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Prévalence de l'ulcere gastro-duodenal dans la ville de Goma


par Kitalyaboshi Ndacho Eric
Université de Goma - Biologie médicale 2021
  

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I.6.2.2. Traitement chirurgical

Techniques : Vagotomie

L'objectif de la vagotonie est de supprimer la stimulation de la sécrétion gastrique par le pneumogastrique. Les vagotomies peuvent être réalisées sous coetiscopie. Le nerf vague comporte trois contingents innervant :

- Le fundus (sécrétion acide par les cellules pariétales)

- L'antre (vidange gastrique)

- Les autres viscères digestifs.

Cette distribution permet d'expliquer la nécessité d'associer en fonction du niveau de la vagotomie, une intervention de drainage gastrique (pyloroplastie)

On distingue :

La vagotomie tronculaire : section du tronc antérieur et postérieur du pneumogastrique (vague). La vagotomie sélective dénervation gastrique complète et respect des fibres extra-gastrines de pneumogastrique.

La vagotamie hyper sélective ; dénervation de la portion verticale fundique (sécrétion acide) et respect de l'innervation de la portion horizontale antérale (vidange gastrique). La séronuotonule (intervention de Taylor) section du nerf vaque postérieur réassociée

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à une section des nerfs à l'intérieur même de la paroi gastrique avant leur distribution vers les cellules fundiques, par une rescision de la séreuse et de la musculaire sur la face antérieur de la petite courbure gastrique.

2. Gastrectomies partielles

L'objectif de l'gastrectomie est de supprimer l'antre où sont localisées les cellules G secrétant la gastrine responsable de la stimulation de la sécrétion acide. Ce rétablissement de la continuité digestive se fait par :

- Anastomose gastro-duodénale de type péan (ou bil KothI) ;

- Anastomose gastro-jéjunale sur toute la tranche gastrique selon le type polya ;

- Anastromose gastro-jéjunale sur une partie de la tranche gastrique selon Finsterer (ou Bill Koth II).

Une vagotomie tronculaire ou sélective associée est obligatoire enfin d'éviter un ulcère anastomotique.

I. 6. 3. Complications

L'incidence globale des complications est évoluée à 5% par an.

I. 6. 3. 1. Hémorragie

L'incidence des hémorragies est évaluée à environ 2% par an et leur prévalence à long terme peut être estimée à 35%. Elles se manifestent sans la forme d'un saignement distillant, responsable d'une anémie ferriprive ou sans la forme d'un méléna, associé ou non à une hématémèse. Les hémorragies peuvent représenter le système inaugural de la maladie ulcéreuse dans 5 à 10% des cas.

Le risque hémorragique augmente avec la durée d'évolution de la maladie (30% à 5 ans, 50% à 10 ans). L'hémorragie est liée à une rupture d'une artère (érosion de l'artère gastroduodénale dans l'ulcère bulbaire postérieur) ou d'une artériole au fond de l'ulcère et/ou un saignement muqueux péri-ulcéreux.

E. Facteur augmentant le risque d'hémorragies

- L'âge élevé ;

- La prise concomitante d'anti-inflammatoires non stéroïdiens et/ou d'un

traitement anticoagulant ;

- La grande faille de l'ulcère ;

- Antécédents d'hémorragies antérieurs sur l'ulcère.

F. Evolution et pronostic :

? 80% des hémorragies cessent spontanément ;

? L'hémostase endoscopique permet d'arrêter l'hémorragie chez 90% des patients

ayant un saignement actif ;

? La mortalité varie de 5 à 10% ;

--' 19 --'

? L'indication d'hélicobacter pylori permet de réduire le risque de récidive à une valeur proche de 0%.

I. 6. 3. 2. Perforations

Le risque de perforation est de l'ordre de 0,5% par an et la prévalence globale est de 5 à 10%.

- Elles s'associent à une hémorragie digestif dans 70% des cas ;

- Les perforations peuvent révéler la maladie ulcéreuse dans 20 à 25% des cas. Elles se manifestent pour un tableau de péritonite généralité avec pneumopéritoine ne cas de perforation en péritoine libre.

En revanche, en cas de perforation dans un organe plein (pancréas, foie, épiploon), le tableau clinique est plus trompeur (perforation bouchée) et le pneumopéritoine est absent.

