IV. 3. RÉPARTITION DES CAS SELON L'AGE
L'ulcère gastrique dans notre étude était
plus fréquent chez les individus de 20 à 60 ans. Tous les
âges entre 10 et 60ans sont concernés par la maladie
ulcéreuse gastro-duodénale, mais la répartition est
inégale au cours des périodes de la vie comme l'a souligné
BROU(3) dans « aspect épidémiologique des UGD »
à Abidjan en 1992. Ainsi l'ulcère est rare avant 15 ans et
après 60 ans. Le maximum de fréquence dans notre étude se
situe entre 20 et 60ans.
D'une façon générale, nos
résultats rejoignent ceux des auteurs Africains à savoir que
l'ulcère gastrique apparaît à la 5ème décade
de la vie. Et survient plus tardivement que l'ulcère duodénal. La
maladie ulcéreuse gastrique survient selon Gayral (8) dans son article
« UG en 1979 » à un âge plus avancé chez
l'Européen que chez l'Africain. En effet, tous les auteurs
Européens situent les âges moyens entre 50 et 60 ans alors que la
plupart des auteurs Africains les situent avant 40 ans (1, 3,7) ; ceci
peut-être à cause de l'espérance de vie plus
élevée en Europe qu'en Afrique.
IV. 4. L'ORIGINE GÉOGRAPHIQUE
Comme attendu, on note logiquement une nette
prédominance des patients d'origine des différents quartiers ne
se trouvent pas dans la zone de santé de Goma. Ils représentent
54,8% des malades contre 45,2 % de la zone de santé de Goma (tableau
N°4).
~ 30
Ceci s'explique part le fait que cette population mène
une vie économique plus basse que celle de la commune de Goma mais aussi
le non respect du régime alimentaire équilibré qui
favorise la survenue de la gastrite chronique, qui est la cause la plus
fréquente des UGD. Ainsi elle attend les symptômes pour aller
consulter suite au manque de moyens, ce qui l'amène à
développer beaucoup plus l'UGD.
IV. 5. RÉPARTITION DES CAS SELON LE NIVEAU
SOCIO-ÉCONOMIQUE
Dans cette étude, les sujets à niveau social bas
semblent plus exposés à la maladie ulcéreuse que les
autres avec 58% de cas (tableau N°5). Ces constatations n'ont rien de
surprenant parce que conforme aux niveaux socio-économique habituel des
patients qui fréquentent l'hôpital général de
référence charité maternelle. Nos constatations ont un
rapport avec les résultats d'une recherche réalisée
à Abidjan sur 6 ans de 1991 par une équipe des chercheurs
universitaires et publiée dans le site internet de l'Université
d'Abidjan. Selon cette étude la classe sociale basse est aussi victime
des maladies ulcéreuses (1).
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