pas
réalisable
Un certain nombre de problèmes connexes, apparaissent
clairement dans cette analyse a priori, et sont à envisager comment
autant d'obstacles à surmonter par les élèves. Cela ne
présage pas que ce soient les seuls problèmes rencontrés
par les élèves et nous pouvons envisager que d'autres
problèmes se posent. Certains problèmes liés à une
maitrise fragile des savoirs fondamentaux mathématiques peuvent aussi
donner lieu à d'autres problématisations dans le cadre de
difficultés que l'on qualifiera de techniques à surmonter. Mais
nous n'en tiendrons ici pas compte dans cette analyse didactique et
épistémologique a priori dans laquelle nous recherchons
principalement à mettre en évidence le rapport entre
problématisation et construction des savoirs en jeu.
Christelle Brémaud_E179552Q
[32]
4. METHODE DE RECHERCHE ET RECUEIL DE DONNEES
4.1. Les intentions
Nous avons précédemment mis à
l'épreuve de la problématisation la situation-problème que
nous soumettrons aux élèves dans le cadre de ce travail de
recherche. Cela nous a permis de construire une analyse a priori du
problème à résoudre pour mettre en évidence le
potentiel de problématisation et identifier certains des obstacles
à surmonter pour réussir cet exercice.
Le traitement du problème que l'élève
aura à prendre en charge devra permettre de voir en quoi ce dernier est
compétent. La question n'est pas simplement de savoir s'il a
réussi (le cas échéant) mais comment il a réussi.
Pour cela nous devons garantir dans un premier temps, qu'il soit seul et
autonome dans ce travail d'appropriation et d'analyse de la situation et que la
solution qu'il propose ainsi que sa démarche pour y parvenir soit bien
de lui.
Comme évoqué dans le chapitre
précédent, on peut problématiser seul, jusqu'à un
certain point parfois, mais les interactions entre pairs aident à la
problématisation et l'observation des interactions langagières
à la visibilité de celle-ci.
Nous devons donc aussi envisager que le travail de groupe
puisse être un des éléments ressources dont
l'élève peut disposer pour avancer dans la résolution du
problème. Il s'agira de permettre à l'élève de
s'emparer des ressources extérieures qu'il aura définies
(explicitement ou non et/ou consciemment ou non) au préalable.
4.2. Conditions de mise en oeuvre de cette
situation
L'activité construite par l'enseignante chercheuse a
été mise en oeuvre par un enseignant stagiaire en stage
d'observation depuis plusieurs semaines dans cette classe de Première
bac pro. Les modalités de mise en oeuvre ont été convenues
en amont entre l'enseignante chercheuse et l'enseignant stagiaire qui anime
cette séquence relativement ordinaire. Ce dernier ne doit intervenir, le
cas échéant, que par des feedbacks pour faire reformuler les
questions des élèves et/ou leur faire préciser leurs
doutes et/ou certitudes. L'enseignante chercheuse est présente pour
enregistrer mais étant l'enseignante responsable de la classe elle se
donne également la possibilité d'intervenir dans la mise en
oeuvre pour repréciser éventuellement les consignes de mise au
travail et guider les élèves comme défini avec
l'enseignant stagiaire.
Christelle Brémaud_E179552Q
[33]
4.3. Constitution du corpus
Quatre phases de travail seront envisagées sur deux
séances de cours. La question de recherche nécessite que les
éléments du corpus constitué mettent en perspective des
traces de problématisation que nous repérerons au travers de
différents épisodes. Pour cela, trois documents supports
permettront de relever les traces écrites des élèves
engagés dans ce travail de recherche et des enregistrements audio et
vidéo permettront des transcriptions.
Pour information, sur 18 élèves de la classe, 17
étaient présents à la première séance et
seulement 13 parmi ces 17 élèves, à la deuxième
séance. Chaque élève devait renseigner chacun des trois
documents à rendre (y compris lorsqu'il devait rendre compte d'un
travail de groupe).
Etapes dans la résolution de la
situation-problème
|
Eléments constituant le corpus
|
Phase 1
(10 minutes) :
|
Recherche individuelle pour
l'appropriation de la situation-problème donnée
à résoudre
|
Document 1
|
17 recherches individuelles (appropriation de
la situation)
|
Phase 2
(10 minutes) :
|
Synthèse collective faite par la
classe
|
Enregistrements vidéo et/ou audio
|
Photos de la trace écrite au tableau
et 1 enregistrement vidéo (transcrit) de la
synthèse collective sur l'appropriation de la situation
|
Phase 3
(30 minutes) :
|
Travail de groupe (en trinômes)
pour l'élaboration d'un protocole
de résolution
|
Document 2
|
14 comptes rendus de l'analyse de la situation (proposition de
protocole de résolution), 1 vidéo (avec
transcription)
et 2 enregistrements audio (dont 1 transcrit)
|
Phase 4
(50 minutes) :
|
Travail de groupe (mêmes groupes
constitués que pour la phase 3)
pour la résolution et le compte rendu de
l'activité de recherche
|
Document 3
|
12 comptes rendus de la résolution du
problème
et 2 enregistrements audio (dont 1 transcrit)
|
Pour des raisons de lisibilité du corpus nous indiquons la
constitution des groupes de
travail constitués par affinités :
Groupe 1 : David, Erwan (absent à la séance 2),
Inès
Groupe 2 : Dorian, Elsa, Maxime
Groupe 3 : Evan, Gabin, Romain
Groupe 4 : Coralie (absente à la séance 2), Jordan,
Léa
Groupe 5 : Hugo, Marie, Rozenn
Groupe 6 : Axel, Théo (absents à la séance
2).
Le corpus sera donc constitué de documents écrits
et d'enregistrements audio et vidéo comme
détaillés ci-après :
Christelle Brémaud_E179552Q
[34]
- 17 productions écrites d'élèves
« document 1 »24. Ces documents 1 renseignent sur
la
compréhension individuelle de chaque
élève du problème à traiter.
- 14 productions écrites d'élèves
« document 2 »25 sur les 17 attendues* (pouvant
se résumer à 6 groupes de travail). Ces documents 2 rendent
compte des protocoles de résolution envisagés par chacun des
groupes de travail.
*On note que 3 élèves n'ont pas rendu leur
production écrite (Erwan, Axel et Théo)
- 12 productions écrites d'élèves
« document 3 »26 sur 13 attendues** (pouvant se
résumer à 5 groupes de travail car les élèves du
groupe 6 étaient absents à cette séance). Ces documents 3
répondent à la question initiale posée dans la
situation-problème.
**On note qu'un élève (David) n'a pas rendu son
écrit considérant qu'il avait écrit la même chose
que son binôme (Inès).
Les enregistrements audio et vidéo viennent
étoffer le corpus avec des transcriptions27 :
- La transcription de l'enregistrement audio de la
phase 228, avec 117 tours de parole,
- La transcription de l'enregistrement audio du groupe
1 lors de la phase 329, avec 157 tours de
parole,
- 2 enregistrements audio (non transcrits) du groupe 2 lors
des phases 3 et 4,
- La transcription des échanges filmés
entre élèves du groupe 3 lors de la phase
330, avec 140
tours de parole,
- La transcription des échanges
enregistrés du groupe 3 lors de la phase 431, avec
226 tours de parole.
On codera dans les transcriptions par Ens les prises de parole
de l'enseignante chercheuse et par ES celles de l'enseignant stagiaire.
4.4. Méthode d'analyse du corpus
Afin de repérer des traces de problématisation,
une lecture globale des productions écrites se fera document par
document pour chacune des trois phases 1, 3 et 4, pour :
- relever les éléments de réponses des
élèves dans la globalité des productions écrites
qui renseignent sur les problèmes que les
élèves se sont posés et qu'ils devront
résoudre,
24 ANNEXE 5 : Relevés des traces écrites_RECHERCHE
INDIVIDUELLE_ phase 1
25 ANNEXE 7 : Relevés de traces écrites_Proposition
de protocole de résolution_ phase 3
26 ANNEXE 10 : Relevés de traces
écrites_résolution_ phase 4
27 Les prises de parole de l'enseignante chercheuse sont
codées par Ens et celles de l'enseignant stagiaire sont codées
par ES.
28 ANNEXE 6 : TRANSCRIPTION synthèse de classe_ phase 2
APPROPRIATION DE LA SITUATION PROBLEME
29 ANNEXE 8 : TRANSCRIPTION travail de groupe_ Proposition de
protocole de résolution_ phase 3 Transcription investigation 1 TEB_
phase 3 Groupe 1 : David Erwan Inès
30 ANNEXE 9 : TRANSCRIPTION travail de groupe_ Proposition de
protocole de résolution_ phase 3 Transcription investigation 1 TEB_
phase 3 Groupe 3 : Gabin Evan Romain
31 ANNEXE 11 : TRANSCRIPTION travail de groupe_ RESOLUTION DE LA
SITUATION PROBLEME grains de riz Transcription investigation 1 TEB_ phase 4
groupe 3 : Gabin Evan Romain
Christelle Brémaud_E179552Q
[35]
- et observer les éventuelles procédures
mises en oeuvre permettant de résoudre ces problèmes
après avoir délimiter les cadres explicatifs
dans lesquels les élèves émettent leurs hypothèses
et/ou les résultats auxquels ils parviennent.
Nous noterons Pb les problèmes que les
élèves font apparaitre pour les distinguer des problèmes
envisagés dans l'analyse a priori.
Les transcriptions des enregistrements nous permettront
d'éclairer certains éléments relevés dans les
traces écrites pour affiner cette observation par une analyse
complémentaire (toujours phase par phase).
Nous nommons « éléments », des
extraits des traces écrites dans les copies d'élèves. Ces
éléments renseignent directement mais nous aurons parfois
à les interpréter pour comprendre le problème que les
élèves se posent. Nous nommerons donc par la suite, informations
ces éléments extraits des traces écrites ou leur
interprétation.
Nous coderons par n°phaseIn°d'ordre les
informations relevées nous semblant importantes (issues des traces
écrites et/ou des transcriptions) et à éventuellement
catégoriser en données et en conditions par la suite.
Le numéro de phase (n° phase) sera 1, 2, 3 ou 4
relativement à chacune des quatre phases explicitées
précédemment. Le numéro de l'ordre (n° ordre)
correspondra à l'ordre dans lequel seront relevées ces
informations pour chacune des quatre phases de travail comme autant de
renseignements pouvant éclairer sur les problèmes construits par
les élèves dans leur résolution. Il sera automatiquement
réinitialisé à 1 à chaque nouvelle phase.
De façon exceptionnelle, pour les analyses des traces
écrites, si certaines informations relevées n'apparaissent que de
façon singulière dans une seule copie (ou en très petit
nombre), nous préciserons l'auteur avec en complément son
prénom dans l'indice porté en bas à droite avant le
numéro d'ordre. On aura par exemple 1IEvan_5 pour la
cinquième information relevée dans la phase 1, cette information
n'ayant été relevée que dans le document 1d'Evan.
Nous préciserons systématiquement dans la phase
2, le prénom de l'élève à l'origine de
l'information relevée dans la transcription des échanges faits
collectivement dans la classe. On codera alors par
2Iprénom_N°d'ordre et le numéro de l'ordre sera
fonction de la chronologie des relevés et non de l'auteur de la
donnée construite. On aura par exemple 2IElsa_1,
2IMaxime_2 et 2IDavid_3 pour chacune des trois
premières informations relevées.
Nous précisons pour les phases 3 et 4, que le codage
des informations suite aux lectures des productions écrites (documents 2
et 3) se fera comme pour la phase 1 mais en précisant
systématiquement le groupe pour lequel l'information a été
relevée avant le numéro d'ordre hiérarchisant
l'information. Nous aurons par exemple 3Igroupe2_1,
3Igroupe2__2 et 3Igroupe2_3 pour chacune des trois
premières informations
Christelle Brémaud_E179552Q
[36]
relevées dans les documents 2 du groupe 2, lors de la
phase 3. Nous notons que de façon exceptionnelle si une information n'a
été relevée que dans un seul des documents du groupe nous
spécifierons le nom de l'élève auteur de cette
information.
Pour le codage des informations relevées lors des
analyses des transcriptions des phases 3 et 4, se fera comme pour la phase 2.
Nous aurons par exemple 3IGabin_1, 3IRomain_2 et
3IGabin_3 pour chacune des trois premières informations
relevées dans un extrait de la transcription de la phase 3 (ces
informations étant relatives à des élèves d`un
même groupe).
Nous relèverons le maximum d'informations et nous
mettrons en caractères gras celles qui nous semblent indispensables
à la construction du problème. Nous précisons ici que les
informations non directement issues des traces écrites mais qu'il nous
semble nécessaire de formaliser pour mieux en éclairer d'autres,
ne seront pas mises en caractères gras.
Si une information est relevée plusieurs fois à
différents moments de l'analyse selon le problème qui se
construit alors nous la relèverons comme expliqué
précédemment avec un numéro d'ordre correspondant à
la chronologie du relevé mais ce codage sera entre parenthèse et
on préfèrera rappeler le codage précédent. Par
exemple, si la première information relevée dans le groupe 2 lors
de la phase 3, 3I2_1 est identique à la neuvième
relevée en phase 2, 2Iélève_9, alors nous
préciserons (3I2_1=) 2Iélève_9, et
ne mentionnerons que 2Iélève_9 pour la suite.
Les problèmes construits par les élèves
seront notés comme précisé plus haut par Pb avec comme
pour les informations relevées des indications sur le numéro de
la phase à laquelle ils ont été repérés et
en indice (si plusieurs problèmes se présentent dans une
même phase) le numéro d'ordre d'apparition dans la phase. Nous
aurons par exemple, 4Pb2 pour le deuxième problème
construit par les élèves en phase 4. Nous nous réservons
la possibilité d'y ajouter, pour plus de clarté, le groupe en
indice car nous envisageons que la résolution d'un problème
puisse se faire sur plusieurs phases et par morceaux de façon non
linéaire.
Après avoir repéré ce qui semble
être un des problèmes qui se posent, nous chercherons à
catégoriser les informations n°phaseIn°d'ordre
recueillies, en données D, conditions C et solution S (ou
résultat) pour voir comment les élèves cheminent dans leur
analyse et leur raisonnement pour élaborer une stratégie de
résolution. Nous précisons que les numéros d'ordre pour
les données (et conditions) pourront être différents de
ceux des informations qui seront peut-être mobilisées dans un
ordre différent de celui de leur recensement. Pour les données
(et les conditions) le numéro d'ordre respectera l'ordre dans lequel
elles seront construites dans chaque phase.
Le I de n°phaseIn°d'ordreI deviendra
alors D dans la données n°phaseDn°d'ordreD, C dans
la condition n°phaseCn°d'ordreC et S dans la solution
n°phaseSn°d'ordreS. Les informations
catégorisées comme données devront permettre de construire
des conditions, qui comme nous le verrons au cours de l'analyse,
Christelle Brémaud_E179552Q
[37]
deviendront peut-être pour certaines à leur tour
des données pour un autre problème posé dans la
résolution du problème initial.
Ce codage nous permettra de voir au fur et à mesure des
deux séances quelle chronologie suit la construction du problème.
Nous nous attendons à ce que certaines informations tirées de
phases ultérieures puissent venir compléter celles d'une phase
précédente.
Au fur et à mesure de l'analyse, nous
répertorierons les informations relevées ainsi que le statut qui
leur est attribué dans un tableau dont nous rendrons compte en fin
d'analyse sous la forme suivante :
Analyse a priori
phase 1
Analyse a priori
Récapitulatifs des informations recueillies et des
données et conditions
construites :
D1
1I4
1C1
1I3
1C2
1I4
Phase 1 Analyse 1
1C1
Phase 1 Analyse 1 bis
Phase 2 Analyse 2
Phase 3 Analyse 3
Phase 4 Analyse 4
Nous indiquerons en rouge les informations qui auront
été relevées à plusieurs stades de l'analyse en les
faisant correspondre à celles qui les précèdent
(déjà relevées et mentionnées dans le tableau).
Si par exemple, la quatrième information relevée
dans l'analyse de la phase 1 (1I4 considérée comme
première condition apparaissant dans le problème à
résoudre dans cette phase 1C1) correspond à la
donnée D1 de l'analyse faite a priori, elle sera notée comme
indiqué dans l'extrait de tableau ci-dessus
- en noir sur la ligne correspondant au relevé de
l'information puis surlignée en jaune
- et en rouge sur la ligne correspondant à D1
Ce tableau32 pourra par la suite nous renseigner
plus globalement sur la construction que font les élèves du
problème à résoudre. Les cases coloriées en bleu
correspondront à des informations qui auront permis de construire un
losange de problématisation suite aux analyses des productions et/ou
enregistrements des élèves.
Les copies d'élèves pourront être mises de
côté au fur et à mesure de l'avancée dans la
recherche d'indices relevés parmi les informations écrites car
elles ne révèleront plus rien au stade où en sera la
recherche. Nous préciserons par document N°prénom
les copies d'élèves mises de côtés et ne faisant
plus partie du corpus en cours d'analyse avec 1, 2 ou 3 pour n°, selon le
document correspondant à la phase 1, 3 ou 4 (on rappelle qu'aucun
document n'est relevé pour la phase 2 de débat).
32 Annexe 13 : RECAPITULATIF de l'ANALYSE DU CORPUS
Christelle Brémaud_E179552Q
[38]
5. ANALYSE DU CORPUS
5.1. Première analyse (phase 1) : ce que
révèlent les traces écrites des recherches individuelles
des élèves33
A la première lecture des productions écrites
individuelles des élèves, aucune trace d'un quelconque
questionnement n'apparait de façon flagrante malgré des
éléments de réussite certaine dans la construction du
problème et parfois même d'une réponse (sans fondement
puisque sans preuve) à la question posée dans cette
situation-problème. Nous ne relevons directement aucune question, aucune
trace de cheminement faisant apparaître de problématique ce
à quoi nous pouvions nous attendre dans la mesure où une
éventuelle problématisation se fera de façon inconsciente
car la procédure qu'elle impose est inconnue des élèves.
Nous devons alors mener l'enquête permettant de la mettre à
jour.
Un décodage, une relecture plus minutieuse est
nécessaire pour relever les informations qui peuvent se
révéler être d'éventuelles données et
conditions et surtout mettre à jour des relations entre certaines de ces
données et certaines de ces nécessités pour recenser les
problèmes posés que nous devons identifier (car pas
explicités en général) et auxquels les
élèves cherchent à répondre.
Nous rappelons qu'il ne s'agissait pas, lors de cette phase de
recherche individuelle, de résoudre le problème donné mais
bien de déterminer les problématiques qu'il soulève, et
envisager les conditions qui permettent d'y répondre. Nous voyons alors
apparaitre suite à la lecture de l'énoncé, une
appropriation des élèves qui nécessite
- pour certains de réécrire et/ou modéliser
certaines données de l'énoncé,
- pour d'autres (voir les mêmes) de les
interpréter,
- pour d'autres (voire les mêmes) d'en construire de
nouvelles et/ou d'en expliciter, afin de proposer
des hypothèses voire des solutions (que l'on peut voir
également comme des résultats intermédiaires) pour
répondre à la question (voire y répondre directement sans
que la résolution ne fasse apparaître de résultats
chiffrés preuve d'une démarche et d'une construction aboutie).
Les 17 documents 1 sont lus globalement et permettent rapidement de faire un
tri selon des lectures
organisées en plusieurs étapes autour des
critères d'appropriation précisés
précédemment :
- recherche d'éléments dans les traces
écrites directement liées à l'énoncé du
problème posé,
- recherche d'éléments correspondant à une
tentative de modélisation (par un schéma et/ou un
calcul) de la situation,
- recherche d'autres éléments extérieurs
pour envisager de répondre au problème posé,
33 Annexe 5
Christelle Brémaud_E179552Q
[39]
Ceci en tenant compte d'une réduction du corpus au fur
et à mesure de l'avancée de l'analyse comme expliqué dans
le chapitre précédent lors de l'exposé de la
méthodologie. Le document 1Inès indiquant uniquement « je ne
comprends pas » sera exclu de cette première analyse même si
nous tenterons ultérieurement des explications sur les raisons de cette
incompréhension. De plus, bien que la consigne soit de formaliser ce que
l'élève comprenait ou pas de la situation posée, sans
nécessité de résoudre et donc sans chercher
d'emblée à répondre à la question posée, 8
documents 1 font apparaitre une réponse à la question « la
requête est-elle réalisable ? ». Le document 1Erwan indiquant
uniquement « la requête est réalisable » sans plus
d'information écrite sera également retiré du corpus. Le
corpus sera donc réduit à 15 documents pour cette première
analyse.
i. Premier relevé d'indices parmi les traces
écrites (documents 1)
L'énoncé de ce problème ouvert
révèle peu de données explicites. On en relève 3
:
- le plateau de l'échiquier (et les conditions qu'il
peut imposer dans une éventuelle modélisation et/ou
formalisation d'un calcul),
- la première case contient 1 grain de riz, la
deuxième 2,
- le nombre de grains de riz est doublé d'une case
à l'autre de l'échiquier.
Nous répertorions dans les 15 copies, la façon
dont est traité l'énoncé afin de repérer les
problèmes que se posent les élèves :
Recherche d'éléments directement
liées à l'énoncé du problème
posé
|
copies
|
Le plateau de l'échiquier est
représenté
|
|
9/15
|
- intégralement faisant apparaitre les cases 8×8
|
1I1
|
7/9
|
o sans distinction de couleur
|
1I2
|
6/9
|
o avec l'alternance de cases blanches et noires (document
1_Léa)
|
1ILéa_3
|
1/9
|
- sa représentation n'est qu'évoquée
(comme une nécessité « il faut représenter le plateau
» document 1_Elsa)
|
|
1/9
|
Le nombre de 64 apparait
|
|
13/15
|
- de façon explicite comme étant le nombre de
cases
|
|
12/13
|
o par un calcul
|
|
3/12
|
|
1I4
|
|
o par une légende sur le schéma du plateau
(document 1_Léa)
|
|
1/12
|
o sans plus d'information sur ce résultat
|
|
8/12
|
- de façon implicite dans un calcul proposé
|
|
1/13
|
les cases sont ordonnées de la première
à la dernière
|
|
6/15
|
- de façon explicite sur un schéma avec cases
numérotées
|
|
1/6
|
|
1I5
|
|
- de façon explicite sur un schéma
|
|
3/6
|
- de façon implicite dans une suite de résultats
chiffrés (grains par case ?)
|
|
2/6
|
1 grain de riz sur la première case, 2 sur la
deuxième
|
|
6/15
|
- de façon explicite
|
|
5/6
|
o par une réécriture littérale de
l'information (document 1_Gabin)
|
1I6
|
1/5
|
o par un marquage sur le schéma du plateau
|
|
4/5
|
- de façon implicite dans un calcul
|
|
1/6
|
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[40]
Le nombre de grains est doublé d'une case
à l'autre
|
|
6/15
|
- information réécrite littéralement
|
1I7
|
2/6
|
- information révélée par un marquage dans
chaque case ou par une succession de nombres
|
|
4/6
|
Les cases contiennent toutes des grains de
riz
|
|
6/15
|
- de façon explicite sur un schéma avec grains de
riz sur chacune des premières cases
|
1I8
|
4/6
|
- de façon implicite dans une suite de résultats
chiffrés (grains par case ?)
|
|
2/6
|
|
Nous faisons remarquer que les informations 1I4
(le nombre 64 apparait), 1I5 (les cases sont ordonnées de la
première à la dernière) et 1I8 (les cases
contiennent toutes des grains de riz) ne sont pas des données explicites
dans l'énoncé. Elles permettent déjà d'entrevoir la
modélisation que les élèves vont faire pour
résoudre le problème 1 pour obtenir le nombre de grains de riz
total. On peut prévoir de les retrouver dans la deuxième analyse
qui suivra à ce sujet.
Certains élèves cherchent ici à
matérialiser (décrire physiquement) les conditions de la
situation (pour mieux la comprendre semble-t-il) par les contraintes
imposées par le plateau du jeu.
Nous voyons apparaitre ici une difficulté
d'interprétation de l'énoncé pour certains
élèves qui ne parviennent pas à aller au-delà de ce
qu'il décrit. Des parties de l'énoncé sont directement
reprises dans certaines copies de façon très explicite
(1ILéa_3) alors que dans d'autres copies, elles sont prises
en compte de façon implicite comme si ce problème
d'interprétation était déjà traité (comme
dans l'analyse didactique a priori faite dans le chapitre 3 où nous
n'avions pas évoqué le problème que semble vouloir ici
résoudre certains élèves). Nous le nommerons
1Pb1 et nous posons la question de savoir s'il doit présager
d'une difficulté d'appropriation de la situation empêchant
certains élèves d'aller au-delà dans la construction du
problème (document 1_Léa, document 1_Jordan, document 1_Hugo).
Quel statut donner alors aux informations relevées
pour mieux comprendre la construction de ce problème ? Nous
considérons ici que le problème 1Pb1 est de trouver
les contraintes qu'impose le plateau de l'échiquier pour mieux
comprendre ce qui est demandé et qui sera à traiter par la
suite.
Pour savoir quel statut donner aux informations, nous devons
discuter de ces informations en nous posant la question ici « ce qui est
comme ça et ne peut être autrement » afin de
répertorier les conditions qui permettront la modélisation d'un
calcul répondant au problème que se posent déjà
certains élèves dans cette phase 1.
Le plateau est constitué de 8 cases sur 8 cases
(1I1 donnée par l'illustration rappelant le design du plateau
de l'échiquier) : nous considèrons que c'est une donnée
qui imposera de travailler avec 64 cases 1I4 que
l'élève prend en compte comme contrainte et qui conditionnera le
calcul par la suite. 1I4 prend alors le statut de condition.
Le design du plateau impose la donnée de l'alternance
de couleurs 1ILéa_3 (mais pourrait en imposer une autre) dont
il ne faut nécessairement pas tenir compte mais qui permet de construire
la condition 1I5 car seul l'ordre des cases, les unes par rapport
aux autres 1I6 (pour donner du sens à « 1 grain sur la
première, 2 sur la suivante »), semble une condition à
prendre en compte pour la suite.
Christelle Brémaud_E179552Q
[41]
La dernière donnée de l'énoncé
1I7 « le nombre de grains est doublé d'une case à
l'autre » présage que toutes les cases seront remplies
(1I8) et qu'il n'en sera pas autrement. La solution du
problème 1Pb1 posé est alors qu'il y a 64 cases
à remplir de grains sans autre distinction que leur place sur le plateau
les unes par rapport aux autres (1S1).
Nous pouvons envisager le losange de problématisation
suivant qui permet de conclure que l'échiquier impose qu'il y a 64 cases
à remplir :
Problème 1Pb1
: Quelles contraintes impose le plateau de jeu
?
Données :
1I1 Plateau de jeu
8 cases X 8 cases 1D1
1ILéa_3 Alternance de cases blanches et noires
1D2
1I6 1 grain dans la
case 1, 2 sur la deuxième
1D3
Conditions :
1I4 Plateau de jeu
de 64 cases 1C1
1I2 Aucune
distinction de couleur à faire d'une case
à l'autre pour les 64 cases
1I5 Les cases sont
implicitement numérotées de 1 à
64
1I8 Les cases
contiennent toutes des grains de riz
1C4
1I7 Le nombre de
grains est doublé d'une case à
l'autre
1C2
1C3
1D4
Solution 1S1:
64 cases à remplir les unes après les
autres
Nous n'avions pas envisagé dans l'analyse a priori, la
résolution de ce problème dont la solution pourrait paraitre
tacite (comme c'est le cas pour certains élèves), mais il nous
parait important de ne pas le passer sous silence car il peut expliquer
certaines difficultés que semblent avoir eu plus de la moitié des
élèves (9/17) pour envisager d'avancer plus loin dans la
construction du problème posé initialement par
l'énoncé et principalement pour le problème 1 du calcul
à engager. Nous remarquons d'ailleurs que moins de la moitié des
élèves (seuls 6 élèves sur 17) ont réussi
à formaliser les informations 1I5 et 1I8 que l'on
a précisées plus haut comme étant des
éléments non explicites de l'énoncé.
ii. Deuxième relevé d'indices parmi les
traces écrites (documents 1)
Nous relevons également dans ces documents 1, des
éléments permettant d'envisager la résolution du
problème 1 posé dans l'analyse a priori.
Nous apercevons dans ces copies, les prémices de cette
résolution aux travers des informations relevées ci-après
:
Recherche d'éléments correspondant
à une tentative de modélisation
|
Copies
|
Le nombre de 64 apparait
|
(1I9 =) 1I4
|
13/15
|
les cases sont ordonnées de la première
à la dernière
|
(1I10 =) 1I5
|
6/15
|
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[42]
Un grain de riz sur la première case
|
|
6/15
|
|
- de façon explicite
|
|
5/6
|
|
o par une réécriture littérale de
l'information (document 1_Gabin)
|
|
|
1/5
|
|
(1I11 =) 1I6
|
|
|
o par un marquage sur le schéma du plateau
|
|
|
4/5
|
- de façon implicite dans un calcul
|
|
1/6
|
|
Le nombre de grains est doublé d'une case
à l'autre
|
|
6/15
|
|
- information réécrite littéralement
|
|
2/6
|
|
- information révélée par un marquage dans
chaque case du plateau ou par une succession de nombres
|
(1I12 =) 1I7
|
4/6
|
|
Les cases contiennent toutes des grains de
riz
|
(1I13 =) 1I8
|
6/15
|
|
Un calcul récurrent apparait
|
1I14
|
6/15
|
|
- à partir du nombre 1
|
1I15
|
|
|
- multiplication par 2 pour obtenir le nombre de grains d'une
case à l'autre
|
|
4/6
|
|
|
1I16
|
|
|
- n° de la case au carré pour obtenir le nombre de
grains d'une case
|
|
2/6
|
|
Interpréter des données non explicites*
:
|
|
9/15
|
|
- 63 Calculs doivent être envisagés avec de
quantifier la récompense
|
|
|
|
o Explicitement exprimé de façon
littérale
|
1I17
|
4/9
|
|
o Succession de premiers calculs laissant supposer une suite
|
|
6/9
|
|
- La récompense est la totalité des grains sur le
plateau
|
1I18
|
|
|
- Il faut additionner tous les grains obtenus sur chacune (des
64) cases
|
|
4/15
|
|
o Exprimé de façon littérale
|
1I19
|
|
2/4
|
o Exprimé par un calcul
|
|
|
2/4
|
|
Le problème que nous noterons ici 1Pb2, ici
fait suite à la résolution du problème 1Pb1
précédent. La solution 1S1 formulée
précédemment sera donc en partie reprise dans la construction de
ce nouveau problème 1Pb2 avec des données et des
nécessités (pour arriver à 1S2) reprises pour
certaines (1I4, 1I5, 1I6, 1I7,
1I8) ici mais pouvant éventuellement changer de statut.
Pour comprendre ce que l'on appelle des « données
non explicites* », et mieux voir quels sont les enjeux et obstacles que
présente ce problème ouvert, nous devons éclaircir
certains points. Ceci nous permettra de discuter par la suite le statut
attribué à ces nouvelles informations pour proposer le losange de
problématisation ci-après.
L'énoncé ne dit pas, par exemple, que chaque
case contient des grains (1I8), ni que la totalité des grains
du plateau compose la récompense (1I18). Nous parlerons de
« supposés » que les élèves verront (ou pas). Ce
que nous cherchons dans leurs copies, peut se résumer ici à :
quels sont les éléments dans les traces écrites qui nous
renseignent sur la compréhension des supposés de
l'énoncé ?
Lorsqu'il s'agit d'interpréter des
éléments de l'énoncé et/ou d'en créer de
nouveaux avec les supposés de l'énoncé selon s'ils sont
(les éléments créés) implicitement exprimées
par un calcul ou explicitement (par une phrase), l'information que nous
relevons, peut ne pas avoir le même statut.
Par exemple, pour exprimer l'implicite que chaque case doit
être remplie (1I8 qui avait le statut de condition
1C4 dans le problème 1Pb1 à résoudre
précédemment), l'élève peut :
Christelle Brémaud_E179552Q
[43]
- soit le formuler littéralement (document 1_Dorian :
« il faudra calculé le nombre de grain de riz par
case ») ce qui nous donne une information
1I8 qui aura alors le statut de donnée (1D6) comme
précédemment dans le problème 1Pb1,
- soit l'interpréter et faire apparaitre l'information au
travers d'un calcul ce qui nous donne alors une
autre information 1I17 qui elle aura le statut de
condition (1C5). Nous imaginons la discussion critique (consciente
ou pas) qu'un élève peut avoir avec lui-même lorsqu'il
dépose cela à l'écrit : « si nous avons bien compris
l'implicite de l'énoncé alors nous pouvons dire qu'il y a
nécessité de faire ces calculs ».
Nous remarquons également comme pour 1I8,
que 1I4 ici n'a plus le statut de condition mais de
donnée 1D5 (dans le losange de
problématisation proposé ci-après) puisqu'ici la
compréhension des contraintes qu'impose le plateau de l'échiquier
n'est plus à discuter. De même avec 1I8 qui perd son
précédent statut de condition (1D5) car le
problème 1Pb1 est résolu, l'élève se
place dans le cadre explicatif des données qu'impose le plateau et la
règle imposée par le souverain « les 64 cases sont remplies
de grains ». Ce qui fait apparaitre la nécessité des 64
résultats intermédiaires et donc des 63 calculs donnant à
l'information 1I17 le statut de condition (1C5). Nous
remarquons ici qu'il faut les deux données 1D5 et
1D6 pour construire la nouvelle condition 1C5.
Mais il peut en être un peu différemment pour
certains éléments non explicites de l'énoncé. Par
exemple, pour exprimer l'implicite que la totalité des grains du plateau
compose la récompense (1I18), les élèves
n'évoquent pas la somme en tant que récompense mais l'addition
nécessaire pour y parvenir (1I19). Que ce soit de
façon littérale (document 1_Elsa : « puis il faut
additionner toutes les cases » et document 1_Dorian : «
...et ensuite tout additionné ») ou au travers d'un calcul
(document 1_Evan et document 1_Rozenn), on voit apparaitre le caractère
de nécessité de convoquer l'addition pour obtenir cette somme
donnant à 1I18 le statut de donnée (1D9) et
à 1I19 celui de condition (1C10). 1I18
n'est alors ici pas issue directement des traces écrites mais a
été envisagée par l'auteur pour permettre
d'éclairer 1I19. Elle ne sera donc pas mise en
caractères gras dans le losange de problématisation suivant (et
par voie de fait 1D9 non plus).