I. 6. 3. 3. Sténoses :

L'incidence annuelle des sténoses est de 2,5% et leur prévalence peut être estimée entre 5 et 10%. Cette complication survient habituellement après plusieurs poussées, symptomatiques ou non, de la maladie ulcéreuse. Il s'agit presque toujours d'une sténose pyloro-bulbaire. Les sténoses sont soit irréversible (fibrose cicatricielle). Après aspiration gastrique, le diagnostic est fait par une endoscopie et/ou par un transit gastro-duodénal (13).

I. 6. 3. 4. Régénérescence

Le risque de dégénérescence ne concerne que l'ulcère gastro-duodénal (2% des cas). Ce risque conduit à contrôler systématiquement tout ulcère gastrique avec la réalisation de multiples biopsies sur les berges de l'ulcère.

En effet, le résultat histologique des biopsies initiales peut être faussement rassurant. Ces gastrectomies partielles et les vagotomies sont responsables de séquelles fonctionnelles :

- Le « dumping syndrome » ;

- Est liée à l'arrivée brutale des aliments dans le duodénojéjunum entraînant une stimulation nerveuse et hormonale, une distension mécanique et une hypo volémie par exsudation infraliminale du liquide plasmatique pour réduire l'hypertonicité du bol alimentaire.

- Associée des signes généraux (asthénie d'apparition brutale), des signes vasomoteur tachycardie, palpitations, labilité tensionnelle) et des signes digestifs (plénitude gastrique, nausées et diarrhée, voire polyurique marquant la fin de la crise) ;

- Les symptômes sont déclenchés par l'alimentation apparaissent rapidement après le repas (5 à 20 minutes), sont améliens par le décubitus, disparaissent en 20 à 20 minutes et sont toujours identiques chez un même patient ;

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- La diarrhée après vagotomie ;

- Accélération de la vidange gastrique ;

- Diminution de la relation gastrique ;

- Diminution de la relaxation gastrique ;

- Colonisation bactérienne par diminution de l'acidité gastrique ;

- Augmentation de l'excrétion des sels biliaires ;

- Le syndrome postprandial tardif, hypoglycémie post-stimulatrice avec des

symptômes survenant à distance du repas ;

- Le syndrome de l'anse afférente est lié à l'accumulation postprandiale des sécrétions

bilio-pancréatique, avec distension de l'anse afférente et qui sont évacuées en suite

sous la forme de vomissements.

Les gastrectomies exposent le patient au risque de dégénérescence du moignon

gastrique qui est de 2 à 5% après une période de 15 ans. Le risque est plus élevé en cas

d'anastomose gastro-jéjunale qu'en cas d'anastomose gastro-duodénale.

Indications :

Les indications chirurgicales pour l'ulcère gastro-duodénal non compliqué sont devenues rares depuis l'efficacité de l'éradication d'H pylori sur les récidives.

- La résistance au traitement d'un ulcère gastro-duodénal doit faire discuter précocement l'indication chirurgicale ;

- Dans cette indication, l'intervention consiste en une vagotomie associée à une gastrectomie, dont l'importance dépend de la localisation de l'ulcère ;

- Ulcère gastrique :

Non cicatrisés ; Récidive malgré l'éradication d'H pylori ; Après échec de l'éradication d'H pylori ; Compliquées.

--' 21 --'

CHAPITRE II. MATERIEL ET MÉTHODES II. 1. PRÉSENTATION DU MILIEU D'ÉTUDE

II.1. 1. Dénomination

Notre travail pratique s'est effectué à l'HGR/Charité Maternelle.

II. 1. 2. Situation géographique

L'HGR/Charité maternelle est situé dans le quartier MAPENDO en face de la Mairie de Goma, avenue Mwangaza sur le boulevard KARISIMBI menant de poste à l'aéroport International de Goma, il dessert une population totale de 250996 habitants situé dans la zone de santé de Goma.

Il est limité :

+ Au Nord : par la route rond-point Rutshuru vers la petite barrière ;

+ Au Sud : par la route qui part du rond-point des banques vers la grande barrière ;

+ A l'Est : par la zone frontalière qui sépare la ville de Gisenyi et celle de Goma. ;

+ A l'Ouest : par le boulevard KARISIMBI qui part du rond-point des banques vers le rond-point Rutshuru.

