I. 3. 2. Physiologie de l'estomac
L'estomac a 3 fonctions principales :
Les fonctions motrices de l'estomac sont triples : (1)
stockage de grandes quantités d'aliment jusqu'à ce qu'il peut
être mobilisé dans l'estomac, le duodénum, et le tractus
intestinal inferieur ; (2) le mixage de cet aliment avec les secrétions
gastriques jusqu'à former un mélange semifluide appelé
chyme ; et (3) vidange lente du chyme, de l'estomac vers l'intestin
grêle à un rythme approprié pour une digestion
adéquate et une absorption par l'intestin grêle.
Anatomiquement l'estomac est habituellement divisé en
deux parties majeures : (1) le corps et (2) l'antre.
Physiologiquement, il est de manière beaucoup plus approprié
divisé en (1) une portion orale, comprenant environ les premiers deux
tiers du corps, et (2) la portion caudale, comprenant la partie restante du
corps plus l'antre.
? Anatomie pathologique et
pathogénie
1' Anatomie pathologique
> L'ulcère chronique est un caractère
taillé à pic, généralement rond ou ovale. Son
diamètre est habituellement compris entre 1 et 2 cm, mais il peut
être réduit à quelques millimètres ou au contraire
dépasser 5 cm dit Charles DIVE. Son fond est plat, tapissé d'un
enduit jaunâtre. Ses bords sont réguliers. La muqueuse qui
l'entoure est congestive et gonflée par l'oedème.
> L'ulcère aigue se distingue de l'ulcère
chronique par l'absence de réaction inflammatoire et de sclérose
rétractile. Il n'est souvent révélé que par ses
complications : hémorragie ou perforation.
1' Pathogénie
Le processus ulcéreux est déclenché par
la rétrodiffusion et par la pénétration des ions H+ dans
la muqueuse. La corrosion qui en résulte est suivie d'une digestion
protéolytique par la pepsine. Normalement, la couche
épithéliale et le mucus qui la tapisse protègent la
muqueuse. L'ulcère apparaît ainsi comme la conséquence
d'une rupture d'équilibre entre l'agression chlorhydropeptique et la
résistance muqueuse.
On peut en concevoir deux causes :
· Une attaque accrue sans renforcement adéquat de la
référence ;
· Un affaiblissement de la défense sans
réduction proportionnelle de l'agression. Selon le
collège des universités de maladies infectées et
tropicales dans leur ouvrage « e-Pilly TROP, Maladies infectieuses
tropicales », les facteurs de pathogénicité sont : -
L'ammoniac qui est toxique ;
- Les phospholipases qui altèrent les membranes
cellulaires ;
- Des cytotoxines ;
- Une action sur le mucus qui devient moins épais ;
- Une intense réaction inflammatoire de la muqueuse
induite par les nombreux
~ 10 ~
antigènes libérés (16). I. 4.
CLINIQUE
L'ulcère gastro-duodénal peut s'observer en
importe quel endroit de l'estomac, mais il survient plus souvent dans l'antre
que dans les fondus et dans le voisinage de la petite courbure que la grande
courbure.
a. Localisation
JOHNSON cité par Charles DIVE dans son ouvrage «
Gastro-entérologie clinique », distingue trois types
d'ulcères :
L'ulcère du type I, le plus fréquent,
siège sur le versant antrale de la jonction muqueuse anto-phybrique. Il
est associé à une gastrite antrale et à une
hypo-acidité. Il serait la conséquence de la muqueuse
préalablement dégradée par les biolio-pancréatiques
refluant du duodénum ;
L'ulcère du type II, est un ulcère gastrique,
situé en territoire central, associé ou faisant suite à un
ulcère duodénal ;
L'ulcère du type III ; est un ulcère
localisé à la région prepylorique.
Les ulcères de type II et III présentent des
caractéristiques communes avec l'ulcère duodénal. La
sécrétion d'acide est normale ou excessive. Le patient est
souvent du groupe sanguin O et non sécrétion des antigènes
ABH. L'ulcère gastrique est plus large que celui du duodénum. Il
peut atteindre 2 cm.
b. Symptomatologie
La douleur est le principal symptôme de l'ulcère.
Elle est épisodique, périodes douloureuse, d'une durée de
2 à 8 semaines succèdent à l'intervalle de quelques moins
à quelques années.
La douleur est rythmée par les repas mais elle
apparaît tardivement, 30 minutes à plus de 2 heures après
ceux-ci. Elle est plus intense après les repas de midi et du soir
qu'après le déjeuner du matin. La douleur est perçue comme
une crampe, une sensation de faim ou plus rarement comme brûlure.
L'épigastre est le siège habituel de la douleur.
Dans les localisations postérieures, une irradiation
dorsale est fréquente, parfois même, la douleur est perçue
exclusivement dans le dos. Elle peut d'ailleurs être ressentie en un
endroit quelque de l'abdomen. La douleur engendrée par le tractus
digestif diffère de la sensibilité superficielle et profonde par
la nature des sensations perçues ainsi que par leur mode de transmission
ou de perception, dit Charles DIVE dans son ouvrage «
Gastro-entérologie Clinique ». La muqueuse de l'estomac est
sensible à l'attouchement, à piqûre ou à la
brûlure. Les principales causes de douleurs viscérales y compris
l'estomac sont l'hyperpression, l'ischémie et la traction sur les
méso. Les douleurs de l'estomac sont ressenties sous forme de lourdeur,
de ballonnement, de brûlure ou de crampe et sont rythmées par le
repas. En cas d'ulcère
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le patient ressent les crampes qui sont habituellement
tardives, une à trois heures de repas. Les antiacides et les
vomissements les atténuent. Le vomissement d'acide, de sang peuvent
traduire l'atteinte de l'estomac par l'ulcère, poursuit Charles DIVE.
Des violences crises douloureuses en ceinture, irradiant de l'épigastre
vers le dos, vers la région axillaire, produit par l'irritation du
plexus solaire peuvent avoir l'estomac pour origine lorsqu'une lésion
ulcéreuse ou cancéreuse s'extériorise vers
l'arrière et envahit les filets nerveux (17).
L'examen clinique est normal dans un grand nombre d'affections
gastriques. Il reste cependant un élément essentiel du
diagnostic. On peut constater :
- En cas d'ulcère de la face antérieure, une
hyperesthésie localisée à l'épigastre ;
- En cas des ulcères extériosés ou
cancer, une masse palpable. Ulcère peut provoquer le plus souvent une
sténose hypertrophique du pylore.
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