Les informations relevées lors de l'analyse
précédente 1I7 (le nombre de grains est doublé
d'une case à l'autre) et 1I6 (un grain dans la
première case) sont des données explicites de
l'énoncé. Elles ne font donc pas référence à
des éléments non supposés de l'énoncé comme
celles évoquées précédemment mais elles donnent
lieu à une interprétation. Ce qui explique que nous leur
conférons le statut de données (respectivement 1D7 et
1D8) comme dans l'analyse précédente pour la
construction du problème 1Pb1.
En effet, « un grain de riz sur la première case
» qui n'est pas un supposé de l'énoncé
puisqu'exprimé littéralement en toutes lettres (1I6),
va générer implicitement l'information 1I15 qui allant
au-delà de la réécriture de l'énoncé
(1I6 aura alors de statut de données 1D8) implique
une nécessité dans le calcul que l'élève tente.
L'information 1I15 aura alors ici le statut de condition
(1C9).
[44]
Pour 1I7, il y a 2 informations que nous aurions pu
distinguer : « le nombre de grains est doublé » et
l'information complémentaire « d'une case à l'autre »
donnant lieu à deux autres informations 1I16 et
1I5. 1I7 donne lieu à ces deux conditions comme
faisant suite à une interprétation. « Le nombre de grains
est doublé » donne lieu d'emblée à la
nécessité de convoquer la multiplication par 2 (bien
qu'après plus de réflexion et pour des raisons d'évidence
certains élèves utiliseront les puissances de 2) d'où la
condition 1C7. Et « d'une case à l'autre »
déjà évoquée précédemment impose un
ordre dans les calculs successifs à envisager ce qui fait
référence à l'information relevée
précédemment 1I5 avec toujours un statut de condition.
Nous remarquons qu'ici pour le problème 1Pb2 en cours de
construction, 1C8 « les calculs doivent être
organisés les uns après les autres » est différente
de la condition découlant de la même information lors de la
construction du problème 1Pb1 précédent,
1C3 « les cases sont ordonnées ». L'information
n'est pas traitée de la même façon dans la mesure où
elle ne construit pas le même problème.
Nous pouvons alors envisager le losange de
problématisation suivant qui permet de schématiser la
construction du problème 1 envisagé dans l'analyse a priori.
Conditions :
1I17 64 résultats intermédiaires
1C5
1I14
Récurrence d'un calcul
1C6
1I16 La
multiplication par 2 est envisagée comme calcul
récurrent (ou 2n°case-1)
1C7
1I5 Les calculs
doivent être organisés les uns après les
autres...
1C8
1I15 ... à
partir du nombre 1 ; 1C9
1I19 La somme des
64 résultats doit être
envisagée (résultat 1);
1C10
Problème 1Pb2
: Comment obtenir le nombre de grains de
riz total ?
Solution 1S2:
Résultat 1
Données :
1I4
L'échiquier a 64 cases ;
1D5
1I8 Chaque case
contient des grains de riz 1D6
1I7 Le nombre de
grains de riz est doublé
d'une case à l'autre ;
1D7
1I6 1 seul grain de
riz dans la première case ;
1D8
1I18 La totalité des grains de riz sur
l'échiquier
(=résultat1) sera la récompense ;
1D9
Christelle Brémaud_E179552Q
Les élèves ne se posent pas ici le
problème de faire aboutir le calcul de la somme des 64 termes pour
obtenir concrètement le résultat 1 final. Cela s'engagera
peut-être en phase 2 de débat ou phase 3 lors de la recherche de
protocole de résolution.
Christelle Brémaud_E179552Q
[45]
Nous remarquons que même si structurellement, ce
problème est quasiment identique à celui de l'analyse a priori,
deux informations supplémentaires apparaissent :
- une donnée (« chaque case contient des grains
» considérée comme implicite dans l'analyse a priori)
- et une condition supplémentaire faisant suite au
dédoublement d'une condition (C2) pour mieux mettre en perspective
les deux informations qu'elle comportait : nécessité d'un calcul
récurrent (1C6) et nécessité de convoquer la
multiplication par 2 ou les puissances de 2 (1C7).
Pour illustrer les informations recueillies dans les traces
écrites des documents 1 lors de ces deux premiers relevés, nous
proposons ci-dessous des extraits du corpus :
1ILéa_3
|
Figure 1 : Léa « Il y a 64 cases en tout,
à chaque lignes il y a 4 noires et 4 blanches, il y a exactement le
même nombre de cases noir et de cases blanches (32) »
|
1I1 1ILéa_3 1I4
|
|
|
|
|
|
Figure 4: Elsa
|
1I4 1I5
1I8 1I11 1I13 1I14
|
Figure 5: Rozenn
Nous ne retenons ici que la nécessité
d'additionner à ce qui est attendu (ici les numéros de cases
au
|
|
ne correspondent pas
|
|
|
Figure 7 : David
Figure 8 : Rozenn
|
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[46]
1I1
|
|
|
|
|
|
|
1I6
|
|
|
1I7
|
|
|
1I8
|
|
|
1I9
|
|
|
1I10
|
|
|
|
|
Figure 9 : Romain Figure 10 : Maxime
|
1I13
|
|
1I7
|
|
|
Figure 11: Jordan « on dit dans l'énoncer que
le nombre de grains était doublé d'une case à l'autre
»
|
1I4
|
|
1I8
|
|
1I9
|
Figure 12: Gabin « un échiquier est
composé est composé de 64 cases. On nous dit que le souverain
doit
|
|
donner grain de riz lorsque celui-ci est sur la
première case, et ainsi de suite. »
|
|
iii. Troisième relevé d'indices parmi les
traces écrites (documents 1)
Nous reprenons le point évoqué en
préambule de ce paragraphe 5.1 pour mieux éclairer la lecture
suivante des copies et ce troisième relevés d'informations. Bien
que la consigne soit de formaliser ce que l'élève comprenait ou
pas de la situation posée, sans nécessité de
résoudre et donc sans chercher d'emblée à répondre
à la question posée, 9 documents 1 font apparaitre une
réponse à la question « la requête est-elle
réalisable ? » et 4 interrogent (ou semblent interroger) les
conditions de faisabilité ce que nous décidons d'observer ici.
Nous retirons des copies (en plus de celles d'Inès et
d'Erwan déjà retirées) celles d'Evan, d'Hugo et de Marie
qui ne nous renseigneront plus sur ce que nous voulons lire. Le corpus se
réduisant à 12 copies.
Nous précisons qu'une copie (document 1Rozenn) se
décompose en deux parties présentant deux points de vue
différents, nous la comptabiliserons comme 2 copies.
Donc 13 documents 1 retiennent notre attention ici dont 9
statuent sur la faisabilité ou non de la requête :
- 5 concluent sur la faisabilité de la requête :
o 1 élève (partie 1 de document 1 Rozenn)
obtient un résultat faux (somme des 64 premiers entiers = 2080) mais
peut conclure sur la faisabilité de cette requête, ce qui
sous-entend que si le
Christelle Brémaud_E179552Q
[47]
calcul est possible en parvenant à un résultat
correspond à une quantité raisonnable, la requête est
réalisable,
o 2 autres pointent des contraintes (pressentant une
quantité « illimitée » et donc ce qui semble être
un problème de stockage (document 1 Coralie) qui ne leur semble pas
insurmontable pour que la requête soit réalisable ;
o 2 élèves posent que la requête est
réalisable sans amener de preuve ni étayer leur réponse
posée comme une vérité (document 1Gabin et document
1Léa) ;
- 4 concluent clairement sur la non faisabilité de la
requête laissant apparaitre une quantité totale de grains
pressentie comme trop importante (mais non calculée) ;
- 1 élève ne se prononce pas mais
précise que « cela dépend » en exprimant des conditions
de façon littéraire (document 1Dorian) ;
- 3 élèves (document 1 Théo, document 1
Axel et document 1 David). Le document 1 Axel est une copie conforme de
document 1 Théo par recopiage d'Axel sur Théo semble-t-il. Elles
ne précisent rien au sujet de la faisabilité cependant elles
mettent des contraintes en perspective. Pour information, Théo
(élève de seconde générale réorienté
en première bac professionnel) a peut-être déjà
traité cette situation. Mais même si tel est le cas, comment
peut-il se rappeler de cette ressource extérieure « production
de grains de riz par : 429 200 000 000 kilo/an » ? Le corpus ne
permet pas de répondre à cette question. Se pose alors la
question du respect des règles qui étaient ici que la recherche
se faisait individuellement et sans aucun accès à internet ou
autre source d'informations que celles de l'énoncé.
La réponse à la question posée
étant binaire « oui la requête est réalisable »
ou « non elle ne l'est pas », nous n'accorderons aucune
crédibilité aux réponses amenées à ce stade
sans raisonnement construit et abouti en amont. Mais nous retenons ici
l'émergence de contraintes qui semblent poser problème aux trois
élèves (évoqués dans le dernier point) sans qu'ils
formulent pour autant de conclusion hâtive.
Recherche des contraintes pour envisager de
répondre au problème posé
|
Copies
|
Contraintes à prendre en compte pour conclure
sur la faisabilité de la requête
|
|
10/13
|
- Evocation de l'importante quantité que
représentera le résultat
|
1I20
|
8/10
|
- Evocation et/ou recherche de contraintes de
faisabilité
|
|
5/10
|
o « la richesse du roi » ? (pour comparaison au
nombre de grains à disposition)
|
1IDorian_21
|
1/5
|
o l'espace de stockage ?
o cette dernière étant rejetée
|
1IDavid_22 1ICoralie_23
|
2/5
|
o Mobilisation de données extérieures au
problème (pour comparaison ?)
|
1IThéo_24
|
2/5
|
|
A ce stade là de raisonnement, il est difficile de
donner un statut aux cinq nouvelles informations recueillies qui présage
d'un problème qui se pose pour conclure sur la faisabilité de la
requête et qui met en évidence l'obstacle pour les
élèves de mobiliser des ressources extérieures au
problème posé (mais
Christelle Brémaud_E179552Q
[48]
qui doivent avoir du sens) pour ce problème
mathématique à résoudre pendant cette séquence.
Nous y reviendrons en phase 2 où certaines de ces informations seront
remobilisées et éclairées.
Pour illustrer les informations recueillies dans les traces
écrites des documents 1 lors de ce troisième relevé, nous
proposons ci-dessous des extraits du corpus :
1IDorian_21
|
Figure 13: Dorian "Cela dépend de la taille de
l'échiquier, du nombre de grains de riz que possède le souverain,
de la richesse du roi. Il faudra calculer le nombre de grain de riz par case et
ensuite tout additionné"
|
1IDavid_22
|
F igure 14 : David. L'élève épaissit
le plateau (pour que chaque case puisse contenir plus ?)
|
1ICoralie_23
|
Figure 15 : Coralie « Cette enquête est
réalisable car on ne dit pas qu'il faut mettre le riz sur la
case, donc le souverain peut donner à l'inventeur un nombre
illimité de grains de riz. S'il faut poser les grains de riz sur
les cases c'est possible car selon la taille du plateau ça passe sur
les cases »
|
1IThéo_24
|
Figure 16: Théo
|
|
Nous précisons que certains élèves ont
rendu leur feuille pensant, semble-t-il, qu'ils avaient répondu à
la situation-problème posée (alors même qu'ils n'avaient
pas le nombre total de grains de riz), d'où un certain malentendu qui a
eu, à notre sens, comme conséquence que certains groupes n'ont
pas
[49]
réinterroger et critiquer en phase 3, le travail fait en
phase 1 et ne l'ont fait qu'en ultime phase 4 alors qu'ils devaient formaliser
leur raisonnement pour parvenir à un résultat.
Nous réinterrogerons alors le fait que certains
éléments pouvant aider à problématiser et ayant
été relevés par certains élèves n'ont pas
été discutés lors du débat en phase 2 comme nous
allons le voir.
5.2. Complément de la première analyse
(phase 2) : ce que révèle l'enregistrement
audio34 de la phase de synthèse collective
des recherches préliminaires à la résolution
Le tout début de la transcription de la phase 2 (alors
que les élèves rendaient leur document 1) fait apparaitre des
échanges entre élèves permettant de remettre à jour
les informations 2IMaxime_1, 1I18, 1I19
relevées lors de la résolution du problème 1Pb1
:
- L'information 2IMaxime_1 prise alors comme
condition 1C1 (aucune distinction de couleur à faire d'une
case à l'autre pour les 64 cases) dans la construction du
raisonnement.
9
|
Maxime
|
Bah c'est un damier blanc
|
|
Christelle Brémaud_E179552Q
- L'information 1I18 était la donnée
1D9 (la récompense est la totalité des grains sur le
plateau) qui a
donné à l'information 1I19 le statut
de condition 1C10 (il faut additionner tous les grains obtenus sur
chacune (des 64) cases) :
10
|
Elsa
|
Bah non après faut additionner toutes les cases
|
1I19
|
11
|
Evan
|
Bah non, faut pas additionner toutes les cases
|
|
12
|
Elsa
|
Bah si parce qu'il faut savoir combien de grains de riz...
après faut savoir...
|
1I18
|
|
Nous précisons cela pour illustrer le fait que
certaines informations sont discutées à différents moments
de la séquence pour plusieurs raisons nous semble-t-il :
- Les interactions entre élèves peuvent
permettre à certains qui n'auraient pas relevé, ou compris,
ou utilisé certaines informations, de s'en saisir suite aux moments
d'échanges,
- Une information relevée à un moment du
raisonnement pour une raison particulière peut
être convoquée à un autre moment pour d'autres raisons
(comme nous l'avons vu dans le paragraphe précédent pour
1I4, 1I5, 1I6, 1I7,
1I8).
Nous pouvons alors envisager que l'échange lors de la
phase 2, permette de mettre à jour les données et conditions
suffisantes pour avancer dans la construction du problème amorcé
précédemment.
A ce stade de leur réflexion, un certain nombre
d'élèves semblent avoir admis qu'un calcul était
envisageable pour trouver le nombre total de grains de riz à donner en
récompense même si la procédure de calcul n'est pas encore
aboutie, comme nous le verrons plus loin. Mais un manque certain d'informations
semble apparait alors :
34 Annexe 6
Christelle Brémaud_E179552Q
[50]
- certains élèves en font abstraction et
parviennent à envisager un début de modélisation pour
engager un calcul
- et d'autres ne semblent pas parvenir à dépasser
certaines contraintes que fait apparaitre la situation. Cette phase de
discussion collective pourrait permettre de régler cette
difficulté pour que les élèves puissent s'engager dans une
résolution mathématique.
i. Formalisation de certaines contraintes paralysantes
comme sous problèmes à résoudre (voire à
évacuer) pour s'engager dans une résolution mathématique
:
La photo du tableau en fin de synthèse collective sur
l'appropriation de la situation-problème fait apparaître des
nécessités qui ne sont pas directement d'ordre
mathématique et qui laissent à croire que les
élèves se trouvent confrontés à un problème
de la vie quotidienne et non à un problème mathématique
qui leur est donné à résoudre.
Nous pouvions pressentir cet échange au travers des
recherches individuelles de certains élèves qui
- sans pouvoir le formuler, ne parvenaient peut-être
pas à dépasser certaines contraintes logistiques sous-jacentes
à l'énoncé pour engager un raisonnement (on ne peut ici
que le supposer dans la mesure où l'élève ne laisse aucune
réelle explication):
Figure 18 : seule information écrite sur document 1
(Inès)
Figure 17: Seule information écrite sur document1
(Hugo)
|
|
|
- explicitaient clairement ces contraintes : Figure 19:
Dorian « Cela dépend de la taille de l'échiquier, du
nombre de grains de riz que possède le souverain,
de la richesse du roi. Il faudra calculer le nombre de grains de riz par case
et ensuite tout additionner. »
Le tableau suivant permet de mettre en parallèle
certaines des informations relevées lors de la phase 1 et ces nouvelles
informations relevées en phase 2.
Traces écrites au tableau
|
« Il n'y aura pas assez de grains de riz »
|
2I1
|
1I16
|
« Il n'y a pas assez de place sur l'échiquier
(dépend de l'échiquier) »
|
2I2
|
1IDavid_22
|
« On ne demande jamais de poser les grains de riz sur
l'échiquier »
|
2I3
|
1ICoralie_23
|
« Ça met du temps mais c'est possible »
|
2I4
|
|
« au pire, on le fait à la calculatrice, au
tableur... »
|
2I5
|
|
« il n'y a pas assez d'informations : on ne connaît
pas la quantité de riz dont dispose le2
|
|
1IDorian_21
|
souverain »
|
I6
|
1IThéo_24
|
|
Beaucoup d'élèves ayant engagé une
procédure de calcul lors de leur recherche individuelle, nous aurions pu
imaginer que lors de cette synthèse collective sur l'appropriation de la
situation, certains
Christelle Brémaud_E179552Q
[51]
éléments de la discussion auraient porté
sur l'aspect calculatoire et les problèmes éventuels qu'il
pouvait faire apparaitre.
Mais nous voyons clairement ici que le calcul pour obtenir
une réponse chiffrée ne semble pas le problème principal
qui fait obstacle pour comprendre « le réalisable » de la
situation.
Apparaissent des contraintes qui font obstacles :
o Nécessité d'une importante capacité de
stockage 2I2 ;
o Nécessité d'un temps important pour
comptabiliser le nombre de grains de riz à livrer au créateur du
jeu d'échecs 2I4 ;
o Nécessité de trouver plus d'informations
2I6.
Nous voulons chercher à voir ici comment et quand les
élèves parviennent à abandonner ce qi nous semble de prime
abord comme de fausses contraintes, et que nous nommerons « conditions
paralysantes » qui sont de l'ordre de la vie quotidienne, liées
à des questions logistiques. L'information 2I3 (« On
ne demande jamais de poser les grains de riz sur l'échiquier
») peut laisser percevoir un début de réponse sans pour
autant présager que la nécessité 2I6 («
il n'y a pas assez d'informations : on ne connaît pas la
quantité de riz dont dispose le souverain ») permette
d'aboutir à un résultat (nécessité d'une ressource
extérieure à l'énoncé).
L'échange laisse apparaitre que des
élèves créent des nécessités qui ferment le
problème et qui font obstacles à la création de
données pour avancer dans la résolution (comme
évoqué avec 2I6). Le problème ne se pose alors
pas à ce stade de réflexion dans un cadre mathématique
pour eux et ils ne peuvent alors pas entrer dans une démarche
mathématique pour engager la suite d'un raisonnement.
Il faut lire la transcription de l'enregistrement audio des
échanges lors de cette phase 235 pour mieux comprendre les
obstacles qui se posent aux élèves et comment ces derniers
parviennent à en abandonner certains qui soulèvent de « faux
» problèmes dans le cadre d'une résolution
mathématique de la situation à traiter.
Le questionnement ici met en évidence que le nouveau
problème qui se pose, apparait comme les prémisses du
problème 2 envisagé dans l'analyse a priori. Nous avions alors
envisagé de mobiliser une ressource extérieure (la production
mondiale de riz en 2018) comme une donnée (D6) pour pouvoir construire
le problème 2. Les élèves ici s'interrogent pour
déterminer cet élément qui apparait alors comme une
nécessité pour pouvoir envisager de résoudre le
problème 2. Comment vont-ils alors résoudre ce nouveau
problème qui se pose à eux et que nous coderons
2Pb1?
35 Annexe 6
Christelle Brémaud_E179552Q
[52]
ii. Abandon de certaines contraintes non
mathématiques faisant obstacles à la construction du
problème
Dans la suite de cette analyse, nous surlignons en jaune les
extraits des échanges qui nous permettent de relever les informations
consignées dans la colonne de droite.
Les élèves lors de cet échange ont
supposé préalablement la nécessité d'un calcul (vu
dans l'analyse précédente) même si ce dernier n'a pas
été construit pour parvenir au nombre total de grains de riz.
L'extrait suivant le prouve (2IMaxime_1) et nous
renseigne également sur le nombre très important pressenti par
les élèves (2IMaxime_3) en plus de laisser entrevoir
un autre problème qui est que certaines incertitudes se
présentent (2IMaxime_2) certainement dues à un manque
d'informations révélées par l'énoncé :
|
|
Bah on peut trouver le nombre de grains de riz qu'il faut
|
2I7
|
2IMaxime_1
|
69
|
Maxime
|
mais on ne peut pas savoir si...
|
2I8
|
2IMaxime_2
|
|
|
il est assez énorme
|
2I9
|
2IMaxime_3
|
Nous avions précédemment relevé
1IDavid_22 (figure 13 : l'élève épaissit le
plateau (pour que chaque case puisse contenir plus ?)) après avoir
interprété le dessin que l'élève avait fait d'une
partie de l'échiquier épaissit en 3D et qui nous semblait prouver
qu'il s'interrogeait sur la possibilité de stocker tous les grains de
riz sur chacune des casses. Nous avions également relevé
1ICoralie_23 (« on ne dit pas qu'il faut mettre le riz sur
la case ») qui telle que décrite très clairement de
façon littérale par l'élève, paraissait avoir alors
le statut de condition pour le problème soulevé alors du stockage
d'une quantité pressentie comme très importante. Ces deux
informations sont reprises ici et donnent lieu à un échange pour
résoudre le « problème de stockage » :
Contrainte de la nécessité d'une
importante capacité de stockage :
|
32
|
Evan
|
Il n'y a pas assez de place
|
2I10
|
2IEvan_4
|
33
|
Maxime
|
... même pour euh
|
|
|
34
|
PS (note)
|
Il n'y a pas assez de place
|
|
|
35
|
Elsa
|
Bah ça dépend de l'échiquier ! Tout
dépend de l'échiquier...
|
2I11
|
(2IElsa_5=) 1IDavid_22
|
36
|
Maxime
|
La taille de l'échiquier... l'échelle de
l'échiquier. Donc il ne va pas s'amuser à compter un million de
grains de riz non plus quoi !
|
2I12
|
2IMaxime_6
|
45
|
Coralie
|
On n'a jamais dit qu'il fallait les poser sur le cadre
|
2I13
|
(2ICoralie_7=) 1ICoralie_23 2IDavid_S
|
48
|
Erwan
|
C'est pas marqué !
|
2I14
|
49
|
David
|
Voilà... en gros c'est obligé !
|
2I15
|
2IDavid_9
|
69
|
Maxime
|
Bah on peut trouver le nombre de grains de riz qu'il faut mais on
ne peut pas savoir si...
il est assez énorme !
|
2I7 2I8 2I9
|
2IMaxime_1 2IMaxime_2 2IMaxime_3
|
77
|
Elsa
|
La taille de l'échiquier
|
|
|
84
|
David
|
Est-ce que, non... est-ce que les grains de riz doivent rester
absolument sur les cases ou euh
|
|
|
85
|
|
Non !
|
|
|
86
|
PS
|
On a déjà posé la question... on ne
demande jamais de poser les grains de riz sur l'échiquier...
|
|
|
89
|
Ens.
|
Est-ce que c'est écrit ? Quelqu'un a dit tout à
l'heure « ce n'est pas écrit »
|
|
|
90
|
David
|
Bah oui
|
|
|
91
|
Romain
|
Ce qui n'est pas écrit n'est pas écrit
|
2I16
|
2IRomain_10
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[53]
Les élèves discutent ici de la
nécessité ou pas, de prendre en compte un problème
logistique de stockage. Nous le réduisons à un extrait de 14
tours de paroles mais nous attirons l'attention sur le fait qu'il mobilisera
les élèves pendant tout l'échange nous permettant de
penser qu'ils ont du mal à abandonner cette contrainte et nous
interrogeant sur le fait qu'ils y parviendraient plus facilement s'ils
pouvaient en faire apparaitre de nouvelles plus fructueuses et surtout
fournissant suffisamment d'éléments pour la construction du
problème que cette contrainte de stockage ne permet pas de faire
avancer.
Après avoir rappelé que le problème
n'était plus le calcul ici, permettant de donner à
2IMaxime_1 (« on peut trouver le nombre de grains de riz
qu'il faut ») et 2IMaxime_3 (« il est assez
énorme ! ») le statut de données (2D1 et
2D2), deux conditions apparaissent ici. La nécessité
d'une importante capacité de stockage construite avec
2IElsa_5 (« tout dépend de l'échiquier
») et précisée par 2IMaxime_6
(2C1) (« la taille de l'échiquier »)
s'impose suite à 2IEvan_4 (« il n'y a pas assez de
place ») déposée comme un fait ici ce qui permet de lui
donner le statut de donnée (2D3). La seconde condition
(2C2) révélée par 2IRomain_10
(« ce qui n`est pas écrit n'est pas écrit »)
s'impose par le fait révélé par 2ICoralie_7
(« on n'a jamais dit qu'il fallait les poser sur le cadre »)
et formulée différemment dans 2IDavid_8 («
c'est pas marqué ! ») déjà relevée
dans le document 1 Coralie dans le paragraphe précédent
(1ICoralie_23).
La solution n'est ici que partielle, mais elle permet de poser
le problème 2Pb1 (trouver les conditions pour pouvoir statuer
sur la faisabilité de la requête). Nous proposons alors le losange
de problématisation suivant :
2IMaxime_6 :
2IRomain_10 : Ou ne pas tenir
compte de ce qui n'est pas écrit 2C2
dans l'énoncé
Problème
2Pb1: Est-ce que le problème
de stockage est à prendre en compte ?
Données :
2IMaxime_1 : On peut calculer
le nombre total de grains 2D1
2IMaxime_3 : La
quantité de grains sera très importante
2D2
2IEvan_4 : Il n'y aura pas assez de place sur
l'échiquier pour 2D3
stocker les grains de riz
2ICoralie_7 : Rien n'est
précisé dans l'énoncé à ce sujet
2D4
2IElsa_5 et Tout dépend de
l'échiquier...de la taille de l'échiquier 2C1
Conditions :
Hypothèse
2H1:
Si rien n'est écrit alors on fait abstraction de
la contrainte de
stockage
L'échange révèle également d'autres
problèmes relevés par le questionnement des
élèves.
Comment les élèves abandonnent la
contrainte de la nécessité du temps à passer pour le
comptage de la
récompense finale :
|
36
|
Maxime
|
La taille de l'échiquier... l'échelle de
l'échiquier. Donc il ne va pas s'amuser à compter un million de
grains de riz non plus quoi !
|
(2I17 =) 2I19
|
2IMaxime_11
( 2IMaxime_3)
|
37
|
PS (note)
|
Tout dépend de l'échiquier
|
|
|
38
|
Elsa
|
En pas mal de temps quoi !
|
2I18
|
2IElsa_12
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[54]
39
|
PS
|
Ça met du temps
|
|
|
40
|
Elsa
|
.... C'est possible... c'est possible mais il va passer pas
mal de temps !
|
2I19
|
2IElsa_13
|
41
|
|
(inaudible)
|
|
|
42
|
Inès
|
C'est clair
|
|
|
43
|
David
|
... mais c'est le souverain... (inaudible)
|
|
|
44
|
PS (note)
|
Ça met du temps mais c'est possible... que peut-on
rajouter ?
|
|
|
91
|
Romain
|
Ce qui n'est pas écrit n'est pas écrit
|
(2I20=) 2I16
|
2IRomain_10
|
Peut-on vraiment parler de problématisation ici sur ce
point particulier de la contrainte de temps que cela peut prendre pour que la
requête soit envisagée comme réalisable?
Alors qu'il y a questionnement, aucun cheminement clair
n'apparait dans le raisonnement pour construire une hypothèse, voire une
solution à ce problème sous-jacent. Il nous parait toutefois,
important de faire apparaitre ce début de questionnement dans la mesure
où il aurait pu faire émerger la nécessité de
mesurer le nombre de grains de riz total (que les élèves semblent
pouvoir calculer) dans une autre grandeur que la seule valeur cardinale
envisagée. Avec la masse d'un grain de riz par exemple, il leur serait
faisable de calculer la masse totale du résultat trouvé, ce qui
aurait plus de sens et qui permettrait d'éviter ce comptage
envisagé qui semble faire obstacle à ce que la requête soit
réalisable même si l'élève balaie trop rapidement
cette contrainte empêchant par là-même, la création
de nouvelles données nécessaires pour l'avancée dans la
résolution du problème posé et qui nécessitera par
la suite de leur proposer un « coup de pouce ».
Comment les élèves abandonnent la
contrainte de la nécessité que le souverain « soit riche
» :
|
21
|
Romain
|
Il n'y aura pas assez de grains
|
2I21
|
2IRomain 14
|
25
|
Romain
|
Il n'y aura jamais assez de grains
|
|
|
26
|
PS (note)
|
Il n'y aura jamais assez de grains
|
|
|
27
|
Dorian
|
Bah, Ça dépend du nombre de grains qu'il a
|
2I22
|
2IDorian_15
|
28
|
Elsa
|
Bah non, s'il réunit toutes les rizicultures
|
2I23
|
2IElsa_16
|
30
|
PS
|
Il n'y aura jamais assez de grains
|
|
|
43
|
David
|
... mais c'est le souverain... (inaudible)
|
2I24
|
2IDavid_17
|
67
|
Dorian
|
(A Elsa) Non parce que tu peux connaître le nombre de
grains de riz, mais tu seras incapable de dire s'il y en a assez ou pas.
|
2I25 2I26
|
2IElsa_18 2IElsa_19
|
68
|
Evan
|
Ah oui !
|
|
|
69
|
Maxime
|
Bah on peut trouver le nombre de grains de riz qu'il faut mais
on ne peut pas savoir si... il est assez énorme
|
2I27
|
(2IMaxime_20=) 2IMaxime_3
|
71
|
Maxime
|
On peut réussir à connaître le nombre de
grains de riz qu'il faut mais on sait pas après s'il y en a assez ou
pas
|
|
|
72
|
|
Bah si !
|
|
|
73
|
Elsa
|
Le roi on ne sait pas ce qu'il est capable de fournir
|
2I28
|
2IElsa_21
|
74
|
Dorian
|
Est-ce qu'il est capable de fournir ?... oh bah dis donc c'est
français ça !
|
|
|
75
|
Maxime
|
(à son voisin) C'est le souverain qui donne des grains de
riz
|
2I29
|
2IMaxime 22
|
76
|
Dorian
|
(à Maxime) oui oui
|
|
|
91
|
Romain
|
Ce qui n'est pas écrit n'est pas écrit
|
2I30
|
(2IRomain_23=) 2IRomain_10
|
Nous notons un certain abandon qui n'est que provisoire ici de
cette condition que le souverain ait assez de grains à disposition. Il y
aura une nécessité qui n'a pas émergé ici, de
comparer le nombre total obtenu de grains de riz à une autre
donnée, qui effectivement n'apparaît pas dans
l'énoncé pour pouvoir prendre une décision sur la
faisabilité de la requête.
La remarque de Romain 2IRomain_10 (tour de parole
91) qui apparait alors ici comme une nécessité (« ce qui
n'est pas écrit, n'est pas écrit ! ») fait apparaitre
un autre problème que les élèves ont à gérer
:
Christelle Brémaud_E179552Q
[55]
« il n'y a pas assez d'informations » dans
l'énoncé ce qui peut alors apparaitre paradoxal avec la condition
de ne prendre que ce qui est écrit (2C2) pour pouvoir
évacuer certains problèmes sous-jacents qui font obstacles.
Nous nous interrogeons sur le fait que les informations
1IThéo_24 relevées dans document 1Théo
n'apparaissent pas (« production de grains de riz par an : 429 200 000
000 kg » et « masse d'un grain de riz 0.020g »)
alors même qu'elles auraient pu permettre de trouver cette contrainte que
les élèves semblent chercher pour pouvoir conclure sur la
faisabilité de la requête. Nous nous demandons ici si
l'hypothèse faite par les élèves à ce stade (si
rien n'est écrit alors on fait abstraction des problèmes de
stockage, de temps et de la richesse du roi, réinterrogeant ce que nous
avons appelées précédemment informations non explicites de
l'énoncé) n'est pas en soi paralysant pour permettre
qu'émerge la nécessité des données
révélées dans document 1Théo.
Même si effectivement, comme précisé
précédemment, nous ne voyons pas apparaitre la
nécessité d'avoir recours à d'une ressource
extérieure pour pouvoir répondre au problème, les
élèves aboutissent tout de même à l'hypothèse
qu'ils ne peuvent pas créer n'importe quelles nécessités
(abandon du temps nécessaire à compter les grains, de celle de
savoir si le souverain est riche, de celle d'avoir une capacité
suffisante de stockage).
Cette phase 2 montre un réel questionnement mais ne
permet pas de parler de problématisation. En effet, seule
l'hypothèse qu' il ne faut pas prendre en compte certaines contraintes
car elles ne sont pas explicitées dans l'énoncé, est
vraiment formalisée. Le risque est alors de ne pas mobiliser la
donnée extérieure (D6 : résultat 2 dans l'analyse a priori
= la production mondiale de riz) et par suite ne pas construire la condition
(C6 : comparer le nombre de grains trouvé à la production
mondiale) à laquelle il faut avoir recours (comme envisagé dans
l'analyse a priori), toutes deux non explicitées dans
l'énoncé.
iii. Recherche de données non explicites : «
on n'a pas assez d'informations »
Les élèves ont fait émerger des
contraintes qui ont été en partie implicitement rejetées
sous la forme sous laquelle ils les présentaient. Ces contraintes
auraient pu apparaitre comme des conditions mais ayant été
rejetées nous ne parlerons que de contraintes. Mais les
élèves constatent un défaut d'information.
2IMaxime_2 (« on ne peut pas savoir... ») et
2IDorian_24 (« on n'a pas assez d'informations »)
apparaissent comme des données permettant de voir que les
élèves pressentent une nécessité qu'ils ne
parviennent pas à formaliser et sont démunis pour certains, face
à sa non explicitation dans l'énoncé :
61
|
PS
|
Bon alors, où est-ce que ça butte ? où
est-ce que vous ne comprenez pas ?
|
|
|
62
|
Dorian
|
Bah, on n'a juste pas assez de ..... On n'a pas assez
d'informations
|
2I31
|
2IDorian_24
|
63
|
Maxime
|
Il n'y a pas assez d'informations
|
|
|
69
|
Maxime
|
Bah on peut trouver le nombre de grains de riz qu'il faut mais on
ne peut pas savoir si... il est assez énorme
|
2I32
|
(2IMaxime_25=) 2IMaxime_2
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[56]
Les élèves ne parviennent pas à
formaliser cette nécessité (de mobiliser la donnée
extérieure (D6) pour pouvoir conclure avec leur résultat 1 (qui
semble leur paraître somme toute simple à obtenir) sur la
faisabilité ou non de la requête (même si ce résultat
n'a pas encore été déterminé). L'enseignant
stagiaire (PS dans les transcriptions) tente sans grand succès de les
interroger, pour les aider dans leur recherche, mais il ne peut que leur
assurer qu'il y a d'autres contraintes (que celles discutées
précédemment et que les élèves semblent accepter
d'abandonner). Cette tentative de l'enseignant semble leur permettre, dans un
premier temps de se dégager des « faux problèmes » afin
de passer aux calculs. Mais les élèves ne réinterrogent
pas le fait que « tu en as des contraintes, mais pas celles-ci
» posé par les enseignants tour à tour (même si
formalisé différemment) :
81
|
PS
|
Qu'est-ce qui nous manque comme donnée
?
|
82
|
David
|
De quoi ?
|
83
|
PS
|
Vous avez dit qu'il n'y avait pas assez
d'informations... est-ce que c'est la seule info qui nous manque ?
|
91
|
Romain
|
Ce qui n'est pas écrit n'est pas écrit
|
92
|
David
|
Bah c'est obligatoirement possible
|
93
|
Ens.
|
Qu'est-ce qui est obligatoirement possible ?
|
94
|
David
|
Que chaque case, on peut toujours doubler si on n'a pas de
contrainte...ça nous fait zéro contrainte
|
95
|
Ens.
|
Tu en as des contraintes mais pas celles-ci
|
97
|
David
|
Ah bon !?... parce que j'en vois pas
|
Nous pouvons alors envisager à ce stade de l'analyse
que les élèves réinterrogeront peut-être
ultérieurement ce défaut d'informations une fois le nombre de
grains de riz trouvé.