II. 1.. 3 Historique

L'HGR/Charité maternelle a ouvert ses portes en 1987 comme un centre de santé, les initiateurs sont les autorités ecclésiastiques catholiques du Diocèse de Goma (par le BDOM).

Après sa contribution, sa gestion a été confiée aux soeurs de la charité maternelle. Au début, le centre faisait les activités suivantes :

· La PMI (Protection Maternelle et Infantile) ;

· Les soins curatifs (dispensaire, médicine interne, pédiatrie, maternité) ;

· Les examens de routine de laboratoire.

Le personnel était quelques soeurs de la dite congrégation plus quelques infirmiers A2 et A3 qui effectuaient les différents soins. Deux médecins généralistes ont assuré successivement la supervision en temps partiel.

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II. 1. 4. Organigramme

COMITE DE GESTION

CONSEIL DE DIRECTION

Gestionnaire

Médecin directeur

Médecin Chef de staff

Responsable des
services

 

Directeur de
nursing

 

Préposé à la
pharmacie

 

Comptabilité

 
 
 
 
 
 
 
 

Médecins traitants

Infirmiers chefs

Caisse

Facturation

Administrateur gestionnaire

Buanderie

Chauffeur

Agent de surface

Intendant

Secrétariat et archiviste

Infirmiers traitants

~ 24

II. 2. METHODE ET MATERIEL II. 2. 1. METHODE

a) Type d'étude

Il s'agit d'une étude rétrospective et transversale sur une période allant de janvier 2016 à décembre 2017 ; soit une période de 2 ans.

Elle nous a permis de chiffrer et de quantifier les résultats de notre recherche sur la forme des tableaux. Grace à ces tableaux les lecteurs auront la vue d'ensemble de notre étude. On a utilisé par exemple la formule ci-après :

% = X 100 avec % = Pourcentage

Ni= Nombre de cas observé et

N= Nombre total de patients

b) Echantillonnage

Pour constituer notre échantillon nous avons simplement sélectionné tous les patients ayant diagnostic d'UDG parmi d'autres malades hospitalisés.

c) Population d'étude

Notre recherche prend en compte tous les patients admis en médecine interne avec ulcères gastroduodénaux ayant consultés pendant la période d'étude.

d) Population cible

Tous les patients avec ulcères gastroduodénaux

e) Critères de sélection

l Critère d'inclusion

- Tout patient avec diagnostique d'UGD admis en médicine interne à l'HGR CM ; - Tout patient avec UGD dont la fiche a été retrouvée.

l Critères d'exclusion

- Tout patient avec UGD admis dans un autre service ;

- Tout patient ayant consulté et diagnostiqué avec UGD mais pas admis a l'HGR/CM

c. Variables d'étude

Les paramètres suivants ont été retenus dans notre recherche : prévalence, sexe, âge, résidence, niveau socio-économique, facteurs de risques, complication, traitement,

~ 25

durée d'hospitalisation, imagerie médicale, motif de consultation et explorations para cliniques ;

II. 2. 2. MATERIELS

L'étude a eu lieu dans le service de médecine interne de l'HGR/CM ; nous avons récolté les données en utilisant les fiches de collectes des données, celles-ci ont été trouvées dans les registres et les fiches des malades.

Le logiciel Epi info version 7.0.8.3 et le Microsoft Word ont été utilisés pour entrer les données et présenter les résultats.

II. 2. 3. CONSIDERATION ET ETHIQUE

Au cours de notre recherche nous avons demandé l'autorisation au comité d'éthique de l'UNIGOM et de l'HGR/CM. Les fiches ont été consultées dans un endroit confidentiel. Les fiches de collecte des données ont été sécurisées dans un endroit accessible au principal investigateur seul.

II. 2. 3. DIFFICULTÉS RECONTRÉES ET LIMITATIONS

Tout au long de notre recherche, nous nous sommes heurté aux nombreuses difficultés telles que :

- Absence de certaines données dans les fiches des malades à titre d'exemple la profession, le niveau socio-économique, etc.

- La non disponibilité du directeur qui était pris par ses multiples occupations. - La distance entre notre résidence et le lieu de récolté des données.

Les patients vivant hors la zone de santé de Goma ont une représentation plus élevée avec 17 cas, soit 54,8%.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard