CONCLUSION DE LA PARTIE PRATIQUE:
Au niveau de cette partie pratique, nous avons essayé
de décrire judicieusement notre expérience du tutorat, tout en
présentant, analysant et discutant les différentes données
collectées par le biais de l'expérimentation, du journal de bord
et du questionnaire.
Nous avons mentionné également les apports, les
difficultés rencontrées, ainsi que les propositions
d'amélioration possibles. Ce travail nous a donc montré
l'utilité du tutorat, dans le développement des
littéracies universitaires des étudiants du côté de
l'écrit (l'effet-tutoré), et dans l'émergence des
qualités personnelles et professionnelles des tutrices
(l'effet-tuteur).
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Conclusion générale :
Le travail de recherche que nous avons effectué sur le
tutorat et les littéracies universitaires au Maroc, le cas d'Ecole
Normale Supérieur de Meknès avait donc pour objectif, le fait de
cerner le rôle de ce dispositif d'aide et d'accompagnement dans
l'acquisition et/ou le développement des littéracies
universitaires du côté de l'écrit. Autrement dit, il
était principalement question, de prouver la pertinence du tutorat en
émergence d'effet-tuteur et d'effet-tutoré à
l'université.
Ce travail été donc élaboré
à la base de deux grandes parties : la théorie et la pratique. La
première était dédiée à la
présentation des concepts clés et des notions indispensables pour
la compréhension du tutorat et des littéracies universitaires. La
deuxième était réservée à la pratique du
tutorat au sein de l'université marocaine, et à la
vérification de son rôle pertinent dans l'émergence de
l'effet-tuteur et de l'effet-tutoré.
Nous pouvons alors avancer tout en se basant sur les
résultats de notre travail de recherche que, la majorité des
tutrices et des tutorés ont tiré bénéfices du
dispositif du tutorat, dans la mesure où, les tutorés ont pu
développer leur compétence scripturale, d'où leur rapport
aux littéracies universitaires. Les tutrices sont sorties à leurs
tours gagnantes de cette affaire, vu qu'elles ont profité d'une
expérience anticipée du métier d'enseignement. Cependant,
il reste nécessaire de développer davantage le dispositif initial
du tutorat proposé, pour qu'il puisse être garant de la
réussite universitaire au Maroc.
En définitive, des interrogations évidentes se
posent : Pourquoi la littéracie vue comme un terme très
répandu au niveau des recherches didactiques en particulier dans le
paradigme francophone, et le tutorat considéré comme un
dispositif d'aide à la réussite dans le contexte universitaire,
n'ont pas encore trouvé leurs places dans les documents officiels
marocains, même au sein des plus récents, en l'occurrence la
vision stratégique de la réforme 2015-2030 ?
Il s'avère alors incontournable, que ces concepts
doivent absolument gagner du terrain, elle et attirer l'attention de la
communauté scientifique, surtout dans un monde où le pouvoir de
l'écrit s'accroit de plus en plus avec l'apport des technologies aussi
puisqu'en dépit des avancées de la didactique en
général et de la didactique de l'écrit et en particulier.
Un monde où l'université marocaine novice, reste encore
confrontée à divers problèmes exprimés par qui
peuvent etre résolus à l'aide des dispositifs de soutien et
d'accompagnement.
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