L'extrait suivant montre clairement que les
élèves passent à l'étape calculatoire sans avoir
résolu le problème précédent et que les
procédures de calcul ont déjà été
réfléchies dans leur prémices ce qui corrobore le
pressenti précédent que le calcul n'était pas ce qui les
préoccupait en premier lieu. L'enseignant les conforte dans
l'idée qu'ils vont obtenir un résultat chiffré mais les
réinterroge sur la nécessité de confronter ce
résultat (résultat 1) à une autre donnée pour faire
apparaitre une condition dans la faisabilité de la requête.
Malgré tout, les contraintes discutées précédemment
sont tenaces pour les élèves, et même s'ils acceptent de ne
pas les prendre en compte pour pouvoir engager un calcul, ils ne les
abandonnent pas totalement, ce qui nous parait comme un réel obstacle
pour envisager d'en chercher d'autres plus pertinentes :
100
|
David
|
Au pire on le fait à la calculette
|
101
|
Ens.
|
.. et comment tu vas faire avec la calculette ?
|
102
|
Elsa
|
Avec les puissances !
|
103
|
Ens.
|
Avec les puissances... c'est toutes ces questions-là qu'il
faut que vous vous posiez
|
104
|
Elsa
|
(en même temps que l'Ens.) 2 puiss...1... plus 2 puissance
2 plus de 2 puissance 3
|
105
|
Ens.
|
C'est avec toutes ces questions-là que vous allez
réussir à arriver à la solution... est-ce qu'il n'y a que
la calculatrice ? Vous avez peut-être d'autres outils à
disposition
|
107
|
Ens.
|
Les tableurs... vous pouvez tout imaginer... comment vous
allez chercher à résoudre ce problème-là pour
pouvoir y répondre ... et est-ce que la solution à
laquelle vous allez arriver elle est plausible ? parce que
l'idée c'est que « est-ce que la requête est
réalisable ? » c'est-à-dire est-ce que la
réponse à laquelle vous allez arriver est plausible ?... Au
regard de quoi ?
|
108
|
Elsa
|
Bah du temps passé quoi!
|
109
|
Ens.
|
Et peut-être d'autres informations dont vous ne
disposez pas, que vous allez avoir à aller chercher... pour comparer
votre résultat à des données
|
110
|
Maxime
|
De toute façon, il n'arrivera jamais à compter
exactement tout le nombre des grains de riz
|
113
|
Ens.
|
Ah bah le but, si on vous donne ça c'est qu'il y a quand
même une possibilité d'y arriver !
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[57]
115
|
Ens.
|
« Est-ce que c'est réalisable ? » ça ne
veut pas dire que vous n'allez pas réussir à obtenir une
réponse
|
117
|
Ens.
|
parce que le but du jeu, parce qu'on n'est pas pervers quand
même, c'est que vous êtes censés pouvoir obtenir une
réponse... maintenant pour savoir si c'est réalisable il
va falloir que vous mettiez votre réponse au regard de certaines
données que vous irez chercher... qui vous semblent pertinentes... pour
pouvoir comparer et valider du coup la chose
|
Il n'y a pas de problématisation dans ces extraits.
Malgré les tentatives des enseignants pour que les élèves
se réinterrogent sur le défaut d'informations qui les met
à mal, nous ne voyons pas dans la transcription de tours de parole
élève construire le problème autour de cela. Nous voyons
même une persistance (« on peut toujours doubler si on n'a pas
de contrainte... ça nous fait zéro contrainte » tour de
parole 94) à ne pas envisager d'autres données.
Même si apparaissent des semblants de données
et/ou nécessités, le cheminement dans le questionnement est trop
chaotique et surtout n'aboutit pas pour pouvoir parler de
problématisation. Mais il nous semble important toutefois de ne pas
passer sous silence ces différents échanges soulevant de
nécessaires questions sachant qu'il n'y a pas de cheminement
linéaire dans une résolution de problème que les
élèves ont d'abord à construire avant de le
résoudre.
5.3. Deuxième analyse (phase 3) : ce que
révèlent les traces écrites des recherches de protocole de
résolution lors du travail de groupe (documents 2)
Les documents 2 relevés suite aux travaux des 5 groupes
révèlent encore peu de chose en termes de
problématisation. La consigne avait été clairement
donnée de ne pas chercher à obtenir de résultat
chiffré mais de rendre compte d'un protocole de
résolution (pour obtenir un résultat et par la suite
conclure sur la faisabilité de la requête) comme
rappelé par l'enseignant stagiaire (au tour de parole 21) dans l'extrait
suivant de la transcription de la phase 336 : « Alors dans
cette deuxième partie, on ne vous
demande pas de trouver la réponse, mais on vous
demande de proposer une démarche qui peut conduire à la
résolution, donc pour faire cela c'est toutes les ressources dont vous
allez avoir besoin... que ce soit des informations... concernant le
problème, que ce soit du matériel, des calculs. D'accord ?...
c'est tout ça qui doit apparaitre dans votre trace écrite...
»
La lecture des documents 2 laisse apparaitre que seul le
problème 1 (de l'analyse a priori) relatif au calcul a été
traité pendant cette phase de travail de groupe faisant suite au
problème 1Pb2 construit en phase 1. Au-delà de notre
enquête pour savoir si les élèves problématisent,
nous cherchons ici à repérer
- comment le savoir se construit
- comment les élèves vont parvenir au nombre total
de grains de riz
- s'ils cherchent également à répondre au
problème posé de la faisabilité de la requête
36 Annexe 8
[58]
Sans vouloir faire l'analyse des erreurs
repérées car tel n'est pas notre sujet d'étude, nous
pointerons certaines erreurs tout de même pour mettre en perspective la
difficulté à mobiliser à bon escient les outils
mathématiques. Puisque, comme dans l'analyse précédente,
nous pointons encore ici, à la première lecture de leurs traces
écrites un réel défaut de problématisation, nous
pourrons nous interroger sur les raisons de ce manque. Est-ce dû à
une non maitrise des fondamentaux mathématiques ? A un problème
à oraliser et/ou par suite à transcrire ? Au fait que la
problématisation ne soit pas enseignée comme outil de
raisonnement (si l'on considère qu'elle n'est pas naturellement
mobilisable) ?
Nous retenons du corpus, quatre documents
révélant chacun des singularités.
Groupe 1 :
Les élèves ici ne semblent pas avoir compris la
consigne et ne cherchent qu'à parvenir à un résultat sans
vraiment savoir à quoi il correspond. Les égalités
écrites sont fausses mais traduisent le fait que deux calculs ont
été faits pour obtenir le nombre de grains sur les cases 32 et
64.
2 147 483 648 correspond au nombre de grains sur la case
|
|
Figure 20: document 2_David (groupe 1)
|
n°32. L'écoute de l'échange entre les
élèves37 révèle que le groupe parvient
laborieusement à ce résultat par multiplications successives par
2 construisant ainsi la suite terme par terme à partir du
précédent alors qu'initialement l'utilisation des puissances
étaient envisagées mais vite abandonnée car non
maitrisée.
La seconde valeur écrite 1.844674407E+19 (que les
élèves ne parviennent pas à interpréter comme
étant 1.844674407×1019) présentée comme le
64eme terme à déterminer (nombre de grains sur la
dernière case) semble avoir pourtant été obtenue avec les
puissances en calculant 264 (au lieu de 263 attendu
révélant le problème d'indice).
La transcription de l'échange montre qu'ils envisagent
de « tout additionner » mais ni la transcription ni leur
trace écrite ne dit ce que le « tout »
représente.
Groupe 2 :
Figure 21: document 2_Elsa (groupe 2)
Les élèves proposent ici un calcul
détaillé qui indique que le nombre de grains de riz un de la case
n (cases implicitement numérotées ici de 1 à 64 «
car il y a 64 cases » 3Igroupe2_1), sera
calculé à partir de n-1, selon la formule un=2n-1
(avec
37 Annexe 8
Christelle Brémaud_E179552Q
Christelle Brémaud_E179552Q
[59]
explicitement détaillé 1, 21,
22, , 264 (3Igroupe2_2) voire de façon
littérale « soit 2 fois puissance le
nombre de la case »
(3Igroupe2_Elsa_3) avant d'envisager la somme de ces 65 (!) termes
(« et ensuite tout additionné »
3Igroupe2_Dorian_4).
Mais ils ne semblent pas se poser plus de question sur cet
indice n et s'ils partent bien du terme u1 = 1, ils ne l'associent pas à
20 pour envisager le dernier terme u64 = 263.
Même si ces informations correspondent en partie
à certaines données de l'analyse a priori du problème 1,
elles ne permettent pas ici de discuter pour leur donner un statut de
donnée ou de nécessité dans la mesure où les
élèves poursuivent ici la construction du problème
1Pb2 engagé en phase 1 mais sans encore parvenir à
formaliser le résultat. Nous notons par exemple que
3Igroupe2_Elsa_3 est littéralement identique à D4
(l'échiquier à 64 cases) mais que par exemple
3Igroupe2_Elsa_2 peut aussi bien être
interprétée
- comme D2 (1 seul grain dans la case 1) et D3 (2 dans la case 2
et ainsi de suite) réunies
- que comme les conditions (récurrence du calcul) et C3
(les calculs doivent être organisés les
uns après les autres) réunies
selon le cadre explicatif d'une problématisation
éventuelle qui n'a pas cours ici.
Nous ne relevons ces informations que dans la mesure où
elles permettront peut-être de faire aboutir la construction du
problème 1 en phase 4.
Les élèves n'expliquent pas ici comment ils se
serviront de la calculatrice ou du tableur pour effectuer ce fastidieux calcul.
Peut-être que lors de la phase 4 (résolution du problème
donc inévitablement réalisation du calcul), ils pointeront ce
problème d'indice et le résoudront.
Le groupe 1 n'a visiblement pas compris la consigne et ne
cherche pas vraiment à la comprendre d'ailleurs comme peut le
révéler la transcription. Quant au groupe 2, il semble se
satisfaire d'un calcul rapidement trouvé, avec d'ailleurs une certaine
aisance et qui lui garantit d'obtenir un résultat (voire LE
résultat), sans vouloir plus s'engager dans la suite du travail
demandé, à savoir, réfléchir à l'utilisation
de la calculatrice ou du tableur qu'il propose d'utiliser. Cela aurait pu
permettre que les élèves se questionnent afin de résoudre
le problème d'indice mis en évidence
précédemment.
Les échanges dans les groupes 1 et 2 lors de cette
phase 3 ont été enregistrés mais seul celui du groupe 1 a
été transcrit (même s'il ne nourrira pas l'analyse faite
par la suite comme nous l'expliquerons plus tard) car celui du groupe 2
révèle un certain manque de sérieux dans le travail
demandé malgré un réussite constatée dans leur
traces écrites laissées dans les documents 2.
Groupe 3 :
L'information « si on s'en suit à la consigne
l'expérience est réalisable » ne nous donne que
très peu d'indication sur ce que les élèves entendent du
problème à traiter (« exercice » ?) et ce
qu'ils extraient
|
[60]
|
|
Figure 22: document 2_Gabin (groupe 3)
|
de « la consigne » et d'ailleurs même
ce qu'ils désignent comme « consigne ». Sous
entendent-ils ici que si le calcul est réalisable alors la requête
l'est aussi créant une confusion entre faisabilité du calcul
nécessaire dans ce problème et faisabilité de la
requête ? Nous supposons alors (ce que confirmera la transcription) que
le groupe répond au problème posé en stipulant que puisque
le calcul est possible, la requête est réalisable mettant ainsi de
côté tous les problèmes de contraintes non trouvées
qui semblaient faire obstacle lors de la phase 2.
Ce qu'ils présentent ici comme ébauche de ce
qu'ils envisagent d'effectuer sur tableur, ne prend pas en compte le nombre de
grains sur la première case et ne commencent qu'à partir de la
case n° 2 détaillant le calcul à effectuer pour la case
n°3 alors même que sur chacun de leurs trois documents 1 de
recherche individuelle, ils avaient pris en compte ces informations manquant
ici.
La trace écrite ici ne rend pas vraiment compte de la
richesse des échanges qui ont eu lieu dans ce groupe. La transcription
nous permettra une seconde analyse plus fine dans le paragraphe suivant tant
sur la construction du savoir en jeu que sur les nécessités
s'imposant et qui prédisent une éventuelle
problématisation. Nous pourrons alors voir de façon plus claire
l'obstacle que constitue le passage à l'écrit dans la restitution
des travaux de ces élèves.
Groupe 4 :
Le seul groupe qui ait réellement répondu
à la consigne fait apparaitre clairement l'importance des numéros
de chaque case, qui constitueront les indices dans la suite à construire
(3Igroupe 4_5).
Figure 23: document 2_Jordan (groupe 4)
Cette information à elle seule résume les trois
conditions C1 (63 calcul à envisager), C3 (les calculs sont
organisés les uns après les autres) et C4 (à partir du
nombre 1).
Christelle Brémaud_E179552Q
Sur la même ligne nous voyons apparaitre le calcul (qui
laisse présager d'une formule du type « =2×cellule
précédente », sur le côté droit des 2 colonnes
utilisées dans le tableur pour construire terme à terme cette
suite géométrique de premier terme u1 = 1 et de dernier u64 et de
raison 2, par multiplications
Christelle Brémaud_E179552Q
[61]
successives du terme précédent par la raison 2
(3Igroupe 4_6). Ces informations laissent présager d'une
utilisation pertinente du tableur envisagé comme outil pour ce calcul
coûteux.
3I groupe 4_5 et 3I groupe 4_6 apparaissent alors ici comme
des conditions pour pouvoir envisager un calcul. Mais rien ne permet encore ici
de construire un losange de problématisation dans la mesure où la
trace écrite ne renseigne pas sur de quelconques données prises
en compte pour parvenir à ce protocole ni de plus de conditions que les
deux relevées précédemment.
N'apparait toutefois pas ici la nécessité de la
somme des 64 termes obtenus pour pouvoir envisager de répondre au
problème posé, ni de la nécessité de comparer le
résultat final obtenu à une donnée qui aurait du sens.
On note ici la non maitrise de la multiplication par 2 de
l'élève rédacteur de cette trace écrite (2×2=6
!, 2×6=8 !...) qui additionne 2 plutôt que multiplier par 2 alors
même que son détail de calcul est sans ambiguïté sur
l'opération à effectuer. Nous pouvons nous interroger sur les
conséquences de la non maîtrise des fondamentaux
mathématiques sur la possibilité éventuelle de
problématiser dans le cadre d'une situation mathématique.
5.4. Complément de la deuxième analyse
(phase 3) : ce que révèlent les enregistrements lors du travail
de groupe pour la recherche d'un protocole de résolution
Nous ne retiendrons ici qu'une seule des deux transcriptions
faites pour cette phase 3, celle du groupe 338 (Evan, Gabin,
Romain). L'échange qui a eu lieu dans le groupe 1 ne permet pas de
trouver de traces de problématisation et révèle trop peu
d'engagement des élèves dans le travail demandé.
Nous tenterons de dégager de cette transcription les
informations nous renseignant sur la construction du problème 1 d'une
part, mobilisant les élèves sur le calcul à mener pour
obtenir le résultat 1, et la construction du problème 2 d'autre
part, pour conclure sur la faisabilité de la requête posée
dans la situation-problème.
Les informations relevées relatives au problème
1 pour obtenir le nombre total de grains de riz seront surlignées en
jaune, celles relatives au problème 2 pour pouvoir conclure sur la
faisabilité de la
requête seront surlignées en bleu. Et nous
surlignerons en vert les
|
informations permettant de trouver la
|
donnée extérieure qui permettra d'aboutir
à la conclusion car il nous semble que suite à l'analyse de la
phase 2, pendant laquelle les élèves se sont interrogés
sur les contraintes à prendre en compte, cette donnée à
trouver semble constituer un réel problème que les
élèves doivent résoudre.
Ce codage par couleurs fait apparaitre trois séquences
dans cette transcription. Nous décidons de nommer séquences 1 et
2 celles construisant le problème 1 avec d'une part la recherche des
calculs à effectuer et la seconde avec leur organisation afin de
parvenir aux résultats. Ces deux séquences seront
38 Annexe 8
Christelle Brémaud_E179552Q
[62]
analysées au regard du savoir à construire. La
troisième séquence permet de construire le problème 2.
Nous faisons remarquer que le numéro de séquence ne respecte pas
la chronologie des échanges. En effet, chronologiquement la
séquence 3 fait suite à la séquence 1. La séquence
2 n'apparaissant qu'en fin de cette phase 3, au moment où les
élèves doivent rédiger la procédure de
résolution (qui ne se limitera ici au final, qu'à l'organisation
sur tableur des calculs à effecteur comme nous le verrons par la suite,
donc uniquement à une partie de la résolution du problème
1).
i. Séquences 1 et 2 : construction du
problème 1 et calculs envisagés par les élèves au
regard du savoir à construire
Les extraits suivants de la transcription des échanges
lors de cette phase 3 révèlent en fait bien plus de choses
concernant les choix que font les élèves et la construction des
problèmes 1 et 2 que ce que révèlent les documents 2.
Séquence1 :
Nous analysons la séquence 1 correspondant à la
formalisation des calculs à effectuer afin de trouver le nombre de
grains de riz au regard du savoir à construire et tentons de voir
au-delà du questionnement des élèves comment ils
poursuivent la construction du problème 1 déjà
engagé en phase 1 même si leur trace écrite (documents 2)
ne révèlent rien à ce sujet.
La première séquence relevée dans cette
transcription et correspondant à la première partie des
échanges, renseigne sur la construction que les élèves
envisagent pour trouver LE résultat. Encore faut-il comprendre de quel
résultat il s'agit, ce que ne révèlent pas les documents 2
des élèves de ce groupe (figure 2 : Gabin). Nous rappelons que
leurs comptes rendus n'indiquent que 2 calculs permettant de voir que les
élèves envisageaient la multiplication par 2 de façon
récurrente pour passer du nombre de grains d'une case à celui de
la suivante mais en partant de la case n°2 (avec 2 grains) et sans
préciser combien de fois ils envisageaient ce calcul récurrent ni
comment ils allaient clairement mobiliser les cellules du tableur avec en
commentaire unique « le calcul total sera fait sur Excel »
:
Nous rappelons la valeur chiffrée «
2×263 » et la conclusion « la
requête est donc iréalisable » du document
1Romain39 ainsi que la valeur « 2080 »
correspondant à la somme des 64 premiers entiers naturels des documents
1Gabin40 et document 1Evan41. Les échanges
permettent de voir quels sont les problèmes rencontrés notamment
concernant les premier et dernier termes de la suite à construire :
39 Annexe 5 p.96
40 Annexe 5 p.65
41 Annexe 5 p.94
Christelle Brémaud_E179552Q
[63]
Echanges entre les élèves du groupe 3
lors de la
phase 3
|
Informations relevées
|
Construction du savoir en jeu
|
Raisonnement élève
|
|
8
|
Romain
|
En formule ? Euh...
Bah c'est 2 fois 2... euh.... Puissance 63
|
3IRomain_1
3
IRomain_2
|
dernier terme
envisagé = 2×263 (considéré
comme le résultat 1 recherché ?)
|
Récurrence du calcul :
multiplication par 2 un+1=un×2 (1=n=63) ?
ou utilisation des puissances vn=2n
(0=n=63) ?
|
9
|
Evan
|
2 fois 2 puissance 63 ?
|
Premier terme :
u1= 1 si un+1 = un×2
v0= 1 si vn=2n
Dernier terme :
u64 = u63×2 si un+1 = un×2
v64= 263 si vn=2n
La suite aurait pu aussi se construire
suivant
un+1 = un + un (1=n=63)
mais de façon beaucoup plus coûteuse car le
calcul n'est alors plus récurrent et il ne s'agit alors plus de suite
géométrique (ni arithmétique d'ailleurs)
|
10
|
Romain
|
Et puis t'as ton résultat
|
11
|
Evan
|
Non ! Puissance 64
|
3IEvan_3
|
12
|
Romain
|
3
|
(3IRomain_4=)
3IRomain_2
|
16
|
Romain
|
Parce que 1 plus 1, 2...
c'est là où tu pars de 2 fois 2
|
3IRomain_5
3IRomain_6
|
terme 0 = 1
(évoqué mais
occulté dans la construction de la suite)
terme 1 = 1+1 = 2
(premier terme
dans la suite envisagée)
|
19
|
Gabin
|
Et pourquoi t'as fait 2 fois 2 fois 2 fois 2?
|
20
|
Romain
|
Parce qu'en fait je ne me rappelais plus comment on faisait
pour faire les exposants, enfin euh... pour les
puissances avec la calculatrice...donc au moins là
je suis sûr que c'est bon. Et après tu vois là regarde, tu
fais le calcul
simple... tu vois (passe sa calculatrice à
Gabin)
|
3IRomain_7
|
|
Choix fait :
multiplication par 2 pour construire (un) : un+1 = un×2
(1=n=63) avec u1= 1
choix par défaut semble-t-il puisque
les puissances (exposants ?) ne semblent pas
maitrisées ou tout au
moins pose un problème dans l'utilisation de la
calculatrice.
|
25
|
Romain
|
En fait, la première case, la
première case, c'est 1 plus 1,
parce que la deuxième fois c'est 2 parce que tu prends une
case de plus... fois 2
et tu peux exposant, euh puissance 63 parce que tu peux pas faire
toutes les cases d'un coup
|
(33 Romain_8=) 'Romain_5
3IRomain_9
3IRomain_10
|
Pour la « première case » : terme 1 =
1+1 = 2 (alors qu'en fait il s'agit de la case n°2
la
case n°1 étant alors occultée !
Calcul du dernier
terme à l'aide
d'exposant * 663 mais avec 2 2 ou 263 ??
|
Premier terme u1= 1
Deuxième terme u2=u1×2 = 1×2=2 Calcul terme
à terme de la suite. Intérêt d'une formule ne faisant
intervenir que la raison 2 et l'indice n (utilisation des puissances
vn=2n
(0=n=63)) pour s'affranchir des résultats
précédents dans le calcul du nombre de grains sur la case n.
L'élève obtient alors directement le nombre de grains sur la
dernière case u64= 263
|
38
|
Romain
|
1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, 2
cents...euh... 256, 520... euh... mille vingt euh
|
3
IRomain_11
|
Calcul des 10 premiers termes en considérant la case
n°1 ici avec les multiplications successives par 2
|
42
|
Gabin
|
On nous demande pas d'aller jusqu'à autant de nombres
là ! On demande juste si la requête est réalisable
|
51
|
Gabin
|
Oui c'est réalisable, si on ne
s'attarde vraiment qu'aux
consignes c'est largement réalisable !
On nous dit 1 grain de riz sur la première case de
l'échiquier, 2 pour la deuxième, et ainsi de suite, le
nombre...
|
(3IGabin_12=)
3IRomain_11
|
L'élève
réinterroge les
premiers termes
u1= 1 et u2= 2
|
|
55
|
Gabin
|
Parce que là en soi on a là 64
|
3IGabin_13
|
Et le rang du
dernier n=64
|
|
56
|
Romain
|
Oui, y a 64 cases
|
57
|
Gabin
|
1, 2...
|
58
|
Romain
|
Je te rassure quand tu arrives à ... dans 7 cases tu
t'arrêtes !
|
3IRomain_14
|
|
|
59
|
Evan
|
Pourquoi ?
|
|
|
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[64]
|
|
Tu vas voir... je me suis arrêté à pas
très loin en fait... à partir d'un
|
|
|
|
60
|
Romain
|
moment tu commences à aller beaucoup trop loin
|
|
|
|
61
|
Evan
|
On est déjà à 16000...oh !
|
|
|
|
62
|
Romain
|
Ouais et après 32, 64, 128, 720...
|
|
|
|
|
|
Moi je suis à un million.... Mais
|
|
|
|
79
|
Evan
|
c'est c'est... j'ai fait que trois
lignes
|
3IEvan_15
|
|
|
|
|
Après, maintenant il reste plus
|
|
|
|
85
|
Gabin
|
qu'à mettre les résultats de nos calculs
|
3IGabin_16
|
|
|
Cet extrait met en évidence la difficulté entre
autre que pose le choix du premier terme.
Les élèves conçoivent qu'il y aura autant
de résultats qu'il y a de cases avec une recherche de calcul
récurrent (3IRomain_1 « la formule ») pour
passer de la case n°2 (contenant « 1+1=2 » grains
(3IRomain_5)) à la case n°3 (3IRomain_6
« c'est là où tu pars 2 fois 2 »). Le choix du
calcul fait ici mobilise
- l'addition dans un premier temps pour obtenir le
résultat sur la case n°2 d'où veut partir Romain,
- puis la multiplication par 2 pour passer d'une case à
l'autre (pour les premières cases)
- puis pour envisager les résultats pour les cases se
rapprochant de la dernière case n°64, les
puissances de 2 avec une discussion sur la valeur de cet
exposant pour obtenir le résultat attendu pour la dernière case
n°64 (tour de parole 8 avec 3IRomain_2 « c'est 2 fois
2... euh.... Puissance 63 » et tour de parole 11 avec
3IEvan_3 « Non ! Puissance 64 »). D'où la
nécessité de déterminer d'où part le calcul
récurrent.
Les calculs à effectuer se construisent peu à
peu mais les élèves ne parviennent pas clairement à
choisir une formule de récurrence pressentie par Romain
(3IRomain_1). Ces calculs d'ailleurs ne portent ici que sur les
résultats relatifs à chaque case mais les élèves ne
parlent pas de la nécessité d'additionner tous ces
résultats pour obtenir le résultat 1 attendu.
Le savoir visé (colonne 6) se construit petit à
petit (colonne 5) mais les échanges ici traduisent une explication sur
la procédure de calcul à suivre, donnée par un
élève (Romain) plus avancé dans le raisonnement que les
autres (Evan et Gabin), sans remettre en question cette construction encore
fragile.
Cet échange entre les trois élèves
pourrait se résumer à une construction encore fragile du calcul
à formaliser. Romain explique, les autres essaient de comprendre sans
que cela ne donne de réelle problématisation malgré le
questionnement certain dans cet échange qui nourrit le problème 1
à construire.
En fin de cette séquence 1, nous remarquons
l'intervention de Gabin (tours de parole 51 (3IGabin_12) et 57 suite
à celui de Romain (3IRomain_11)) pour repréciser les
premiers termes u1=1 et u2=2, cette valeur « 1+1 = 2 »
(3IRomain_5) étant précédemment prise à
tort comme premier terme (3IRomain_6). Mais cela n'engage pas de
discussion entre les élèves et ne sera d'ailleurs par retranscrit
dans leur traces écrites documents 2 en fin de phase 3.
Christelle Brémaud_E179552Q
[65]
Certaines des informations relevées nous laissent tout
de même entrevoir certains problèmes que les élèves
vont avoir à résoudre dont celui de la gestion de ce
coûteux calcul dont il est question dans la séquence 2 suivante.
Nous pouvons espérer que la résolution de ce problème (que
nous noterons 3Pb1) permettra aux élèves de faire
aboutir leur résolution du problème 1.
Séquence 2 :
L'extrait suivant nous permet de voir comment se construit ce
problème 3Pb1 pour lequel nous aurons certainement besoin de
remobiliser les informations relevées dans la séquence 1
précédente :
Echanges entre les élèves du groupe 3
lors de la phase 3
|
Informations relevées
|
Construction du savoir
|
92
|
Romain
|
Tiens, Gabin, tu sais que tu as le menu TABLE ? Est-ce que tu
sais comment on fait ?
|
|
Envisageable en
mode TABLE avec la calculatrice à condition
- de saisir Y=2^X
donc à condition
d'utiliser les exposants de 2 ce que les
élèves
semblent avoir
abandonné à ce stade.
- et de paramétrer 0<X<63 avec des pas de 1
|
98
|
Romain
|
Moi, tu vois,... tu vois je voudrais faire un peu la
même chose qu'Evan mais sauf qu'avec cette version simple tu vois.
Parce que bon, faire 2 fois 2 fois 2 fois 2
|
3IRomain_17
3IRomain_18
|
102
|
Evan
|
Ho la vache, c'était long !
|
3IEvan_19
|
103
|
Gabin
|
Mais non toi ce que tu veux c'est pas TABLE
|
|
104
|
Romain
|
Euh... Ah ouais, bah ouais !
|
|
105
|
Gabin
|
Attends... (inaudible)
|
|
106
|
Romain
|
Non moi en fait ce que je veux faire, c'est par exemple, tu
vois,... on va être d'accord... tu veux faire 2 fois 2 fois 2 fois 2 fois
2... sauf qu'au lieu d'écrire et faire 2 fois 2 à chaque fois
pour savoir le résultat que ça fait au total, tu fais le calcul
et t' auras toute la ligne de tous les chiffres
|
3IRomain_20
|
107
|
Gabin
|
Oui comme sur Excel
|
3IGabin_21
|
|
108
|
Romain
|
Oui en bref, c'est Excel mais en... bah au pire on se met sur
un ordi mais y aura pas le temps... Y a pas le time !
|
|
|
112
|
Gabin
|
Là, tu mets... le calcul... total....sera...fait sur
Excel
|
3IGabin_22
|
|
116
|
Romain
|
Bah euh.... Le truc c'est que je vois pas... je sais comment
le... je sais, dans ma tête tout est déjà fait... mais le
poser... j'ai toujours un défaut là-dessus...mmmmm... attends,
imaginons que... Excel, Excel, Excel... ça voudrait dire qu'il faudrait
transférer le résultat là et le remultiplier par 2...
|
3I Romain_23 3IRomain_24
|
Construction de
(un) avec un+1 =
unx2
Mais
avec une erreur sur le premier terme
que les élèves choisissent à 2 au lieu de
u1= 1
et
avec une erreur ici
sur le rang du dernier terme que
les élèves
conviennent à 64 (au lieu de 63)
|
119
|
Gabin
|
Les premières valeurs
|
3IGabin_25
|
120
|
Romain
|
Et on les transfère
|
3IRomain_26
|
123
|
Gabin
|
Du coup sur Excel, tu sais, tu les élargis, tu vois ?
(faisant le signe du copier glisser de haut en bas)
|
3IGabin_27
|
124
|
Romain
|
Ouais... sauf que ça ne ferait pas la même chose,
ça restera 2 fois 2 fois 2 fois 2 fois 2
|
|
125
|
Evan
|
Bah oui !
|
|
126
|
Gabin
|
.... Tu sais faut mettre égal somme et truc...
|
3IGabin_28
|
127
|
Romain
|
Donc, tu vois, regarde, je t'ai mis sur ta feuille...là
tu vois c'est Excel.... Tu le mets 2 fois 2... et là t'as ton
résultat... c'est 4. Tu prends ça, ton 4 là, et y aura
toujours fois 2 ici. 8 fois 2... 16. Ça donnera un truc comme ça
mais à l'infini... jusqu'à 64
|
3IRomain 29
-
|
130
|
Evan
|
Voilà... c'est... le total (montrant le même
schéma à la caméra)
|
|
|
131
|
Romain
|
Non, il te manque des chiffres !
|
3IRomain_30
|
|
133
|
Gabin
|
Les multiplications
|
|
|
134
|
Romain
|
Les calculs
|
|
|
135
|
Gabin
|
Sur le tableur... en fait, tu mets exemple entre
parenthèses, et tu mets... bah deux trois calculs
|
|
|
136
|
Romain
|
Ouais j'avoue que ce système de puissances c'est la merde
! Voilà,
moi, j'ai mis ça comme ça ! Hein Gabin
|
|
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[66]
Là encore aucune mention n'est faite de la somme
à effectuer pour obtenir le résultat final. Les
élèves cherchent uniquement une solution pour gérer un
calcul coûteux des 64 termes (s'ils démarrent leurs calculs de la
valeur 1) ce qui nécessite qu'ils organisent leur réflexion
précédente concernant la formalisation des calculs.
Nous remarquons encore ici que les élèves ne
partent que du terme 2 « c'est là où tu pars de 2 fois 2
» (3IRomain_6) et « .... Tu le mets 2 fois 2...
et là t'as ton résultat... c'est 4 »
(3IRomain_28) pour obtenir le troisième en occultant le
premier terme de la suite à construire (alors même que cela a
été évoqué à plusieurs reprises dans cet
extrait) en espérant que la phase 4 de réalisation lors de la
séance suivante leur permettra de se réinterroger sur ce point.
Ce « décalage » (que nous verrons en phase 4)
nécessitera de bien préciser le nombre de calculs à
effectuer sur tableur qui sera fonction du terme de départ donné
ce qui leur posera problème lors de la phase 4 car non résolu
dans cette phase 3.
Ils semblent se satisfaire de la valeur du
64ième terme comme résultat et confirment ici un choix
d'utiliser les multiplications par 2 plutôt que les puissances de 2 pour
lesquelles il semble que la non maitrise des commandes de saisies (=2^X) pour
utiliser la calculatrice en mode TABLE ou le tableur soit paralysante. En
effet, nous relevons dans la séquence 1, «Parce qu'en fait je
ne me rappelais plus comment on faisait pour faire les exposants, enfin euh...
pour les puissances avec la calculatrice...donc au moins là je suis
sûr que c'est bon. Et après tu vois là regarde, tu fais le
calcul simple... tu vois (passe sa calculatrice à Gabin) »
(3IRomain_7) même si l'élève malgré tout
utilise les puissances de 2 pour calculer ce qui semble être le dernier
terme et l'obtenir sans les calculs précédents nécessaires
avec les multiplications successives par 2 pour passer d'un terme à
l'autre : « et tu peux exposant, euh puissance 63 parce que tu peux
pas faire toutes les cases d'un coup » (3IRomain_10).
Nous regardons alors plus précisément comment se
construit le choix d'utiliser le tableur qui construira en partie le
problème 3Pb1.
Les élèves se sont peu à peu
accordés sur le fait que les calculs étaient coûteux
(3IRomain_11 : « 1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, 2
cents...euh... 256, 520... euh... mille vingt euh » et
3IEvan_18 : « Ho la vache c'est long ! »). Et que
très vite les résultats obtenus étaient importants de
l'ordre de 106 (pour information : 223 = 8 388 608) dès la
22ième case (3IEvan_15 : « Moi je suis
à un million.... Mais c'est c'est... j'ai fait que trois lignes
(sous-entendu pour les 3×8=24 premières cases de
l'échiquier)»).
Les élèves conviennent que le calcul ne pourra
pas aboutir avec cette procédure (3IRomain_14 : « Je
te rassure quand tu arrives à ... dans 7 cases tu t'arrêtes !
»). Les informations 3IRomain_11 et 3IRomain_14
apparaissent alors comme des faits (3D1) : le calcul est possible
pour générer la suite terme à terme mais on peut faire
autrement.
Nous relevons 3IRomain_17 : « tu vois je
voudrais faire un peu la même chose qu'Evan (calculs successifs avec
multiplication par 2 du résultat précédent) » qui
annonce la recherche d'une procédure moins coûteuse qui apparait
alors dans 3IRomain_18 comme une alternative nécessaire
(3C1) pour la réalisation de ces calculs longs et
Christelle Brémaud_E179552Q
[67]
répétitifs : « mais sauf qu'avec cette
version simple tu vois (l'utilisation de calculatrice en mode TABLE
étant proposée ici). Parce que bon, faire 2 fois 2 fois 2
fois 2 ».
Un élève propose alors d'utiliser le tableur ce
qui apparait ici comme la solution pour gérer cette succession de
calculs répétitifs mais que nous considérerons comme un
fait dans la construction du problème 3Pb1 avec
3IGabin_21 « Oui comme sur Excel »
(3D2). 3IGabin_25 propose de partir des premières
valeurs connues (à redéfinir ultérieurement) apparaissant
comme des données (3D3). Ces valeurs, et par suite les
résultats des calculs ultérieurs, devront être
transférées, donnant à 3IRomain_26 le statut de
condition pour le calcul itératif à faire sur tableur
(3C2). 3IRomain_20 rappelle le calcul itératif
envisagé qui est alors une donnée à considérer
(3D4) aux conditions précisées par Gabin
(3IGabin_28) qu'il faudra saisir une formule de calcul avant de
faire un copier glisser (3IGabin_27) pour réitérer la
procédure de calcul conférant à ces deux informations
alors le statut de conditions (3C3 et 3C4).
Nous remarquons au travers de ces échanges un
vocabulaire parfois très approximatif et, ce qui semble être, une
maîtrise fragile des fonctionnalités d'un tableur :
- « ... égal somme truc »
(3IGabin_28) pour évoquer la nécessité de
saisir une formule dans la cellule du tableur pour qu'il puisse
réitérer la procédure ;
- « ... tu les élargis, tu vois ? »
(3IGabin_27) pour préciser qu'il faudra faire un copier
glisser de cellules préalablement sélectionnées.
Malgré tout, les élèves avancent dans
leur raisonnement et font des choix, mobilisant certaines de leurs
connaissances souvent incertaines qui ne leur permettent pas toujours d'obtenir
le cheminement le plus simple pour parvenir à leurs fins.
Nous présageons que les élèves du groupe
3 finiront de construire ce problème 3Pb1_groupe3 (non
résolu en phase 3) lors de la séance suivant (phase 4) quand ils
seront « en action » sur tableur pour la réalisation de leurs
calculs et la finalisation de la résolution de la
situation-problème qui leur a été soumise.
Nous proposons le losange de problématisation suivant
dans lequel la solution 3S1 n'est alors que provisoire :
[68]
Problème 3Pb1 : Organiser
le calcul pour obtenir le résultat
3IRomain_11
3IRomain_14
Conditions :
3IRomain_18 «
mais sauf qu'avec cette version simple tu vois »
3C1
3IRomin_24
3IGabin_28 «
.... Tu sais faut mettre égal somme et truc... »
3C3
3IRomin_27 « Du coup sur Excel, tu sais, tu
les élargis, tu
vois ? »
3IGabin_21 «
Oui comme sur Excel » 3D2
3IGabin_25 «
Les premières valeurs »
3D3
3IRomin_20 «
... tu veux faire 2 fois 2 fois 2 fois 2 fois 2...»
3D4
« ça voudrait dire qu'il faudrait transférer
le résultat
là
et le remultiplier par 2... »
« 1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, 2 cents...euh...
256, 520... euh... mille vingt euh » « Je te rassure quand tu
arrives à ... dans 7 cases tu t'arrêtes ! »
Données :
Solution 3S1 : Organiser le
calcul sur tableur pour obtenir le résultat 1
3C2
3C4
3D1
Christelle Brémaud_E179552Q
ii. Séquence 3 : Construction du problème
2
Jusqu'alors pour conclure sur la faisabilité de la
requête (problème 2) aucun raisonnement mathématique n'a
vraiment émergé. Dans cette séquence, nous illustrons cet
état de fait par les extraits de transcription suivant, mais nous ne
relèverons aucune information dans la mesure où rien ne semble
ici construire le problème 2 (qu'il faudra bien alors envisager de
construire dans la dernière phase 4). Les élèves se
contredisent même « Bah ouais c'est irréalisable mais
sinon dans l'ensemble c'est réalisable » (tour de parole
48).
Mais assez rapidement, comme le montre l'extrait suivant, les
élèves concluent que puisque le calcul est faisable, la
requête est réalisable « On a juste à calculer...
oui la quête est réalisable. Et voilà ! Oui la
requête est réalisable, il suffit juste de le calculer »
(tour de parole 52), ne s'encombrant ainsi pas des contraintes à prendre
en compte, non trouvées en phase 2, pour pouvoir répondre
autrement au problème posé et donc ne pas avoir à
résoudre ce problème 2 envisagé dans l'analyse a priori.
Une confusion entre la faisabilité des calculs à effectuer et la
faisabilité de la requête apparait clairement « Si on
suit l'exercice, la question est de savoir si c'est réalisable et que le
problème est réalisable « (tour de parole 76).
Nous notons toutefois que les élèves pressentent
que le raisonnement est un peu léger « Bah en fait, tu ne peux
pas vraiment le prouver » (tour de parole 86).
Echanges entre les élèves du groupe 3
lors de la phase 3
|
26
|
Gabin
|
Ha ok !
Et du coup, maintenant la question c'est est-ce que la
requête est réalisable ? ... Ouais mais du coup il y a plein de
facteurs différents
|
28
|
Gabin
|
Déjà il faut bien relire l'énoncé, le
texte
|
30
|
Romain
|
C'est quoi que tu lis ?
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[69]
31
|
Gabin
|
Ca ! (en montrant l'énoncé en vidéo
projection)
Mais en fait le problème... euh... c'est qu'on a trop de
... on a trop de... euh... des choses différentes
|
33
|
Gabin
|
Faut prendre les principales
|
42
|
Gabin
|
On nous demande pas d'aller jusqu'à autant de nombres
là ! On demande juste si la requête est réalisable
|
43
|
Romain
|
Non là... Evan, Evan... on ne nous demande pas de
résoudre
|
44
|
Evan
|
Ah d'accord !
|
45
|
Gabin
|
On nous demande juste si euh
|
46
|
Romain
|
Ouais mais ça dépend... Ça dépend de
beaucoup de facteurs qu'on ne sait pas
|
47
|
Gabin
|
Oui mais si on le fait sur... (inaudible)
|
48
|
Romain
|
Bah ouais c'est irréalisable mais sinon dans l'ensemble
c'est réalisable.
|
49
|
Gabin
|
Ce qu'on nous demande c'est la base de la base en soit on nous
demande pas
|
50
|
Romain
|
Mais dans l'ensemble c'est réalisable
|
51
|
Gabin
|
Oui c'est réalisable, si on ne s'attarde vraiment qu'aux
consignes c'est largement réalisable !
On nous dit 1 grain de riz sur la première case de
l'échiquier, 2 pour la deuxième, et ainsi de suite, le
nombre...
|
52
|
Romain
|
On a juste à calculer... oui la quête est
réalisable. Et voilà ! Oui la requête est
réalisable, il suffit juste de le calculer
|
53
|
Evan
|
Bah non...
|
54
|
Romain
|
Bah si !
|
76
|
Romain
|
Si on suit l'exercice, la question est de savoir si c'est
réalisable et que le problème est réalisable
|
77
|
Gabin
|
Si on s'en suit à la consigne, l'expérience est
réalisable
|
78
|
Romain
|
Voilà
|
86
|
Romain
|
Bah en fait, tu ne peux pas vraiment le prouver
|
Retenir de cette phase 3 :
Lors de cette phase 3 de recherche d'un protocole de
résolution, même si les échanges entre les trois
élèves, s'avèrent riches, nous constatons que seul le
problème 1 se construit avec un sous problème de l'ordre de
l'organisation des calculs (3Pb1) qui permet aux
élèves d'envisager l'utilisation d'un tableur mais ce
problème ne permet pas de voir clairement comment vont s'organiser ces
calculs avec un tel logiciel ce que nous imaginons que les élèves
auront à résoudre en phase 4 de résolution. La
situation-problème est encore loin d'être résolue faisant
même réapparaitre les contraintes paralysantes que nous aurions pu
imaginer comme abandonnées suite à la phase 2 «
Ça dépend de beaucoup de facteurs qu'on ne sait pas
» (tour de parole 46).
Reste à voir comment les élèves lors de
la séance suivante, alors qu'ils doivent mettre en oeuvre leur protocole
de résolution, se réinterrogeront sur ces deux problèmes
lors de la phase 4.
5.5. Troisième analyse (phase 4) : comment les
élèves doivent revenir sur des problèmes soulevés
précédemment mais non résolus pour répondre
à la situation-problème
i. Analyse des traces écrites (documents
3)
Nous rappelons que les élèves disposaient d'une
séance complète pour cette phase de résolution alors
qu'ils n'avaient qu'une seule séance pour les 3 phases
précédentes au cours desquelles nous rappelons que le
problème 1 a été construit même si les
élèves ne sont pas encore parvenu au résultat 1 attendu
alors que le problème 2 n'en est qu'à ce que nous avons
appelé ces prémices.
Christelle Brémaud_E179552Q
[70]
Dans tous les documents 3, les résultats
chiffrés apparaissent avec le nombre de grains total et/ou son
équivalent en masse, ainsi que la production mondiale de riz pour
pouvoir faire une comparaison et conclure sur la faisabilité de la
requête, même si les comptes rendus sont pour certains pauvres en
informations sur le raisonnement suivi.
Groupe 1 :
Dans le document ci-contre, les élèves se
dispensent même de tout argument explicatif avec « vous pouvez
comprendre qu'il n'est pas possible de résoudre votre exercice » en
guise de seule conclusion. Nous notons au passage qu'ils ont «
réalisé » l'exercice (contrairement à ce qu'ils
rédigent) et qu'il y a une certaine
|
|
Figure 24: document 3_Inès (groupe 1)
|
confusion entre résoudre « l'exercice » et la
faisabilité de la requête questionnée dans le
problème.
Groupe 2 :
Seuls les documents 3 du groupe 242,
détaillent la procédure suivie pour le calcul et renseignent sur
le raisonnement que les élèves ont suivi.
Nous rappelons que les documents 2 du groupe 3 n'indiquaient,
pour protocole de procédure de résolution, que le calcul
1+21+
22+23+24+25+26+27+28+29+210...264
(3Igroupe2_2 et 3Igroupe2_Dorian_4), avec la
justification « car il y a 64 cases sur l'échiquier »
(3Igroupe2_1), en rajoutant qu'ils le feraient « sur la
calculatrice ou un tableur » (document 2_Elsa) sans plus
d'explication sur la manière dont ils l'envisageaient techniquement
parlant. Nous avions alors relevé lors de l'analyse de cette phase, que
la somme étant constituée de 65 termes avec le premier terme=1
(non considéré par les élèves comme 20).
Ce dernier ne paraissait alors pas comptabilisé par les
élèves dans le nombre total de termes qu'ils semblaient vouloir
être de 64 (comme le nombre de cases de l'échiquier). Nous avions
alors pointé le problème de l'utilisation d'indices de 1 à
64 pour l'organisation des calculs.
Les documents 3 font ici apparaitre que les deux
problèmes 1 et 2 de l'analyse a priori ont été
résolus.
42 Annexe 10 pp. 131-134
Christelle Brémaud_E179552Q
[71]
Résolution par le groupe 2 du problème 1 :
Figure 25: document 3_Maxime (groupe 2)
L'impression de la feuille de calcul sur tableur (Annexe 10 p.
134) permet de voir que le problème de l'organisation des calculs sur
tableur, codé 4Pb1 (=3Pb1), a été
résolu.
La façon dont ce problème a été
résolu est en partie révélée par les comptes rendus
écrits détaillés des élèves dans les
documents 3.
Nous relèverons ici 5 nouvelles informations qui nous
semblent poursuivre la construction du problème 3Pb1
précédemment posé par le groupe 3. Nous remarquons alors
que les informations relevées en phase 3 dans les documents 2 du
groupe2, auxquelles nous ne pouvions alors pas clairement attribuer de statut
de données ou de conditions apparaissent ici également construire
ce problème en tant que données.
Dans cette phase 3, les élèves rappelaient que
l'échiquier comportait 64 cases (3Igroupe2_1), cette
information apparaissant comme un fait (4D1) maintenant
avéré, impose une nécessité de calculer 64 termes
qui seront organisés sur les 64 lignes du tableur
(4Igroupe2_1) et pour plus de clarté les élèves
ont besoin de rappeler dans les cellules d'A1 à A64 les numéros
des cases de l'échiquier. Cette information apparaissant alors comme une
condition pour l'organisation des calculs sur le tableur (4C1). Nous
voyons alors apparaitre une distinction faite entre les cases de
l'échiquier et les cellules du tableur. L'information
3Igroupe2_2 clarifiant le calcul à effectuer, permet alors
d'envisager en tant que donnée (4D2), les formules à
saisir comme des conditions de réalisation de ces calculs sur tableur
attribuant à 4Igroupe2_Elsa_2 et
4Igroupe2_Maxime_3, le statut de condition (4C2). Reste
alors à rappeler 3Igroupe2_Dorian_4 qui n'est plus à
discuter et prend le statut de fait ici (4D3) pour envisager la
nécessité d'utiliser la fonction SOMME du tableur donnant alors
à 4Igroupe2_Maxime_5 le statut de condition (4C3)
pour obtenir le résultat attendu, solution du problème
4Pb1_groupe2. Nous notons au passage que les élèves
n'ont plus à gérer le problème du dernier terme qui
apparait ici résolu avec =B63×2 saisi en B64 leur permettant
d'obtenir leur 64ième terme. Nous pouvons alors résumer la
résolution du problème 4Pb1 par le losange suivant.
Nous remarquons que ce problème fini de construire le problème 1
(analyse a priori) permettant enfin de trouver la valeur chiffrée du
résultat 1 correspond au nombre total de grains de riz que contiendra
l'échiquier.
[72]
Problème 4Pb1 : Organiser
le calcul pour obtenir le résultat
4Igroupe2_Elsa_2 4Igroupe2_Maxime_3
4Igroupe2_Maxime_4
3Igroupe2_Dorian_4
« et ensuite tout additionné »
4D3
4Igroupe2_1
Données :
3Igroupe2_1 « il y a 64 cases sur
l'échiquier » pouvant être numérotées de
4D1
1 à 64
3Igroupe2_2
« nous calculons la somme de toute les case en
utilisant l'outil somme » Nécessité de la
formule de calcul =somme (B1 :B64) saisi en B65
Chaque terme dépend - soit du numéro de la case sur
l'échiquier
(1,21, 22,...263
- soit du terme précédent
« nous avons crée la formule
=celluleprécédenteX2 » « nous mettons la
même formule que l'on étire : célule du dessu X2
» Nécessité de la formule de calcul
=B1×2 saisi en B2 puis copié glissé jusqu'en
B64
64 termes à calculer Nécessité
des numéros de lignes (de 1 à 64) pour l'organisation des
calculs Les entiers de 1 à 64 sont affectés aux
cellules de A1 à A64
Conditions :
4C1
4C2
4C3
Solution 4S1 : résultat 1
= nombre de grains de riz total sur l'échiquier
4D2
Christelle Brémaud_E179552Q
Résolution par le groupe 2 du problème 2 :
Les élèves du groupe 2 sont parvenus à
résoudre le problème 1 et ont obtenu le nombre total de grains de
riz sur l'échiquier (18 446 744 073 709 600 000
(4Igroupe2_5)), solution (résultat 1) du problème 1 de
l'analyse a priori. Il ne leur reste plus qu'à conclure, mais pour cela
doivent résoudre le problème 2 envisagé dans l'analyse a
priori. Nous coderons par 4Pb2, ce nouveau problème qu'ils
ont à construire pour parvenir à partir de leur résultat
précédent à conclure sur la faisabilité de la
requête.
Figure 26:document 3_Maxime (groupe 2)
Christelle Brémaud_E179552Q
[73]
Cette information (4Igroupe2_5) apparaissant alors
comme un fait, une donnée (4D4), les élèves
constatent qu'il faudrait beaucoup de temps pour le comptage («
compter autant de grains de riz et trop long »
4Igroupe2_Maxime_6). Cette évidence présente alors
cette information comme également un fait, conférant à
4Igroupe2_Maxime_6 le statut de donnée également
(4D5).
Elsa annonce alors la condition qu'il faudra passer par la
masse: « nous allons trouver une solution alternative pour gagner du
temps » (4Igroupe2_Elsa_7) cette information apparait
alors comme une nécessité (4C4) pour envisager la
suite de la résolution de cette situation. La masse d'un grain («
0.020 g » (4Igroupe2_Maxime_8)) est alors
utilisée comme une donnée extérieure au problème
(4Igroupe2_Maxime_8 = 4D6) pour calculer cette masse
totale de « 368 934 881 474 191 000 gramme »
(4Igroupe2_9) qui apparait comme une nouvelle donnée
(4D7).
Il leur faut alors convertir nécessairement cette
quantité en tonne (4Igroupe2_11 = 4C5) pour
pouvoir la comparer à leur nouvelle donnée qui est la «
production annuelle (mondiale) de riz en 2013-2014 est de 479.2
million de tonne » (4Igroupe2_10 = 4D8).
Nous n'avons aucune information nous éclairant sur le
cheminement entre ces données chiffrées et la conclusion à
laquelle parviennent les élèves ici « ce n'est pas
possible car il faudrait garder la production mondiale pendant plusieurs
années » (4Igroupe2_12). Nous supposons qu'ils
n'ont fait qu'une estimation comparative approximative et ont jugé que
« 368 934 881 474.191 Tonne » = 368 934 millions de tonnes
était beaucoup plus grand que « 479.2 million de tonne
» (4Igroupe2_13 = 4D9) et que cette estimation
ne remplissait pas la condition (4I12=4C3) de
faisabilité.
4C4
Problème 4Pb2_groupe2
: La requête est-elle réalisable
Données :
4Igroupe2_5 18 446
744 073 709 600 000 4D4
4Igroupe2_Maxime_6
« compter autant de grains de riz et trop long »
4D5
4Igroupe2_Maxime_8
« 0.020 g » = masse d'un grain
4D6
4Igroupe2_9 «
368 934 881 474 191 000 gramme » = masse totale
4D7
« production annuelle (mondiale) de riz en
2013-2014 est de 479.2 million
4Igroupe2_10
4D8
de tonne »
4Igroupe2_13 masse totale de riz sur
l'échiquier >> production mondiale de riz 4D9
Conditions :
4Igroupe2_Elsa_7 « nous allons trouver
une solution alternative pour gagner du temps » en
calculant la masse totale de cette quantité
4Igroupe2_11
Convertir la masse totale en tonnes « 368 934 881 474.191
Tonne » 4C5
4I12 SI masse totale de riz sur l'échiquier
<< production mondiale de riz 4C3
Requête réalisable
Solution
4S2
(=4Igroupe2_12): Non elle n'est pas
réalisable
Ce cheminement peut alors être résumé par
le losange de problématisation suivant :
[74]
Groupe 3 :
Comme dans le paragraphe 5.3 (analyse documents 2 de la phase
3), les documents 3 des élèves du groupe 343 ne
renseignent que sur les résultats obtenus sans plus d'informations sur
la manière dont ils ont été obtenus et comment les
élèves ont dû raisonner pour y parvenir.
|
|
|
Figure 27:document 3_Evan (groupe
|
Figure 28: impression travail phase 4 sous Excel
Les comptes rendus de chacun des trois élèves du
groupe 3 sont accompagnés de l'impression de leur travail sur Excel mais
ne renseignent pas sur les démarches effectuées pour parvenir
à ces résultats (qui sont ceux attendus). Il aurait pour cela
fallu, en partie, connaitre les formules saisies dans les cellules contenant
les valeurs chiffrées dans la colonne de droite. La transcription des
échanges pourra nous renseigner sur le processus engagés pour
atteindre cette performance.
Groupe 4 :
Nous notons ici comme dans le groupe 2, des traces de
problématisation mais les élèves ici ne donnent pas assez
d'informations permettant de construire le problème 2 même s'ils
parviennent à la conclusion attendue en argumentant.
Figure 29:document3_Rozen (groupe4)
Nous notons au passage que le résultat trouvé
ici
Christelle Brémaud_E179552Q
« 92 3337 2036 854 780 000 grains de riz »
ne correspond pas à ce qui est attendu (18 446 744 073 709 600 000
grains de riz au total). Le résultat proposé par les
élèves ici, représente le nombre de grains de riz sur la
63ième case de l'échiquier.
43 Annexe 10 pp. 135-137
Christelle Brémaud_E179552Q
[75]
ii. Analyse non formalisée de la
transcription44
Dans la transcription pour l'analyse envisagée de cette
phase 4, nous voyons apparaitre régulièrement des informations
apportées par l'enseignante (auteure de ce travail de recherche) lors de
38 tours de parole sur un total de 225 (ce qui représente presque 17%
des échanges de cette transcription).
Dans les extraits utilisés pour cette analyse (en
annexes 12, 12 bis et 12 ter), ces prises de parole sont en caractères
violets pour les distinguer de ceux des élèves et nous faisons
remarquer que beaucoup de ces interventions consistent à interroger les
élèves sur leur raisonnement mais aussi, parfois, à leur
donner plus d'informations pour les guider. Nous avons précisé en
caractères gras celles qui vont au-delà d'une simple
interrogation en délivrant des informations considérées
comme des coups de pouce voire, pour certaines, comme des inducteurs de
problématisation (FABRE M. et MUSQUER A., 2009). Si les échanges
précédents lors des deux dernières phases n'ont pas
toujours permis de voir de problématisation pour ce groupe 3 (ainsi que
parfois dans les traces écrites), nous pouvons envisager que la
contribution de l'enseignante pourra ici aider les élèves
à problématiser pour faire aboutir leur recherche.
Plusieurs lectures de cette transcription en vue de l'analyse
ici a permis de décomposer la transcription en 3 séquences :
- Séquence 145 dans laquelle les
élèves mettent en forme le calcul à effectuer sur tableur
pour obtenir le nombre de grains de riz par case pour finir de construire le
problème 3Pb1_groupe3 (voir phase 3)
- Séquence 246 dans laquelle les
élèves réalisent que cela ne suffit pas pour
répondre au problème
- Séquence 347 où les
élèves ayant trouvé le nombre total de grains et la
donnée à utiliser pour
pouvoir comparer leur résultat, vont pouvoir construire
le problème 4Pb2_groupe3 leur permettant de conclure.
Le temps imparti à cette recherche ne permet pas
d'aller plus loin dans l'analyse de cette transcription qui pourtant
présageait d'un éclairage supplémentaire sur le processus
de résolution de la situation que les élèves avaient
à résoudre dans cette étude. Nous considérons
malgré tout que ce travail de recherche a permis de relever et
d'analyser suffisamment d'éléments pour pouvoir discuter des
résultats obtenus et conclure sur notre question de recherche qui
s'intéressait à ce que la problématisation pouvait
renseigner sur les processus engagés par des élèves de
lycée professionnel, dans leur résolution d'une
situation-problème en mathématiques.
44 Annexe 11
45 Annexe 12
46 Annexe 12 bis
47 Annexe 12 ter
Christelle Brémaud_E179552Q
[76]
6. DISCUSSION, LIMITES DE LA RECHERCHE ET
PERSPECTIVES
En posant notre objet d'étude relatif à
l'Approche Par Compétences, nous nous étions fixés comme
objectif, en préambule de ce travail, de ne nous intéresser
qu'aux démarches et processus engagés par un élève
pour résoudre un problème, ce qui nous semblait être une
« condition indispensable pour pouvoir, dans l'enseignement... aider le
sujet à construire ses compétences » (REY, 2014).
Mais pour rappel, nous nous étions interrogés
également sur un certain nombre d'autres points portant principalement
sur l'aspect évaluatif de l'APC :
- avec une distinction non exhaustive à faire entre
l'évaluation DES compétences et l'évaluation PAR
compétences
- et un certain nombre d'interrogations concernant les
épreuves certificatives demandées par l'Institution
(Contrôles en Cours de Formation) mettant en perspective les tensions
entre le prescrit et le réalisé dans la réalité des
classes avec ce que l'APC semble signifier et/ou impliquer.
Après avoir discuté des résultats de
notre analyse et tenté de répondre en partie à notre sujet
de recherche, nous pointerons certaines limites de ce travail et
élargirons le cadre de notre réflexion avec ce qui pourrait
apparaitre comme des réponses aux questions soulevées en
début de recherche voire des perspectives qui nous paraissent
complémentaires.
6.1. Discussion
Dans cette étude nous voulions voir quand et comment
certaines compétences se mettaient au travail dans le cadre de
l'apprentissage par situations-problèmes en mathématiques. Nous
envisagions que ce travail permette de discuter des conditions pour que
s'engagent les processus en jeu et le cas échéant, d'en
préciser certains mécanismes dans la construction du savoir
visé qui nous semble indissociable des compétences à
développer dans le cadre de l'enseignement des mathématiques.
Sans parler de performance, il s'agissait ici que
l'élève parvienne à une certaine réussite pour que
l'on puisse avoir suffisamment d'éléments sur lesquels s'appuyer
pour attester qu'il y a compétence, ou non, au regard de son
questionnement, des savoirs et capacités qu'il mobilisait pour
résoudre le problème et de la façon dont il s'était
approprié les coups de pouce ou « inducteurs de
problématisation » (FABRE M. et MUSQUER A., 2009) en phases 3 et 4
notamment.
Nous voulions voir comment l'élève «
s'approprie » une situation-problème donnée en
mathématiques, l'« analyse et raisonne » pour engager une
résolution et trouver une solution au problème posé et
plus précisément chercher s'il problématisait et comment
se faisait cette problématisation le cas échéant.
Christelle Brémaud_E179552Q
[77]
Analyse de la grille et quelques conclusions
:
Deux problèmes apparaissaient dans l'analyse a priori
de la situation-problème proposée aux élèves, comme
autant d'obstacles à surmonter, que les élèves avaient
à résoudre pour parvenir à s'approprier le
problème, proposer un protocole de résolution, organiser les
calculs et obtenir un résultat, et enfin interpréter ce
résultat pour répondre au problème initial posé. Le
problème 1 identifié dans l'analyse a priori, était de
calculer le nombre total de grains de riz posés sur un échiquier
sachant que les le nombre était doublé d'une case à
l'autre. Le problème 2 consistait à conclure sur la
faisabilité de la requête du souverain de donner la
totalité des grains de l'échiquier à l'inventeur du
jeu.
L'analyse des travaux d'élèves nous a permis de
relever un certain nombre d'informations nous renseignant sur la construction
de leur raisonnement. Ces dernières, répertoriés dans une
grille48, se sont révélées pour certaines comme
de vrais indices de problématisation. Ces indices ont alors
été catégorisés en données D et conditions C
construisant des problèmes posés par les élèves.
Nous résumons dans le tableau suivant, ces différents
problèmes ainsi que leurs solutions respectives. Pour rappel, nous
avions codé n°phasePbn°ordre ces problèmes
avec 1, 2, 3 ou 4 le numéro de la phase de travail au cours de laquelle
le problème avait été construit et n° d'ordre
indiquant l'ordre dans lequel apparaissait le problème dans cette phase
:
Problème n°phasePbn°ordre
|
Solution
n°phaseSn°ordre
°
ou hypothèse n
phaseHn°ordre
|
1Pb1
|
Quelles contraintes impose le plateau de jeu ?
|
1S1
|
Il y a 64 à remplir de grains de riz les unes
après les autres
|
1Pb2
|
Comment obtenir le nombre total de grains de riz ?
|
1
S2
|
Proposition de calcul pour obtenir résultat 1 (non
encore finalisé)
|
2
Pb1
|
Est-ce que le problème de stockage est à prendre
en compte ?
|
2
H1
|
Si rien n'est écrit alors on fait abstraction de la
contrainte de stockage
|
3Pb1
|
Comment organiser le calcul pour obtenir le résultat
?
|
3S1
|
Organiser le calcul sur tableur pour
obtenir le résultat 1
|
4Pb1
|
Organiser le calcul sur tableur pour
obtenir le résultat ?
|
4S1
|
Résultat 1
|
4Pb2
|
Est-ce que la requête est réalisable ?
|
4S2
|
Non
|
L'extrait suivant de la grille élaborée pendant
l'analyse du corpus, permet de répertorier les informations
relevées, ayant permis aux élèves de problématiser
(et donc ayant le statut de données D ou de conditions C) pour
construire les problèmes 1 et 2 envisagés dans l'analyse a
priori. Le codage n°phaseDn°ordre ou
n°phaseCn°ordre est à lire comme pour les
problèmes Pb précédemment. Nous avons mis en
caractères rouges les données et conditions correspondant
à celles construites dans l'analyse a priori et ayant le même
statut.
Nous notons que rien n'ayant permis de mettre en
évidence de problématisation pendant la phase 2 pour la
construction des problèmes 1 et 2, nous n'avons pas mentionné la
colonne correspondant. Nous
48 Annexe 13
Christelle Brémaud_E179552Q
[78]
reviendrons ultérieurement sur cette phase ainsi que la
phase 3 dans laquelle apparaissent des informations remobilisées en
phase 4 (même si leur statut est différent).
|
Analyse a priori
|
Phase 1 Analyse 1
|
Phase 1 Analyse 1 bis
|
Phase 3 Analyse 3
|
Phase 4 Analyse 4
|
Analyse a priori
|
Problème 1
|
D1
|
1C1
|
1D5
|
4D1
|
|
D2
|
1D4
|
1D7
|
|
|
D3
|
1D3
|
1D8
|
|
|
D4
|
|
1D9
|
4D3
|
|
C1
|
|
1C5
|
|
4C1
|
C2
|
|
1C7
|
4D2
|
4C2
|
C3
|
|
|
|
4C1
|
C4
|
|
1C9
|
|
4C2
|
C5
|
|
1C10
|
4D3
|
4D3 et 4C3
|
Problème 2
|
D5
|
|
|
|
4D5
|
D6
|
|
|
|
4D8
|
D7
|
|
|
|
|
D8
|
|
|
|
4D9
|
C6
|
|
|
|
4C4
|
C7
|
|
|
|
4C5, 4D6 et
4D7
|
C8
|
|
|
|
|
C9
|
|
|
|
4C3
|
Cette grille révèle que les
éléments nécessaires à la construction du
problème dévolu aux élèves ont été
évoqués voire discutés et formalisés (consciemment
ou non par les élèves) et leur ont permis de résoudre la
situation-problème pour parvenir aux résultats attendus.
La réflexion engagée ne s'est pas faite de
façon linéaire comme le montre cette grille. Il aura fallu aux
élèves un certain temps pour qu'ils puissent poser et construire
les deux problèmes envisagés dans l'analyse a priori.
Il faut du temps et des allers retours dans les raisonnements
des élèves pour parvenir à une solution acceptable.
Notamment, pour le problème 1, où l'analyse a mis en
évidence que parvenir à un résultat chiffré (le
nombre de grains de riz total) nécessitait la construction d'un savoir
(suites numériques) et l'organisation d'un calcul (ce qu'ont construit
les problèmes 1Pb1, 1Pb2, 3Pb1 et
4Pb1), pour lesquels les 4 phases de travail étaient
nécessaires.
Quant au problème 2 (pour conclure sur la
faisabilité de la requête), il s'est construit en parallèle
du problème 1 (avec les problèmes 2Pb1 et
4Pb2), dans des conditions différentes, voire en parasitant
parfois la construction de ce dernier (2Pb1), mais n'a vraiment
été construit qu'en phase 4 (4Pb2) une fois le
problème 1 résolu.
Rien n'apparait dans cette grille quant à ce qui s'est
travaillé pendant la phase 2 (synthèse de classe post-recherche
individuelle) alors même que le problème 2Pb1 se
posait, nourrissant le problème 2 mais sans le construire.
Christelle Brémaud_E179552Q
[79]
De même, très peu de chose propre à la
phase 3 (proposition de protocole de résolution lors de travail en
trinôme) apparait dans cette grille, les quelques informations
relevées en phase 3 ayant servi à construire le problème
3Pb1 (nourrissant 4Pb1) qui n'a réellement abouti
qu'en phase 4.
L'analyse du corpus a cependant révélé
l'importance de ces deux phases qui malgré un manque de
problématisation avéré, a permis aux élèves
d'échanger, de discuter des données du problème voire de
poser les problèmes que soulevait la résolution demandée
et mettre en forme un cheminement dans leur(s) raisonnement(s).
Nous voyons que la construction du problème 1
engagée dans la phase 1 a nécessité les deux
séances pour n'aboutir qu'en dernière phase 4 de
résolution lorsque les élèves devaient «
réaliser », formaliser sur tableur ce qu'ils avaient
envisagé précédemment de façon abstraite sans avoir
alors concrètement à formaliser leur raisonnement pour aboutir
à un résultat chiffré. Nous pourrions alors nous
interroger sur la nécessité de ces deux phases 2 et 3 s'il
apparait finalement que la « manipulation » (phase 4) reste un
facteur essentiel pour aider les élèves à formaliser leur
raisonnement et le faire aboutir. Une étude plus approfondie sur le
sujet permettrait de voir avec des séquences forcées, comment,
avec ou sans ces phases, les élèves avancent sur la
résolution d'un problème ouvert. Il n'en demeure pas moins que
nous pensons, dans ce que nous avons appelé le « paradigme »
des compétences, que ces deux phases sont essentielles pour
conceptualiser un raisonnement et communiquer pour le faire aboutir avant de
passer à une réalisation (concrète et/ou
matérielle).
Bilan sur l'activité de problématisation
des élèves :
Nous rappelons, pour pouvoir relativiser ce bilan sur
l'activité de problématisation que nous avons tentée
d'analyser dans ce travail de recherche, que la séquence observée
était une séquence ordinaire et que les élèves
n'ont jamais été sensibilisés à ce que signifie la
problématisation comme ce qui pourrait apparaitre un outil potentiel de
résolution de problème.
L'analyse montre que les élèves se sont
engagés dans l'activité proposée, qu'ils se sont
questionnés et que l'organisation de leur questionnement, parfois
laborieux, a malgré tout, pris forme pour aboutir à une certaine
réussite dans la résolution du problème.
La recherche d'une éventuelle activité de
problématisation a nécessité des relevés nombreux
et variés pour pouvoir à partir de quelques-uns de ces
éléments (relevés comme autant de preuves d'un
questionnement), mettre en évidence une réelle
problématisation.
Différentes phases et modalités de travail, ont
été proposées pour permettre aux élèves
d'avoir plusieurs supports et cadres de réflexion pour poser, construire
et résoudre les problèmes que soulevait la situation
proposée. Ceci apparaissant alors comme des conditions
nécessaires à la problématisation pour des
élèves de lycée professionnel qui, malgré
très souvent une bonne volonté, ne parviennent pas toujours
à faire aboutir leurs raisonnements. L'enquête menée dans
cette recherche, a été parfois
Christelle Brémaud_E179552Q
[80]
laborieuse car les éléments
révélant cette problématisation apparaissent souvent de
façon décousue dans la séquence, de manière pas
toujours significative et avec souvent une nécessité de les
interpréter pour en tirer une certaine signification dans le cadre d'une
problématisation pressentie qu'a tenté de formaliser cette
analyse.
Bilan de l'activité au regard des
compétences et les questions soulevées a posteriori :
A propos du questionnement des élèves, doit-on
parler d'aptitude, de capacité, de facilité ou de
compétences? Préalablement à ces questions, nous avons
tenté de voir quels étaient les processus engagés par
l'élève dans son raisonnement pour résoudre un
problème mais au-delà de cela, nous voulions observer d'une
certaine manière un processus d'apprentissage en prenant le temps
nécessaire qui n'est pas toujours donné à l'enseignant en
classe.
Bien au-delà des questions qui se posent encore et
auxquelles cette recherche n'a pas répondu clairement, nous pouvons tout
de même, avec une certaine certitude, mettre en corrélation la
pertinence de la problématisation dans le cadre de la mise au travail
des compétences et la construction des savoirs. Nous sommes
tentés d'envisager pour éclairer l'APC certaines conditions pour
qu'il y ait mise au travail des compétences :
- approcher un savoir visé par une situation de recherche
(ce sur quoi il n'y avait déjà aucun doute),
- pour permettre aux élèves de construire ce savoir
avant toute forme d'institutionnalisation,
- et les accompagner dans leur recherche par un étayage de
leur questionnement pour qu'ils
parviennent à problématiser. Les
compétences (principalement s'approprier et analyser/raisonner
observées ici) apparaissent alors comme inconditionnellement
liées à la capacité à problématiser et donc
à faire aboutir leur(s) raisonnement(s), voire mieux identifier leurs
difficultés pour y remédier. Ce dernier point allant bien
au-delà de ce qui peut s'engager dans seulement une simple
activité à résoudre en mathématiques.
Nous faisons une parenthèse ici, pour interroger ce que
signifie « proposer une activité qui a du sens
»49... De quoi parle-t-on ici ! Cela n'aurait alors pas de sens
de mettre les élèves au travail sur une activité qui
proposerait un énoncé hors cadre professionnel et question de
société, dans le seul but de faire des maths alors même
qu'il s'agit de parler de développer des compétences chez les
élèves de lycée professionnel ?
49 « Les situations choisies permettent d'approcher les
grands débats de société, par exemple autour du
développement durable, et de traiter des problématiques
parfaitement identifiées. Elles sont, autant que possible,
adaptées aux métiers préparés afin de donner du
sens aux notions étudiées. » (Document d'accompagnement du
programme de mathématiques en classe de seconde professionnelle
p.9/18)
https://cache.media.education.gouv.fr/file/SP5-MEN-11-4-2019/26/8/spe628
annexe 1105268.pdf
Christelle Brémaud_E179552Q
[81]
D'ailleurs, en partie pour répondre à cette
question, et de façon anecdotique, nous pensons qu'il est significatif
de relater une séance à laquelle les élèves (dont
il est question dans cette recherche, alors en classe de première
l'année dernière, lors de la constitution de ce corpus) ont
participé cette année en terminale. Et surtout d'évoquer
leur réaction quand le thème des suites numériques a
été à nouveau abordé. Il s'agissait alors
d'introduire la formule permettant de calculer la somme des n premiers termes
d'une suite numérique. La simple vidéo projection du
tableur50 (qui aurait pu être un de ceux qu'ils avaient
réalisés lors de la résolution de la
situation-problème grains de riz l'année
précédente) a déclenché un véritable
brouhaha dans la classe, avec des commentaires particulièrement
significatifs. Un rapide rappel de l'activité et des résultats
alors attendus pour se remettre en mémoire l'organisation des
données vidéo projetées, a permis de voir que les
élèves avaient encore en mémoire leurs démarches et
qu'ils les remobilisaient avec une certaine aisance et une certaine
fierté... alors qu'ils avaient « galéré » !
6.2. Limites de cette recherche :
La transcription des échanges pendant la phase
4_groupe351 a été l'élément
déclencheur des intentions de cette recherche. Elle n'a pourtant pas pu
être analysée même si une étude très partielle
a permis de vérifier qu'il était bien question de finir de
construire les problèmes soulevés par les élèves
lors des phases de recherches antérieures. Le temps a fait défaut
dans ce travail de recherche pour permettre de finir cette analyse mais nous
pensons que les éléments que nous en aurions tirés
n'auraient fait que confirmer ce que le reste de l'analyse avait
déjà permis de mettre à jour.
Nous notons que la situation proposée dans cette
étude était un problème ouvert qui n'est pas le type de
situation le plus souvent proposé en classe. Son analyse a
nécessité beaucoup de temps, et tout l'espace de cette recherche.
Peut-être que des situations moins robustes auraient permis de faire
l'analyse de plusieurs situations pour croiser des résultats et
permettre d'en tirer des conclusions plus fiables avec plus de certitude. Qu'en
serait-il sur des situations de recherche avec des énoncés moins
ouverts (le plus souvent proposés en classe) ? Il serait
intéressant de voir comment les élèves de lycée
professionnel organisent leur(s) raisonnement(s) sur des situations moins
complexes et voir si la problématisation se fait plus naturellement avec
des éléments d'observations plus évidents pour
l'enseignant.
Cette recherche a révélé certaines
conditions pour que les élèves problématisent mais elles
s'avèrent différentes des conditions des évaluations
qu'imposent les CCF (entre autre) ! On peut alors interroger certains points
qui n'ont pas permis de répondre à des questions que pose l'APC,
objet d'étude
50 Extrait dans l'étape 4 de l'annexe 4
51 Annexe 11
Christelle Brémaud_E179552Q
[82]
initial. Entre autre celui portant sur la corrélation
entre les phases de travail de groupe et le phases de travail individuel pour
pouvoir juger s'il y a compétence ou pas. En effet, est-ce que les
phases de travail collectif permettent de développer les
compétences de façon individuelle ? Les phases d'échanges
et de recherche en groupe sont des éléments apparaissant comme
essentiels pour permettre de problématiser.
Sachant que nous avons d'une certaine façon conclu
qu'il y avait problématisation dans la résolution d'un
problème que faisait un élève, comment peut-on alors
envisager d'observer les compétences au travail en isolant
l'élève de toute interaction possible en vue d'une
évaluation individuelle qui ne porterait que sur les processus et
résultats issus de son travail ? Et par conséquent comment
peut-on imaginer que seul en évaluation certificative, un
élève puisse reproduire un tel travail ? A moins d'imaginer que
cet exercice permettra d'équiper l'élève pour des
situations moins complexes à traiter lors d'évaluations
individuelles. Ce qui réinterroge les familles de situations
discutées en préambule de ce travail, ainsi que les
compétences qui ne peuvent être mises au travail que lors de
résolution de tâches complexes et inédites.
Ce que ne révèle pas cette recherche sur
les critères d'observation et/ou d'évaluation :
Les tentatives d'évaluation faites dans le prolongement de
cette recherche avec les deux grilles
d'évaluation, l'une (grille 1) relative à une
évaluation DES compétences52 et l'autre (grille 3),
relative à une évaluation PAR compétences53
(axée sur le savoir à construire), posent question. En effet, la
traduction chiffrée des acquis relativement à une
évaluation des compétences dans la première grille
interroge car
- Les élèves du groupe 2 obtiennent une note
chiffrée moindre que les élèves du groupe 3, alors
même qu'ils ont été plus « efficaces
» dans leur raisonnement, plus rapides pour atteindre les résultats
attendus avec semble-il un raisonnement qui s'est construit plus vite et de
façon plus sûre comparativement aux élèves du groupe
3. Nous interrogeons les conséquences de cette rapidité et cette
efficacité pour l'évaluation DES compétences et par voie
de fait nous interrogeons également les critères d'observation :
les phases d'échanges ont été tellement rapides qu'elles
apparaissent comme inexploitables avec beaucoup d'amusements et/ou propos hors
sujet ici ce qui n'a pas toujours permis de relever les éléments
permettant d'apprécier le niveau de performance relatif aux
critères d'observation fixés ;
- La grille 3 pensée dans le cadre d'une
évaluation PAR compétences prouve que cette interrogation est
légitime. Elle explicite ce qui a été observé phase
par phase dans les écrits des élèves au regard de la
construction du savoir en jeu dans cette activité. Elle montre plus
d'éléments de réponse
52 Annexe 14 p.162
53 Annexe 14 ter p. 164
Christelle Brémaud_E179552Q
[83]
explicites et/ou pertinents pour les élèves du
groupe 2 que pour ceux du groupe 3 alors même que la note chiffrée
qu'ils obtiennent dans le cadre de l'évaluation des compétences
est moindre.
Cette recherche ne permet que de poser la question sur ce qui
peut être, ou ce qui est effectivement réellement observé,
pour pouvoir porter un avis sur l'appréciation des compétences
mises au travail dans une activité de problématisation en
mathématiques. Elle a montré que les compétences
étaient effectivement mises au travail mais elle ne permet pas d'aller
plus loin sur la question de leur évaluation.
6.3. Perspectives :
Si nous avons insisté en préambule de cette
recherche, sur la nuance faite ici entre « évaluer LES
compétences » et « évaluer PAR compétences
», c'est qu'il nous semble que nous n'observerons pas l'activité de
l'élève de la même manière selon si
l'évaluation porte sur les compétences ou si l'on évalue
par compétences. Ce que nous voulons mettre en perspective ici, c'est la
nécessité de différencier les critères
d'observation et/ou d'appréciation et donc de différencier les
objectifs selon si l'on évalue LES compétences ou les savoirs par
le biais des compétences (évaluer PAR compétences). Aucun
document institutionnel ne renseigne sur cette nuance voire ils contribuent
même au flou autour de ce point. Cette nuance pourtant ne nous parait pas
négligeable car elle parait pouvoir éclairer l'APC, lever dans
une certaine mesure le flou autour des compétences dans l'enseignement
et par voie de fait contribuer très largement à ce que nous
avions évoqué comme tension entre le prescrit par l'Institution
et le réalisé en classe par les enseignants.
En posant notre objet d'étude, nous évoquions
d'autres points paraissant contribuer à certaines polémiques
autour de l'APC. Entre autre, nous nous interrogions sur les raisons qui
mettent parfois en contradiction savoirs et compétences quand il s'agit
de l'APC. Il nous semble que l'analyse de notre corpus a prouvé notre
conviction de départ que compétences et savoirs, loin
d'être antinomiques, se nourrissent l'un de l'autre et ne peuvent se
penser l'un sans l'autre.
Notre étude a également répondu en partie
à nos interrogations sur ce que les traces écrites des
élèves renseignent (ou pas) quant à la
problématisation. En corrélant ces résultats aux questions
que soulève la nuance entre « évaluer LES ou PAR
compétences », nous avons un certain éclairage sur le manque
de cohérence que nous soulevions en préambule. En effet lorsqu'il
s'agit d'évaluer PAR compétences, il nous semble que les
critères d'évaluation portant sur les savoirs à construire
(les résultats à atteindre comme preuve de la résolution
du problème posé) ne peuvent prendre en compte les processus mis
en jeu dans la résolution que l'élève a fait du
problème. Ceci même si paradoxalement, les compétences ont
été mises au travail dans le cadre de cette résolution. Il
ne s'agit pas alors d'évaluer LES compétences ici, ce qui permet
de répondre en partie à une certaine incohérence lorsqu'un
élève ayant produit un résultat considéré
comme pertinent, n'a renseigné en rien dans sa trace écrite sur
ses procédures de résolution. Et les critères
d'évaluation portant sur les résultats à obtenir avec
Christelle Brémaud_E179552Q
[84]
éventuellement une échelle descriptive
(précisant les critères de réussite avec les niveaux
d'exigence) permettant de juger du degré de pertinence de la
réponse, paraissent alors adaptés et ne doivent plus mettre mal
à l`aise quand on pense évaluation PAR compétence.
Nous pouvons tenir le même raisonnement quant aux
évaluations DES compétences avec bien entendu des critères
d'évaluation ne portant que sur les processus et des résultats ou
plutôt des actions observables. Se posent alors la question des
critères d'évaluation qui ne doivent alors être relatifs
qu'aux résultats d'un processus. Nous nous demandons alors quelle serait
la cohérence d'une telle évaluation non corrélée
aux résultats attendus relatifs aux savoirs ?... Mais il s'agit ici
d'une recherche à part entière nous semble-t-il.
Concernant les tensions que peuvent représenter les CCF
en mathématiques, leur élaboration et l'évaluation des
élèves dans le cadre de cette épreuve, une fois la
clarification faite sur l'évaluation DES ou PAR compétences,
reste à s'interroger sur le type de situations à proposer dans ce
cadre.
En effet, les contraintes de ce type d'évaluation nous
éloignent des conditions d'une activité mettant au travail les
compétences :
- les élèves sont seuls (alors même que le
travail en groupe favorise la problématisation),
- dans un temps très limité pour résoudre le
problème donné (alors même que les élèves ont
besoin
de temps pour construire les problèmes avec des allers
retours dans leurs raisonnements),
- avec des compétences incertaines pour «
communiquer » même si cela ne présage pas
forcément d'une incompétence d'analyse d'où la
nécessité d'une part d'oralité pour mieux percevoir le
travail de l'élève (difficile de l'envisager pendant les
épreuves certificatives).
Au risque de ne pas aller dans le sens de ce que l'Institut
préconise, ce qui paraissait en début d'étude comme un
point de tension, l'évaluation certificative nous parait alors plus
simple à penser si nous acceptons que l'objectif d'un CCF n'est pas de
mettre au travail les compétences, mais bien de proposer aux
élèves de résoudre une situation permettant de mobiliser
des savoirs et savoir-faire déjà travaillés en classe pour
évaluer ces derniers par le prisme des compétences qui ne sont en
fait alors pas l'objet d'évaluation. Nous ne pouvons pas percevoir les
épreuves de CCF autrement, après avoir regardé de plus
près ce à quoi doit correspond réellement une
activité qui permet de mettre les compétences au travail.
Les compétences ne peuvent s'enseigner mais enseigner
par compétences prend tout son sens une fois que l'on a clarifié
ce qui parait être les conditions pour les mettre au travail, les
construire, les développer. Dans ce cadre, nous pouvons penser que la
problématisation permet de mieux percevoir ce que l'on attend de l'APC
voire même affirmer qu'il y a nécessité d'enseigner la
problématisation pour que la mise au travail des compétences soit
pertinente et que l'APC soit une pratique pédagogique viable.
S'engagent alors d'autres axes de réflexion avec entre
autre celui de l'ingénierie didactique et des choix pédagogiques
de l'enseignant pour voir comment enseigner la problématisation.
Christelle Brémaud_E179552Q
[85]
CONCLUSION
Le temps de l'enseignement n'étant pas celui de la
recherche, nous nous sommes indirectement interrogés, dans cette
étude, sur les moyens dont disposent les enseignants pour s'emparer de
ce que les textes officiels suggèrent. Nous avons mis en perspective la
nécessité de certains apports de la didactique pour pouvoir mieux
s'emparer de ces textes et tenter de comprendre ce que certains concepts
parfois obscurs dans leur complexité, peuvent avoir comme implications
afin d'opérer en raison des choix didactiques et pédagogiques.
Nous pouvons par exemple, lire dans les dernières
instructions officielles, que « les évaluations doivent être
conçues comme un moyen de faire progresser les élèves,
d'analyser leurs apprentissages et de réguler ainsi l'enseignement
dispensé »54. Cette courte phrase porte en
elle-même beaucoup d'axes de réflexion et de travail sur des
sujets certes complémentaires mais qui nécessitent chacun
d'être réfléchi à part entière.
Au-delà des tensions entre le prescrit par
l'Institution et le réalisé en classe, nous avons porté,
dans cette recherche, un regard didactique pour mieux observer la
corrélation entre compétences et savoirs et pouvoir de
façon plus systémique comprendre ce que cela impose dans
l'ingénierie de l'enseignant.
Même si rien dans ce travail n'évoque ce point,
les élèves de lycée professionnel, avec des profils
souvent complexes et difficiles à appréhender, imposent aux
enseignants de se pencher en premier lieu sur la question de la gestion de
classe. Pourtant, il nous semble que la didactique très souvent mise de
côté, car pouvant apparaître un peu nébuleuse dans sa
complexité théorique et chronophage dans l'acquisition de ses
apports (il faut du temps pour lire, comprendre, s'en emparer et
expérimenter), apporte certaines réponses voire solutions.
Notre recherche nous a permis de prendre « un peu de
temps » pour mieux « analyser » les apprentissages des
élèves, sous prétexte d'observer de plus près la
mobilisation de certaines compétences en mathématiques dans le
cadre d'une résolution de problème faite par des
élèves de lycée professionnel.
Bien au-delà de la certitude que l'approche par
compétences ne se limite pas qu'à tenter de « faire
réfléchir les élèves », et donner aux
enseignants bonne conscience vis-à-vis des textes officiels,
l'étude met en évidence certains éléments
clés pour donner du sens au travail effectué en classe.
En effet, elle montre que les élèves peuvent se
mobiliser pour entrer dans une activité mathématique, qui plus
est ici, pas facile d'accès, mobiliser les compétences
d'appropriation et d'analyse, se poser des questions et parvenir à
résoudre le problème qui leur est donné.
54
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/Consultations2018-2019/41/6/PPLP19_mathematiques_2ePro_1077416.pdf
[86]
Christelle Brémaud_E179552Q
Le cadre théorique de la problématisation permet
de suivre leur réflexion et d'en éclairer son organisation. Il
met en perspective que les élèves de lycée professionnel
problématisent même si le cheminement de leur raisonnement est
parfois confus et laborieux.
Cela peut réinterroger certains des choix didactiques
et, par voie de fait, pédagogiques. S'il s'avère que la
mobilisation de la problématisation permet à l'enseignant de
mieux appréhender les apprentissages des élèves,
d'observer de façon plus clairvoyante les compétences qu'ils
mobilisent et que ce processus peut en plus aider les élèves
à surmonter les obstacles rencontrés, nous pouvons maintenant
réfléchir aux moyens d'aider les élèves à
mieux problématiser ou tout au moins de façon plus consciente.
Christelle Brémaud_E179552Q
[87]
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changement de paradigme ».
https://www.youtube.com/watch?v=PR6N6-dJvzU
VERGNAUD G. (2004). « Didactique professionnelle et
didactique des disciplines : la notion de compétences ». Fondation
maison des sciences de l'homme. Entretiens 2002-2015.
https://www.canal-u.tv/video/fmsh/didactique
professionnelle et didactique des disciplines.28357
Christelle Brémaud_E179552Q
[90]
ANNEXES
ANNEXE 1: GRILLE NATIONALE D'ÉVALUATION en
mathématiques et en sciences physiques et
chimiques
ANNEXE 1 bis : DOCUMENT D'ACCOMPAGNEMENT de la grille nationale
d'évaluation en mathématiques et en sciences physiques et
chimiques
ANNEXE 2 : Extrait du REFERENTIEL DES ACTIVITES PROFESSIONNELLES
du baccalauréat professionnel MELEC (Métiers de
l'Electricité et de ses Environnements Connectés)
ANNEXE 3 : GRILLE DETAILLEE DES COMPETENCES conçue par
l'auteure de cette recherche et distribuée aux élèves
en début de formation
ANNEXE 4 : DOCUMENTS DE PREPARATION de l'enseignante pour la mise
en oeuvre de l'activité « grains de riz »
ANNEXE 5 : Relevés des TRACES ECRITES_RECHERCHE
INDIVIDUELLE_ phase 1
ANNEXE 6 : TRANSCRIPTION synthèse de classe_ phase 2
APPROPRIATION DE LA SITUATION PROBLEME grains de riz
ANNEXE 7 : Relevés de TRACES ECRITES_PROPOSITION DE
PROTOCOLE DE RESOLUTION_ phase 3
ANNEXE 8 : TRANSCRIPTION travail de groupe
PROPOSITION DE PROTOCOLE DE RESOLUTION_ phase 3
Transcription investigation 1 TEB_ phase 3 Groupe 1 : David Erwan
Inès
ANNEXE 9 : TRANSCRIPTION travail de groupe
PROPOSITION DE PROTOCOLE DE RESOLUTION_ phase 3
Transcription investigation 1 TEB_ phase 3 Groupe 3 : Gabin Evan
Romain
ANNEXE 10 : Relevés de TRACES ECRITES_RESOLUTION_ phase
4
ANNEXE 11 : TRANSCRIPTION travail de groupe
RESOLUTION DE LA SITUATION PROBLEME grains de riz Transcription
investigation 1 TEB_ phase 4 groupe 3 : Gabin Evan Romain
ANNEXE 12 : ANALYSE de la transcription investigation 1 TEB_phase
4 groupe 3_séquence 1 ANNEXE 12 bis : ANALYSE de la transcription
investigation 1 TEB_phase 4 groupe 3_séquence 2
ANNEXE 12 ter : ANALYSE de la transcription investigation 1
TEB_phase 4 groupe 3_séquence 3
ANNEXE 13 : RECAPITULATIF de l'ANALYSE DU CORPUS : informations
recueillies, données et
conditions construites
ANNEXE 14 : GRILLES 1 D'EVALUATION des compétences
ANNEXE 14 bis: GRILLE 2 D'EVALUATION CHRONOLOGIQUE par
compétences
ANNEXE 14 ter: GRILLE 3 D'EVALUATION CHRONOLOGIQUE par
compétences dans le cadre de l'analyse du corpus
[91]
ANNEXE 1 :
GRILLE NATIONALE D'ÉVALUATION
EN MATHÉMATIQUES ET EN SCIENCES PHYSIQUES ET
CHIMIQUES
|
NOM et Prénom :
|
Diplôme préparé :
|
Séquence d'évaluation55 n°
|
1. Liste des capacités, connaissances et attitudes
évaluées
Connaissances
Christelle Brémaud_E179552Q
2. Évaluation56
Compétences57
|
Capacités
|
Questions
|
Appréciation du
niveau d'acquisition58
|
S'approprier
|
Rechercher, extraire et organiser l'information.
|
|
|
Analyser Raisonner
|
Émettre une conjecture, une hypothèse.
Proposer une méthode de résolution, un protocole
expérimental.
|
|
|
Réaliser
|
Choisir une méthode de résolution, un protocole
expérimental.
Exécuter une méthode de résolution,
expérimenter, simuler.
|
|
|
Valider
|
Contrôler la vraisemblance d'une conjecture, d'une
hypothèse.
Critiquer un résultat, argumenter.
|
|
|
Communiquer
|
Rendre compte d'une démarche, d'un résultat,
à l'oral ou à l'écrit.
|
|
|
|
|
|
/ 10
|
55 Chaque séquence propose la résolution de
problèmes issus du domaine professionnel ou de la vie courante. En
mathématiques, elle comporte un ou deux exercices ; la résolution
de l'un d'eux nécessite la mise en oeuvre de capacités
expérimentales.
56 Des appels permettent de s'assurer de la
compréhension du problème et d'évaluer le degré de
maîtrise de capacités expérimentales et la communication
orale. Il y en a au maximum 2 en mathématiques et 3 en sciences
physiques et chimiques.
En mathématiques : L'évaluation des
capacités expérimentales - émettre une conjecture,
expérimenter, simuler, contrôler la vraisemblance d'une conjecture
- se fait à travers la réalisation de tâches
nécessitant l'utilisation des TIC (logiciel avec ordinateur ou
calculatrice). Si cette évaluation est réalisée en
seconde, première ou terminale professionnelle, 3 points sur 10 y sont
consacrés.
En sciences physiques et chimiques : L'évaluation
porte nécessairement sur des capacités expérimentales. 3
points sur 10 sont consacrés aux questions faisant appel à la
compétence « Communiquer ».
57 L'ordre de présentation ne correspond pas
à un ordre de mobilisation des compétences. La compétence
« Être autonome, Faire preuve d'initiative » est prise en
compte au travers de l'ensemble des travaux réalisés. Les appels
sont des moments privilégiés pour en apprécier le
degré d'acquisition.
58 Le professeur peut utiliser toute forme
d'annotation lui permettant d'évaluer l'élève (le
candidat) par compétences.
Christelle Brémaud_E179552Q
[92]
ANNEXE 1 bis :
DOCUMENT D'ACCOMPAGNEMENT
De la grille nationale d'évaluation en
mathématiques et en sciences physiques et chimiques
|
Elaboré par les Inspecteurs de l'Education Nationale C.
Orven et S. Garnung de l'académie de Caen.
[93]
Ce même document d'accompagnement conseillant pour mieux
communiquer avec l'élève d'utiliser le tableau suivant :
Christelle Brémaud_E179552Q
[94]
ANNEXE 2 : Extrait du référentiel des
activités professionnelles du baccalauréat professionnel
MELEC (Métiers de l'Electricité et de ses Environnements
Connectés)
Christelle Brémaud_E179552Q
[95]
ANNEXE 3 :
GRILLE DETAILLEE DES COMPETENCES
Conçue par l'auteure de cette recherche et
distribuée aux élèves en début de
formation
Inspirée du manuel scolaire Mathématiques CAP
groupement A et Editions Foucher, 2016, pp.5 et 6.
Durant chaque évaluation, le professeur analyse votre
travail à travers 5 compétences : s'approprier,
analyser/raisonner, réaliser, valider, communiquer.
Quel est le sens de ces verbes? Quel est le travail attendu?
Comment s'y prendre?
Voici quelques conseils et explications pour
travailler efficacement.
ATTITUDES (savoir-être) : c'est
une prédisposition à l'action indispensable pour
s'engager dans le travail
Le sens de l'observation
La curiosité, l'imagination raisonnée, la
créativité, l'ouverture d'esprit
L'ouverture à la communication, au dialogue et au
débat argumenté
Le goût de chercher et de raisonner
La rigueur et la précision ; l'esprit critique
vis-à-vis de l'information disponible
La persévérance
L'esprit critique vis-à-vis de l'information disponible
COMPETENCES : capacité à
mobiliser et à réinvestir des connaissances, des capacités
et des attitudes afin d'atteindre un objectif donné dans une situation
de résolution d'un problème
Que doit faire l'élève?
Qu'attend le professeur?
S'APPROPRIER
ANALYSER RAISONNER
REALISER
VALIDER
Prendre connaissance de la situation et la comprendre
Bien lire la situation et la problématique
Repérer les informations qui semblent utiles, en les
surlignant par exemple
S'interroger : Quel est le problème? Que cherche-t-on?
Indications des données ou informations recensées
Classement des informations si cela est demandé ou
nécessaire
Eventuellement explication orale de ce qu'il faut chercher
|
Proposer une méthode de résolution ou faire une
proposition de réponse avec les éléments à
disposition
Lire avec attention la consigne qui donne des indications sur
les hypothèses à émettre :
- Émettre des conjectures, formuler des
hypothèses.
- Proposer une méthode de résolution. -
Élaborer un algorithme.
Choisir, élaborer un protocole. Proposition de
méthode de résolution en nommant les outils mathématiques
à utiliser
|
Formulation d'une proposition qui permet de répondre
à la question posée
Détail des étapes de la méthode de
résolution
Effectuer des calculs, lire un graphique, utiliser une
simulation
|
|
|
|
|
|
|
|
Mettre en oeuvre une démarche validée par le
professeur
Effectuer les calculs nécessaires en étant
très attentif (pour éviter faute de frappe...)
|
L'unité de mesure et/ou les symboles sont indiqués
Toutes les étapes des calculs sont indiquées
|
|
Utiliser la simulation informatique si elle est
proposée ou si elle parait pertinente dans la recherche
|
|
Les calculs sont justifiés par une formule, une
propriété...
|
Vérifier la vraisemblance des résultats ou indiquer
si une proposition de réponse est vraie ou fausse
Rendre compte d'une démarche, d'un résultat
à l'écrit ou à l'oral
Comparer les résultats avec les données et/ou
informations recueillies pour en vérifier la
cohérence
Vérifier si l'ordre de grandeur des résultats
semble possible
Analyser les résultats trouvés aux
différentes questions et réfléchir à leur
utilisation pour répondre à la problématique
COMMUNIQUER
Bien s'assurer de répondre à la question
posée
Organiser ses réponses
Réfléchir à bien justifier ses
réponses Validation (ou non) de la proposition de réponse de
départ
Justification des conclusions en utilisant les résultats
et/ou les données
Rédaction d'une conclusion qui répond bien à
la problématique de départ
|
Utilisation d'un vocabulaire mathématique adapté
Présentation d'un travail soigné, clarté de
l'expression (orale et/ou écrite)
Christelle Brémaud_E179552Q
Christelle Brémaud_E179552Q
[96]
ANNEXE 4 :
Documents de préparation de l'enseignante pour la
mise en oeuvre de l'activité « grains de riz »
|
INVESTIGATION grains de riz : mise en oeuvre
Document prof
Séance 1 :
5 min : En vidéo projection l'énoncé de
l'investigation1.
Distribution du document 1 « recherche individuelle
investigation ».
15 min : Les élèves seuls
- Cherchent à s'approprier la situation
- Doivent produire une trace écrite « brouillon
» des questions qu'ils se posent, des
éléments dont ils disposent pour cette
appropriation et la compréhension de ce qui est demandé...
- Envisagent une méthode de résolution (trace
écrite de leur(s) recherche(s)). Le document 1 « recherche
individuelle investigation » est ramassé.
10 min : Synthèse collective des recherches individuelles,
discutions, débat sur les méthodes engagées...
Distribution du document 2 « protocole de résolution
envisagé _ investigation ».
5 min : Constitution de groupes de travail.
15 min : Mise en commun par groupes des réflexions
individuelles.
Sur le document 2 distribué « protocole de
résolution envisagé _ investigation », chaque
élève du groupe doit, après concertation avec les autres
du groupe, o rédiger à l'écrit la démarche de
résolution engagée (sur doc.2 « protocole de
résolution envisagé _ investigation ») afin d'être
« opérationnels » à la séance suivante pour la
réalisation de leur protocole et la résolution du problème
avec rédaction du compte rendu.
- Lister l'ensemble des ressources dont le groupe aura besoin
(ordinateur, calculatrice, ...) Le document 2 « recherche individuelle
investigation » est ramassé.
Séance 2 :
Distribution du document 3 « compte rendu de la
résolution du problème d'investigation ». Il sera
ramassé en fin de séance.
Les documents supports ramassés séance 1, sont
distribués nominativement aux élèves : Doc.1
« recherche individuelle investigation » et Doc.2
« protocole de résolution envisagé »
55 min : Les élèves reconstituent les groupes de
travail mis en place séance 1.
Les ordinateurs sont à disposition (6 ordinateurs pour
18 élèves) et l'enseignant est disponible pour répondre
à leurs besoins matériels.
L'enseignant ne répondra à leur question que par
des feedbacks afin de guider les élèves dans leur
réflexion sans la piloter.
Christelle Brémaud_E179552Q
[97]
INVESTIGATION : éléments de correction
Document prof
!!! VIGILANCE RECHERCHE INTERNET : les
élèves ne doivent pas ouvrir les pages concernant
la résolution du problème !!!!
Etape 1 : recherche du nombre total de grains de riz
Utilisation du tableur pour simulation :
Information relevée : nombre de grains de
riz = 18 446 744 073 709 600 000
Etape 2 : masse correspondant
Ressource 1 :
https://www.ilephysique.net/sujet-masse-d-un-grain-de-riz-190277.html
Information relevée : Un grain de Riz a une masse
de 0.020 g
Calcul de la masse totale de grains de riz
obtenus :
0.020 * 18 446 744 073 709 600 000 = 368 934 881 474 191 000
grammes = 368 934 881 474 tonnes
Etape 3 : recherche d'éléments de
comparaison pour répondre à la problématique Ressource
2 :
http://www.fao.org/worldfoodsituation/csdb/fr/
Site de l'organisation des
Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture
(Food and Agriculture Organization
of the United Nations).
|
|
Information relevée : Production mondiale de riz en 2017
= 500.9 tonnes
Etape 4 : interprétation et conclusion
Calcul du rapport entre la masse obtenue sur
l'échiquier et la production mondiale en 2017 = 368 934 881 474
/ 500.9 = 736 543 984
Christelle Brémaud_E179552Q
[98]
INVESTIGATION grains de riz: SCENARIO A PRIORI et
éléments de correction
|
Document prof
|
compétences
|
capacités
|
observable durant l'action de
l'élève
|
Attendus
|
s'approprier
|
rechercher, extraire et organiser l'information
|
comprendre l'énoncé du problème
se mobiliser en cohérence avec les consignes
données, reconnaître et relever des données utiles pour
répondre au problème organiser les données dans un
tableau/faire un schéma
|
1 grain de riz pour la première case de
l'échiquier,
2 pour la deuxième et ainsi de suite,
le nombre de grains étant doublé d'une case
à l'autre.
|
analyser
|
émettre une conjecture
|
formuler une hypothèse ou une conjecture,
proposer une modélisation concernant la réponse au
problème
|
pour pouvoir répondre à la question "requête
réalisable?" on cherche si
- le calcul est possible pour connaitre le nombre total de
grains de riz
- si le résultat éventuel a du sens
|
analyser
|
émettre une conjecture,
proposer une méthode de
résolution
|
proposer une méthode, en définir les étapes
principales et la justifier pour valider l'hypothèse, la conjecture ou
répondre au problème
identifier les paramètres pertinents
|
il y a 63 calculs (64 résultats en partant de 1) à
effectuer les uns après les autres, le résultat étant le
produit par 2 du résultat précédent en partant de 1 (le
nombre de grains dans la case 1)
|
il faudra comparer la somme de ces 64 résultats obtenus
à une donnée qui a du sens (production mondiale de riz en
2017)
|
on utilise un tableur avec
- colonne A les n° de cases de 1 à
64,
- colonne B, en Bn les produits par 2 du résultat
précédent en Bn-1, avec en B1 la valeur de
départ 1,
- en B65 le résultat de la somme des 64
résultats intermédiaires pour le nombre total de
grains.
|
réaliser
|
choisir une méthode de résolution
|
choisir et mener à bien une méthode
mathématique
|
apparait le nombre de grains de riz sur chaque case
|
apparait le nombre de grains de riz total avec - le calcul
"=SOMME(B1:B64)"
- le résultat (= 18 446 744 073 709 600 000)
|
s'approprier
|
rechercher l'informatio
n
|
reconnaître et relever (trouver) des données utiles
pour répondre au problème
|
avec masse d'un grain de riz = 0,020 g
|
analyser
|
proposer une méthode
de résolution
|
identifier les paramètres pertinents
|
détail du calcul pour obtenir la masse totale des grains
de riz
0,020×18 446 744 073 709 600 000
|
[99]
réaliser
|
exécuter une méthode
de résolution
|
calculer
|
masse totale des grains de riz = 368 934 881 474 191 000
(grammes)
|
communiquer
|
rendre compte d'un résultat
|
utiliser un vocabulaire adapté, précis (ici
les unités de mesure sont précisées et
correctes)
|
en grammes
|
s'approprier
|
rechercher l'information
|
reconnaître et relever (trouver) des données utiles
pour répondre au problème
|
Production mondiale de riz en 2017 = 500,3 millions de tonnes
|
Analyser.
|
proposer une méthode de
résolution
|
identifier les paramètres pertinents
|
conversion en tonnes de la masse totale de riz trouvée =
368 934 881 474 tonnes
|
identifier les paramètres pertinents
|
comparaison des deux masses, 368 934 881 474 / 500 300 000 =
737
|
s'approprier
|
Extraire
l'information
|
traduire une observation
|
interprétation du quotient des 2 masses (justification de
la conclusion)
|
valider
|
contrôler la vraisemblance
d'une hypothèse
|
prendre une décision à partir de résultats
obtenus
|
conclusion: la requête n'est pas réalisable
|
Christelle Brémaud_E179552Q
Christelle Brémaud_E179552Q
[100]
ANNEXE 5 :
Relevés de TRACES ECRITES pour la
résolution de la situation-problème RECHERCHE INDIVIDUELLE_ phase
1
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[101]
[102]
Nom Prénom : `
INVESTIGATION 1 : grains de riz sur échiquier
document 1
Document élève
cc RECHERCHE individuelle investigation 1 n
t
Qat ,te pla Q cat .l- Cc>i d ch
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Christelle Brémaud E179552Q
[103]
Christelle Brémaud_E179552Q
[ 104]
tI
Nom Prénom :
a
INVESTIGATION 1 : grains de riz sur
échiquier
document 1 :
Document élève
u RECHERCHE individuelle investigation 1
»
Christelle Brémaud E179552Q
P.3
[105]
Christelle Brémaud_E179552Q
Christelle Brémaud E179552Q
[106]
Nom Prénom : 67 Yom--
INVESTIGATION 1 : grains de riz sur échiquier
document 1 :
Document élève
rr RECHERCHE individuelle investigation 1 n
e,,`,Z c3
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
cw.
[107]
Christelle Brémaud_E179552Q
Christelle Brémaud_E179552Q
[108]
Christelle Brémaud_E179552Q
[109]
Christelle Brémaud_E179552Q
[110]
Christelle Brémaud_E179552Q
[111]
[112]
Christelle Brémaud_E179552Q
Christelle Brémaud_E179552Q
[113]
ANNEXE 6 :
TRANSCRIPTION synthèse de classe_ phase 2
APPROPRIATION DE LA SITUATION PROBLEME grains de riz
|
Tour de parole
|
intervenant
|
intervention
|
1
|
Enseignant stagiaire ES
|
Vous avez aussi le droit de noter euh là où vous
hésitez, ce que vous ne comprenez pas. Si ça vous avez besoin de
le mettre, n'hésitez pas aussi à le mettre.
|
2
|
|
Tu doubles
|
3
|
|
...
|
4
|
|
Moi je ne comprends pas
|
5
|
ES
|
Bah tu expliques pourquoi.... ce que tu ne comprends pas
|
6
|
|
...
|
7
|
Romain
|
On ne la rend pas comme ça
|
8
|
Dorian
|
Oh là toutes les cases, tu ne t'es pas embêté
!
|
9
|
Maxime
|
Bah c'est un damier blanc
|
10
|
Elsa
|
Bah non après faut additionner toutes les cases
|
11
|
Evan
|
Bah non, faut pas additionner toutes les cases
|
12
|
Elsa
|
Bah si parce qu'il faut savoir combien de grains de riz...
après faut savoir...
|
13
|
Enseignante Ens.
|
Attention c'est une recherche qui se veut personnelle pour
l'instant, vous aurez l'occasion après de mettre en commun. D'accord
?
|
14
|
ES
|
Temps écoulé, on va ramasser vos feuilles
|
15
|
Elsa
|
Faudrait quand même que je fasse...
|
16
|
Evan
|
Tout ça ? Je ne sers à rien dans la vie !
|
17
|
Ens.
|
Je vous ramasse votre feuille ?... s'il y a du recto verso,
faites une petite flèche.
|
18
|
|
...
|
19
|
ES
|
Alors ? ... il en ressort quoi de tout ça ?
|
20
|
Evan
|
2080
|
21
|
Romain
|
Il n'y aura pas assez de grains
|
22
|
Maxime
|
(Tout bas à son voisinage) Bon bah c'est 2 puissance 64
|
23
|
Ens.
|
Vous levez la main pour prendre la parole, ce serait parfait
et vous essayez de ne pas parler à deux en même temps
|
24
|
Elsa
|
(tout bas en réponse à Maxime) Bah non, bah non,
c'est 2 plus 2 puissance 3 plus 2 puissance 3....
|
25
|
Romain
|
Il n'y aura jamais assez de grains
|
26
|
ES (note)
|
Il n'y aura jamais assez de grains
|
27
|
Dorian
|
Bah, Ça dépend du nombre de grains qu'il a
|
28
|
Elsa
|
Bah non, s'il réunit toutes les rizicultures
|
29
|
|
Il n'y aura jamais assez de place
|
30
|
ES
|
Il n'y aura jamais assez de grains
|
31
|
Maxime
|
Il ne va jamais compter...
|
32
|
Evan
|
Il n'y a pas assez de place
|
33
|
Maxime
|
... même pour euh
|
34
|
ES (note)
|
Il n'y a pas assez de place
|
35
|
Elsa
|
Bah ça dépend de l'échiquier ! Tout
dépend de l'échiquier...
|
36
|
Maxime
|
La taille de l'échiquier... l'échelle de
l'échiquier. Donc il ne va pas s'amuser à compter un million de
grains de riz non plus quoi !
|
37
|
ES (note)
|
Tout dépend de l'échiquier
|
38
|
Elsa
|
En pas mal de temps quoi !
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[114]
39
|
ES
|
Ça met du temps
|
40
|
Elsa
|
.... C'est possible... c'est possible mais il va passer pas mal
de temps !
|
41
|
|
(inaudible)
|
42
|
Inès
|
C'est clair
|
43
|
David
|
... mais c'est le souverain... (inaudible)
|
44
|
ES (note)
|
Ça met du temps mais c'est possible... que peut-on
rajouter ?
|
45
|
Coralie
|
On n'a jamais dit qu'il fallait les poser sur le cadre
|
46
|
ES
|
(Relecture à voix haute de l'énoncé)
...de lui donner un grain pour la première case de l'échiquier, 2
pour la deuxième, et ainsi de suite, et on ne demande jamais de le
poser
|
47
|
|
... (inaudible)
|
48
|
Erwan
|
C'est pas marqué !
|
49
|
David
|
Voilà... en gros c'est obligé !
|
50
|
ES
|
Est-ce qu'on peut rajouter autre chose... rien d'autre ?...
|
51
|
Elsa
|
(tout bas à ses voisins) 2 puissance 4 pfffff
|
52
|
ES
|
Alors qui n'a pas compris l'énoncé dans ce
cas-là ?!... allez, on n'hésite pas hein !
|
53
|
Inès
|
Bah il n'est pas détaillé, alors !
|
54
|
ES
|
Euh non mais... (inaudible)
|
55
|
Inès
|
Ah nan... mais moi je...
|
56
|
ES
|
Alors il n'y a qu'une seule personne qui n'a pas compris, donc
tous les autres sont capables de résoudre le problème d'un seul
coup ?
|
57
|
|
Ouais
|
58
|
|
Non
|
59
|
Elsa
|
Bah avec les puissances !
|
60
|
David
|
Ca on peut le dire avec un dessin
|
61
|
ES
|
Bon alors, où est-ce que ça butte ? où
est-ce que vous ne comprenez pas
|
62
|
Dorian
|
Bah, on n'a juste pas assez de ..... On n'a pas assez
d'informations
|
63
|
Maxime
|
Il n'y a pas assez d'informations
|
64
|
ES (note)
|
Il n'y a pas assez d'informations
|
65
|
Evan
|
Ouais
|
66
|
Elsa
|
Bah si !
|
67
|
Dorian
|
(A Elsa) Non parce que tu peux connaître le nombre de
grains de riz, mais tu seras incapable de dire s'il y en a assez ou pas.
|
68
|
Evan
|
Ah oui !
|
69
|
Maxime
|
Bah on peut trouver le nombre de grains de riz qu'il faut mais
on ne peut pas savoir si... il est assez énorme
|
70
|
Ens.
|
Ce serait bien que tout le monde s'écoute !... tu peux
redire Maxime
|
71
|
Maxime
|
On peut réussir à connaître le nombre de
grains de riz qu'il faut mais on sait pas après s'il y en a assez ou
pas
|
72
|
Erwan
|
Bah si !
|
73
|
Elsa
|
Le roi on ne sait pas ce qu'il est capable de fournir
|
74
|
Dorian
|
Est-ce qu'il est capable de fournir ?... oh bah dis donc c'est
français ça !
|
75
|
Maxime
|
(à son voisin) C'est le souverain qui donne des grains de
riz
|
76
|
Dorian
|
(à Maxime) oui oui
|
77
|
|
La taille de l'échiquier
|
78
|
ES (note)
|
Alors... On ne connait pas la quantité de riz...
|
79
|
Dorian
|
que possède le souverain
|
80
|
ES
|
... dont dispose le souverain
|
81
|
ES
|
Qu'est-ce qui nous manque comme donnée ?
|
82
|
David
|
De quoi ?
|
83
|
ES
|
Vous avez dit qu'il n'y avait pas assez d'informations...
est-ce que c'est la seule info qui nous manque ?
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[115]
84
|
David
|
Est-ce que, non... est-ce que les grains de riz doivent rester
absolument sur les cases ou euh
|
85
|
|
Non !
|
86
|
ES
|
On a déjà posé la question... on ne
demande jamais de poser les grains de riz sur l'échiquier...
|
87
|
David
|
Vous n'avez pas de réponse alors
|
88
|
ES
|
je n'ai pas de réponse là-dessus non
|
89
|
Ens.
|
Est-ce que c'est écrit ? Quelqu'un a dit tout à
l'heure « ce n'est pas écrit »
|
90
|
David
|
Bah oui
|
91
|
Romain
|
Ce qui n'est pas écrit n'est pas écrit
|
92
|
David
|
Bah c'est obligatoirement possible
|
93
|
Ens.
|
Qu'est-ce qui est obligatoirement possible ?
|
94
|
David
|
Que chaque case, on peut toujours doubler si on n'a pas de
contrainte...ça nous fait zéro contrainte
|
95
|
Ens.
|
Tu en as des contraintes mais pas celles-ci
|
96
|
|
(rire d'un élève)
|
97
|
David
|
Ah bon !?... parce que j'en vois pas
|
98
|
Ens.
|
Au pire
|
100
|
David
|
Au pire on le fait à la calculette
|
101
|
Ens.
|
.. et comment tu vas faire avec la calculette ?
|
102
|
Elsa
|
Avec les puissances !
|
103
|
Ens.
|
Avec les puissances... c'est toutes ces questions-là
qu'il faut que vous vous posiez
|
104
|
Elsa
|
(en même temps que l'Ens.) 2 puiss...1... plus 2
puissance 2 plus de 2 puissance 3
|
105
|
Ens.
|
C'est avec toutes ces questions-là que vous allez
réussir à arriver à la solution... est-ce qu'il n'y a que
la calculatrice ? Vous avez peut-être d'autres outils à
disposition
|
106
|
Elsa
|
Bah les tableurs
|
107
|
Ens.
|
Les tableurs... vous pouvez tout imaginer... comment vous
allez chercher à résoudre ce problème-là pour
pouvoir y répondre ... et est-ce que la solution à laquelle vous
allez arriver elle est plausible ? parce que l'idée c'est que «
est-ce que la requête est réalisable ? » c'est-à-dire
est-ce que la réponse à laquelle vous allez arriver est plausible
?... Au regard de quoi ?
|
108
|
Elsa
|
Bah du temps passé quoi!
|
109
|
Ens.
|
Et peut-être d'autres informations dont vous ne disposez
pas, que vous allez avoir à aller chercher... pour comparer votre
résultat à des données
|
110
|
Maxime
|
De toute façon, il n'arrivera jamais à compter
exactement tout le nombre des grains de riz
|
111
|
Ens.
|
Je n'ai pas entendu Maxime
|
112
|
Maxime
|
Il n'arrivera jamais à compter exactement le nombre de
grains de riz qu'il a
|
113
|
Ens.
|
Ah bah le but, si on vous donne ça c'est qu'il y a
quand même une possibilité d'y arriver !
|
114
|
|
(Brouhaha)
|
115
|
Ens.
|
Est-ce que c'est réalisable ça ne veut pas dire
que vous n'allez pas réussir à obtenir une réponse
|
116
|
Elsa
|
Ah !
|
117
|
Ens.
|
parce que le but du jeu, parce qu'on n'est pas pervers quand
même, c'est que vous êtes censés pouvoir obtenir une
réponse... maintenant pour savoir si c'est réalisable il va
falloir que vous mettiez votre réponse au regard de certaines
données que vous irez chercher... qui vous semblent pertinentes... pour
pouvoir comparer et valider du coup la chose
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[116]
ANNEXE 7 :
Relevés de TRACES ECRITES
PROPOSITION DE PROTOCOLE DE RESOLUTION_ phase
3
Groupe 1 : David, Erwan (document 2 non rendu),
Inès
Christelle Brémaud_E179552Q
[117]
Groupe 2 : Dorian, Elsa, Maxime
[118]
Christelle Brémaud E179552Q
Nom Prénom de l'élève :...ClGSA1V
Noms des autres élèves du groupe :
|
ç'.1q1;'litke
|
INVESTIGATION 1 : grains de riz sur
échiquier
|
document 2 :
« PROTOCOLE de résolution envisagé _
investigation 1 »
|
Document élève
|
1`00\1Dce_ Ae. CASe
Christelle Brémaud_E179552Q
[119]
Groupe 3 : Evan, Gabin, Romain
[ 120]
Nom Prénom de l'élève :.:~..~~~~.°.t
Noms des autres élèves du groupe :
|
INVESTIGATION 1 : groins de riz sur échiquier
|
document 2 :
« PROTOCOLE de résolution envisagé _
investigation 1 D
|
Document élève
|
men tal'exilent'nea eht. r c usabl.
culcut E,otale. :e(A -p.t w(
tab Cu(
:su( I
b1 ,narç, le
rm1.81.61.1ci;.hms
z
Li F 2
e.r n J, t,C' I &y&(
eai2x4)-$
Christelle Brémaud E179552Q
[121]
Nom Prénom de l'élève :
|
|
|
13J
|
|
|
|
|
|
Noms des autres élèves du groupe :
Ixtv
INVESTIGATION 1 : grains de riz sur échiquier
|
document 2 :
« PROTOCOLE de résolution envisagé _
investigation 1 »
|
Document élève
|
Christelle Brémaud E179552Q
g IC
32
P. 4
Christelle Brémaud_E179552Q
[122]
Groupe 4 : Coralie, Jordan, Léa
[123]
Christelle Brémaud_E179552Q
[124]
Christelle Brémaud_E179552Q
[125]
Groupe 5 : Hugo, Marie, Rozenn
Christelle Brémaud_E179552Q
Christelle Brémaud_E179552Q
[126]
Groupe 6 : Axel et Théo n'ont pas remis
leur document 2
Christelle Brémaud_E179552Q
[127]
ANNEXE 8 :
TRANSCRIPTION travail de groupe PROPOSITION DE PROTOCOLE
DE RESOLUTION_ phase 3
|
Transcription investigation 1 TEB_phase 3 Groupe 1 :
David Erwan Inès
Tour de parole
|
intervenant
|
intervention
|
1
|
Erwan
|
Tu l'as fait 7 fois, il faut le faire 64 fois !
|
2
|
David
|
Merci Erwan pour ton coup de pouce ! Waouah !
|
3
|
Inès
|
Je l'ai fait 2 fois
|
4
|
David
|
Vas-y, continue, continue.... Et tu calcules par contre faut
pas que tu sois perdue, faut que tu t'arrêtes à 64, donc 2
puiss.....euh...oh...
|
5
|
Erwan
|
64 au carré
|
6
|
Inès
|
Ça fait beaucoup !
|
|
|
Brouhaha
|
7
|
Ens
|
Vous êtes censés discuter dans vos binômes
pour éviter de parasiter le son
|
8
|
David
|
Tu es enregistré toi aussi ?...oh moi aussi je suis
enregistré !
|
9
|
David
|
Erwan ?
|
10
|
Erwan
|
Ouais !
|
|
|
(aparté inintéressante)
|
11
|
Inès
|
C'est la 32eme fois
|
12
|
David
|
Oh t'es trop forte tu sais ! tu as calculé ?
|
13
|
Erwan
|
Bah tu mets tout au carré
|
14
|
Inès
|
Bah vas-y fais-le ! ferme ta gueule !
|
15
|
Erwan
|
Genre, là en fait, tu mets 64 au carré
|
16
|
Inès
|
ok
|
17
|
David
|
Attends attends nan nan déjà on va faire 32
|
18
|
Erwan
|
Ha non non non là je dis de la merde !
|
19
|
Inès
|
Bah alors vas-y
|
20
|
Inès
|
Bah je crois que c'est 32....
Mais pourquoi tu marques trente...ha oui ! d'accord... je ne
suis pas sure que ce soit 32
|
21
|
Ens
|
Si vous avez besoin de choses dont vous ne disposez pas
aujourd'hui, par exemple un ordinateur ou je ne sais pas...euh... des
bouquins... il faut que vous le précisiez clairement.
C'est-à-dire que ce qu'on va ramasser là sur cette feuille c'est
votre décision collective de groupe... « on pense faire ça
»...
|
22
|
Inès
|
On pense faire quoi ?
|
23
|
Ens
|
si vous dites on a besoin de la calculatrice vous expliquez
pour faire quoi, si vous dites on a besoin de bouquins, pourquoi,
|
24
|
David
|
Tiens on fait ça, on trouve le résultat et
après on dit calculateur
|
25
|
Ens
|
si vous dites que vous avez besoin d'un tableur comment vous
allez l'utiliser et pour faire quoi...
|
26
|
Inès
|
Calculateur ??
|
27
|
David
|
Tu sais le truc sur ordi
|
28
|
Inès
|
Tableur (rires)
|
29
|
David
|
Ça fait longtemps qu'on ne l'a pas fait !
|
30
|
Inès
|
T'es vraiment bizarre toi !
|
31
|
David
|
calculateur
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[128]
32
|
Inès
|
Ha non je ne continue pas moi, je suis perdue
|
33
|
David
|
S'te plait
|
34
|
Inès
|
non
|
35
|
David
|
Inès ! Pour le bien de l'équipe !
|
36
|
Inès
|
Faut faire des sacrifices !
|
37
|
David
|
Vous entendez, elle ne veut pas travailler !... et mais Erwan
travaille aussi ! Moi j'écris tout !
|
38
|
Inès
|
He mais quand on fait ça c'est le double ?
|
39
|
|
...
|
40
|
David
|
Mais calcule comment tu cliques !!
|
41
|
Inès
|
Oh
|
42
|
David
|
Mais calcule comment tu cliques
|
43
|
Inès
|
Oh mais c'est pas possible regarde !
|
44
|
David
|
Mais on s'en fout ! Moi je vais avoir (inaudible)
|
45
|
|
(échanges inintéressants, insultes)
|
46
|
Ens
|
D'un groupe à l'autre vous ne communiquez pas !
Vous devez tous impérativement arriver à une
solution, et à partir de votre solution... vous n'allez pas trouver
forcément aujourd'hui.... Aujourd'hui vous mettez en place la
stratégie pour y arriver...
|
47
|
David
|
Ah non, attends tends tends...1...2...3...4...5...6...
|
48
|
Inès
|
Ouais mais ça donne quoi ?
|
49
|
David
|
...11...12...
|
50
|
Ens
|
Maxime vous êtes enregistrés, alors un peu de
sérieux !
|
51
|
David
|
(jusqu'à 32)
|
52
|
Erwan
|
Mais on travaille sur quoi ?
|
53
|
David
|
C'est bon !
|
54
|
Erwan
|
Non mais faut nous aider !
|
55
|
David
|
non mais c'est bon ! on a trouvé ! on a trouvé un
résultat
|
56
|
Ens
|
Oui mais faut peut-être répondre à Erwan
|
57
|
David
|
Oui mais Erwan il ne veut pas comprendre
|
58
|
Erwan
|
On travaille sur quoi ? Vas-y !
|
59
|
David
|
On travaille on travaille
|
60
|
Erwan
|
On travaille sur quoi ?
|
61
|
David
|
Eh, t'avais qu'à travailler avec moi
|
62
|
Inès
|
On travaille sur les grains de riz
|
63
|
David
|
Faut tout vous expliquer maintenant !
|
64
|
Inès
|
Alors c'est combien le résultat ?
|
65
|
David
|
Je vous dirai pas... je vous le dirai après
|
66
|
Inès
|
Plus e....C'est ça !
|
67
|
David
|
C'est pour ça que je préfère pas le dire
!
|
68
|
David
|
J'arrive même pas à le dire !
|
69
|
ES (à Erwan)
|
Regarde tu dois poser sur chaque case, sur la première
tu poses grain de riz, sur la deuxième tu doubles, sur la
troisième tu en poses le double de la deuxième et ainsi de
suite...d'après toi quand on fait tout ça on va obtenir quoi au
final ?
|
70
|
Inès
|
Bah le nombre de grains de riz
|
71
|
ES
|
Le nombre de grains de riz...d'accord
|
72
|
Inès
|
Non mais sérieux
|
73
|
David
|
C'est long hein !
|
74
|
Inès
|
C'est quoi e plus 19 ?
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[129]
75
|
David
|
C'est euh..... Le e je ne pourrais pas te dire mais le plus
c'est comme si tu multipliais par euh...
|
76
|
ES
|
Alors ça du coup c'est quoi ? le résultat ?
|
77
|
David
|
C'est le nombre de grains de riz qu'il y a sur la dernière
case
|
78
|
ES
|
Ça faut que tu le mettes alors !????
|
79
|
ES
|
Faut que tu le mettes alors, parce que... et tu mets 64
égale 1.8 fois
|
80
|
David
|
C'est la case ça, c'est la case ça, mais j'ai tout
marqué
|
81
|
ES
|
Mais il faut il faut il faut
|
82
|
Inès
|
Et puis en plus, c'est pas (inaudible)
|
83
|
David
|
Quoi ?
|
84
|
Inès
|
Bah oui mais le e, ça ne s'écrit pas comme
ça !
|
85
|
David
|
Tu crois que je sais moi ?
|
86
|
PS
|
Donc là le principe c'est qu'on a déjà la
réponse dans l'énoncé de ce qu'on a
étudié
|
87
|
David
|
On a déjà la réponse dans
l'énoncé?
|
88
|
PS
|
Non pas de ça, vous n'avez pas la solution dans
l'énoncé mais de ce qu'on étudie vous l'avez dans
l'énoncé en fait
|
89
|
David
|
Ha ouais
|
90
|
David
|
Et e c'est quoi déjà ?
|
91
|
David
|
Et ainsi de suite...oh moi je sens que je vais
|
92
|
David
|
Du coup moi j'ai marqué le brouillon, Inès va
marquer le propre
|
93
|
Inès
|
Mais tais-toi !
|
94
|
PS
|
Dans tous les cas on ramasse toutes les feuilles
|
95
|
|
(échanges inintéressants)
|
96
|
Inès (à
Erwan)
|
Nous on est là, on travaille et toi tu ne fais rien du
tout!
|
97
|
Erwan
|
C'est normal !
|
98
|
David
|
En gros j'ai fait xxxx...jusqu'à 64 si Inès ne
s'est pas trompée
|
100
|
Inès
|
Non je ne me suis pas trompée
|
101
|
David
|
Ho la provoque laisse tomber
|
102
|
Inès
|
Je me suis pas trompée je te dis
|
103
|
Erwan
|
T'as trouvé un nombre comme ça ?...t'as pas
trouvé genre.... avec des puissances derrière ?
|
104
|
David
|
Bah tu crois que c'est quoi ça ?
|
105
|
Inès
|
C'est quoi une puissance ?
|
106
|
David
|
C'est ça les puissances !
|
107
|
|
(rires)
|
108
|
Erwan
|
Non ...tu ne sais pas ce que c'est une puissance ?
|
109
|
|
(rires)
|
110
|
David
|
Ho quel génie yes ! Si la prof de maths écoute
ça, ça craint pour vous là!
|
111
|
Erwan
|
Ta puissance elle pas additionnée là...faut que tu
l'additionnes
|
112
|
David
|
En tout cas moi j'avais cru entendre...Après c'est le
résultat, cherche pas à comprendre hein!
|
113
|
Inès
|
Ensuite on a trouvé ça, et ensuite on fait quoi
?
|
114
|
David
|
Bah, en gros, après faut les (inaudible) et faut voir
si les sachets de beaucoup de grains de riz...moi je ne sais rien de toute
façon !
|
115
|
PS
|
Qu'est-ce que ça signifient ces valeurs là que tu
as trouvées?
|
116
|
David
|
Ça veut dire qu'il y a beaucoup beaucoup de grains de
riz
|
117
|
Inès
|
Et là pourquoi y a un e ?
|
118
|
PS
|
Pourquoi il y a un e ici ? Ça veut dire quoi ? Le e, tu
l'as recopié de ta calculatrice ? Ça veut dire puissance !
|
119
|
Erwan
|
He mais non !
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[130]
120
|
PS
|
Parce que e plus quelque chose ça veut dire
puissance...
|
121
|
Erwan
|
He là faut toutes les sommes avant !
|
122
|
PS
|
Donc du coup, là sur 64 cases.... cela donne...ça !
bon bah alors ?
|
123
|
David
|
Là ce n'est pas terminé
|
124
|
PS
|
Alors est-ce que la requête est réalisable dans
ce cas-là ? est-ce que ça signifie que la requête est
réalisable ?
|
125
|
David
|
Bah si on a....ooooonnnnn....
|
126
|
Erwan
|
Bah oui elle est réalisable !
|
127
|
David
|
Si on a un nombre compréhensible par toute personne...
parce que moi je ne le comprends pas !... mais si on fait... en gros si on
calcule ce nombre, on le met puissance...euh...je ne sais même pas si
c'est vraiment puissances là
|
128
|
Inès
|
Si c'est la puissance
|
129
|
David
|
Si on met puissance 19 et tout, on fait le calcul
correctement...on pourrait essayer de le faire.... Après faut
additionner tout ce qu'on a fait !
|
130
|
Erwan
|
Mais oui faut additionner toutes...là en fait, ce n'est
que la 64eme case !
|
131
|
Inès
|
Ah ouais
|
132
|
Erwan
|
Faut additionner toutes les autres cases !
|
133
|
Inès
|
Ah ouais...là je n'ai fait que la 32 et la 64 !
|
134
|
PS
|
Et quel est l'intérêt de tout additionner ?
|
135
|
David
|
Bah savoir le nombre de grains de riz qu'il va nous falloir !
|
136
|
PS
|
Le nombre de grains ? Pardon ?
|
137
|
David
|
Qu'il va nous falloir !
|
138
|
PS
|
Qu'il vous faudra au total... D'accord ?... OK
|
139
|
Inès
|
Toi tu fais le total....
|
140
|
David
|
Alors moi j'ai déjà fait tout tout tout
|
141
|
Inès
|
Pardon ?... moi je suis à fond
|
142
|
David
|
Tu additionnes, tu additionnes...tout tout à la
calculatrice...tu
additionnes....non mais ça va 5 minutes, faut que tu
travailles un peu aussi
|
143
|
Erwan
|
C'est impossible !
|
145
|
David
|
De quoi ?
|
146
|
Inès
|
Ça, ça c'est impossible
|
147
|
Erwan
|
Non mais il y a un calcul spécifique pour le faire
|
148
|
David
|
Non mais c'est bon connard
|
149
|
Inès
|
Un calcul spécifique
|
150
|
Erwan
|
Bah si mec
|
151
|
David
|
Comme une des fonctions par exemple
|
152
|
Erwan
|
Je ne sais pas du tout ! Il m'a dit qu'il y avait le truc dans le
(inaudible)
|
153
|
David
|
Non j'avais fait un super dessin...ça c'est mes grains de
riz qu'il va falloir
|
154
|
Ens
|
Maintenant vous nous remettez vos feuilles
|
155
|
David
|
Au pire c'est ça le résultat
|
156
|
Erwan
|
Bah voilà
|
157
|
David
|
On ne se fait pas chier
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[131]
ANNEXE 9 :
TRANSCRIPTION travail de groupe
PROPOSITION DE PROTOCOLE DE RESOLUTION_ phase
3
Transcription investigation 1 TEB_ phase 3 Groupe 3 :
Gabin Evan Romain
Tour de parole
|
intervenant
|
intervention
|
1
|
Maxime
|
madame, est-ce qu'on a droit à l'ordinateur ?
|
2
|
Ens (à la
classe)
|
vous avez droit à tout ce que vous voulez... Sauf que,
dans cette phase-là, très clairement, vous allez vous coordonner
et vous mettre d'accord...(brouhaha)... He, les consignes !...de manière
à ce que mercredi, selon ce dont vous avez besoin, on vous le mette
à disposition. C'est-à-dire que là, on va vous demander,
de mettre sur papier les stratégies que dans le groupe vous envisagez
pour aller chercher la solution
|
3
|
Ens (à la
classe)
|
Vous vous dépêchez, il ne vous reste que 15 minutes.
...
|
4
|
Gabin
|
1 Virgule.... (inaudible)
(pendant qu'Evan s'installe en regardant sur la calculatrice de
Gabin)
|
5
|
Evan
|
Bah ça fait beaucoup moi je dis !
|
6
|
|
Bah ça fait plus que des trilliards et des trilliars et
des trilliards !
|
7
|
Evan
|
Combien t'as trouvé ?
|
8
|
Romain
|
En formule ? Euh... Bah c'est 2 fois 2... euh.... Puissance 63
|
9
|
Evan
|
2 fois 2 puissance 63 ?
|
10
|
Romain
|
Et puis t'as ton résultat
|
11
|
Evan
|
Non ! puissance 64
|
12
|
Romain
|
3
|
13
|
Evan
|
64
|
14
|
Romain
|
3
|
15
|
Evan
|
Pourquoi ?
|
16
|
Romain
|
Parce que 1 plus 1, 2... c'est là où tu pars de 2
fois 2
|
17
|
Evan
|
Ouais
|
18
|
|
(réglage caméra prof)
|
19
|
Gabin
|
Et pourquoi t'as fait 2 fois 2 fois 2 fois 2?
|
20
|
Romain
|
Parce qu'en fait je ne me rappelais plus comment on faisait
pour faire les exposants, enfin euh... pour les puissances avec la
calculatrice...donc au moins là je suis sûr que c'est bon. Et
après tu vois là regarde, tu fais le calcul simple... tu vois
(passe sa calculatrice à Gabin)
|
21
|
ES (à la
classe)
|
Alors dans cette deuxième partie, on ne vous demande
pas de trouver la réponse, mais on vous demande de proposer une
démarche qui peut conduire à la résolution, donc pour
faire cela c'est toutes les ressources dont vous allez avoir besoin... que ce
soit des informations... concernant le problème, que ce soit du
matériel, des calculs. D'accord ?... c'est tout ça qui doit
apparaitre dans votre trace écrite...
|
22
|
Gabin
|
(examine l'affichage de la calculatrice... inaudible car
couvert par la voix du prof qui rappelle les consignes de cette phase de
travail en groupe)
...
|
23
|
Romain
|
C'est ça ! En fait... regarde en reprenant la
calculatrice
|
24
|
Gabin
|
Et du coup pourquoi tu as mis 6 fois 2 en fait ?
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[132]
25
|
Romain
|
En fait, la première case, la première case,
c'est 1 plus 1, parce que la deuxième fois c'est 2 parce que tu prends
une case de plus... fois 2 et tu peux exposant, euh puissance 63 parce que tu
peux pas faire toutes les cases d'un coup
|
26
|
Gabin
|
Ha ok !
Et du coup, maintenant la question c'est est-ce que la
requête est réalisable ? ... Ouais mais du coup il y a plein de
facteurs différents
|
27
|
Romain
|
Y en a trop là.
|
28
|
Gabin
|
Déjà il faut bien relire l'énoncé, le
texte
|
29
|
|
(... Gabin relit, Evan note quelque chose sur sa feuille, Romain
discute)
|
30
|
Romain
|
C'est quoi que tu lis ?
|
31
|
Gabin
|
Ca ! (en montrant l'énoncé en vidéo
projection)
Mais en fait le problème... euh... c'est qu'on a trop
de ... on a trop de... euh... des choses différentes
|
32
|
Romain
|
(inaudible)
|
33
|
Gabin
|
Faut prendre les principales
|
34
|
Romain
|
Là tu vois, là regarde
|
35
|
Evan
|
Quoi
|
36
|
Romain
|
Relis, relis l'énoncé
|
37
|
Evan
|
Ah oui mince !
|
38
|
Romain
|
1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, 2 cents...euh... 256, 520... euh...
mille vingt euh
|
39
|
Evan
|
Chut chut chut
|
40
|
Romain
|
Tu sais que tout à l'heure, je les ai fait
jusqu'à....
|
41
|
Evan
|
Oui, moi je t'ai entendu faire
|
42
|
Gabin
|
On nous demande pas d'aller jusqu'à autant de nombres
là ! On demande juste si la requête est réalisable
|
43
|
Romain
|
Non là... Evan, Evan... on ne nous demande pas de
résoudre
|
44
|
Evan
|
Ah d'accord !
|
45
|
Gabin
|
On nous demande juste si euh
|
46
|
Romain
|
Ouais mais ça dépend... Ca dépend de
beaucoup de facteurs qu'on ne sait pas
|
47
|
Gabin
|
Oui mais si on le fait sur... (inaudible)
|
48
|
Romain
|
Bah ouais c'est irréalisable mais sinon dans l'Ens.emble
c'est réalisable.
|
49
|
Gabin
|
Ce qu'on nous demande c'est la base de la base en soit on nous
demande pas
|
50
|
Romain
|
Mais dans l'Ens.emble c'est réalisable
|
51
|
Gabin
|
Oui c'est réalisable, si on ne s'attarde vraiment
qu'aux consignes c'est largement réalisable !
On nous dit 1 grain de riz sur la première case de
l'échiquier, 2 pour la deuxième, et ainsi de suite, le
nombre...
|
52
|
Romain
|
On a juste à calculer... oui la quête est
réalisable. Et voilà ! Oui la requête est
réalisable, il suffit juste de le calculer
|
53
|
Evan
|
Bah non...
|
54
|
Romain
|
Bah si !
|
55
|
Gabin
|
Parce que là en soi on a là 64
|
56
|
Romain
|
Oui, y a 64 cases
|
57
|
Gabin
|
1, 2...
|
58
|
Romain
|
Je te rassure quand tu arrives à ... dans 7 cases tu
t'arrêtes !
|
59
|
Evan
|
Pourquoi ?
|
60
|
Romain
|
Tu vas voir... je me suis arrêté à pas
très loin en fait... à partir d'un moment tu commences à
aller beaucoup trop loin
|
61
|
Evan
|
On est déjà à 16000...oh !
|
62
|
Romain
|
Ouais et après 32, 64, 128, 720...
|
63
|
Gabin
|
On rédige sur quelle feuille ?
|
64
|
Romain
|
Bah les 3
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[133]
65
|
Gabin
|
OK, euh...
|
66
|
Romain
|
Gabin Facquet
|
67
|
Gabin
|
Naudet ça prend bien un t à la fin ?
|
68
|
Romain
|
ouais
|
69
|
Evan
|
Poyard ça prend un d
|
70
|
Gabin
|
Je sais
|
71
|
Evan
|
Bien
|
72
|
Romain
|
Protocole de résolution envisagé par le groupe
|
73
|
|
(vérification orthographe des noms à indiquer sur
chaque copie)
|
74
|
Romain
|
Ha je ne m'attendais pas à le faire aussi merdique ce
truc-là !
|
75
|
Gabin
|
Sinon, on écrit quoi ?
|
76
|
Romain
|
Si on suit l'exercice, la question est de savoir si c'est
réalisable et que le problème est réalisable
|
77
|
Gabin
|
Si on s'en suit à la consigne, l'expérience est
réalisable
|
78
|
Romain
|
Voilà
|
79
|
Evan
|
Moi je suis à un million.... Mais c'est c'est... j'ai
fait que trois lignes (sur sa calculatrice)
|
80
|
Romain
|
Ouais je sais
|
81
|
Evan
|
T'es sûr ?
|
82
|
Romain
|
Relis, euh, relis le truc. T'as juste la dernière phrase
à relire.
Si on s'en suit à l'exercice ? Gabin ! si on s'en suit
à l'exercice ?
|
83
|
Gabin
|
L'expérience est réalisable
|
84
|
Evan
|
C'est ça en plus (après avoir relu
l'énoncé)
|
85
|
Gabin
|
Après, maintenant il reste plus qu'à mettre les
résultats de nos calculs
|
86
|
Romain
|
Bah en fait, tu ne peux pas vraiment le prouver
|
87
|
Evan
|
Vous avez écrit quoi ? Si... ?
|
88
|
Romain
|
Hein ?
|
89
|
Gabin
|
(inaudible)
|
90
|
Romain
|
La franchement il y a deux solutions... soit on écrit
toutes les rép....
|
91
|
Evan
|
(Inaudible)
|
92
|
Romain
|
TiEns., Gabin, tu sais que tu as le menu table ? Est-ce que tu
sais comment on fait ?
|
93
|
Gabin
|
Quoi ?
|
94
|
Evan
|
Je sais faire moi
|
95
|
Romain
|
Oui mais tu ne sais pas exactement ce que je veux faire
|
96
|
Evan
|
Bah non, si tu ne me dis pas je ne sais pas faire
|
97
|
Gabin
|
(se déplace pour aller derrière Romain et sa
calculatrice)
|
98
|
Romain
|
Moi, tu vois,... tu vois je voudrais faire un peu la
même chose qu'Evan mais sauf qu'avec cette version simple tu vois. Parce
que bon, faire 2 fois 2 fois 2 fois 2
|
100
|
Gabin
|
Attends je vais prendre ma calculatrice
|
101
|
Romain
|
Vas-y
|
102
|
Evan
|
Ho la vache, c'était long !
|
103
|
Gabin
|
Mais non toi ce que tu veux c'est pas Table
|
104
|
Romain
|
Euh... Ah ouais, bah ouais !
|
105
|
Gabin
|
Attends... (inaudible)
|
106
|
Romain
|
Non moi en fait ce que je veux faire, c'est par exemple, tu
vois,... on va être d'accord... tu veux faire 2 fois 2 fois 2 fois 2 fois
2... sauf qu'au lieu d'écrire et faire 2 fois 2 à chaque fois
pour savoir le résultat que ça fait au total, tu fais le calcul
et t' auras toute la ligne de tous les chiffres
|
107
|
Gabin
|
Oui comme sur Excel
|
108
|
Romain
|
Oui en bref, c'est Excel mais en... bah au pire on se met sur
un ordi mais y aura pas le temps... Y a pas le time !
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[134]
109
|
Evan (qui
rédige)
|
Si on s'en suit à l'exercice
|
110
|
Gabin
|
Du coup, là, on en est... le reste du raisonnement, on le
met sur euh, ...
|
111
|
Romain
|
Le calcul... le calcul total on aura besoin... elle est où
ma feuille ?
|
112
|
Gabin
|
Là, tu mets... le calcul... total....sera...fait sur
Excel
|
113
|
Evan
|
Qu'est-ce que vous notez ?... oui, non... mais là, on
fait ça sur calculette ou sur Excel ?
|
114
|
Romain
|
Sur Excel
|
115
|
Gabin
|
Après on met une petite flèche en bas... du coup
tu veux faire quoi ? tu veux mettre les valeurs en bas... (inaudible)
|
116
|
Romain
|
Bah euh.... Le truc c'est que je vois pas... je sais comment
le... je sais, dans ma
tête tout est déjà fait... mais le
poser...j'ai toujours un défaut là- dessus...mmmmm... attends,
imaginons que... Excel, Excel, Excel... ça voudrait dire qu'il faudrait
transférer le résultat là et le remultiplier par 2...
|
117
|
Gabin
|
Ok ! Donc en fait.... On....
|
118
|
Romain
|
Putain, ça va faire faire un changement de fou
|
119
|
Gabin
|
Les premières valeurs
|
120
|
Romain
|
Et on les transfère
|
121
|
Gabin
|
Et on les élargit ?.... Du coup sur Excel, on les
élargit, tu sais
|
122
|
Romain
|
?
|
123
|
Gabin
|
Du coup sur Excel, tu sais, tu les élargis, tu vois ?
(faisant le signe du copier glisser de haut en bas)
|
124
|
Romain
|
Ouais... sauf que ça ne ferait pas la même chose,
ça restera 2 fois 2 fois 2 fois 2 fois 2
|
125
|
Evan
|
Bah oui !
|
126
|
Gabin
|
.... Tu sais faut mettre égal somme et truc...
|
127
|
Romain
|
Donc, tu vois, regarde, je t'ai mis sur ta feuille...là
tu vois c'est Excel.... Tu le mets 2 fois 2... et là t'as ton
résultat... c'est 4. Tu prends ça, ton 4 là, et y aura
toujours fois 2 ici. 8 fois 2... 16. Ca donnera un truc comme ça mais
à l'infini... jusqu'à 64
|
128
|
Gabin
|
Ah d'accord ! Ça c'est des fois ça ?
|
129
|
Romain
|
Ouais... attends, attends, regarde, je vais le
résoudre... Alors en fait on veut résoudre le truc, vous voyez
madame on veut faire ça au final (montrant un schéma à la
caméra)
|
130
|
Evan
|
Voilà... c'est... le total (montrant le même
schéma à la caméra)
|
131
|
Romain
|
Non, il te manque des chiffres !
|
132
|
Evan
|
Mais euh, dites-moi quand vous voulez écrire quelque
chose, je sais pas
|
133
|
Gabin
|
Les multiplications
|
134
|
Romain
|
Les calculs
|
135
|
Gabin
|
Sur le tableur... en fait, tu mets exemple entre
parenthèses, et tu mets... bah deux trois calculs
|
136
|
Romain
|
Ouais j'avoue que ce système de puissances c'est la merde
! Voilà, moi, j'ai mis
ça comme ça ! Hein Gabin
|
137
|
Gabin
|
Oui t'as raison
|
138
|
Romain
|
Bon après celui qui arrive à me relire vu comment
j'écris !
|
139
|
Evan
|
Si si
|
140
|
Romain
|
J'ai fait mon écriture de médecin
|
[135]
ANNEXE 10 :
Relevés de TRACES ECRITES RESOLUTION_ phase
4
Groupe 1 : David (document 3 non remis), Erwan
(absent), Inès
Christelle Brémaud_E179552Q
Christelle Brémaud_E179552Q
[136]
Groupe 2 : Dorian, Elsa, Maxime
Christelle Brémaud E179552Q
[137]
Nom Prénom de l'élève : Noms des
autres élèves du groupe :
|
INVESTIGATION 1 : grains de riz sur
échiquier
|
document 3 :
« COMPTE RENDU de la résolution du
problème _ investigation 1 »
|
Document élève
|
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(lao cl-0,971)N 0-e)4607l..c,0 /15 il cl
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[138]
Nom Prénom de l'élève : _C t i~ °
x'ame
Noms des autres élèves du groupe :
. Le,roy
|
INVESTIGATION 1 : grains de riz sur échiquier
|
document 3 :
w COMPTE RENDU de la résolution du problème _
investigation 1 »
|
Document élève
|
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Christelle Brémaud E179552Q
p,5
[139]
ivestigetion grains de riz .
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|
1
|
1
|
|
2
|
2
|
|
3
|
4
|
|
4
|
8
|
|
5
|
16
|
|
6
|
32
|
|
7
|
64
|
|
8
|
128
|
|
9
|
256
|
|
10
|
5.12
|
|
11
|
1 024
|
|
12
|
2 048
|
|
13
|
4 096
|
|
14
|
8 19 2
|
|
15
|
16 384
|
|
16
|
32 768
|
|
17
|
65 536
|
|
18
|
1.31 072
|
|
19
|
262 144
|
|
20
|
524 288
|
|
21
|
1 048 576
|
|
22
|
2 097 152
|
|
23
|
4 194 304
|
|
24
|
8 388 608
|
|
25
|
16777216
|
|
26
|
33 554 432
|
·
|
27
|
67 108 864
|
|
28
|
134 217 728
|
|
29
|
258 435 456
|
|
30
|
536 870 912
|
|
31
|
1073 741824
|
|
32
|
2 147 483 648
|
|
33
|
4 294 967 296
|
|
34
|
8 589 934 592
|
|
35
|
17 179 869184
|
|
35
|
34 359 738 368
|
|
37
|
68 719 476 736
|
|
38
|
137 438 953 472
|
|
39
|
274 877 906 944
|
|
|
40549
755 813 888
|
|
41
|
1 099 511 627 776
|
|
42
|
2 199 023 255 552
|
|
43
|
4 398 046 511104
|
|
44
|
8 796 093 022 208
|
|
45
|
17 592 186 044 416
|
|
46
|
35 184 372 088 832
|
|
47
|
70 368 744177 664
|
|
48
|
140 737 488 355 325
|
|
49
|
281474 976 710 658
|
|
50
|
562 949 953 421 312
|
|
51
|
1 125 899 906 842 62C
|
|
82
|
2 251 799 813 685 25C
|
|
93
|
4 503 599 627 370 500
|
|
54
|
9 007 199 254 740 99C
|
|
55
|
18 014 398 509 482 00C
|
|
56
|
36 028 797 018 964 000
|
|
57
|
72 057 594 037 927900
|
|
58
|
144 115 188 075 856 00C
|
|
59
|
288 230 376 151 712 DOC
|
|
50
|
576 460 752 303 423 00C
|
|
51
|
1 152 921504 606 850 001
|
|
62
|
2 305 843 009 213 690 00C
|
|
63
|
4 511 686 018 427 390 001
|
|
64
|
9 223 372 036 854 780 00C
|
Somme
|
|
18-446 744 073 709 600.000
|
C
368 934.881 474 191 00C1
Christelle Brémaud E179552Q
Christelle Brémaud E179552Q
[ 140]
Groupe 3 : Evan, Gabin, Romain
Nom Prénom de l'élève
:.E°'/.1..R.D... ~Y=
Noms des autres élèves du groupe :
t,-64.44-0 l
INVESTIGATION 1 : grains de riz sur
échiquier
|
document 3 :
« COMPTE RENDU de la résolution du
problème _ investigation 1 u
|
Document élève
|
6Î.e -toi-4 7 r~_. rne c9-`_*r e
.44-1
e- ~ cJ`~m rrox,-, 4Vcs,~e 4I-
~,? 9.?0a
|
|
|
|
|
|
|
36i13,1 3,1 4,?ei
42,EA-N ,
Christelle Brémaud_E179552Q
[141]
[142]
Christelle Brémaud_E179552Q
Christelle Brémaud_E179552Q
[143]
Groupe : Coralie (absente à la
séance 2), Jordan, Léa
[144]
Christelle Brémaud_E179552Q
Christelle Brémaud E179552Q
[145]
Groupe 5 : Hugo, Marie, Rozenn
Nom Prénom de l'élève : P ~
Noms des autres élèves du groupe :
|
INVESTIGATION 1 : grains de riz sur échiquier
|
document 3 :
« COMPTE RENDU de la résolution du problème
_ investigation 1 »
|
Document élève
|
m'e Pa.) ~ CO" I).-
?(AL#177;:_is, .Q
200 Cg) goo k,:,0 acents
Tv\. c.i.J\i\ikz)_. ecuY2- csack,_
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0- · (\eNgir-Lt cro----eck\ ~
!~~-~...~. o~ c
k ,J
00D
[ 146]
Nom Prénom de l'élève : - Î`tliTt
Noms des autres élèves du groupe :
INVESTIGATION 1 : grains de riz sur échiquier
document 3 :
Dgcun-lent élève
« COMPTE RENDU de la résolution du problème
investigation 1 »
off cc '- D 31e;'&A.0a..- cav\_
c& G ub-r . c&-- da--
(3°N
P' a 33-q 6$S R$o 01, 4-ao
44
u Qa
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ran)eno
xa,veA mow wueT\D c9tiMAw iwn vNk-e.kk- c'Y` Q3.0 a
ccm~-~
Christelle Brémaud E179552Q
[147]
Christelle Brémaud_E179552Q
Christelle Brémaud_E179552Q
[148]
Groupe 6 : Axel et Théo (absents à
la séance 2)
Christelle Brémaud_E179552Q
[149]
ANNEXE 11 :
TRANSCRIPTION travail de groupe RESOLUTION DE LA
SITUATION PROBLEME grains de riz
|
Transcription investigation 1 TEB_ phase 4 groupe 3 :
Gabin Evan Romain
Tour de parole
|
Intervenant
|
Intervention
|
1
|
Romain
|
Ça fois ça...
|
2
|
Gabin
|
Ha, ok ! Ouais mais du coup ouais c'est infini
|
3
|
Romain
|
Regarde, là si tu fais ça égale
ça...ça marche
|
4
|
Gabin
|
Ok... Du coup on va jusqu'à combien de...
|
5
|
Romain
|
Fois ça
|
6
|
Gabin
|
Attends On va jusqu'à 1000 ?
|
|
Romain
|
Euh... on va voir si ça marche déjà...
noooon !
|
7
|
Ens.
|
Parce que là vous voulez faire quoi en fait ?
|
8
|
Romain
|
Ça fois ça égale ça, et mettre ce
chiffre-là, le caler ici
|
9
|
Ens
|
Ah, donc en fait, ça vous donne le nombre de grains de
riz... sur quelle case ?
|
10
|
Romain
|
Euh là c'est....
|
|
Ens
|
Une deux trois
|
11
|
Romain
|
Là c'est la troisième
|
12
|
Ens
|
Donc sur votre première case vous avez combien ?
|
13
|
Romain
|
Euh, sur la première on a 1, après 2, 4, 8, 16,
32
|
14
|
Esn
|
Est-ce que ce ne serait pas plus simple du coup de faire de 1
à 64... et à côté, vous partez sur la
première donnée, sur la deuxième vous dites à Excel
de faire votre calcul, c'est lui qui va vous le faire
|
15
|
Gabin
|
Oui en fait, tu vas jusqu'à 64
|
16
|
Romain
|
Hein ?
|
17
|
Evan
|
Là tu descends jusqu'à 64...
|
18
|
Romain
|
Bah
|
19
|
Gabin
|
Tu vas deux par deux
|
20
|
Evan
|
tu mets tous les chiffres
|
21
|
Ens
|
Pourquoi deux par deux ? Vous avez 64 cases !
|
22
|
Gabin
|
Bah non
|
23
|
Evan
|
regarde, là tu, tu descends... tu vas jusqu'à la
63eme case
|
24
|
Ens
|
Faut les numéroter peut-être vos cases ? non ?
|
25
|
Romain
|
bah elles sont déjà numérotées,
(référence aux numéros de lignes)
|
26
|
Ens
|
Tu n'as pas la case 3...5
|
27
|
Romain
|
Oui mais on sait quelle case, on sait que la case 1 c'est la
une, la case 2 c'est la 2
|
28
|
Ens
|
Bah et la case 3 alors ?
|
29
|
Gabin
|
Ouais j'avoue là
|
30
|
Romain
|
Ah ouais !...
|
31
|
Gabin
|
Ouais du coup ça sert plus à rien
|
32
|
Romain
|
Mais enfin c'est juste un décalage, il n'y a pas...
|
33
|
Ens
|
Réfléchissez
|
34
|
Romain
|
Y a pas la case 1
|
35
|
Gabin
|
Bah si elle est là la case une
|
36
|
Romain
|
Non mais faut qu'on aille jusqu'à 63
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[150]
37
|
Gabin
|
Oui mais là ?
|
38
|
Romain
|
Non parce que la case une en fait c'est 1... donc la 1 on ne
l'a pas vraiment posée on va dire
|
39
|
Gabin
|
Oui mais de toute façon là faut faire 1, 2, 3, 4,
5, 6, 7
|
40
|
Romain
|
Regarde là case 2, case 3, case 4, case 5, case 6, 7 et
cetera
|
41
|
Evan
|
Là tu vas jusqu'à 62 là, tu vas pas
jusqu'à....
|
42
|
Ens
|
Et là ? Du coup tu as quoi dans la colonne A ?
|
43
|
Romain
|
Le premier chiffre... enfin moi je sais pas...je sais...
|
44
|
Gabin
|
Vas y fais, fais et on verra si c'est bon ! Là tu mets ce
que tu penses
|
45
|
Romain
|
Hop, voilà !
|
46
|
Gabin
|
Vas y...Ok c'est pas le même résultat
|
47
|
Evan
|
Non c'est pas bon... c'est pas bon ! c'est ce que j'allais
dire
|
48
|
Gabin
|
T'es à combien là, t'es à... en dessus de
24
|
49
|
Evan
|
24...ça fait 96
|
50
|
Gabin
|
Là on avait 25
|
51
|
Evan
|
Mais si on regarde d'en haut regarde remonte en haut... 24 par
4 ça fait 96 donc nous on a seulement 32 donc normalement (inaudible)
|
52
|
Romain
|
Ouais mais je sais ce qui change... parce que ça c'est
beaucoup trop grand... attends... là on va faire plutôt
|
53
|
Gabin
|
A y est
|
54
|
Romain
|
Non non ça c'est....
|
55
|
Gabin
|
Et là, pourquoi tu mets jusqu'à 96 ( ? pas
très audible)... là faudra quand même aller jusqu'à
64 ce serait plus simple non ?
|
56
|
Romain
|
oui si on va jusqu'à 64...
|
57
|
Ens
|
Je ne comprends pas, c'est quoi ? pourquoi vous ne demandez
pas... donc 2,... ça c'est sur la première case ? y a 2 grains de
riz sur la première case ?
|
58
|
Romain
|
Ça, C'est la... enfin là c'est la
deuxième, la première en fait, vu qu'il n'y en a qu'une on ne la
pas mise, on s'arrête à 63
|
59
|
Ens
|
Donc du coup ça c'est le nombre de grains de riz sur
chaque case
|
60
|
Romain
|
Vu que c'est demandé de doubler à chaque fois
|
61
|
Ens
|
Et pourquoi vous faites cette opération ? parce que si
vous doublez à chaque fois...
|
62
|
Gabin
|
Oui mais du coup...
|
63
|
Ens
|
... si vous doublez à chaque fois, c'est ça fois
2... c'est à la case précédente fois 2
|
64
|
Romain
|
Mmm mmm
|
65
|
Gabin
|
Bah c'est pas ce qu'on veut en fait
|
66
|
Romain
|
Non
|
67
|
Ens
|
Bah c'est ce que vous avez. Non ? Bah si !
|
68
|
Evan
|
Si c'est ça. On a
|
69
|
Romain
|
2 fois 8, 16, 2 fois 16
|
70
|
Ens
|
Et pourquoi vous prenez ces 3, pourquoi vous mettez du 2
partout ? Si vous dites ici, tu fais la case précédente...
c'est-à-dire le résultat que j'avais fois 2...Vous n'avez pas
besoin ici de mettre fois 2 partout
|
71
|
Gabin
|
Ah d'accord
|
72
|
Romain
|
Ah c'est juste qu'il multiplie... Ah ouais
|
73
|
Ens
|
Je sais pas, on imagine, je ne vous l'efface pas, je le masque
juste... d'accord... ici, vous partez... vous m'avez dit sur la première
case il y en a combien ?
|
74
|
Gabin
|
1
|
75
|
Ens
|
... ça c'est votre valeur initiale, d'accord ? La
deuxième a priori vous me dites que vous doublez... Excel il le fait
très bien... il va vous faire le calcul de ce que vous av
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[151]
76
|
Romain
|
Ah ouais, ah ouais d'accord !
|
77
|
Ens
|
Bah ouais
|
78
|
Gabin
|
On étire, ça va le faire pour tout
|
79
|
Ens
|
Et après, vous faites un copier-coller jusqu'en bas et
puis vous allez obtenir normalement
|
80
|
Romain
|
Normalement ce sera bon
|
81
|
Ens
|
Vous allez obtenir la même chose mais c'est plus clean
|
82
|
Gabin
|
Oui ça remplace
|
83
|
Ens
|
Si vous voulez vous débarrasser ici des puissances de
10, dans format de cellule vous lui dites que c'est un nombre... vous
séparez avec les milliers... comme ça vous avez le nombre
|
84
|
Gabin
|
D'accord
|
85
|
Ens
|
Ça, ça correspond à quoi du coup ce
résultat ?
|
86
|
Gabin et
Evan
|
Bah le nombre de grains de riz sur la dernière case
|
87
|
Romain
|
Sur la 64eme
|
88
|
Ens
|
Sur la dernière case ?
|
89
|
Gabin
|
Du coup c'est pas possible
|
90
|
Romain
|
bah
|
91
|
Ens
|
Qu'est-ce qui vous fait dire que ce n'est pas possible ?
|
92
|
Romain
|
Si, mais si, t'as intérêt à avoir un peu de
temps devant toi
|
93
|
Evan
|
Ça en fait un de trop
|
94
|
Ens
|
Réfléchissez
|
95
|
Romain
|
Non non non
|
96
|
Gabin
|
Ca, mettre ça sur une case c'est pas possible ça
|
97
|
Ens
|
Réfléchissez ! C'est le résultat sur une
case qui vous intéresse ?
|
98
|
Romain
|
Non
|
100
|
Gabin
|
Non, nous ce qui nous intéresse c'est « est-ce que la
requête est réalisable ? »
|
101
|
Romain
|
C'est le total
|
102
|
Ens
|
Le total. Oui mais ça veut dire quoi « la
requête est réalisable » ? Ce n'est pas parce que tu as
réussi à faire le calcul que c'est réalisable
|
103
|
Gabin
|
Non, c'est ce que je dis, c'est que là du coup il y a
beaucoup trop de grains de riz
|
104
|
Romain
|
Oui mais là, c'est réalisable quand même
parce que ou... tu peux en avoir quand même autant mais bon, tu as le
temps il faut prendre son temps
|
105
|
Ens
|
Sauf que... Il va peut-être falloir aller trouver
|
106
|
Romain
|
On n'a pas dit qu'il fallait tout mettre sur une même
case
|
107
|
Ens
|
Bah oui mais il va peut-être falloir aller trouver...
d'accord ?... des valeurs
chiffrées auxquelles vous allez pouvoir comparer en
sachant que vous, pour vous c'est la somme de tout ça... d'accord ?
|
108
|
Romain
|
La somme de tout ça ?....
|
109
|
Gabin
|
Du coup, là tu fais tu fais la cellule et ça tu
fais ça plus
|
110
|
Ens
|
Vous connaissez la valeur de la production mondiale du riz ?
|
111
|
Romain
|
Non
|
112
|
Ens
|
Bah, Comparez peut-être à des valeurs de ce style
là ! Est-ce que ça a du sens ce qu'on vous demande
|
113
|
Romain
|
Ah d'accord !
|
114
|
Gabin
|
Ça, ça pourrait nous indiquer si c'est possible de
faire cette requête
|
115
|
Evan
|
Ecarte met g et tu écartes. Tu sais normalement on a
doublé pour que ce soit
|
116
|
Romain
|
attend
|
117
|
Gabin
|
En fait tu restes euh
|
118
|
Romain
|
internet
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[152]
119
|
Gabin
|
Ensuite tu iras sur google pour voir la quantité de
grains de riz qu'ils font sur chaque euh... (à l'Enseignante) c'est
chaque jour ou chaque année?
|
120
|
Ens
|
Bah je n'en sais rien, je ne sais pas... déjà
vous, votre résultat final, est-ce que vous l'avez ?
|
121
|
Evan
|
ouais
|
122
|
Romain
|
Non
|
123
|
Evan
|
Non ?
|
124
|
Gabin
|
Et là, il faut additionner tout ça en fait
|
125
|
Ens
|
Du coup vous allez comparer ça à la production
mondiale, sauf que là c'est le nombre de grains de riz, la production
mondiale... vous regarderez ils ne vous la donneront peut-être pas en
grains de riz
|
126
|
Evan
|
On va avoir toutes les couleurs de l'arc en ciel ! Allez c'est
parti !
|
127
|
Romain
|
Je l'ai fait 63 fois ! je suis parti là ! ... c'est
joli
|
128
|
Gabin
|
Bah ça va en fait
|
129
|
Evan
|
En plus t'as mis un plus à la fin
|
130
|
Romain
|
Faut peut-être mettre des parenthèses non ?
|
131
|
Romain
|
C'est normal ! regarde !
|
132
|
Romain
|
Alors maintenant protection internationale de riz !
|
133
|
Gabin
|
Oui mais là elle a dit que ça n'allait pas nous
donner la quantité en grains de riz, je pense que ça va nous
donner la quantité en
|
134
|
Romain
|
En tonnes
|
135
|
Gabin
|
En sacs ou
|
136
|
Romain
|
En tonnes... oui mais après la tonne tu peux la
calculer
|
137
|
Gabin
|
Ouais mais
|
138
|
Evan
|
Tu calcules combien fait un grain de riz environ et après
bah...tu multiplies et
|
139
|
Gabin
|
De toute façon on va bien voir... si... si là le
nombre qu'on a obtenu est supérieur à la quantité de
grains, enfin ... à la quantité de production de grains de riz,
ça dira ce que ça veut dire...
|
140
|
Gabin
|
Au premier janvier (lecture informations recherche internet)
|
141
|
Romain
|
(rire étonné)
|
142
|
Evan
|
Putain
|
143
|
Gabin
|
Non mais tu vois hein !? nous on est supérieur... on
est largement supérieur, c'est pas possible.... C'est quoi ça
?
|
145
|
Romain
|
Faut que je fusionne deux cases
|
146
|
Gabin
|
Non c'est pas possible
|
147
|
Evan
|
Bah on s'arrête à
|
148
|
Romain
|
Non regarde on s'arrête...ça voudrait dire qu'il
faudrait 38 millions 494 mille 874 virgule 85
|
149
|
Evan
|
95
|
150
|
Romain
|
Pour avoir le total
|
151
|
Gabin
|
Bah du coup c'est bon
|
152
|
Romain
|
C'est bon je crois qu'on a la réponse (en rigolant)
|
153
|
Gabin
|
On a la réponse
|
154
|
Romain
|
Ah non... en kilos kilos kilos
|
155
|
Gabin
|
Oui kilos de riz par an
|
156
|
Romain
|
Oui sauf que nous on n'est pas en kilos
|
157
|
Gabin
|
Nous on est en grains de riz... donc en soit là faut
qu'on converse tous les grains de riz en kilos ?
|
158
|
Romain
|
Voilà... fois les grains de riz... putain c'est pas
possible ! on se fait vraiment chier pour rien
|
159
|
Evan
|
1000 grains 28 grammes
|
160
|
Romain
|
1 grain de riz 0.20
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[153]
161
|
Ens
|
Oui c'est à peu près ça 20 milligrammes
|
162
|
Romain
|
Donc il y en avait 420 millions de t...de kilos... oh putain
479 milliards 200 mille euh
|
163
|
Evan
|
200 millions
|
164
|
Ens
|
Ecrivez-le votre calcul
|
165
|
Gabin
|
En fait on l'a mis là
|
166
|
Romain
|
Non là c'est autre chose
|
167
|
Gabin
|
En fait on n'avait pas
|
168
|
Ens
|
Mettez-le sur votre tableur
|
169
|
Romain
|
J'avais mis autre chose... en fait je me suis trompé
dans le calcul, j'ai oublié que c'était en poids, donc... moi je
suis en grains de riz et là c'est en poids
|
170
|
Ens
|
Et donc tu as fait quel calcul pour passer du nombre de grains de
riz au
|
171
|
Romain
|
Je ne l'ai pas fait
|
172
|
Gabin
|
Justement on va le faire
|
173
|
Romain
|
Je vais le faire là
|
174
|
Romain
|
On a dit 0.20... ça va faire un léger changement
|
175
|
Evan
|
Non 0.02
|
176
|
Romain
|
Bah après... hé il suit le petit
|
177
|
Evan
|
Ah bah je sais quand même ce que je dis !
|
178
|
Romain
|
Alors... égal... j'ai pas envie de poser ce calcul ! je
veux juste vérifier quelque chose... oh putain ça craint ! fait
chier c'est en grammes ! Oh faut faire une conversion
|
179
|
Evan
|
Tu veux mettre ça en kilo ?
|
180
|
Gabin
|
Ah bah oui parce que le chiffre qu'on voit c'est en kilos
|
181183
|
Romain
|
Alors que nous on est en grammes
|
182184
|
Gabin
|
Ah là c'est une erreur con
|
185
|
Evan
|
Attends je fais ça. Je peux le faire ?
|
186
|
Romain
|
Ouais ouais vas y parce que là j'ai la flemme
|
187
|
Gabin
|
Sinon on garde en grains de riz
|
188
|
Romain
|
On peut mais vas-y ça l'amuse
|
189
|
Gabin
|
Mec fais-le au cas où
|
190
|
Romain
|
Bah si, si, s'il sait pas poser un kilogramme, le zéro
il met dans gramme et après il mute
|
191
|
Evan
|
0 virgule 00002
|
192
|
Gabin
|
Tu mets 4 zéros après la virgule
|
193
|
Evan
|
0 virgule 00002, 4 zéros après la virgule... ...
Non c'est multiplier !
|
194
|
Romain
|
oui
|
195
|
Gabin
|
Et déjà, D'abord là t'aurais dû
|
196
|
Evan
|
Oui t'aurais dû
|
197
|
Romain
|
Est-ce, est-ce que j'appuie ?
|
198
|
Gabin
|
Vas-y
|
199
|
Romain
|
Voilà, t'as fait planter l'ordi... euh, ça
multiplié par ça...
|
200
|
Gabin
|
Non là, t'aurais, c'est complètement con !
là t'aurais dû élargir tout ça pour savoir, euh,
quelle quantité en kilos ça fait à la fin. T'es bête
ou quoi ?
|
201
|
Romain
|
Mais on s'en fout !
|
202
|
Gabin
|
Bah non, non justement, on veut le comparer avec la
quantité de kilos par an
|
203
|
Romain
|
Mais regarde, ça c'est la quantité par an... non tu
t'es trompé Evan
|
204
|
Evan
|
Non, je ne trompe jamais sur un calcul
|
205
|
Romain
|
Regarde... le total...
|
206
|
Evan
|
Ça fait beaucoup de grains de riz quand même hein
!
|
[154]
207
|
Romain
|
Entre nous !
|
208
|
Gabin
|
Non là c'est en kilos qu'on l'a obtenu
|
209
|
Romain
|
On va mettre notre poids à nous.... Ouiiiiiii le vieux
décalage.... On a quand même un peu plus de poids !
|
210
|
Gabin
|
Donc la requête n'est pas réalisable !
|
211
|
Romain
|
C'est ça !
|
212
|
Gabin
|
Là c'est en kilos qu'on met ça ?... on met quoi
alors ?... non en fait elle n'est pas réalisable car on a une
quantité de (inaudible)... et on a vu sur internet que
|
213
|
Evan
|
1 grain de riz c'est 0.02 gramme et du coup, bah on a mis
ça en kilo du coup ça fait 0.0000...
|
214
|
Romain
|
Non on va faire encore plus simple, ça c'est la
production en kilos par an et ça c'est ce qu'il voudrait au total... en
kilos bien sûr !
|
215
|
Gabin
|
Donc en fait c'est pas possible !?
|
216
|
Romain
|
Si... Si c'est possible mais y a plusieurs années devant
soi
|
217
|
Gabin
|
Oui mais en soit là
|
218
|
Romain
|
368...
|
219
|
Evan
|
365
|
220
|
Romain
|
Fois 2
|
221
|
Gabin
|
Il faut combien d'années
|
222
|
Romain
|
C'est pas très compliqué
|
223
|
Romain
|
Ouais mais 736 ans...ouais environ
|
224
|
Evan
|
Moi je dis c'est réalisable hein ! Mais faut avoir 736 ans
à perdre
|
225
|
Romain
|
Ouais euh, tu veux dire quatre générations facile
!
|
226
|
|
(rédaction compte rendu individuel)
|
Christelle Brémaud_E179552Q
Christelle Brémaud_E179552Q
[155]
ANNEXE 12 :
ANALYSE de la transcription investigation 1 TEB_ phase 4
groupe 3_séquence 1
Séquence 1 : formalisation de la
construction du 3Pb1_groupe3 : organisation sur tableur des calculs
à effectuer pour trouver le nombre de grains sur chaque case
Nous remarquons les 24 tours de parole de l'enseignante sur un
total de 88 ce qui représente 27% des échanges extraits
ci-dessous :
Tour de parole
|
Intervenant
|
Intervention
|
Informations relevées
|
Construction du problème
|
1
|
Romain
|
Ça fois ça...
|
|
|
2
|
Gabin
|
Ha, ok ! Ouais mais du coup ouais c'est infini
|
4IGabin_1
|
|
3
|
Romain
|
Regarde, là si tu fais ça égale
ça...ça marche
|
|
|
4
|
Gabin
|
Ok... Du coup on va jusqu'à combien de...
|
|
|
5
|
Romain
|
Fois ça
|
|
|
6
|
Gabin
|
Attends On va jusqu'à 1000 ?
|
|
|
|
Romain
|
Euh... on va voir si ça marche déjà...
noooon !
|
|
|
7
|
Ens.
|
Parce que là vous voulez faire quoi en fait ?
|
|
|
8
|
Romain
|
Ça fois ça égale ça, et mettre ce
chiffre-là, le caler ici
|
4IRomain_2
|
Essai 1 :
|
|
|
|
9
|
Ens.
|
Ah, donc en fait, ça vous donne le nombre de grains de
riz... sur quelle case ?
|
|
Confusion entre cases (de
l'échiquier) et cellules (du tableur) dont le contenu
n'est pas encore clairement défini
|
10
|
Romain
|
Euh là c'est....
|
|
|
Ens
|
Une deux trois
|
|
11
|
Romain
|
Là c'est la troisième
|
|
12
|
Ens.
|
Donc sur votre première case vous avez
combien ?
|
|
13
|
Romain
|
Euh, sur la première (sous-entendu de
l'échiquier) on a 1, après 2, 4, 8, 16, 32
|
4IRomain_3
|
14
|
Ens.
|
Est-ce que ce ne serait pas plus simple du coup de
faire de 1 à 64... et à côté, vous partez sur la
première donnée, sur la deuxième vous dites à Excel
de faire votre calcul, c'est lui qui va vous le faire
|
4I4
|
Proposition 1 de l'enseignante (à l'oral mais non
formalisée sur le tableur des élèves):
|
|
|
|
|
|
|
|
|
15
|
Gabin
|
Oui en fait, tu vas jusqu'à 64
|
4IGabin_5
|
En partant de u1=1 les élèves
obtiendront u64 à la ligne 64
|
16
|
Romain
|
Hein ?
|
|
17
|
Evan
|
Là tu descends jusqu'à 64...
|
|
18
|
Romain
|
Bah
|
|
|
19
|
Gabin
|
Tu vas deux par deux
|
|
Essai 2 :
|
|
|
|
|
|
Les élèves font un copier glisser de A1à
D2 alors qu'aucune formule n'a été saisie dans la colonne D
jusqu'à la ligne 64
|
20
|
Evan
|
tu mets tous les chiffres
|
|
Confusion entre « chiffres »,
nombre, résultats, ...
|
21
|
Ens.
|
Pourquoi deux par deux ? Vous avez 64 cases !
|
|
|
22
|
Gabin
|
Bah non
|
|
23
|
Evan
|
regarde, là tu, tu descends... tu vas jusqu'à la
63eme case
|
4IEvan_6
|
En partant de u2=2 les élèves obtiendront u64
à la ligne 63
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[156]
24
|
Ens.
|
Faut les numéroter peut-être vos cases ? non ?
|
|
Essai 2 :
|
25
|
Romain
|
bah elles sont déjà numérotées,
(référence aux numéros de lignes)
|
4IRomain_7
|
|
|
de dans
|
|
26
|
Ens.
|
Tu n'as pas la case 3...5
|
|
|
|
|
27
|
Romain
|
Oui mais on sait quelle case, on sait que la case 1 c'est la
une, la case 2 c'est la 2
|
4IRomain_8
|
|
|
Confusion
entre n° de ligne (donc case de l'échiquier) et
valeur les cellules de la colonne 1
|
28
|
Ens.
|
Bah et la case 3 alors ?
|
|
29
|
Gabin
|
Ouais j'avoue là
|
|
30
|
Romain
|
Ah ouais !...
|
|
31
|
Gabin
|
Ouais du coup ça sert plus à rien
|
|
32
|
Romain
|
Mais enfin c'est juste un décalage, il n'y a pas...
|
4IRomain_9
|
|
33
|
Ens.
|
Réfléchissez
|
|
|
34
|
Romain
|
Y a pas la case 1
|
4IRomain_10
|
|
35
|
Gabin
|
Bah si elle est là la case une
|
|
|
36
|
Romain
|
Non mais faut qu'on aille jusqu'à 63
|
|
|
37
|
Gabin
|
Oui mais là ?
|
|
|
38
|
Romain
|
Non parce que la case une en fait c'est 1... donc la 1 on ne
l'a pas vraiment posée on va dire
|
4IRomain_11
|
Confusion entre n° de case et nombre de grains qu'elle
contient
|
39
|
Gabin
|
Oui mais de toute façon là faut faire 1, 2, 3,
4, 5, 6, 7
|
|
|
40
|
Romain
|
Regarde là case 2, case 3, case 4, case 5, case 6, 7 et
cetera
|
|
|
41
|
Evan
|
Là tu vas jusqu'à 62 là, tu vas pas
jusqu'à....
|
4IEvan_12
|
|
42
|
Ens.
|
Et là ? Du coup tu as quoi dans la colonne A ?
|
|
Importance de clarifier le contenu
des cellules (colonne A dans l'essai 2 correspond au nombre
de grains dans les cases de l'échiquier à partir de la case
n°2)
|
43
|
Romain
|
Le premier chiffre... enfin moi je sais pas...je sais...
|
|
44
|
Gabin
|
Vas y fais, fais et on verra si c'est bon ! Là tu mets
ce que tu penses
|
|
45
|
Romain
|
Hop, voilà !
|
|
46
|
Gabin
|
Vas y...Ok c'est pas le même résultat
|
|
47
|
Evan
|
Non c'est pas bon... c'est pas bon ! c'est ce que j'allais
dire
|
|
Les élèves ont fait un copier glisser des lignes
1 et 2 sans qu'aucune formule de calcul n'ait été saisie comme
proposé dans proposition 1 d'où une incidence sur les
résultats à obtenir
Essai 2 :
|
48
|
Gabin
|
T'es à combien là, t'es à... en dessus de
24
|
|
49
|
Evan
|
24...ça fait 96
|
|
50
|
Gabin
|
Là on avait 25
|
|
51
|
Evan
|
Mais si on regarde d'en haut regarde remonte en haut... 24 par
4 ça fait 96 donc nous on a seulement 32 donc normalement (inaudible)
|
|
52
|
Romain
|
Ouais mais je sais ce qui change... parce que ça c'est
beaucoup trop grand... attends... là on va faire plutôt
|
|
|
|
|
|
53
|
Gabin
|
A y est
|
|
|
|
|
54
|
Romain
|
Non non ça c'est....
|
|
|
|
55
|
Gabin
|
Et là, pourquoi tu mets jusqu'à 96 ( ? pas
très audible)... là faudra quand même aller jusqu'à
64 ce serait plus simple non ?
|
|
|
|
|
|
|
|
|
56
|
Romain
|
oui si on va jusqu'à 64...
|
|
|
57
|
Ens.
|
Je ne comprends pas, c'est quoi ? pourquoi vous ne demandez
pas... donc 2,... ça c'est sur la première case ? y a 2 grains de
riz sur la première case ?
|
|
Essai 3 :
|
58
|
Romain
|
Ça, C'est la... enfin là c'est la
deuxième, la première en fait, vu qu'il n'y en a qu'une on ne la
pas mise, on s'arrête à 63
|
4IRomain_13
|
|
59
|
Ens.
|
Donc du coup ça c'est le nombre de grains de riz sur
chaque case (sous-entendu les résultats dans la colonne A)
|
|
|
|
|
|
|
60
|
Romain
|
Vu que c'est demandé de doubler à chaque fois
|
|
61
|
Ens.
|
Et pourquoi vous faites cette opération ? parce que si
vous doublez à chaque fois...
|
|
62
|
Gabin
|
Oui mais du coup...
|
|
[157]
Christelle Brémaud_E179552Q
63
|
Ens.
|
... si vous doublez à chaque fois, c'est ça fois
2... c'est à la case précédente fois 2
|
4I14
|
|
64
|
Romain
|
Mmm mmm
|
|
65
|
Gabin
|
Bah c'est pas ce qu'on veut en fait
|
|
66
|
Romain
|
Non
|
|
67
|
Ens.
|
Bah c'est ce que vous avez. Non ? Bah si !
|
|
68
|
Evan
|
Si c'est ça. On a
|
|
69
|
Romain
|
2 fois 8, 16, 2 fois 16
|
|
70
|
Ens.
|
Et pourquoi vous prenez ces 3 (sous-entendu colonnes A, B et
C), pourquoi vous mettez du 2 partout ? Si vous dites ici, tu fais la case
précédente... c'est-à-dire le résultat que j'avais
fois 2...Vous n'avez pas besoin ici de mettre fois 2 partout
|
|
Proposition 2 :
|
71
|
Gabin
|
Ah d'accord
|
|
72
|
Romain
|
Ah c'est juste qu'il multiplie... Ah ouais
|
4IRomain 15
|
73
|
Ens.
|
Je sais pas, on imagine, je ne vous l'efface pas, je le masque
juste... d'accord... ici, vous partez... vous m'avez dit sur la première
case il y en a combien ?
|
|
|
|
|
|
|
|
|
74
|
Gabin
|
1
|
4IGabin_16
|
|
|
|
|
75
|
Ens.
|
... ça c'est votre valeur initiale, d'accord ? La
deuxième a priori vous me dites que vous doublez (sous-entendu en D2)...
Excel il le fait très bien... il va vous faire le calcul de ce que vous
av
|
4I17
|
|
76
|
Romain
|
Ah ouais, ah ouais d'accord !
|
|
77
|
Ens.
|
Bah ouais
|
|
78
|
Gabin
|
On étire, ça va le faire pour tout
|
|
Essai 4 :
|
79
|
Ens.
|
Et après, vous faites un copier-coller jusqu'en bas et
puis vous allez obtenir normalement
|
4I18
|
80
|
Romain
|
Normalement ce sera bon
|
|
81
|
Ens.
|
Vous allez obtenir la même chose mais c'est plus
clean
|
4I19
|
82
|
Gabin
|
Oui ça remplace
|
4IGabin_20
|
83
|
Ens.
|
Si vous voulez vous débarrasser ici des
puissances de 10, dans format de cellule vous lui dites que
c'est un nombre... vous séparez avec les milliers... comme ça
vous avez le nombre
|
|
|
|
|
|
|
84
|
Gabin
|
D'accord
|
|
85
|
Ens.
|
Ça, ça correspond à quoi du coup ce
résultat ?
|
|
86
|
Gabin et Evan
|
Bah le nombre de grains de riz sur la dernière case
|
|
87
|
Romain
|
Sur la 64eme
|
4IRomain_21
|
88
|
Ens.
|
Sur la dernière case ?
|
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[158]
ANNEXE 12 bis :
ANALYSE de la transcription investigation 1 TEB_ phase 4
groupe 3_séquence 2
Séquence 2 : Calcul du nombre total et
faisabilité de la requête :
Remarque : 9 tours de parole enseignante soit 9 sur 35 = 26% des
échanges extraits ci-dessous :
Tour de parole
|
Intervenant
|
Intervention
|
Informations relevées
|
|
|
|
|
89
|
Gabin
|
Du coup c'est pas possible
|
|
90
|
Romain
|
Bah
|
|
91
|
Ens.
|
Qu'est-ce qui vous fait dire que ce n'est pas possible ?
|
|
92
|
Romain
|
Si, mais si, t'as intérêt à avoir un peu de
temps devant toi
|
|
93
|
Evan
|
Ça en fait un de trop
|
|
94
|
Ens.
|
Réfléchissez
|
|
95
|
Romain
|
Non non non
|
|
96
|
Gabin
|
Ca, mettre ça sur une case c'est pas possible ça
|
|
97
|
Ens.
|
Réfléchissez ! C'est le résultat sur
une case qui vous intéresse ?
|
|
98
|
Romain
|
Non
|
|
100
|
Gabin
|
Non, nous ce qui nous intéresse c'est « est-ce que la
requête est réalisable ? »
|
|
101
|
Romain
|
C'est le total
|
|
102
|
Ens.
|
Le total. Oui mais ça veut dire quoi « la
requête est réalisable » ? Ce n'est pas parce que tu as
réussi à faire le calcul que c'est réalisable
|
|
103
|
Gabin
|
Non, c'est ce que je dis, c'est que là du coup il y a
beaucoup trop de grains de riz
|
|
104
|
Romain
|
Oui mais là, c'est réalisable quand même
parce que ou... tu peux en avoir quand même autant mais bon, tu as le
temps il faut prendre son temps
|
|
105
|
Ens.
|
Sauf que... Il va peut-être falloir aller trouver
|
|
106
|
Romain
|
On n'a pas dit qu'il fallait tout mettre sur une même
case
|
|
107
|
Ens.
|
Bah oui mais il va peut-être falloir aller
trouver... d'accord ?... des valeurs chiffrées auxquelles vous allez
pouvoir comparer en sachant que vous, pour vous c'est la somme de tout
ça... d'accord ?
|
|
108
|
Romain
|
La somme de tout ça ?....
|
|
109
|
Gabin
|
Du coup, là tu fais tu fais la cellule et ça tu
fais ça plus
|
|
110
|
Ens.
|
Vous connaissez la valeur de la production mondiale du
riz ?
|
|
111
|
Romain
|
Non
|
|
112
|
Ens.
|
Bah, Comparez peut-être à des valeurs de
ce style là ! Est-ce que ça a du sens ce qu'on vous
demande
|
|
113
|
Romain
|
Ah d'accord !
|
|
114
|
Gabin
|
Ça, ça pourrait nous indiquer si c'est possible de
faire cette requête
|
|
115
|
Evan
|
Ecarte met g et tu écartes. Tu sais normalement on a
doublé pour que ce soit
|
|
116
|
Romain
|
Attend
|
|
117
|
Gabin
|
En fait tu restes euh
|
|
118
|
Romain
|
Internet
|
|
119
|
Gabin
|
Ensuite tu iras sur google pour voir la quantité de
grains de riz qu'ils font sur chaque euh... (à l'enseignante) c'est
chaque jour ou chaque année?
|
|
120
|
Ens.
|
Bah je n'en sais rien, je ne sais pas...
déjà vous, votre résultat final, est-ce que vous l'avez
?
|
|
121
|
Evan
|
Ouais
|
|
122
|
Romain
|
Non
|
|
123
|
Evan
|
Non ?
|
|
124
|
Gabin
|
Et là, il faut additionner tout ça en fait
|
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[159]
ANNEXE 12 ter :
ANALYSE de la transcription investigation 1 TEB_ phase 4
groupe 3_séquence 3
Séquence 3 : Construction du problème 2
:
Remarque : 4 tours de parole enseignante soit 4 sur 100 = 4% des
échanges extraits ci-dessous :
Tour de parole
|
Intervenant
|
Intervention
|
Informations relevées
|
125
|
Ens.
|
Du coup vous allez comparer ça à la
production mondiale, sauf que là c'est le nombre de grains de riz, la
production mondiale... vous regarderez ils ne vous la donneront peut-être
pas en grains de riz
|
|
126
|
Evan
|
On va avoir toutes les couleurs de l'arc en ciel ! Allez c'est
parti !
|
|
127
|
Romain
|
Je l'ai fait 63 fois ! je suis parti là ! ... c'est
joli
|
|
128
|
Gabin
|
Bah ça va en fait
|
|
129
|
Evan
|
En plus t'as mis un plus à la fin
|
|
130
|
Romain
|
Faut peut-être mettre des parenthèses non ?
|
|
131
|
Romain
|
C'est normal ! regarde !
|
|
132
|
Romain
|
Alors maintenant protection internationale de riz !
|
|
133
|
Gabin
|
Oui mais là elle a dit que ça n'allait pas nous
donner la quantité en grains de riz, je pense que ça va nous
donner la quantité en
|
|
134
|
Romain
|
En tonnes
|
|
135
|
Gabin
|
En sacs ou
|
|
136
|
Romain
|
En tonnes... oui mais après la tonne tu peux la
calculer
|
|
137
|
Gabin
|
Ouais mais
|
|
138
|
Evan
|
Tu calcules combien fait un grain de riz environ et après
bah...tu multiplies et
|
|
139
|
Gabin
|
De toute façon on va bien voir... si... si là le
nombre qu'on a obtenu est supérieur à la quantité de
grains, enfin ... à la quantité de production de grains de riz,
ça dira ce que ça veut dire...
|
|
140
|
Gabin
|
Au premier janvier (lecture informations recherche internet)
|
|
141
|
Romain
|
(rire étonné)
|
|
142
|
Evan
|
Putain
|
|
143
|
Gabin
|
Non mais tu vois hein !? nous on est supérieur... on
est largement supérieur, c'est pas possible.... C'est quoi ça
?
|
|
145
|
Romain
|
Faut que je fusionne deux cases
|
|
146
|
Gabin
|
Non c'est pas possible
|
|
147
|
Evan
|
Bah on s'arrête à
|
|
148
|
Romain
|
Non regarde on s'arrête...ça voudrait dire qu'il
faudrait 38 millions 494 mille 874 virgule 85
|
|
149
|
Evan
|
95
|
|
150
|
Romain
|
Pour avoir le total
|
|
151
|
Gabin
|
Bah du coup c'est bon
|
|
152
|
Romain
|
C'est bon je crois qu'on a la réponse (en rigolant)
|
|
153
|
Gabin
|
On a la réponse
|
|
154
|
Romain
|
Ah non... en kilos kilos kilos
|
|
155
|
Gabin
|
Oui kilos de riz par an
|
|
156
|
Romain
|
Oui sauf que nous on n'est pas en kilos
|
|
157
|
Gabin
|
Nous on est en grains de riz... donc en soit là faut qu'on
converse tous les grains de riz en kilos ?
|
|
158
|
Romain
|
Voilà... fois les grains de riz... putain c'est pas
possible ! on se fait vraiment chier pour rien
|
|
159
|
Evan
|
1000 grains 28 grammes
|
|
160
|
Romain
|
1 grain de riz 0.20
|
|
161
|
Ens.
|
Oui c'est à peu près ça 20 milligrammes
|
|
162
|
Romain
|
Donc il y en avait 420 millions de t...de kilos... oh putain 479
milliards 200 mille euh
|
|
163
|
Evan
|
200 millions
|
|
164
|
Ens.
|
Ecrivez-le votre calcul
|
|
165
|
Gabin
|
En fait on l'a mis là
|
|
166
|
Romain
|
Non là c'est autre chose
|
|
167
|
Gabin
|
En fait on n'avait pas
|
|
168
|
Ens.
|
Mettez-le sur votre tableur
|
|
169
|
Romain
|
J'avais mis autre chose... en fait je me suis trompé
dans le calcul, j'ai oublié que c'était en poids, donc... moi je
suis en grains de riz et là c'est en poids
|
|
170
|
Ens.
|
Et donc tu as fait quel calcul pour passer du nombre de
grains de riz au
|
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[160]
171
|
Romain
|
Je ne l'ai pas fait
|
|
172
|
Gabin
|
Justement on va le faire
|
|
173
|
Romain
|
Je vais le faire là
|
|
174
|
Romain
|
On a dit 0.20... ça va faire un léger changement
|
|
175
|
Evan
|
Non 0.02
|
|
176
|
Romain
|
Bah après... hé il suit le petit
|
|
177
|
Evan
|
Ah bah je sais quand même ce que je dis !
|
|
178
|
Romain
|
Alors... égal... j'ai pas envie de poser ce calcul ! je
veux juste vérifier quelque chose... oh putain ça craint ! fait
chier c'est en grammes ! Oh faut faire une conversion
|
|
179
|
Evan
|
Tu veux mettre ça en kilo ?
|
|
180
|
Gabin
|
Ah bah oui parce que le chiffre qu'on voit c'est en kilos
|
|
181
|
Romain
|
Alors que nous on est en grammes
|
|
182
|
Gabin
|
Ah là c'est une erreur con
|
|
185
|
Evan
|
Attends je fais ça. Je peux le faire ?
|
|
186
|
Romain
|
Ouais ouais vas y parce que là j'ai la flemme
|
|
187
|
Gabin
|
Sinon on garde en grains de riz
|
|
188
|
Romain
|
On peut mais vas-y ça l'amuse
|
|
189
|
Gabin
|
Mec fais-le au cas où
|
|
190
|
Romain
|
Bah si, si, s'il sait pas poser un kilogramme, le zéro il
met dans gramme et après il mute
|
|
191
|
Evan
|
0 virgule 00002
|
|
192
|
Gabin
|
Tu mets 4 zéros après la virgule
|
|
193
|
Evan
|
0 virgule 00002, 4 zéros après la virgule... Non
c'est multiplier !
|
|
194
|
Romain
|
Oui
|
|
195
|
Gabin
|
Et déjà, D'abord là t'aurais dû
|
|
196
|
Evan
|
Oui t'aurais dû
|
|
197
|
Romain
|
Est-ce, est-ce que j'appuie ?
|
|
198
|
Gabin
|
Vas-y
|
|
199
|
Romain
|
Voilà, t'as fait planter l'ordi... euh, ça
multiplié par ça...
|
|
200
|
Gabin
|
Non là, t'aurais, c'est complètement con !
là t'aurais dû élargir tout ça pour savoir, euh,
quelle quantité en kilos ça fait à la fin. T'es bête
ou quoi ?
|
|
201
|
Romain
|
Mais on s'en fout !
|
|
202
|
Gabin
|
Bah non, non justement, on veut le comparer avec la
quantité de kilos par an
|
|
203
|
Romain
|
Mais regarde, ça c'est la quantité par an... non tu
t'es trompé Evan
|
|
204
|
Evan
|
Non, je ne trompe jamais sur un calcul
|
|
205
|
Romain
|
Regarde... le total...
|
|
206
|
Evan
|
Ça fait beaucoup de grains de riz quand même hein
!
|
|
207
|
Romain
|
Entre nous !
|
|
208
|
Gabin
|
Non là c'est en kilos qu'on l'a obtenu
|
|
209
|
Romain
|
On va mettre notre poids à nous.... Ouiiiiiii le vieux
décalage.... On a quand même un peu plus de poids !
|
|
210
|
Gabin
|
Donc la requête n'est pas réalisable !
|
|
211
|
Romain
|
C'est ça !
|
|
212
|
Gabin
|
Là c'est en kilos qu'on met ça ?... on met quoi
alors ?... non en fait elle n'est pas réalisable car on a une
quantité de (inaudible)... et on a vu sur internet que
|
|
213
|
Evan
|
1 grain de riz c'est 0.02 gramme et du coup, bah on a mis
ça en kilo du coup ça fait 0.0000...
|
|
214
|
Romain
|
Non on va faire encore plus simple, ça c'est la
production en kilos par an et ça c'est ce qu'il voudrait au total... en
kilos bien sûr !
|
|
215
|
Gabin
|
Donc en fait c'est pas possible !?
|
|
216
|
Romain
|
Si... Si c'est possible mais y a plusieurs années devant
soi
|
|
217
|
Gabin
|
Oui mais en soit là
|
|
218
|
Romain
|
368...
|
|
219
|
Evan
|
365
|
|
220
|
Romain
|
Fois 2
|
|
221
|
Gabin
|
Il faut combien d'années
|
|
222
|
Romain
|
C'est pas très compliqué
|
|
223
|
Romain
|
Ouais mais 736 ans...ouais environ
|
|
224
|
Evan
|
Moi je dis c'est réalisable hein ! Mais faut avoir 736 ans
à perdre
|
|
225
|
Romain
|
Ouais euh, tu veux dire quatre générations facile
!
|
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[161]
ANNEXE 13 :
RECAPITULATIF de l'ANALYSE DU CORPUS : Informations
recueillies, données et conditions construites
Nous indiquons en rouge les informations qui ont
été relevées à plusieurs stades de l'analyse en les
faisant correspondre à celles qui les précèdent
(déjà relevées et mentionnées dans le tableau). Par
exemple, la quatrième information relevée dans l'analyse de la
phase 1 (1I4 considérée comme première
condition apparaissant dans le problème à résoudre dans
cette phase 1C1) correspond à la donnée D1 de
l'analyse faite a priori, elle est alors notée comme indiqué dans
le tableau ci-dessus en noir sur la ligne correspondant au relevé de
l'information puis surlignée en jaune et en rouge sur la ligne
correspondant à D1. Les cases coloriées en bleu correspondent
à des informations qui ont permis de construire un losange de
problématisation suite aux analyses des productions et/ou
enregistrements des élèves.
Analyse a
Phase 1 Phase 1 Phase 2
priori
Analyse 1 Analyse 1 bis Analyse 2
|
Phase 3 Analyse 3
|
Phase 4 Analyse 4
|
Analyse a priori
|
Problème 1
|
D1
|
|
1I4
|
1C1
|
|
(1I9=) 1I4
|
1D5
|
|
|
|
|
3Igroupe2_1
|
4D1
|
|
|
|
D2
|
|
1I7
|
1D4
|
|
(1I12=) 1I7
|
1D7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D3
|
|
1I6
|
1D3
|
|
(1I11=) 1I6
|
1D8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D4
|
|
|
|
|
1I18
|
1D9
|
|
|
|
|
3Igroupe2_Dorian_4
|
4D3
|
|
|
|
C1
|
|
|
|
|
1I17
|
1C5
|
|
|
|
|
3I groupe 4_5
|
|
|
4Igroupe2_1
|
4C1
|
C2
|
|
|
|
|
1I16
|
1C7
|
|
|
|
|
3Igroupe2_2 3I groupe 4_6
|
4D2
|
|
4Igroupe2_Elsa_2 4Igroupe2_Maxime_3
|
4C2
|
C3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3I groupe 4_5
|
|
|
4Igroupe2_1
|
4C1
|
C4
|
|
|
|
|
1I15
|
1C9
|
|
|
|
|
|
|
|
4Igroupe2_Elsa_2 4Igroupe2_Maxime_3
|
4C2
|
C5
|
|
|
|
|
1I19
|
1C10
|
|
|
|
|
3Igroupe2_Dorian_4 3I groupe 4_5
|
4D3
|
|
3Igroupe2_Dorian_4 4Igroupe2_Maxime_4
|
4D3 4C3
|
Problème 2
|
D5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4Igroupe2_Maxime_6
|
4D5
|
D6
|
|
|
|
|
1IThéo_24
|
|
|
2I6
|
|
|
|
|
|
4Igroupe2_10
|
4D8
|
D7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4Igroupe2_13
|
4D9
|
C6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4Igroupe2_Elsa_7
|
4C4
|
C7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4Igroupe2_11 4Igroupe2_Maxime_8 4Igroupe2_9
|
4C5 4D6 4D7
|
C8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4I12
|
4C3
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[162]
Phase 1 analyse des documents 1
|
|
|
1Pb1
|
1I1
|
1D1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1I2
|
1C2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1ILéa_3
|
1D2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1I4
|
1C1
|
|
1I9
|
1D5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1I5
|
1C3
|
|
1I10
|
1C8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1I6
|
1D3
|
|
1I11
|
1D8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1I7
|
1D4
|
|
1I12
|
1D7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1I8
|
1C4
|
|
1I13
|
1D6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1Pb2
|
(1I9=) 1I4
|
1D5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(1I10=) 1I5
|
1C8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(1I11=) 1I6
|
1D8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(1I12=) 1I7
|
1D7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(1I13=) 1I8
|
1D6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1I14
|
1C6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1I15
|
1C9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1I16
|
1C7
|
|
2I1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1I17
|
1C5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1I18
|
1D9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1I19
|
1C10
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1I20
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1IDorian_21
|
|
|
2I6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1IDavid_22
|
|
|
2I2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1ICoralie_23
|
|
|
2I3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1IThéo_24
|
|
|
2I6
|
|
|
|
|
|
|
|
Phase 2 traces écrites tableau
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2I1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2I2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2I3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2I4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2I5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2I6
|
|
|
|
|
|
|
|
Phase 2 transcription des échanges
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2Pb1
|
(2I7=)
|
2IMaxime_1
|
2D1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I8=)
|
2IMaxime 2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I9=)
|
2IMaxime_3
|
2D2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I10=)
|
2IEvan_4
|
2D3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I11=)
|
(2IElsa_5=) 1IDavid_22
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I12=)
|
2IMaxime_6
|
2C1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I13=
|
(2ICoralie_7=) 1ICoralie_23
|
2D4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I14=)
|
2IDavid_8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I15=)
|
2IDavid_9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I16=)
|
2IRomain_10
|
2C2
|
|
|
|
|
|
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[163]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I17=`
1
|
(22Maxime_11) IMaxime_3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I18=)
|
2IElsa_12
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I19=)
|
2IElsa_13
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I20=2 I16=)
|
2
IRomain 10
|
2
C2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I21=)
|
2IRomain_14
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I22=)
|
2IDorian_15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I23=)
|
2IElsa 16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I24=)
|
2IDavid 17
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I25=)
|
2IElsa_18
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I26=)
|
2IElsa_19
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I27=)
|
(2IMaxime_20=) 2IMaxime_3
|
2D2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I28=)
|
2IElsa_21
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I29=)
|
2IMaxime_22
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I30=
|
(2IRomain_23=) 2IRomain_10
|
2C2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2I31=)
|
2IDorian_24
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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(2I32=)
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(2IMaxime_25=) 2IMaxime_2
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3Igroupe2_1
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4D1
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3Igroupe2_2
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4D2
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3Igroupe2_Elsa_3
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Doc
23Igroupe2_Dorian_4
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4D3
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3I groupe 4_5
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3I groupe 4_6
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Phase 3 transcription groupe 3
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3Pb1
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3IRomain_1
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3IRomain_2
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3IEvan_3
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(3IRomain_4=) 3IRomain_2
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3IRomain_5
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3IRomain_6
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3IRomain_7
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(3IRomain_8=) 3IRomain_5
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3IRomain_9
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Christelle Brémaud_E179552Q
[164]
résolution
4Phase
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3IRomain_10
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3IRomain_11
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(3IGabin_12=) 3IRomain_11 3IGabin_13
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3D1
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3IRomain_14
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3D1
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3IEvan_15
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3IGabin 16
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3Pb1
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3IRomain_17
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3IRomain_18
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3C1
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3IEvan_19
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3IRomain_20
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3D4
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3IGabin_21
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3D2
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3IGabin_22
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3IRomain_23
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3IRomain_24
|
3C2
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3IGabin_25
|
3D3
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3IRomain_26
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3IGabin_27
|
3C4
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3IGabin_28
|
3C3
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3IRomain_29
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3IRomain_30
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Doc 3
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3Pb1_= 4Pb1
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4Igroupe2_1
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4C1
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4Igroupe2_Elsa_2 4Igroupe2_Maxime_3
|
4C2
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|
4Igroupe2_Maxime_4
|
4C3
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4Pb2
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4Igroupe2_5
|
4D4
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|
4Igroupe2_Maxime_6
|
4D5
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|
4Igroupe2_Elsa_7
|
4C4
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|
4Igroupe2_Maxime_8
|
4D6
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|
4Igroupe2_9
|
4D7
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|
4Igroupe2_10
|
4D8
|
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4Igroupe2_11
|
4C5
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|
4Igroupe2_12
|
4C3
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|
4Igroupe2_13
|
|
4D9
transcription
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[165]
ANNEXE 14 :
GRILLES 1 D'EVALUATION DES
compétences
[166]
Christelle Brémaud_E179552Q
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Froblirrllcentsa
Christelle Brémaud E179552Q
[ 167]
#a iralm dd ca pMnc. Im.7rrlbnrarcents d ·
rlr 1.1E15
[168]
ANNEXE 14 bis:
GRILLE 2 D'EVALUATION chronologique PAR
compétences
Christelle Brémaud_E179552Q
Christelle Brémaud_E179552Q
[169]
ANNEXE 14 ter:
GRILLE 3 D'EVALUATION chronologique PAR
compétences Dans le cadre de l'analyse du corpus
|
Christelle Brémaud_E179552Q
[170]
4ème de couverture
5 mots clés : mathématiques,
situation-problème, compétences, problématisation,
évaluation.
Résumé en Français :
Cette étude interroge la notion de compétences
en mathématiques sachant qu'il s'agit, depuis la rénovation de la
voie professionnelle en 2009, d'évaluer les élèves de
lycée professionnel en Contrôle en Cours de Formation. L'analyse
didactique de l'activité des élèves dans le travail qu'ils
engagent pour la résolution d'une situation-problème, permet dans
le cadre théorique de la problématisation d'observer le
cheminement de leur questionnement et d'observer le processus de construction
d'un apprentissage autour des suites numériques. Dans le prolongement de
ce travail, nous nous sommes interrogés sur l'évaluation
demandée par l'Education Nationale avec une nuance faite entre
l'évaluation des compétences et l'évaluation par
compétences, nuance qui semble être une condition pour mieux
appréhender la nécessaire Approche Par Compétences et
d'une certaine manière éclairer de façon plus
systémique certaines injonctions ministérielles.
5 keywords : mathematics,
«situation-problem (fr)», skills,
«problématisation (fr)» assessment.
Summary in English :
This study questions the notion of math skills since
vocational schools were renovated in 2009 and students have been tested through
continuous assessment ever since. The didactic analysis of students' work when
it comes to problem solving («problematisation»), allows to
observe how students build their investigation and how they manage to learn
numerical sequences. As a continuation of this work, this study also deals with
the assessment requested by The French ministry of National Education and
focuses on the slight difference which has to be made between
«l'évaluation des competences» and «l'évaluation
par compétences». It is necessary to understand this slight
difference in order to apprehend the skill-based approach and in some way, shed
a more systemic light on some ministerial instructions.
|